02/10/2015

Heyyy !
Désolée du retard

Blabla de l'auteure : Journée de briiin. Ce serait trop long à expliquer, mais le théorème du bus et sa réciproque m'ont juste u-sée aujourd'hui. Je me comprends.
J'ai fait du 9h-18h, alors que le second groupe a fait du 11h-14h30. Sachant que moi j'ai eu 3h30 de trou. J'en ai maaaaaaaaaaare.
Chanson du moment : UN Owen was her /orchestra version/ - Touhou (le retour)

Review :
#Laulann : Coucouuuu !
Non, je n'ai jamais mangé de Pocky, malheureusement, mais je suppose que ça le même goût que les Mikado... (Moi aussi j'adore manger *q*)
Ahh, c'est vrai que Karma est spécial et qu'il lui faudrait peut-être plusieurs petits recalages x3
Pour ce qui est du basket, ce sera vite expliqué mais tu verras bien !
Merci encore pour la review :3

Niveau de spoil :

chapitre 37-38/ épisode 13

Remerciements : Merci à Maari Blue et Laulann pour les reviews !
Merci à DangerJacky972 et Nomi Nomi pour la favo' :3
Vous avez illuminé ma semaine pourrie les gens x3

Bon chapitre et j'espère que ça vous plaît toujours autant !

Prochain chapitre le vendredi 9 Octobre !


Chapitre huit : Leçon de mental

La saison des pluies était passée, et laissait maintenant place au soleil. Au grand soulagement d'Eve d'ailleurs : plus de pluie, plus d'ennuis. Enfin, c'est ce qu'elle espérait.

Le match d'exhibition était passé également. L'équipe des filles avait perdu, mais de peu.

L'anglaise avait pour la plus grande partie du match passé son temps sur le banc de touche, mais lorsqu'elle avait posé un pied sur le parquet, elle avait compris son erreur.
Lorsqu'on mesurait un mètre cinquante-huit, qu'on avait autant de muscle qu'un hamster et qu'on était aussi précis qu'un manchot aveugle, on ne pouvait pas jouer convenablement au basketball contre une équipe d'élite.

De ce fait, on l'avait vite fait retourner sur le banc, et ce n'était pas pour déplaire à l'européenne. Quelle honte –encore une fois–, elle avait ressentie lorsque, désorientée à cause du gorille de japonaise qui lui criait de partout des mots incompréhensibles, elle avait failli marquer contre son camp…

Oui, Eve était le genre de personne assez douée pour marquer contre son camp au basketball.

Quant aux garçons, eux, ils avaient gagné. Oui, l'équipe E avait gagné face à l'équipe de la classe A.

Le directeur avait rejoint le jeu en tant que Coach, et malgré son arrivée, l'équipe des ''élus'' s'est prise une raclée. Cette défaite du directeur aurait pu être une catharsis pour l'anglaise, mais ce n'était pas suffisant. Elle gardait sa précieuse vengeance en tête.

Eve se plut à enfiler son uniforme d'été, c'était beaucoup plus léger.
Bon, en revanche c'était moins pratique lorsque sa mère se rendait compte qu'un de ses camarades de classe lui avait fait des tatouages au henné.

Les cours se passaient bien, et ses moyennes augmentaient de plus en plus. En japonais et en science sociales, les résultats étaient époustouflants. Elle dû admettre que les cours particuliers du professeur-poulpe étaient bien utiles. Elle reprenait peu à peu confiance en elle et en ses capacités, elle avait réussi à surmonter sa mauvaise passe.

Même en cours de sport elle faisait des progrès. Il fallait admettre qu'au début, elle n'en était pas très fan, surtout depuis la visite d'Itona. Karasuma-sensei s'était fait remonter les bretelles, car une élève avait fait rater le plan d'exécution. Finalement, aucune sanction ne fut prise, bien que l'anglaise ne sache pas pourquoi.

Les cours de Karasuma lui avaient même donné envie de commencer un sport de combat : le self-defense. C'était très physique, les premiers cours lui avaient donnés des courbatures de folies, mais elle se sentait bien plus en forme.
En plus, ça ne pouvait qu'être utile.

