04/03/2016
Bonjour tout le monde ! Eh oui, vous ne rêvez pas, ce chapitre est bien à l'heure ! En plus le matin ! Qu'on m'applaudisse s'il vous plaît.
UPDATE : Impossible d'aller sur le site ce matin... Du coup je poste ce chapitre maintenant. Désoléééé :c
Mot de l'auteure : Je viens de reprendre les cours. C'est toujours fatigant au début et j'espère que le rythme de parution n'en pâtira pas. Et bon sang, juste comme ça : VOUS CONTINUEREZ DE VOIR DES ACCENTS CIRCONFLEXES DANS CETTE FIC.
Signé, un nénuPHare en colère.
Sinon, je ne parlerais pas du chapitre 177 d'Assassination Classroom. Parce que... Seuls les vrais savent q_q (Cristalyn soutiens moi stp)
Réponses aux reviews :
MickeyMoon : Bienvenue ! Je suis ravie que tu trouves qu'Eve est un bon personnage… Tu n'imagines pas à quel point ça me rassure. ^^ Oui, son mauvais caractère fait d'elle quelqu'un de plus vivant. Mais elle va évoluer et devenir un peu moins lourde ! :p Pareil pour les fautes. Je ne suis pas parfaite, mais j'essaie d'en faire le moins possible. Et non, ta review n'était pas noyée sous les fautes (bon y'en avait mais… /sbaf/).
J'adore Karma (quel choix original, n'est-ce-pas ?), et j'essaie de faire attention de faire des duels trop clichés/Mary Sue… J'ai très peur quand j'écris ces passages à vrai dire u_u
Merci de dire que les personnages sont IC… Une de mes grandes peurs également !
J'espère que tu n'as pas raté ton bus et merci pour la review !
Crystalin : Coucou « Pru » ( #Twitter) J'adore parce que tout le monde pense qu'Eve va être Mary Sue… Et ils se retrouvent avec une chieuse insupportable x) Je préfère ça, mine de rien ! Heuuuu… On se calme Karma c'est mon bb aussi d'abord ! O_O /SBAF/
J'essaierais d'introduire un peu plus les autres personnages… u_u Ça va être compliqué mais je peux le faire ! *détermination du petit ninja*
Merci pour la review :3
TheWorldOfManea : Bonjouuuur ! Mais viens, viens tape l'incruste, tu es la bienvenue !
Tu commences direct par des compliments toi ! (Vas-y continue j'adore les compliments OwO). Moi aussi j'étais assez déçue du peu de fictions sur A.C… C'est aussi pour ça que j'ai écrit la mienne ^^
Tu sais, tu peux aussi en écrire une, hein ! Je serais ravie d'y jeter un œil :D
Le fait que je ''passe'' un peu vite les actions du manga s'explique que le duel Nagisa X Takaoka, tout le monde l'a vu logiquement. Je n'avais pas envie de réécrire quelque chose que tout le monde connaissait déjà. Mais si tu penses que je devrais m'attarder un peu plus, tu vas être servie pour cet arc :3
La seconde review : Non, mais faut bosser ! C'est important hein ! (mais si c'est pour écrire une review c'est pardonné)
« Ça me fout les boules que tu écrives aussi bien sérieux ... » Je… JE… O/O Merci merci beaucoup ! Mais j'ai encore beaucoup à apprendre et je trouve que mon style d'écriture n'est pas encore parfait et défini. Oui, moi aussi Eve me soûle des fois. Elle se soûle elle-même en fait. Mais comme nous, non ? Je trouvais plus réaliste de faire un personne un peu chiant de temps en temps… ^^ J'adore les Asano. On ne les voit pas hyper souvent dans le manga, mais ils auront toujours une place dans mon cœur et dans cette fiction, don't worry !
La dernière scène était shojô… ? Miiiince ! J'essaie d'éviter mais des fois… Je ferais plus gaffe la prochaine fois !
Merci pour la review et les hippocampes etc. !
UnSingeEnChoco : Recoucou toiii !
Ahah merci. Yoru est un petit OC que j'aime bien, mais malheureusement qu'on ne reverra pas trop… :c Ahah, nos mères sont vilaines. La mienne avait dit un truc à peu près comparable ^^'
Je m'intéresse VRAIMENT aux hippocampes… Heu… Oui en fait c'est cramé.
Pour les dessins, je les ai commencés… Bon je sais ça devrait pas prendre 3000 ans vu le génie artistique de Karma et Eve, mais bon ^^'
Tu m'as tuée :') Bawi oui, au dernier rang de la classe il n'y que des garçons (Karma, Itona, Terasaka) et deux filles (Eve et Ritsu). Eve est donne la seule fille humaine. Oui, y'a quoi se sentir seule x)
Nyaaaaaah ! Stop de me dire que je fais des scènes clichés T^T (non mais en vrai, faut le dire. Mes lectrices servent aussi à ça : dire ce qui va pas.) Tu n'es pas la seule à m'avoir reproché une scène cliché. Je vais essayer de remédier à ça prochainement o_o
NON. NOOOOOOON ! Me parle pas de HENTAI ! J'avais les idées assez pures jusque-là alors STOP O_O (non, mais un poulpe steuplé. L'allégorie même du hentai. Entouré d'enfants. C'était déjà assez compliqué comme ça).
