01/01/2016
BONNE ANNEEEEEEEEEE !
C'est fou que le premier de l'an tombe un vendredi, non ? Genre pile le jour où je (suis censée) poste(r). (- Désolée si c'est compliqué à comprendre. Bref.)
Blabla de l'auteure : Cette année, pour la première fois j'ai fêté nouvel an avec des amies (oui, seulement des amiEs). C'était sympa, même si bien différent des nouvel an que j'ai l'habitude de passer. Et vous, ça s'est passé comment ? Vous pouvez toujours dire ça en commentaire, j'adore écouter la vie des autres/raconter ma vie !
Sinoooon... C'est bientôt mon anniversaiiiiiire !
Petit jeu : Vu que je m'ennuie, et que c'est bientôt mon anniversaire je lance un petit jeu !
Devinez le jour de ma naissance, et devinez quel âge je vais avoiiiir ^^
C'est du pif, mais si ça vous amuse :')
Indices : Je ne suis/serais pas encore majeure, et le jour de mon anniversaire est pair.
BONUS : La personne qui arrive à tomber proche de mon heure de naissance, je l'épouse :')
On y gagne quoi ? : Ce que vous voulez ! Une demande, requête, voire OS, spoil... Je verrais au cas par cas, mais bon ! J'essaierais de trouver quelque chose !
Par contre ce serait sympa de pas me foutre un vent, voyez ça comme un cadeau d'anniversaire sinon je vais être très très triste T.T
#MendianteEnForce #AuteureBienReloue
Réponse à la review :
#Zarlia : Coucou toi ! Merci pour la review déjà ^^ Et bonne année, surtout !
Désolée de t'avoir fait speeder sachant que je n'avais rien posté ! (J'étais en Espagne, et j'avais bizarrement pas trop le temps d'écrire...)
Ce chapitre est pas si long, mais il s'y passe quelques trucs.
Oh, les compliments ! *w* (c'est toujours bon à recevoir XD)
Pour le rendez-vous, je ne voyais pas ça autrement que tous les profs qui cherchaient Karasuma (alias le Superman que tout le monde appelle tout le temps) et qui tomberaient sur le papa d'Eve :')
Vive Candy Crush ! (*meuf qui a commencé cette année et qui est seulement au niveau 48*)
Si Eve avait réussi à faire le mur, je trouve que ça aurait fait bizarre. C'est possible hein, pas que ce soit pas réaliste (j'ai une amie qui l'a déjà fait sans se faire choper donc bon...)
Bref, re-merci pour la review, et merci de toujours commenter et d'être toujours là ^^
BON CHAPITRE !
Chapitre 16 : Leçon habituelle
Le matin, le père d'Eve regardait encore durement sa fille. Et elle le regardait méchamment également parce qu'elle était en train de rater les sorties hebdomadaires de ses séries préférées.
La mère d'Eve, elle, se portait bien.
Donc, il ne lui a pas dit…
Elle se dépêcha de déjeuner, pour rester le moins longtemps à la table.
Depuis que son père était rentré, il la levait beaucoup plus tôt, de ce fait, elle n'était plus en retard. Ce qui d'abord, avait étonné ses camarades de classe : « Eve à l'heure ? Il va neiger ! », « Eve qui n'est pas en retard ? Aujourd'hui on va tuer Koro-sensei, c'est pas possible ! ».
— Bisous j'y vaiiiis ! cria Eve avant de claquer la porte.
L'anglaise cru entendre une réprimande de la part de son père, mais partit sans y prêter attention.
Elle se dirigea donc d'un pas tranquille vers le collège : de toute façon, elle était largement dans les temps. En chemin, elle croisa sa voisine d'en face, une vielle mamie dont le mari était mort avant que la famille anglaise arrive. La vielle dame apostropha Eve, et commença à lui parler rapidement de sa jeunesse, et puis la guerre, et son mari, et encore les dernières bêtises de son chat, Kuro.