Eve aimait bien ce prof aussi. Il aurait dû lui en vouloir, mais il n'en fut rien. Quoiqu'habituellement, ses émotions étaient bien cachées. Il pouvait très bien être fâché, mais ne pas le montrer. Quoi qu'il en soit, elle faisait des progrès dans toutes les matières.

Un jour, sans que personne ne sache pas trop pourquoi, un nouveau professeur de sport arriva. Il ne paraissait pas bien méchant. Au premier cours, il avait apporté des viennoiseries et pâtisseries. Il était un peu trop tactile, et lourd avec son concept de ''famille'', mais sinon, il n'avait rien à reprocher.

Akira Takaoka, qu'il s'appelait, le ''père de famille''.
Bon, il est hyper relou, mais tant qu'il est pas chiant, ça ira, pensa l'anglaise.

« Tant qu'il est pas chiant, ça ira »
Il faudrait que je pense à me taire des fois, réalisa l'européenne.

En arrivant au collège le jour suivant elle comprit que ce professeur, finalement était un peu cinglé : il avait changé l'emploi du temps de la classe.
Sérieusement ! Ils avaient entraînement le samedi jusque quinze heure trente ! Un samedi après-midi ! Et en semaine, ils avaient cours jusque vingt-et-une heure ! En semaine !
Ce gars était fêlé !

Il était déjà parfois compliqué de se reposer, d'avoir d'autres activités à cause des devoirs et des cours, mais là, il était impossible d'avoir une vie !

Après son arrivée, il entraîna directement ses élèves, sans même leur laisser de temps de digérer la nouvelle.
Le programme était inhumain. Il était bonnement impossible que des gamins de collège fasse un entraînement destiné à des hommes de l'armée !

— Je ne veux pas faire autant de cours ! grinça Eve.
— Et moi non plus ! grogna Rio.
— Je ne pense pas qu'autant de cours soient une bonne idée, ajouta Nagisa.

Voyant que le professeur les fixait, ils arrêtèrent leurs messes basses.
Le cours continua. Au grand détriment des élèves.

Même si certains ont essayé de se révolter, cela s'est mal fini :
Maehara l'a défié. Un coup de genoux dans le ventre.
Kanzaki l'a défié. Une grosse baffe.
Ce mec était taré.

Avec sa constitution, Eve ne tiendrait pas à faire ses exercices de fou.

En enchaînement les abdominaux, courses, pompes, les élèves se fatiguaient bien trop vite.
Dix minutes plus tard, l'anglaise traînait à terre, comme une larve desséchée. Qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour rejoindre Karma qui séchait.

— Relève-toi ! grogna Takaoka.

Elle feignit l'évanouissement. Il n'allait pas la frapper quand même. L'anglaise entendit le nouveau professeur arriver.
Puis elle sentit un gros coup de tibia dans son malheureux ventre.

Le bâtard, c'est ma mauvaise période ! cria-t-elle intérieurement, sa conscience pleurant à chaudes larmes.

Son premier réflexe fut de se rouler en position fœtale en gémissant de douleur.
On avait vu plus valeureux comme réaction.

Takaoka la tira vers le haut par le col, ce qui coupait la respiration de la jeune fille. À croire qu'il s'en fichait. La respiration irrégulière, elle essaya tant bien que mal de le faire lâcher prise. Les yeux écarquillés, et griffait les mains de son agresseur de toutes ses forces en regardant avec pitié les élèves de sa classe.

— Allez, on continue, c'est un ordre de ton père, encouragea le fou avec un visage dément.

Takaoka la lâcha, elle put respirer convenablement néanmoins en toussotant.
Sa légère toux lui donna une idée, qui pourrait potentiellement lui faire faire arrêter ses exercices.

Eve commença à respirer par saccades irrégulières, et en avalant de grandes goulées d'air.
Sa respiration était sifflante, et semblait insuffisante. Elle retomba sur ses genoux en agrippant son t-shirt.

Akira considéra la gamine.

— J'ai déjà eu des soldats qui souffraient d'asthme, et je sais que tu simules. Assez bien d'ailleurs.