« Ici la voix. » Je vois teeeellement Asano faire ça. Pas faire Secret Story hein. Mais pouvoir contrôler les gens autant qu'il le souhaite :D
Désolée pour tes épreuves groupées D: J'espère que pour le reste s'est allé !
J'a-do-re les Asano. Et Karma. Mais vu que c'est plus difficile d'inclure le Directeur dans l'histoire, c'est son fils qui apparaît plus souvent. J'adore écrire les passages où l'un des deux est présent. J'ai en revanche très peur de tomber dans le cliché etc. u_u
Matthew est en effet pas quelqu'un de très sympa… Cette histoire n'aura pas été que néfaste pour Eve : ça l'a fait mûrir et grandir. Même si je pense qu'elle aurait préféré être épargnée x)
Bisous et merci pour la review !
Mimica3466 : Bonjour à toiiii !
Ahah, visiblement tout le pense qu'Eve va être Mary Sue… Contente de savoir que je vous surprends ne serait-ce qu'un peu ! Ahhh, je comprends. Le parapluie vert est un des /OC (?) les plus appréciés j'ai l'impression x) J'ai moi-même un parapluie vert pomme/fluo (c'est lui ma muse :D) mais il a des pois blancs. Je suis sûre que tu es ravie de le savoir x)
J'ai mis Rio en avant déjà pour un point de vue logique : c'est elle qui parle le mieux l'anglais et donc qui est le plus susceptible de comprendre Eve. Mais j'aime bien ce personnage aussi donc ça joue ^^
Je compte les dessiner ! En fait j'ai déjà commencé. Je vous préviens dès que je termine (pas que ce soit particulièrement long mais… faut que je termine).
Tu peux faire autant de compliments que tu veux, ça ne me gênera jamais x) (même si c'est toujours intéressant de voir où je fais des erreurs).
Merci pour la reviiiiew !
Remerciements : Merci à vous, car j'ai dépassé le cap des 50 reviews. C'est sûr, comparés à d'autres c'est peu mais je suis quand même super heureuse. Donc merci :D Merci aussi car grâce à vous mes lectrices (lecteurs ?), je suis arrivée au chapitre 20 de cette fiction (sans le hors-série). Encore une fois, ça peut paraître peu, mais je n'ai jamais réussi à aller aussi loin avant aujourd'hui.
Donc merci. *keur*
Si vous voulez faire quelque chose de spécial pour l'occasion... (F.A.Q, hors-série, etc.) Proposez ! :)
INFO : Pour celles (ceux ?) qui hésitaient à commencer les scans... Eh bien c'est le moment : vous n'aimez pas attendre longtemps un chapitre ? Sachez qu'il reste 3 chapitres à paraître, celui de cette semaine inclus. Ce sera juste une affaire de 2 semaines, après le manga se termine T_T
BON VINGTIÈME CHAPITRE ! \o/
Chapitre 20 : Leçon du Dieu de la Mort : Introduction
À cause des deux semaines passées à la garderie, les notes du dernier examen furent épouvantables. Les parents d'Eve lui firent des réflexions, mais comparé aux premières notes qu'elle avait eues lorsqu'elle était dans la classe D, elle n'avait pas tant baissé. De ce fait, elle eut juste un avertissement de la part de son père.
Karasuma-sensei avait préparé un cadeau à l'ensemble de la classe. L'idée lui était venue en voyant certains de leur tenues de sport : les entraînements en forêt, le Parkour et certains d'autres exercices dont l'ex-militaire avait le secret avaient eu raison des survêtements bon marchés donné par l'établissement.
Toute la classe s'était donc vu offert une nouvelle tenue, qui ressemblait plus à un uniforme militaire qu'un survêtement pour collégien.
Les garçons avaient un pantalon et une veste à manches courtes qui descendait en-dessous de la taille.
Pour les filles, la tenue était composée d'un short enfilé au-dessus d'un legging. La veste avait des manches plus courtes que celles des garçons et elle remontait au-dessus des hanches, comme pour exhiber les courbes des adolescentes. En-dessous de leurs vestes la classe entière avait un t-shirt à manches longues de la même matière que les leggings des adolescentes, et une paire de grosses bottes noires.
— C'est moi qui ai eu l'idée des tenues des filles ! dit Bitch-sensei en s'avançant pour observer ses créations.
Après avoir tourné autour de Tôka Yada alias miss-queue-de-cheval, qui accessoirement possédait la poitrine la plus développée de la classe, la tueuse blonde se plaignit en pointant Karasuma-sensei de son index manucuré :
— Initialement, je voulais quelque chose de plus découvert encore, mais cette tête de mule ne voulait pas…
— Ne vous inquiétez pas, vos leggings sont composés de la même façon que les t-shirt, qui eux-mêmes sont fabriqués de la même façon que les vestes, mais en légèrement moins perfectionné. La différence est minime ceci-dit, vous ne craigniez rien, expliqua l'envoyé du Ministère de la Défense, toujours sous le regard noir de Bitch-sensei.
Ainsi, ils purent essayer leur nouveau survêtement toute la journée, au grand désarroi de Koro-sensei qui n'avait donc pas cessé d'être pris pour cible.
Eve rentra en compagnie de Rio et du légendaire trio Karma-Kayano-Nagisa, ils se quittèrent tous à la gare, et chacun partit vers chez-lui. Tandis que l'anglaise commençait à partir, elle entendit quelqu'un crier son nom. Elle se retourna en sursautant, ce qui fut également le cas de ses amis qui n'étaient pas encore très loin.
