10/06/2016
Je suis -encore- désolée de ce retard .
Prochaine fois, vous préféreriez que je vous prévienne si j'ai du retard ? Si oui comment ?
PS : je pensais poster ce chapitre vers 10h... Puis j'ai commencé à divaguer sur Youtube. Sorry.
Mot de l'auteure/Racontage de vie : Je souhaite bon courage à mes amis 3èmes et 1ères/Terminales qui devront passer leurs exams en fin d'année... keur sur vous parce que je suis en vacances moi AHHAHAHHAH.
PS : Je vais à la Japan Expo les gens !
Reviews :
UnSingeEnChoco : Je ne peux pas t'accuser de ne pas avoir commenté parce que moi-même je ne postais pas x)
Non, non, le Poisson d'Avril restera un jour que je célébrerai toute ma vie ! Même si il paraît qu'à un âge ça devient mal vu de coller des poissons dans le dos des gens :/
Le caca dans les douches ? Mais c'est horrible XD Mon dieu, mais je sais même pas comment c'est faisable en fait !
Bon, bah si tu commentes tous les deux chapitres, à plus pour le chapitre 27 !
WOUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII. J'avais envie d'un moment un peu choupinou. J'en écris TELLEMENT PEU. J'en avais besoin. Surtout qu'entre ces deux-là ça avance vitesse escargot amputé du pied (c'est le reste de son corps qui lui permet d'avancer. OUI JE CONNAIS L'ANATOMIE D'UN ESCARGOT ET ALORS ?). Donc ça avance pas.
Karma doit être habitué à la What-The-Fuckerie d'Eve. Le pauvre. x)
Mais oui mine de rien j'ai besoin de dramatique aussi q_q Pour l'instant ça va, mais j'ai un projet d'arc que JE VEUX ECRIRE et qui risque de pas forcément vous plaire niveau dramatique %D
Le rêve d'Eve en a choqué plus d'une... XD Faut savoir que les rêves veulent, disons, parfois dire des trucs. Le fait qu'il y ait un fouet n'est pas anodin. Je ne comptais pas le préciser au départ mais vu vos réactions je suis un peu obligée au risque de passer pour une folle x)
J'ai pas compris ta question : "Les trucs en privé c'est quoi (inculte de la vie)", sorry x)
Hahaha, je note ces répliques, on sait jamais ;)
Bisous et merci de ton soutient chocolaté !
TheWorldOfManea : Si des fois t'es un tyran :'( Et oui le pb d'affichage de review s'est réglé après. Je sais pu si je te l'ai dit donc vuala. (comment je m'applique trop pas pour ta réponse :p)
NERYUNGRIDESMIFA : Toujours plus long le pseudo XD
Merci beaucoup beaucoup pour cette review, je me souviens plus si j'avais répondu sur tout mais osef :3
Love sur twa.
Un gros gros merci à TheWorldOfManea, Mademoiselle Samson de la Verte Colline et Crystalin pour m'avoir aidé à écrire ce chapitre !
Merci aussi aux Reviewveuses et à Vous !
Chapitre 25 : Leçon de survie – Le groupe maudit
Le Soleil perçait à travers les rideaux d'une chambre d'adolescent. Doucement, la personne émergea d'un long sommeil qui avait été récupérateur. En posant un pied, puis l'autre sur le sol, l'individu commença par tirer ses rideaux.
— AH ! s'exclama-t-il. Koro-sensei, je vais finir par appeler le Ministère de la Défense si cela continue.
Néanmoins, il ouvrit la fenêtre et le poulpe put entrer.
— Comment vas-tu, Takebayashi ? demanda le professeur.
— Aussi bien qu'hier après-midi, répondit-il, visiblement lassé.
— Je pourrais t'amener là-bas, tu sais ? rappela Koro-sensei.
— J'ai dit que j'étais malade, je tiendrais ce rôle jusqu'à lundi.
Le poulpe parut triste, mais n'ajouta rien. Si son élève voulait se faire passer pour malade, qu'il le fasse, mais il était tout de même dommage de rater une si belle occasion de le tuer. Même la veille, où il était allé chez l'adolescent pour le raisonner, Takebayashi n'avait pas changé d'avis.
— Ils se sont inquiétés pour toi, rappela le poulpe juste avant de partir.
— Je sais.
— Révise bien, encouragea Koro-sensei en s'envolant.
…xX*Xx…
— Eve, lève-toi ! Je n'ai pas envie qu'on soit les dernières levées !
Secouée comme un chat plein de puces, Eve se réveillait d'une façon peu agréable. Elle n'avait qu'une envie : retourner chez elle continuer sa grasse matinée, sous sa couette et sur son gros matelas. Les feuilles avaient beau avoir été un compromis, elles restaient bien moins confortables que son matelas.