L'adolescente, ayant pitié de la solitude de la grand-mère –qui était vraiment adorable qui plus est–, eut du mal à la quitter pour se rendre finalement au collège en courant.
Arrivée à environ vingt mètres des grilles, elle commença à marcher rapidement. Pas question qu'à chaque fois qu'elle entre au collège, elle coure comme si une meute de lions la poursuivait !
C'est avec une impression désagréable qu'elle croisa le regard d'Asano-fils.
Alors qu'Eve allait continuer son chemin, elle entendit qu'il l'avait appelée.
Avec un soupir tellement profond qu'il aurait pu assécher un lac, l'anglaise se retourna et fixa les yeux violets du meilleur élève de l'établissement.
— Quoi ? grinça-t-elle.
— Monsieur le Directeur veut te voir, déclara-t-il.
Derrière lui, les cinq virtuoses observaient la scène avec un sourire étrange. Puis, lorsqu'ils virent que la jeune fille les avaient vu, ils commencèrent à parler de leur dernier contrôle (étrangement, Eve arrêta d'écouter à ce moment).
Eve refixa les iris améthyste du plus grand sadique (ex-aequo avec Karma) qu'elle connaisse.
— S'il voulait me voir, il m'aurait fait appeler, ou envoyer un papier, souffla-t-elle lassée.
Avant même qu'Asano n'eut le temps de répondre, elle répliqua avec un sourire malicieux :
— Ou envoyé un larbin, excuse-moi je dois y aller.
Gakushû Asano fixait d'un air mauvais l'anglaise. Vivement qu'il finisse son plan machiavélique.
L'anglaise pénétra alors dans le bâtiment A, réservé aux élèves des classes A –quel suspense– et à l'administration. Lorsqu'elle arriva devant le bureau du directeur, elle se surprit à être un peu stressée.
Elle reprit son souffle, en réfléchissant : si ça avait vraiment été grave, il l'aurait appelée. C'était peut-être pour la routine.
Elle toqua doucement à la porte, et lorsqu'elle ouvrit, Eve aperçut le directeur devant son bureau, qui tapotait sur son clavier d'ordinateur.
— Mademoiselle Bell, commença-t-il avec un accent qui était agaçant car parfait. Je suis assez occupé, allez droit au but.
— Je… Vous ne vouliez pas que je vienne ici ?
— J'ai d'autres occupations plus importantes que de vous faire venir ici sans raisons, mademoiselle Bell, répliqua-t-il sans même lever les yeux de son écran.
— Mais Asano, tenta-t-elle avant de se reprendre et de chuchoter. Oh le con.
— Vous voulez dire que si Asano vous demande de sauter d'un ravin, vous le feriez ?
Il avait cessé de regarder son écran, pour regarder l'élève qui se trouvait devant lui d'une lueur moqueuse presque imperceptible.
Après un petit silence, Eve répondit un petit :
— Non, mais il serait capable de me pousser, lui.
Après cette réplique, elle fit volte-face et dit un poli :
— Excusez-moi de vous avoir dérangé, je retourne en cours.
Elle ne laissa pas le temps au directeur-dictateur de répondre qu'elle ferma la porte et qu'elle marcha rapidement : avec l'assassinat matinal/l'appel, elle aurait largement le temps de ne pas être en retard.
Asano l'avait mal fait commencer sa journée. Mais quel idiot ! Il voulait vraiment faire perdre son temps à elle, mais aussi à son père ! Et ça se disait dans la classe A, et ça faisait des coups bas de gamins de primaire.
Elle grogna pour elle-même : elle n'allait pas –encore– faire un scandale.
Lorsqu'elle poussa la porte de la classe, elle vit que le cours avait à peine commencé.
— Désolée d'être en retard, récita platement l'anglaise.
— Va t'assoir, Eve-san, demanda seulement le poulpe avec habitude.
Lorsqu'elle sortit ses affaires, elle entendit quelqu'un lui chuchoter :
— C'est quoi ton excuse cette fois ?
— Une blague pourrie de ton jumeau diabolique, avoua l'anglaise à Mr-Parfait-numéro-deux.
