Hey !
Le chapitre 6 est tout chaud ; il sort du four ! /sbaf/
Blabla de l'auteure : Un nouveau concept pas mal : "Ouais, tu loupes le bus avec moi aujourd'hui ?". Eh ouais, on loupe notre bus nous. Volontairement, eh oui.
Sinon, il pleuvait quand je rentrais chez moi, je n'avais pas d'écouteurs, mais j'allais traverser alors qu'une voiture passait ! Une amie m'a accrochée en mode : Mais traverse pas débile !
Bref, du coup j'ai pensé à vous et à Eve XD
Le truc, c'est que demain je suis HYPER occupée, dimanche j'ai mes deuv toussa... Et j'ai déjà pris du retard... Oh la la, ça me plaît pas tout ça !
Chanson du moment : Mozaik Role - Gumi/ Shizuo
Review :
Merci BEAUCOUP (no piko /Sbaf/) à la review de Maari Blue et ses précieux conseils !
Niveau de spoil : Aucun dans ce chapitre !
Bon chapitre !
N'hésitez pas à reviewer !
Chapitre six : Leçon des Asano
Les journées devenaient de plus en plus fatigantes pour Eve. Assassinat matinal, suivi de cours intensifs, un déjeuner court, pour reprendre des cours intensifs ou des entraînements de titans, pour finir avec des cours particuliers. Et avec en bonus, un presque assassinat, sur elle cette fois.
Elle devait admettre que c'était de sa faute, après tout, elle était fatiguée et dans la Lune, ne pas avoir fait attention avait été une de ses erreur, mais tout de même !
Ses devoirs terminés, elle se lova sous sa couverture, et se laissa bercer par les bras de Morphée.
Le matin, ce fut une nouvelle course contre la montre. Ce n'était pas pour plaire à Eve d'arriver en sprint devant le bâtiment principal, et d'être pointée du doigt par les autres élèves hilares.
L'anglaise se dirigeait vers son bâtiment calamiteux, lorsqu'une voix qu'elle n'aurait pas voulue entendre appela son nom dans les haut-parleurs :
— Eve Bell est appelée à se rendre dans le bureau du directeur, je répète, Eve Bell est appelée à se rendre dans le bureau du directeur.
Essoufflée comme pas possible, l'anglaise s'assit quelques minutes sur une barrière pour reprendre son souffle. Des perles de sueurs suintaient déjà sur le front de la jeune fille, alors qu'il n'était même pas huit heures.
En essuyant son front d'un revers de main, Eve balança la tête en arrière en prenant de grandes inspirations. En se penchant cette fois en avant, elle serra les dents.
— Putain de merde ! jura-t-elle dans sa langue natale, s'attirant les regards mauvais des élèves se situant près d'elle.
Elle était déjà en retard pour rejoindre son bâtiment, mais si elle devait passer dans le bureau du proviseur, elle raterait pour sûr l'assassinat matinal. Puis il fallait admettre qu'être appelé dans le bureau du proviseur était rarement bon signe.
Il avait intérêt à avoir une bonne excuse.
De mauvaise grâce, elle se rendit là où elle avait été conviée.
Elle s'assit sur une des chaises constituant la ''salle d'attente'', qui était située juste devant le bureau du ''dictateur''. Elle essaya d'arranger ses cheveux, et boutonna en entier sa chemise qu'elle avait enfilée à l'arrache. Pendant qu'elle referma cette dernière, le directeur ouvrit la porte.
Oh, shit. Il devait se demander ce qu'elle faisait avec son haut.
— Entrez, prononça-t-il seulement.
Fais pas genre t'as rien vu enfoiré, hurla en pleurant la conscience honteuse de l'anglaise.
— Bien, c'était pour vous rendre ceci.
Il l'appelait, la mettait en retard pour lui donner un truc ? Ça n'aurait pas pu attendre ? Elle ratait l'assassinat du matin et le début du cours pour une chose qu'il aurait pu faire emmener par un larbin ?
Dans sa main, il tenait un parapluie vert pomme.
Wait. Wait.
Non. Non. Non non nononono.
Sa bouche pendait dans le vide avant que l'étudiante ne comprenne que le conducteur, ô sauveur aux reflexes incroyables, n'était autre que le directeur de son collège.
Cet homme, à qui elle voulait montrer le moins de faiblesses possible, l'avait vue dans un état pitoyable, acculée comme un animal sauvage.