— EVE !
Elle eut un regard presque dégoûté.
Bon, ce n'était pas pire que si Matthew était revenu, mais elle aurait préférait ne pas le voir. D'ailleurs, comment s'appelait-il d'ailleurs ?
— Eve ! Ah je savais que c'était toi ! Bonjour ! Comment vas-tu ? Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vus !
Eve était déjà lassée de la discussion.
— Ça va, ça va… répondit-elle en cachant son désespoir.
— Tant mieux. Dis-moi, tu pourrais m'expliquer où trouver l'entreprise où travaille ton père ? J'ai beau me creuser la tête, je ne comprends rien aux ''adresses'' japonaises.
L'homme qui se présentait à elle était un ancien associé de son père. Ils travaillaient dans la même entreprise d'import-export, et il était déjà arrivé que… -quel était son nom ? Bon sang, ça ne lui revenait toujours pas- soit invité chez elle pour un repas entre collègues.
Pour faire simple, son père s'entendait moyennement bien avec lui. Cependant, il avait été un pilier important lorsque William avait demandé sa mutation au Japon, il avait dû faire preuve de diplomatie et de tact pour avoir de bonnes relations avec lui.
Enfin, la question était : « Pourquoi les gens que l'on n'aime pas arrivent toujours pas surprise ? ».
— Je ne sais pas du tout où elle se situe, s'excusa Eve. Papa ne m'y a jamais emmenée et je ne connais pas encore suffisamment Tokyo pour vous y guider.
— Tu n'aurais pas un ami qui saurait me guider ? J'arrive en surprise et je ne voudrais pas prévenir William…
Ah, ça j'avais remarqué.
Eve jeta un regard circulaire : ses amis attendaient toujours. Réflexe d'assassin, sans doute.
— Je suis désolée, ils sont tous rentrés, et j'allais faire pareil…
— Je vois, je vois… Et ça se passe bien au collège ? Je me suis renseigné pour envoyer Joshua dans le même collège que le tien… Tu es dans quelle classe ? La A ? B ? C ?
Mais c'est qu'il ne me laisse pas partir en plus ! Va chercher un taxi et laisse-moi !
En plus d'être particulièrement agaçant, si Eve se souvenait bien de ce qu'avait dit son père c'est que cet homme était plutôt perfectionniste, disait toujours que son fils était ''parfait'', et qu'il avait toujours tendance à se sentir supérieur et à vouloir plus.
Mentir ? S'il apprenait qu'elle était dans la pire classe de l'établissement, qui sait ce qu'il pourrait dire à son père… Mais s'il apprenait ensuite qu'elle avait mentit, ça serait sûrement pire.
— Je suis dans la classe E, admit Eve en baissant les yeux. Mon niveau de japonais n'était pas suffisant pour que je puisse suivre les cours et réussir les tests.
— Je vois… Peut-être que Joshua y arrivera si je lui fais faire des cours avant… Bon, je te laisse je suis occupé moi ! Au revoir !
T'as cru que j'étais en vacances ou ça se passe comment ? ragea Eve. Dis que j'ai Q.I. d'huître comparé à ta ''merveille'' !
Rio s'approcha alors, encore marquée par l'épisode Matthew pour s'enquérir de l'état de son amie.
— C'était qui ?
— Un ancien collègue de mon père. Je ne sais pas ce qu'il fout là mais visiblement les gens aiment faire des mauvaises surprises. T'inquiète pas, il ne se passera rien, rassura Eve.
— Tant mieux alors, répondit Rio visiblement soulagée. Bon, à demain !
— À demain !
Eve ne partit pas tout de suite et préféra prévenir son père avant qu'il ne se rende compte lui-même de l'arrivé de ce collègue. Elle tapa de mémoire le numéro, et attendit deux sonneries avant qu'il ne réponde.
— Y'a un de tes collègues que t'aimes pas qui revient, lança-t-elle de but en blanc.
— Comment ça ? Sois plus précise Eve !
— Hm… Son fils s'appelle Joshua et il pense que c'est la huitième merveille du monde, tenta l'anglaise.
— Dean ! s'exclama William. Dean Morison ! Tu es sûre de toi ?
— Certaine, il vient de partir de la gare et il cherche l'entreprise là, expliqua-t-elle.
— Merci de m'avoir prévenu, rentre vite et fais tes devoirs. J'ai du travail en retard et ta mère m'a dit qu'elle rentrera tard aussi, il y a des pâtes au frigo. Je te laisse te débrouiller avec ça, ça ira ?
— Oui, oui, bisous, dit Eve en raccrochant.
Cette fois, Eve rentra put rentrer chez elle sans encombres.
Elle sortit son agenda, et vit qu'elle avait des devoirs en histoire, mathématiques et… japonais. Mathématiques à part, c'était seulement des matières où elle avait de sérieuses difficultés.
Vu l'heure, elle n'aurait pas le temps de faire tout ce qu'elle avait prévu seule.
Elle décida de demander de l'aide. Orgueil mis de côté –de toute façon, depuis qu'elle était dans la classe E, il était devenu inexistant– elle posa des questions en tout genre à Isogai et à Kanzaki. Tous deux étaient les As de la classe dans ces matières.
