Bonjour ou bonsoir tout le monde ! j'espère que vous allez bien !
Je sais, j'avais prédit un chapitre avant-hier, mais certain évènements ce sont enchainé IRL et du coup, je n'ai pas pu écrire autant que prévu, ni respecter les délais (arf, honte à moi ^_^ )
Bref, voici un chapitre plus court que les autres, mais qui devrait tout de même vous plaire.
Maintenant que les problèmes sont réglés, je vais m'appliquer à vous fournir la suite demain (après tout, dimanche est un jour qui ne sert qu'à écrire). Enfin, voilà quoi, j'ai fini mon blabla et je vous laisse lire.
Petit avertissement : il y a une scène de sexe non-explicite dans ce chapitre !
Je remercie encore une fois tous ceux qui me lisent et me review !
Bonne lecture !
Chapitre IX : C'est lui
Au moment où Ezio payait sa chambre de motel pour la nuit, Malik restait figé sur place, face à Altaïr qui le regardait fixement. Il s'écoula quelques secondes avant que la surprise ne s'estompe et que le cadre commence à réagir. Il était vraiment pris de court cette fois, ayant réussi à carrément oublier son problème numéro un avec la visite d'Assia. Son vis-à-vis, après avoir regardé autour de lui, demanda d'une voix calme :
-Je… peux entrer ?
Malik ferma les yeux et respira profondément. Il était sacrément gonflé quant même, oser venir directement taper à sa porte à une heure pareille pour tenter d'ouvrir un dialogue qu'il ne voulait pas avoir. Il tâcha de rester le plus calme possible et répondit un peu sèchement, mais toutefois aimablement :
-Ecoute Altaïr, j'ai eu une rude journée, je n'ai vraiment aucune envie de parler avec toi ce soir.
-C'est important, tenta l'autre.
-Comme toujours avec toi, rétorqua-t-il en soupirant.
Il commençait déjà à perdre patience intérieurement, il avait envie de hausser le ton, de lui hurler dessus, de le frapper et de lui claquer la porte au nez. Pourtant, il réussit à contenir sa colère et soupira encore en s'écartant du passage.
-Bon, entre…
oOoOoOo
Assia et Desmond étaient arrivés chez la jeune fille. Il s'était proposé de la ramener, vu qu'elle semblait un peu plus éméchée que lui. Normal, elle avait gagné le concour de tequila. Ils parcoururent la rue en titubant, se soutenant l'un l'autre, riant aux éclats, parlant de tout et de rien, se remontant le moral, descendant en flamme leurs amours illusoires. Ils entrèrent dans l'immeuble, il la raccompagna jusqu'à son palier.
-Bon, bein je crois que je vais y aller. Bonne nuit Assia.
Il se détourna pour aller prendre l'ascenseur, mais elle le rattrapa doucement par le poignet et demanda :
-Tu veux pas un dernier verre ? J'ai de la bière au frais.
Elle désigna d'une main incertaine la direction supposée de sa porte dans son dos (qui se trouvait en réalité exactement à l'opposée). Haussant les épaules dans ne attitude de « pourquoi pas », il accepta l'invitation et pénétra dans l'appartement. C'était un deux pièces, assez spacieux. Desmond prit place sur le canapé, n'osant rien toucher tant tout était parfaitement rangé.
Une vraie maison de fille, songea-t-il, ne se doutant pas de ce qu'il aurait découvert s'il était allé chez la blonde de ses rêves.
Son hôte sortit du frigo le six-pack et le posa sur la table base, sortit les bouteilles et en décapsula une avant de la lui tendre. Il la prit, puis ils trinquèrent et la jeune femme se laissa tomber dans le canapé, juste à côté de lui.
-A Lucy Stillman, belle garce de première, fille imbue d'elle-même par excellence et qui ignore qu'elle passe à côté d'un mec génial ! s'exclama-t-elle en levant haut sa bière comme pour saluer un public inexistant.
-A Malik Al-Sayf, cadre tyrannique, homme colérique et abruti fini de laisser filer la fille la plus géniale des Etats-Unis, surenchérit l'étudiant en l'imitant.
