19/12/2015
Hello tout le monde !

J'espère que vous passez de bonne vacances si vous en avez (on sait jamais).

Blabla de l'auteure : En fait, hier et aujourd'hui jusqu'à environ 17h, j'étais malade. Enfin, pas bien quoi.
Mais bon, en toute bonté je me suis dit : "Je ne vais quand même pas les faire attendre jusqu'à Vendredi prochain..."
Du coup, je... le poste un samedi. /die/ UPDATE : Dimanche en fait du coup.
Chanson du moment : Toutes les versions possibles et inimaginables de U.N. Owen was her

Réponses aux reviews :

#Zarlia : Je suppose que c'est toi la Guest (ta façon d'écrire est similaire, puis c'est pas comme si j'avais 1716 revieweurs).
Oh ma pauvre ! J'espère que cette douloureuse expérience restera unique :c Tu as vu c'est fou le Vin-aigre en vrai !
Okay alors ! ;) Pas trop compliquée la lectrice, sympa :p Au passage, certaines scènes du manga ne seront pas très vues du tout en fait. Donc, tu pourras quand même les découvrir par scan/anime :)
Moi aussi j'aime bien le personnage du papa d'Eve, que j'ai essayé de rendre un maximum plausible. Mais je le voulais un peu cool aussi donc bon x)
Aura est quelqu'un que j'aime aussi beaucoup. Il fallait qu'elle ait un caractère assez trempé aussi pour supporter Eve, mais je pense qu'elle doit être moins insupportable que cette dernière. Et Koro est une grosse incruste oui. MAis une incruste qui est géniale et qui vole vite, alors ça compense.
J'ADORE CLEVERBOT. Ce robot me fait totalement kiffer, de part ses réponses complètement wtf.
Carrément, il y a trop de trucs bon en France, mais s'ils devaient s'arrêter partout ça ferait un peu long... (mention spéciale à toi-même pour ne pas avoir cité le pain au chocolat/chocolatine/autre-nom-mais-osef-c'est-un-pain-au-chocolat, ce qui aurait provoqué une guerre dans les commentaires).
Pour moi, Karma est un gros gamin qui pense qu'il a toujours raison, et qui aime faire chier son monde. Eve est une gamine qui aime faire chier son monde mais qui a horreur qu'on la fasse chier elle. Pour Karma-kun, Eve c'est le cadeau de Noël parfait qui s'énerve à la moindre pique, et ça, c'est hyper drôle.

C'est déjà un bon pavé que tu nous fais là ! Merci de ta patience ;3 (et de ton autre review qui m'a rappelé que "Oh mais c'est vrai que j'avais déjà rien posté !").

#Maari (qui a enlevé le Blue !) : Ah bon ? C'était un peu court ? Dommage, j'essaierais d'en tenir compte les prochaines fois... Pour ma défense, il faut dire qu'Eve n'avait pas la journée non plus. Mais Don't worry ! Dans ce chapitre on revoit partiellement Aura :)
Cool si tu trouves le papa d'Eve sympa ! J'ai eu un peu de mal à réfléchir à ce personnage, qui à la base devait être chiant.
Sur Evie ? No comprendo what you said 0.o
NOOOOOON FALLAIT PAS CHERCHER BOKU NO PICO ! C'est un truc à perdre sa virginité visuellement cette horreur (surtout le premier...) !
La dernière scène de l'épisode 3 (oui, je les ai tous vu... *honte*), se finit sur un feu d'artifice et un vol de... Bref c'est dégueulasse, mais Eve est une perverse aussi donc bon.

XOXO (blanc à cause de Boku no Pico ? /SBAF/ #JeMériteDeMourirPourCetteVanne

INFO : Pour celles/ceux qui ne seraient pas au courant, la saison 2 de l'anime (d'Assassination Classroom hein), sort le 7 Janvier 2016 au Japon.

Bisous et bon chapitre !


Chapitre 15 – Leçon du père

Le retour des cours avaient été assez déprimants mine de rien. Le retour des contrôles, des leçons, et du travail.
D'autres plans d'assassinats avaient été exécutés, sans grands succès, mais rien d'étonnant concernant Koro-sensei.

La journée s'annonçait physique, puisque Karasuma-sensei avait eu l'intention de leur apprendre les bases du free-running.
C'était plutôt éprouvant, surtout pour Eve et sa constitution de faible. Enfin, elle n'était pas faible, mais ni très forte, ni très endurante, ni très agile.
Elle n'était pas faible, simplement, la nature ne l'avait pas dotée de capacité hors-normes.

Pourtant, et pour en étonner plus d'un, elle ne se débrouillait pas si mal. Si sa force et son agilité n'étaient pas remarquables, il fallait admettre que niveau équilibre, elle n'était pas mauvaise. S'accrocher aux arbres ne lui posait pas non plus de problèmes.

