01/04/2016, 23h40
Réponses aux reviews :
Désolée si je suis un peu rapide sur mes réponses, mais je les avais déjà rédigées, et elles se sont toutes effacées u_u
TheWorldOfManea : Senpaiiii (notice me XD) Oui j'ai ajouté la petite phrase x3
Et si ça te fait plaisir de commenter, ne te gêne pas XD
Mimica3366 : Hey ! Pour les remarques, Karma était KO et Koro-sensei n'était pas là lorsqu'Eve a utilisé les boules puantes... Et lorsque Karma n'était plus KO, c'était Eve qui l'était à cause du Dieu de la Mort. ^^
Pour le combat, pour une fois j'avais envie qu'Eve soit un peu classe XD
Merci pour la remarque : j'essaie de m'améliorer et j'espère réussir à rajouter ce piti truc qu'on trouvait dans les 1ers chapitres (si c'est un peu de ça dont tu parles). Désolée pour le temps entre la parution des chapitres ! Mais je n'arrivais plus à suivre le "un chapitre/semaine". Et les vacances ne vont pas aider non plus u_u
Ahaha, pas grave pour la présentation XD C'est une review et c'est lisible, je suis comblée :3 Donc merci beaucoup et à la prochaine !
Myu: Hey ! Ahahh bravooo ! /clapclap/ Mais tu sais, qu'une review soit postée une heure après que le chapitre soit posté ou une heure avant que le prochain le soit (je ne vise personne :'3), ça ne me gêne pas XD Une review est une review, et sincèrement rien qu'en recevoir ça me fait hyper plaisir alors no stress ;)
LA FIN EST GENIAL OMG. Enfin, je sais pas si tu l'as lu mais... Sincèrement, c'est une super conclusion selon moi. On a pas le "ils vécurent heureux" nanana... C'est franchement hyper cool. Enfin, je suis pas encore méga objective mais bon x)
Ahahah, oui des fois Eve a le droit à une micro heure de gloire ! :D OUI il lui reste des boules puantes, no stress ! Elle tient beaucoup à sa vengeance (c'est Eve quoi), et vu qu'elle les a laisser macérer encore plus longtemps, elles pueront encore plus ]:D (ceci était un smiley démon. On fait ce qu'on peut avec les moyens du bord.)
Pour le bleu, tu verras dans le chapitre, mais oui c'est pas mal XD
Pour ce qui est de la pensée, moi-même en tant qu'auteure je pensais pas qu'elle pouvait se contrôler autant (des fois mes personnages m'échappent... je sais ça fait cliché mais osef D:). D'habitude, dès que quelque chose ne va pas, elle s'énerve direct : aucun self control cette gamine, c'est incroyable. Mais après l'explosion qu'elle a eue juste après le Takaoka VS Nagisa (où franchement, péter les plombs comme elle l'a fait, c'est chaud :o), elle a appris de ses erreurs (je pense). Pour une fois, elle a su se contrôler : instinct de survie. Je crois qu'un peu de tout a joué et ça explique qu'elle ait eu cette minute de poussée d'intelligence XD
Oui Karma était dans son groupe et a été mis KO avant elle... Mais personne n'était vraiment trop trop conscient pour le confirmer donc bon XD Karma a beau être attachant, c'est sûr que l'avoir dans son entourage peut être fatigant... Comme l'a dit Eve (je m'auto-cite et alors ? PROBLEM ?! :o) "Si je ne t'aimais pas un minimum, je t'aurais frappé il y a longtemps." (cf chapitre 14). Faut arriver à le supporter XD
J'essaie toujours de mettre un max de sentiment dans ce que je fais... C'est peut-être pour ça que tu as l'impression de bien sentir les liens entre la classe toussa toussa... Par exemple, lorsque j'ai fini d'écrire un passage où Eve s'énerve, je vais être furax juste après... pour rien ! Ca crée des situations assez lunatiques chez moi XD Je peux passer de la déprime à la joie extrême après un bon passage :') Enfin, merci du compliment ça fait plaisir *w*
Eh bien, pour la fin... j'ai déjà quelques idées, il faut que j'éclaircisse un peu ça et on verra bien ^^
Les Turoxysaures c'est euh... Des dinosaures heu... Ben j'en sais rien, ils se sont éteints on va dire :'(
Merci pour la review !
Bisouuuus !