Ils s'envoyèrent quasi cul-sec les trois décilitres, posèrent en synchro les bouteilles vides sur la table et éclatèrent de rire en en débouchant deux autres.
-Faut arrêter de se prendre la tête, fit Assia en hochant frénétiquement la tête, on vaut bien mieux qu'eux.
-Toi en tout cas. Tu mérites quelqu'un de bien.
-Pff, pouffa-t-elle, le tour est vite fait, y a que toi de bien dans cette foutue ville.
Elle prit une nouvelle grande gorgée, les yeux embués par l'alcool, puis se tourna vers Desmond et le regarda intensément. Il la fixa à son tour, et inconsciemment, la trouvant incroyablement irrésistible, il se pencha un peu en avant. Leurs lèvres se frôlèrent, mais il se ravisa et l'éloigna de lui en posant ses mains sur ses épaules.
-Non, on peut pas faire ça. Ca fait trop "en désespoir" de cause, tu mérites pas ça et…
La jeune femme lui avait posé une main sur le torse et le regardait avec des yeux brillants, l'air serein et déterminé. Elle avança son visage et déposa un baiser sur les lèvres de l'étudiant.
-Et si pour une fois, on faisait quelque chose sans se poser de question, lui souffla-t-elle en prenant une main du jeune homme pour la poser sur un de ses seins.
Capitulant, il se laissa guider. A nouveau ses lèvres se posèrent sur celles de la secrétaire. Sa main glissa le long de sa taille fine et se glissa sous la chemise, allant frôler la peau chaude et douce. Son autre main commençait à déboutonner le chemisier avec lenteur, ne voulant pas la brusquer, mais à l'évidence, c'était elle qui était la plus pressée. Elle glissa ses mains le long des côtes de Desmond, saisit les bords de son tee-shirt et le souleva pour le lui retirer. Il leva les bras en l'air la laissant faire, dévoilant ainsi ses pectoraux finement musclés et ses abdos juste marqués mais bien présents.
Lui arrivait au dernier bouton, celui du haut, dévoilant le soutien-gorge blanc en faisant lentement glisser le chemisier le long des épaules fines. Ses baisers descendirent dans son cou, juste un frôlement des lèvres, presque un souffle courant le long de la peau douce de la jeune femme, la faisant frémir. Il atteignit le haut de la poitrine et s'y attarda. Elle rejeta la tête en arrièrent et se laissa lentement glisser en arrière, ses mains posées sur la nuque et les épaules musclées du jeune homme. Elle s'allongea sur le canapé, sentant les caresses et les baisers sur chaque centimètre de sa peau. Il avait une douceur incroyable dans ce qu'il faisait, et ce, malgré l'alcool. Elle longea sa colonne vertébrale de ses doigts fins et atteignit le bas, ses mains passèrent sur ses hanches anguleuses. Lentement, suivant cette pulsion primaire et magnifique, ils se laissèrent aller au jeu de la chair dans une parfaite symphonie de soupire.
oOoOoOo
Malik avait refermé la porte et faisait à présent face à Altaïr depuis le côté cuisine du comptoir. L'autre, regardant autour de lui d'un air mal-à-l'aise, semblait réfléchir à ce qu'il allait dire et faisait d'incroyables efforts pour ne pas le regarder. Attendant quelques minutes avant de perdre patience, le cadre finit par lâcher sèchement :
-Bon, ou tu parle ou tu pars, je n'ai pas que ça à faire !
L'autre se mordit l'intérieur de la joue et s'approcha du comptoir pour regarder son hôte droit dans les yeux. Il déglutit, ouvrant la bouche une première fois, se ravisant en détournant le regard sur le côté, puis le refixant sur Malik et parlant d'une voix calme et posée :
-Ca ne peut pas durer, Malik.
-Qu'est-ce qui ne peut pas durer ? questionna sarcastiquement ce dernier en toisant l'autre du regard.
-Nous deux, cette guerre idiote…
-Ne t'en prend qu'à toi-même, c'est toi qui en est responsable.
-On ne va pas recommencer comme hier !? s'insurgea Altaïr, se rendant compte que s'ils se lançaient là dedans, la discussion tournerait en rond.
-Toi ne recommence pas, prévint le cadre avec arrogance, tu n'aurais jamais dû revenir en ville !