Chacun donna des conseils, voire des réponses car leur générosité était sans limite. Finalement, Eve put finir ses mathématiques plus tôt qu'elle l'avait espéré. Elle mangea devant un épisode d'une série et se coucha de bonne heure.
Le jour suivant, Eve se rendit en cours comme d'habitude. L'air tout particulièrement de bonne humeur, elle rejoignit sa classe. Maehara, le chaud-lapin de la classe en voyant son humeur joyeuse lui demanda la raison. Une Eve de bonne humeur dès le matin, c'était aussi habituel que de la neige en Afrique.
—- J'ai l'air si contente que ça ? s'étonna l'anglaise.
— Oui, avoua l'adolescent.
— Ah. J'ai trouvé un truc sympa à faire. Pour une vengeance personnelle, sourit la britanique.
— Je ne veux pas savoir. Surtout si c'est une vengeance que tu comptes effectuer au collège. Moins j'en sais, mieux je me porte.
— Et tu as bien raison, accorda Eve avec un sourire malicieux.
Après les cours de la matinée, Eve se rua sur Minami Okuda qui ne sut pas ce qu'il lui arrivait.
— J'ai besoin de ton aide !
— D-de moi ? bégaya la petite japonaise. Mais pourquoi ?
— J'ai l'intention de me venger. Sans faire de victimes bien sûr, ajouta-t-elle en voyant le visage inquiet de son amie.
— Mais qu'est-ce-que je dois faire ? demanda Minami
— Tu vas m'aider à faire du sulfure d'ammonium. On va faire des boules puantes de l'extrême mon amie.*³
Si Okuda avait d'abord refusé, Eve insista tellement avec son air de chien battu que l'adolescente aux tresses n'eut pas le cœur de refuser.
Le bâtiment où se trouvait la 3ème E était certes isolé, mais possédait toit de même une salle de sciences. Bien moins performante que celle du bâtiment principal certes, mais qui faisait largement l'affaire.
Les deux jeunes filles entrèrent dans la salle.
De simple éviers, une armoire qui contenait des solutions et autres poudres quelconques qui pouvaient se conserver à température ambiante. L'odeur de la dernière expérience était encore présente : les élèves avaient pu synthétiser de l'acétate d'isoamyle, un arôme artificiel. Cependant un des produits utilisé avait une odeur si puissante qu'elle restait tenace dans l'air : comme si du vinaigre concentré avait été vaporisé.
Eve s'installa sur l'une des paillasse et Okuda entama la conversation :
— Tu sais de quels réactifs on a besoin… ?
— J'ai tout ramené ! s'extasia Eve fière d'elle. Ammoniaque et souffre ! Avec ça, on a assez pour faire assez de boules puantes pour enfumer tout le bâtiment principal. Mais ce n'est pas mon objectif.
— Et… C'est quoi ?
— Tu le sauras bien assez tôt, glissa Eve en fixant ses ingrédients. Enfin bon ! Mon problème c'est que je ne sais pas trop comment leur donner un aspect de bille. Quelque chose d'assez solide pour ne pas s'écraser dans les mains, mais suffisamment fragile pour s'éclater si on la lance. Un peu comme ce que tu avais fait pour la vengeance de Maehara.
— Tu es au courant de cette histoire ? se stupéfia la japonaise.
— Je. Sais. Tout, susurra Eve d'une voix qu'elle voulait effrayante. Big Brother is watching you…
Okuda était déjà fatiguée de travailler avec Eve. Enfin, elle trouvait l'anglaise un peu trop énergique à son goût.
— Je rigooooole ! Bon, je compte sur toi ! encouragea la brunette.
Les deux élèves firent le protocole expérimental en suivant les instructions que l'européenne avait consigné proprement sur une feuille.
— Ne respire pas les vapeurs d'ammoniaque surtout ! prévint Okuda.
Il y eut un léger silence.
— … POUAH ! C'est fort ce truc ! s'écria l'autre en toussotant.
— C'est toxique ! Je t'avais dit de ne pas sentir ! s'inquiéta la pauvre japonaise. Ça va ?!
— Oui, oui… Je ne vais pas en mourir hein, rigola la britannique.
La suite se déroula normalement. Grâce à l'aide de Minami, les deux adolescentes réussirent à mettre le liquide dans des espèces de billes. La pièce avait donc une odeur assez horrible –pire que lorsqu'elles étaient entrées, mais ce n'était rien comparé à la future odeur qu'allait sentir les boules.
— Hm Eve ?
— Oui ? répondit cette dernière.
— J'ai… Essayé de créer des fumigènes… Mais je ne les ai pas encore testé… Ça te gênerait de…
— Des fumigènes ?! Mais c'est génial ! On va dehors directement pour les essayer ! s'exclama Eve.
À peine quelques minutes plus tard, les deux jeunes filles étaient dehors, et Okuda tenait une boîte de quelques petites boules rondes blanches.
— C'est Koro-sensei qui m'a donné le protocole expérimental mais… J'ai peur de m'être trompée et que le fumigène m'éclate à la main, avoua la petite scientifique.
— Minami ! Tu es la plus douée en sciences de cette classe ! Voire même du collège ! gronda l'Anglaise dans sa langue en arrachant la boîte des mains de la Japonaise. Je suis sûre qu'ils fonctionneront, je te fais confiance.