Trop de mots étaient étranger au lexique de l'anglaise elle ne comprit pas sa phrase.

Les autres contemplaient avec impuissance la scène, énervés de ne rien pouvoir faire encore une fois.
Kiritsu ! (Debout !)

Ça, elle avait compris. Elle se releva péniblement, mais cette fois, elle eut véritablement des vertiges.

Génial, maintenant, je suis vraiment en hyperventilation… Paie tes idées à la con, grogna la jeune fille pour elle-même.

— Les autres, continuez vos squats !

Hinamo, la rouquine qui avait demandé à Eve si elle avait un copain pendant sa pyjama-party, geignit :
— Karasuma-sensei…

Toute la classe, excepté Karma qui séchait, priait pour le retour de leur enseignant habituel.

Takaoka, loin d'apprécier le dévouement de ses ''enfants'' à son ennemi, entama un geste qui visait à frapper la pauvre Hinamo, avant que quelqu'un ne lui en empêche.
Karasuma-sensei arrivait tel superman.

— Karasuma, pourquoi arrête-tu mes cours ? Nous n'avons simplement pas les mêmes méthodes d'éducation… Et puis, c'est moi leur professeur maintenant, persifla-t-il.
— Ce ne sont que des collégiens ! Pas des militaires, bon sang ! s'énerva le vrai professeur d'éducation physique de la classe.
— Eh bien, je te laisse te prouver que tes méthodes sont les meilleures, défia-t-il. Vas-y prouve-le moi !

Voulant encore une fois montrer ses méthodes d'éducations étaient meilleures, le nouvel éducateur obligea son rival à choisir un élève pour se battre en duel avec lui.
Avec un vrai couteau. Le summum de la folie.

— Un vrai couteau ?! murmura Sugino. Ce type est fou !
— Chut, pas si fort il va t'entendre… Même si Karasuma est là, on ne sait pas ce qu'il peut nous faire, conseilla Isogai sur le même ton.
— Ce mec est imprévisible, opina Meg, l'autre déléguée.

Le vrai professeur de sport de la classe E hésita. Pourtant, son choix fut inattendu.
Il s'approcha d'un élève et demanda :
— Nagisa-kun, vas-tu le faire ?

Si on avait donné le choix à Eve, ce n'aurait pas été lui qu'elle aurait choisi.
Karasuma-sensei devait avoir ses raisons.

— Tu es vraiment fou Karasuma, choisir un gamin faible pour me battre ! Me sous-estimerais-tu ? railla le militaire fou.

Un vrai couteau ? Nagisa avec une vraie lame ? Contre un homme qui était de l'armée ? C'était de la folie !
Comment le garçon aux cheveux bleus, en acceptant, pouvait demeurer si calme ?

Pendant que les questions se bousculaient dans la tête d'Eve, le garçon armé s'approcha de Takaoka.

Nagisa marcha lentement vers le démon. Calmement. Sans Stress.
Il s'arrêta seulement quand il toucha l'avant-bras du militaire, resté immobile.

Soudainement, il esquissa son premier coup. Il manqua de lui trancher la gorge.
Le démon, effrayé, recula par réflexe.
Cinq minuscules secondes plus tard, Nagisa était derrière Takaoka, son couteau contre sa gorge.

Oh. My. Fucking. God, fut tout ce que pu penser Eve à cet instant. Il aurait pu le tuer quand même !

Toute la classe se jeta sur leur héros du jour, tout en le couvrant de louanges :
— Dis donc Nagisa tu étais vraiment impressionnant !
— C'était incroyable comme assassinat !
— Tu es un prédateur en vrai hein !

Seulement, le perdant ne fut pas d'accord avec le résultat final.
Il allait se jeter sur le pauvre Nagisa, lorsque Karasuma l'arrêta.

— Ça ne va pas se passer comme ça ! Comment avez-vous osé faire ça à votre père ?! Je ne vais pas te laisser me voler ma place, Karasuma !
— Il sera inutile de négocier, annonça une voix que les élèves ne connaissaient que trop bien.

