Hello everybody ! J'espère que vous allez bien !

Désolé pour le retard, j'avais dis dimanche, mais j'ai eut une panne d'inspiration, désolé ^_^' Mais du coup, j'ai eu trop d'idée aujourd'hui et donc, voici la première partie d'un DOUBLE chapitre, je mets la deuxième partie en ligne demain.

Encore merci a ceux qui me suivent et me commentent !

Bonne lecture !


Chapitre X : Et tout vacille…

Ezio se réveilla avec un mal de dos lancinant. Il avait oublié à quel point les matelas de motels pouvaient être durs et désagréable. Pourtant, il avait fait le tour de tout les Etats avec Léo après le lycée, et ils avaient séjourné plus d'une fois dans ce genre d'endroit bon marché, mais cela devait bien faire cinq ans qu'il dormait dans le même lit. Et c'était également la première fois en cinq ans qu'il dormait seul. En se levant pour prendre une douche dans la salle de douche mitée aux joints moisis, il eut une sorte de pincement amère au cœur. Il y avait été un peu fort avec son amant, la veille, et bien qu'il redoute le moment de devoir mettre les choses au point, il avait juste hâte de le revoir. Il était même prêt à s'excuser s'il le fallait.

Après s'être à moitié ébouillanté avec la douche défectueuse, il se coupa en entretenant son collier de barbe et manqua de s'énuquer sur les toilettes en glissant sur le sol détrempé de condensation. Décidément, la journée commençait bien mal. Il se surprit à se demander si c'était réellement une bonne idée d'aller revoir son amour aujourd'hui, mais il était directeur à 49% de l'entreprise et ne pouvait se soustraire à son devoir de directeur-adjoint. Les employés avaient besoins de lui, surtout les deux ennemis jurés. En descendant rendre la clé à la réception, il s'interrogea sur la réussite du plan d'Altaïr. Il regagna rapidement sa Porche (soulagé de voir que personne ne la lui avait volée ou détériorée), se glissa au volant et démarra, direction le siège de la DaVinci Incorporation.

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Altaïr s'était levé tôt, réveillé par la douleur de son nez cassé. En posant un patch antidouleur autocollant dessus, il grimaça –une larme au coin de l'œil – en se jurant d'aller voir un toubib en fin de journées. Sa joue aussi était encore un peu gonflée, mais elle ne lui faisait presque plus mal. En attendant d'aller à l'hôpital, il avait du travail, beaucoup de travail. Il slaloma entre les cartons et sortit de l'appartement. En passant dans le couloir, il jeta un rapide coup d'œil sur la porte de Malik, se demandant dans quel état il pouvait bien se trouver à présent. Pour l'aider à guérir, il avait dû briser les défenses psychiques de son ami, déjouant le mécanisme de protection qu'il s'était construit. Il se pinça les lèvres, puis ferma sa porte à clé et descendit dans le hall, débouchant dans la rue. Il alla s'acheter un café et se dirigea vers le bâtiment de la DaVinci Inc. Il se grilla une cigarette sur le trottoir, adossé à la baie vitrée, avant de rentrer. Il monta directement à l'étage et se glissa dans son boxe en prenant une grande gorgée de nectar amer pour bien se réveiller. Il vit arriver Rebecca (seule ?!) et la salua brièvement en allant faire quelques photocopies. Ezio arriva à son tour et vint directement vers lui. En voyant les blessures, il demanda :

-J'imagine que ça a mal tourné ?

-A moitié, répondit Altaïr sans accorder un seul regard à son cousin.

-Tu lui as dit ?

-Pas pu….

Ezio soupira profondément. Altaïr remarqua le mal être évidant de son cousin et le questionna à ce sujet.

-Et toi, ça va ? Tu as l'air crevé.

-On s'est disputé avec Léo hier soir et il m'a mis à la porte. J'ai dormi dans un motel atroce.

-Pourquoi t'es pas passé à la maison ? Je t'aurais laissé le canapé.

-Je ne voulais pas déranger, vu que tu étais censé avouer tes sentiments à Malik.

-Touché…

-Tu comptes faire quoi maintenant ?

-Aucune idée, et toi ?

