Coucou! Voilà le septième chapitre de l'Otayuri! Il y a pas mal de choses qui ont changé de mon idée initiale, mais le résultat me plaît bien. Le reste, vous le verrez dans le chapitre!
Merci beaucoup à celles et ceux qui mettent mes histoires en follow et/ou favori!
Bonne lecture !
Scandale à la Plisetsky
"Beka.. Je.. je ne sais pas quoi faire..."
Le Kazakh jeta un coup d'oeil sur le Russe. Celui-ci se cramponnait à lui, les yeux rivés sur leur fille. Un léger soupir s'échappa de la bouche de Otabek, incertain de la réponse à lui donner. Finalement, après quelques minutes de silence..
"Yura, on ferait mieux de parler de tout ça à la maison, tu ne crois pas?" suggéra le brun.
L'Omega hocha faiblement la tête, avant de s'éloigner de son Alpha.
"D'accord.. fit il. Mais je dois passer prendre Potya et des affaires chez mon grand-père, avant.."
Devant l'air interrogateur de son compagnon, Yuri se gratta l'arrière du crâne, embarrassé.
"C'est que.. je ne pense pas que Deda serait ok pour que t'y sois.. précisa-t-il. Et je veux pas lui faire de coups foireux, même si il ne peut pas sentir tes phéromones.."
Il ne termina pas sa phrase, interrompu par les lèvres de son amoureux, qui l'embrassa pour l'apaiser. Il se détacha rapidement de lui, les joues rouges.
"Je sais, Yura.. le rassura Otabek. Je ne comptais pas agir comme ça. Le temps que tu prennes ton chat et des affaires pour Sofya et toi, on attendra dehors, ça te va?"
"Ouais.. allons vite choper un taxi, ça risque d'être la me... commença le blond avant de se corriger. Ça va être la galère de tout prendre.."
Otabek acquieça, avant de laisser Yuri porter la petite, le temps de trouver un taxi..
Quelques heures plus tard...
"J'ai mis Sofya au lit, elle vient de s'endormir.. prévint Otabek, qui était sorti de sa chambre. Elle n'a pas mis longtemps, d'ailleurs. Potya est restée près d'elle.."
Yuri, concentré sur le nettoyage hocha distraitement la tête. Le reste de la journée avait été particulièrement tendu. L'Omega était resté résolument silencieux, après être passé chez son grand-père récupérer le chat et toutes les affaires dont ils auraient besoin, en particulier les doudous pour sa fille.
Celle-ci, en ressentant l'ambiance tendu entre ses parents, avait été un peu plus agitée qu'à l'accoutumée, selon sa mère. Elle ne s'était calmée que peu de temps avant d'aller se doucher, Yuri et Otabek ayant utilisé des phéromones pour la rassurer, en désespoir de cause.
Yuri soupira longuement, avant d'essuyer ses mains sur le torchon et de se poser sur le canapé, las. Les yeux clos, un bras mis en travers de son visage, il ne fit pas attention à Otabek, qui l'avait remplacé à la cuisine pour leur faire du thé.
"Tiens, Yura.." fit ce dernier en lui tendant une tasse fumante de thé noir.
Le blond ouvrit les yeux, se redressa afin de prendre la tasse que son compagnon lui laissait tout en le remerciant d'un signe de tête. Le calme règna pendant de longues minutes alors que le couple, assis côte à côte, sirotait leur boisson. Puis Yura, impatient, déposa d'un geste brusque sa tasse sur la table basse, laissant quelques gouttes s'en échapper.
"Beka, ça peut plus durer.. lâcha-t-il. Faut qu'on parle."
Le ton abrupte du Russe décontenança Otabek, qui ressentait également de la nervosité chez son partenaire, via leur lien. Il laissa sa propre tasse près de celle de son amoureux, jetant un coup d'oeil en direction de ce dernier.
"D'accord, Yura.. dit il en entrelaçant ses doigts à ceux de l'Omega, dans le but de l'apaiser. Que veux-tu savoir?"
Le blond le regarda droit dans les yeux, déterminé.
"Je t'aime et ce n'est pas possible pour moi de choisir entre mon grand-père et toi. Il a été là depuis le début, pour Sofya. déclara-t-il. Que ce soit sa naissance, son baptême.. Je ne peux pas le laisser de côté. Surtout lui.. Alors.. Dis moi tout, depuis le début, s'il te plaît, Beka.."