L'anglaise sortit de sa tente en ayant pris soin d'enfiler son short, et sa veste à manches courtes. En frissonnant un peu à cause de la fraîcheur du matin, Eve observa l'aurore à travers les branches d'arbres qui couvraient le camp.
Eve suivit Rio jusqu'au feu de camp qui, faute d'avoir été alimenté s'était éteint. Karasuma attendait que toute la classe se soit levée pour distribuer les rations, ainsi que pour faire le point de la journée. La brune comprit alors pourquoi son amie l'avait réveillée aussi brusquement : elle ne voulait pas qu'Eve soit la dernière personne qu'on attendait avant de manger.
Une fois que les dernières élèves se soient réveillées –soit Hara et Rinka, qui s'étaient levées simplement grâce à l'intervention de Kataoka–, Karasuma pu commencer son discours.
— Donc, aujourd'hui est notre deuxième jour de stage de survie. La difficulté augmentera donc. La conserve que vous tenez dans vos mains sera la dernière que vous aurez le matin. De cette façon, vous n'aurez que le troisième et le quatrième jour à jeûner si vous ne trouvez pas de nourriture. Mais le but n'est pas de ne rien manger mais bien de se débrouiller en pleine nature, nous verrons ça cet après-midi, conclut-il.
Ce matin, la classe E put déguster une nouvelle conserve, cette fois froide. Ce qui malheureusement n'était pas au goût de tout le monde, spécialement Irina qui se plaignait de chaque chose au camp. « J'ai déjà dormi dans les meilleures hôtels de ce monde ! », « J'ai goûté à la gastronomie des plus grands chefs ! », et toute phrase contenant des superlatifs après chaque nom commun étaient devenues ses mantras.
Chaque fois, elle se taisait après que Karasuma lui ai répondu de s'en aller si elle n'était pas satisfaite.
La matinée passa plutôt rapidement.
Karasuma-sensei leur avait fait un cours sur l'hygiène en survie –était survenue la question fataliste du stage « Comment on fait pour faire caca ? »–, puis s'en suivit un cours sur l'orientation. L'ex-militaire rappela comment se servir d'une carte et d'une boussole –Eve se souvint de son rêve étrange à cet instant– et comment se repérer à l'aide du Soleil.
— Maintenant, je vais vous apprendre des notions qu'il vous faudra retenir de toute urgence. Au cours de ce séjour, vous serez amenés à vous déplacer en groupe –jamais seuls– dans la forêt. Vous savez vous déplacer, mais il peut arriver qu'une personne se blesse. J'espère bien sûr que ça n'arrivera pas, mais mieux vaut prévenir que guérir, entama Karasuma. Quelqu'un a déjà des bases de secourisme ?
Le groupe 1 eut une pensée pour Takebayashi. Okuda baissa la tête. Bien qu'elle ait aidé Takebayashi à s'occuper des malades pendant leur voyage aux îles, où Takaoka était devenu complètement siphonné, elle n'avait aucune valeur sans les instructions de son ami. Mis à part mettre quelqu'un en Position Latérale de Sécurité, le système scolaire ne leur avait pas appris grand-chose.
— Irina, vous voulez peut-être dire quelques mots à dire sur ce sujet ? interrogea l'ex-militaire, qui s'était souvenu que sa collègue n'avait pas pu beaucoup participer depuis le début.
— Je suis une tueuse, je tue. J'avoue ne pas savoir grand-chose pour faire l'inverse, répondit-elle, d'un ton qui laissait percevoir un peu de gêne.
— Il faudrait, intervint Koro-sensei. Un assassin expérimenté devrait avoir des bases dans chaque domaine.
— Vous arrivez d'où déjà ? s'énerva la blonde, vexée. Je ne vois pas à quoi ça me servirait ! Je suis un assassin. Un assassin, ça tue, ça ne vous opère pas de l'appendice entre deux contrats !
— Sincèrement, vous devriez étendre vos connaissances, répéta Koro-sensei avec une note presque nostalgique dans sa voix.
— J'y penserais, répondit-elle sèchement.
Après un léger silence où Karasuma toisa une Irina hautaine, le militaire reprit :
— Bien… dans ce cas, je vais vous apprendre ce que je sais. Bien sûr, ça ne vaudra pas les conseils d'un médecin.
Pendant presque une demi-heure de cours théoriques, Karasuma expliqua les bases du secourisme, et les appliqua à leur cas, en survie. Cette fois Eve était attentive, vraiment attentive. Elle avait toujours trouvé les sciences intéressantes. Pas la géologie, ou l'étude de la reproduction des fleurs qui étaient pour elle une aide pour piquer du nez en cours, mais plus l'anatomie.
— Tu as l'air intéressée, remarqua Kayano.
— Ça se voit tant que ça ? Oui, je trouve ça cool, avoua Eve.
— Tu voudrais faire quoi plus tard ? interrogea Rio qui s'était incrustée.