-Et si c'était toi qui partais ! suggéra instinctivement l'autre, mordant.
-Tu me voles tout ce que j'ai et tu voudrais en plus que je parte de ma ville ?! pouffa Malik, sidéré par la remarque.
-Premièrement, c'est aussi ma ville, et celle d'Ezio, de Léo, de Desmond, d'Assia, de Shaun, de Rebecca, etcetera ! Contrairement à ce que tu as toujours pensé, tu n'es pas le centre du monde. Tu n'es pas tout seul à vivre et les autres ne te doivent pas obéissance.
- Tu as toujours été jaloux de ma capacité à mener des gens, c'est tout !
-Je n'ai rien à t'envier, je le faisais aussi avec mon équipe. Mais tu veux que je te dise qui tu me rappelles là ?!
-Dis toujours ! s'énerva un peu plus Malik, sachant d'avance ce qu'allait dire son vis-à-vis.
-Tu agis exactement comme ce petit merdeux de Kadar !
Un choc électrique se produisit dans le cerveau du jeune homme. Il attrapa Altaïr par le col et l'attira à lui dans le but de lui envoyer un coup dans le nez, mais celui-ci railla :
-Tu vois, exactement les mêmes réactions puériles que ton frère !
Il savait qu'il allait prendre le coup de toute manière, mais il ne s'attendait pas à ce que se soit aussi violent. Il eut l'impression que son crâne se fendait en deux au moment où le bruit du cartilage de son nez se faisait entendre. Il sentit rapidement le goût ferreux du sang lui emplir la bouche et avala sa salive en se redressant. Malik le foudroyait du regard depuis l'autre côté du plan de travail. Il s'essuya le nez (qui lui faisait un mal de chien) d'un revers de la main en continuant de fixer son hôte.
-Et dire que j'étais venu te présenter mes excuses pour l'œil-au-beurre-noir… tu mériterais juste que je t'égalise la tronche, fit-il, amère.
-La violence, comme toujours ! lança Malik en le toisant avec mépris.
-C'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité là, non ?! s'exclama Altaïr en désignant son nez.
-Tu veux peut-être des excuses ?!
-Tes excuses ne valent rien, Malik.
-Autant que les tiennes !
-Tu vois, fit sarcastiquement l'autre avec un sourire narquois, presque carnassier, On a finalement encore un point en commun.
-C'est étonnant ! Mais côté mauvaise foi, tu me bats de loin !
-Mauvaise foi ? Et en quoi suis-je de mauvaise fois ? questionn Altaïr, sentant que la réponse allait grandement l'amuser.
-Lorsque tu prétends que tu n'es pas le seul responsable de la mort de mon frère !
-C'est la pure vérité.
-Foutaise ! C'est toi qui a dit à Abbas de tirer !
-Qui est de mauvaise foi là ?! A ce que je sache, je ne lui ai pas dit de tirer !
-C'est tout comme.
-Je me suis contenté de répondre à une question ! C'est lui qui a tiré, de sa propre volonté, sans que je n'y sois pour rien !
-Ne dis plus cette phrase !
-Quoi ? « C'est lui » ?!
-Ne le dis pas !
-Je dirais ce que j'ai envie de dire ! Et je persiste à penser et à dire que c'est Kadar le seul responsable de tout ça. C'est lui par qui tout est arrivé.
-Tais-toi !
Altaïr contourna le plan de travail et vint directement faire face à Malik, le regardant droit dans les yeux. Il avait l'air au bord de la crise d'hystérie, les yeux brillants de larmes de colère, les muscles faciaux tendus au maximum, la voix éraillée par la haine. Altaïr persista.
-C'est lui qui voulait se donner en otage ! C'est lui qui voulait te vendre comme garantie et c'est lui qui a foncé tout seul tête baissée dans la gueule du loup !
-Ferme-la ! hurla Malik en donnant un nouveau coup dans le visage d'Altaïr.
Le choc le fit partir sur le côté, mais il se redressa et continua, plus posément, en fixant toujours son vis-à-vis droit dans les yeux.
-C'est lui qui a fait des mauvais calculs. C'est lui qui a décidé de se droguer. C'est lui qui était tellement mal qu'il était prêt à tout perdre et c'est lui qui est mort.