La 2ème review : T'as vu la fin est cooool ! Franchement, au début je m'attendais à autre chose, mais je suis quand même très contente de la fin ^^ Et no stress : je ne cracherais jamais sur une review, commente autant que tu veux XD
UnSingeEnChoco : "2 tonnes d'eau dans ta tronche = mort atroce". Bawi, forcément ça fait un peu flipper mais quand on te dit ça je pense que tu as un peu de mal à assimiler les chiffres XD AS ? x) (pour moi c'est l'abréviation d'un jeu mais bon) T'inquiète j'avais compris ce que tu voulais dire XD
La vengeance ? Tu verras bientôôôôôôôôôôt !
OMG ! Ta réflexion sur les sourcils du DLM m'a tuée XDDD C'est tellement vrai XD Ben... Figure-toi que je me suis posée la même question quand à la nudité ou non du Dieu de la Mort. Au début de son attaque, tu le vois enlever ses fringues... Et comme le disait un psychopathe passé dans What the Cut "Quand on se déshabille, on est nu". Du coup j'avoue avoir été assez perplexe. S'il était nu, je peux comprendre que ce soit compliqué de le battre : c'est méga chelou O_O
J'ai pas tout compris dans ton histoire de Polar Bear... mais protégeons les animaux ensembles !
Merci ! C'est toujours rassurant qu'on me dise qu'Eve fasse humaine ou pas !
Ahah je suis assez fière pour les 100 000 mots *w*
Bisous l'Impératrice des Singes en chocolat !
Zarlia : Ah j'ai eu peur ! Mais tu arrives toujours au bon moment ! Puis moi je suis quand même pas mal en retard aussi... ^^'
T'inquiète pas, tes rimes sont par-faites ! Dis donc, tu as tenu ta promesse, tu t'es vachement cassé la tête pour faire cette review ! Merci pour les compliments, ça fait toujours plaisir ^^
Désolée, c'est plus à "dans quelques heures"... Je suis sacrément à la bourre ^^'
Bisouuus et merci de la review :D
Important : J'ai quelque chose à vous annoncer... Je suis assez occupée en ce moment, et comme vous pouvez le voir j'ai souvent du retard, et j'arrive de moins en moins à le gérer. Je n'arrive plus à suivre les dates de parution, et j'ai l'impression que la qualité de mes chapitres se détériore. J'ai donc décidé de faire une grosse pause pour reprendre de l'avance et prendre du recul sur ce que je fais. Je ne donne pas de dates, ça peut prendre deux semaines comme six mois.
Bon chapitre quand même. :/
Chapitre 22 : Leçon du Dieu de la Mort : Partie II
Doucement Eve se sentit émerger de son sommeil par le doux son de son réveil, dont le volume aurait pu réveiller tout le quartier si seulement elle lui en avait laissé le temps. En papillonnant des yeux, elle tenta de lire l'heure : « 6 :31 ».
Que son réveil pourrisse en enfer pour l'avoir réveillée à une heure aussi indécente un samedi.
Elle se lova contre sa couverture, tout en gémissant de douleur : son dos venait de la faire souffrir. Lentement, ses souvenirs lui revinrent.
Après que le Dieu de la Mort l'ait tout bonnement explosée dans un combat si inégal qu'elle aurait pu en mourir de honte, Eve et ses compagnons avait été enfermés dans une nouvelle cage. Le tueur avait donc expliqué ses plans : Koro-sensei était enfermé avec eux, et il comptait les noyer. Accessoirement, la pression de l'eau aurait été telle qu'ils auraient été coupés en petits morceaux.
Karasuma-sensei aurait pu profiter de la situation : après tout, son but était d'éliminer Koro-sensei. On lui servait un assassinat sur un plateau d'argent. Pourtant il avait refusé. Il ne pouvait accepter un tel plan si ses élèves mourraient.
Le pseudo-fleuriste s'était donc enfui pour mettre en marche son plan. L'ex-militaire l'avait suivi, non sans avoir essuyé des pièges.
Eve se retourna pour changer de position.
Et après ? Cette soirée était encore un peu floue… Ah oui c'est vrai… Grâce à Mimura et Okajima, les élèves s'étaient camouflés dans une zone de la cage où le Dieu de la Mort ne pourrait pas les repérer. Sugaya, l'artiste de la classe, avait utilisé son talent pour que les uniformes se fondent complètement dans la pièce, et Itona avait confirmé que les colliers ne pouvaient pas exploser si on les forçait. Tout cela était dans le but de gêner le Dieu de la Mort dans ses plans, et ça avait plutôt bien réussi.
