Hello à tous ! Désolé pour l'attente qui c'est prolongée. Mais j'ai, comme excuse en bêton, d'avoir tester et terminer Assassin's Creed III… comment ça s'est pas une excuse ? °_° Bon, mais comme vraie raison (la première est vraie aussi, mais bon), cette semaine, j'étais à l'essai dans une auberge et j'ai donc été engagé pour janvier ! OUAIS, du flouzzzzz ! (rire)

Bon, bref voilà quoi. A la base, ce chapitre faisait le double de longueur, mais pour ne pas faire trop pâté, je l'ai séparé en deux parties. Je travaille sur la relecture de la deuxième moitié et je la poste très vite, promis ! En attendant, je vous laisse déjà découvrir celle-ci.

Je vous remercie de me lire et de me laisser des commentaires (ça me fait toujours très plaisir. Et merci pour votre patience, je m'excuse encore du retard. ^_^

Allez, bonne lecture !


Chapitre XIII : Entre deux eaux 1er partie

Malik se trouvait dans le noir complet, il avait la sensation d'être aspiré au travers d'une gaine, oppresser de toute part. Il n'avait pas l'impression de se trouver assis par terre entre le canapé et la table basse, il se sentait comme en apesanteur. Alors qu'il était sur le point d'être convaincu de sa mort, il sentit un sol sous lui, et une certaine luminescence passa au travers de ses paupières closes. Il eut une sensation tactile étrange, comme si de l'air frais frôlait son visage Surpris, intrigué, il ouvrit lentement les paupières. Il était allongé sur le dos au milieu d'une route. Se relevant doucement en position assise, il regarda autour de lui. Il constata qu'il se trouvait dans la rue, entre la DaVinci Incorporation et le bar de Mario. Tout semblait gris et baigné d'une luminosité étrange. Une brume épaisse semblait envelopper le quartier et dissimulait le ciel.

Le jeune homme se mit debout en se posant mille questions, se demandant s'il n'était pas définitivement mort. Alors qu'il se disait cela, observant avec plus d'attention le décor, il entendit un pas, léger, se rapprochant dans son dos. Faisant volte-face, Malik ne vit d'abord que le banc de brume qui limitait sa vision à une dizaine de mètres, le bruit de pas continuant de se rapprocher. Il plissa les yeux pour tenter d'augmenter sa capacité visuelle, mais en vain. Déglutissant, il s'apprêta à lancer à voix haute un « qui va là ?! » tonitruant, mais la réponse arriva avant l'interrogation. Une silhouette se dessina, avançant droit vers lui au travers du brouillard. Petit à petit, elle devint de plus en plus nette. Le cadre distingua un jeune homme, pas grand, plutôt fin, mais musclé, cheveux noirs. La silhouette était vêtue d'un jeans et un tee-shirt à moitié dissimulé par un blouson de l'équipe de football du lycée. Lorsqu'enfin le nouvel arrivant fut assez prêt pour qu'il le distingue parfaitement, Malik eut comme un choc et manqua de tomber à genou sous le coup de l'émotion. Il sentit une bouffée de tristesse et de terreur mêlées l'envahir. La personne qui se tenait en face de lui s'était immobilisée et lui souriait insolemment. Il ouvrit la bouche et parla d'une voix calme :

-Salut grand-frère.

oOoOoOo

Tout avait été vite, trop vite. Altaïr courrait comme un dément le long de la rue, les trois fidèles d'Abbas sur les talons. Au moment où la rouquine s'apprêtait à lui tirer dessus, un chat avait sauté d'une poubelle de la ruelle en miaulant bruyamment. La femme, déstabilisée, avait manqué son coup. La balle était passée à côté de sa cible et Altaïr, ne sachant même pas comment, avait profité de cette seconde de faille pour foncer dans le tas. Il avait renversé le Bonhomme et donner un coup de coude au Nabot. Le troisième n'avait pas eut le temps de réagir, mais l'effet de surprise n'avait pas duré et ils s'étaient très vite remis en chasse.

Jamais de sa vie le jeune homme n'avait couru aussi vite, pas même durant les matchs de baseball. Il avait l'impression que ses jambes allaient exploser tant ses muscles et ses ligaments étaient tendus. Il arriva à la hauteur de son immeuble et bifurqua brusquement, manquant de glisser (ce qui aurait pu lui couter la vie) mais réussi de justesse à se rétablir et poussa vivement la porte d'entrée. Sitôt dans le hall, il n'eu même pas le temps de reprendre son souffle car ses trois poursuivants arrivaient déjà. Il se dirigea immédiatement vers les escaliers, attendre l'ascenseur serait trop long. Au moment où il se précipitait dans les marches, il entendait la porte d'entrée s'ouvrir, suivit de pas précipité sur le carrelage du hall. Grimpant les cinq étages le séparant de son palier en manquant plus d'une fois de perdre l'équilibre, à bout de souffle, Altaïr se précipita dans le couloir en tentant tant bien que mal de sortir ses clés de la poche de son jeans. Il se précipita sur sa porte, tâchant de glisser la clef dans la serrure, mais sa main tremblait. Au bruit, les trois autres ne devaient plus être qu'à un étage de distance. Paniqué, le jeune homme parvint enfin à ouvrir et se précipita dans l'appartement, tournant le verrou sitôt entré. Il s'écarta immédiatement de la porte en les entendant dans le couloir. Il y eut un grand éclat de voix (une femme) et deux coups de feu tirer contre la porte. Comme l'immeuble était plutôt récent, elle était solide et les balles ne la traversèrent pas, mais une autre voix, celle de l'homme de grande taille, suggérait d'aller chercher la hache d'incendie dans la cage d'escalier afin de fracasser la serrure. A cette suggestion, le cœur d'Altaïr rata un battement et il s'éloigna rapidement en direction de la cuisine sortant son téléphone portable et composant le numéro des flics. Bien évidemment, il tomba sur un répondeur qui lui indiqua de patienter avec une petite music d'ascenseur. Il jura entre ses dents en raccrochant, se demandant à quoi servaient les forces de l'Ordre si on ne pouvait pas les joindre.