-Aucune idée, sourit Ezio en lui donnant une tape amicale sur l'épaule.

-Ezio.

-Oui ?

-Va te réconcilier avec Léo, n'attend pas que les choses deviennent trop tendues. Tu vois bien où ça m'a mené d'attendre trop.

L'Italien se mordit les lèvres, son cousin avait raison. Il hocha la tête et s'éloigna rapidement. Altaïr soupira intérieurement en terminant ses photocopies. Il retourna ensuite à son bureau et passa devant l'ascenseur au moment où les portes s'ouvraient. Malik en descendit, l'aperçut et se figea. Il devait avoir peu dormi car des cernes auréolaient ses yeux rougis. Il devait avoir beaucoup pleuré songea Altaïr avec regret, sachant que c'était de ça faute. Le cadre le fixa un instant sans bougé, ouvrit la bouche pour dire quelque chose, la referma et détourna les yeux sur le côté. Son regard, habituellement fier et orgueilleux, méprisant lorsqu'il était en présence de son ancien ami, était aujourd'hui fatigué et vides de toutes traces d'animosité. Il semblait réfléchir à ce qu'il convenait de dire, puis lâcha simplement avant de repartir directement en direction de son boxe.

-Salut.

Le directeur marketing resta sur place, le regardant s'éloigner avec surprise. Est-ce que Malik venait de le saluer sans aucune remarque acerbe ? Est-ce qu'il avait tout simplement prit la peine de lui adresser la parole ?! Altaïr devait avouer qu'il s'attendait à ce que son intervention de la veille ait fait effet, mais il n'en espérait pas autant. Il était presque heureux de cette petite victoire, mais le manque de volonté et de vigueur dans les yeux de son collègue l'inquiétait. Il avait réussi à briser la carapace, mais il craignait les retombées négatives. Beaucoup de médecins et de psychologues affirmaient que, avant d'aller mieux, le patient se retrouvait parfois dans un état pire qu'au départ avant de guérir. Il avait peur que Malik ne reporte sa haine sur lui-même, qu'il se sente trop coupable et qu'il sombre dans la dépression. Il devrait aller lui parler, mais pas tout de suite. D'abord, il devait lui laisser accuser le choc. La routine du travail allait surement lui faire du bien et il pourrait envisager d'ouvrir le dialogue un peu plus tard. Il retourna à son boxe et se remit au travail, il devait s'occuper du catalogue officiel de l'entreprise, planifier la publicité informatique et commencer à réfléchir aux affiches et tracts pour la fête de la fondation de septembre.

oOoOoOo

-Et je suis censée lui dire quoi ? interrogea Lucy en claquant la porte passager de la Ford fraichement garée sur le parking de la cour arrière.

-A toi de voir, répondit Connor en fermant à clé, mais je pense que tu devrais éviter de commencer par « je suis désolée ». Ca fait trop fille désespérée.

Lucy soupira profondément. Le responsable sécurité vint prêt d'elle et lui passa un bras autour des épaules, se voulant rassurant.

Il était passé la prendre à l'heure prévue, mais elle avait passé la moitié de la soirée à culpabiliser pour Desmond. Il avait réussi à lui remonter un peu le moral en lui demandant de sortir officiellement ensemble, puis il l'avait ramenée chez elle et ils avaient passé une très bonne nuit d'amour. Mais depuis qu'elle s'était réveillée ce matin, elle paniquait en s'imaginant la prochaine confrontation avec l'étudiant.

-Aller, je suis certain que tout va très bien se passer, fit-il en lui déposant un baiser sur le front avec un sourire.

-Tu te rends compte quant même ? Il était amoureux de moi et j'ai rien remarqué, mais vraiment rien. Je suis une garce.

Ils passèrent la porte automatique et longèrent le couloir en rampe qui menait au hall d'entrée. La première chose que la blonde remarqua fut l'absence d'Assia à son bureau d'accueil. Elle eut un demi-sourire en se disant que sa déclaration devait s'être bien passée et qu'elle était encore auprès de Malik dans un lit. C'était du moins la seule explication logique que son esprit trouva à l'absence de la secrétaire, celle-ci n'ayant jamais été en retard à son poste. Ils prirent l'ascenseur en se tenant par la main. Quand les portes se rouvrirent, ils s'embrassèrent une dernière fois avant de se séparer, leurs bureaux étant à l'opposée l'un de l'autre.