Elle respirant un bon coup, Eve ouvrit la boîte, attrapa un des fumigènes et le lança de toutes ses forces assez loin. Celui-ci éclata dans un claquement sec en produisant une fumée blanche malodorante et surtout très dense.
— Ça marche du feu de Dieu ! Bravo ! félicita la brunette en gazouillant tandis qu'elle contemplait encore la fumée.
— M-merci…
Ayant terminé son admiration sur la nuée blanche, Eve se tourna vers Okuda :
— Franchement, c'est pas mon truc de dire ça parce que c'est méga-cliché, mais Minami : prend un peu confiance en toi ! Je sais même pas ce que je ferais pour avoir un talent comme le tien ! rouspéta-t-elle dans sa langue maternelle.
— Mais tu es bonne en sciences aussi et en anglais… répondit l'élève aux tresses sans penser à mal.
— Encore heureux ! Je suis anglaise quand même ! se moqua-t-elle en japonais cette fois. Mais merci quand même.
Après le test fort concluant des fumigènes d'Okuda, les deux adolescentes retournèrent voir les boules puantes : celles-ci devaient reposer quelques jours avant de pouvoir être utilisées. Finalement, en regardant l'heure elles décidèrent de retourner dans leur salle.
— Heureusement qu'on avait des gants ! J'ai l'impression d'avoir le nez encore rempli de notre mélange ! se plaignit Eve en rentrant en classe.
— Vous étiez où ? interrogea Rio en voyant réapparaître son amie.
— Surprise ! répondit l'anglaise en ne laissant pas le temps à Okuda de répondre.
— Oh, je n'ai pas le droit de savoir moi ? s'indigna faussement Rio.
— Pas pour l'instant ! Quand ce sera prêt, ça va te plaire.
— J'ai hâte alors, gloussa la blonde.
La suite des cours se déroula normalement, et la fin de la journée arriva vite.
— Eeeeeeeeeeve ?
— Riooooooooo ? répondit la concernée avec ironie.
— On va à la gare en utilisant le Parkouuur ? (nda : aussi appelé 'free-running')
— On a dû garder des gosses pendant deux semaines la dernière fois qu'on a fait ça.
— Je vous accompagnerais bien, moi, répondit Nagisa. Ça fait longtemps qu'on en a pas fait…
— Si Nagisa en fait, je vous accompagne aussi alors, se rajouta Karma. On fera une course.
— Bon, bon… Ok, s'avoua vaincue Eve.
Le petit groupe contourna un peu la montagne sur laquelle leur bâtiment était installé. Arrivés au point de départ de leur itinéraire, Eve mit les choses au point. L'arrivée était le dernier immeuble où ils atterriraient, ils éviteront donc de descendre sans vérifier qu'il n'y avait personne en-dessous, de façon à ne pas renouveler l'accident de la dernière fois.
— Ça me va, accepta Nakamura. Trois, deux, un… PARTEZ !
Les adolescents commençaient leur route en sautant sur les toits, tout en essayant de se dépasser. En atterrissant sur un des toits, Rio poussa Eve. C'était bon enfant, et puisqu'elle n'était pas sur le point de faire un saut, il n'y avait rien de dangereux. Avant que cette dernière ne saute une nouvelle fois sur un autre toit, elle fit de même.
Avec un petit glapissement, Rio vit son portable voler. Elle s'arrêta avant de rejoindre le toit en face d'elle. L'anglaise elle, continua sa course effrénée en ayant toujours espoir d'arriver en première.
— Terminé !
À moins de deux secondes près, Nagisa et Eve arrivèrent après Karma. Tout heureux, le vainqueur regardaient les deux autres d'un air sarcastique. Il avait encore gagné.
— On y était presque ! bouda Eve.
— En s'entraînant plus ça finira par venir, positiva Nagisa.
— Mais oui Eve, il faut que tu t'entraînes, ce n'est pas grave si tu ne sais pas me battre hein ?
Raaaaaah ! Tu me soûles ! Foutu jumeau diabolique d'Asano ! ragea la conscience de l'européenne agacée.
— Surtout, ne vous inquiétez pas pour moi ! prononça une voix derrière eux.
Rio venait d'arriver, aussi essoufflée qu'Eve et Nagisa.
— Mon portable était tombé, expliqua la blonde en réponse aux regards interrogatifs. Bon sang j'ai eu peur ! J'ai une photo de moi et Koro-sensei et sa tête de pervers en écran verrouillé. Qui sait ce qu'il aurait pu se passer si quelqu'un d'autre était tombé dessus !
En effet, si un inconnu avait trouvé ce portable, la classe E aurait été bien embêtée. Le poulpe était censé être un secret d'État. Ce que le petit groupe ignorait, c'est que les choses auraient pu être bien différentes si Eve avait poussé Rio quelques secondes plus tard et que le téléphone de cette dernière soit devenu introuvable.
Après cette course endiablée, les adolescents partirent chez eux en se promettant de remettre ça une prochaine fois.
Le lendemain, la classe avait une nouvelle mission. Pas d'ordre officiel, non. Seulement il y a cinq jours, ils étaient le dix Octobre : l'anniversaire de Bitch-sensei.
Karasuma-sensei, aussi insensible qu'il l'était ne lui avait pas offert de cadeau. La pauvre femme se sentait terriblement vexée, car finalement, personne de la classe et surtout ni même Karasuma-sensei ne lui avait donné un présent.
