11/09/2015

Hey !
Le chapitre 5 is here !
Désolée du retard de l'horaire, mais j'ai loupé mon bus et le temps que je relise/poste mon chapitre ben voilà, il était tard.

Le blabla de l'auteure : Courir comme une demeurée pour rater son bus. C'est juste horrible punaise. En plus j'ai loupé la finale des Reines du shopping.
Logiquement, je n'aurais pas de retard de publication, m'enfin.

Réponse à la review :
#Maari Blue : Je ne sais pas si tu as reçu mon PM de réponse, alors au pire je te le renverrais, tu me dis ça par PM ou dans ta (peut-être) future review :)

Niveau de spoil : Aucun. Je crois.


Chapitre cinq : Leçon d'attention

Après être rentrée chez elle, Eve se réfugia dans sa chambre afin de vérifier l'état de sa blessure. Sa chemise enlevée, elle vit la marque rougie sur sa peau. Le coup de fouet qu'elle avait reçu avait quand même laissé des traces, mais bon, là au moins, ça ne la lançait plus.

— Chérie ! Il y a quelque chose pour toi !

L'anglaise enfila un short et un pull, et descendit rapidement pour voir ce qui l'attendait.

Sur la table de la salle à manger se trouvait un petit colis. Intriguée, elle ouvrit le carton pour y trouver un tube d'arnica, et d'autres crèmes pour les brûlures. Étrangement, les inscriptions notées sur les médicaments étaient en anglais, et non en japonais comme ils auraient dû l'être.

Un petit mot était déposé dans le fond ''On ne sait jamais…'' suivi d'un dessin de petit poulpe.
Koro-sensei était pire qu'une mère poule, et elle était prête à parier qu'il l'avait déposé en main propre, ou plutôt en ''tentacule propre''.

— C'est quoi ? demanda curieusement sa mère
— Oh rien, un cadeau d'une amie…

Son ton était convaincant, et sa génitrice n'insista pas plus. Sa fille n'aimait pas qu'on se mêle de ses histoires et l'ambiance était déjà suffisamment tendue.

— Je remonte faire mes devoirs…
— Encore ? Mais c'est l'heure de manger là ! gronda la femme, mais son ton laissait entrevoir son inquiétude.
— J'ai pas faim, bonne nuit m'man, convainquit plus jeune.

En fermant rapidement la porte, elle se remit au japonais, sa matière faible par excellence, et malgré les conseils de sa prof' de langue et de Koro-sensei, elle avait encore des difficultés à retenir les kanji, et à les écrire. Elle savait en reconnaître, et identifier leur sens, c'était déjà ça. Le simple fait de se replonger dans son travail la déprima, et accentua le burn out quelle ressentait déjà.

Elle tourna le regard vers son réveil qui affichait un douloureux ''23 : 05''.
L'étudiante regarda ce qui lui restait à faire, des math' et un peu de sciences. Elle soupira. Les quelques mois qu'elle avait passés dans la classe D lui avait fait prendre trop de retard, elle en avait bien conscience.

L'élève fit néanmoins le reste de travail qui lui manquait, et se coucha la tête lourde vers un bon minuit.

Le lendemain, c'est difficilement qu'elle se leva. Elle avait des courbatures, sûrement dues aux exercices que donnait Karasuma-sensei, et la marque du tentacule d'Itona s'était troquée par des bleus pas très jolis à voir. Bizarrement, elle avait envie de toucher chacune des marques, d'appuyer, et de vérifier que toutes lui faisaient mal, ou non.
C'était dur de se remettre à travailler, sans compter que le niveau de la classe E n'était en réalité pas plus faible que les autres classes.

— Tient, il pleut encore… remarqua la jeune fille en observant des gouttelettes qui s'écrasaient contre la fenêtre de sa chambre.

Après un bon petit-déjeuner, toutefois rapide, l'élève de la classe E se dépêcha de partir en direction de son collège.
Cette fois, elle ne croisa personne sur le chemin. Il fallait dire qu'elle était un peu en retard, et pour cause, elle avait eu un mal de chien à se lever…

Arrivée devant sa classe, la porte était fermée. Aïe, ils devaient avoir commencé l'assassinat matinal…

— Désolée d'être en retard, s'excusa l'étrangère.
— Nous venions juste d'arriver, assis-toi à ta place, l'assassinat matinal va commencer, répondit Koro-sensei.

La retardataire s'assit à sa place, rassurée qu'ils n'aient pas encore commencés et se souvint du plan.
L'idée était de couvrir Ritsu, tout en attirant le plus l'attention sur eux. La tentative était simplette, mais pouvait fonctionner. Pour ce qui était d'attirer l'attention ils devaient tous suivre des directives de Meg, qui avait réfléchi avec Karma de toutes les faiblesses qu'avait repérées Nagisa.