La jeune fille se rappelait d'une explosion. Un gros bruit, puis les murs qui tremblaient.
Selon les écrans, c'était le plafond qui s'était écroulé.
C'était ça : le plafond s'était écroulé sur les deux professeurs de la classe E. Ils avaient survécu, fort heureusement. Seulement, si les élèves n'avaient pas insisté, l'ancien militaire ne serait pas allé sauver la tueuse blonde.
Comme quoi lui aussi avait aussi des choses à apprendre.
Ah ! Et lorsqu'ils avaient dû se camoufler, Koro-sensei, à l'aide de sa peau multicolore, avait aidé les élèves à cacher leurs points faibles. En souriant légèrement, elle se souvenait de ce qu'avait lâché Karma en chuchotant :
— Avant on avait un poulpe pervers, maintenant il est naturiste en plus.
Pour que l'illusion soit parfaite, il avait fallu que Koro-sensei soit tel un caméléon : complètement camouflé et accessoirement complètement nu.
Enfin, c'était un poulpe donc c'était beaucoup moins ambigu que le laissait entendre le rouquin de la classe.
Bon sang, ses souvenirs étaient tellement aléatoires… Son cerveau était un vrai bordel, il y n'y avait pas à dire.
Pendant qu'elle essayait de se souvenir de la suite, ses paupières commencèrent à se refermer. Sans vouloir lutter, elle replongea dans un sommeil profond.
…xX*Xx…
— Eve, allez, il est dix heures, lève-toi.
D'un coup, la lumière pénétra dans la chambre en éblouissant l'adolescente qui eut le réflexe de s'enfouir sous ses couettes. En grognant des paroles qu'elle seule comprit, Eve se roula en boule pour profiter des quelques secondes de tranquillité qu'il lui restait.
— Eve, il y a des choses à faire, descend prendre ton petit déjeuné, répéta la mère.
La maman sortit de la chambre, et la jeune fille pointa doucement le nez hors de sa forteresse de couette. Elle regarda son réveil.
Ouais. « Il est dix heures. » mes fesses ! Il est à peine neuf heures cinquante ! grogna mentalement l'adolescente.
Elle attendit donc dix heures pile avant de se lever, juste avant que sa mère ne remonte pour la sortir du lit en lui jetant un seau d'eau. Enfin, elle le disait souvent mais jamais Eve n'avait été réveillée d'une manière aussi brutale. Et elle espérait que ça n'arrive jamais : elle avait horreur qu'on la gêne pendant qu'elle dormait.
Mine de rien, cela avait étonné les Bell de voir leur fille se lever si tard. D'habitude, elle était plus matinale et se levait entre huit heures et demi et neuf heures plutôt facilement. La voir traîner les pieds à dix heures était presque inquiétant donc.
— Tu es fatiguée ma chérie ? demanda sa mère, le visage soucieux.
— Ouais, ouais, bailla la plus jeune. Ma journée d'hier a été plutôt rude.
— Beaucoup de contrôles ? devina son père.
— Oui, éluda Eve.
Si elle devait faire la liste de tout ce qu'elle avait fait hier, elle n'en aurait pas fini. Mais ce qui est sûr, si elle avait réellement fait sa liste c'est qu'elle aurait souligné, mis en gras et italique le fait qu'elle avait failli mourir à cause du meilleur tueur du monde. Rien que ça.
Elle était à la limite de sourire : c'était si mignon de voir que ses parents s'inquiétaient de la voir fatiguée à cause de contrôles… S'ils savaient !
Ils finiront par l'apprendre, idiote, remarqua la conscience de l'anglaise encore ensommeillée.
Bien sûr. Si elle –et le monde– survivait, cela signifierait que d'une façon ou d'une autre Koro-sensei serait…mort. La mort d'un tel individu serait forcément médiatisée, et la classe E mise sous les feux des projecteurs.
Elle s'imaginait déjà les journalistes poser leurs questions en ne sachant rien de la réalité de la classe, et jugeant, déformant, critiquant de telles méthodes.
Jamais Eve ne voudrait qu'on lui enlève cette année, ni qu'on la critique.
— Eve, tu es sûre que ça va ?
La brunette leva la tête pour croiser les regards anxieux de leurs parents. Quoi, elle tirait vraiment une sale tête ? Pourtant, elle ne se sentait pas vraiment différente de d'habitude.