Peu importait, le plus urgent, c'était de trouver comment rejoindre et secourir Malik ! Altaïr fut surpris que, malgré l'évidente menace que lui-même courrait, ses pensées continuent de se diriger automatiquement vers celui qu'il aimait. Il réfléchit rapidement, tentant de trouver une solution pour passer dans l'autre appartement. Bon, déjà, si Malik avait tenté de mettre fin à ses jours, il aurait besoin d'une manière ou d'une autre de l'intervention d'un médecin. Il dégaina une nouvelle fois son portable et appuya sur la touche d'appel d'urgence en allant sur son balcon (donnant sur la rue). Hélas, avant que la connexion ne se soit faite, une balle ricocha contre la rambarde, arrachant un petit morceau de béton. Altaïr lâcha son cellulaire en se jetant à terre, regardant de tous côté. Le téléphone rebondit sur le sol et se cassa en deux (vive les téléphones articulés songea le jeune homme). Visiblement, ses assaillants n'avaient pas tiré depuis l'intérieur de l'appartement. Se redressant avec précaution, il tenta un coup d'œil par-dessus la rambarde. Les trois assaillants courraient le long de la rue, Judith jurant d'avoir louper sa cible. Ils battaient en retraite. Mais pour combien de temps ? Peu importait, l'urgence dans l'immédiat était de porter secoure à Malik.

oOoOoOo

-Kadar, murmura Malik, encore sous le choc.

Son frère continuait de lui sourire insolemment, toujours debout devant lui. Le cadre eut un petit rire nerveux en s'approchant d'un pas. Il tendit la main pour tenter de toucher l'autre, et constata qu'il était bel et bien là lorsque ses doigts entrèrent en contacte avec l'épaule de ce dernier. Des larmes lui montèrent aux yeux et il leva la tête vers le ciel, le cœur serré.

-Alors je suis vraiment mort…

Son cadet s'avança d'un pas et lui déposa à son tour une main sur l'épaule. Le contact était tendre, rassurant. Retenant un sanglot, Malik baissa les yeux sur lui et demanda :

-Tu es venu me cherche, c'est ça ?

-Désolé de te décevoir, répondit l'autre avec son ton insolent, mon rôle s'arrête à celui d'intermédiaire.

-Pardon ?

-Tu n'es pas mort frangin, pas encore du moins…

-Attend, fit le cadre en reculant légèrement, fixant son frère avec un mélange de crainte et de doute. Si je ne suis pas mort, alors où sommes-nous ?

-Comment t'expliquer les choses simplement ? s'auto-interrogea Kadar en lui tournant le dos, la main sur la mâchoire dans une attitude caricaturale de réflexion. Tu n'es pas mort, mais tu n'es plus tout à fait en vie non plus…

-Cesse d'être énigmatique et parles clairement ! s'énerva quelque peu Malik.

Son frère se tourna à nouveau vers lui et le fixa avec une sorte de mépris dans le regard. Il garda le silence un instant, puis, soupirant, reprit :

-Très bien… pour être plus clair, c'est l'avant-salle de la mort. Tu es ici entre deux eaux. (Tout en parlant, il s'approcha à nouveau de son ainé et planta son regard droit dans le sien.) Tu peux aussi l'appeler « coma » si tu préfères. Les médicaments et l'alcool ne t'ont pas encore tué, mais ils continuent leur œuvre. Dans quelques minutes, tu arrêteras de respirer, ton corps sera alors privé d'oxygène et tes organes vont s'arrêter les uns après les autres. A moins que ce ne soit ton cœur qui lâche en premier, il lutte en ce moment même pour ne pas s'arrêter, mais il est mis à rude épreuve. Si personne d'extérieur n'intervient, tu seras bientôt dans l'ailleurs.

-L'ailleurs ? C'est comme ça que tu appelles l'au-delà ?

-Appelle-le comme bon te semblera, cela ne change rien au problème.

La voix du cadet Al-Sayf était devenue presque hargneuse, il toisait à présent Malik d'un regard coléreux. Son vis-à-vis ne comprenait pas le soudain revirement de comportement de son frère. Après quelques instants à se fixer l'un l'autre, Kadar lui passa à côté en lui bousculant l'épaule, déclarant :

-Suis-moi ! Je dois te montrer quelque chose.