Après avoir battu son record d'aller vers la colline située non-loin du terrain d'entraînement, Eve se posa sous l'arbre et avala quelques gorgées d'eau des bouteilles qui avaient été posées, sûrement par Koro-sensei, le prof le plus mère-poule du monde.

Comme par hasard, certaines personnes se débrouillaient mieux que d'autres.
Karma-alias-Monsieur-parfait-le-jumeau-diabolique-d'Asano était décidément déprimant.

— C'est quoi ton temps ? demanda-t-il.
— Hm. 34 secondes et 12 centièmes, répondit Eve, sachant de toute façon qu'il avait fait mieux.
— Ah ! J'ai fait 23 secondes moi.

En soit, ça n'avait rien d'étonnant, mais cela fit une nouvelle fois réaliser quelque chose à l'anglaise : dans la vie, il y aura toujours quelqu'un de plus fort que nous. Toujours.
Mais si cette personne pouvait éviter d'être la meilleure dans beaucoup de domaines, ça aurait bien arrangé Eve.

Quand la brunette rentra chez elle, elle fut accueillie par son père, sa mère étant encore au travail. Il lui demanda des nouvelles, ce qu'elle avait fait aujourd'hui…
Ces questions n'étaient pas fréquentes dans la bouche de la mère d'Eve, qui été bien trop occupée pour s'occuper de la vie de sa fille.
Ça avait comme répercussions que l'adolescente n'était pas prête à y répondre.
En autres termes, elle n'était pas prête à inventer des mensonges sur des questions types : « Mais, ce sont des feuilles dans tes cheveux, où est-tu allée te fourrer ? », « Il y a une bille qui est tombée de ton sac, c'est normal ? », ou bien « Ta tenue de sport commence à être abimée, tu fais quoi comme sport pour la mettre dans un tel état ? ».

— Je ne veux pas me contredire, mais elle a l'air un peu… étrange ta classe, commença William.
— J-je…Tu sais, le Japon c'est pas l'Angleterre, papa, bafouilla Eve.
— Je le sais bien, quand même. Disons que j'aimerais bien prendre rendez-vous avec ton professeur principal.
— Je-euh… Bien-sûr il n'y a pas de problèmes ! fit la jeune fille en souriant.

Eve grimpa les premières marches des escaliers à un rythme normal, puis fonça dans sa chambre comme une furie.

Elle tapota nerveusement sur son portable, et appela son correspondant :
— Allô ? Allô ? Rio, c'est toi ? Je suis dans la meeeerde ! Mon père veut voir le prof !
— Wow, calme toi Eve. Il ne connait pas Koro-sensei, tu lui as quand même pas dit que notre prof principal était un poulpe qu'on doit assassiner avant la fin de l'année. Hein ?
— Non, non ! Quand même pas ! Ne me dis pas que tu m'en crois capable ?! s'exclama l'anglaise.

— Rio, non !
— Ben quoi, venant de toi tout est possible, répliqua la blonde japonaise.
— Je suis vexée, simula la brune.
— M'en fous. Bref, c'est bon il n'y a pas de problèmes, il suffit que ce soit Karasuma qui interroge ton père et c'est tout.
— Et ça se dit amie… fit Eve en faussant un soupir. Tu penses qu'il voudra ? demanda Eve.
— Entre Bitch-sensei et Koro-sensei, laisse-moi te dire qu'il prendra la chose très à cœur, gloussa discrètement Rio.
— Pas faux. Bref, bisous merci !
— Pas de quoi, à demain Ib-chan, fit Rio en raccrochant.

En soupirant de soulagement, Eve réfléchit rapidement : si c'était Karasuma-sensei, rien ne pouvait arriver, non ? Ça devrait aller.

En redescendant, l'adolescente demanda à son père :
— Tu le veux quand, ton rendez-vous ?
— Pourquoi pas demain ? Juste après le boulot, je finis plus tôt. Ça risque d'être compliqué après.

…xX*Xx…

Devant le professeur de sport, Eve fut soudain un peu stressée.

— Pour ce soir ? redemanda Karasuma, pour être sûr.
— Oui, je sais que c'est un peu soudain, mais je pensais que vous étiez le mieux placé entre Bitch-sensei et Koro-sensei pour le faire… fit Eve, en manipulant discrètement le professeur.

L'ex-militaire prit quelques secondes pour réfléchir.

— Vraiment obligatoire pour ce soir ?
— Oui, répondit l'élève avec un peu de gêne.
— C'est que je devais faire un compte-rendu pour le ministère de la défense, soupira-t-il.
— Oh, ben je pourrais peut-être vous aider, proposa Eve qui avait été prise de culpabilité.
— Tu pourrais m'aider un peu peut-être…
— Merci, Karasuma-sensei !

En jetant un coup d'œil à sa fidèle montre rouge brique, Eve se rendit compte qu'elle allait être en retard, et partit précipitamment.

