Coucou! Voilà le troisième chapitre du tome 2 de l'Otayuri! Il y a une bonne partie du chapitre qui se fera du point de vue de Beka. Quelques chamboulements à prévoir ! Rien de plus à dire.
Bonne lecture!
Désagréable découverte
"Hinata.. Parle moi de tout ce qu'il se passe avec Beka..."
Plusieurs jours plus tard, Toronto, Canada...
Otabek, qui sortait tout juste de la douche qu'il venait de prendre, suite à son jogging hebdomadaire, répondit au téléphone, qui ne cessait de sonner.
"Salut, Hinata.. dit il tout en se séchant les cheveux. Tu ne dors pas, à cette heure? Ce n'est pas ton genre d'appeler si tard.."
"Vu le décalage horaire entre le Canada et le Japon*.. rétorqua la jeune femme. Et puis, il n'est que.. vingt-trois heures.."
Le brun hocha distraitement la tête, bien que son interlocutrice ne puisse le voir, tout en s'habillant rapidement.
"Alors.. pourquoi ce coup de fil? demanda-t-il, une fois sorti de la pièce où il se trouvait. On s'est vu il n'y a pas longtemps, chez mes.."
"J'ai retrouvé Yuri Plisetsky, il y a quelques semaines.. le coupa-t-elle, pressée. Ta mère l'a vu, elle aussi."
Otabek serra le drap du lit sur lequel il s'était assis, interdit, à l'évocation de l'Omega Russe.
"Pardon!? murmura-t-il. Qu'est-ce que.."
"Tu te souviens qu'il y avait les JO entre juillet et août? s'informa Hinata. Mon frère y participait pour l'équipe japonaise de volley, ta mère était venu pour ça, entre autre.. bref apparemment, ton Omega y connaissait des joueurs, aussi.."
Le Kazakh fronça les sourcils d'incompréhension, certain que mis à part les Katsuki et la famille Nishigori, le blond ne lui avait jamais parlé de volleyeurs.. Son coeur se serra en constatant qu'il ne connaissait plus si bien le jeune homme..
"Très bien.. fit il, ne voulant pas ruminer davantage. Il y avait d'autres personnes, avec lui?"
Un long silence se fit à l'autre bout du fil, inconfortable, durant de longues minutes.
"Hinata? lâcha Otabek, brisant l'étrange calme qui s'était installé. Qu'est-ce qui ne va pas?"
"Oh... euh.. rien de particulier, mais.. bafouilla la jeune femme. Dis, moi, Otabek, ce.. Jean-Jacques Leroy, il t'a bien tout raconté, par rapport à ce qu'il a appris, au mariage?"
"Je.. pense que oui.. se mit à réfléchir à toute vitesse le Kazakh, avant de se figer, semblant se souvenir de quelque chose. Je dois y aller, je te rappelle plus tard.."
Il raccrocha sans attendre de réponse de la Japonaise, se faufila vers la cuisine des Leroy, où Isabella et son époux buvaient tranquillement leur café. Le Kazakh se planta devant son ami, l'air sérieux, inquiétant le couple.
"Otabek.. il y a un problème?" demanda Isabella.
Le brun secoua la tête, le regard résolument tourné vers l'époux de la jeune femme.
"Il y a deux ou trois points que je voudrais éclaircir avec Jean-Jacques.. déclara-t-il. Tu peux nous laisser, s'il te plaît?"
"Hein!? s'étonna le concerné. Mais tu peux parler devant..."
"Laisse, mon chéri .. la coupa-t-elle, semblant comprendre de quoi il s'agissait. Je dois partir voir mes parents, avant de partir pour le travail, de toute façon.."
Elle lui embrassa doucement la tempe avant de se pencher discrètement à son oreille.
"Tu dois crever l'abcès et tout lui raconter.. lui conseilla-t-elle à voix basse, de sorte qu'il soit le seul à entendre. Mentir plus encore ne peut qu'empirer les choses.."
Elle sortit de la pièce, non sans saluer le Kazakh au passage, qui le lui rendit, alors qu'il se posa sur une chaise, en face de son ami. Plus un bruit ne se fit dans la salle, une fois l'épouse Leroy partie. Jean-Jacques, mal à l'aise face au visage sombre que faisait Otabek, eut l'impression de refroidir sur place. Impression renforcée quand il écouta la question du Kazakh.
