note: Bonjour, bonsoir! De retour pour une nouvelle histoire basée sur un ship entre Bronze, surnommé le double poulet, entre Hyoga et Ikki. Je ne connaissais pas du tout ce ship il y a un an et je me suis prise d'affection pour ces deux oiseaux de feu et de glace qui en vérité sont très complémentaire. Je vous souhaite une bonne lecture.
Ikki vs Camus
La pièce était plongée dans un quasi silence. Seul le feu crépitait dans la cheminée. Et heureusement, sinon le jeune homme serait déjà mort de froid à cette heure là.
Il avait beau être un chevalier divin, posséder une puissance incroyable et une capacité de régénération hors du commun, il n'en restait pas moins un guerrier du feu, ce qui le rendait sensible au froid polaire de cet endroit reculé de la Sibérie orientale.
Ce qu'il n'était pas en train de faire, franchement...
Il n'était pas là pour une mission commanditée par leur déesse, non. La paix régnait depuis un bon moment déjà, et même ses ainés étaient retournés à la vie. Ce glaçon sur pattes et à lunettes devant lui aussi par la présente. Il avait bravé cette tempête de neige lui lacérant le visage, par amour. Tout à fait. Pour retrouver l'être qu'il aimait.
Bien sur, jamais il n'avouerait à qui voudrait l'entendre qu'il était en couple. Tout simplement parce qu'il ne voyait pas l'intérêt de dévoiler sa vie privée et ses sentiments. Par définition, c'était privé et intime. Point.
Mais il était bien accroché aux ailes de son oiseau blanc pour venir le voir en ces contrées hostiles.
Lui, préférait d'autres extrémités de la nature, comme les régions arides, chaudes ou même volcaniques. En dessous de vingt degrés il avait froid. Cependant loin l'un de l'autre, il avait voulu faire cet effort de découvrir ces terres blanches, immaculées... gelées et paumées au beau milieu de nulle part.
Oh c'était magnifique, il n'y avait rien à redire. Mais vu de l'intérieur avec la cheminée qui fonctionnait, un énorme pull, deux couvertures épaisses sur ses genoux et trois paires de chaussettes polaires pour protéger ses pieds. Au minimum.
Le Cygne était parti au village avec son meilleur ami pour faire les provisions de la semaine. En plein blizzard... Même le sachant habitué et pas gêné, pour le Phénix c'était de la pure folie.
Il devait patienter jusqu'à son retour.
L'attendre n'était pas embêtant en soi. Juste que si les yeux bleus incisifs du Verseau pouvaient arrêter de le fusiller dès qu'il les levait au dessus de ces lunettes à chaque fois qu'il tournait une page de son roman, ce serai un minimum plus agréable à supporter.
Ils ne s'imaginaient pas se retrouver nez à nez devant la porte d'entrée de l'isba, en effet. L'un ouvrait la porte espérant voir ses disciples revenir plus tôt de leurs achats, l'autre aurait préféré voir le regard bleu clair et les cheveux blonds de son compagnon, cette once d'espoir au milieu de ce climat pire que les Enfers.
Une heure qu'ils ne disaient rien, que l'un regardait un peu partout la décoration de la pièce, les bibelots posés sur un meuble, le feu qui dansait dans la cheminée ou la grande bibliothèque sur sa gauche, tandis que l'autre était plongé dans son livre, remontant par courts instants ses yeux vers l'invité surprise.
Pas la moindre parole émise depuis les salutations et le fait que Ikki souhaitait voir Hyoga.
Juste un thé que le Bronze avait bu d'une traite, réchauffant son corps de l'intérieur, quand bien même il préférait le café.
Juste le silence.
Est-ce que le Cygne avait dit à son maitre qu'ils étaient ensemble? Ils n'avaient jamais abordé ce sujet d'en parler à leurs proches pour le moment, préférant découvrir à deux leur amour sans les autres autour pour les importuner. Ils se sentaient si bien dans leur nid, pourquoi en sortir?
Ça commençait à faire long, là... Sans Hyoga, tout en sachant qu'il n'était plus trop loin de lui, le jeune homme s'impatientait de plus en plus. Et ces yeux qui le fusillaient presque à intervalles réguliers, ça commençait aussi à l'agacer fortement. Se faire juger sans un mot à chaque fois qu'une page de ce bouquin en français à priori – il avait reconnu un des rares mots qu'il savait de cette langue – se tournait comme si lui était un criminel aux prises d'un inspecteur attendant les ordres de sa hiérarchie. On se croirait dans un de ces films policiers que Ikki aimait regarder quand il était seul avec son Cygne, blottis l'un contre l'autre dans leur chambre au Japon et seuls!
En plus il était pris d'un dilemme: se lever et aller scruter une présence arriver par la fenêtre ou bien rester dans son fauteuil bien au chaud sous les couvertures... et subir encore et toujours le regard inquisiteur de Camus.
Alors que le feu s'agitait dans la cheminée à cause d'une bourrasque s'étant engouffrée dans le conduit, deux cosmos se faisaient ressentir d'un coup tout proches de l'habitation.
Il était revenu enfin?
Une lueur d'espoir dans le cœur du Phénix qui se confirma à l'ouverture de la porte d'entrée.
Deux hommes... enfin deux êtres blancs informes s'avancèrent dans la pièce principale et déposèrent leurs gros sacs à dos sur la table, laissant tomber de grosses boules de neige un peu partout au sol avant de ressortir.
Ils revinrent après avoir secoué leurs épais manteaux, peu gênés par le froid, et arrangeant à la va vite leurs chevelures verte et blonde.
Il était là devant lui. Son Cygne. Toujours aussi élégant, majestueux, magnifique. Et ce dernier le regardait.
Il reconnaissait sur ses lèvres cette petite torsion en un sourire caché. Ses lèvres qu'il voulait presser contre les siennes et avoir un peu plus de chaleur dans son corps.
Si seulement le glaçon à lunettes et le poisson vert pouvaient partir, là maintenant à la seconde. Juste être avec lui.
C'est bon, il avait subi l'épreuve du maitre taré et de sa soi disant torture psychologique sous températures polaires. Il avait droit à sa récompense, son amour.
Le Verseau d'un mouvement sec ferma son livre et le posa sur la table devant lui avant de s'adresser à ses deux disciples:
« Isaak, ce soir nous dormirons dans le chalet proche du lac. On partira avant la tombée de la nuit.
-Ah bon?
-Oui, continua Camus. Hyoga reçoit le Phénix. Ils voudront surement être seuls. Et l'isba est trop petite pour nous quatre »
Ikki eut du mal à comprendre de suite ces mots. Pourtant il était tout à fait probable que le maitre de son amour l'ait ccepté. En tout cas, il le remercia d'un signe de tête. Qui savait la prochaine fois où cela se reproduirait?
note de fin: Merci d'avoir lu. J'avais beaucoup aimé écrire sur Ikki (une première pour moi). Je vous dis à bientôt pour une prochaine histoire