Se demandant ce qu'il pouvait bien avoir à lui exposer, il le suivit à travers les brumes, en direction de ce qui devait être le centre ville dans le monde réelle.

oOoOoOo

Altaïr tambourinait à la porte, criait le nom de celui qu'il aimait, mais il ne recevait aucune réponse. La porte était fermée à clé et n'avait pas cédé lorsqu'il avait tenté de l'enfoncer, à la vérité, c'était même lui qui avait le plus souffert. La douleur irradiait dans toute son épaule et tirait sur ses côtes, sans parler de son nez, qui s'était réveillé. Malgré cette souffrance, il ne la percevait que très peu, ses pensées étaient entièrement focalisées sur Malik. Il priait intérieurement pour ne pas arriver trop tard. Il recula, prenant son élan depuis le fond de son appartement et fonça une nouvelle fois sur la porte, se fut encore un choc inutile, elle ne s'ébranla même pas. Regardant autour de lui en se tenant l'épaule, le jeune homme cherchait du regard quelque chose qui aurait pu l'aider à entrer, mais il ne trouva rien dans les proches parage qui pourrait servir. Il poussa un juron sonore en donnant un grand coup de pied dans la plaque de bois dur. Enervé, Alltaïr retourna dans son appartement, prit d'une idée déraisonnable. Il alla à son balcon, s'approcha prudemment de la rambarde et jeta un rapide coup d'œil à la rue. Les trois sbires d'Abbas ne semblaient pas être revenus. Il regarda ensuite l'espace qui séparait son balcon de celui de Malik et estima la distance. Pas plus de trois mètres, tout au plus. C'était dangereux, mais faisable, songea-t-il en contemplant le vide. Dangereux, s'était bien le mot : s'il ne sautait pas assez loin il chuterait et bye bye, mais il n'avait pas vraiment le choix. Prenant une grande inspiration, il escalada le rebord, se stabilisant à l'aide de ses mains, regarda encore une fois le vide, estima la force à déployer (un peu comme quand il jaugeait la frappe idéale pour envoyer la balle le plus loin possible du temps du lycée), et bloqua sa respiration. Il se lança immédiatement afin de ne pas avoir le temps de se raviser, tendant les bras en avant pour attraper le rebord voisin. A sa grande surprise, il avait donné une impulsion assez grande pour passer directement sur l'autre balcon. Son torse passa et il fut soulagé une seconde, mais cela ne dura pas car son genou gauche heurta violemment le bord de la rambarde et la douleur irradia instantanément. Il s'étala en travers sur le sol et se recroquevilla sur lui même avec un cri étouffé, se tenant la partie endolorie. Il attendit quelques seconde qu'elle se dissipe, mais elle persista. Se résignant, prenant sur lui au maximum, il se remit difficilement debout et posa ses mains sur la vitre coulissante. Dedans, les rideaux étaient tirés et dissimulaient le spectacle, mais la lumière était allumée. Altaïr tenta d'ouvrir la fenêtre, mais elle aussi était fermée.

-MERDE ! s'exclama-t-il en donnant de grand coup de poing dedans, la faisant trembler.

Il tourna la tête sur le côté et remarqua un bac en terre cuite rempli d'herbes aromatique. Il remercia intérieurement Malik d'aimer cuisiner et s'en saisit immédiatement. Il donna un grand coup dans la vitre, une petite fissure étoilée se dessina. Il frappa une deuxième fois, formant un second impacte. Une troisième, une quatrième, une cinquième. La toile que formait les impacts s'agrandissait, fragilisant la vitre. Au sixième coup, se fut le bac qui explosa, tombant en plusieurs morceaux sur le sol.

-NON !

Il récupéra un éclat et donna un autre coup, sans grand résultat. Désespéré, il recula jusqu'à la rambarde, posa son bassin coutre pour prendre appui et envoya sa jambe de toute ses force dans la direction de la fenêtre. L'étoile se fendilla d'avantage en émettant un craquement. Des échardes de verre se détachèrent. Il envoya encore une fois son pied et cette fois, la vitre partit en éclats. Le jeune homme grogna en donnant encore deux coups pour élargire l'ouverture. Au troisième impact, un morceau de verre se détacha et tomba pointe la première sur sa cheville, s'y plantant férocement. Il ne ressentit qu'un léger picotement, il n'était plus à ça près. Faisant attention de ne pas se couper d'avantage, il entra dans l'appartement. Il se débattit quelques secondes avec le rideau pourpre et manqua en plus de s'étaler de tout son long. Il embrassa immédiatement la pièce du regard et identifia immédiatement

Malik, gisant à terre près du canapé. Son cœur manqua un battement en constatant la pâleur de l'autre. Il se précipita et se jeta à genoux à ses côtés (ce qui réveilla la douleur, mais il ne s'en préoccupa pas un seul instant). Saisissant le cadre par les épaules, le relevant légèrement, il le secoua presque violemment en l'appelant. Comme il ne réagissait pas il tenta de le baffer, sans résultat. Pris de panique, il le rallongea et fit sauter les boutons de la chemise de son ami d'un coup sec afin d'exposer son torse. Il plaqua ensuite son oreille contre sa poitrine et écouta attentivement. Avec soulagement, il constata que son cœur battait, et remarqua une respiration, mais faible, trop faible. Devait-il entamer le bouche à bouche ? Il ne se rappelait pas bien des cours de secourisme, mais il lui semblait que pratique la respiration artificielle sur une personne respirant encore était bien plus dangereux que de le laisser sans rien faire. Il ne supportait pas de le voir comme ça, il voulait le savoir conscient. Que devait-il faire ?