"Jean-Jacques.. tu m'as vraiment tout dit sur Yuri, il y a deux ans?"
Le Canadien se liquéfia, pris en porte-à-faux. Ça y est, tout ce qu'il avait fait pour que son ami ne souffre pas allait lui revenir en pleine face.
"Que.. que veux tu dire, Otabek? nia-t-il, s'enfonçant plus encore. Bien sûr, que.."
"Leroy.. prévint l'Alpha, impatient. On se connaît depuis des années, alors arrête de me prendre pour un imbécile, ce serait mieux.."
Jean-Jacques déglutit au ton employé par le jeune homme, qui commençait à dégager des phéromones. Beaucoup trop au point de lui donner la migraine, bien que ce soit un Bêta.
Il soupira, ennuyé, la situation ne pouvait plus durer ainsi..
"D'accord, c'est vrai.. avoua-t-il, les yeux rivés sur la table. Je t'ai caché.. certaines choses.. et pour d'autres.. je n'ai pas vraiment eu le choix.."
Il jeta un coup d'oeil en direction du brun, qui attendait patiemment qu'il poursuive.
"Quand je l'ai revu au mariage de Nikiforov et Katsuki.. continua-t-il. Il était enceint.. du moins..."
Otabek serra le poing, à la révélation de son ami, abasourdi.
"Pardon!? murmura-t-il, perdu. Il est.. il a eu.. un enfant.. mais.. il en était à combien, quand tu l'a vu?"
Le Canadien sentit son coeur tambouriner dans sa poitrine. Ça y est, il devait lui dire ce qu'il avait fait.. au risque plus que certain de ruiner leur longue amitié.
"Je.. j'ignore à combien il en était.. marmonna-t-il. Ce que je sais.. c'est qu'il a perdu le bébé, ce jour-là, à cause de moi.."
Les yeux écarquillés, retenant une colère qui montait peu à peu, le Kazakh resta un moment immobile, avant de se ressaisir.
"Qu'est-ce que tu as fait.." gronda-t-il.
"Quand je l'ai vu, comme ça.. racontait le Canadien. Je me suis énervé. Je pensais qu'il t'avait trahi, trompé, et je le pense toujours, d'ailleurs.. je lui ai dit que tu étais marié à la Japonaise, était parti à l'armée.. et que tu avais enlevé ton stupide tatouage.. et je l'ai poussé, quand il a pété un plomb.."
Il sursauta en entendant le bruit strident de la chaise qu'on tirait, qui tombait. Otabek, sous le choc, s'était brusquement relevé, estomaqué.
"Tu as.. putain, il s'est passé quoi, ensuite! " s'exclama ce dernier en prenant le noireau par le col de sa chemise.
"Il a du partir avec une ambulance.. bredouilla JJ, flippant face à la réaction de Otabek. Selon ce que j'ai entendu, ce n'était pas sa première.. agression, ce qui fait que le choc qu'il a subi.."
Il se tut, soulagé que le Kazakh le lâche, le triste dénouement ayant déjà été dit.
"Comment ça, pas sa première agression.. fit Otabek, pensif. Que lui est il.."
Il se figea en ayant un souvenir bien précis en tête, une histoire qu'il avait entendu, quelques mois avant le mariage Russo-Japonais. Lors de la compétition des Quatre Continents, à laquelle il avait participé à Taïwan, Pichit , Viktor et Yûri Katsuki avaient parlé de..
"Cizeron.. gronda-t-il, les yeux noirs. Ce sale petit.."
La mâchoire contractée, furieux, Otabek regarda Jean-Jacques, qui se ratatina sur sa chaise. Le Kazakh resta ainsi pendant de longues minutes, silencieux, inquiétant son ami. Celui-ci se leva lentement de sa chaise, pour éviter de le brusquer.
"Otabek, je.." commença-t-il.
"Non, tais toi, ou je risque vraiment de te faire mal.. l'interrompit le brun, se retenant de lui grogner dessus. Je sors un moment.. je ferais mes affaires à mon retour.." ajouta-t-il ensuite, portable et écouteurs en main.
Jean-Jacques ne tenta pas de le retenir, comprenant pertinemment que ça risquait d'aggraver son cas, et la situation..
