Coucou! Et c'est l'Otayuri qui l'emporte sur le LevYaku! Je n'en suis qu'à la moitié du chapitre pour O&P, et j'ai d'autres projets (hors ceux habituels hein) qui sont sur le feu. Est ce que ça a un rapport avec le fait qu'il y a bientôt Noël. Peut-être! Le reste sera dit en bas.

Bonne lecture !


Début de piste

Mais, malheureusement, il en perdit la trace à une intersection.. Épuisé, désespéré, il laissa sa peine prendre le dessus, indifférent au reste du monde...

"Yuri, relève toi, vite!"

Complètement trempé, les yeux vides d'expression, le tigre releva lentement la tête vers Waldek, qui l'observait, l'air inquiet.

"Que.. qu'est ce que tu fous là.. murmura-t-il, la voix rauque. Comment t'as pu.."

"Ils m'ont lâché peu après ton départ.. avoua le Polonais. Je... je.. vraiment vraiment désolé.. j'ai pas été à la hauteur de la tâche que m'avait confié Otabek.. À cause de mon imprudence, de mon manque de vigilance.."

Il serra le poing, le regard tourné vers le sol, furieux contre lui-même.

"C'est pas toi.. chuchota faiblement l'Omega. C'est.. putain, j'ai été assez con pour croire qu'on pourrait enfin être tranquille, et que je serais capable de m'occuper d'elle. Mais... ajouta-t-il, la voix tremblante. Peut-être que le vieux a raison et que..."

"Non, n'y penses même pas, Yuri Plisetsky! l'interrompit Waldek, tout en posant ses mains sur les maigres épaules du blond. Je devais veiller à votre sécurité, et.. on va au moins tenter de voir ce qui est possible de faire avec les flics, okay?"

Il prit la main blanche, trempée, de son ami qui le suivit, l'estomac noué d'appréhension.

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"Nous n'allons pas pouvoir faire grand chose pour vous aider, j'en suis navré..."

Yuri, qui jusque là était resté silencieux, laissant le Bêta tout expliquer à l'agent de police, releva brusquement la tête, sous le choc.

"Vous venez de dire quoi..."

Le policier, Piotr Petrovitch Karkaroff, l'observa attentivement.

"Nous ne pouvons pas faire grand chose pour vous aider.. répèta ce dernier de façon mécanique. Nous allons faire un signalement avec une description de votre fille, mais à part ça.."

"Ah, donc, parceque je suis un Omega, et que je ne vous aie pas dit son second genre, vous allez pas vous bouger!" cracha le patineur, sarcastique.

Le regard que lui lança le quarantenaire en dit long, l'énervant davantage.

"Dans le cas des enlèvements chez les enfants d'Omegas... expliqua Karkaroff. Nous n'avons que les instructions minimum, vu le peu de chance de les retrouver en bonne santé . D'autant que votre cas, c'est encore plus hardu."

"Et pourquoi donc!? se scandalisa Waldek. On parle d'une petite fille de deux ans, qui a été prise de force à sa mère! Vous ne pensez pas que c'est plus important!?"

"Nous parlons de personnes, comme vous nous l'avez si bien décrit tout à l'heure... déclara d'une voix doucereuse le policier, dont la patience semblait atteindre ses limites. Qui étaient tous sous l'emprise du T*, le booster de phéromones le plus dangereux. Seul les familles aisées, ou avec des bons contacts, peuvent avoir recours à ce genre de drogue.."

Il se leva de sa chaise, se dirigea vers la porte.

"Je vais vous diriger vers l'un de mes collègues pour finir de remplir les papiers.. conclut il, la main sur la poignée. En attendant, prenez du temps pour vous rafraîchir les idées.."

Sans rien ajouter de plus, il sortit de la pièce, laissant Yuri ruminer sa rage, sous le regard inquiet, et navré, du Polonais. Ce dernier soupira intérieurement. Il l'avait emmené directement au poste le plus proche, pensant naïvement que tous les cas n'avaient aucune différence pour les policiers. Malheureusement, il avait eu tort..

Si ils avaient pu avoir, de la part des agents posté à l'accueil, de quoi se sécher et une boisson chaude, il n'y avait pas eu plus d'humanité chez leur collègue. L'homme était un Alpha, ne paraissait pas s'intéresser plus que nécessaire à ce qui était arrivé, les ayant fait même attendre plusieurs heures avant de les recevoir.