Quelques jours s'étaient écoulés depuis que le brun avait tout avouer au blond. Que ce soit lors du réveillon de nouvel an, quatre ans plus tôt, aux incessantes disputes qu'il avait pu avoir avec ses parents, avant et après leur séparation. Puis, évidemment, le chantage paternel, lors du mondial en Finlande, avec les photos qui allaient avec.
Au fur et à mesure que Yuri l'avait écouté, ce dernier avait considérablement pâlit et, Otabek le ressentait, culpabilisait pour son grand-père. Quand Otabek lui parla de ce qu'il avait entendu, le mois précédent, quand il était au Kazakhstan, ce fut trop pour Yuri. Ce que le blond lui avait dit, avant qu'il ne lui raconte tout, hantait son esprit depuis lors.
Un sourire amer se forma sur les lèvres du Kazakh. Il ne pourrait jamais faire ça à celui qu'il aimait. Et il pensait bien que Nikolaï n'avait pas tout à fait tort en faisant de lui le responsable d'une partie des soucis de l'Omega...
Otabek ouvrit les yeux, réveillé par un petit coup donné par Sofya, allongée près de lui, toujours endormie. Il fronça les sourcils en voyant la place, près de sa fille, vide. Il se releva silencieusement, avisant l'heure plus que matinale sur son réveil. Il sécurisa le lit, afin que la petite ne puisse pas tomber, inquiet. Puis il sortit de la chambre, un plaid en main, pour se diriger vers le salon, où son compagnon devait être installé.
Le concerné, comme il s'en doutait, était avachi sur un fauteuil, concentré sur l'album photos, qu'il avait emmené dans sa valise. Le blond sursauta en sentant sur ses épaules le plaid, mis par son partenaire. Il se tourna vers lui, surpris.
"Beka.. qu'est ce que.. murmura-t-il. Tu ne dors pas?"
"Je pourrais te dire la même chose, tu as ton programme court, demain.. répliqua avec douceur Otabek, qui l'enlaça, la tête posée sur celle du blond. C'est l'album de.."
"De Sofya, ouais.. le coupa Yuri, qui caressait une photo du bout des doigts. Sur celle-ci, elle était âgée de trois semaines.. c'est Diedouchka qui nous a pris en photo.."
Le brun observa attentivement la dite photo. Dessus, il y avait Yuri, avec ses cheveux courts et ébouriffés, signe de la fatigue et du stress qu'il ressentait à l'époque. Néanmoins, malgré son visage défait, la joie illuminait son visage, qui était rivé sur leur fille, endormie, qui avait quelques fils sur son corps.
"C'était la première fois que je la prenait dans mes bras, depuis qu'elle était née.. raconta Yuri, un brin nostalgique. Avant, elle était trop fragile.."
L'Omega continua de montrer quelques photos à son Alpha, qui était venu s'asseoir près de lui, tout en racontant les anecdotes qui y étaient liés. Au fur et à mesure de ses récits, il s'était naturellement installé sur les cuisses de son compagnon, qui le tint serré contre lui.
Le sommeil n'étant toujours pas au rendez-vous pour le couple, ils allumèrent la télévision, le son coupé, l'album posé sur un meuble non loin d'eux. Ils mirent un chaîne montrant la rediffusion des programmes libres du championnat Américain, où quelques uns de leur proches participaient, dont Yuuri Katsuki.
Concentré sur l'écran, Yuri se pelotonna plus aisément contre son compagnon, qui déglutit, laissant son souffle glisser sur la marque de l'Omega. Celui-ci se mit à gémir en ressentant le souffle, puis la bouche de l'Alpha, sur sa trace. Il remua instinctivement son bassin, qui s'humidifiait, contre le corps brûlant du Kazakh. Un grognement sorti de la gorge du brun, qui mordilla la nuque qui lui était offerte, ses mains glissant sous le haut du blond...
Un long moment plus tard, Otabek entendit la respiration régulière de celui qu'il aimait, lui faisant comprendre qu'il s'était rendormi depuis peu. Il se morigéna, faire l'amour avec lui quelques heures avant le programme court n'était pas vraiment ce qu'il y avait de plus raisonnable.. Il le souleva délicatement dans ses bras, prenant garde à ne pas le réveiller, pour le déposer dans son lit, non sans l'avoir nettoyé et rhabillé avant.