— Ah bon ? Quel vilain garçon, ricana Karma.
Les cours de la matinée passèrent rapidement. Lorsqu'elle allait voir Rio qui était plus proche du tableau selon le plan de classe, l'anglaise entendit quelqu'un prononcer son nom :
— Eve ?
La concernée se retourna alors, pour voir une crinière blanche entourée dans un bandana, et une paire d'yeux dorés qui la regardaient fixement.
— Désolée pour ta blessure, commença-t-il en fixant le bras que sa chemise estivale laissait nu. Enfin tu n'as plus rien. Et c'était quand même de ta faute. Surtout qu'avec plus de muscles et moins de graisse, je suis sûr que les dégâts auraient été minimes.
Eve toisait bouche bée Itona qui venait de lui présenter des excuses. À sa manière.
La blessure à laquelle il faisait référence était celle qu'elle avait reçue lorsqu'elle s'était interposée entre son attaque et Koro-sensei, la première fois qu'Itona était apparu dans la classe.
— Mais comment ça, moins de graisse ? s'insurgea-t-elle avec incompréhension.
— Lorsque je t'ai frappé, ta masse graisseuse au niveau des bras était supérieure à ta masse musculaire, réexpliqua Itona.
— Mais je te permets pas ! J'ai pas de graisse aux bras !
— Mes tentacules ne se trompaient pas. Mais on s'en fiche sinon. Tu faisais un sport de combat avant que je te frappe ? demanda-t-il toujours avec son franc-parler habituel.
— Non, pourquoi ? dit l'anglaise, ne voyant pas le rapport.
— Tu te cognes souvent ?
— Pas plus que ça, autant qu'une personne normale je suppose, fit-elle lassée sans voir le fond de sa pensée.
Itona continuait de la regarder avec une insistance telle que ça mit Eve mal à l'aise. Il termina ensuite la conversation d'un « J'ai faim, salut. », et alla rejoindre le groupe de Terasaka pour manger.
Rio, qui avait attendu avant de rejoindre son anglaise préférée –étant l'unique qu'elle connaissait–, eut vraiment envie de retourner voir le trio Nagisa-Karma-Kayano lorsqu'elle vit la tête d'Eve.
— Rio, j'ai pas de graisse aux bras hein ?
— Si. Et fait gaffe la graisse tombe plus vite que le muscle quand on vieillit, soupira la blonde.
— Non mais c'est vrai ?! s'inquiéta la brunette en palpant ses biceps.
— Je blague, Eve, calme.
— Ah, ouf.
L'européenne alla donc chercher son bentô, son paquet de chips et sa canette de limonade pour manger avec Rio et le trio.*
— Du coup, ça s'est passé comment hier soir ? commença Eve entre deux bouchées de son riz.
— Pour faire simple, Shiro est revenu ajouter son grain de sel, expliqua Kayano. La première fois qu'on est allés chercher Itona, il l'a ensuite capturé pour que Koro-sensei aille le sauver –ce qu'il a évidemment fait–, mais c'était sans compter sur nous !
— C'est sûr que si nous n'avions pas été là, Koro-sensei n'aurait pas survécu en sauvant Itona, admit Karma. N'empêche que s'il ne mettait pas un point d'honneur à autant protéger ses élèves, il ne serait pas mort non plus.
— C'est Koro-sensei aussi… fit Nagisa.
— Et donc après ? demanda Eve, toujours curieuse de connaître le fin mot de l'histoire.
— On a appris qu'Itona était le fils d'un ex-propriétaire d'une entreprise de pièces qui servaient à faire des téléphones. L'entreprise a fait faillite, et les parents ont laissés Itona chez un oncle et ont disparu. Shiro l'aurait trouvé à ce moment, et se serait servi de sa motivation pour en faire une nouvelle arme.
À la fin de l'explication, cette fois de Rio, Eve s'était tournée vers Itona qui piochait dans les repas de ses amis lorsque ces derniers avaient le dos tourné. Elle l'avait peut-être vite jugé de malade lorsqu'elle l'avait vu, pour la première fois et qu'il avait traversé un mur.