Eve voulait s'enterrer vive.
Après avoir fixé l'objet quelques secondes, l'anglaise se rendit compte que le principal lui tendait toujours. Elle le prit avec maladresse.
— Ahem, merci, bredouilla-t-elle.
— Faites attention quand vous traversez, cela peut être dangereux, conseilla l'homme d'une voix faussement bienveillante.
— Oui, merci, répondit respectueusement l'élève, au revoir.
L'anglaise sortit de la salle, devenue étouffante.
Avant la journée d'hier, le proviseur avait complètement oublié cette gamine. Pourtant, une petite anglaise qui avait décidé de rejoindre la classe E, ce n'était pas courant. S'il n'avait pas freiné avant, elle serait sûrement six pieds sous terre à l'heure qu'il est. Sur le coup, il avait béni son ridicule petit parapluie vert, qui avait signalé la présence de la fillette.
Il comptait bien se venger de l'affront qu'elle lui avait fait lorsqu'elle lui avait tenu tête, mais cela attendrait. La vengeance est un plat qui se mange froid comme le disait l'adage.
Par curiosité seulement, il examina le dossier de l'élève qui se trouvait derrière elle dans l'ordre de son ancienne classe. Dan Fuyuhara, c'est ça ?
''Dan Fuyuhara – 3D
Moyenne générale augmentée de 1,2 pts. ''
Cette étrangère avait au moins le mérite de prospérer l'efficacité de son système éducatif.
***
Eve sortit du bureau afin de se rendre aux toilettes des filles. Même si l'endroit été interdit à ceux de sa classe, elle ne connaissait pas beaucoup d'élèves du bâtiment principal qui séchaient les cours. La voie était donc relativement libre.
En ouvrant rapidement mais néanmoins discrètement la porte, elle eut un hoquet de surprise en croisant son reflet dans le miroir.
— Ne me dites pas que j'étais comme ça tout à l'heure… supplia-t-elle.
Son apparence était pire que minable. Ses cheveux étaient décoiffés à cause du vent et de sa course, ses joues rougies à cause de l'effort et sa cravate était mal mise et de travers. Sa chemise était mal boutonnée, elle avait comme on dit ''branché lundi avec mardi''. Le pire restait les traces de mascara qui avait coulé la veille. Là, elle adoptait le style panda.
Comment le directeur avait pu rester sérieux en voyant une telle mine ? Pour sûr, si sa mère l'avait vue avant de partir, elle aurait éclaté de rire. Ce qui a également été le cas des autres élèves.
L'anglaise profita de son retard –elle n'était plus à ça près-, pour se maquiller, se coiffer... ; en clair se rendre présentable.
Pas question qu'elle se présente comme le directeur l'avait vue à sa classe, non, pas question.
La dernière couche de mascara appliqué, elle observa le résultat dans la glace avec un sourire satisfait.
Elle sortit des toilettes, le plus discrètement possible, avant de voir qu'un élève passait dans les couloirs.
Feintant être une élève du bâtiment, elle continua sa route.
— Que fais-tu là ? demanda le garçon.
Merde. Merde. Merde.
— Ah, euh, je ne me sentais pas bien, le professeur m'a autorisée à aller aux toilettes, haha, et toi ? mentit allègrement l'étrangère.
— Des photocopies et-
— Oh ! je suis en retard, je vais te laisser avec tes photocopies hein ! le coupa-t-elle en partant vers un autre couloir aussi rapidement qu'elle le pu sans paraître plus suspecte qu'elle ne l'était.
Essayant de garder son calme, elle fit quelques pas pour partir, avant que l'individu ne la rappelle :
— Ma question, c'était ''Qu'est-ce qu'un cafard de la classe E fait ici ?''.
— Uh, sorry, I only speak english ahah, so, I let you return in your class ! (Euh, désolée, je ne parle qu'anglais ahah, donc, je te laisse repartir dans ta classe !), ria nerveusement la jeune fille.
— Veux-tu que j'informe le directeur de ta venue ici ? répondit l'étudiant en anglais, n'ayant que faire de la frontière de la langue.
— Eh, non je viens de sortir de son bureau ! geignit-elle.
Une seconde.
Des cheveux roux, un regard de psychopathe imbu de lui-même, l'air malgré tout intelligent, tiré à quatre épingles, un charisme écrasant…
Asano-fils se tenait devant elle, elle en mettrait sa main à couper.