La classe avait donc pour mission de trouver quelque chose à offrir à leur professeure de langues. C'était bien plus facile à dire qu'à faire : une femme comme elle avait déjà reçu tous les cadeaux du monde. Et surtout, ce n'était pas avec les moyens de collégiens qu'ils allaient acheter un collier en or ornés de véritables diamants.
Eve avait rejoint Kayano dans l'équipe qui devait acheter le cadeau à Bitch-sensei. Cependant, ils n'avaient aucune idée de quoi acheter à la tueuse la plus sexy du monde.
Alors qu'ils cherchaient toujours une idée, le fleuriste qui avait appelé l'ambulance lorsqu'ils avaient blessé le vieil homme les apostropha. Il demanda des nouvelles de l'homme âgé, et avoua qu'il les avait entendus parler d'un cadeau.
— Les fleurs sont toujours un cadeau idéal ! Bien qu'elles fanent rapidement, elles seront parfaites pour n'importe qu'elle personne.
Après quelques minutes, le bouquet été acheté et l'argent de la classe dûment dépensé.
Eve resta plus loin avec Kayano. L'achat avait été fait, mais avant de partir Eve examina le jeune homme. Bien qu'elle n'ait pas pu le côtoyer beaucoup, elle se sentait presque trop bien avec lui. Elle ressentait la même sensation aux côtés de Nagisa par exemple –pas Rio ou Karma qui étaient toujours prêts à faire une blague– mais lui, elle le connaissait. Que cet inconnu arrive à la détendre autant ne lui plaisait pas.
Le fleuriste la regarda avec un doux sourire et gênée, elle détourna le regard.
Avec un léger soupir, elle se détendit.
C'était ridicule : elle avait bien cette même sensation de confiance chez un médecin, quand elle prenait le taxi ou même lorsqu'elle discutait tranquillement avec un inconnu dans un bus.
C'était bête de s'inquiéter autant pour ça.
L'équipe de l'achat était maintenant retournée au collège et avait réussi à donner le cadeau à Karasuma-sensei, qui allait le remettre à la tueuse blonde.
Tous les élèves, avec leur habitude de stalker attendirent devant la fenêtre de la salle des professeurs, en tendant bien l'oreille. Au bout de quelques minutes, la fenêtre s'ouvrit violemment en laissant dépasser la tête de Bitch-sensei. Elle sortit son révolver et tira en haut d'un tronc d'arbre.
— Vous avez trouvé ça drôle hein ? De voir que votre petit plan avait marché et que j'y croyais ? Cet insensible n'aurait jamais pensé à m'offrir un cadeau.
— Nyaaah ! Je vous assure que ces élèves agissaient par pure bonne volonté ! cria Koro-sensei apeuré.
— Comment voulez-vous que je vous croie ! répliqua la blonde.
En effet dans les tentacules de Koro-sensei se trouvaient un cahier et un stylo, signe qu'il prenait des notes de la situation, sûrement pour écrire un futur livre peu recommandables aux enfants.*⁴
En colère comme jamais, Bitch-sensei se retourna d'un coup et jeta le bouquet sur Karasuma en prononçant amèrement :
— Ça m'a ouvert les yeux… Merci pour ce merveilleux cadeau.
La blonde partit alors sans que personne ne puisse la retenir, à cause de l'ordre de Koro-sensei.
Les élèves d'abord interloqués regardèrent Karasuma-sensei qui regardait la tueuse blonde partir. Pas de doute, c'était à cause de lui que ça avait mal tourné. Ceux qui étaient le plus proche avaient tout entendu, et outrés, demandèrent des explications à l'ancien militaire.
— Pourquoi vous lui avez dit ça ? s'insurgea Hinamo la rouquine aux bouclettes. Vous n'avez toujours pas compris ?
— Ai-je l'air aussi bête ? rétorqua simplement le professeur de sport.
Il y eut un léger silence.
— J'ai très bien compris ce qu'il se passait. Simplement, nous sommes deux professionnels. Ceux qui laissent l'amour émousser leurs lames ne peuvent être qualifiés pour travailler.
C'était dur, cru, et sévère.
Du Karasuma-sensei à l'état pur.
L'ancien militaire était terriblement dur avec les professionnels.
— Eve tu vas où ? demanda Rio qui commençait à partir.
— J'ai oublié un truc dans la classe, répondit-elle.
— Comme tu veux, soupira la blondinette.
Cela signifiait : « Je sais que tu n'as rien oublié mais tu fais ce que tu veux. »
Ce qui allait parfaitement à l'anglaise.
En rejoignant la salle des professeurs, Eve vit Karasuma qui finissait de remplir des rapports et autres joyeusetés administratives qui étaient ennuyeuses à mourir. Elle toqua et entra ensuite.
— Vous avez été dur, commença l'élève sans langue de bois.
— C'est une professionnelle, rétorqua l'ex-militaire toujours en tapotant sur son clavier.
— Elle n'a rien fait de mal ! s'insurgea l'adolescente.
— Elle se laisse déconcentrer, réfuta l'adulte.
— Elle reste concentrée sur l'assassinat, répliqua Eve.
— Une seule seconde d'hésitation peut être fatale. Moins elle se laissera déconcentrer, moins elle aura de faiblesses, mieux ce sera.
— Vous ne pensez pas qu'il y a un problème avec vous ?