— Un peu fatiguée, répondit-elle seulement.
— Retourne te coucher si ça va vraiment pas, conseilla William.
— N'oublie pas de remettre de la crème sur ta bosse, rappela Mrs Bell.
— Oui, oui…
Finalement, Eve repartit dans son lit afin de se reposer un peu. Elle avait toujours mal au dos, et elle avait presque eut peur lorsqu'elle avait examiné son bleu. Sur son dos, la collégienne avait un gros hématome d'une couleur noire-violacée dont les bords étaient irréguliers. Jamais elle n'avait eu un tel bleu. Eve avait presque eut envie d'aller à l'hôpital pour vérifier qu'elle n'avait rien. Après avoir un peu réfléchi, elle se ravisa : cela serait trop compliqué de s'y rendre seule, discrètement et de payer, et puis elle arrivait à marcher à peu près correctement.
Tient, et qu'est-ce qu'il s'était passé ensuite ? Karasuma se battait, eux avaient gêné le Dieu de la Mort en se camouflant… Eh bien, c'était à peu près tout non ?
Eve fouilla dans les recoins de ses souvenirs.
Un coup de feu. Oui, elle se souvenait d'un coup de feu. Elle ne l'avait compris qu'ensuite, car c'était une toute petite détonation, presque digne d'un petit pétard.
D'après ce qu'on lui avait rapporté, le Dieu de la Mort aurait tiré sur Karasuma. Une toute petite balle, vraiment ridicule. Mais lorsqu'on sait l'utiliser, elle devient une arme mortelle plutôt pratique. Enfin, Koro-sensei avait deviné que le meilleur fleuriste du monde allait utiliser cette technique. Comment ? Eve et sa classe l'ignorait. Leur professeur-poulpe avait beau être intelligent, elle ne savait pas comment il avait pu deviner que le Dieu de la Mort possédait une arme pareille.
Y avait-il un rapport avec son passé ?
Non, c'était ridicule. Le Dieu de la Mort était un tueur qui agissait depuis un moment selon les informations que lui avaient données Nagisa, et qui venaient directement de Lovro. Donc, Koro-sensei –bien qu'elle ignorait son âge– ne pouvait pas le connaître directement. Quoique… Le Dieu de la Mort paraissait plutôt jeune non ?
À moins que Koro-sensei était un ancien militaire et connaissait bien les tueurs, un espion des renseignements secrets, même… Ou un ancien fabriquant d'armes à feu peut-être ?
Ah ! C'était inutile de se triturer les méninges comme elle le faisait. De toute façon, elle n'obtiendrait pas de réponses. Ce fichu poulpe avait été clair : il ne leur raconterait rien sur lui.
D'un côté c'était logique : si l'on s'attache à sa cible, on a moins envie de la tuer. Et pourtant, n'est-ce-pas ce qu'il arrivait chaque jour ? N'est-ce-pas ce qu'il arrivait à chaque fois qu'il leur enseignait son savoir, qu'il les aidait, qu'il leur rapportait à manger ou qu'il fabriquait des guides très lourds complètement –ou presque– inutiles ?
Tu es dans une période philosophique, ou ça se passe comment ? ricana une voix dans la tête de l'anglaise.
Elle réfléchissait trop. Ou peut-être n'en avait-elle pas réellement envie. Eve préférait rester insouciante dans cette classe de tueur. Paradoxal ? Dit comme ça, oui.
Mais, si elle n'avait pas envie de le tuer, elle n'avait plus rien à faire dans cette classe. Or, elle voulait rester dans cette classe.
Combien de fois au juste vas-tu te répéter ces mots ? continua la petite voix rieuse. Tu restes bloquée au même endroit à chaque fois. Tu n'as pas l'impression d'être complètement perdue ?
Bien sûr qu'elle l'était. Elle n'était sûrement pas la seule, mais Eve n'avait pas envie d'en parler à quelqu'un d'autre. Sa classe était une classe de tueur, elle devait tuer.
Elle frissonna en ayant de telles pensées.
Quelle chochotte ! Elle n'arrivait pas à penser de façon aussi binaire.
Eve soupira en changeant de position. Elle observa le paysage à travers la fenêtre. Ses parents avaient mis de la musique en bas. Des chansons de ''vieux'' comme disait l'anglaise.
Elle continua de fixer les nuages arriver et repartir de son champ d'horizon, avant qu'une grosse boule jaune ne s'arrête devant sa fenêtre.
