Petit mot de l'auteure : et on poursuit avec mes conneries.
La table ronde était pour une fois bien silencieuse.
Tout le monde regardait ses chaussures d'un air penaud. Et pour cause : ils avaient perdus une nouvelle bataille, ce qui n'était jamais réjouissant. Ceci expliquait aussi pourquoi Arthur, contrairement aux autres, n'était pas penaud. Non, lui, il était complètement furieux. Les chevaliers se rendant bien compte qu'il n'allait pas tarder à exploser, tous se retenaient donc de faire le moindre commentaire qui pourrait accélérer le moment fatidique.
Bien évidemment, celui-ci finit par arriver. Arthur ouvrit la bouche, et chacun se crispa, espérant ne pas souffrir ses foudres. Il était plutôt patient mais bordel, quand il s'y mettait, ça faisait mal ! Ainsi, ils furent tous soulagés quand le roi s'adresse à Leodagan.
Tous, sauf Leodagan évidemment.
- Va falloir m'expliquer vos conneries là !
- Allez, qu'est-ce que j'ai fait encore... soupira son beau-père.
- Vous étiez en charge de l'éclairage, vous deviez nous dire le meilleur côté pour attaquer le camp ennemi !
- Et c'est ce que j'ai fait, rétorqua Leodagan. J'ai suivi les traces de leur passage attentivement pour vous indiquer ensuite la voie !
- Alors comment expliquez-vous qu'on se soit retrouvés pile face à leur troupe d'élite et pas dans le camp du chef comme prévu ? Demanda sarcastiquement le roi.
- Ah bah ça, vous êtes allés à droite, c'est pas ma faute. Si vous respectez pas ce que j'indique, j'y peux rien moi...
A ça, Arthur se prit la tête entre les mains. Il resta dans cette position un certain temps, avant de se redresser et braquer son regard droit sur Perceval.
- Vous, vous étiez en charge du message. Pourquoi d'ailleurs ? Demanda-t-il à son beau-père.
- C'était le plus rapide, haussa des épaules ce dernier.
- Incroyable... Bref, Perceval, pouvez vous me répéter le message que vous a donné Leodagan ?
Le chevalier sembla surpris de devoir intervenir dans la réunion mais répondit à la question.
- Euh oui, Sire. Il a dit d'aller à droite.
- Mais jamais de la vie ! S'écria Leodagan. Mais espèce de con, je vous ai dit à gauche !
- Ah non, vous avez dit droite, protesta Perceval.
- Pas du tout ! J'ai dit que si vous continuiez à me faire chier avec votre histoire de jambon au lieu d'aller porter ce putain de message d'aller à gauche, j'allais vous coller une droite !
Une minute de silence passa, avant qu'Arthur ne soupire.
- Ah bah tout s'explique, marmonna Arthur. Bon, bah cassez-vous tous.
Franchement. Qui lui avait donné cette équipe de branquignoles ? Son ordre fut rapidement suivi – pour une fois – et il entendit distinctement Perceval se plaindre à Karadoc qui lui tapotait le dos d'un air compatissant.
- Je l'avais bien dit que ces histoires de droite et gauche c'était de la merde.
Note de fin : "C'est dla merde".