Malik lui envoya un autre coup, de l'autre côté, mais celui-ci fut moins violent car envoyé avec le bras aux capacités réduites.
-C'es lui qui est mort.
Il s'en ramassa un dans la poitrine, Malik recula de quelques pas, Altaïr l'avait ferré. Il savais à présent ce qu'il devait faire, ou du moins pensait savoir quoi faire. Il reprit son souffle, coupé par l'impacte, et avança à son tour d'autant de pas que Malik avait reculé.
-C'est lui qui est mort.
-FERME-LA ?
Cette fois, au moment où son poing droite fendait l'air, Altaïr lui attrapa le poignet, arrêtant le mouvement. Malik semblait soudain plus terrifié qu'énervé. Ses yeux semblaient s'imbiber de larmes refoulées. De rage, il essaya de faire lâcher son adversaire en se débattant, mais celui-ci le fit reculer jusqu'au mur et le bloqua contre.
-Il est mort.
-Tais-toi…
Les larmes commencèrent à rouler sur ses joues sans qu'il ne s'en rende compte. Il martelait le torse d'Altaïr avec sa main gauche, mais ses coups ^'avaient aucune force. Il avait mal, vraiment énormément mal au bras, et cette douleur se répandait dans tout son corps. Il sentit ses jambes commencer à se dérober. Il pleurait, sanglotait même à présent, continuant de tambouriner désespérément les pectoraux du sportif sans vraiment espérer parvenir à quoi que ce soit. Ces jambes le lâchèrent, il glissa lentement au sol, Altaïr s'accroupissant en même temps pour l'accompagner.
-Tais-toi, tais-toi…
-Kadar est mort, Malik, pas toi, murmura Altaïr. Alors s'il te plait arrête… arrête de rester bloqué dans le passé.
-Je ne peux pas, sanglotait Malik, le visage dissimulé dans ses mains.
-Il le faut Malik, répondit son ami en lui frottant l'épaule. Sinon, tu ne vaux pas mieux qu'un mort, et celle de Kadar n'aura alors plus aucun sens.
Le responsable marketing se mordit violemment l'intérieur de la joue. Il avait envie de prendre l'autre dans ses bras, de lui embrasser le front et de le réconforter, de lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur. Mais il se résigna à ne pas agir ainsi. Vu l'état dans lequel était le cadre, il valait mieux ne pas l'accabler d'avantage en lui révélant la vérité. Soupirant intérieurement, il se releva lentement, lâchant enfin le poignet de son ancien ami, et se dirigea vers la porte. Il fallait que Malik reste seul à présent. Ce serait mieux pour tous les deux. Il s'arrêta sur le pas de porte et lança un dernier regard à l'autre, toujours prostré contre le mur du fond. Sa voix s'éleva au travers de ses sanglots et demanda sur un ton de reproche :
-Tu ne te sens donc jamais coupable de rien ?
Altaïr hésita une seconde, regardant le sol, puis tourna la tête et répondit calmement :
-Je ne me sens coupable que d'une chose…
-Et de quoi s'agit-il ? réinterrogea l'autre en se relevant péniblement, s'essuyant les yeux d'un revers de manche.
-Je te le dirais peut-être un jour… bonne nuit Malik
Et sans un mot de plus, il sortit, fermant la porte derrière lui. Il traversa le couloir et rentra chez lui, se sentant mal. Il avait encore une fois renoncé à lui dire. Une fois encore il fuyait ses responsabilités. Mais peut-être qu'un jour, il pourrait lui dire ses trois mots qu'il crevait d'envie de lui avouer depuis six ans. Oui, peut-être...
Sans attendre d'avantage, il passa à la salle de bain soigner son nez, puis alla se coucher directement. Le sommeil lui offrirait une cachette merveilleuse où il cesserait pour un bref moment de penser à tout cela.
Voilà, pas grand-chose dans ce chapitre, mais les choses vont se précipiter crescendo et atteindre des sommets dans le prochain chapitre (c'est une promesse). Un chapitre qui aura pour tire « Quand tous vacille ».
Alors à demain et bonne soirée ! ^_^