— J'en sais trop rien en vrai, médecine, ça m'intéresse mais est-ce-que c'est ça que je vais faire ? Sincèrement, je sais pas trop.
Après les ''cours'', les groupes revinrent au camp pour déguster leur dernier déjeuner. Toujours cette même conserve fade, froide, à la viande filandreuse et à la sauce gluante. Néanmoins, les élèves avaient faim, alors ils mangeaient sans rien dire. Sauf Nagisa qui était fatigué de devoir essayer d'éviter les morceaux de viande chaque fois qu'il mangeait.
Après ce maigre repas, l'ex-militaire et Koro-sensei expliquèrent aux élèves comment trouver de la nourriture. Koro-sensei, comme à son habitude avait préparé des guides énormes pour l'occasion. Dedans, il y avait un tout petit livret qui cataloguait toutes les plantes, champignons et baies comestibles qui pouvaient être trouvés.
— Vous allez pouvoir partir en éclaireur pour votre petit-déjeuner de demain, avertit Karasuma-sensei. Des questions ?
Aucune ne furent posées, et les groupes commençaient déjà à se disperser pour commencer leur glanage.
— Bon, va se séparer en groupe de deux, conseilla Karma. On garde le groupe des tentes, ça vous va ?
— Pas de soucis, mais on va où ? demanda Rio.
— Je pensais partir pas trop loin du lac. Comme ça, on est sûrs que personne ne se perde, répondit-il un regard vers son groupe.
Personne ne dit rien. La phrase de Karma ne sonnait pas vraiment moqueuse, mais venant de lui, c'était étonnant.
Le groupe partit donc en exploration. Les filles avaient décidé de ne pas trop s'éloigner et profitaient donc pour discuter, pour faire passer un peu le temps.
— Ce matin il faisait frais, mais maintenant j'ai chaud avec ma veste moi ! Peut-être qu'elle retient mieux la chaleur que la vôtre ? supposa Kayano en la laissant ouverte.
— Peut-être, je t'avoue que j'ai chaud aussi avec la mienne, approuva Eve en ouvrant également la sienne.
— Si ça peut vous rassurer, je n'ai ni froid, ni chaud, fit Rio avec un air satisfait.
Après cinq minutes de recherches sans rien trouver, elles décidèrent de s'éloigner un peu du lac en prévenant Nagisa et Karma.
— Ah là il y aura peut-être quelque chose ! hasarda Okuda en désignant une cuvette.
— Le coin m'a l'air sympa, ça me va ! encouragea Kayano en sautant la première.
Elle se lança dans la cuvette recouverte de feuilles et remplie de quelques buissons. En se réceptionnant, elle ne sentit pas le sol et s'écrasa contre la pierre avec violence. Les feuilles masquaient en réalité un sol rocheux et accidenté.
Vivant la scène au ralentit, les filles mirent quelques secondes à réagir avant de descendre aussi rapidement et prudemment que possible.
— KAYANO ! KAYANO !
En l'attrapant dans les bras, doucement Rio la retourna pour l'examiner. Son t-shirt bleu, presque noir se fonçait au-dessus de la poitrine jusqu'entre ses clavicules.
— I-il faut voir la blessure ! bredouilla Okuda, complètement paniquée.
— Je la tiens déjà ! s'énervait Rio, paniquée elle-aussi.
— Je m'en occupe, fit Eve en essayant de garder le peu de calme qu'il lui restait.
Elle enleva d'abord la veste de Kayano, qui rendait difficile l'examen de la blessure. À cet instant, une tête rouge et une autre bleue apparurent sur le haut de la dépression.
— On vous a entendu crier, tout va- s'arrêta Nagisa en voyant Kayano couchée qui gémissait de douleur.
— Allez chercher Karasuma-sensei ! ordonna Rio qui avait repris ses esprits.
— Mais… tenta Nagisa.
— ALLEZ CHERCHER LE PROF ! cria Eve, devenant le haut-parleur de son amie.
Cette fois, les deux garçons obéirent et partirent en courant en direction du camp. Rio avait bien compris que pour observer la blessure, il faudrait à un moment où un autre enlever le t-shirt de Kayano, ou même trop l'ouvrir pour que les adolescents soient utiles. Si les garçons avaient été là, la tâche aurait été un peu plus compliquée. Puis surtout plus gênante pour Kayano.
Il y avait une grosse coupure, qui commençait juste en dessous de la clavicule gauche pour s'arrêter au-dessus de la poitrine de la verte, du moins c'est ce que laissait paraître la –trop- grande quantité de sang qui s'échappait.
— Il faut… presser la blessure… avec un tissu propre ou ses mains s'il n'y a rien de mieux, se rappela Eve.
— Tu vas le faire ? demanda Okuda, blême.
— Ça va aller, confirma-t-elle.