Lucy se dirigea tout droit vers la baie vitrée pour se servir un café avant de commencer la journée. Elle passa devant le boxe du cadre, l'aperçut du coin de l'œil et fit immédiatement marche arrière. Elle entra sans frapper et s'approcha du bureau. Malik la regarda par-dessus son PC d'un air interrogateur. Elle demanda :

-Tu… (elle s'apprêtait à lui demander « si tu es là, où est Assia ? », mais en voyant la mine affreuse de son meilleur ami, elle devina que quelque chose s'était produit et se ravisa.) Tu vas bien ?

-Non.

Elle alla fermer la porte et se posa dans la chaise prévue pour les visiteurs, prenant place à côté de lui, l'air inquiète. Elle le regarda attentivement, il avait l'air vraiment mal en point psychiquement.

-Qu'est-ce qui t'arrive ?

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Rebecca s'enferma dans les toilettes, fermant à clé derrière elle, se plaquant contre la porte, la respiration rapide. Elle s'apprêtait à faire quelque chose qui la paniquait d'avance. Elle craignait de savoir, mais ne pas savoir était encore pire. Elle ferma les yeux, tâchant de se calmer. Peut-être qu'elle s'y prenait trop tôt, après tout, ça ne faisait réellement que deux jours que c'était arrivé. Peut-être que ça ne marcherait pas, qu'elle devrait recommencer la semaine prochaine…

Prenant son courage à deux mains, elle sortit de la poche de son pantalon un test de grossesse, baissa son pantalon en prenant place sur les WC et lut attentivement la notice. Soupirant, elle urina sur la languette en priant de toutes ses forces pour qu'il soit négatif. Elle ne voulait pas d'un enfant. Pas tout de suite en tout cas. Et pas avec un homme qu'elle n'était pas sûr de pouvoir aimer toute sa vie ! Shaun était charment quand il le voulait, beau, sexy, mais elle ne savait pas si elle supporterait de partager tout le reste de son existence avec lui, et avoir une garde séparée des enfants ne lui disait rien.

Se relevant, elle boucla sa ceinture et attendit le temps indiqué sur la boite. Elle s'apprêtait à lire le résultat, mais elle hésita. Qu'est-ce qu'elle ferait s'il était positif ? Quelle solution avait-elle ? En fait, elle avait déjà réfléchit à la question. Si elle était enceinte, elle irait avorter. C'était son droit, après tout, et l'embryons ne serait même pas encore formé, ce n'était pas non plus comme si elle assassinait un être vivant. Si ? Peu importait, elle ne voulait pas d'un enfant.

Prenant une grande respiration, les yeux fermés, elle souleva le test et le plaça à hauteur de son visage. Rouvrant les yeux, elle lu pregnant et se plaqua une main sur la bouche en émettant un « non » terrifié. Elle n'arrivait pas à croire que ça lui arrivait. Elle avait envie de pleurer. Elle s'adossa au mur et se laissa glisser au sol, sanglotant. Elle se maudissait intérieurement d'avoir incité son amant à ne pas être plus prudent en pleine période d'ovulation. Et elle le maudissait de ne pas s'être retirer attend. Maintenant, elle allait être obligée d'avorter, alors qu'elle avait toujours été contre, mais elle ne voyait pas d'autre solution. Mettre en adoption le fruit de sa chair ne lui semblait pas acceptable, et le garder était au-dessus de ses forces. Elle resta un long moment assise contre le carrelage immaculé et froid. Devait-elle en parler à quelqu'un, ou agir seule ?

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A plusieurs kilomètres de là, dans le parloir de la prison d'Etat du Nevada, un petit homme chétif s'installa du côté visiteur de la paroi vitrée. Un instant plus tard, deux gardiens firent entrer un grand homme musculeux, au visage anguleux couvert de cicatrices, avec des cheveux coupé court noir et un regard impérieux, mauvais-même. L'homme pris place à son siège, il fit signe aux gardes de les laisser et ils déguerpirent. Il prit ensuite le téléphone accroché au mur et attendit que son visiteur parle.