— Donc, c'est toi l'anglaise qui ne sait pas traverser un passage piéton et qui a atterri de son propre chef dans la classe E ?
Bon, c'était bien Asano-fils.
Et c'était une question rhétorique.
Elle avait déjà eu plus flatteur comme description, mais ce n'était pas ça qui l'empêchait de répondre. Le fils du directeur la menaçait presque d'expulsion, et il savait que son père avait manqué de la tuer, parce qu'elle n'était pas dans son assiette ce jour-là, et qu'elle n'avait pas fait attention avant de traverser. On avait connu mieux comme première rencontre.
Elle contenta de regarder le sol.
Gakushû Asano fixait la pauvre victime avec une joie non-dissimulée.
Il pouvait la faire chanter à présent : soit il la dénonçait, soit elle disait ce que cachait la classe E, car il le savait, cette classe était suspecte.
Les moyennes des élèves grimpaient furieusement, les professeurs –le peu qu'ils étaient-, étaient étranges. Son père était obsédé plus qu'il ne devrait par cette classe... Oui, il était convaincu que cette classe dissimulait quelque chose.
— Que se passe-t-il dans la classe E ?
L'élève leva la tête, étonnée.
Il fallait qu'elle joue le jeu.
— C'est-à-dire ? répondit-elle innocemment.
— Je sais qu'il se passe quelque chose dans la classe E, et je veux savoir quoi, grinça Asano-fils.
Ses yeux améthyste fusillèrent ceux de l'anglaise, qui ne sut quoi répondre.
— Je ne vois pas ce qu'i raconter, c'est une classe tout ce qui est de plus normal.
Le roux se retourna, rageur, tant pis, il allait tenter le bluff.
— Eh, eh attends Asano ! implora l'anglaise.
L'élève de la classe A, n'en eut que faire. Il continua sa route vers le bureau de son père.
C'était une journée définitivement pourrie. Elle risquait l'exclusion là. Il fallait qu'il se taise.
— Attends ! réclama-t-elle encore une fois.
Il s'arrêta, et se retourna. Cette fois, les yeux vert sapin de l'anglaise fixèrent avec pitié ceux de l'étudiant modèle.
— Alors, dis-moi ce que cache la classe E.
Ils n'étaient plus très loin de la salle du jugement dernier. C'était un poil exagéré, mais l'étrangère la voyait comme ça.
— Mais je ne peux pas le dire ! Je l'ai juré, ça ne tient pas qu'à moi ! raconta l'adolescente au bord de la crise de nerf.
— Donc, elle cache bien quelque chose ? persifla Gakushû.
L'anglaise avait merdé. Et pas qu'un peu.
Si elle ne se faisait pas exclure là, tout de suite, il y avait des chances qu'elle finisse en petits morceaux dans le Pacifique.
Les yeux brûlant, le souffle court, elle ne sut quoi répondre.
Attendant sa réponse, le fils du directeur s'avança encore plus près du bureau.
En se mettant devant lui, écartant les bras pour lui barrer la route, la brunette espérait lui faire perdre du temps.
— S'il-te-plaît, ne dis rien ! supplia Eve.
Là, c'était clair, elle n'avait plus aucune fierté. Ça n'empêcha pas l'élève de continuer sa route. Eve lui attrapa la main pour l'arrêter, mais il lui lança un regard tel qu'elle dû la lâcher quelques secondes plus tard son regard disait clairement quelque chose du style « Si ta main ne me lâche pas tout de suite, elle ne sera bientôt plus reliée à ton bras. ».
— Arrête-toi ! conjura l'anglaise.
À moins de cinq pas de la maudite porte, Gakushû s'arrêta.
— Je te laisse une chance, une unique chance. Que cache la classe E ? ordonna le garçon aux yeux violets.
Elle se mordit la lèvre inférieure. Pas de façon sensuelle, non, plus de façon à mordre quelque chose pour ne pas parler, plus de la manière dont on croque dans un Big Mac bien chaud.
— Alors ? dit le curieux en avançant d'un pas, en regardant de haut sa pauvre victime.
— Je ne peux pas. Je ne veux pas finir en morceaux dans le Pacifique ! répliqua-t-elle en reprenant ses précédentes pensées tout en accrochant ses doigts à sa jupe, tant son stress prenait le dessus.