Tous les élèves se retournèrent en reconnaissant la voix. Celle que tous craignaient ici, élèves autant que professeurs.
Le directeur s'approcha des deux professeurs de sport.

— J'étais venu voir en tant que dirigeant les cours du nouveau professeur, mais…

Il toisa Takaoka, qui était encore à terre.

— Vos cours étaient extrêmement ennuyeux. La peur est nécessaire à l'enseignement, mais elle doit être subtilement utilisée pour être efficace. Chose que vous n'aviez visiblement pas compris. De ce fait…

Il écrivit rapidement sur une feuille, qu'il introduisit dans le gosier de l'entraîneur.

— Votre lettre de licenciement, expliqua-t-il, vous serez incapable d'enseigner après ça.

Le proviseur fit volte-face, et se rendit à son bâtiment.
Takaoka, fou de rage, s'échappa en courant.

Pour une fois, le proviseur Asano avait fait quelque chose de bien. Un exploit.

Comme quoi il peut servir lui en fait, constata avec bonne humeur la brunette malgré son ventre encore douloureux.

Finalement, Karasuma accepta pour une fois de sortir en compagnie de ses élèves.
L'anglaise trouva le moment fort amusant : ils s'étaient rendus dans un café où chacun avait pu prendre une boisson, à condition que celle-ci ne contienne pas d'alcool et ne soit pas trop chère –le portefeuille de leur professeur n'étant pas si fourni- .

Eve prit un thé, accentuant encore plus les clichés, et rigola avec les autres. Même Bitch-sensei s'amusait bien, bien qu'elle ait un goût pour le luxe.

Elle s'était mise à côté de Maehara et de Fuwa, une fille au carré court brun. Le premier avait pris un sacré coup au ventre lui aussi, et ils durent admettre tous les deux qu'ils avaient eu peur. Puis, elle discuta de manga avec Fuwa, qui s'avérait être une grande passionnée du genre, surtout les shônen avec du mystère.

— Mais tu as tenté de faire quoi en fait ? demanda Maehara.
— Me faire dispenser de cours, une de mes grandes spécialités (elle prit le temps de réfléchir). En fait non, pas trop. Ça ne marchait quasiment jamais, même à Oxford, déplora l'anglaise en sirotant sa boisson.
— J'y ai vraiment cru moi ! avoua l'adolescent aux cheveux châtains avec un sourire. Tu joues bien pourtant.
— Fait gaffe, c'est un chaud lapin… avisa la fan de manga.
— Merci du conseil, rigola l'européenne.

Tout est bien qui finit bien… songea Eve, qui n'avait aucune idée de la suite des évènements, qui seraient également compliqués.

…xX*Xx…

Les jours suivants les journées étaient insupportables. Enfin, la chaleur l'était.
Habituée à son climat anglais, Eve supportait très, mais alors très mal la chaleur d'ici. Elle transpirait énormément, et se sentait affreusement mal. Si bien qu'elle ramenait une glacière avec des packs de glaces, boissons fraîches et des cornets pour résister à la température.
Elle était d'ailleurs souvent aidée de son professeur qui lui ramenait de la glace d'un des deux pôles, lorsqu'il en revenait.

Mais grâce au poulpe, la classe E possédait maintenant sa propre piscine ! Il avait dû attendre une journée pour qu'elle se remplisse, mais maintenant, elle était à eux.
Bon, quand Koro-sensei était le maître-nageur, il était un peu lourd, mais c'était drôle quand même.

Un midi, Terasaka appela tout le monde à la piscine, avec comme argument qu'il arriverait à tuer leur professeur. Nagisa avait confié ses doutes à Eve quant à son plan. Mauvaise intuition qu'il disait.

Quand la journée fut terminée, la classe attendait tranquillement dans l'eau.

Si son plan foire, il a au moins le mérite d'être agréable… gloussa l'anglaise en se relaxant dans l'eau fraîche.

Terasaka tendit son pistolet vers Koro-sensei.
Au moment où l'élève appuya sur la gâchette, le bruit sourd d'une explosion résonna dans la montagne.
La digne qui retenait l'eau de la piscine avait cédé.