Elle sursauta, mais se redressa en soupirant : elle ne s'y ferait jamais.
— Entrez, dit Eve en ouvrant.
— Merci. Je vais voir les élèves individuellement pour voir s'ils vont bien. Sensei est triste de ce qu'il vous ait arrivé, chouina-t-il.
— Ce…C'est rien, rassura l'élève. Enfin, c'est pas vraiment de votre faute.
— Sensei aurait dû éviter çaaa… regretta le professeur en se frappant la tête avec ses tentacules.
Arrêtez tout, les gars, on vient de retrouver Dobby, reprit la voix moqueuse.
— Arrêtez Koro-sensei ! Si vous faites du bruit, mes parents vont remarquer que quelque chose cloche, gronda l'adolescente.
— Désolé, s'excusa une nouvelle fois le professeur.
Puis, plus personne ne parla. Le silence fut comblé par Police, le CD qu'avaient mis les parents de l'anglaise.
— Tout va bien Eve ?
— Ça va.
— Tu en es sûre ? insista-t-il. Tu n'es pas la seule élève à avoir été marquée, tu sais.
Elle leva les yeux. Disait-il ça car c'était vrai ou était-ce une manœuvre pour la pousser à parler ? L'élève tenta de rechercher la vérité au fond des petits yeux noirs du poulpe, mais aucune émotion ne semblait traverser le visage jaune du professeur.
— Ça va, répéta l'adolescente.
— Bon, eh bien dans ce cas…
Le poule s'apprêtait à sortir par la fenêtre. Il tourna sa grosse tête ronde vers Eve, qui était encore assise sur son lit, le regard vide.
— J'ai pas envie de vous tuer, avoua-t-elle de but en blanc.
Il se retourna et referma la fenêtre. La musique au rez-de-chaussée s'était stoppée car la chanson venait de se finir. À la fin de la transition, une autre chanson commença et Koro-sensei choisit ce moment pour parler :
— Tu n'es pas la seule. Au fond d'eux-mêmes, beaucoup d'élèves ne le veulent pas.
— Je vois ça comme un jeu, continua l'élève. Juste un jeu, j'ai l'impression que vous survivrez toujours, quoi qu'on fasse. Finalement, c'est ce que je veux : que ce ''Jeu'' dure le plus longtemps possible.
Koro-sensei prit le temps de réfléchir. En bas, les voix des parents d'Eve se disputaient pour savoir lequel d'entre eux iraient faire les courses, un sujet de dispute habituel chez les Bell.
L'anglaise sentit sa gorge se serrer : Koro-sensei n'allait tout de même pas la virer de la classe parce qu'elle ne voulait plus le tuer, non ? Il ne ferait pas ça ?
— Vous n'allez pas le dire à Karasuma-sensei et m'envoyer dans une autre classe ? s'inquiéta l'élève.
— Bien sûr que non, Bell-san, rassura le poulpe.
— Eve, rectifia l'élève qui avait horreur qu'on l'appelle par son nom de famille. Je veux continuer les assassinats, mais je ne veux pas porter le coup de grâce.
— Faudrait-il encore que vous y arriviez, se moqua le poulpe.
Sa figure était devenue jaune et rayée de vert. Ce foutu poulpe recommençait à se moquer. Pourtant, ce n'était pas le moment. Eve était encore déprimée du fait d'avoir été aussi inutile que d'habitude la veille.
— Quelque chose ne va pas ?
— C'est juste que… s'interrompit-elle en remarquant que la musique s'était de nouveau arrêtée.
Si ses parents la surprenaient à parler seule, elle aurait sûrement quelques petits soucis. Enfin, elle pouvait toujours faire semblant d'être au téléphone bien sûr, mais elle était censée être fatiguée et préférait agir comme telle.
Des solos de guitares électriques résonnèrent dans le salon et Eve sut qu'elle pouvait recommencer à parler. Pourtant, l'adolescente restait silencieuse : elle se sentait ridicule à autant se plaindre.
Le poulpe attendait patiemment. Il n'avait pas l'air ennuyé outre mesure. C'était assez étrange de se confier à un professeur. Enfin, Koro-sensei sortait nettement du panel des enseignants normaux. Ils n'étaient pas dans une classe normale, n'étaient plus des élèves normaux et n'avaient pas de professeurs normaux non plus.
