Timothy "Tim" & Theodore "Ted" Tumpleton

Baby Boss (film d'animation)

Grand frère-petit frère


Tim avait été comme tous les petits garçons du monde, au début. Il n'avait pas aimé qu'un bébé débarque dans sa vie comme ça, alors qu'il avait toutes les choses auxquelles un enfant pouvait rêver : les épaules de son père, les câlins de sa mère, des jouets, des berceuses, des gâteaux, et des histoires du soir qui font rêver et dormir. Mais le bébé avait mis fin à tout ça. Ou plutôt, il se l'était accaparé, et Tim était comme beaucoup de petits garçons, il ne voulait pas partager.

Et puis, il avait fini par apprendre que le bébé n'avait jamais eu de famille, ni les épaules d'un père, ni les câlins d'une mère, puisque la Baby Corp. lui tenait lieu d'unique maison. Le bébé n'avait jamais eu d'amour non plus, à part celui des autres bébés boss, mais ça leur paraissait, à tous les deux, si peu de chose. Il n'avait pas non plus eu de jouets, de berceuses, de gâteaux ou d'histoires du soir qui font rêver et dormir. Il n'avait jamais eu d'enfance. Et Tim était comme beaucoup de petits garçons, il était rempli de gentillesse et de compassion. Il ressentit, pour la première fois, une grande tristesse pour le bébé.

Et puis ils avaient vécu des choses ensemble. D'abord, des choses de frères pour que les parents de Tim ne soient plus fâchés contre lui et leur permettent de réaliser leur plan pour que le bébé retourne à la Baby Corp. Et ensuite, des aventures pour sauver les parents de Tim, et tout ça les avait rapprochés.

Et puis ils avaient réussi et le bébé était parti. Tim avait fini par se rendre compte que les épaules de son père, les câlins de sa mère, les jouets, les berceuses, les gâteaux et les histoires du soir qui font rêver ou dormir, ce n'était pas pareil sans le bébé. Vivre des aventures, ce n'était pas pareil non plus. Aimer et être aimé, ce n'était pas la même chose s'il manquait quelqu'un dans leur famille.

En quelques jours, le bébé s'était fait une place dans sa vie et dans son coeur. Tim en était sûr, à présent. Peu importait qu'avec le bébé, il doive partager épaules de son père, les câlins de sa mère, les jouets, les berceuses, les gâteaux et les histoires du soir qui font rêver ou dormir. Peu importait qu'il doive renoncer à tout cela, et même à la tendresse, après tout : "S'il n'y a pas assez d'amour pour nous deux, je veux bien te donner tout le mien". Parce qu'ils étaient frères, tout simplement.