Chose inadmissible aux yeux du Bêta et de l'Omega. Ce dernier, furieux, ne put s'empêcher de rugir, de balancer d'un coup de pied la chaise qui se trouvait près de lui, dès que l'agent fut sorti.

"Putain!? cracha-t-il. Ce sale connard!? Qu'est ce que ça peut foutre qu'ils étaient complètement défoncés ou pas! J'aurais dû continuer à..."

"On va aller ailleurs, ça donnera le temps aux autres.." débuta le Polonais.

Il ne continua pas sa phrase, face à la mine effarée que lui lança le patineur.

"Co... comment ça les autres? balbutia-t-il. De quoi est ce que tu parles?"

"J'ai passé un coup de fil à Ludwig dès que j'ai pu.. avoua le Bêta. Et aussi..."

"Yuri Nikolaïevitch?"

Le concerné et son ami se tournèrent vers la porte, qui s'était ouverte sur une jeune femme, interdits.

"Vous devez sortir de là.. nous allons procéder à..."

"À quoi!? rétorqua le blond. Votre collègue a été plutôt clair avec nous, il me semble!?"

Sourcils froncés d'incompréhension, la jeune policière l'invita à en dire plus, ce que fit l'Omega avec réticence. Elle soupira longuement, comme embarrassée, tout en les faisant sortir de la pièce.

"Aaaah... il a recommencé... murmura-t-elle, dépitée. Je suis navrée que vous ayez dû subir ses réflexions stupides. Surtout que ce qu'il vous a raconté est faux. Les procédures pour les enlèvements d'enfants sont similaires, quelque soit le second de l'enfant ou des parents. Mais, malheureusement, savoir le second genre de l'enfant est souvent important, en particulier pour les Omegas et Alphas..."

Elle resta silencieuse quelques instants, alors qu'ils se dirigeaient du côté de l'accueil, plongé dans ses pensées.

"Le responsable qui s'occupe des cas comme le votre doit être enfin disponible, je parlerai également de ce qui vous est arrivé avec mon collègue.. annonça-t-elle. Au fait... combien de personnes étaient au courant du second genre de votre fille?" ajouta-t-elle en direction de Yuri.

"Ben, il y en a pas des masses... grommela celui-ci. Son parrain et ses marraines.. les personnes qui me sont vraiment proches."

"Quel est le rapport avec l'enlèvement? intervint Waldek. Comme vous l'avez dit, le second genre n'est pas censé être important.."

"Pour nous, certes.. admit la policière. Mais nous devons évaluer toutes les pistes possibles.. Je vais devoir vous laisser.. conclut elle quand ils furent à proximité de l'entrée. Il y a trois personnes qui sont arrivées pendant votre entretien, d'ailleurs, ils sont toujours à l'accueil.."

Décontenancé, le blond jeta un coup d'oeil sur son ami, avant de courir dans la direction indiquée. Une petite pointe de déception vint pour disparaître tout aussi vite, à la vue de son grand-père et ses coachs.

"Deda, Lilia, Yakov... balbutia-t-il. Mais comment..."

"On allait quand même pas te laisser tout seul, gamin..." grommela Yakov.

"Le jeune Waldek Szpillman nous a prévenu, Yuratchka.. répondit Nikolaï, l'air inquiet, fatigué. La petite Sonia... Que s'est-il passé ?"

"Oui, c'est ce que nous aimerions tous savoir.. renchérit Lilia. N'étiez vous pas censé veiller sur Yuri et Sonietchka?" ajouta-t-elle, glaciale, les yeux rivés sur le Polonais.

Penaud, le jeune homme baissa la tête, n'osant affronter le regard de l'ancienne prima. Alors que le blond tentait d'expliquer ce qu'il s'était passé, une odeur boisée le fit se stopper, se retourner..

"Beka!" s'écria-t-il.

Il était là... Bordel, son Alpha était enfin de retour. Les yeux décorés de cernes, la chevelure échevelé, ses joues piquantes d'une barbe naissante... Le Kazakh courut vers son tigre et le serra tout contre son coeur, vite imité par son âme soeur, indifférent aux spectateurs alentours.