Après une journée qui passa un peu trop vite selon Eve, le rendez-vous arriva.
Elle avait dit au revoir à ses camarades, et l'un deux avait fait la réflexion qu'un homme européen se tenait devant l'ancien bâtiment.

L'anglaise rejoignit alors son père, sous les yeux des élèves qui partaient. Pourtant, elle ne vit pas partir certains d'entre eux.

Bah tant pis.

— Tu aurais pu me dire que ta classe était en haut d'une montagne ! J'ai trop chaud maintenant, souffla le père.
— Désolée, p'pa, j'avais zappé.

Elle avait envie de lui rappeler qu'elle faisait ce chemin au moins deux fois par jour, qu'il pleuve, qu'il vente, ou qu'il neige. Et bien entendu sous un cagnard pas possible, bien différent de la chaleur un peu sèche de la journée.

Ils rejoignirent le vieux bâtiment, et s'assirent devant le bureau du professeur. En attendant celui-ci, Eve eut peur que celui-ci ne se désiste finalement.
D'un coup, la porte s'ouvrit et laissa entrer Karasuma qui avançait d'un air pressé.

— Bonjour, veuillez excuser mon retard, commença Karasuma d'un air formel, tout en replaçant sa cravate.
— Bonjour, ne vous inquiétez pas, c'est moi qui ai demandé un rendez-vous aussi prompt, rassura le père Bell.
— Alors, de quoi vouliez-vous parler ?
— De ma fille, tenta William avec un peu d'humour bien caché. Sa place dans la classe, et j'aurais quelques petites questions à vous poser ensuite.

Alors, Karasuma évoqua avec diplomatie le parcours scolaire d'Eve qui, bien que mouvementé, s'en remettait et avait même réussi à décrocher des notes convenables. Il expliqua également ses compétences sportives, puisqu'il était avant tout professeur de sport. Sans cacher ses défauts, il essaya d'expliquer l'attitude qu'avait sa fille en classe.
Le père d'Eve hochait de temps à autre la tête, et écoutait attentivement les mots du professeur.

Soudain, la porte qui était fermé s'ouvrit brusquement, et c'est Bitch-sensei, toujours affublée de son uniforme sexy qui pénétra dans la pièce en s'exclamant :
— Karasuma ! Je t'ai cherché partout et les mioches voulaient m'empêcher d'entrer et- oh ! Bonjour.

La jeune adulte sexy s'arrêta en croisant le regard un peu étonné du père de famille.

— Qui est-ce ? demanda alors William Bell, les yeux toujours fixés sur l'inconnue.
— Irina Poufanovitch, répondit alors la concernée, sans quitter des yeux l'homme qui la contemplait. Je suis la professeure d'anglais.

Oh non, soupira mentalement Eve. Tout se passait bien pourtant.

— Irina, peux-tu parler de tes cours de langues, enfin je veux dire, de japonais pour Eve. Juste de japonais ? insista Karasuma.

Le regard de l'ex-militaire disait clairement « Tu ne parles pas de tes harcèlements, fais bonne image. Tu ne montres pas tes seins, tu ne le séduis pas. Juste tes cours. »

— Eve a fait de bons progrès en japonais. C'est une langue assez complexe, et elle s'y investit beaucoup. Dans sa prononciation, il y a quelques défauts à corriger pourtant je lui ai bien montré comment mettre sa langue et-, s'arrêta-t-elle en croisant le regard meurtrier de son collègue, je veux dire, elle fait de grands progrès.

Elle arrêta, et William, sûrement étonné de voir une professeure japonaise avec un tel accent irréprochable, mit quelques secondes à répondre, en se tournant vers sa fille :
— Je suis fier de toi. Je pense que j'ai bien fait de te faire confiance.

Sûrement lassée, Bitch-sensei s'en alla en déclarant seulement :
— J'y vais, j'ai des copies à corriger…

Eve réprima un petit rire : la professeure d'anglais n'était pas vraiment ce qu'on pouvait qualifier de parfait pour tout ce qui était scolaire. Certes, elle enseignait plutôt bien, mais pour tout ce qui était contrôle, c'est plutôt Koro-sensei qui s'en chargeait.
Voyant la mine de son élève, Karasuma glissa un regard entendu discret, tout en soupirant légèrement. Si seulement elle pouvait bosser un peu mieux parfois.

La conversation continua sur l'intégration d'Eve dans la classe, et l'opinion des camarades de cette dernière. L'adolescente se contentait de répondre quand on lui posait des questions et de marmonner des « Oui, oui. » ou « Non, non. ».

— Karasuma-senseiii ! Je vous ai ramené des croissants de Paris lorsque je suis passé me chercher des cannelés !

Dès que la voix retentit, les yeux d'Eve se levèrent pour croiser avec effroi ceux de Karasuma. Le professeur, qui pourtant perdait rarement son calme, resta silencieux, et continua de fixer abasourdi l'anglaise.