-Salut Abbas, fit le nabot, comment ça va ?

-A merveille, répondit l'autre presque jovialement, si tu savais comme la vie en prison est agréable lorsque l'on a de quoi corrompre les gardiens, tu te ferais arrêter pour me rejoindre.

-Je décline l'invitation.

-C'est toi qui vois, fit Abbas en s'allumant une cigarette (il était presque libre ici, du moment qu'il fournissait ses gardes en herbe) et prit une grande bouffée. Bon, tu n'es certainement pas venu pour tailler la bavette, raconte-moi donc.

-Il est revenu chef.

-Altaïr ? demanda Abbas en levant les sourcils, intrigué.

-Ouais, il a débarqué il y a quelques jours et travail pour l'autre pédale de Léonardo DaVinci. Je sais que vous n'avez pas vraiment apprécié d'être pris par sa faute, alors je voulais savoir ce que les gars et moi devions faire. Pour le fils Al-Sayf, on ne peut pas faire grand-chose vu la position de ses parents, mais pour l'autre ?

Un sourire cruel étira les lèvres du prisonnier. Alors comme ça, ce petit merdeux d'Ibn-La'ahad avait l'audace de revenir en ville en espérant reprendre une vie normale ? Il était loin, très loin de savoir ce que lui réservait le terrible Abbas.

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Léonardo signait de la paperasse en salle de réunion quand Ezio toqua à la porte. Le PDG tourna à peine la tête dans sa direction, le regarda une seconde et reporta son attention sur les documents. Il était vêtu avec un jeans standard et une simple chemise blanche. Pas de boucle d'oreille, pas de bijoux bizarres, pas de vêtements ou d'accessoires aux couleurs improbables. Ezio fut presque gêné de le voir habillé normalement, se disant qu'il y avait peut-être vraiment été trop fort la veille, mais en même temps, il avait l'impression d'avoir gagné une petite victoire.

-Qu'est-ce que tu veux ? demanda presque sèchement le blond d'une voix sans intonations précieuses.

Deuxième victoire, se dit son amant en s'approchant de la table. Il regarda attentivement Léonardo avec un demi-sourire. Il allait suivre le conseil d'Altaïr et s'excuser.

-Léo, pour hier, je…

-Fadhila Al-Sayf a téléphoné ce matin, elle organise une petite réunion du conseil dans une heure chez elle. Tu es un Auditore, tu dois y aller, le coupa le peintre sans le regarder.

-Léo, il faut que je te dise…

L'autre posa brusquement son stylo sur la table et se tourna vers son amant avec un visage dur.

-Il n'y a rien a dire Ezio ! Je son ton supérieur, si je t'ordonne d'aller à la réunion, tu ferme ta grande bouche et tu t'exécutes. Maintenant, vas à cette réunion, tout de suite !

Sans lui accorder un regard de plus, il récupéra le stylo et reporta son attention sur les papiers. Ezio resta bouche bée. Est-ce que Léo venait de l'envoyer sur les roses ? Il n'avait pas rêvé ? Accusant encore le choc, il se détourna et sortit sans un mot de la pièce. Il jeta un dernier coup d'œil au blond en longeant la vitre donnant sur le couloir et empreinta les escaliers et le laissa seul.

Après quelque seconde, Léonardo tempêtait intérieurement contre lui-même. Il se trouvait vraiment abruti et puéril, mais Ezio méritait une petite leçon. Il voulait du Léonardo des débuts, et bien soit, il allait le redevenir, mais il ne se laisserait dés lors plus jamais faire. Même pas par l'homme de sa vie.

Ezio passa par le bureau de Malik. Celui-ci se sentait un peu mieux après une longue discussion avec sa meilleure amie, mais il avait encore une mine de dépressif. L'Italien se disait qu'il devait faire quelque chose pour aider le cadre, et il réfléchit rapidement. Il prit une décision rapide et lui ordonna.

-Malik, je vais voir un client et tu viens avec moi !

