D'accord. J'ai eu un coup de mou.
Je pense.
Mais j'ai vu Camus… Je crois.
Quand je me suis réveillé, le nez dans des branches odorantes, j'ai halluciné. Puis, je me suis dit qu'on avait gagné. Que je devais être, je sais pas moi, dans un coin de notre terre. Ou au paradis…
Puis… j'ai vite déchanté.
— Aiolia ?
Quelqu'un frotte mon sternum.
— Mmmh.
— Aiolia !
— Mmmh !
Un soupir.
Désolé, mon ami, mais je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux. Pas tout de suite.
…
Je connais cette voix, cela dit.
— Minou, minou ! Je sais que tu m'entends Lionceau !
Là, y en a un qui va souffrir ! Je ne connais qu'une personne pour m'appeler comme ça. Je me redresse. La tête me tourne et je retombe.— Milo, je vais te tuer.
Il grogne. Ma tête repose sur quelque chose de plus doux. J'ouvre les yeux.
— Y en a quelques uns qui ont déjà essayé. T'y arriveras p't-être, note.
C'est la cuisse de Milo qui me sert de coussin. Adossé contre un arbre, il ne me regarde pas. Sa tête est légèrement détournée. Il porte… Ses yeux sont masqués.
— C'est ce que je vois.
Et non, je n'essayais pas de faire des jeux de mots foireux. C'est sorti tout seul. Je me redresse plus lentement. Cette fois, les vertiges ne me renvoient pas au tapis et je m'assieds à côté de mon compagnon d'arme.
De mon ami.
— Alors ? demande-t-il avec une bonne humeur horripilante. T'es tombé sur quoi ?
— Pardon ?
— Accordé.
Je me frotte le front.
— C'est trop tôt pour tes vannes à deux balles.
Il rit. Pourtant, il a pas bien l'air en grande forme. Il sursaute quand j'attrape son menton pour le forcer à me regarder.
Du pouce, je caresse sa joue et il se fige.
— Tes yeux.
Je l'observe avec plus d'attention. Son bras droit en écharpe. Sa manière de se tenir.
— Et toi ? T'es tombé sur quoi ?
Il sourit. C'est étrange de ne pas voir ses yeux se plisser en même temps. Ses sourcils s'arquer…
— Oh… Comment te résumer ? Déjà, en premier lieu, c'est Kanon qui m'est tombé dessus.
Hein ?
— Puis, on a eu droit à deux affreux zigotos : des ours avec des gueules de fesses.
Très imagé. Merci, Milo, maintenant, je ne peux pas m'empêcher de visualiser tes bestioles.
— Du coup, on a été obligés de jouer aux écureuils, vu que notre cosmos ne voulait plus sortir.
Ouais, mon pote, je vois ce que tu veux dire.
Et je visualise parfaitement la scène des écureuils. Grimper aux arbres, ça a toujours été la spécialisation de Milo. À croire qu'il est né sur une branche !
— C'est là que les choses se sont gâtées.
Non, sans blague.
— Dans les arbres, y avait des sales bestioles, aussi.
— Des singes reptiles ?
— Ouais. Nous on les a appelés des lézards poilus.
— Ça se tient. Je me suis réveillé dans un arbre avec une de ces saletés en train de me mâchouiller la cuisse.
C'est la douleur qui m'a réveillé. Heureusement que la bestiole n'a pas mordu plus haut. Pas que je compte fonder une famille nombreuse mais j'ai la vanité de tenir à l'intégrité de mes gonades.
— Du coup, je n'ai pas traîné.
La bouche de Milo prend un pli mécontent.
— Tu as bien fait.
De sa main valide, il touche son visage. Évite d'effleurer son bandage.
— Ces saloperies crachent une sorte de poison-acide. Et ils visent bien, ces cons.
Je ne peux m'empêcher de grimacer.
— Je vois.
Décidément, m'enfoncer : c'est mon nouveau passe-temps !
— T'as pas eu de chance.
Le sourire du Scorpion revient, un peu figé.
— Toi, tu aimes enfoncer les portes ouvertes, hein, 'Lia ?
Je répondrais bien mais Camus et Kanon choisissent cet instant pour débouler. La suite de mon histoire attendra un peu.
"Glacefraicheur : Contente que ça te plaise toujours et que le petit bisou dans le cou soit bien placé. Oui, c'est tout à fait ça, Camus peut discourir des heures durant sur la théorie, les philosophes, etc... Mais dés que ça touche aux sentiments, il est foutu. Et, pourtant, il aimerais tant pouvoir répondre à Milo, lui rendre autant que ce que le Scorpion lui donne. Il le fait à sa manière, bien sûr.
Poupou : Heu... Désolée ? C'est bien qu'Aiolia soit là... Non ? ^^br /En même temps, la situation au Sanctuaire est tragique ! Du coup, oui, c'est un peu compliqué. Quant à Camus, bien sûr que c'est un passionné ! Et c'est tellement fort, tellement intense qu'il n'a pas les mots pour en parler...J'espère que le narrateur de ce dernier chapitre t'a plu.
Surveillez bien les nouvelles fics, la deuxième partie de l'histoire va bientôt arriver./p
En fait, Soul of Mayhem est un titre général qui regroupe plusieurs histoires qui vont se rejoindre à un point donné./p
La partie avec Milo, Kanon, Camus et Aiolia s'intitule : "Vous traverserez des étendues riantes et d'autres sinistres, sombres et effrayantes" mais je n'avais pas assez de place dans .
La deuxième partie, c'est : "Le vrai courage consiste à faire face malgré la peur, et tu n'en manques pas" on y retrouvera au moins trois autres chevaliers. Au fait, ce sont des citations. Retrouverez-vous de quel livre ? ^^
Je publie aussi sur "Archive of your own" ( /users/Kashiira/pseuds/Kashiira) et ce que je trouve bien sur cette plateforme (outre qu'elle soit slash friendly (mais pas que)), c'est qu'on puisse regrouper différentes fics en une série (ici, Soul of Mayhem) et qu'on puisse télécharger sous différents format (epub, pdf). Ma liseuse est remplie de fics que j'aime bien et je ne me fatigue pas les yeux comme avec un écran d'ordinateur...
Voilà, voilà... ^^