Ce conflit intérieur dura un peu moins d'une minute, avant qu'Eve ne se décide enfin à poursuivre son récit :
— J'ai l'impression d'être inutile dans cette classe. Qu'est-ce-que j'ai fait depuis le début à part vous hurler dessus, me plaindre et attirer l'attention d'Asano encore plus sur cette classe ?
— Plus que tu ne peux l'imaginer, répondit le poulpe. Chaque élève dans cette classe a son importance, tu peux me croire. (Eve se préparait à répondre mais Koro-sensei continua) Si tu te sens faible, c'est parce que tu n'as pas encore trouvé tes points forts. Chacun a une lame à affuter, un talent qu'on ne pensait pas posséder. Penses-tu vraiment que Nagisa-kun se connaissait un talent d'assassin avant cette année ?
Eve ne sut quoi répondre. Elle détestait avoir tort, et Koro-sensei avait trop souvent raison, ce qui était singulièrement fatigant à la longue.
— Et je suis censée le trouver comment, mon talent caché ? Je tire comme un pied, j'ai un corps de faible, je m'essouffle rapidement, et je suis plus douée en combat seulement parce que je fais du self defense en dehors des cours.
— Tu te souviens du championnat d'athlétisme ? Il me semble que c'est toi qui a gagné l'épreuve de saut en hauteur, rappela le professeur.
— M-mais, mais c'est vrai ! Je vais pouvoir vous assassiner en sautant partout comme un kangourou, ironisa Eve qui ne voyait pas où son professeur voulait en venir.
— Je suis sûr que tu as su imiter les élèves qui ont sauté avant toi. Tes sauts s'amélioraient chaque fois, je me trompe ?
Hein ? Elle imiter les autres ? C'est vrai qu'elle les avait bien observées pour tenter de faire quelque chose de correct et de paraître moins ridicule, mais c'était logique. Elle n'allait pas non plus attendre en regardant batifoler les papillons pendant que des élèves plus expérimentées laissaient entrevoir leur techniques.
— J'en sais rien, c'était plus instinctif qu'autre chose, répondit la brunette.
— Je ne peux te donner toutes les réponses, il faut que tu cherches un peu là où tu pourrais t'améliorer, déclara mystérieusement Koro-sensei.
— Merci pour l'aide, murmura la brunette pour elle-même.
— On retient mieux les leçons qu'on apprend de nous-même, dit l'enseignant en s'approchant de la fenêtre, le regard vers le ciel.
Encore une de ses phrases mystérieuses qui concernaient sûrement son passé. Avec le peu d'indices qu'elle possédait, Eve ne pouvait pas faire un rapprochement quelconque avec une bribe de son passé.
— Rio m'a dit que tu avais été blessée, ça va ? s'inquiéta Koro-sensei en se retournant.
— Ça va, je survivrais, dédramatisa-t-elle en souriant.
Rassuré, le professeur ouvra la fenêtre, et juste avant qu'il sorte Eve demanda :
— Vous avez vu tout le monde ? Ils vont bien ?
— Oui, tu es la dernière. Et tout le monde va bien.
Eve soupira de soulagement : au moins, ça, ça allait. Elle s'apprêtait à saluer son professeur avant que celui-ci ne dépose une feuille sur son bureau, suivi d'un sourire moqueur.
— Contrôle sur la géométrie dans l'espace lundi, j'ai vu que tu avais des difficultés… Bonne chance, gloussa-t-il en partant à vitesse mach 20.
Avant qu'elle comprenne ce qu'il lui arrive, Koro-sensei était déjà parti. La fenêtre avait claqué dans un bruit sourd lorsqu'il était parti et les parents d'Eve avaient demandé ce qu'il s'était passé.
— C'est le vent ! cria-t-elle du haut de l'escalier.
Eve jeta un coup d'œil dehors : pas même une brise agitait les arbres du voisinage, mais tant pis, ses parents n'iraient pas vérifier.
Le lundi, Eve se rendit au collège à l'heure mais l'estomac un peu noué. Alors oui, ce n'était qu'un ''simple'' contrôle, mais elle était certaine que ce sujet tomberait aux prochains examens. Son niveau était correct certes : elle avait les bases. Mais ''avoir les bases'' n'est pas suffisant au Collège Kugunigaoka.
La feuille que lui avait rapportée Koro-sensei était une liste d'exercices à faire pour s'entraîner au contrôle.
Finalement, le contrôle passé les élèves purent profiter de se détendre un peu pour faire le point.