Sans rien pour la retenir, l'eau s'évacua, créant un courant fort emportant tous les élèves qui se trouvaient dans la piscine.

Eve, qui avait eu la bonne idée de se mettre contre le bord de la piscine essaya de s'accrocher à la paroi rocheuse. La force de l'eau qui s'échappait la forçait à lâcher prise, mais elle tenu bon, malgré la roche qui lui abîmait les mains. Plusieurs fois, elle fut tentée de se laisser aller par le courant, tant elle serrait le bord avec force. Les jointures de ses doigts étaient blanches, et elle se sentait glisser. Pourtant, elle tint bon.

Lorsque la piscine fut vide, Eve se décrocha du bord, pour voir que ses mains étaient en sang. De fines coupures zébraient ses paumes, où des filets de liquide pourpre se mélangeaient à l'eau. Elle grimaça, mais préféra aller voir les autres élèves rescapés.

Elle arriva et tous fixaient le spectacle.
Encore une fois, Itona et leur professeur se battaient. Seulement, là, Itona semblait nettement avoir l'avantage.

Pourquoi Itona était-il là ? Terasaka était-il lié à son apparition ? Et la piscine, et, et…

Arrête de te poser des questions, ça ne servira à rien si tu ne peux pas y répondre, conseilla la conscience de la brunette.

Pourtant au moment où elle se mit à côté de ses autres camardes, Terasaka descendit sur le terrain de bataille.

Elle regarda Karma, toujours en haut, qui fixait Terasaka, avec son sourire narquois.
Il avait un plan, c'était sûr.
L'élève aux cheveux rouges regardait Terasaka comme un pion sur un échiquier c'était à la fois effrayant et fascinant. C'est vrai qu'il avait toujours été intelligent, alors il devait déjà avoir trouvé une solution.

Qu'est-ce que j'aimerais être comme lui…

Mais pas que. Au final, dans cette classe, tous avaient des talents. Tous.
Si Karma était intelligent et avait de bonnes conditions physiques, Nagisa lui était discret et avait ce petit quelque chose qu'elle avait déjà remarqué. Rinka était une excellente tireuse. Ryūnosuke un sniper hors-pair. Okuda une brillante scientifique.
Tous avaient un petit truc.

Eve avait quoi ?
Un cerveau qui dysfonctionnait assez pour lui permettre de se faire fouetter par les tentacules d'Itona. Su-per, ça ferait un bon hentai, grogna Eve agacée par son inutilité.

Revenue sur Terre, l'européenne regarda à nouveau le sol, et Terasaka qui s'approchait d'Itona.
Le yankee de la classe attrapa un des tentacules d'Itona à travers sa chemise, et celui-ci commença à éternuer.

— Eve, monte ! indiqua Isogai, le délégué de la classe.

Elle s'exécuta et quelques secondes plus tard, elle fut assez haut pour pouvoir sauter dans le peu d'eau qui restait, mais pas assez pour se faire mal en cas de mauvaise chute. La jeune fille regarda le rouquin il retourna son poing, et pointa le sol de son pouce.

À ce signal, tous les élèves plongèrent dans l'eau, de façon à provoquer le plus d'éclaboussures possible.

L'adolescent à tentacules étant trempé, il n'était plus en mesure de se battre. Ils l'avaient battu grâce aux mêmes faiblesses qu'ils avaient utilisé contre Koro-sensei.
Suite à cette défaite, Itona et Shiro partirent une nouvelle fois.

— Eh, on vous a sauvé la vie Koro-sensei !
— Nyuruhuhu, encore une fois, je vous en suis reconnaissant, mais j'ai toujours un tour dans mon sac… répliqua-t-il égal à lui-même.

Nan mais il est sérieux de toujours sortir la même excuse ? siffla Eve pour elle-même.

— Ferma ta gueule Karma ! T'as pas à rester assis à rien faire !

Après cette très courtoise phrase, Terasaka jeta le rouquin dans le peu d'eau qui restait.

Tout en vociférant dans une pose très peu virile, Karma se fit éclabousser par tous. Eve se joignit au jeu, en éclaboussant avec zèle l'intello de la classe.