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Plusieurs heures s'étaient écoulés, sans que Jean-Jacques ne puisse joindre son ami, qui avait temporairement bloqué son numéro. Après le départ de celui-ci, il était allé voir ses parents, qui entraînaient son frère et sa sœur, à la patinoire de la ville. Il voulait réparer, ou au moins essayer, ses erreurs, pouvoir filer un vrai coup de main au Kazakh. Et, pour ça, il lui fallait tirer les bonnes ficelles..
Il avait fini par avoir toutes les informations qu'il lui fallait, après quelques difficultés et marchandages. Il attendait, de retour chez lui, qu'Otabek revienne pour lui faire par des nouvelles toutes fraîches qu'il avait obtenu.
Le Kazakh revint en fin d'après-midi, un peu plus détendu que lors de son départ. Il comptait monter se changer, ranger sa valise comme convenu, quand il fut stoppé par le Canadien.
"Otabek, écoute moi, s'il te plaît.." lâcha ce dernier en retenant le brun par le bras.
Il fut chamboulé en assistant au regard noir de son ami, qui le ciblait, pour la première fois.
"Que veux tu, Jean-Jacques.. demanda Otabek, posté au milieu des marches. D'autres choses que tu m'aurais caché?"
Le ton empli de sarcasme n'échappa à JJ, qui préféra ne rien dire, ignorer son commentaire, qu'il avait largement mérité.
"Je sais dans quels championnats Plisetsky va aller.. répondit il. La date, le lieu, même les hôtels.."
"Et tu l'as appris comment.. répliqua le brun, méfiant. Tu me racontes pas des conneries, au moins?"
"Grâce au JJ's.. commença le Canadien en faisant sa pose fétiche avant de se stopper face à la tête consterné de l'Alpha. Bon, ok... j'ai demandé à mes parents et des connaissances de me refiler les infos contre quelques services.."
Il tendit la feuille, où tout ce que le Kazakh voulait savoir était noté. Il plia le papier pour le mettre dans sa poche, et était sur le point de se retourner, quand..
"J'ai pas fini.. ajouta le Bêta. Apparemment, la.. NTV/HTB** a posté la conférence de presse des patineurs Russe, pour la présentation de leur thème annuel, sur leur site officiel. Il est censé y figurer, lui aussi.."
À ces mots, Otabek se tourna vers lui, intrigué. Jean-Jacques lui indiqua le chemin du salon, où un ordinateur portable, dernier cri, était déjà installé sur la table basse. Les deux hommes se posèrent sur le canapé, le propriétaire de la machine l'alluma et désactiva le mot de passe.
Fébrile, Otabek le regardait faire, attendant que le site tant convoité soit visible. Malgré l'écriture cyrillique, incompréhensible pour Jean-Jacques, ils virent rapidement la vidéo qu'ils recherchaient, qui était la plus vue. La petite flèche blanche, sur l'écran, glissa dessus et après un petit clic..
Quelques jours plus tôt, jour de la conférence de presse, Saint Pétersbourg..
Yuri écoutait distraitement le bavardage incessant des journalistes envers Mila, revenue quelques jours pour l'occasion, parler de son thème de la saison. Il s'ennuyait royalement, voulait aller chercher sa petite à la garderie, passer du temps avec elle. Il se retourna, ayant senti qu'on lui tirait les cheveux, pour fusiller le coupable, Yakov, du regard.
"Reste tranquille, gamin, ça va bientôt être à ton tour.. murmura le vieil homme, exaspéré. Et pas de conneries, pigé?!"
"Ouais, ouais.. grommela l'Omega, sous les yeux suspect de son coach. C'est à mon tour!"
Il rattacha vite fait sa queue de cheval avant d'échanger sa place avec Mila, soulagé d'échapper à l'interrogatoire du Bêta.
"Et maintenant, pour son retour en compétition, plus jeune des médaillés d'or en senior de l'ISU, Yuri Nikolaïevitch Plisetsky.." annonça le présentateur.
Son panneau, où son thème était écrit, en main, Yuri se posta devant les journalistes, nerveux malgré lui.
"Alors... montrez votre thème pour cette année, Yuri Nikolaïevitch.." l'encouragea le présentateur.