Apres s'être lui-même rincé, il retourna au salon. Le plaid que Yuri et lui avaient utilisé quelques minutes plus tôt était toujours sur le canapé, imprégné du parfum de leurs ébats. Otabek se couvrit de la couverture, avant de prendre le livre photo du blond, pour feuilleter une fois de plus les photographies. Il sentit son coeur se serrer, à l'idée qu'il ait manqué autant de moments importants que ce soit avec sa fille, ou le Russe...
Il entendit un papier glisser d'en dessous d'une des photographies, pour tomber à même le sol. Intrigué, il se pencha pour le ramasser, reconnaissant son écriture, étonné. Il se souvint, via les premiers mots, le sujet de la lettre, qu'il replia peu après, honteux. C'était la lettre que le Kazakh avait laissé au Japon, dans le Love Hotel, quelques années plus tôt...
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La sensation de petits doigts, qui appuyaient sur sa joue, réveilla lentement Otabek. Il vit, alors qu'il entrouvrait ses paupières, Sofya toucher son visage.
"Äke.. papa.. dit elle, avant de se tourner. Maman ? Äke, dodo?"
"Oui, laisse le.. murmura Yuri, qui vint la prendre dans ses bras. Oh, tu es réveillé, Beka? Je vais la faire déjeuner.." ajouta-t-il.
Celui-ci, sourcils froncés, se releva doucement du canapé. Il s'était endormi sans même s'en apercevoir, apparemment.. Il retira le plaid, dont Yuri l'avait certainement couvert, pour rejoindre son compagnon et leur enfant, qui étaient allés dans la cuisine.
Yuri, dos à lui, semblait s'être déjà préparé, ses cheveux étaient encore légèrement humides. Sofya, quand à elle, était encore en pyjama, attendant patiemment son petit-déjeuner. Otabek sourit, soulagé de cet accalmie provisoire, alors qu'il enlaça tendrement Yuri, qui était dos à lui. Le blond eut un léger frisson quand il sentit les lèvres chaudes de son amoureux se déposer sur sa nuque.
"Beka.. grommela-t-il, rouge. Arrête ça.."
Le brun hocha la tête, le nez fourré dans les cheveux de son Omega. Il en respira brièvement le parfum, avant de reculer pour aller se servir un café. Yuri respira lentement, dans le but de calmer son coeur qui battait à tout rompre, puis emmena le jus de fruit et le kasha à sa fille. La fillette le regardait d'un air curieux, tandis que le blond posait le petit bol sur la table.
"Maman? dit elle, intriguée. Maman, malade?"
Yuri secoua la tête, un petit sourire aux lèvres, en tapotant les cheveux de sa fille.
"Non, non, ça va.. répondit il en sirotant son thé, qu'il avait préparé quelques minutes plus tôt. Mange ton p'tit dej, je te prépare, et après direction la nounou.." ajouta-t-il en grimaçant légèrement en buvant sa boisson, devenue froide.
Otabek posa sa propre tasse, les sourcils froncés d'incompréhension.
"Tu ne peux pas me la laisser? suggéra-t-il. Je n'ai pas vraiment pu hier et avant hier, mais je suis dispo, aujourd'hui.."
"Oh, oui! s'enthousiasma la petite. Je veux aussi maman!"
"Tu es sûre? Il y aura Hiro, là bas.. demanda Yuri. C'est le fils du vieux et Katsudon.. précisa-t-il en direction de Otabek. Georgi a accompagné Katsudon aux USA parce que le petit est tombé malade.."
La fillette secoua frénétiquement la tête, impatiente.
"Non, pas Hiro! insista-t-elle. Je veux Äke!"
Ses yeux émeraudes brillèrent, dévisagèrent ceux de sa mère, similaires. Après un court instant de cet échange silencieux, le blond soupira, avant de regarder Otabek, incertain.
"Tu vas gérer, tu penses?" s'inquiéta-t-il, en prenant la petite dans ses bras.
Le Kazakh opina, sur de lui.
"Je vais me débrouiller. Tu m'as déjà montré comment faire.. le rassura-t-il. Et elle n'est pas très difficile.."
Vaincu, l'Omega fit un léger baiser sur le front de sa fille.