Voyant le téléphone portable de Malik par terre à côté de lui, il le saisit et composa pour la deuxième fois le numéro des urgences. Cette fois, il ne fallut pas plus de dix secondes pour être en correspondance avec la standardiste. Il expliqua la situation avec une terreur croissante, les priant de se dépêcher. La jeune femme à l'autre bout du fil lui demanda d'une voix compréhensive mais autoritaire de se calmer et de reprendre plus calmement, une ambulances étant déjà en route.

-Le patient respire-t-il ?

-A peine.

-Son rythme cardiaque ?

-Lent, dépêchez-vous !

-Nous faisons aussi vite que possible Monsieur. Je comprends votre peur mais il vous faut garder la tête froide.

-D'accord !

-Bien, à présent, pouvez-vous me dire exactement le mélange médicamenteux que le patient a ingérer.

-Une seconde… (il tendit la main pour attraper la boite et lu le nom du produit) …il a pris toute la boite et l'a arrosée de whisky !

-Toute la boite plus de l'alcool, répéta la standardiste, d'accord, le mélange et extrêmement dangereux pour la santé. Mais une prise trop importante n'est jamais bien accueillie par le corps, il va essayer de les rejeter.

-Comment ça ?!

-Ecoutez, le plus gros risque que court votre ami actuellement, ce serait de vomir en état d'inconscience. Il vous faut le mettre en position latérale de sécurité si vous ne voulez pas qu'il se noie. Savez-vous la pratiquer.

-Non !…

-D'accord, alors écoutez bien…

Elle lui donna les instructions et il s'exécuta, suivant pas à pas.

-Voilà, je suis désolé Monsieur, mais j'ai un autre appel. L'ambulance ne devrait plus tarder, surveille le bien et ne le bouger plus jusqu'à l'arrivée des secouristes.

-Attendez !

Mais elle avait déjà raccroché, laissant Altaïr seul avec ses doutes et ses peurs. Il alla déverrouiller la porte et revint s'asseoir auprès de celui qu'il chérissait le plus. Il paraissait déjà mort, sa peau était d'une extrême pâleur et son visage était crispé. Le jeune homme caressa sa joue du bout des doigt en se demandant s'il n'y avait pas autre chose à faire, murmurant pour l'autre :

-Je t'en supplie, ne me fait pas ça Malik. Ne part pas…

oOoOoOo

Malik suivait en silence son frère au travers des brumes. Cet endroit, cet « entre deux eaux » semblait calqué trait pour trait sur la ville, et s'il ne se trompait pas, la direction empruntée était celle du lycée. Il se demandait ce que Kadar pouvait bien avoir à lui montrer dans un endroit pareil. Le lycée n'avait pas été l'endroit le plus marquant de son existence, il ne s'y était jamais rien passé de vraiment exceptionnel. Les cours se succédaient sans accro, il n'y avait jamais eu aucun problème de quelque sorte que se soit. A vrai dire, le jeune homme aurait trouvé cela beaucoup plus logique que son cadet l'emmène jusqu'à la zone industrielle, là où il était mort. Le silence commençait à devenir vraiment pesant. Après un moment de silence, il se décida à le briser en interrogeant son frère :

-Je peux savoir où tu m'emmène exactement et pourquoi ?

Kadar lui lança un regard par dessus son épaule et attendit quelque seconde avant de répondre simplement :

-Tu verras.

-Voir quoi ?! s'énerva quelque peu son aîné.

-Crois-moi, tu vas vite comprendre dès qu'on serra arrivé.

-Bon, ça suffis ! s'exclama l'autre en s'arrêtant net. J'en ai marre de tout ce mystère, dis moi clairement ce que tu as à me dire.

Son frère s'arrêta à son tour et se tourna lentement dans sa direction, le regard entre le mépris et la tristesse. Il eut une moue dédaigneuse, puis prit la parole en s'approchant à pas lents.

-Je vais te dire une chose frangin (sa voix résonnait d'une colère contenue), contrairement à ce que tu as toujours semblé pensé, tu n'es pas le centre du monde et les gens ne se plie pas à ta volonté.

Malik tiqua, il avait déjà entendu ces phrase, mais où ? en tout cas, il se rappelait avoir sorti quelque chose du genre à son cadet du temps du lycée. Il ne pensait pas qu'un jour on le lui retournerait, et d'ailleurs, il ne comprenait pas pourquoi on le lui servait à présent. Il tenta de s'insurger.

-Je n'ai jamais été le centre du…

-Vraiment ?! le coupa sèchement son frère en le toisant du regard. Regarde-moi dans les yeux et ose me dire que tu n'as jamais été d'une arrogance flagrante, que tu n'as jamais aimé tout diriger, que tu apprécie par dessus tout avoir des gens sous tes ordres, que ne pas avoir le dernier mots te donnes des insomnies. Ose réfuter tout cela.