Le blond obtempéra et posa, face au public, le dit panneau où il y avait simplement écrit "Messages".. Il pouvait sentir d'ici la fureur de Yakov, qu'il décida d'ignorer.
"J'ai choisi le thème des "messages" pour le Grand Prix de cette année.. dit il, micro en main. Que ce soit avec les musiques choisis ou mon patinage.. je veux montrer, prouver de toutes les façons possibles à certains et certaines que je suis bel et bien de retour et prêt à en découdre! Je vais remporter le Grand Prix!" Conclut-il plus fort, l'air déterminé.
Une vingtaine de minutes plus tard, à la sortie de la conférence de presse, le blond fut attrapé par son coach qui, comme il s'en doutait, était dans une rage folle..
"Je t'avais dit quoi, imbécile! s'emporta celui-ci, après l'avoir emmené dans un coin tranquille. Vous en avez pas tous marre, à me prendre pour un con!"
Yuri se gratta l'arrière du crâne, comme si ce que disait le vieil homme ne l'intéressait guère, amplifiant sa colère.
"On avait dit qu'on devait juste se concentrer sur ton retour, même pour les musiques, et je parie aussi les chorégraphies.. ajouta-t-il. Tu as tout changé, je parie!? Et nous en parler, à Lilia, Georgi, Julie et moi, ça t'aurais bouché?!"
"Raaah.. ça va c'est pas dramatique, non plus.. ronchonna Yuri. Puis, je suis plus un gosse, maintenant.."
"Ah, bon!? T'en es plus un!? rétorqua le Bêta. Parce que ton comportement me donne l'impression du contraire."
"Tchh.. ça y est, t'as fini!? cracha Yuri, exaspéré et impatient. J'ai plus important à faire, là, tu vois.."
Un long soupir s'échappa de la bouche de son coach, qui le laissa partir, non sans le prévenir qu'il n'en avait pas fini avec lui..
Japon, Nagoya, quelques jours avant le programme court...
Otabek sortit du Shikansen, soulagé d'être enfin arrivé à destination. Depuis qu'il avait vu, en compagnie du Canadien, la conférence de presse de Yuri, près un mois et demi auparavant, tout s'était enchaîné.
Il avait aisément compris les sous entendus du blond, le forçant à aller faire un tour du côté de sa famille, voir ce qu'il risquait d'arriver. Car, il en était certain, les propos de Yuri ne leur avait pas échappé, à eux non plus... Il en avait profité, une fois au pays, pour aller voir de bonnes connaissances à lui, pour avoir des infos.
Bien lui en prit. On lui avait fait savoir que la provocation de Yuri n'était pas totalement passé inaperçu, et lui-même avait entendu ses parents en discuter, dans le bureau paternel.
Il avait pu transférer le reste de ses économies, qu'il avait commencé à prendre de son compte peu après sa première permission, deux ans plus tôt, sur le nouveau qu'il utilisait. Et dont sa famille ignorait l'existence.
Il envoya un message à son hébergeur, alias Hinata, sur le sol nippon, qui lui répondit assez vite. Il devait la rejoindre et déposer des affaires chez elle, avant qu'elle ne retourne à l'université, qui était à proximité de l'appartement de la jeune Alpha..
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"L'hôtel où logent les patineurs est à quelques stations d'ici, ça ira? Tu veux que je vienne avec toi, Otabek?"
Le Kazakh jeta un coup d'oeil en direction de Hinata, qui avait l'air inquiète, et secoua la tête, l'air impassible.
"Non... fit il, lunettes de soleil posé sur le nez. Je dois y aller seul. Et puis... je pense que ça devrait aller. Et il y aura des connaissances, là bas.."
Il enlaça brièvement la jeune femme, pour la remercier, et sortit de l'appartement. Malgré ce qu'il avait dit à son amie, il sentait la nervosité et l'impatience le gagner petit à petit, en sachant celui-ci qu'il aimait aussi près. Il avait eu du mal a trouver le sommeil la veille, tant il voulait le voir.
Une vingtaine de minutes plus tard, il sortit enfin du métro, courant hors de la gare pour arriver au plus vite à destination. Il ne mit pas longtemps, l'hôtel n'étant qu'à une dizaine de mètres d'où il était.