Donc, c'était sûrement un secret qui concernait plus que sa classe, ou elle exagérait. Quoique, si elle avait si peur à l'idée d'être exclue de ce collège, il fallait que le secret soit vraiment quelque chose d'important pour qu'elle garde le silence.
En essayant de se taire, cette idiote lui avait donné plus d'informations qu'elle ne le voulait.
Il fallait qu'elle garde son calme. Il n'allait pas la dénoncer. S'il la balançait à son père, il ne connaîtrait pas la vérité.
— Si tu penses que je ne saurais pas ce qui se passe dans la classe E si je te balance, tu te trompes, j'ai de nombreuses façons d'arriver à mes fins, prononça-t-il comme s'il lisait dans ses pensées.
Ok. Elle était finie.
— Qu'est-ce qu'il se passe ici ?
Le directeur -encore lui-, ouvrit la porte de son bureau.
Il surprit son fils et une autre fille qui lui tirait le bras devant la salle de l'administration.
Il soupira mentalement : encore Eve Bell qui faisait parler d'elle. Apparemment elle avait pris conscience que son apparence était minable, elle s'était changée. Mais que faisait-elle avec son fils ?
— Puis-je savoir que me vaut cette visite ? énonça-t-il en assassinant son fils du regard.
Gakushû se maudit d'avoir autant bluffé, il était à deux doigts de connaître LE secret qui ferait chanter son père.
— J'allais chercher des photocopies, comme me l'avait demandé mon professeur, quand je l'ai surprise sortant des toilettes des filles, sachant qu'elle n'en a pas le droit. Pardon, ''plus'' le droit est plus correct, répliqua calmement l'élève de la classe A.
— Est-ce vrai ? demanda le proviseur.
Mentir serait une erreur, elle était certaine que la voix de son fils avait plus d'importance que la sienne, et que Gakushû aurait de nombreux moyens pour prouver qu'elle mentait.
— Oui.
Quel était son plan ? Le roux se demandait par quel moyen elle éviterait l'exclusion. Si lui n'avait pas ce qu'il voulait, et bien soit, il savait comment la virer.
— Pourquoi es-tu allée dans ces toilettes, en sachant que c'était interdit ?
Ses yeux la tuaient.
Vite, vite, une excuse qu'il ne pourrait pas vérifier…
Elle se retint de sourire.
Quelques secondes plus tard, elle déclara rapidement dans sa langue natale en prenant un air gêné :
— Oh, je le sais bien, mais je devais vraiment y aller, vous savez, le temps que j'arrive à mon bâtiment… Je n'aurais pas voulu salir mon uniforme. J'aurais pu aller à celles de mon propre bâtiment, mais vous m'avez prise de court en me convoquant ici…
C'était imparable.
Jamais ils ne pourraient vérifier.
Le directeur, toujours en ayant un regard glacial, répondit amèrement :
— Je comprends, à l'avenir faites le nécessaire pour que cela ne se reproduise plus.
— Bien, directeur. Je vais me rendre à mon bâtiment, le cours a déjà dû commencer depuis longtemps.
— Étudie bien, encouragea-t-il avec son air protecteur en carton.
— Merci.
Le plus vite possible elle se rendit dans sa classe. Après sa course rapide mais modérée, elle apparut devant sa bâtisse toute pourrie.
Elle ouvrit la porte, ils étaient tous en train d'écouter le cours.
— Excusez mon retard, j'ai été convoquée par le directeur, l'administration est prévenue.
— Bien, assieds-toi, autorisa Koro-sensei.
Ses cheveux goutaient car il avait commencé à pleuvoir lorsqu'elle arrivait, mais pour plus de vitesse elle n'avait pas ouvert son parapluie, elle s'assit à sa place en grelotant.
Tous les yeux étaient rivés vers sa table, et une fois qu'elle fut assise, elle s'autorisa à plaquer sa tête contre le bureau.
En tapant doucement néanmoins frénétiquement son poing contre le bureau elle grognait comme une malade mentale.
— Je vais le tuer, je vais le tuer.
Abasourdis les élèves se retournèrent comme s'ils n'avaient rien vu.
Koro-sensei quant à lui, s'inquiéta :
— J'ai fait quelque chose de mal ?
J'espère que ça vous a plu !
Bye à vendredi prochain ! (si je ne prends pas plus de retard qu'actuellement u_u)
Reviiiiiiew...?
PS : désolée si je poste tard, je finis tous les vendredis à 18h, et je prends le bus tard qui me fait rentrer tard... Sorry !