Eve était au centre de l'attention, pour une fois, pour conter la bataille qu'il y avait eu contre le Dieu de la Mort. D'abord, elle avait refusé de la raconter : jugeant s'être suffisamment plainte et avoir été remarquée pour le reste de l'année.
— Je n'ai rien fait de spécial ! s'exclama-t-elle. Demandez à Nagisa, ou Karma ! Mon rôle c'est de faire chier le monde en me plaignant, pas de raconter les histoires, râla-t-elle avec autodérision.
— Fais-moi croire que tu n'as pas envie de raconter la scène, gloussa Rio.
— Ben… C'est que j'ai un truc à faire là.
— Ta fameuse vengeance ? interrogea la blonde.
— Exactement. Je me dis que ce que j'avais prévu initialement est encore un peu soft, expliqua Eve en faisant une moue déçue.
Rio sembla réfléchir quelques instants. Puis avec un léger sourire, elle dit tout bas à son amie :
— Tu racontes l'histoire et je te trouve une équipe parfaite pour la meilleure vengeance qui soit.
Eve rigola. Elle savait déjà à qui Rio irait demander. Pourtant la voir si enthousiaste à ce qu'elle raconte une simple histoire la flatta un peu. Nakamura Rio était une bonne amie, il n'y avait pas à dire.
— Bien, bien, fit Eve en se levant. Puisque vous êtes aussi motivés pour que je raconte, cette histoire, je vais le faire !
— Et c'est bon, elle se reprend pour la reine, soupira Terasaka, néanmoins assez intéressé par les détails de la bataille.
L'anglaise rejoignit l'avant de la classe pour s'assoir sur le bureau des professeurs, où elle serait un peu plus surélevée. Elle se racla la gorge, et attendit le silence pour commencer son récit.
— Alors, je vais vous prévenir : je ne serais sûrement pas objective. Vous me connaissez, et si vous voulez la version exacte des faits, je ne suis pas la bonne personne pour ça. Mais bon, assez de blabla !
— Allez, accouche ! encouragea Itona.
En voyant le silence de la classe, Eve avait envie de rire. Tous étaient en train de manger leur repas. L'anglaise se demanda si elle aurait le temps d'engloutir son propre déjeuné avant la fin de la pause méridienne.
— Après avoir fait les équipes, comme chacun se souvient, nous nous sommes séparés. On était tous stressés dans notre équipe, comme vous d'ailleurs. Mais savoir que nous allions combattre le meilleure tueur au monde, forcément ça met la pression. Comme l'avait dit Maehara, il fallait s'attendre à une attaque surprise. C'était logique non ? Donc, notre groupe était aussi silencieux que vous l'êtes en ce moment, en attendant que ce pseudo-fleuriste essaie de nous attaquer. (elle laissa une pause et haussa le ton) Mais que nenni ! Il est arrivé, en marchant vers nous et –je vous jure– on aurait dit qu'il allait faire ses courses !
L'anglaise laissa un petit temps pour organiser ses idées et observer son auditoire. Certains paraissaient intéressés, d'autres un peu moins et d'autres –il fallait comprendre ''et Karma''– étaient carrément sur leur portable. Eve remarqua ensuite Koro-sensei, accoudé à la fenêtre écoutait l'histoire, le visage heureux.
— Sincèrement, demandez à n'importe qui dans notre groupe (elle balaya du regard les anciens membres de l'équipe de combat) : il était fli-ppant. Genre, il marchait, et on avait l'impression qu'il vous écrasait rien qu'avec le regard.
— Comme Aizen dans Bleach quoi ? intervint Fuwa, l'amatrice de mangas.
— Oui, oui c'est ça ! confirma Eve. Bien sûr, tout le monde était mort de peur. Oui, oui, tout le monde hein. Karma peut bien faire le fier, mais il flippait autant que nous tous. Pareil Maehara, je te vois soupirer mais t'avais peur aussi hein !
— C'est quoi cet acharnement ? remarqua Karma en haussant un sourcil, néanmoins toujours avec son sourire narquois.
— J'ai prévenu que je ne serais pas forcément objective, mais je raconte les détails, se justifia l'anglaise avec un léger air moqueur.
— Ahahah, dommage que j'étais pas là ! se lamenta Terasaka. J'aurais bien voulu voir ça.
— Tu te serais pissé dessus, rétorqua Karma.
— Répète un peu le rouquin ?! ragea Terasaka en se levant.