— Nan mais arrêtez bordel ! ragea le rouge.
— Ça t'apprendra à te croire le roi du monde ! se moqua Eve en le trempant encore plus.

Après que la classe au complet soit trempée, elle se rendit compte de l'heure tardive et de leurs devoirs qui attendaient.

Les élèves se changèrent dans leurs vestiaires respectifs. L'étrangère qui s'était blessée aux mains colla quelques pansements provenant de son sac sur ses coupures. C'était un peu ridicule, mais au moins elle ne salira pas tout ce qu'elle touchera.

Les filles remarquèrent néanmoins quelles étaient toutes plus ou moins blessées : certaines avaient des griffures, des bleus, des coupures… Le tout est bénin, et la classe avait risqué bien pire.

Après la fin de ses cours, Eve alla à l'administration, pour aller chercher des papiers plus ou moins importants. Au vu des regards étonnés, elle n'aurait pas dû avoir les cheveux mouillés ni avoir l'air aussi en forme.

C'est vrai, eux n'avaient pas la climatisation, et n'étaient pas censés avoir une piscine.

Elle continua d'avancer, la tête haute, un léger sourire aux lèvres.
D'un pas assez rapide, elle avait presque atteint sa destination, lorsqu'elle croisa un visage familier.

Okuda Minami était entourée de mongoles de son ancienne classe.
Elle les reconnaissait. L'un était le dernier qui l'avait menacée le jour où elle avait pris sa décision de partir pour la classe E, l'autre était Dan quelque chose, le gars qui était dernier de la classe D. Une fille qui n'avait pas l'air d'être une lumière et un autre gars la regardaient méchamment.

— Qu'est-ce que tu fous ici ? Déchet !
— Je, je dois juste aller voir l'administration ! répondit doucement la jeune fille aux tresses.
— Pourquoi aurais-tu besoin d'aller la voir ? Nous aussi on doit y aller, on est prioritaires ahah ! Nous on a un avenir ! s'exclama orgueilleusement la fille.

L'anglaise observait la scène de loin.
Elle voulait agir… Mais… Elle avait un peu peur. C'était logique, les élèves du bâtiment principal peuvent faire croire n'importe quoi au directeur contre les élèves de la classe E. Et puis, ils étaient nombreux… Ils auraient rapidement l'avantage sur elle.

Les couloirs étaient déserts. Ou presque.
Le collège n'allait pas tarder à fermer ses portes, de ce fait, personne ne pouvait aider la pauvre Okuda.

Sauf elle.
Elle serra la mâchoire et réfléchit.

Si elle vérifiait qu'un garçon de la classe n'était pas parti ? Cela pouvait marcher et au moins, ils seraient sûrement en position de force. Oui mais, s'il n'y avait personne ? Elle ne pouvait pas laisser seule Okuda…

Neee ! (Ehhh !)

La brunette reprit ses esprits. Le groupe la fixait aussi.

Dan tenait Okuda par ses tresses, tandis que celle-ci était agenouillée à terre.

Trop, c'est trop.

— Qu'est-ce que vous voulez ? grinça-t-elle encore peu sûre d'elle.
— Encore un cafard ? Ça nous fera plus pour nous amuser ! gloussa un des autres élèves.
— Lâchez-la.
— Eh, j'ai pas entendu ce que t'as dit ! Répète un peu pour voir ? demanda Dan.

Il se foutait d'elle.
Il allait payer.
Ils allaient tous payer.

Les mois de solitude, de moqueries, de regards mauvais toutes ces attaques invisibles, dont Eve souffrait en silence.
Comme tous les élèves de sa classe actuelle.
Ils allaient payer.

Elle tremblait légèrement de colère. Elle ne réfléchissait plus.

— Je t'ai dit de la lâcher connard, éructa-t-elle.
— Ohhh, mais c'est qu'elle s'énerve dis donc ! nargua la fille.
— La ferme grognasse. Quand on a la gueule et le QI d'une huître, on se la ferme.

Silencieusement, l'anglaise était fière de sa réplique.
Elle qui avait parfois un peu de mal à s'exprimer, elle avait répondu au tac à tac un truc bien cinglant.