-Si tu es descendu de ton « ailleurs » pour me faire un sermon aussi ridicule, alors tu peux repartir immédiatement ! railla Malik, perplexe intérieurement.

Des gouttes d'eau se mirent à tomber tout autour de lui, se transformant rapidement en pluie diluvienne. Ses vêtements furent détrempés en un instant. Kadar continuait de le fixer au travers de la pluie avec un air fâché.

-Qu'est-ce qui se passe ?! s'exclama le cadre en tournant la tête de tout les côté. Il pleut aussi dans l'autre monde ?!

-Cet idiot, il est en train de tout gâché, souffla l'autre avec déception.

-Quel idiot ?! De qui parles-tu ?!

Mais avant que son frère n'ait répondu, le décore devint flou et il le jeune homme se sentit aspirer vers le haut avec violence. Il eut à nouveau cette sensation de se glisser au travers d'une gaine trop serrée et le noir se fit.

Alors qu'il lui semblait que cette fois, il allait vraiment mourir, Ses yeux s'ouvrirent d'un coup. Sa vision mit deux bonne seconde à faire le point, et la première chose qu'il remarqua fut un visage penché au dessus de lui, l'air paniqué. Il lui semblait le connaître, mais il fallut encore quelques secondes à son cerveau pour faire l'assimilation.

Altaïr !

Il était allongé par terre dans la douche italienne de son appartement, l'eau fraîche coulant à flot sur eux malgré leurs vêtements. Le responsable marketing le tenait dans ses bras, soutenant son dos et maintenant son visage dans la direction du jet de la douche. L'eau ruisselait sur son visage et le forçait à plisser les yeux, il ne comprenait rien à ce qui se passait autour de lui. Que faisaient-ils ici ? Alors qu'il luttait pour retrouver toutes ses capacités de réflexions, son estomac se contracta violemment et, prit d'un spasme violent, il se dégagea de l'étreinte de son camarade. Tombant à genoux sur le carrelage, les muscles tendus à lui en faire mal, le contenue de son estomac se vida. Le mélange acide-acre qui remonta au travers de son œsophage lui fit un mal de chien. Il eut l'impression de vomir du vinaigre au goût incertain. Il fut prit de plusieurs spasme, suffoquant presque tant le flux était constant, l'empêchant de reprendre son souffle. Son sang battait à ses tempe à l'en faire pleurer, son crâne lui donnait l'impression d'être fendu en deux et son cœur semblait prêt à lâcher tant il tambourinait dans sa poitrine.

Altaïr, malgré la puanteur qui se dégageait du mélange infâme répandu dans la cabine de douche, était resté accroupi à ses côté, lui frottant le dos vigoureusement. Il se leva pour attraper le pommeau de douche et tourna la manette de réglage du débit à fond pour rincer le sol. L'autre, s'étant laisser tomber sur le flanc, haletait, la gorge en feu, un goût horrible emplissant sa bouche, un filet de bave acide en coulant. Petit à petit, les sons lui parvinrent à nouveau et il distingua tout avec bien plus de netteté qu'en temps normal. Il distinguait le bruit de l'eau, Altaïr lui demandant si tout allait bien, et la sirène d'une ambulance hurlant non loin de là. Tous ces sons étaient comme une agression pour ses tympans. L'autre se leva à nouveau, lui disant quelque chose qu'il ne saisit pas vraiment, puis sortit de la salle d'eau. Peu de temps après, il revenait avec deux secouristes.

oOoOoOo

Desmond était allongé dans son lit, nu, la tête d'Assia reposant sur son torse, son bras autours des épaule de la secrétaire. Ils étaient tous les deux essoufflés de leur fol exercice qui s'était prolongé durant plusieurs heures, et plusieurs fois. A croire qu'ils avaient été pris de folie. La jeune femme, reprenant son souffle, prit la parole :

-C'était vraiment…

-Incroyable, la devança son amant avec un léger sourire avant de lui embrasser le front.

-Donc on fait quoi ? On continue comme ça ?

-Tu veux dire en SM ? interrogea l'autre avec un petit rire. Moi ça me va comme ça.

Ce qu'il désignait par SM n'était pas ce que ces initiales désignaient habituellement. D'un commun accord, les deux jeunes avait décidé que leur relation s'arrêterait au Sexe et au Moqueries, d'où l'utilisation amusante de l'abréviation. Aucun des deux n'était vraiment remis de leur échecs amoureux, et un peu de légèreté frivole leur semblait la bienvenue. Ils ne se risqueraient pas à faire évoluer la relation au delà de ce SM.

Alors qu'ils goûtaient à la béatitude habituelle après un rapport charnel réussi, un bruit vint briser leur sérénité. D'abord lointain, il s'amplifia en semblant s'approcher. C'était un son reconnaissable entre tous : une sirène d'ambulance. L'écho s'intensifia encore, ce qui leur permis de conclure que l'ambulance se trouvait dans le quartier. Les deux amants échangèrent un regard interrogateur et Desmond, à regret, sortit de sous les draps, attrapant le jeans jeté à côté du lit.