— WOOOOOW ! Fermez-là et laissez-moi finir sinon ça va durer trois heures ! s'énerva Eve. Vous voulez la suite oui ou non ?
Il y eu des affirmations, et d'autres soupirs qui en disaient long sur leur intérêts. Mais l'anglaise ne se laissa pas décourager car elle continua :
— Ensuite, tout s'est passé très rapidement. Mimura et Yoshida ont attaqué, PAF ! le Dieu de la Mort les met KO. Ensuite, Justice voulait profiter de l'inattention du Dieu de la Mort, et BAM ! KO aussi ! Bref, après Nagisa a voulu faire le Nekodamashi. La technique ultime. Et vous ne devinerez jamais… En fait il-
— Connaissait la technique, mais en plus améliorée.
— KARMA, T'AS PIQUÉ MA RÉPLIQUE ! Non mais t'abuses ! s'indigna Eve.
— Si tu voulais raconter, il fallait le faire ! gloussa Rio. Je suis sûre que tu as de grands talents de conteur.
— Vas-y, vas-y, continue.
Avec une moue boudeuse, Eve continua néanmoins :
— Bref. À l'instant même où j'ai vu qu'il connaissait sa technique, j'ai jeté mon arme secrète ! s'exclama-t-elle avec le sourire.
— Tes… commença Okuda.
— Oui, oui ! Mes boules puantes !
— Des boules puantes ?
La salle éclata de rire. D'abord vexée, Eve tenta de faire silence, mais rien n'y fit. Finalement, elle ria de bon cœur avec la classe.
Venant d'elle, disaient-ils, il ne fallait pas s'attendre à quelque chose de grandiose ou de classe : plus c'était ridicule, plus ça lui ressemblait.
— Et il l'a pris comment ? demanda Rinka, qui voulait connaître la suite.
— Pas très bien. J'ai dû lui faire perdre soixante pour cent de son odorat ! Il m'a littéralement explosée. Si vous aviez vu le coup qu'il m'a mis… J'ai un bleu énorme sur le dos, je vous jure ! Enfin bref, avant même que je ne le comprenne j'étais déjà à terre et je me suis claquée la tête contre le sol. (elle désigna sa bosse peu esthétique) Et là, c'est le trou noir.
— En même temps, tu réagirais comment si on te claquait une boule puante juste sous le nez ? remarqua Hinamo.
— Il a failli me casser la colonne vertébrale ! s'indigna l'anglaise. Si tu me crois pas, je te montre mon bleu, je t'assure c'est pas beau à voir.
— Et dans tout ça, il a fait quoi Karma ?
Terasaka n'en ratait jamais une lorsqu'il pouvait se moquer un peu du meilleur élève de la classe. Il faut dire que son comportement pouvait rapidement devenir fatigant.
— Bah rien. Il s'est fait battre sans bouger le petit doigt, expliqua Maehara. Comme nous tous en fait.
C'est vrai que leur équipe avait essuyé une défaite humiliante. Mais bon, un gamin de collège contre le meilleur tueur au mode, ce n'est pas un combat équitable.
Pendant que la classe continuait à parler de cette dernière mission, heureuse d'avoir pu ramener Bitch-sensei, ils ne virent pas le temps passer.
Koro-sensei, qui avait terminé de prendre des notes, rentra par la fenêtre –ce qui devenait clairement une mauvaise habitude– et se mit devant le bureau, où Eve était assise quelques minutes auparavant.
— Mes chers élèves, j'ai quelque chose à vous annoncer.
Le silence se fit aussi rapidement que Koro-sensei traversant Tokyo : en un instant.
— J'ai une surprise pour vous tous.
Bon voilà, j'espère que ça vous plaît toujours...
A la prochaine, et commentez pour la survie des... Poissons d'Avril.
Diamly, qui se marre bien toute seule de sa vanne pourrie.
PS : si vous n'avez pas compris, je vous invite à regarder la toute 1ère ligne de ce chapitre. Vraiment la 1ère. Juste les chiffres.
Et si ne vous comprenez toujours pas, je peux rien pour vous, c'est grave.
PS-S : Si ça intéresse, demain je suis à l'animasia (Bordeaux). Je serais en panda. Bonne chance pour me trouver XD
Au cas où, s'il y a quelqu'un qui compte y aller (mais je serais seule au monde lol) dites : "carottes rapées", ou "zombie à paillètes". Au choix %D