C'était vraiment triste comme histoire.
— Enfin, Koro-sensei a enlevé ses tentacules et l'a sauvé, une happy end quoi, conclut finalement Kayano en terminant son dernier morceau d'œuf.
Finalement, ils s'étaient bien débrouillés sans elle. Si elle avait mieux réfléchi avant, Eve n'aurait sûrement pas essayé de faire le mur. Après tout, un élève de plus ou de moins… Ça ne faisait pas une grande différence. Surtout si cet élève en question était elle.
L'après-midi, suite à la découverte du véritable prénom des élèves de la classe, une séance d'assassinat-paintball était organisée. L'idée était d'utiliser uniquement des noms de codes pour la partie.
Justice, qu'il s'appelait, Justice. Eve avait essayé de ne pas rigoler, mais en vain, ce qui lui avait attiré les regards mauvais de certains de ses camarades. Elle s'était ensuite justifiée.
— Oh c'est bon, c'est juste que c'est pas commun et que je m'y attendais pas. Dis-toi que des parents ont appelé leur gosse Adolf Hitler aux US.*² J'te jure. Adolf ET Hitler en PRÉNOM, s'était-elle exclamée en rigolant. Justice à côté, ça gère je trouve.
— Eve, tu passes trop de temps sur internet, avait soupiré Rio.
D'ailleurs, ce garçon Eve ne le croisait pas trop souvent. Enfin, il faut dire qu'il était discret, Justice.
— Pour les noms de codes, chacun proposera une idée et je piocherais au sort ! annonça Koro-sensei, fier de son idée.
Chacun pris une feuille et commença à écrire des surnoms pour chaque élève de la classe. Certains venaient facilement, d'autres beaucoup moins.
Tout le monde mit les surnoms au niveau des tables des concernés, et le professeur-poulpe commença à piocher.
Lorsque vint son tour, Eve écarquilla les yeux lorsqu'elle entendit son nom de code :
— Pour Eve, ce sera Parapluie Vert !
Il y eu quelques rires, après tout cette histoire avec tout de même fait un peu de bruit dans la classe. À chaque fois qu'il pleuvait et que l'anglaise ramenait son fameux parapluie vert pomme, elle pouvait être sûre de recevoir au moins une réflexion du type : « Ne te fais pas écraser ! », « Attention au directeur, il aime bien ce parapluie. ».
— Mais qui a choisi ce surnom débile ? rigola Eve.
Il y eut quelques regards étonnés, sûrement s'attendaient-ils à une gueulante de type Ouragan. En clair, les réactions habituelles de l'anglaise de la classe.
— On n'avait pas trop d'idées, et Karma a proposé ça, du coup presque toute la classe a écrit pareil, expliqua Hinata alias la gymnaste aux cheveux courts.
L'anglaise regarda sur son bureau tous les noms qui avait été proposés, il y avait bien sûr le « Parapluie Vert », mais aussi « Elizabeth II », « Adam », « Ib » et pour finir « Winter is coming ».
— Ce surnom va me poursuivre toute ma vie ? s'exclama-t-elle avec un air faussement déprimé.
— Oui. Sûrement, répondit Rio.*³
La partie dura presque tout l'après-midi, et la victoire fut remportée par Justice. Au final, ça rendait même carrément classe.
À part lui, tout le monde avait eu un surnom… Le plus souvent ridicule.
Quand la classe retourna au bâtiment, c'était déjà l'heure de partir.
Et l'heure des cours spéciaux des élèves souhaitant rester.
Au Japon, Eve avait appris qu'il était plutôt courant et bien vu de prendre des cours en plus le soir, dans d'autres écoles. Bien sûr, elle le faisait surtout à cause de ses trop nombreuses lacunes en japonais.