"C'est d'accord.. céda-t-il. Tu restes avec Äke aujourd'hui.. mais sage, ok!?"
"Oui, maman! s'exclama la petite, ravie. Äke, les bras!"
Yuri la déposa dans les bras de son père, et lui tapota les cheveux, tout en en avisant l'heure sur l'horloge mural. Il retint un juron, ennuyé.
"Mince, je vais être à la bourre.. marmonna-t-il. T'es sûr que ça va aller?"
"Ne t'en fais pas, Yura.. dit il. Toi, fais attention, à .."
"Ce crétin n'est pas venu.. le coupa Yuri, une main sur sa joue. Du moins, je ne l'ai pas croisé depuis que nous l'avons vu, la dernière fois. Bon, je la préviendrai, je vais voir mon grand-père et je file à l'entraînement, ok?"ajouta-t-il en regardant son Alpha.
"Ok, j'ai saisi.. fit ce dernier. On te rejoindra à la patinoire.."
Un dernier bisou sur la tête de la brunette, un sur les lèvres de son compagnon, et Yuri sortit de l'appartement...
Trois quart d'heures plus tard, hôpital de Moscou...
Yuri, nerveux, respira un bon coup avant de toquer à la porte de la chambre, où Nikolaï séjournait depuis quelques jours.
"Entre, Yuratchka.."
Étonné, le blond entra dans la pièce, dans laquelle son grand-père et un homme d'âge moyen discutaient.
"Te voilà, Vnouk.. dit le vieil homme, avant de se tourner vers son autre visiteur. Je te remercie pour ton aide, Sakae.. J'espère te recroiser dans d'autres circonstances.. et félicitations pour ta petite-fille et ton futur petit-fils!"
Un sourire illumina le visage du dénommé Sakae Hachi, dont une cicatrice décorait son visage, avant de sortir, non sans saluer Yuri. Intrigué, ce dernier alla se poser près de son grand-père.
"C'est qui, lui? s'enquit il. Je ne t'ai jamais vu traîner avec.. il est.."
"Du Japon, effectivement.. l'interrompit le Bêta. Tu es venu seul. Sonia est avec la nounou, visiblement..."
Yuri secoua la tête, inquiet de la réaction de Nikolaï.
"Non, je l'ai laissé avec Beka.. avoua-t-il. Il a tout à fait le droit d'être avec elle Diedouchka!"
La grimace que faisait son grand-père, à l'évocation de son compagnon, lui serra le coeur.
"Yuratchka.. soupira Nikolaï. Pour tout te dire.. Il y a quelques temps, j'avais demandé au jeune Nekola de se lier à toi, après le championnat.."
Les yeux écarquillés, Yuri laissa le temps à l'information de s'encrer dans sa tête, persuadé d'avoir mal entendu.
"Tu.. t'es sérieux, Deda? Pas toi aussi.. bredouilla-t-il, bouleversé. Mais.. mais pourquoi!?"
"Tu souffres beaucoup trop pendant tes chaleurs! répliqua le vieil homme. Avec lui, tu aurais eu moins de problème qu'avec Altin! Et au moins, tu aurais été tranquille !"
"Non, j'aurais pas pu.. lâcha le blond. Il n'y aura toujours que Beka pour moi! C'est mon Alpha! Lui et personne d'autre! Et même pour la petite.."
Il se tut quelques instants, avant de regarder le Bêta, déterminé.
"Je vais te prouver que ce qu'il y a entre Beka et moi ce n'est pas qu'une affaire d'Alpha et d'Omega! promit il. Ce soir, sur la glace!"
Sur ces dernières paroles, il enlaça brièvement Nikolaï, avant de sortir de la pièce, direction la patinoire...
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"Äke, Äke, je veux maman.."
Otabek jeta un coup d'oeil en direction de Sofya, à qui il mettait les chaussures, boudeuse. La matinée s'était déroulée dans une ambition détendue. Il avait débarbouillé la fillette dès qu'elle eut fini de déjeuner, pour ensuite l'aider à mettre les vêtements que Yuri lui avait sorti.
De ce qu'il avait pu constater, la passion féline de Yuri avait également contaminé la petite, qui ne jouait qu'avec ses chats et tigres. De plus, Potya et elle s'adoraient, l'animal ne restant jamais bien loin de la petite, au grand amusement de l'Alpha.