— Je ne vois pas lequel, continua-t-il.
— Vous n'auriez pas peur de vous attacher à elle ? avança Eve.
Cette fois, Karasuma-sensei leva les yeux de son écran pour fixer l'élève en face de lui avec une légère agressivité.
— Je rappelle que la survie de l'humanité dépend de cet assassinat. Je n'ai pas de temps à perdre, et vous non plus d'ailleurs, prononça-t-il sèchement.
— Si ces mois sont les derniers que nous vivons, ne serait-ce pas normal d'en profiter ? Vous ne voulez pas la déconcentrer, mais vous ne voulez pas vous affaiblir tous les deux non ? siffla l'Anglaise avec un soupçon de moquerie.
— Cela ne regarde en aucun cas la classe, de toute manière. Maintenant, tu devrais aller faire tes devoirs, vous avez des contrôles dans peu de temps, je me trompe ?
Il faisait exprès de rappeler qu'elle n'était qu'une élève. Il faisait exprès d'opposer les devoirs à l'assassinat. D'opposer la survie de l'humanité à leurs notes.
Un sourire amer étira les lèvres de l'anglaise, avant qu'elle ne réponde :
— Vous avez raison, excusez-moi. Il ne faudrait pas que je néglige mon travail.
Elle avait appuyé intentionnellement sur ce dernier mot.
Travail scolaire, c'était simple à comprendre. Son travail était aussi l'assassinat.
Elle pouvait faire les deux.
Sa classe pouvait faire les deux.
Elle partit avec un sentiment de satisfaction.
Certes, énerver le professeur de sport n'était pas en soi une excellente idée. Mais la classe E avait besoin de tout le monde. C'était un équilibre à ne pas rompre.
Les élèves, Koro-sensei, Bitch-sensei et Karasuma-sensei.
Elle n'osait imaginer ce qu'il adviendrait si l'un de ses piliers disparaissaient.
Sans cette classe ni les professeurs, que serait-elle ? Pourtant, elle ne pourrait rester en 3E toute sa vie, elle en avait bien conscience.
« Toutes les bonnes choses ont une fin. »
Et pourquoi pas ? Pourquoi les bonnes choses ne pouvaient-elles pas durer indéfiniment ? C'était une question ridicule. Elle ne pourrait pas arrêter le temps, ou faire un cycle où l'année se répéterait indéfiniment. Dieu sait si elle n'en rêverait pas.
Elle ne voulait pas tuer Koro-sensei. Ni ce mois-ci, ni le suivant, ni celui d'après. Elle ne pouvait abandonner l'assassinat, c'était certain. C'était aller en contre-sens de l'existence même de la classe. Si elle abandonnait, elle quittait la classe E. Or, ce qu'elle désirait était l'extrême inverse. Cependant, malgré toutes leurs tentatives, ce professeur était ''imortel'', on ne peut le tuer. Koro-sensei. Korosenai.*
Elle espérait vraiment qu'il continuerait à faire échouer leurs assassinats.
…xX*Xx…
Trois jours après l'incident du bouquet, Bitch-sensei n'était toujours pas revenue. Cela avait contraint Karasuma-sensei a recherché un nouvel assassin pour le poste qui était vacant. Bien sûr, cela ne plairait pas aux élèves d'avoir affaire à un nouvel assassin, qui serait peut-être bien moins agréable que Bitch-sensei.
Pendant la pause de midi, Koro-sensei avait décidé de partir au Brésil pour assister à un match de foot. Après le match Brésil contre l'Allemagne*², le pays d'Amérique du Sud n'était plus vraiment réputé pour le football.
Tandis que tout le monde discutait en rangeant leur déjeuner terminé, Eve s'était installée au fond de la salle, en compagnie de Rio et Kayano. Kayano discutait à la fois avec les filles et à Karma et Nagisa. La discussion était de savoir quand Bitch-sensei reviendrait.
— Elle reviendra, assura Karma. C'est son genre.
— Elle avait l'air sacrément remontée quand même, remarqua Nagisa.
— Y'avait un peu de quoi ! Si tu avais entendu ce que lui avait dit Karasuma-sensei ! rapporta Rio, qui avait été une des plus proche de la salle des professeurs.
— Il lui a dit quoi, au juste ? demanda Eve, piquée par la curiosité.
— En gros que ce serait le premier, et le dernier cadeau qu'elle aurait. Soit le monde explose, soit la mission se termine. Pas très diplomate ni romantique quoi, expliqua Rio.
— En effet, mais venant de Karasuma-sensei, ce n'est pas très étonnant, dit Kayano.
D'un gros, tous les regards se tournèrent.
Ils ne l'avaient pas remarqué, à peine entendu à cause du brouhaha ambiant. Le silence était devenu pesant, mais c'est justement grâce à ce dernier que les élèves avaient remarqué l'intrus.
Quelqu'un était entré. Sans crainte, sans doute, sûr de lui.
Puisque qu'Eve avait participé à l'achat du cadeau de Bitch-sensei, elle reconnaissait l'inconnu. C'était le fleuriste. Il était dans sa tenue de travail, et pour une raison inconnue avait un bouquet en main.
Encore maintenant, bien qu'elle ne sache pas pourquoi, elle n'arrivait pas à se mettre sur ses gardes. Pourtant, il n'avait rien à voir avec le corps étudiant, ne connaissait pas la classe et était pire que suspect.