Koro-sensei lui apprenait les bases de grammaire, les kanji etc. Depuis Mars, elle connaissait tous les hiraganas, avait encore quelques petites difficultés avec les katakanas, et arrivait à reconnaître un certain nombre de kanji.*⁴
— Les reconnaître est une chose Eve, maintenant, il faudrait que tu saches les utiliser et les écrire assez rapidement, expliqua Koro-sensei en désignant la feuille des kanji usuels.*⁴
— Oui, mais c'est quand même compliqué à apprendre tout ça…
— Le Japonais est une langue compliquée à l'écriture, mais très jolie tout de même… fit Koro-sensei en étirant son sourire.
Dès que la journée fut terminée l'anglaise rentra chez elle, où elle fut accueillie par son père qui, décidément rentrait bien plus tôt que sa mère.
— Papa ?
Quand ce dernier se retourna, Eve tandait le papier qu'il lui avait demandé. Celui-ci prouvait qu'il y avait vraiment eu une sortie d'astrologie. Le tout était signé par Karasuma-sensei.
Bien sûr, ce dernier avait mis du temps à accepter la requête de la jeune fille : mentir à un parent ne lui plaisait pas. Surtout qu'il ne pouvait pas savoir si Eve était réellement chez elle, ou si elle se servait de l'assassinat comme alibi pour traîner il-ne-savait-où.
Mais puisque, malgré tout Karasuma vouait une confiance importante à ses élèves, il accepta de faire le papier qu'Eve tendait actuellement à son père.
Ce dernier attrapa donc le fameux papier, et avant même qu'il ait pu prononcer le moindre mot, sa fille le coupa en prononçant seulement un bref : « J'ai des devoirs, je monte. »
La soirée fut également brève, le train-train quotidien en somme.
…xX*Xx…
Après leur journée la moins chargée, Eve vit Nagisa et Kayano partir en compagnie des deux délégués, et d'autres élèves de la classe qui étaient trop loin pour qu'elle arrive à les distinguer.
Elle se dépêcha d'aller à leur hauteur, pour leur demander où ils allaient.
C'est Isogai, qui lui répondit avec sa gentillesse habituelle :
— On va au café où je travaille, je sais que c'est contre le règlement, mais je suis obligé !
Il avait expliqué en route son problème : il était pauvre, et sa mère malade. De ce fait, il devait travailler pour ramener de l'argent chez lui. C'était la raison pour laquelle il avait été envoyé dans la classe E, malgré ses bons résultats : seulement parce qu'il faisait un petit boulot.
C'était aussi pour cela qu'il avait ramené autant de poissons rouges lors du festival. Eve avait alors compris que ce n'était pas pour faire un élevage de poissons, mais bien pour les manger.
Et selon les dire de Maehara (mais si, vous savez, le Dom-Juan-coureur-de-Jupons !), sa cuisine n'était pas mauvaise.
— C'est fou ce qu'il est parfait ! s'était exclamée Eve, assise à une table du café.
Elle observait, imitée des autres élèves, Isogai servir les tables avec élégance et habitude. Habillé d'un costume de serveur, il aurait presque pu prétendre un cosplay de Sebastian tant par son attitude que ses capacités.
— C'est un Ikemen, expliqua Nagisa.*⁵
— Ikemen ? s'interrogea Eve.
— Oui, la définition même d'Isogai quoi… termina Kayano.
Alors que l'Ikemen leur servait discrètement un rab de thé noir –quel gentlemen !–, des gens désagréables venaient d'entrer.
Les Virtuoses franchissaient la porte.
— Alors c'est bien vrai qu'un élève travaille ici à temps partiel, observa le boss de l'anglais en rehaussant ses lunettes.
Derrière-eux, le démon jumeau diabolique de Karma fermait la marche. Toujours avec l'air qu'il prévoyait un plan machiavélique, Asano avançait vers Isogai.
— Tu ne peux pas faire ça, Isogai-kun. C'est la deuxième fois que tu violes le règlement de l'école…
Avant qu'il ne soit à la hauteur de l'Ikemen, Eve apostropha le roux :
— Dis donc Asano, ça fait deux fois que je te vois en deux jours, tu serais pas un peu amoureux de moi et de mon charme européen ?