Elle posa doucement ses mains sur la plaie qui saignait bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Kaede émit un petit sanglot mais se contenta de serrer la main que Rio lui offrait.
— Il faudrait qu'on la remonte. On doit facilement être à dix minutes du camp en courant, réfléchit Rio.
— Il faudrait bander la blessure alors, fit Eve.
— Oui, il faut stopper l'hémorragie, prononça Okuda, la voix blanche.
Eve fouilla avec acharnement dans son sac pour trouver l'objet de ses désirs. Elle sortit un autre t-shirt à manches courtes de couleur claire. Puis l'anglaise sembla chercher autre chose, mais claqua sa langue en remarquant que le reste des objets était inutile.
— On va utiliser ça pour compresser, expliqua Eve. Je voulais laisser mes affaires dans la tente, mais j'ai oublié… Quelqu'un a de la corde ou quoi que ce soit qui pourrait le faire tenir ?
— Il faut que ce soit serré, rappela Okuda en tremblotant
— Des cordes ? re-proposa Eve.
— C'est Nagisa qui les a je crois, fit la chimiste de la classe.
— Le mieux se serait un autre t-shirt, dit Rio.
Pas moins dix secondes plus tard, Eve se retrouvait avec son t-shirt d'uniforme dans la main et sa veste fermée jusqu'au cou comme remplacement. Sous le visage interloqué néanmoins légèrement reconnaissant de ses amies, elle lâcha :
— On pouvait pas prendre le sien, il faut qu'elle garde sa chaleur, vu le sang qu'elle perd. Et c'est moi qui ai la veste qui cache le plus.
Okuda et Eve tentèrent de faire tenir leur bandage tant bien que mal et par miracle, elles arrivèrent à faire quelque chose qui compressait suffisamment. Rio portait Kayano, qui se sentait trop faible pour marcher. Aidée de Manami et Eve, la blonde put remonter sans tomber.
Les filles essayèrent de se rapprocher le maximum du camp pour gagner du temps. Toujours sous l'effet du stress, elles paniquaient. Elles couraient aussi vite que leur corps leur permettait. Eve était devant pour ouvrir la voie et désigner un chemin sûr et devait donc courir plus vite que Rio pour ne pas la ralentir. Okuda était derrière pour servir de soutien à la blonde et l'aider à maintenir Kayano qui ne tenait que par le Saint Esprit.
— Ne cours pas si vite ! Tu vas enlever le bandage !
— Faut qu'on se dépêche, elle perd beaucoup de sang !
C'est avec soulagement qu'elles virent Karasuma arriver en courant, suivi de loin par Karma et Nagisa qui peinaient à le suivre. Sans dire un mot, Karasuma attrapa Kayano et courut vers le camp, puis sûrement vers le camping qui possédait une infirmerie.
Essoufflés comme jamais, Karma et Nagisa s'écroulèrent. Les filles en firent de même pour récupérer leur souffle. Pendant cinq bonnes minutes, il n'y avait que du silence, entrecoupé par les respirations irrégulières des élèves, éprouvés après une telle course.
— Ça… va aller… pour elle ? demanda Nagisa entre des quintes de toux.
— Je sais… pas trop… fit Eve. La blessure… saignait beaucoup quand même…
— Ça… n'avait pas trop… l'air sérieux… rassura Rio entre deux bouffées d'air.
Eve sentait ses poumons la brûler, ses jambes la brûler, sa gorge la brûler... Elle sentait sa tête tourner, son sang pulser à ses tempes. Elle entendait et sentait ses battements de cœur, qui menaçaient de faire exploser sa cage thoracique. En regardant les autres, elle remarqua qu'elle n'était pas la seule dans ce cas.
Karma et Nagisa paraissaient à deux doigts de la crise cardiaque. Le visage brillant de sueur, ils avaient l'air d'avoir couru un marathon. Et faire l'aller-retour jusqu'au camp aussi rapidement était louable de compliments.
— Bravo, vous avez fait vite, félicita Eve en s'allongeant à même le sol.
— Ouais… Mais on ne bouge plus pendant au moins dix minutes là… soupira Karma qui reprenait encore son souffle.
— Karma-kun est arrivé avant moi… avoua Nagisa, toujours aussi humble.
— Comme ça, tu étais devant s'il fallait indiquer le chemin, fit Karma avec sympathie.
Les filles purent se relever, et aidèrent les deux garçons à en faire de même, mais s'ils étaient complètement épuisés.
— Vous n'avez plus vos sacs ? remarqua Rio.
— On les a lancés dès qu'on est arrivés au camp, expliqua Nagisa. Pour gagner de la vitesse.
— Vous voulez de l'eau ? proposa Eve.
Une étincelle de bonheur et d'avidité alluma les yeux des deux amis.
Ça veut dire : « Oui je donnerais un rein pour boire, là maintenant », devina Eve avec amusement.
Elle leur tendit la bouteille :
— Finissez, Rio et Okuda ont en une aussi.
