Sora & Shiro
No Game No Life
Grand frère-petite sœur
Édit : Tout le monde dit que Shiro a été adoptée. Mais, quand les parents de Sora viennent la chercher à l'institution, elle dit elle-même qu'elle a "revu la personne qui devait être sa mère". Pour moi, ça veut totalement dire qu'elle a été envoyée dans cette institution quand elle avait quelques mois, puis récupérée. Donc... ?
Même si l'existence de Sora avait été en partie effacée, Shiro ne pouvait pas passer outre cette sensation dévorante de vide. Il lui manquait quelque chose, dans ses tripes, dans son coeur, dans son âme, elle en était sûre. Même si cette sensation la déroutait et qu'elle ne parvenait pas à comprendre ce qu'elle ressentait exactement.
"Il était là, avec moi ! affirma-t-elle à Steph et à Jibril, qui la dévisageaient sans savoir quoi lui dire. Je sais qu'il était là ! Blanc..."
Les deux filles, déroutées, se regardèrent. L'absence de cette personne ne pouvait pas passer inaperçue aux yeux de la Flugel qui était si puissante. Shiro... c'était malheureux à dire, mais quelqu'un avait dû implanter de faux souvenirs dans son esprit.
Elles ignoraient que le lien fraternel était bien plus fort que n'importe quel pouvoir extraordinaire. C'était un savoir plus petit, plus discret et plus aérien, caché au fond des cœurs, mais c'était un lien qui ne s'effaçait jamais. Shiro savait qu'il y avait eu quelqu'un à ses côtés. Elle le savait clairement, entièrement et absolument, c'était une certitude de chair qui ne disparaissait jamais. Elle ne savait plus que c'était son frère Sora, à cet instant, mais cette assurance ne la quitta pas une seule fois.
Jusqu'à ce qu'elle se souvienne malgré le jeu qui effaçait l'existence, qu'elle se souvienne que son grand frère Sora avait bel et bien toujours été avec elle, qu'il lui avait toujours dit "Shiro, j'ai une confiance absolue en toi". Il avait confiance en elle... et même si elle s'en voulait de ne pas avoir compris plus tôt, elle ne pouvait pas le décevoir. Elle devait gagner ce jeu pour lui.
Et lorsque Sora réapparut, ce fut comme si le monde lui avait rendu une partie de ses tripes, de son coeur, de son âme. Ils avaient beau être deux personnes entières, deux personnes différentes, tous les deux, ils formaient les Blancs, ils formaient une seule entité qui fonctionnait de concert sans se séparer ni douter. Évidemment qu'elle s'était sentie si malheureuse de ne plus l'avoir à ses côtés ! Elle l'aimait tellement.
"Frangin !"
Sans perdre une seconde, ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre.