Il passa à côté de l'anglaise sans même lui jeter un regard, ce qui eut comme réaction une explosion de rire de sa part.
Non mais, il aurait pu me regarder quand même ! pensait-elle en gloussant encore.
Eve s'était arrêtée de rigoler lorsqu'elle avait vu le groupe de la classe A partir en contre-sens, suivis des élèves de sa classe.
Elle se leva donc précipitamment pour les suivre jusque dans la rue.
— Je veux bien te laisser une chance, commença Asano.
— Ce serait fort généreux de ta part, commenta l'européenne.
Cette fois, le rouquin lui lança un regard meurtrier avant de se retourner vers sa victime actuelle. Oh, pitié, le grand Asano n'aimait pas être interrompu.
— Je peux simplement le dénoncer, sinon, remarqua le meilleur élève du collège en fixant une certaine britannique.
— Je n'ai rien dit, continue je te prie, fit Eve avec une légère pointe d'ironie.
— Je disais donc… Si tu me montres ton esprit combatif, je ne dirais rien !
— Mon esprit combatif ? dit Isogai, un peu perdu face à l'énigme d'Asano, digne d'un vieux sage d'Art Martial.
— Si vous nous battez au Bo-Taoshi du festival d'athlétisme, ton secret sera gardé.
Puis ils partirent.
Le Bo-Taoshi ? De l'énigme du vieux sage Chinois de Kung Fu, on passait à un sport qui, de nom, ressemblait à la méditation intérieure par l'observation de carpes et de poissons rouges.
Sur la route, Eve demanda ce qu'était le Bo-Taoshi. Elle fut surprise d'apprendre qu'il n'était en rien question de méditation et que c'était surtout un sport bien violent à souhait.
Ah, super.
De toute façon, en tant qu'être ne possédant pas de pénis, Eve n'était pas autorisée à participer à la bataille. Seuls les garçons de la classe le pouvaient.
De toute façon, ce n'était pas comme si ça la gênait vraiment.
…xX*Xx…
La voilà au festival d'athlétisme. Elle avait été sélectionnée par sa classe à faire le saut en hauteur.
Malgré le fait qu'elle n'ait jamais pratiqué ce sport, et qu'elle se soit entraînée seulement quelques jours avant le festival elle stressait un peu.
Bien sûr, ce n'était pas ça, l'important aujourd'hui. Mais si elle pouvait remporter une victoire, ça ne lui ferait pas de mal. Les candidats avaient le choix quant à l'obstacle : élastique ou barre. Eve avait choisi la barre, selon les conseils de Karasuma et son propre ressenti.
Même si elle avait été entraînée par l'ex-militaire, elle doutait un peu de ses capacités. Ce qui était normal, sachant qu'elle disputait sa place contre des japonaises surentraînées.
Mais elle avait un avantage certain : certes, elle n'était pas très grande, mais bien plus que la moyenne japonaise. D'ailleurs, elle put également constater que la longueur de ses jambes –héritage maternel–, étaient sensiblement plus grande que celle de ses adversaires.
Lorsque la barre fut à un mètre vingt, elles n'étaient déjà plus que deux. Son adversaire était une des plus petites opposantes qu'elle avait au début, et vu sa corpulence, elle n'aurait pas parié sur celle-ci. Et pourtant.
Eve devait passer en première à la barre des un mètre vingt-cinq. Elle s'élança, et sauta dès qu'elle se trouva à la bonne hauteur. L'anglaise se vit flotter pendant quelques microsecondes, et sentit malheureusement une de ses cuisses frôler la barre.
D'un coup, elle rentra en contact avec le matelas dur de la réception.
Ses yeux allèrent directement vers la barre qui tremblait, et roulait, roulait inexorablement vers le bord. Peut-être un esprit Saint, le Karma (sans jeu de mots) ou juste la gravité mais la barre s'arrêta juste avant de tomber.