L'anglaise elle, devait faire mine d'avoir reçu une balle anti-sensei sur sa blessure, car Koro-sensei s'inquiétait de l'état de ses élèves, comme elle avait pu le constater la veille. Okuda sa voisine devait remarquer qu'elle était blessée, et devait aller la voir. Ensuite, d'autres élèves ''inquiets'' devaient engueuler le professeur, même s'il n'était pas le responsable.
Une bataille devait éclater en pleine classe, et le poulpe agacé devait être plus concentré sur la classe, que sur l'attaque en elle-même.

Le capharnaüm créé, le professeur ne saurait plus où donner de la tête.
Les deux meilleurs tireurs de la classe, reprendraient le feu, et c'est à ce moment que Ritsu devait lancer sa salve meurtrière.

Ritsu avait calculé méthodiquement à quel moment elle serait le plus susceptible de toucher Koro-sensei, et avait trouvé l'idée bonne.

— À vos marques… Prêt… Tuez !

Les balles fusaient dans toutes les directions, en essayant désespérément de toucher ce maudit poulpe qui se déplaçait à Mach 20.
Ça serait à l'anglaise de lancer le signal du début du plan, il fallait avoir un bon timing.

Une dizaine de secondes plus tard, Eve se décida :
— Ah ! gémit l'étudiante en se tenant le haut du bras.

Okuda, qui jouait son rôle s'approcha rapidement de la brunette.

— Eve ? Ça va ? récita-t-elle inquiète.

L'anglaise devina au visage inquiet de sa voisine à tresses qu'elle jouait peut-être un peu trop bien son rôle, si bien que la pauvre japonaise la pensait vraiment touchée.

— Ma blessure… souffla-t-elle le regard vers le bas, en tentant de ne pas rire.
— Koro-sensei elle est blessée ! cria la déléguée qui avait organisé le plan aidée de Karma.
— Je parie que c'est Terasaka qui la touchée ! provoqua l'élève aux cheveux rouges.
— Comment ça enfoiré ? Qui me dit que c'est pas toi heiiin !? s'enflamma le plus grand.

Le plan marchait comme sur des roulettes.
Les balles avaient stoppé leur folle course, remplacées par les disputes des membres de la classe.

— Eh, tout le monde... dit le professeur gêné en essayant de calmer l'assemblée.
— Te cherche pas d'excuses, débile !
— C'est TOI le débile !
— Arrête de me soupçonner ! éructa Rio
— Et toi donc ! rétorqua un autre élève de la classe

PAN.
Les armes avaient repris le feu.
Le poulpe évita avec aisance les tirs des deux meilleurs tireurs, néanmoins avec une mine étonnée. Il ne s'attendait pas à ce qu'on l'attaque à ce moment-là.

— À mon tour… souffla la voix robotique au fond de la classe.

Tout le monde se mit à terre afin de ne pas gêner les tirs de la batterie d'artillerie autonome. Les regards étaient rivés sur la masse jaune qui slalomait entre les billes. Deux tentacules explosèrent sous leurs yeux ébahis.

Le professeur sortit de la classe par une fenêtre qui avait été laissée ouverte.

— Merde, on y était presque ! soupira Kataoka d'agacement.
— Deux tentacules, ça reste dans les records, encouragea Yûma Isogai, l'autre délégué.
— Eve-chan, ça va ? s'inquiéta la boss en sciences.
— Ça va, ne t'inquiète pas Manami, c'était pour de faux !
— C'est vrai ça ? demanda une voix qui venait de derrière l'anglaise.

Elle se retourna en sursaut. Oh, merde. Le poulpe était revenu plus vite que prévu. Et personne ne l'avait vu réapparaître.

— En tant que professeur, j'étais inquiet qu'un de mes élèves se soit blessé en classe ! chouina l'adulte irresponsable, en plus, j'ai bien vu qu'une bille t'avait touchée.
— Ah, et bien… tenta la gamine.

Elle avait sous-estimé la vision de son professeur.

— C'était une bille en mousse, Koro-sensei, Bell-chan m'avait demandé de lui donner le signal de cette façon, expliqua la machine.
— Je vois… Et bien bravo tout le monde, vous avez réussi à toucher deux de mes tentacules… Mais ce n'est toujours pas suffisant pour me tuer, nyuruhuhu.

Un peu déçue, Eve aida ses camarades à nettoyer les billes de la salle. Ils auraient d'autres chance de l'assassiner, oui, mais cette technique ne fonctionnerait qu'une fois… C'était un peu décevant.