— Je suis le tueur connu sous le nom du « Dieu de la Mort », récita-t-il doucement, un doux sourire accroché au visage.
Aucune animosité, soif de meurtre, ni même de moquerie.
Rien.
— Dès maintenant, j'aimerais vous donner une leçon, continua-t-il avec une voix douce comme le miel.
Il répéta le discours qu'il avait fait à l'équipe chargée de l'achat du cadeau de Bitch-sensei. Eve n'écoutait pas. Elle entendait mais c'est comme si son esprit était ailleurs. Bon dieu, mais qui était ce type ? Pourquoi elle était à la fois paniquée, mais comme rassurée ? En fait, les sentiments se battaient pour prendre le contrôle, sans qu'elle ne puisse esquisser le moindre geste. Comme si ce combat intérieur était savamment orchestré par cet inconnu.
Elle tourna juste les yeux au moment où Ritsu affichait une image.
Bitch-sensei. Attachée dans une boîte. Inconsciente.
— Bien, je vais être concis. Si vous voulez la protéger, vous ne prévenez personne : parents, professeurs, police…Et vous viendrez à l'endroit que j'indique sur le plan, expliqua-t-il en dessinant un corps à la craie sur le tableau. Et si vous ne venez pas… Je vous l'enverrais après l'avoir partagée équitablement entre vous.
Il avait raconté ça tout naturellement. De la même façon dont on parlerait de la pluie et du beau temps.
Okuda regarda Karma. Elle fut rassurée en voyant que lui non-plus n'avait pas l'air alarmé. Comment ne pouvait-elle pas être effrayée alors que cet homme menaçait de découper leur professeure ?
Elle se rappela alors la discussion qu'elle avait eue avec lui dans la grotte pendant le test de courage, peu avant qu'Eve ne tente de leur faire peur de façon ridicule.
« Ne pas avoir peur, c'est la première fois que je me suis dit que c'était sûrement ça le plus effrayant. »
À présent, Okuda comprenait ce que le rouquin avait voulu dire. Elle voulait être effrayée. Elle savait que cet homme était un tueur, et pourtant elle se sentait presque à l'aise.
Terasaka, qui était le plus téméraire –et le plus idiot selon un certain roux– s'exclama :
— Tu nous parles d'intérêts personnels, mais on n'est pas obligés de l'aider cette pouffe tyrannique ! Tu veux nous blesser ? Karasuma-sensei et Koro-sensei ne laisseront pas faire ça. Et surtout, tu n'as pensé que NOUS on pourrait te réduire en miettes ?
Pour la seconde fois depuis toute l'année scolaire, la classe remercia silencieusement Terasaka de son geste. Il avait fait baisser la pression, et essayait de reprendre la situation en main.
Le fleuriste ricana légèrement.
— C'est bien beau ce que tu dis… Mais c'est faux. Je sais que vous tenez tous à elle. Et plus important… déclara-t-il en attrapant les fleurs du bouquet qu'il avait apporté. Un humain ne peut faucher le Dieu de la mort…
En prononçant ces derniers mots, il jeta en l'air toutes les fleurs. Ce court moment de surprise lui permit de s'en aller rapidement par la fenêtre.
Le temps que les élèves comprennent ce qu'il se passe, il était trop tard.
Au sol, jonchaient les fleurs et un plan. Sur ce dernier était désigné l'endroit où ils devraient se rendre, ainsi que l'heure.
Le choix des possibilités des adolescents était très limité : soit ils ne se rendaient pas au rendez-vous et Bitch-sensei mourrait, soit ils se rendaient, et là, c'est eux qui prenaient un risque.
Ils ne pouvaient pas être responsables de la mort de quelqu'un hormis celle de Koro-sensei.
— Ça, on les utilise ? demanda Isogai en désignant les tenues de sport que leur avait offert Karasuma-sensei.
— Je pense que ce serait idiot de ne pas les prendre… On a promis d'utiliser nos compétences pour aider… Si on ne les prend pas maintenant, à quel autre moment ça serait ? fit remarquer Rio.
— Bien vu blondasse, se moqua Eve.
— Je sais, siffla ladite blonde.
C'était l'heure de se mettre en tenue.
L'heure de mettre en pratique tout ce qu'ils avaient appris.
*Korosenai : littéralement ''in-tuable'', que l'on ne peut tuer.
*² Match Brésil/Allemagne : Ce fameux math ou le score était de 7 à 1. Il faut admettre que l'Allemagne avait de quoi se venter : c'est un score de baby-foot ça !
*³ Sulfure d'ammonium/boules puantes : Si vous voulez plus d'infos à ce sujet, je vous invite à regarder la vidéo du Dr Nozman « Expérience Fabriquer une boule puante », disponible sur Youtube.
*⁴Koro-sensei et le livre non-recommandés aux enfants : Une rumeur raconte que Koro-sensei serait l'auteur d'un livre jamais parut : « Cinquante nuances de Tentacules »
A S.U.I.V.R.E !
Review si vous avez aimé le chapitre !
Review si vous voulez protéger les orques violettes du côté Ouest de l'Océan du Pôle Nord.
Bisous et à la prochaine !
PS (je sais que vous les lisez) : Merci encore pour les cinquante review :D Des idées pour fêter ça ? :3 (si vous voulez heiiin)