— Eve c'est parfaiiiiiiit ! Regarde l'appareil, regarde l'appareil !
La concernée tourna la tête vers Koro-sensei, à moitié camouflé qui hurlait comme un papa poule. C'était à la fois adorable, ridicule et carrément humiliant.
Encore assise sur le matelas, les genoux presque repliés vers elle, le front humide d'un stress peut-être inutile et des rayons du Soleil qui venaient dorer sa peau, Eve serait bien restée allongée un peu plus longtemps.
C'était sans compter sur Kobayashit-sensei, qui s'était approché en faisant de grands gestes et en râlant, comme à son habitude.
Elle avait donc laissé sa place à l'autre élève, qui la regardait d'un air mauvais qui disait clairement : « Moi aussi si j'étais plus grande avec de grandes jambes j'y arriverais ! ».
La japonaise couru, sauta, et atterrit tel un papillon voletant dans les airs. Avec bien plus d'élégance qu'une certaine européenne. Néanmoins, son aisance n'avait pas dû l'aider tant que ça puisque, elle aussi avait frôlé la barre.
La barre tourna, tourna se stoppa légèrement. Il y eut un grand silence, avant que la barre continue sa descente et atterrisse sur le même matelas que la petite japonaise.
Avec un grand sourire, Eve put lâcher un petit cri de joie.
Et oui ! La classe E, avait remporté plusieurs victoires, à laquelle la sienne s'ajoutait !
Alors d'accord, ça ne changeait rien à l'enjeu du destin d'Isogai. Ni les plans d'Asano. Ni l'assassinat de Koro-sensei. Mais bon Dieu c'était bon de gagner quelque chose au moins de temps en temps !
Alors, fière comme le paon d'Héra, elle balaya sa queue de cheval au vent pour rafraîchir sa nuque. Oh oui, elle avait clairement l'attitude d'une fille qui pétait un peu plus haut que ses fesses. Mais punaise, ce n'était pas tous les jours qu'elle avait l'occasion de se venter ne serait-ce qu'un peu.
En arrivant au niveau du public, et plus précisément des élèves de sa classe elle s'assit entre Rio et Maehara. Encore un sourire éclatant collé aux lèvres, elle était encore trop fière d'elle pour comprendre que c'était maintenant que commençait le match de Bo-Taoshi.
C'est seulement quand elle vit le coureur de jupon se lever et rejoindre le terrain qu'elle prit conscience de ce qui allait arriver : le clou de la soirée.
La partie s'annonçait déjà compliquée : Asano, fidèle à lui-même et à son esprit démoniaque avait appelé des adolescents du monde pour l'aider à gagner une simple partie de Bo-Taoshi. Ils étaient quatre, et ne semblaient pas tous asiatiques. Enfin, le plus flagrant restait leur corpulence. Comparée aux japonais, on aurait même dit des adultes. Tous faisait une à deux tête deux plus que les élèves ''normaux'', et avaient une musculature de bodybuilder.
Terasaka, à côté de ces monstres, avait presque l'air normal.
Pendant cette bataille, les stratégies étaient complexes. Il fallait s'y attendre de la part des deux leaders. D'une part, Asano et son côté perfectionniste-je-suis-un-génie, de l'autre Isogai qui faisait de son mieux grâce à ses capacités. Bien que l'Ikemen ne soit pas aussi ''parfait'' que le fils du Directeur, il se débrouillait plutôt bien.
Avec des stratégies complètement loufoques, donc géniales il arrivait à mettre en difficulté son adversaire.
Finalement, même si la classe E pouvait s'en doutait, ils gagnèrent. Non pas qu'ils étaient certains, non pas qu'ils pensaient qu'Asano allait jouer dans les bonnes règles, non pas qu'ils étaient imbus d'eux-mêmes (enfin pas complètement), mais ils espéraient et avaient confiance en eux.
Cette journée, ils ne retournèrent pas en haut de leur montagne et purent se changer dans les toilettes de l'école, exceptionnellement, et ce, surtout grâce à leur victoire au Bo-Taoshi.