Les quelques peluches que le Kazakh avait gardé, cadeaux de la part de l'Omega quelques années plus tôt, avaient émerveillé Sofya. Un ours en peluche, vestige de la finale barcelonaise quatre ans plus tôt, fut le seul à trouver grâce pour l'enfant parmi les non félins.
Un sourire naquit sur les lèvres du jeune papa, qui acheva la préparation de la fillette.
"Nous y allons.. fit il, en vérifiant une fois de plus les cheveux de sa fille, qui étaient attachés en une queue de cheval sommaire. Donne moi la main, dehors.."
Une demi-heure plus tard, Otabek avait pris sa fille dans les bras à mi-chemin, ils arrivèrent à l'entrée de la patinoire. Ils allèrent attendre Yuri à l'intérieur, sous l'insistance de la fillette, qui aimait beaucoup voir sa maman patiner.
Alors qu'ils étaient à proximité de la glace, Otabek se stoppa, ayant aperçu non loin, en train de regarder la piste, Yakov et Viktor. Sofya se maintint plus fortement contre lui, la nervosité de son père étant partie perceptible pour elle.
Comme si ils avaient senti le regard du Kazakh, les deux Russes se tournèrent vers lui, circonspects.
"Qu'est ce que tu fous là, Altin!? répliqua Yakov. Et comment ça se fait que tu aies la petite avec toi!?"
"Ce que veux dire Yakov.. précisa Viktor. C'est pourquoi tu es resté en Russie. Tu vas finir par.."
"Je suis venu chercher Yura.. l'interrompit Otabek, en posant sa fille. Rien ne me l'interdit, il me semble.."
"Il est hors de question que tu viennes ici! cracha le Bêta. Tu te barres, t'es pas le bienve.."
Il se tut en sentant un petit coup sur sa jambe. Il baissa les yeux, surpris de voir Sofya, habituellement adorable, la regarder de ses yeux émeraudes, mécontente. L'air revêche qu'elle lui lança lui rappelait Yuri, dans ses mauvais jours.
"Non, Deda Yasha.. dit elle, en le fusillant du regard. Pas bobo Äke!"
"Mais, enfin, Sofya.. intervint Viktor, décontenancé lui aussi par l'attitude de la fillette. Qu'est ce que.."
"Méchant Vikor! Méchant Deda Yasha! insista la brunette, alors qu'Otabek s'approcha d'elle. Pas bobo mon papa!" ajouta-t-elle plus fort, en se cramponnant à la jambe du Kazakh.
"Mais.. c'est quoi ce bordel.." questionna Yuri, qui sortait de la piste.
Ce dernier, qui avait assisté à une petite partie de la scène, était surpris, tout comme son partenaire, de la réaction virulente de leur fille. Elle était toujours accroché à son père, les yeux jetant presque des éclairs en direction de Yakov et Viktor.
"Maman.. bredouilla-t-elle, en remarquant le blond. Deda Yasha fait bobo Äke.."
Yuri observa successivement le Bêta et l'Omega, il se doutait bien que Viktor avait aussi foutu sa merde, énervé.
"Non, mais vous êtes sérieux!? cracha-t-il. Qu'est-ce que ça peut vous faire, ce qui arrive avec Beka!? Vous voyez bien que la petite n'est pas traumatisée! Et toi, le vieux.. ajouta-t-il, acide, vers Viktor. Tu sais très bien comment j'étais tout ce temps! Et en tant qu'Omega, je pensais que tu serais content que j'sois avec mon Alpha! T'es vraiment.."
"Yura.. calme toi.. fit Otabek, son bras autour de la taille de son compagnon. Ce n'est rien. Rentrons. Notre fille est fatiguée.."
"Maman.. maison.." renchérit la fillette, cramponnée à son père.
Le blond soupira longuement, tenta de reprendre contenance, avant de sourire à a petite tigresse.
"Ouais, je vais chercher mes affaires, et on y va.. céda-t-il. Je te retrouve ce soir, Yakov.. et Beka et Sofya seront là!"
Son ton n'admettait aucune réplique, laissant les deux plus âgés pantois. Sous leur regard éberlué, la petite famille les laissèrent en plan...
Quelques heures plus tard...