La porte, qui décidément ne servait à rien puisque qu'elle était le plus souvent ouverte, laissa voir un poulpe géant jaune.

— PAPA ! cria Eve, avant de se reprendre. Hm, tu as vu ma dernière note de japonais ? Attends regarde je l'ai dans mon sac.

Alerté par sa fille, William n'avait pas vu le poulpe qui venait d'entrer, et regarde la copie de mathématiques, d'anglais puis enfin de japonais que sortait Eve.
Lorsqu'elle avait tourné la tête, Koro-sensei avait disparu, puis à grande vitesse (pas le mach, sinon le bruit aurait alerté son père), été réapparut dans son déguisement de ''sortie''.

— Vous m'excusez, je dois parler d'urgence à un collègue, EN PRIVÉ, fit Karasuma, en poussant le poulpe déguisé hors de la salle.
— Oooh, mais vous devez être le père d'Eve ! s'exclama alors Koro-sensei en faisant demi-tour. Je suis son professeur dans beaucoup de matières, je peux vous parler d'elle si vous le souhaitez.
— Merci Koro-sensei, mais Karasuma-sensei nous a déjà bien expliqué, répondit précipitamment Eve.

Ayant remarqué l'air inquiet et stressé de sa fille, William tiqua. Quelle était cette réaction ? Ça avait quelque chose de bien suspect. Pourquoi avait-elle tant voulu rester dans cette classe, alors qu'elle était la pire de l'établissement, pourquoi avait-elle autant de mal lorsqu'on lui demandait ce qu'elle avait fait de sa journée ?
Et surtout ce professeur étrange qui, dès son apparition avait semblé gêner les deux autres occupants de la pièce ?

— Asseyez-vous, Koro-sensei, fit le père.
— Alors, commença Koro-sensei, Eve est une bonne élève. On peut dire qu'elle est assez facilement déconcentrée, ce qui est fort dommage puisqu'elle a du potentiel. Elle ne participe pas beaucoup, mais je pense que c'est la barrière de la langue qui la gêne un peu, n'est-ce-pas ?

Eve acquiesça en tentant de garder son calme. Koro-sensei était certes naïf, pervers, un peu stupide sur les bords, mais il n'irait pas révéler qu'il avait explosé la Lune et que ses élèves avaient pour mission de les tuer.
Enfin, elle l'espérait.

— Voilà, c'est tout, termina Koro-sensei après d'autres explications.
— Eh bien, je me faisais de fausses idées sur cette classe, je pense, admit le père d'Eve.
— Pourquoi ça ?
— Je la trouvais assez… étrange, continua William.
— Quoi, vous pensiez que personne ici n'était vraiment professeur, et qu'un poulpe qui a détruit la Lune devait être assassiné par des élèves ? Ahahah !
— Quelle imagination, ces japonais, ria le père.

Eve riait jaune, Karasuma pas du tout. Tous deux étaient au bord de la syncope.
Koro-sensei était définitivement, et complètement cinglé.

— Bon Eve, on y va ?
— J'ai encore des devoirs et un cours ici, mais je te rejoins après, hein, dit Eve toujours livide.
— Ok, alors, à ce soir alors, ne rentres pas trop tard !

Dès que son père fut assez loin, Eve se retourna vers Koro-sensei et ouvrit la bouche pour commencer à hurler, mais s'arrêta. La bouche toujours ouverte, elle remarqua que le poulpe jaune s'était fait la malle.

— M-mais, il est parti où lui ? bégaya l'anglaise.
— À un endroit où il savait qu'il ne se prendrait pas une soufflante, soupira Karasuma, lui aussi sur les nerfs.

Pour la douze millième fois ce jour, la porte qui avait été refermée par le père d'Eve fut ouverte, et le trio Nagisa-Karma-Rio entra, tout sourire.

— Cette tête, pouffa Rio. Tu t'aurais vue…
— Tu étais sur le point de nous faire un AVC là, continua Karma.
— Non mais d'où vous m'espionnez déjà ? C'est un rendez-vous privé, et dans « rendez-vous privé », il y a « privé » ! grogna la brunette.

Nagisa lui, la regardait juste d'un air compatissant, en espérant sûrement qu'il ne lui arrive pas la même chose.
Eve soupira une énième fois. Bon sang, ce n'était pas des assassins qu'ils étaient, mais plus des espions. Pas moyen d'être tranquille. Heureusement, ils n'avaient rien dit de très privé. Sinon, elle aurait voulu s'enterrer.
Ou les enterrer eux, plutôt.