-Hors de question, j'ai trop de travail ici, répliqua sans conviction l'autre.

-Peu importe, c'est un ordre ! Je t'attends à la voiture.

Il sortit sans laisser le temps au jeune homme de trouver une parade. Soupirant profondément, Malik ferma son ordinateur et se leva, allant prendre l'ascenseur sans conviction, il n'avait aucune envie de voir du monde, pas aujourd'hui. En passant dans la hall d'entrée, il remarqua à peine l'absence d'Assia et gagna le parking, grimpant dans la Porche sans se douter que l'Auditore l'emmenait à la demeure de son enfance. L'Italien pensait qu'une confrontation directe avec ses parents serait bénéfique à son camarade. Il démarra et prit la route sans attendre.

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Lorsqu'Assia ouvrit les yeux, elle ne se rappela pas immédiatement ce qui s'était passé la veille. Elle avait un léger mal de crâne et resta allongé en fixant le plafond quelques secondes avant de réaliser qu'elle était nue sous les draps. Elle eut soudain un très mauvais pressentiment et, n'osant pas regarder, tendit le bras vers l'intérieur du lit pour vérifier son hypothèse. Sa main entra en contacte avec une épaule, plutôt musclée et elle tourna vivement la tête. Son cœur loupa un rebond en voyant Desmond, allongé sous les draps, nu aussi. Elle se rappela soudain de la nuit torride qu'ils venaient de partager et, extrêmement mal-à-l'aise, se glissa sans bruit hors du lit. Elle sortit discrètement de la chambre et passa dans le salon, les vêtements étaient éparpillés un peu partout autour du canapé. Elle s'empressait d'enfiler son soutien-gorge et sa culotte quand son regard tomba sur l'horloge du magnétoscope : 10h43. Son cœur s'accéléra, ils avaient trop dormi, beaucoup trop. Elle n'avait jamais été en retard de sa vie et elle ne parvint pas à assimiler tout de suit l'information, puis soudain, elle se rappela qu'elle n'était pas la seule à avoir des responsabilités. Enfilant rapidement son chemisier et sa jupe longue, elle ramassa en vrac les affaire du jeune homme et pénétra dans la chambre en trombe.

-Desmond lève-toi !

L'étudiant sursauta vivement et se redressa dans le lit, les yeux encore embués, tournant la tête en tout sens avant de se focalisé sur elle.

-Qu'est-ce qui se passe ?!

-On a loupé le réveil, tu vas être en retard à ta retenue !

-Quoi ?! Il est quelle heure ?

-Presque onze heures, grouille-toi de t'habiller ! fit-elle en lui jetant ses vêtements.

Sortant du lit à poile, Assia se détourna vivement pour ne pas voir. En enfilant son caleçon et son jeans en même temps, le jeune homme lui lança, amusé :

-Tu faisais pas autant la timide hier.

-S'il te plait ferme-la !

-Bon, on fait quoi pour ce qui est arrivé ?

-Il ne s'est rien passé ok !

Desmond fut surpris, presque déçu en fait, mais il s'en était douté depuis le début. Pourtant, le déni de la jeune femme lui fit de la peine. Ils avaient passé un super moment ensemble, et il y avait été avec le plus de douceur possible pour lui offrir un moment d'extase. Il aurait espéré avoir droit au moins à un peu de considération, voir même à un « merci », mais là, il se sentait comme une jeune fille niaise qui aurait succombé au charme d'un homme pour se réveiller seule dans son lit le lendemain et ne plus jamais avoir de nouvel de lui.

-Bon, d'accord, il ne s'est rien passé, fit-il en s'approchant d'elle avec un sourire moqueur. Mais dans ce cas, je fais quoi de ça ?

Il leva à hauteur de visage un préservatif usagé. La jeune femme s'empourpra et le lui arracha des mains, allant le jeter dans la poubelle de la cuisine d'un pas rageur avant de se laver les mains. Elle se tourna ensuite vers lui pendant qu'il enfilait son tee-shirt et observa rapidement une dernière fois ses muscles, se demandant si elle avait raison de le jeter de la sorte. Mais en même temps, elle préférait éviter qu'on ne sache qu'ils s'étaient envoyés en l'air juste après des échecs amoureux. Elle resongea au moment où Desmond avait émit la suggestion de ne pas aller plus loin parce que ça faisait trop « en désespoir de cause ». Maintenant, elle se disait qu'elle aurait mieux fait de l'écouter, mais il était trop tard.