"Nous voilà pour la suite de la compétition! Il ne reste que 3 patineurs, Cizeron vient de finir son tour.. le temps des décomptes des points, Minami Kenjiro, qui représente le Japon, se prépare. Il sera suivit par Yuri Nikolaïevitch Plisetsky, pour la Russie, et Leo de la Iglesia, pour les États-Unis.."
Yuri, dans son coin, écoutait le présentateur alors que Lilia finissait de lui attacher les cheveux, tendu. Otabek et Sofya, quand à eux, étaient restés avec Yakov, après une lourde insistance du blond, et le soutien de l'ancienne diva. Le vieil homme, toujours énervé, n'adressa pas la parole au Kazakh, le regardait juste de temps à autre, méfiant.
Otabek, conscient de l'hostilité du Bêta, préféra rester silencieux, surveillait sa petite tigresse, qui était ravie d'assister à ce genre d'événement. Elle était particulièrement en forme, via la longue sieste qu'elle avait fait avec ses parents, en rentrant de la patinoire. Le brun, absorbé par la fillette, remarqua tardivement que quelqu'un l'appelait. La voix lui étant familière, il se retourna, interdit.
"Otabek, ça fait longtemps qu'on ne s'était pas vu ! s'exclama Leo, le patineur Américain. Qu'est-ce que tu fais ici?"
Décontenancé, le Kazakh resta muet, ignorant que dire. Il fut sorti de sa torpeur par la petite, qui tirait sur le bas de sa veste.
"Äke? dit elle, ennuyée. Il est où maman?"
"Äke? Maman.. s'étonna Leo, en regardant la fillette. Otabek, qu'est ce que.."
Il se tut en voyant arriver Yuri, qui s'était figé à la vue d'un des plus vieux amis de son compagnon. Il s'était machinalement penché pour prendre sa petite, qui s'était approché en sentant sa présence. Il recula brièvement, serrant contre lui Sofya, dans un geste de protection.
"Yuri!? Que.. c'est vrai, alors ce qui se raconte, les rumeurs de.. marmonna le Bêta en avançant vers le blond, vite stoppé par Otabek. Hein!?"
"Non, laisse le.. prévint le Kazakh, qui ressentait une multitude d'émotions en son Omega. Si il est d'accord, on t'en parlera.. ok?"
L'américain hocha la tête sans rien dire de plus, alors que Yuri s'approchait, Lilia à ses côtés, de son partenaire. Il laissa leur petite venir dans ses bras, tandis que le brun l'enlaça doucement.
"Tu es magnifique, Yuri Nikolaïevitch Plisetsky.. lui chuchota-t-il, de sorte à ce que le blond soit le seul à entendre. Donne tout.."
Le rouge aux joues, indifférent aux personnes alentours, l'Omega fit un sourire lumineux vers son Alpha et leur enfant.
"T'inquiète, Beka.. répliqua-t-il, sur le même ton. Je vais leur prouver.. te prouver tout ce que je ressens.. pour vous.."
Il se détacha à regret de sa famille, rappelé à l'ordre par Yakov. Il retint un juron, n'écoutant pas les remontrances du vieil homme, sur le chemin de la piste, Lilia avec eux.
Otabek, quand il fut sûr que le trio n'était plus dans son champ de vision, jeta un oeil vers son ami, qui ne cessait de regarder son petit trésor.
"Leo.. intervint il, portant sa fille, de sorte à ce qu'elle soit dos au Bêta. Explique moi.. c'est quoi, ces rumeurs dont tu parles.."
Indécis, le patineur jeta un coup d'oeil en direction de la télévision, où on voyait Minami finir son programme. Otabek lui secoua légèrement le bras, insistant. Mal à l'aise, le métis pianota sur son téléphone, avant de le montrer au Kazakh. Une photo, où il y avait l'Omega, avec leur fille et lui.. Un titre..
"Toute la vérité sur la disparition inexpliquée de Yuri Plisetsky, pour la compétition Coréenne de 2017.."
Ça y est. Finalement, les deux programmes de Yuri seront pour le prochain chapitre!
Le kasha est un type de gruau fait à partir de grains différents.
Yasha est un des diminutifs de Yakov.
Sweetie Sofya qui défend son papounet..
Maintenant, reste à savoir qui a bien pu faire ce coup foireux. Le suspense est à son comble.. ou pas!
Le prochain chapitre sera celui du Spin Off (je vais commencer l'écriture).
À la prochaine!