"Mon Beka... bredouilla l'Omega, tandis que des larmes ruisselèrent sur ses joues, pour se libérer d'une infime partie de la tension qui l'habitait. Je suis désolé, je suis tellement désolé... J'ai merdé, Sofya, elle..."

"Je sais, Yura, je sais... murmura Otabek, en déposant un baiser sur son front, essuyant les larmes avec une infini douceur. On va la retrouver, mon amour, arrête de tout te reprocher. Ce n'est pas de ta faute.."

Il jeta un coup d'oeil vers Waldek, qui était avec Ludwig, qui se tendit en voyant le visage déformé du jeune Alpha.

"Toi! gronda-t-il. Je pensais pouvoir te faire confiance en te laissant ma famille sous ta garde! Tu m'avais assuré pouvoir les protéger, et voilà le résultat! Je.. Comment t'as pu..."

"Ne le blâme pas pour ce qu'il s'est passé, Otabek Altin.. le coupa l'Allemand, sec. Tu sais parfaitement que nous nous étions assuré qu'il n'y avait aucun risque, en repassant par le Kazakhstan. Et nous sommes arrivé le plus vite possible, avec Legoshi**, et son moyen de transport.."

Il désigna brièvement d'un signe de tête le jeune Alpha qui attendait à l'entrée du poste de police, dos à lui.

"De plus.. ajouta-t-il en observant son Bêta. Il faudrait plus de détails que "ce sukinsyn*** a enlevé Sofya, bougez vous vite", n'est ce pas.."

Le brun écoutait distraitement son congénère, complètement obnubilé par son fiancé, qu'il tentait de rassurer, habité par les mêmes émotions que lui.

"C'est vrai que ça aide vraiment, ce genre de précision... remarqua-t-il, amer. Je pensais pas que tu..."

"Vous vous trouvez dans un bâtiment officiel, un peu de tenu, je vous prie! intervint un agent des forces de l'ordre, en s'approchant du petit groupe. Yuri Nikolaïevitch, je suis Chul-Hei Mikhaïlevitch Petrov. Je suis le responsable dédié aux recherches de personnes disparus, comme Maria Alexandrovna ici présente, a dû vous prévenir. Ne perdons pas plus de temps, allons dans un bureau pour qu'on puisse vite mettre en place le système d'alerte. Votre compagnon et vous devez me dire tout ce que je dois savoir au sujet de votre fille, et du reste. Quand à votre ami, et témoin de la scène, il va être entendu ailleurs, ainsi que tout vos proches.." ajouta-t-il.

D'un bref signe de tête, il invita Yuri et Otabek à le suivre dans la pièce vers laquelle il se dirigeait. Chose que fit immédiatement le couple qui avança vers le début d'espoir**** proposé par le Russo-Coréen..


"Impossible de trouver votre frère, il a mit les voiles avant que les autorités aient pu faire quoi que ce soit.. déclara le policier, qui venait de raccrocher d'avec son confrère, en direction de Otabek. Les lieux avaient été quitté précipitamment, selon toute vraisemblance, et..."

"Putain, vous êtes sérieux!? cracha Yuri, l'interrompant de fait. Je vais aller le trouver ce sale..."

"Il sera difficile de le localiser, maintenant.. fit remarquer un second membre des forces de l'ordre. Nous n'avons pu que le pister grâce à l'appel qu'il a passé, et nous avons lancé une alerte qui a été relayé dans les pays alentours, alors.."

"Ben la prochaine fois, j'aurais qu'à y aller, et je pourrais récupérer ma fille!" rétorqua le blond. Ça fait presqu'une semaine qu'elle est.. qu'elle.."

Les nerfs à vifs, il retint difficilement un sanglot, et préféra aller dans une autre pièce, avant que Otabek ne puisse dire ou faire quoi que ce soit. Le couple n'avait que peu dormi ces derniers jours, en proie à une vive inquiétude, en attente d'une nouvelle qui ne venait pas.

Tous leurs amis, même Jean-Jacques Leroy, avaient eu vent de l'horreur qu'ils traversaient et avaient voulu témoigner de leur soutien. Ainsi, même dans les continents américain et européen, la petite fille était recherchée par les autorités compétentes. En vain, cependant...

"Nous allons parler à nos supérieurs.. Si jamais votre ami a plus d'informations, il doit nous le signaler.."