— Allez-vous en, l'école c'est fini là, dit Eve.
— Qu'est-ce que tu attends alors ? demanda Karma d'un ton que l'anglaise soupçonnait sarcastique.
— Que tu deviennes sympa, du coup je pense emménager au collège, le temps que ça arrive, répliqua-t-elle lassée.
— Dis donc, je te frappe une fois et je te vole ta poupée, et c'est bon tu te rebelles ? Je vais devenir psy si ça continue, railla Karma.
— Nagisa, Rio faites-le partir il me fatigue…
— Compris, Ib-chan ! gloussa Rio.
— A demain, Eve, fit Nagisa.

Finalement, les adolescents partirent et laissèrent Eve en compagnie de Karasuma.

— Tu comptais vraiment rester pour m'aider ? s'étonna le professeur.
— Ben oui, répondit normalement Eve. Je sais que j'ai l'air d'une flemmarde pas possible, qui s'éclipse à la moindre occasion, mais quand je dis quelque chose, je le respecte.

Karasuma ne répondit pas plus, ils s'installèrent dans la salle des professeurs. Une fois arrivée, Eve remarqua un bureau couvert de paperasse.

— C'est celui-là le vôtre… ? demanda Eve, le ton devenant peu à peu livide.
— Oui.
— J-je peux aller aux toilettes ? fit-elle en s'éloignant vers la porte.
— Eve.

La brunette se résigna et s'assit devant le bureau, et attendit les indications de Karasuma.
Elle devait ouvrir les enveloppes les trier, l'aider à rédiger des rapports des assassinats, et trier les factures de dépenses que nécessitait les nombreux entraînements et assassinats.
C'était long, rébarbatif et assez ennuyeux. Le fait que Karasuma parlait moins qu'une porte de prison n'aidait pas.

— Karasuma-sensei… ? fit Eve.
— Hm ?
— Vous aimez bien Irina-sensei ?

Il leva les yeux de son ordinateur à l'entente du nom. Pendant un temps infime, il sembla réfléchir, et retourna dans son rapport de l'assassinat.

— C'est une bonne professeure et elle a des qualités d'assassins redoutables, répondit-il.
— En tant que personne, je veux dire, reformula Eve.
— Je n'ai pas vraiment d'avis sur la question.

L'élève n'insista pas. « Je n'ai pas vraiment d'avis sur la question. » signifiait dans le langage de Karasuma « La ferme. », bien sûr, en bien plus poli et diplomate.
Quand Eve finit son travail, il était déjà assez tard, mais il faisait encore jour. Elle salua Karasuma-sensei, et partit.

Sur la route, fort heureusement elle ne croisa pas de famille au regard psychopathe, et à la chevelure flamboyante. C'était une bonne journée lorsqu'Eve ne croisait pas les Asano.
Pas d'Asano, pas de mauvaises nouvelles, c'était son crédo.

Sur le chemin, elle reçut un message.

De : Aura la carotte
À : Moi
Hey Eve, quoi de neuf ?

Elle répondit assez rapidement.

De : Moi
À : Aura la carotte
OMG mon père a vu Koro.

Elle eut à peine le temps de traverser le passage piéton en courant qu'elle reçut le message de réponse.

De : Aura la carotte
À : Moi
OMFG il a dit quoi ? Il a pas halluciné en voyant ses tentacules ?!

De : Moi
À : Aura
Il été un peu déguisé. Mais tu vois Koro, il reste chelou même déguisé.

De : Aura la carotte
À : Moi
J'imagine trop. Du coup… ?

Eve arriva chez elle, et fonça dans sa chambre.

De : Moi
À : Aura la carotte
Ben rien, il a dit que ça avait l'air d'une bonne classe et qu'il avait bien fait de me faire confiance.

De : Aura la carotte
À : Moi
Lol. J'ai toujours su que ton père était un peu cinglé.

De : Moi
À : Aura la carotte
Eh ! Respecte un peu ! On parle de mon père !

Eve regarda son agenda. Bah, elle pouvait bien parler un peu avec sa meilleure amie non ?

De : Aura la carotte
À : Moi
Ouais, enfin tant mieux pour toi j'ai envie de dire.

De : Moi
À : Aura la carotte
Comme tu dis. Bon j'y vais, les japonais sont maso' et ils aiment bien nous foutre la blinde de devoirs.

De : Aura la carotte
À : Moi
Bisous.

Eve, en bonne élève, ce qui n'était pas dans ses habitudes, commença ses devoirs et à apprendre ses leçons.
Comme toute bonne élève, elle se coucha tôt, ce qui n'était pas non plus dans ses habitudes.

Elle fut réveillée de son sommeil encore léger, par les vibrations de son téléphone portable. Agacée, mais trop curieuse pour ignorer le message, elle déverrouilla son portable pour voir qu'elle avait reçu un message d'un destinataire inconnu.
Encore plus curieuse, et ouvrit le message, et en papillonnant des yeux pour s'habituer à la trop grande clarté de son téléphone, elle lut le message.