-Je vais voir, fit-il en l'enfilant, bouclant sa ceinture.

oOoOoOo

-Tu as fait quoi ? interrogea Léonardo qui ne parvenait pas à enregistrer ce qu'Ezio venait de lui dire.

Son chéri était finalement rentré et, durant un instant du moins, sa joie avait été à son comble. Il pensait s'excuser de sa réaction excessive de la veille, se poser, parler calmement de tout ça et mettre les choses à plats. Il savait pertinemment qu'il avait sa part de responsabilités et de torts, et il était persuadé que son amant était suffisamment intelligent pour se rendre compte qu'il en avait lui aussi. Dès que l'Italien avait franchi le seuil de l'appartement, Léo s'était jeté dans ses bras et l'avait embrasser, mais quelque chose avait immédiatement cloché. Ezio ne lui avait pas rendu son baiser, et son regard était empli d'une sorte de profonde tristesse mêlée de regrets. Il lui avait alors demander ce qui se passait. Après un petit moment d'hésitation, l'autre (qui ne l'avait pas regarder une seule fois droit dans les yeux) avait fixé son regard dans le sien et avait avoué. Et à présent, il le dit pour la seconde fois :

-Catherina Sforza m'a embrassé, et je lui ai rendu…

Léonardo baissa le regard en se mordant vivement l'intérieur de la joue, s'arrachant un petit bout de chair au passage. Il ne savais ni quoi faire, ni quoi dire. Cette aveux le tétanisait littéralement. Ezio ne bougeait pas non plus, gardant le silence. Il s'écoula presque une minute entière comme ça, puis le brun tendit la main pour la poser sur l'épaule de celui qu'il aimait plus que tout, se sentant honteux jusqu'au plus profond de son âme. A peine sa main entra en contacte avec son amant que la baffe fusa, fendant l'air et claquant vivement en entant en contacte avec sa joue. Le choc fut violent et sa tête dévia légèrement, sa joue s'enflant légèrement, rouge vive. Il se mordit la lèvre inférieur. Il ne protesterait pas, même s'il s'en prenait encore une centaine, après tout il les méritait. Léo le regardait avec des yeux empli d'une colère sourde, respirant bruyamment. Ezio eut envie de disparaître de la surface de la terre, il sentait les larmes monter, mais il les retint. Il ne se plaindrait pas, il ne réagirait pas et il ne demanderait pas le pardon de son compagnon. Il méritait sa haine, il le savait parfaitement, et il s'en voulait à en crever. Son cœur était serré dans sa poitrine et sa bouche sèche alors qu'il attendait la suite des événement.

Alors que le blond ouvrait la bouche pour lui servir une remarque hargneuse, Desmond surgit dans le salon, torse nu.

-C'est quoi cette ambulance ?! demanda-t-il en s'approchant de la baie vitrée pour aller au balcon.

Les deux autres échangèrent un bref regard, puis le peintre tourna les talons et rejoignit l'étudiant qui ouvrait la fenêtre pour aller voir. Ezio prit une profonde inspiration pour se calmer, puis alla les rejoindre à son tour. Il se plaça de l'autre côté de Desmond en évitant soigneusement de croiser le regard de son amant et jeta un coup d'œil à la rue. Quelle ne fut pas sa surprise en constatant que l'ambulance était garée devant l'immeuble d'Altaïr et Malik. Il se demanda ce qui pouvait bien se passer et pria intérieurement pour que le problème ne viennent pas de ces deux là. Après quelques secondes, l'étudiant lança en pointant du doigt quelque chose :

-Regarder le balcon à Malik !

Les deux autres levèrent les yeux et virent la vitre brisée.

-Mon dieu ! s'exclama le peintre en se plaquant une main sur la bouche.

-C'est quoi se bordel ? s'interrogea à haute voix son amant.

Après un moment de silence contemplatif, ce dernier retourna à l'intérieur en déclarant :

-Je vais voir…

-Je viens avec toi, ajouta son cousin en entrant à sa suite.

Il sursauta en voyant Assia, enroulée dans le drap de lit, au milieu du salon. En la voyant, Ezio stoppa net et la dévisagea avec stupeur.

-Assia ? qu'est-ce que tu fais ici dans cette tenue ?!

-C'est un peu long à expliquer, rougit-elle avec un sourire gêné en déviant le regard sur Desmond.

Ezio, comprenant au quart de tour, tourna la tête sur l'étudiant et le toisa vivement.

-Tu ne perd pas ton temps toi…

-Pas de commentaire s'il te plait ! le supplia presque celui-ci.

-Desmond, qu'est-ce qui se passe ? demanda la jeune femme. C'était quoi cette ambulance.

Se mordant la lèvre car il savait qu'elle allait réagir vivement en apprenant où était garée l'ambulance, il s'approcha d'elle et lui prit les mains doucement, la regardant avec une tendresse tangible.

-Je ne suis pas sûr, mais il se pourrait que ce soit Malik.

Le visage de la secrétaire se décomposa soudainement et un éclat de peur passa dans son regard. Elle hochait doucement la tête de gauche à droite comme si elle ne réussissait pas à la croire.