Le cours commença après le nettoyage, et les yeux de l'étrangère se fermaient doucement, bien qu'elle lutait autant qu'elle pouvait. C'était un cours de mathématiques, et seul le fait d'essayer de comprendre le japonais assez rapide dans lequel parlait le professeur, Eve avait envie de s'arracher le cerveau et de le poser loin, très loin de cette salle.

Une boulette de papier frappa sa tête, la réveillant de sa torpeur un peu glauque.

— Eh ?

Elle regarda aux alentours, Karma la regardait toujours avec son sourire narquois. Elle ouvrit la boulette.

''Petit conseil : Dors la nuit.
Fais gaffe, le prof va t'interroger s'il te voit dormir.
Joli jeu d'acteur sinon. ''

Elle répondit, tout en vérifiant que le professeur ne la regardait pas.

'' Merci du conseil.
Re-merci.
Et toi regarde le tableau au lieu d'être sur ton portable.''

Elle essaya de le viser, mais vu la précision de T-rex bourré à la vodka dont elle faisait preuve d'habitude, elle ne réussit qu'à viser sa joue, au lieu de sa trousse.
La boule de papier tomba à ses pieds, et le poulpe se retourna.

Prise d'un stress soudain, l'étrangère fixa son cahier, tout en feignant d'écrire n'importe quoi.

— Eve, le résultat de cette équation est… ? interrogea le professeur
— Ahem, je dirais…

Elle fixa longuement les chiffres écrits au tableau. Hum, trop compliqué pour elle à calculer de tête.

— Heu, trois virgule quatorze ? risqua l'élève.

Quelques rires compatissants se firent entendre.

— Faux ! Le résultat est '' x est égal à huit'', corrigea le professeur.

Son visage était devenu violet, et au centre se trouvait une croix. Quel étrange facies, se redit la brunette.

— La prochaine fois, pose l'équation sur ton cahier, préconisa le poulpe.
— O-oui…

Le visage rouge de honte, elle corrigea l'exercice, tout en trouvant stupide de ne pas l'avoir résolu d'elle-même, il était enfantin.

'' Jouer à Candy Crush ne concerne que moi, mademoiselle 3,14. Où est monsieur pi ?''

Les messages étaient écrits en anglais. Son niveau de japonais était-il si terrible ? Apparemment.
''Where is mister pi ? ''
Soit, elle allait lui répondre.

''J'oubliais vos excellents résultats, Monsieur Parfait. Pi est dans la cuisine''

''Pi is in the kitchen.''
C'était un peu nul, mais ça la faisait bien rire. Elle espérait juste qu'il comprenne le jeu de mot.
Le petit mot atterrit sur la table. Akabane visait mieux qu'elle, c'était sûr.

''Désolé de te décevoir, Mr. Parfait est dans la classe A. Très drôle.''

Elle renvoya le petit message, qui atterrit miraculeusement dans sa trousse. Yes.

''Ah bon ? Existe-t-il plus parfait qu'Akabane Karma dans ce collège ? (prend pas trop la grosse tête c'est de l'ironie)''

Oui, bon, elle préférait préciser, histoire que ça fasse plus ''jeu entre gamins'' que ''drague pas subtile''.

La balle revint dans son camp.

''Non. Je suis un assassin, et en plus de ça je suis une tête. Asano fils a de quoi être jaloux.''

Asano… Asano… Le directeur avait donc un fils ? Pas étonnant que celui-ci soit dans la classe A.

''Dit comme ça c'est tout de suite plus convaincant…''

La discussion prit fin après ce message, de tout façon, le bout de papier n'était pas infini.
Autant Eve s'ennuyait parce qu'elle avait du mal à comprendre, autant Karma s'ennuyait parce qu'il avait déjà compris le cours.

Ces petits échanges avaient réveillés la brune, qui finalement se sentit d'humeur à suivre le cours, qui, malheur, était cette fois du japonais.

À la fin de la journée, elle appela sa mère pour la prévenir qu'elle resterait un peu plus au collège, afin de prendre des cours en plus.

Au programme elle avait du japonais et les sciences sociales en priorité.
Grâce aux cours en plus, son niveau avait tout simplement bondit, mais sa fatigue également.

— Décompose cet idéogramme.
— Hm… Fleur et.. Feu ? tenta-t-elle.
— Exact ! répondit le professeur avec sa tête de la ''bonne réponse'', et que signifie-t-il selon toi ?
— Heu, une fleur qui brûle ? risqua-t-elle lassée.
— Faux ! C'est un ''feu d'artifice'', lorsqu'ils explosent, ils ont une forme de fleur pour la plupart.

Elle nota la correction sur son cahier bourré de notes, tout en se retenant de soupirer.

— Bien, tu écriras chacun de ces kanji dix fois, en traçant bien les traits dans le bon ordre, d'accord ?
— Oui, oui…

Elle rangea ses affaires aussi rapidement que possible.