De : Destinataire inconnu (+070XXXXXXX)
À : Moi
Cc Eve, c'est Matt. Aura ma donner ton num, ca va ?
Déjà que la lumière lui brûlait les yeux, alors l'orthographe du message les lui explosait littéralement. Si elle n'allait pas répondre à cet inconnu –foutu sataniste– d'aller brûler dans les flammes de l'enfer où son orthographe et sa prose douteuse l'accompagneraient, c'était uniquement parce qu'elle connaissait ce Matt.

N'ayant pas envie de lui répondre, elle se recoucha en supprimant le message.

Et merde.

…xX*Xx…

Eve, qui était de mauvaise humeur –ce qui était, pour le coup, assez habituel en fait–, partait vers le collège. En route, elle croisa Fuwa, la fille qui aimait beaucoup (trop) les mangas et qui avait un carré court brun.
Oui, il fallait qu'Eve se rappelle de détails comme ceux-là pour se souvenir d'une personne. Il fallait dire que Fuwa était ce qu'on pouvait qualifier d'assez discrète.

En bref, elle avait donc croisé Fuwa. Et, non pas qu'elle avait l'air d'une de ces filles, fan de rumeurs, qui pourraient être l'incarnation de la Gossip Girl parfaite, mais après un court et cordial « Ohayô », elle enchaîna –en anglais, Dieu merci– un « Tu sais quoi ? Il paraît que Koro-sensei pique des soutifs à des femmes à grosses poitrines. Le connaissant, c'est possible, mais ça reste bizarre, tu ne trouves pas ? Ça ferait une bonne enquête je pense… »

Puis elle était partie dans des délires pas possibles parlant de mangas qu'Eve ne connaissait pas, ou du moins pas autant qu'elle.

Arrivées au « bâtiments des exclus », comme le surnommait mentalement Eve, les deux filles entrèrent dans leur classe, où elles découvrirent des élèves, journal en main, en train de lire un article.
L'anglaise approcha et lut ce que lui avait raconté Fuwa.

En effet, l'article collait plutôt bien à la description de Koro-sensei, ce qui était plutôt problématique pour lui, puisque son existence était un secret défense et donc, que personne ne le connaissait.
Il faisait le coupable idéal.

— Bonjour tout le monde ! salua gaiement Koro-sensei.

Il n'eut comme réponses seulement des regards dégoûtés de l'ensemble de la classe. Eve restait dans son coin à avancer dans Candy Crush. Elle n'était qu'au niveau trente-cinq, ce qui, il fallait l'admettre était plutôt minable.

— Koro-sensei avouez que c'est vous ce voleur de sous-vêtements !
— OUAIS PUTAIN J'AI UNE PEPIIIIITE* !

Soudain, tout le monde se tourna vers Eve, qui ayant levé les yeux de son jeu, avait remarqué qu'elle n'était pas seule dans sa chambre mais bien dans une salle de classe. D'ailleurs, il y avait une ambiance plutôt lourde dans cette classe de classe visiblement.

Ce qui était d'autant plus étrange c'était tous ces soutiens gorges éparpillés un peu partout. Il y avait une fête du soutien-gorge au Japon ou ça se passait comment ? Surtout que ce n'était pas des petites tailles : au moins un bonnet Q. Ou plus.

— Eve t'es pas sérieuse ! s'exclama Rio. C'est hyper important ce qui se passe là !
— Désolée, mais genre j'ai eu une pépite en éclatant cinq bonbons rouges, tu sais… Du coup… Je… Enfin voilà.

Aussi rouge que les bonbons qu'elle venait d'éclater, l'anglaise de la classe se tut pour observer les réactions de la classe. Enfin, mince mais il se passait quoi ? Koro-sensei n'était quand même pas réellement coupable du vol de soutien-gorge tout de même !

— Koro-sensei, vous n'êtes quand même pas coupable hein ? s'indigna Eve.
— Mais noooon ! Je n'oserais jamais enfiiiin ! pleura le poulpe en approchant dangereusement ses larmes visqueuses d'Eve.
— Lâchez-moi bordeeeeeeeel !

Puis bon, c'est vrai que tous ces soutiens gorges balancés aux quatres coins de la classe, il fallait admettre que c'était suspect. Puis le cahier des appels, où était marqué les bonnets des filles de la classe –on lui avait mis un bonnet B, quelle honte ! elle faisait un C très mérité–, était lui aussi assez étrange.

Le cours avait défilé avec un ennui suprême, dont Eve n'était pas habituée. Surtout avec Koro-sensei. Il était tellement gêné et coincé que ses cours ressemblaient à ceux de Kobayashit-sensei. Ce qui était au summum de l'ennui sur terre.

Lorsqu'Eve sortit de classe accompagnée de Rio et Kayano, qui râlait encore car elle criait corps et âme qu'elle faisait au moins un bonnet A, et non un « éternelle planche à pain ».

— Non, mais je sais que je n'ai pas grand-chose, mais je fais du A. DU A ! geignit-elle.
— On le sait Kayano, répondirent pour la treizième fois Eve et Rio en chœur, lassées.