Quand il fut à l'intérieur de l'hôtel, il reconnut Georgi, qui semblait attendre quelqu'un près de l'entrée. Il fut un bref instant soulagé de rencontrer un visage familier, même si sa coiffure était radicalement différente de celle qu'il avait avant, et qui faisait parti des proches de son Omega.
"Georgi Dmitrievitch!" le héla-t-il en venant vers lui.
Celui-ci, en entendant son nom, se retourna, les yeux écarquillés de surprise en voyant la personne qui l'appelait.
"Otabek Azamatevitch!? s'exclama-t-il. Pourquoi tu es ici? Ça fait longtemps qu'on ne te voyait plus.."
Le Kazakh balaya la question d'un revers de main, décidé à aller à l'essentiel.
" Où est la chambre de Yura!? lâcha-t-il. Je dois absolument le voir..!"
Le Russe plissa les yeux à l'évocation de son compatriote, suspicieux.
"Et pourquoi je te le dirais.. dit il. Comment tu peux savoir qu'il n'est pas sorti.."
"Parce que Yura n'a jamais été du genre à se lever tôt quand il a une compétition.. répliqua le brun, sûr de lui. À part la veille et l'avant veille des programmes.."
"Oooh.. s'émerveilla l'apprenti coach, ému. Tu l'aimes toujours autant toi.."
Otabek, embarrassé et le rouge aux joues, détourna le regard à la remarque du Bêta.
"Bien sur.. marmonna-t-il. Je ne pourrais pas arrêter de l'aimer..."
Georgi lui tapota l'épaule, pour le rappeler à lui, murmura à son oreille le numéro de la chambre de son ami. Reconnaissant, le Kazakh le remercia silencieusement du regard, avant de se précipiter vers les étages, sans entendre qu'on l'appelait.
Il monta quatre à quatre les escaliers, trouvant l'ascenseur trop long, pour parvenir à l'étage Omega de l'hôtel, où se trouvait la chambre de son amoureux. Quand il parvint à l'étage, arrivé au couloir, il se stoppa. Un léger parfum, infime, qu'il connaissait mieux que quiconque, flottait dans les airs..
Il déglutit, se dirigea vers la source de cette odeur, la chambre de Yuri. Des bruits se firent entendre, bien que la porte soit fermé, de la pièce. Il mourrait d'envie d'ouvrir la porte, de pouvoir apaiser les chaleurs de son Omega..
Les yeux sombres, guidé par son instinct qui lui criait d'entrer la chambre, il commença à ouvrir quand il l'entendit ...
"Arrg.. c'est trop bon..."
Un long gémissement de plaisir vint peu après, plongeant le Kazakh dans le plus grand désarroi. Car, bien sur, si Yuri réagissait ainsi, c'était qu'il était en bonne compagnie. Il espérait, priait pour que l'odeur inconnu dans la pièce ne soit qu'un produit de son imagination, alors qu'il élargit plus encore l'ouverture de la porte. Ce qu'il vit à l'intérieur lui coupa le souffle.
Yuri, à plat ventre, le bassin suffisamment relevé pour ressentir tous les mouvements en lui, avait la tête à semi enfoncé dans son oreiller. Ses poings tenaient fermement les draps, alors que de nouveaux gémissements sortaient de sa gorge. Emil Nekola, le visage facilement identifiable, ne cessait de bouger, resserra son emprise sur le corps de l'Omega.
L'instinct du brun se réveilla, lui cria de fuir, alors qu'il croisa le regard émeraude voilé, indifférent aux alentours, en proie au plaisir.
Déboussolé, Otabek referma la porte sans un bruit, avant de redescendre précipitamment les escaliers, une douleur lancinante dans le coeur..
* le Japon a 14 heures d'avance sur le Canada
** la NTV (HTB en écriture Russe) est une chaîne de télévision Russe
Jean-Jacques en a enfin prit pour son grade! Et a fini par tout dire à Beka!
Yuri a fait son Yuri, comme toujours!
Et Otabek qui voulait tranquillement retrouver son tigre... pas cette fois! Moi, cruelle? Naaan..
Le prochain chapitre du Spin Off est en cours d'écriture..
Les retrouvailles vont elles avoir enfin lieu? Yuri sera-t-il pardonné par Otabek? La suite au prochain chapitre..
À la prochaine!