— J'ai pas dit que j'acceptais de prêter la mienne, plaisanta Rio en buvant dans ladite bouteille.
— Je n'y vois pas d'inconvénients, fit timidement Okuda en tendant à Karma la sienne.
— Merci, répondit le rouquin.
Ils mirent un temps fou à revenir au camp : le groupe 1 était complètement extenué. Lorsqu'ils furent arrivés, tous les élèves les interrogèrent au sujet de Kayano. Seule Okuda eut la bonté et la force mentale de rester leur raconter, tandis que les autres s'étalaient dans leur tente.
— On va voir Kayano quand ? demanda Rio.
— Dès qu'on a des nouvelles. Ça ne sert à rien d'y aller s'ils la transfèrent à l'hôpital.
Les jambes en coton, elles ressortirent néanmoins quelques minutes plus tard. Okuda était au téléphone avec Koro-sensei, qui apparemment lui assurait que tout allait bien, et qu'elles pourraient lui rendre visite avant qu'il fasse nuit.
Par compassion les autres groupes les laissèrent tranquilles, et s'occupèrent de tout le camp sans eux. Après un message de Koro-sensei, le groupe 1 eut l'autorisation de se rendre vers le campement, en étant le plus discret possible, pour ne pas éveiller l'attention.
Forcément, un groupe de gamins armés de couteaux et habillés d'une tenue presque digne de l'armée, ça court pas les rues…
Les élèves contournèrent tout le camping pour se rendre directement dans l'infirmerie. Une fois arrivés, ils signalèrent leur présence et purent entrer. En les voyant, Kaede s'assit sur son lit avec le fantôme d'un sourire sur les lèvres.
— Ça va ? s'enquit Okuda, soucieuse.
— Plus que je ne le pensais ! Je n'aurais même pas besoin de points de sutures apparemment, la rassura-t-elle.
— Tant mieux… Ça saignait beaucoup pourtant, assura Eve, en se souvenant de ses mains tâchées de sang.
— Oui, j'en ai perdu pas mal apparemment. Mais on a pris ma tension et tout ça… Il paraît que si je mange bien, et que je me repose, je devrais pouvoir vous rejoindre demain avant midi. Bien sûr, je ne pourrais pas courir, ni trop bouger, mais je pourrais quand même participer, les consola-t-elle.
— Je suis rassuré, souffla Nagisa.
— Comme nous tous, fit Rio sur le même ton.
— On va te laisser te reposer, annonça Karma avec un sourire. On t'attend demain.
— On aura trouvé un bon déjeuner, va ! garantit Eve en fermant la porte.
— Oui, merci beaucoup…
Kayano se retrouva de nouveau seule dans l'infirmerie, qui s'obscurcissait à mesure que le Soleil se couchait. Quelle idiote elle avait été. Sauter dans un trou sans en vérifier le fond était complètement stupide. Si seulement elle avait…
Stop. Elle les reverrait demain si tout se passait bien, de toute façon. Elle essaya de s'endormir pour être en forme le lendemain.
Le groupe 1, ou plutôt ce qu'il en restait faisait le point : ils étaient cinq sur le groupe initial de sept personnes. Visiblement, leur groupe était vraiment malchanceux.
Alors qu'ils retournaient au camp, ils remarquèrent que la nuit tombait. Bien que Karasuma leur ait appris à s'orienter de nuit, il fallait admettre que ce n'était pas très rassurant.
— On arrivera dans combien de temps, demanda Okuda, la voix tremblotante.
— Ne t'inquiète pas, répondit Rio. On ne devrait plus être très loin.
— Dans le pire des cas, Koro-sensei viendra nous chercher, ajouta Eve. Crois-moi, je suis une habituée.
— Il aura tellement peur qu'il osera pas, se moqua Karma pour dédramatiser la situation.
— Regardez, de la fumée ! désigna Nagisa. On a juste à la suivre tant qu'on la voit.
— C'est peut-être pas notre camp, supposa Rio.
— C'est dans la bonne direction, confirma Karma. Au pire on se trompe.
Ils continuèrent donc à avancer dans cette direction, même lorsqu'ils ne virent plus la fumée, à cause de l'obscurité. Le groupe sortit des lampes-torches, histoire d'éviter une autre chute. Au bout d'une dizaine de minutes à avancer à petits pas, de peur de tomber ou de se perdre les uns les autres, le groupe de Karma –dont il était le représentant– arriva au camp.
— Vous êtes là ! Je m'étais inquiété ! J'étais prêt à aller vous chercher ! annonça Koro-sensei.
— Vous avez vu ? Trop peur du noir pour nous chercher, répéta Karma avec un sourire narquois.