— Bell-san ? appela le poulpe
— Oui ?
— J'imagine que les cours doivent être durs à suivre pour toi, mais évite de faire autre chose à la fois, dit-il en désignant la boulette que Karma et elle s'étaient envoyé pour communiquer.

Ce poulpe avait dû la récupérer lorsque l'élève l'avait jetée à la poubelle… Qui aurait imaginé qu'il serait allé la chercher ? Il l'a probablement lue aussi, cogita la nulle en japonais.

— Oh, c'est que…
— Reste concentrée un maximum, ça te jouera des tours sinon, conseilla Koro-sensei.
— … D'accord, à demain sensei.

Il pleuvait toujours lorsque l'adolescente rentra chez elle. Le ciel était tellement couvert qu'il faisait presque sombre.

Elle alluma son portable, et mit ses écouteurs en sortant du bâtiment principal.

— Et merde, pourquoi il pleut autant dès que je pars, ronchonna l'étudiante en sortant son parapluie.

Elle marcha rapidement, car en plus de l'averse, le vent se chargeait de diriger la pluie vers la gamine qui se trempait malgré son parapluie. L'adolescente avait hâte de rentrer chez elle, et se laissa bercer par les pianos de ''Hirari hirari''.

Nido to tsugerarenai kotoba mo (Les mots ne peuvent en dire plus.)
Kimi e saigo kurai todoku youni (Afin que la dernière partie te parvienne)
Sotto ame noyouni furu koe
(Ma voix, comme une pluie tombant doucement)

Elle traversa la route.

Hirarira Hira-

POOOON.
C'est sur le fond sonore de sa musique qu'elle entendit qu'une voiture la klaxonnait. Lorsqu'elle vit l'engin foncer sur elle, elle ne put que reculer un maximum. Elle chuta en arrière.

La voiture freina brutalement, pour s'arrêter à moins d'un mètre de l'inconsciente.

Son parapluie vert pomme l'avait sûrement sauvée, car la couleur voyante avait dû alerter l'automobiliste.

Inquiet, le conducteur sortit de la voiture, mais Eve ne lui laissa pas le temps de vérifier son état. Elle courut vers chez elle, sans même prendre le temps de récupérer son parapluie.

Elle s'arrêta sous le toit qui dépassait un peu d'une épicerie qui était fermée.
La fillette était morte de peur. Elle avait failli y passer, et elle n'aurait pas survécu si le conducteur n'avait pas eu de bons réflexes.

En se recroquevillant, elle essaya de calmer sa respiration sifflante.
Un sanglot s'échappa de sa gorge nouée, et des larmes se mélangèrent aux gouttes de pluie qui ruisselaient sur son visage.
Les perles salées dévalaient son visage en emportant son maquillage, traçant des lignes noires sur ses joues rougies par l'effort.

En couvrant son visage de ses mains tremblantes, elle essaya d'oublier la scène. Malgré elle l'adolescente la revit encore et encore.

Les pianos, le klaxon, la pluie, les phares qui luisaient dans l'obscurité, la peur, la chute, la voiture qui continuait de s'avancer, la peur, le crissement des pneus, le choc qui semblait être proche, la Mort.

Elle avait vu l'ombre de la mort, la silhouette fugace de la faucheuse.
Eve avait cru vraiment qu'elle allait mourir.

Décidément, elle n'avait pas de chance avec les voitures…

Il fallait qu'elle rentre chez elle rapidement, afin que sa mère ne s'inquiète pas.
En frissonnant, elle se releva et se frotta les épaules. La pluie collait ses vêtements à sa peau elle la refroidissait.

La jeune fille reprit sa marche rapide, en vérifiant bien avant de traverser, et sursautant à chaque voiture qui passait, par peur qu'il ne s'agisse de celle qui avait failli la percuter.

Arrivée près de chez elle, l'adolescente ouvrit la grille et fixa longuement la porte d'entrée.
Avec appréhension, elle entra.

— Tadaima…
— Okaer- ma chérie tu es trempée ! s'épouvanta la maman.
— J'ai oublié mon parapluie au collège, et il a commencé à pleuvoir, ahah.
— Va prendre un bon bain chaud, j'ai préparé à manger, et ne me dis pas que tu n'as pas faim cette fois ! rigola la génitrice.
— Oui, oui…

Dans son bain, Eve médita sur les mots que son professeur lui avait dit :
« Reste concentrée un maximum, ça te jouera des tours sinon. »

Comme quoi ce poulpe avait souvent raison…


Pour ceux qui ne connaissaient pas la chanson citée dans ce chapitre c'est ''Hirari Hirari'', de Miku Hatsune :3

Hasta Vendredi prochain !
Revieeeeeeew ?

Diamly~~~