Otabek hocha silencieusement la tête vers le duo de fonctionnaires, qui sortirent de l'appartement, tout en jetant un coup d'oeil sur Waldek. Ce dernier, installé sur la table de la cuisine, pianotait entre deux ordinateurs, fébrile. Il avait offert ses compétences informatiques afin de fouiner plus en profondeur, pour corriger ses erreurs, conjointement avec Ludwig, à l'extérieur.

Le brun laissa le Polonais à ses écrans, pour aller retrouver son fiancé, qui s'était réfugié dans une chambre, celle de leur enfant. Il resta un moment immobile, en le voyant à genoux près du petit lit, le visage collé à l'une des peluches favorites de la fillette. Il ferma la porte derrière lui et s'approcha sans un bruit, s'agenouilla près du Russe qui, conscient de sa présence, se tourna de son côté afin de se jeter dans ses bras.

"Beka... bredouilla-t-il, la gorge enrouée. Mon bébé me manque affreusement. Et, si.. si jamais elle était.."

Le Kazakh enlaça plus fort son Omega, l'empêchant par la même occasion de finir sa phrase, la mâchoire serrée. Il se sentait tellement impuissant, démuni, incapable de pouvoir protéger ceux qu'il aimait.. Exactement ce qu'avait sous entendu Nikolaï, plusieurs semaines auparavant. Bien que celui-ci se fut brièvement excusé auprès du couple pour ses remarques et son attitude déplaisante, le brun ne pouvait s'empêcher de lui donner raison..

"Retounons-y, mon amour... murmura celui-ci en embrassant doucement la chevelure dorée, après un petit moment. Peut-être que Waldek, ou les autres, auront plus d'infos à nous donner.."

Il attendit patiemment que son compagnon veuille bien se relever, le doudou de la petite fermement tenu dans ses bras. Ils rentrent dans le salon, dans lequel étaient arrivés, en même temps que Nikolaï, les remplaçants des policiers, en train de faire un briefing avec leur ami informaticien.

"... il n'y a toujours aucun mouvement du côté des comptes bancaires officiels des trois autres membres de la famille de Otabek. Et je cherche toujours si il y en a des cachés dans des paradis fiscaux qui pourraient être utilisé. Du côté des sociétés écrans qui abritent des activités de reventes et autres joyeusetés sur les Omegas.."

"Tu as du nouveau?"

Le Polonais fut à peine surpris de la question brusque du patineur Russe, pianota rapidement sur un clavier.

"J'y viens, petit tigre... lâcha-t-il. Selon le grand-père de Yuri, il n'y a pas eu de contact de la part du père de Otabek ou Bulat avec les groupuscules de Russie ou du Japon.. Et il n'y en a que trois repères qui sont occupés, au Kazakhstan, selon les dernières informations de Arman.. Du moins, ceux dont il a connaissance. Il va fouiller là.."

"Parfait, on va le rejoindre pour lui filer un coup de main!"

Ennuyés, Nikolaï et Waldek s'observèrent longuement, bien qu'ils étaient conscients que c'était la réaction la plus plausible du tigre.

"Yuratchka... soupira le vieil homme. Ce n'est pas à côté et c'est dangereux.."

"Nikolaï Vladimirovitch a raison.. renchérit un policier. De plus, vu les endroits où ils se trouvent... le temps que vous arriviez, il sera peut-être trop tard."

"Non, Yura a raison.. rétorqua Otabek, les yeux rivés sur un des écrans. On est resté immobile trop longtemps, et..."

La sonnerie de son téléphone retentit dans la pièce, faisant sursauter les personnes présentes. Alors que chacun préparait ce qu'il fallait pour pister l'appel, le brun observa le numéro qui s'était affiché, décontenancé.

"Mère !?"


* Pour le "T", je mettrais plus d'infos dans un futur chapitre, autrement dans une histoire SnK.

** oui le Legoshi de Beastars! Il se pourrait que je sois super impatiente de voir la saison 2 et l'opening complet (chanté par Yoasobi) qui est juste trop génial !

*** Sukinsyn : salaud, bâtard, enfoiré.. en Polonais

**** le prénom coréen Chu-Hei se compose de 2 parties Chu signifie robuste/résistant et Hei joie/espoir. Voilà.

Le prochain chapitre sera celui de.. surprise !

À la prochaine!