Le feu avait été rallumé par le groupe des délégués avec un briquet médiéval. Pour la dernière fois, le groupe pu réchauffer leur repas et le ''déguster'' aussi lentement que possible, comme pour avoir l'impression de plus manger. Nagisa relativisa en disant qu'il n'aurait plus à éviter les chutes de viandes qui parsemaient son repas.
Avant de se coucher, Okuda apostropha ses amies :
— J-je… les filles ?
— Oui ?
— Je… Enfin… C'est que… J'ai disons… peur de dormir toute seule dans ma tante cette nuit, baragouina-t-elle la tête baissée.
Il fallait admettre que tous les bruits de la forêt nocturne étaient loin d'être très rassurants. Entre les bruits de feuilles suspects, les grincements effrayants et des cris d'animaux… oui, la paranoïa pouvait vite reprendre le dessus.
— On risque d'être assez serrées aussi… releva Rio, mal à l'aise.
Karma et Nagisa passèrent au même moment pour rentrer dans leur tente, qui était juste à côté de celle de Rio et Eve, et celle de Kayano et Okuda. Les trois tentes étaient placées en triangle, avec un peu plus de deux mètres entre les entrées.
— Ça ne me dérange pas de dormir seule, proposa Eve. J'ai besoin de place, moi ! continua-t-elle avec un ton faussement hautain.
— Tu es sûre ? demanda Okuda.
— Si je ne l'avais pas voulu, je ne l'aurais pas proposé et j'aurais prétexté un problème quelconque, genre une tente pas anti-acariens ou quelque chose du genre. Et puis, c'est normal de faire ça pour ses amis ! reprit-elle avec son air théâtral, l'index pointé en l'air.
— Merci beaucoup, fit la japonaise en tripotant ses nattes.
Eve alla donc se coucher, seule, dans la tente de son amie.
Bon, leur matelas de feuilles n'était pas aussi confortable que celui qu'elle avait fait avec Rio, mais c'était largement suffisant.
En tentant d'ignorer tous les bruits alentours, l'anglaise ferma les yeux pour sombrer dans un sommeil qui l'emportait.
…xX*Xx…
Du noir. Du noir partout.
Et des gens, des têtes. Ils apparaissaient, venant de nulle part. Ils allaient, ils partaient sans dire un mot.
Puis le noir. Encore. Un gouffre énorme.
Soudain, un horizon apparut.
C'était sombre. Un camaïeu morbide de gris, vert et marron se disputaient le paysage. Le ciel était sombre. Comme si un orage apocalyptique était prêt à éclater.
Doucement, elle s'approcha.
Un lac. L'odeur était pourrie. Les plantes étaient mortes. Elle était déjà venue ici. Sauf que cette fois, en plus de sa couleur morne, le lac était de couleur pourpre. Du sang.
En fixant un arbre, elle ne vit qu'une corde formant un nœud, couverte de mousse.
Et le lac, aussi effrayant et putréfié qu'il était, l'appelait. Doucement encore, elle s'approcha.
Quelque chose émergeait de la surface.
Entouré de nacre, un lotus d'une blancheur immaculée flottait sur l'eau fétide et croupie du lac.
Elle voulait le toucher. Elle voulait l'attraper. Elle sentait que si elle le prenait, elle pourrait partir, oublier…
Alors elle s'approcha. L'humidité poisseuse la collait, la pesait, l'étouffait. Mais elle voulut attraper le lotus blanc.
Ses pieds s'arrêtèrent à la frontière entre la terre et l'eau. Elle avait des bottes. Si elle faisait quelques pas, elle pourrait facilement attraper le lotus.
Alors lentement, sa jambe s'approcha et s'engouffra dans l'eau glaciale et sale. Elle sentit quelque chose de dur. Elle avait pied, et l'eau s'arrêtait en haut de sa cheville. Elle mit l'autre pied dans l'eau. Plus que quelques pas.
De toute façon, je ne peux pas m'enfoncer plus dans l'eau…
D'un coup, la terre sous ses pieds se déroba. Elle sombra dans l'eau glacée, souillée et visqueuse du lac.
Elle se noyait. Dans de l'encre. Tout était noir, froid, impur.
Elle se noyait. Elle étouffait.
Elle était en train de mourr-
…xX*Xx…
Eve ouvrit les yeux.
Elle respira par saccades, comme si elle avait été en apnée pendant de trop longues secondes. Après avoir retrouvé ses esprits, elle vérifia l'heure grâce à sa montre. Enfin, elle mit un temps avant de comprendre l'heure qu'il était : les aiguilles, bien que fluorescentes, brillaient trop faiblement.
Quatre heures vingt… soupira la britannique avec dépit.
Elle attrapa sa bouteille d'eau et rafraîchit sa gorge brûlante.
Bon sang, ça ne lui arrivait jamais de faire des cauchemars à la suite, comme ça. Elle ne comprenait pas. C'était peut-être l'environnement, la nature…
Qu'importe. Elle n'allait pas faire de la psychologie de comptoir à une heure pareille. Elle tenta de se rendormir en espérant de pas cauchemarder une fois de plus.