Quand les élèves eurent remis leurs uniformes, ils repartirent en direction de chez eux.
Eve était restée avec Rio, qui était elle-même avec l'éternel trio Karma-Nagisa-Kayano.
— Non mais je suis trop trop contente ! Je sais que c'est pas aussi important que votre prestation les gars, mais j'ai gagné un truuuuuc ! s'exclama Eve, encore folle de joie.
Elle sautillait presque.
— Oh et toi Kayano, tu t'aurais vu sous le filet ! On aurait dit Usain Bolt contre des escargots ! ajouta-t-elle en fixant sa camarade aux cheveux verts. Ils ont beau dire, mais on a quand même bien géré !
— Ahah, c'est vrai, surtout vous les garçons, rigola Kayano.
— On parie combien que dans une semaine, Eve sera toujours là à nous parler de son magnifique saut en hauteur ? railla Karma.
— C'est possible, avoua Nagisa avec un léger sourire.
Le petit groupe avait alors dépassé la grille du collège de quelques mètres. Ils continuaient à se chamailler, quand une silhouette, immobile fixait un des membres du groupe.
— Vous êtes vilains avec moi ! Hein Rio qu'ils sont méchants ! se plaignit l'anglaise.
— Ils sont réalistes, Eve, gloussa la blonde.
Puis, la brunette s'arrêta. Elle vit qu'on la regardait.
En face d'elle, elle reconnut quelqu'un.
Une personne qu'elle n'aurait voulu voir sans aucun prétexte.
Un visage qu'elle aurait préféré oublier.
— Hello, Eve.
Ses lèvres qui toute l'après-midi avaient été tellement étirées qu'on aurait pu les croire figées s'abaissèrent. Le visage tout entier de l'européenne s'assombrit soudainement, et ses poings se serrèrent.
Pitié, tout mais pas ça…
_
* L'européenne alla donc chercher son bentô, son paquet de chips et sa canette de limonade pour manger avec Rio et le trio. : Et après ça s'étonne d'avoir de la graisse (tout court)… n'oubliez pas, 5 fruits et légumes par jour ! (et du sucre. C'est bon le sucre).
*² « […] Dis-toi que des parents ont appelé leur gosse Adolf Hitler aux US. […] » : Eve ne déconne pas. Cf le « Top 10 des prénoms interdits, par Taupe10 sur Youtube ». (Et oui, visez les références) Il y a d'autres cas plutôt pas mal, mais je trouvais celui-là suffisant pour démontrer que « Justice », ça passe large comme prénom.
*³ « — Ce surnom va me poursuivre toute ma vie ? […] » En effet, il arrivera qu'on l'appelle Parapluie Vert même adulte, lorsque certains de ses anciens camarades la croisaient.
*⁴ Tout le blabla sur le japonais : Pour rappel un kanji c'est les idéogrammes qui (en général) sont tout compliqué avec pleins de traits. Un Kanji = Un mot/sens etc. (il en existe beaucoup beaucoup, et il faut en connaître 2000 pour lire le journal, si mes souvenirs sont bons)
Les kanas : Deux catégories - Hiragana et Katakanas
Pour plus d'informations, je vous invite à aller sur « Ici Japon » un site bien foutu où j'avais commencé à apprendre le japonais (mais j'ai un peu arrêté…). Je ne mets pas l'URL parce que le site la censure.
*⁵ Ikemen (promis c'est le dernier) : Vous l'avez peut-être compris grâce au contexte, mais dans le doute je réexplique - Un Ikemen est un beau garçon, bien sous tous ses rapports, autant psychologiquement que physiquement. (définition des scans de la team JS).
A suivre ! :3
Et pensez à commenter pour la survie des poissons violets à crinière écailleuses de la côte Australienne Est.
Ou pour mon anniv.
Bye !
Diamly~~~
PS : Il est probable que je poste seulement toutes les deux semaines maintenant.
Mais vu que ce message est tout en bas et tout petit personne ne le lira.