-Non… non, non… ce n'est pas possible, répétait-elle, la voix étouffée.

-Ce n'est pas sûr, tenta-t-il de la rassurer. On va aller voir.

Il la fit s'asseoir sur le canapé, puis se redressa pour aller chercher un tee-shirt, mais elle le retint par la jeans. Il vit dans son regard cette peur si caractéristique qui apparaissait lorsque l'on se trouvait dans le doute et, pendant une seconde, eut presque un pincement de cœur. Malgré le fait que le cadre l'ait repoussée, elle l'aimait toujours autant et s'inquiétait profondément. Il se demanda si elle aurait eu la même réaction pour lui, si l'ambulance avait été pour lui. Cette petite interrogation l'insurgea intérieurement, mais il se calma en se répétant Sexe et Moquerie. Il lui caressa les cheveux dans un geste rassurant en déclarant :

-Si ça se trouve tout va bien, ne t'en fais pas.

Elle lui sourit, puis le lâcha. Une minute plus tard, il était dans l'ascenseur avec son cousin. Celui-ci l'interrogea :

-Alors toi et Assia vous…

-Oui.

-Mais tu n'étais pas dingue de Lucy ?

-Elle ne me voyait même pas.

-Et Assia n'était pas amoureuse de Mali…

-OUI, je sais ! s'énerva quelque peu le jeune homme en le foudroyant du regard.

-Donc vous vous rabattez l'un sur l'autre. Tu ne trouve pas ça un peu puéril de votre part ?

-Et toi ? Tu n'as rien fait d'immoral aujourd'hui ?!

Un silence lourd s'installa. Desmond se rendit compte qu'il avait été trop loin en voyant la mine décomposée de l'Italien. Il se mordit l'intérieur de la joue. L'ascenseur s'immobilisa et les portes s'ouvrirent sur le hall.

-Je suis désolé, déclara-t-il en baisant les yeux.

-Non, c'est moi…

Sans un mot de plus, ils sortirent du bâtiment et traversèrent la rue.

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-Pourquoi l'avez-vous déplacé sous la douche, interrogea un des secouristes en finissant de vérifier les constantes de Malik.

Son ton était sec, Altaïr savait qu'il n'aurait pas du.

-Il commençait à avoir des spasmes, tenta-t-il de se justifier. J'ai pensé qu'il fallait le réanimer et à ma connaissance, l'eau froide…

-C'était une idée réellement stupide ! s'énerva son interlocuteur en le fusillant du regard. S'il ne s'était pas réveiller avant de dégobiller, le contenue de son estomac serait passé dans les voie respiratoire et il se serait noyé, ou pire, l'acide gastrique aurait attaqué les poumons !

-Bill, il à paniqué, arrête de lui hurler dessus, le modéra son collègue.

-Dites-vous que vous avez eu de la chance ! La prochaine fois attendez les secours avant de tenter des trucs stupides !

-Je suis désolé… marmonna le jeune homme en baissant la tête.

Les deux ambulanciers finissaient de sangler Malik au brancard. Puis ils partirent en direction de l'ascenseur, Altaïr sur les talons. Ils arrivèrent dans l'entrée et passèrent dans la rue. A peine sortit, Ezio interpela son cousin.

-Altaïr ! Que c'est-il passé.

Le responsable marketing s'approcha et le regarda dans les yeux d'un air ahuri. Il ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son n'en sortit. Le secouriste aimable s'approcha d'eux après avoir aidé son collègue à installer le brancard dans l'ambulance.

-Excusez-moi, vous êtes de la famille ?

-C'est notre cousin, expliqua Desmond. Et le gars dans l'ambulance est un ami de la famille.

-Très bien, votre ami à ingérer une dose dangereuse d'analgésiques mélangés à de l'alcool. Pour le moment il est conscient mais sa vie est encore en danger. Je vous conseille de monter à l'hôpital, on pourra vous informer plus clairement de son état de santé après un examen complet.

-Joe ! s'exclama le dénommé Bill depuis l'intérieur de l'ambulance. On y a où tu veux qu'il claque !?

-J'arrive ! répondit l'autre en fermant la porte avant de se retourner vers les trois autres. Très bien, est-ce que l'un d'entre vous vient avec ?

Altaïr avança d'un pas, mais l'ambulancier posa sa main sur son torse pour le stopper.

-Pas vous Monsieur, vous êtes en état de choc. Prenez une douche, changez de vêtements et buvez un café pour vous calmez. Dans votre état vous nous gêneriez plus qu'autre chose.

-Mais je…

-Très bien, Desmond, vas-y ! intervint Ezio en attrapant le responsable marketing par les épaules.

-Ok.

-Très bien, montez. Ne vous en faîtes pas Messieurs, votre ami est en de bonnes mains.

Et sans attendre d'avantage, Desmond et le secouriste montèrent à bord de l'ambulance. Joe tourna la clé dans le contacte et démarra, faisant raisonner à nouveau les sirènes. Le véhicule s'éloigna rapidement dans la rue, et tourna à l'intersection. Ezio attira son cousin vers le bâtiment des bureaux et l'amena à son appartement, lui demandant pourquoi il était trempé.