Le lendemain matin, l'étrangère de service se leva amorphe.
Elle répondait une fois sur deux aux questions qu'on lui posait, ne pouvait effectuer qu'une action à la fois et ne parlait pas.
Okuda prit peur en pensant qu'elle avait mal dormi par sa faute, ce qu'Eve contesta rapidement.
— Tenez, c'est des baies qu'on a trouvé hier.
La brunette leva la tête à la vitesse d'un drogué sous ecstasy pour voir Isogai et Kataoka qui leur ramenaient une partie de leur petit-déjeuner.
— Oh… Merci beaucoup… Mais on peut attendre pour en trouver nous-même, fit Eve.
— Ce n'est pas grand-chose, accepte, encouragea Megu.
À cet instant, l'estomac d'Eve gargouilla, lui rappelant à quel point elle avait faim. C'était totalement différent de ce qu'elle avait l'habitude de ressentir. L'anglaise commençait à comprendre ce qu'était la faim, la vraie.
— On accepte, dit Karma en tendant la main vers le cadeau. Merci.
— Bon appétit surtout, souhaita Isogai en repartant vers son équipe.
— Cet après-midi va falloir se bouger, décida Karma en rapportant le petit-déjeuner. Eve, y'avait pas de honte à accepter : on a besoin d'énergie et on n'a pas pu les chercher nous-même.
La britannique grommela mais finit par manger, comme le reste de son groupe. Le temps que tout le monde finisse, Eve se tourna vers Okuda.
— Diiiis, commença l'européenne.
— Heu, quoi ? fit Manami déjà effrayée de la demande de l'anglaise au parapluie vert.
— Eh bien, je me faisais la réflexion que t'avais pas les cheveux dégueux. Contrairement à moi et surtout Rio.
— Bah tranquille, dès le matin maintenant ! ronchonna Rio, qui n'était pas encore tout à fait réveillée.
— Oui bon. Du coup je me demandais si tu pouvais me faire une tresse. Parce que j'ai pas confiance en Rio de ce côté-là. Je pourrais me retrouver avec un carré rose avec des mèches bleues, ça ne m'étonnerait même pas, continua Eve, sans se soucier de Rio.
— Et ça se dit amie, souffla la blonde, exaspérée.
— D'accord, fit Manami avec le sourire.
Eve dégaina sa brosse à cheveux et sa crinière presque démêlée devant Okuda qui avait encore sa conserve et sa cuillère dans les mains.
En moins de cinq minutes, la tresse était presque terminée.
— Merci de m'avoir invitée dans le groupe, au fait.
— Bah y'a pas de quoi ! J'étais bien obligée en plus, on fait une bonne équipe avec nos boules puantes haha !
— Je suis vexée d'être si facilement remplaçable, bougonna faussement Rio.
— Mais non ! Tu restes ma blonde préférée, promis ! gloussa Eve.
— C'est ça, fais l'hypocrite maintenant, railla la blondinette.
— Pour en revenir à toi, t'inquiète pas, ça ne nous gêne pas ! T'es mimi comme tout, et si tu le voulais tu pourrais rejoindre notre team de méfaits, siffla l'européenne le visage sombre et diabolique.
— Bonne idée, fit Rio en affichant le même visage sadique.
— Je… vais y réfléchir, dit-elle, en souriant avec gêne.
Pendant ce temps, toute la classe avait eu le temps de terminer leur repas.
— Bien, entama Karasuma. Aujourd'hui, vous avez pu manger le premier repas qui est le résultat des recherches d'hier. J'aimerais que nous fassions le point sur vos impressions.
— La forêt n'est pas très rassurante, surtout de nuit, avoua Fuwa… Bien que ce soit très inspirant pour écrire des scénarios.
— Je te rejoins sur ce point, affirma Hazama. La forêt de nuit est un lieu parfait pour un bon roman d'épouvante… termina-t-elle avec une aura sombre.
Elles pourraient s'associer pour un manga d'horreur ces deux-là…
— Mis à part ce sentiment d'insécurité ? Rien d'autre ?
— On fait beaucoup plus attention à ce qui nous entoure. On se rend compte que beaucoup de choses nous sont acquises au quotidien, et que ce n'est pas le cas dans la nature… souleva Sugaya.
— C'est vrai. Maintenant, nous allons évoquer l'effet chimpanzé. C'est quelque chose que vous avez tous vécu. C'est une conséquence d'un stress trop fort, qui devient contre-productif. Lors de situations dangereuses, notre corps relâche un cocktail d'hormones, composé principalement d'adrénaline. Le rythme cardiaque s'accélère, on transpire, les bronches se dilatent, tout le corps se met à fonctionner au maximum. Le but est de survivre. Le problème, c'est que pendant un stress trop intense on perd la capacité à réfléchir correctement. Au bas mot, on perd presque la moitié de son QI. C'est ça, l'effet chimpanzé.