-Bon, tu te grouille ? Je te dépose en voiture !

-T'a le permis ? demanda l'étudiant avec moquerie.

-Si tu préfère, je peux aussi te laisser y aller à pied, mais je suis pas certaine que tu seras arrivé à temps à la fac.

-Ok, désolé.

Sans s'attarder d'avantage, ils sortirent de l'appartement et prirent l'ascenseur jusqu'au parking souterrain. Desmond eut envie de faire une remarque en voyant la Coccinelle rouge métallisé, mais s'en abstint. Assia prit place au volent et démarra en trombe.

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Léonard débarqua dans le bureau d'Altaïr, furieux contre lui-même.

-Quelque chose ne va pas Léo ? demanda le responsable marketing.

-J'ai envoyé Ezio a une réunion du conseil chez les Al-Sayf, et j'ai oublié de lui donner les documents nécessaires ! Et cet imbécile a laissé son portable à la maison hier !

-Oui, et alors, tu viens me voir pour… ?

-Tu ne voudrais pas y aller et lui donner les papiers ?

Altaïr resta quelques secondes sans réagir, fixant le blond dans une expression facial qui exprimait le « tu te fout de moi ? », puis répondit en riant à moitié :

-Chez les Al-Sayf, pas moyen.

Il se retourna vers sn Pc et reprit la phrase qu'il avait laissé en suspend. Léo s'approcha de lui et s'assis sur la table, le regardant avec une moue suppliante.

-S'il te plait…

-Bachir ne me laissera même pas entrer sur le domaine de la propriété et me fera flécher à vue, Léo, ça sert à rien que j'y aille.

-Allons, Bachir n'est pas aussi méchant que ça.

Il croisa le regard de son beau-cousin qui exprimait cette fois « tu crois vraiment à ce que tu dis ? ».

-Et pourquoi tu n'y va pas toi-même ?

-J'ai trop de chose à faire ici et…

-Tu ne veux pas parler à Ezio, ok, je vois le genre.

Altaïr se leva avec un grand soupire et attrapa les documents que le PDG avait en main.

-Bon, je vais y aller, mais je reviens directement après. Quand à toi, tâche de régler tes problèmes avec Ezio avant que a ne finisse comme moi et Malik. Vous êtes trop bien ensemble pour que ça se finisse aussi bêtement.

-Donc il t'en a parlé.

-C'est mon cousin, on se confie à la famille quand ça va pas.

-Tu n'as pas tort… tu as une voiture au moins ?

-Non.

-Prend la mienne, fit Léonardo en lui tendant les clés de sa Roadster Tesla.

-Merci. Bon, a toute !

Et sans un mot de plus, il sortit du bureau. Il croisa Assia qui se garait sur le parking et lui lança :

-T'es vachement en retard !

-Je sais ! Tu vas où ?

-Chez les Al-Sayf.

-Chez les… mais pourquoi faire ?!

-Problème administratif. Bosse bien !

Il se mit au volant de la voiture de sport électrique et sentit un frisson en voyant le compteur de vitesse pouvant afficher jusqu'à 350 kilomètres/heure. Il fut presque déçu de savoir qu'aucune route n'était autorisée à cette vitesse. Il démarra sans attendre et prit la route, espérant de tout son cœur qu'il ne croiserait pas Bachir.


Donc, à demain pour la deuxième partie : chapitre XI « … Dans l'horreur. »

Accessoirement : Si vous avez des questions à posés, je vous invite à le faire dès maintenant, et j'y répondrais avec plaisir dans un chapitre questions-réponses lorsque le cycle sera bouclé (ce qui ne devrait plus tarder (3-4 chapitres)) Et si vous avez des envies particulières pour après la fin, des choses que vous aimeriez bien voir en one-shot ou autre, je suis ouvert au propositions ^v^

Bonne soirée!