Ce qui était bien étrange, c'est qu'au fond, ils le savaient tous : jamais Koro-sensei n'aurait fait ça. Il perdrait la confiance de la moitié de ses élèves, et les garçons ne seraient pas rassurés non plus.

— Franchement, qui croit le poulpe-pervers coupable, commença Eve.
— Je pense que personne n'y croit vraiment, répondit Rio.
— Mais, si ce n'est pas lui, qui c'est ? demanda Kayano, toujours un peu agacée par le commentaire de la planche à pain.
— UN IMPOSTEUR !

Tous les regards se tournèrent vers Fuwa, qui, tel Phoenix Wright, tentait de rétablir la vérité. Alors, elle énuméra toutes les raisons plus ou moins valables qui feraient que leur professeur n'était pas le réel coupable.
Après quelques théories idiotes, suivies de quelques bonnes idées de la pseudo-détective, Karma déclara :
— On va donc le trouver nous-même, cet imposteur. Si Koro s'en va, plus de récompense.

L'anglaise, qui avait suivi la scène silencieusement, sourit.
Une escapade nocturne, ça avait l'air si excitant. Surtout pour découvrir un imposteur qui connaissait Koro-sensei ! Pour rien au monde elle n'aurait voulu rater ça.

…xX*Xx…

— Mais papa je te jure ! C'est pour le collège ! insista une nouvelle fois l'anglaise.

Pas moyen, son foutu caractère était bien un gage d'hérédité de son paternel.

— Ne me prend pas pour un idiot, Eve. Quel collège irait organiser une sortie la nuit un jour de semaine, répondit une nouvelle fois William Bell.
— Mais s'il-te-plaîîîîît ! Je te jure papa enfin ! Si c'était pour sortir en nuit avec mes amis tu penses vraiment que j'irais inventer une histoire aussi peu crédible ? se défendit la plus jeune.
— Écoute ton père, fit la mère d'Eve fatiguée de sa dure journée.
— Mais maman !
— Eve… commença le père.
— Mais papa ! s'insurgea l'adolescente. C'est pour l'astronomie ! Et aux dernières nouvelles, on ne voit pas les étoiles le jour !
— Le Soleil est une étoile, Eve. CQFD, répliqua le géniteur.

Après un long soupir, et un regard digne du chat botté, William déclara :
— Tu n'iras pas, point. Tu me connais Eve, tu auras beau insister toute ta vie, c'est comme pour les tatouages : non, c'est non.
— Quand j'aurais dix-huit ans, je pourrais m'en faire un si je veux d'abord, grinça Eve pour elle-même.
— Quelque chose à rajouter, jeune fille ? demanda le père, dont le ton laissait entendre un début d'agacement.
— Rien, souffla Eve dépitée en se dirigeant vers sa chambre.

En claquant doucement la porte de sa chambre, Eve appela Rio :
— Je peux pas venir.
— Non, sérieux ? Le stage d'astronomie est pas passé ?
— Du tout. Je dois avoir un père mentaliste, c'est pas possible autrement… se plaignît Eve.
— Et ta mère ? tenta la blonde.
— C'est tellement un légume quand elle rentre le soir que je pourrais lui demander si je peux cramer la maison elle me dirait « Fais attention, surtout. », expliqua la brunette.
— Ah oui, en effet. Préviens-moi quand tu veux faire Projet X chez toi surtout.
— Tu seras la première invitée.
— Eve, tu écris un message là non ? Mais pou-Attends tu veux vraiment nous rejoindre ?

En tapotant sur son portable, l'adolescente ne craignait qu'un de ses parents ne passe à proximité de sa chambre lorsqu'elle parlerait de son plan.

— Attends, tu veux vraiment faire le mur ? Et t'as pas peur que tes parents m'entendent, moi ? interrogea Rio.
— Je suis pas en haut-parleur.
— T'es parano quand même. T'es sûre que tu te feras pas choper ?
— Quasiment.
— Je te l'aurais dit.
— Mais de quoi, demanda Eve, perdue.
— C'est pas une bonne idée, vraiment.
— Tant pis, pour une heure ou deux tu sais…
— T'es une grande fille, débrouille-toi. Bon je te laisse, je dois réviser pour le contrôle de math, et ma sortie astronomie, héhé, ricana Rio.

Bon, maintenant qu'elle leur avait dit qu'elle les rejoindrait, elle ne pouvait pas vraiment baisser les bras non ? Le jour où son impulsivité serait mieux contrôlée, il était sûr qu'elle aurait beaucoup moins de problèmes.
Si elle sortait peu, ça irait. Moins longtemps elle sortait moins elle aurait de problèmes.

Il fallait juste attendre le bon moment.