— Terasaka ne doit pas être affecté par ce problème… chuchota Karma.
— Dans certaines situations, il est obligatoire de réfléchir pour s'en sortir. Si l'on a que la moitié de notre Q.I., il est même possible que le stress mène à la mort. À force d'être confronté au stress, on peut apprendre à se contrôler et limiter l'effet chimpanzé. En survie, on peut se mettre à ressentir un profond stress pour rien. Si notre imagination et notre raison se battent, c'est toujours l'imagination qui gagne. Pour cela, l'humour est également important. Bon, je pense que je vous ai assez bourré le crâne comme ça. Vous avez jusqu'à une heure et demi pour récolter de quoi vous nourrir ce midi. Vérifiez bien vos sacs avant de partir.
Le groupe 1 se prépara à partir, bien décidé à trouver eux-mêmes leur repas cette fois. Une fois les sacs vérifiés, les uniformes bien équipés et les bouteilles d'eau remplies, le groupe maudit se dirigea vers la forêt, avec le livret de Koro-sensei.
— Bon. Hier on était allés par là et on avait rien trouvé. Le mieux serait de partir vers l'Est du lac. En arrivant j'ai vu une autre forêt. On pourra trouver autre chose là-bas peut-être, suggéra Karma.
— Ça me va, approuva Eve.
— Il ne faudra pas trop s'éloigner quand même… fit doucement Okuda.
— Ne t'inquiète pas va ! On a presque plus de trois heures pour faire l'aller-retour ! rassura Rio, avec son énergie habituelle.
Le groupe avança vers l'Est à l'aide d'une boussole et finit par arriver à une route. Qui laissait voir la forêt, bien plus épaisse que de leur côté.
— On traverse ? demanda l'anglaise.
— Ça me plairait bien d'explorer les horizons, admit Karma, l'air joueur.
Le rouquin avait l'air d'un gamin qui venait de trouver un nouveau terrain de jeu.
— Je suis d'accord, accepta Okuda, qui paraissait un peu déterminée.
— Moi je vous suis, répondit Rio.
— Pareil pour moi, fit Nagisa.
— Super alors, on y va, fit le rebelle en traversant.
Son groupe le suivi.
Eve remarqua une voiture, quelques mètres plus loin. C'était étrange qu'elle soit à cet endroit et surtout, on aurait dit qu'elle stationnait depuis un moment.
Les vieilles voitures ça doit être courant au Japon… se dit-elle. Ou c'est une voiture volée.
Le groupe pénétra dans la forêt qui était beaucoup plus sauvage que celle qui entourait leur camp. Elle en était d'autant plus magnifique, car la nature était reine en ces lieux et cela se voyait.
Au vu de la diversité des plantes et des arbres, les élèves affamés étaient presque sûrs de trouver quelque chose.
— On peut se séparer en petits groupes, on s'appelle si on trouve quelque chose, proposa Karma.
Comme la précédente expédition, les élèves se séparèrent. Les filles étaient seules, mais à moins de dix mètres l'une de l'autre. Il était difficile d'avancer tant la végétation était dense, mais cela ne découragea les adolescents.
— Attends je rêve… prononça Eve en se retournant. Ça doit bien faire un quart d'heure qu'on est là et la route est encore visible.
— Faut dire qu'avancer c'est assez compliqué ici, répondit Rio qui était un peu plus loin. Plus on avance, plus je la trouve flippante cette forêt.
En effet, plus ils avançaient, plus la lumière se faisait rare, plus l'ambiance était lourde et oppressante. Chaque branchage devenait des griffes auxquelles il fallait faire attention, chaque racines un piège dont il fallait se méfier, chaque trou une raison de plus pour tomber…
Pourquoi Karma trouve toujours des endroits aussi flippants !? geignit Eve mentalement.
Les nuages devaient masquer le Soleil, car lentement la lumière se fit rare, accentuant le côté malsain de la forêt. Les ombres noires des arbres se déchiraient comme des serres qui menaçaient de les faucher à chaque instant.
Soudain, Eve entendit un cri à glacer le sang.
Oh mon dieu je vais mourir. Je vais mourir, je vais mourir je vais-
Tandis que son cerveau continuait miraculeusement à fonctionner, elle reconnut la voix d'Okuda. Se reprenant juste assez pour aller vérifier son état, elle se faufila le plus rapidement possible vers son amie.
Manami était face à elle, accroupie en tenant ses mains contre sa tête. La japonaise semblait dos à ce qui l'avait effrayée.
— Okuda… ?
A dans deux semaines, logiquement ça devrait être bon !
Bisous et commentez pour la survie des dromadaires violets unijambistes des régions chaudes de l'Afrique de l'Est !
Diamly~~~