— T'as dit quoi ? aboya-t-elle.
— En plus d'être moche et débile, t'es sourde en plus ? Ma pauvre, ça doit être dur la vie tous les jours.

Minami toujours tenue par Dan, ne disait rien. Elle avait la gorge nouée et les larmes aux yeux, mais elle était bien contente que quelqu'un qu'elle connaisse soit passé par là.

— Toi, je vais te… !

De près, elle était encore plus laide.
Ses cheveux étaient pareils au charbon : secs et noirs. Sa peau était constellée de boutons plus ou moins gros, plus ou moins brillants, plus ou moins rougis. Ses sourcils étaient aussi gracieux que ceux d'un homme du Neandertal.

La japonaise attrapa sa chemise.

— Lâche-moi.
— T'as peur hein ? Figure-toi que je fais du kara-

Eve ne la laissa pas finir sa phrase, et lui asséna un coup de genoux dans le ventre.
Discret, efficace, rapide.

Son ennemie s'écrasa en se tenant le ventre, gémissant des injures que l'anglaise ne connaissait pas.

— T'es sérieuse ? Touche pas à ma copine !

Tient donc, le binoclard à la tronche de requin malformé sortait avec cette moche ?
Remarque, un requin avec un thon…

- Attend mec.

Dan tenait son poing fermé devant le visage larmoyant d'Okuda.
Merde.
Eve s'empressa d'attraper le cou du Thon.

— Tu la lâches, je la lâche. Pigé ? déclara-t-elle en resserrant doucement ses doigts sur le cou de sa cible.
— Dan écoute là ! Cette étrangère est cinglée !

Cinglée ? Elle était un peu fofolle, mais de là à dire qu'elle était cinglée… Ils exagéraient un peu.

— Pff, dégage, raclure ! gronda Dan, en jetant littéralement la pauvre étudiantes aux tresses serrées.

L'anglaise fit de même avec l'autre pouffe, et courut vers son amie.

Les deux groupes se séparèrent.
Après être allées chercher leurs papiers respectifs, les deux jeunes filles s'assirent sur un banc à la sortie de leur collège.

— Tu es sûre que ça va ?
— O-oui, oui ça va ! Tu sais, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive donc ça va ! ria un peu la fille aux lunettes.

Après avoir réalisé ce qu'elle venait de dire, Okuda ajouta en panique :
— Enfin, ça m'est déjà arrivé ! C'est normal on est la classe E, je veux dire, c'est pas comme si ça m'arrivait souvent, que je me faisais battre et du chantage et qu-
— J'ai compris, Okuda-chan, ou je peux t'appeler Minami ? coupa l'anglaise doucement.
— A-ah, euh bien sûr ! Et, merci pour tout à l'heure ! bafouilla-t-elle en se courbant pour la remercier.
— C'est rien, hein, t'inquiète pas ! J'espère juste qu'ils ne vont pas parler… pria-t-elle à voix basse.

Après cette discussion, l'anglaise rentra chez elle.

Elle s'était tellement énervée sur le moment… Elle se faisait peur. Jamais elle n'avait réagi aussi violemment. Bien sûr qu'elle s'était déjà énervée, mais jamais aussi fort. Et puis, cette fille qu'elle tenait par le cou, elle aurait pu l'étrangler. Cette fille aurait pu avoir des séquelles, et cette histoire aurait pu se finir de façon bien pire.

C'est vrai que ce qu'ils avaient fait était impardonnable, mais de là à se battre, à presque étrangler une élève… La colère qu'elle avait ressentie, accrue par les provocations lui avaient fait perdre toute notion de logique.

Elle le sentait mal. Elle sentait que ça ne se terminerait pas seulement comme ça.
Et pourtant elle ne put rien faire d'autre que de supplier le ciel, et espérer que l'affaire serait close.


J'espère que vous aimez toujours, s'il y quelque chose qui vous gêne, dites-le dans les commentaires, et peut-être que je pourrais changer ça !

Mais j'aime pas trop ce chapitre, c'est pour ça que je dis ça .

Bisous !