Vers dix heures, elle reçut un message de Ritsu pour lui dire qu'ils étaient allés chercher Itona sur le lieu de l'accident, c'est-à-dire une boutique de téléphone, mais qu'en réalité ce n'était qu'un piège de l'ennemi : Shiro.

Ce qui était bien avec Ritsu (qu'on oublie malheureusement un peu trop souvent), c'est que ses messages étaient en anglais, concis et d'actualité.
Le robot lui avait même envoyé les coordonnées géographiques de l'endroit où ils se trouvaient.

Au moment même où Eve s'était rhabillée et commençait à ouvrir sa fenêtre pour sortir, elle entendit des grincements de pas. Prises de sueurs froides, elle laissa la fenêtre contre pour se ruer sous ses draps.
Mais comment était-ce possible ? Logiquement à cette heure-là, ses parents dormaient paisiblement après une longue journée de labeur.

Elle vit la porte de sa chambre s'ouvrir lentement, puis se retourna en fermant les yeux. Elle tint fermement sa couette sur elle, de peur que la personne qui venait d'entrer ne la soulève et la voit habillée.

— Heureusement que tu dors, on vient d'apprendre le décès de mamie Mary.
— QUOI ?!

Eve se releva brusquement en tenant sa couette contre elle.

— Joli pyjama, remarqua son père.

Sans l'avoir vu, elle avait laissé voir son sweet-shirt noir. Sans savoir quoi faire, elle resta bouche bée.

— Mamie Mary va bien, soupira William. Toi par contre un peu moins.
— Je…
— « comptais faire le mur, mais t'inquiète, juste pour aller voir ma sortie d'astrologie, ne t'inquiète pas. » Eve, tu sais que j'ai eu ton âge aussi ?
— Mais c'était y'a longtemps, se défendit l'adolescente.
— Merci, ça fait toujours plaisir.
— Je te jure qu'on a vraiment une sortie –et non un stage– d'atrologie p'pa. Si c'était pour aller voir mon copain et aller boire de la vodka en boîte, j'aurais inventé quelque chose de beaucoup plus crédible.

Le regard sévère de son père fit prendre conscience à Eve qu'elle avait peut-être poussé le bouchon un peu loin.

— Vas-y.
— Sérieux ?
— Non.

L'adolescente s'apprêtait à le remercier cent fois, mais remarqua un léger sourire.

— T'es sérieux de me faire une blague comme ça ? grogna-t-elle.
— Complètement. Ce n'est pas une énorme blague que tu allais faire là ? Faire le mur Eve, vraiment ? Tu sais très bien que je suis assez tolérant pour t'autoriser beaucoup de choses, mais là, tu es à la limite de l'emprisonnement à vie dans ta chambre.

C'était vraiment la poisse.
Il ne rigolait pas là, et elle savait que ça risquait de chauffer si elle commençait à râler.

— Si j'ai un mot de ton professeur pour me dire que tu avais effectivement une sortie, tu seras juste privée de séries pendant une semaine. Si ce n'est pas le cas, gare à toi. Et puis, ta mère sera prévenue.

C'était la mort là.

— Cette fois, je vais me coucher. N'essaie même pas de sortir.

La porte se referma.
Le cœur battant encore à une vitesse folle, la brunette ne sut plus quoi faire. Y aller maintenant, sachant que son père –gros parano– était capable de revenir un peu après pour vérifier qu'elle soit toujours là, c'était du suicide.

Dépitée, Eve se changea, elle se remit sous ses couettes.

Elle était déçue de ne pas pouvoir participer à cette mission. Même carrément déçue.
Au pire, elle demanderait le lendemain comment l'opération s'était déroulée.

De : Moi
À : Rio la blondasse
J'me suis fait choppée, mon père veut un mot comme quoi y'avait vraiment une sortie. Je sais pas quoi faire. Si Karasuma veut bien me faire un mot je l'épouse.

De : Rio la blondasse
À : Moi
JE TE L'AVAIS DIT.
Lol, à ta place, si je l'épousais, j'irais vivre dans une île paumée parce que Bitch-sensei risque de vouloir ta peau.

De : Moi
À : Rio la blondasse
Pas faux.
Ça s'est bien passé ?

De : Rio la blondasse
À : Moi
Moyen. Je t'expliquerais demain, je suis crevée.

De : Moi
À : Rio
Okay, bonne nuit.

En éteignant son portable, et se remuant sous ses couettes, elle entendit des bruits de pas. Elle ne bougea pas, vit son père ouvrir et refermer la porte.

Quel parano ! siffla Eve en fermant les yeux.

_

*Pépite : Dans mon langage, dans Candy Crush c'est la petite boule au chocolat qu'on obtient en alignant 5 bonbons. Je sais pas trop comment vous appelez ça vous o.o


J'espère que ça vous plaît toujours, n'hésitez pas à commenter !
Bonnes vacances, bon Noël !

Diamly~~~ (qui ne s'excuse même pas pour son retard, mais qui devrait).