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-Je suis sûr que tout va très bien, tenta Léonardo pour rassurer Assia, lui tapotant la main. Si ça se trouve, ce n'est même pas nos deux amis qui sont concernés…

A ce moment, les deux autres entrèrent dans l'appartement et Ezio s'exclama :

-C'est Malik !

-Mon Dieu ! s'écria la jeune femme en se levant d'un bond, plaquant sa main sur sa bouche.

Elle se précipita en direction de la porte, décidée à foncer à l'hôpital immédiatement, mais le peintre la retint par les épaules.

-Assia, attend !

-Lâchez-moi !

-Assia, intervint Ezio en la prenant à son tour dans ses bras, calme toi d'abord.

Il la retint aussi longtemps qu'elle se débattait, puis, lorsqu'elle se fut un peu clamée, il relâcha l'étreinte et la regarda droit dans les yeux, parlant d'une voix calme et rassurante (ou se voulant rassurante du moins).

-On va aller à l'hôpital, TOUS, mais pas en catastrophe.

-Très bien.

-D'accord. Léo, tu peux prêter un linge à Altaïr ?

-Pourquoi faire ?! interrogea le blond.

Il vit alors que les vêtements de l'autre étaient dégoulinant et se questionna un instant sur le pourquoi de la chose, mais préféra, vu la situation, ne pas poser de question. Il emmena le jeune homme dans la salle de bain, lui prêta linges et vêtement propres et le laissa.

Un quart d'heures plus tard à peine, ils montaient tous trois dans la Porche d'Ezio et partaient en direction du centre hospitalier de la ville. Léonardo, assis à la place passager avant, composa sur son Smartphone de dernière génération le numéro de Connor pour le prévenir. Ce dernier était encore au bar de Mario avec Shaun. Il fut surpris en entendant la nouvelle et promis d'arriver tout de suite.

-Je les appelle aussi, demanda le peintre en raccrochant.

-Je ne sais pas si c'est une très bonne idée, réprouva son amant. Ca risque de compliquer plus que de raison le problème.

-Je serais eux, je voudrais savoir si mon enfant était à l'article de la mort, rétorqua le blond sèchement.

Au final, il rangea le téléphone dans sa poche sans appeler les Al-Sayf. Il ne le dit pas, mais à son avis, ne pas les mettre au parfum allait causer plus de ravage que de le faire. De toute façon, que ce soit pour cette raison où pour une autre, il trouverait le moyen de leur casser les pieds à tous.

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L'urgentiste nommé bille descendit le brancard de l'ambulance en annonçant la couleur à ses collègues de traumatologie au moment où Malik sombrait à nouveau, ses poumons arrêtant de fonctionner subitement, trop fatigués pour assurer leur rôle.

Il lui sembla à nouveau tombé dans le noir, puis il ouvrit les yeux. Il était dans un couloir qu'il connaissait bien. C'était celui du lycée, avec ses salles de classes s'ouvrant de chaque côté et ses casiers s'alignant le long des murs. Même ici, à l'intérieur du bâtiment, le brouillard flottait de toute part. Il se releva (car il était une fois de plus allongé à terre) et se mit en marche, longeant ses couloirs autrefois si familiers. Il arriva devant une lourde porte à battant qui délimitait les différentes parties du lycée et constata en la poussant qu'elle était verrouillée. Alors qu'il reculait de deux pas, regardant d'un air dubitatif la porte, il entendit un bruit sec et grinçant dans son dos. Il se retourna vivement et vit une série de ses portes s'ouvrirent les une après les autres, lui ouvrant un chemin prédéfini. Inquiet de la suite des évènements, il s'avança jusqu'au premier passage. La porte se referma à sa suite. Il se retourna et tenta de l'ouvrir, mais elle s'était verrouillée. Se disant qu'il n'avait pas le choix, se questionnant sur les propriétés excentriques de ce « entre deux eau » comme l'appelait son frère, il poursuivit sa route. Les battants se refermaient à chaque sous son passage.

Il passa devant la vitrine des trophées sportifs et compris où il allait. Ce couloir le conduisait directement aux stades extérieurs. Se demandant à quoi rimait tout cela, il partit en courant, arriva devant la sortie et poussa vivement les panneaux métalliques de la porte. Il se retrouva effectivement sur le chemin des terrains d'entrainements et le longea rapidement. Il commençait à avoir sa petite idée d'où il devait aller. Sans perdre de temps, il s'engagea sur la pelouse du terrain de football. Il avança à pas lents jusqu'à son centre et s'immobilisa. Après quelques secondes, la voix reconnaissable raisonna dans le stade et il se tourna dans sa direction, apercevant Kadar debout au premier rang des gradins.

-T'es enfin revenu ?

Il sauta par-dessus la barrière et se rétabli sans problème sur la pelouse. En s'apochant de lui il lâcha :

-Parfait, on va peut être pouvoir avancé maintenant !


Voilà, la deuxième partie ne tardera pas. Qu'avez-vous pensez de celle-là ?

Je pense que le prochain chapitre sera le dernier, plus un épilogue. Donc, si vous avez des questions ou des suggestions pour après, je suis tout ouïe et j'y répondrais volontiers après l'épilogue.

Merci de m'avoir lu et à très vite ! ^_^