Commentaire de l'auteur : Bonjour aux lecteurs ! Voici la suite, un peu en retard. Enfin, je n'ai pas donné de détails sur la parution régulière ou non des chapitres cela dit ... :p

Bonne lecture.

FINAL FANTASY — VERSUS XV

Fiche personnage : Cor Leonis

Caractère : Homme dur mais juste, Cor Leonis est réputé pour sa sévérité et son exigence dans bien des domaines. C'est aussi un homme loyal sur qui l'on peut se reposer une fois sa confiance acquise.

Aime : Le travail bien fait, son royaume, la combativité.

N'aime pas : La négligence, la paresse.

Style de combat : Surnommé « L'Immortel », Cor est l'un des soldats les plus puissants du Lucis, maîtrisant à la perfection le maniement des épées.

La Régalia se stoppa rapidement, Noctis enclenchant rapidement le frein, pour permettre au quatuor royal d'arriver devant cet homme distingué dans son costume noir, bras croisés et adossé à un 4x4 noir.

« — Qu'est-ce que tu fais ici, Cor ?! S'enquit le Prince du Lucis, plus que dérouté par sa présence. T'es pas supposé être avec mon père, là ?!

— Il va falloir que l'on parle. Déclara-t-il, en plissant doucement son regard. »

Noctis jeta un coup d'œil perplexe à ses camarades. Personne n'en comprenait réellement la raison, mais si Cor se trouvait ici, il devait bien avoir une solide raison. Résigné, le jeune homme décida de garer la voiture un peu plus convenablement, avant que le groupe entier ne descende. Le Maréchal les emmena, quelques mètres plus loin.

« — Le roi m'a demandé une faveur. Déclara-t-il. Je ne l'accompagnerai pas à Altissia pour une raison simple : toi.

— Moi ? »

Complètement perdu, le Prince ne suivait décidément plus les explications de cet homme. Ses amis non plus ne suivaient pas, et l'incompréhension se lisait d'ailleurs sur leur visage.

« — Il veut que j'assure votre sécurité, une fois à Altissia. Reprit platement le Maréchal.

— Donc en fait, vous auriez pu venir avec nous ? S'interrogea Prompto, toujours perplexe. Pourquoi ne pas l'avoir fait ?

— Le roi soupçonne le Niflheim d'avoir placé des espions sur le continent. Si vous vous étiez fait repérés, il fallait penser qu'il n'y avait que vous, dans le groupe.

— Ah, ok.

— Cela dit, Noctis. Il y a également une raison importante qui te concerne toi, et toi seul. Une fois que nous arriverons à Altissia, on ne peut pas exclure un coup bas du Niflheim. Et il faudra être préparé à combattre.

— Tu ne m'apprends rien, là.

— Et actuellement, ton niveau est trop bas. »

Une légère grimace, à peine perceptible sur le visage du Prince. Cela dit, en repensant aux événements récemment survenus lors du combat contre le Géant Mutant, le jeune Prince se retrouvait forcé d'acquiescer.

« — Et qu'est-ce qu'on va faire ? Tu vas m'entraîner ?

— Non, nous n'avons pas le temps pour ça. Déclara Cor, en fermant lentement les yeux. Cela dit, grand est le pouvoir que tu possèdes. Ton père t'a déjà parlé des Armes Fantômes ?

— Ouais. Ce sont les armes des Anciens Rois du Lucis ?

— Exact. Elles sont d'une puissance sans commune mesure. Tu as atteint un niveau où tu pourras maintenant t'en servir. Et ma mission est simple : je vais te conduire à l'un des tombeaux royaux, où tu devras récupérer l'arme. Elle ne se trouve pas très loin d'ici. »

Chapitre 9 : L'héritage des rois

Une zone déserte et inhospitalière, située dans un environnement escarpé, rempli de routes rocailleuses. La Régalia ne pouvait décemment pas se rendre ici. C'est à pied que Noctis et ses amis emboitèrent le pas à Cor Leonis, qui menait cette courte expédition. D'ailleurs, comme un signe du destin, le temps commençait à se gâter, et une pluie soutenue tomba des nuages sombres.

« — Qui aurait l'idée de mettre une Arme Royale ici ? Se plaint légèrement Gladiolus.

— C'est un ancien champ de bataille ayant opposé directement le Lucis au Niflheim. Déclara doucement Ignis, en voyant des armes abandonnées dans les environs. Le Niflheim avait-il idée de l'existence des tombeaux ?

— Leur emplacement est secret. Affirma Cor, sans se retourner. C'est justement dans ce type d'endroit, difficilement accessible, que les tombeaux sont placés. D'autant plus que la faune ici est dangereuse, alors méfiez-vous.

— A-Ah bon ? On ne va pas taper sur des animaux, quand même ? C'est toléré, ça ? S'inquiéta vivement Prompto.

— C'est eux qui risquent de te tomber dessus, ici. Articula lentement Noctis, en regardant un petit peu dans les environs. »

Difficile de croire que des bêtes sauvages pouvaient se complaire dans cette ancienne zone de guerre. Mais tant pis.

« — Le tombeau royal se trouve au fond de cette zone rocheuse. Déclara Cor, en désignant ladite zone d'un simple mouvement de tête.

— C'est encore un peu loin, mes pieds sont déjà fatigués …

— Ferme-la, Prompto. Grogna vivement Gladio. »

Justement, sur ce chemin tortueux et peu agréable, un grognement sourd. Et une ombre féline qui fonçait à toute allure dans leur direction.

[Yoko Shimomura — Stand Your Ground]

« — Un Cœurl ! »

Une créature ressemblant fortement à un guépard avec des excroissances partant de chaque côté de son museau, était réputé pour être un prédateur aussi fulgurant qu'efficace. Prompto tira d'ailleurs une grimace, en le voyant s'élancer directement vers eux.

« — Il doit avoir faim. Lâcha Gladio, en saisissant son épée à deux mains. »

Le redoutable chasseur arriva jusqu'à eux, et bondit d'un coup. Noctis fut alors le premier visé et élargit brièvement ses yeux. Les griffes de l'animal manquèrent le Prince, ne touchant qu'une image bleutée de l'intéressé. Prenant appui quelques mètres derrière, Noctis se lança dans une contre-attaque, en faisant apparaître une lame légère dans sa main, visant directement les pattes de cette bête. Il atteint plutôt bien sa cible, mais sans pour autant en finir avec : le Cœurl poussa un grognement, et chercha à l'attraper entre ses griffes puissantes.

« — Noct ! »

Se décalant légèrement sur le flanc, Prompto souleva son révolver, pour tirer une balle précise, droit sur la patte déjà blessée du félin. Un coup qui suffit à le déséquilibrer temporairement, permettant alors au Prince de reculer légèrement, ainsi qu'à Gladiolus et Ignis d'amorcer une contre-attaque. De chaque côté du Coeurl, les partenaires frappèrent en visant les pattes pour Ignis, et le flanc pour son coéquipier.

Le choc brutal propulsa le félin, qui s'écrasa lourdement au sol. Noctis en profita à son tour pour se lancer dans un nouvel assaut : une épée plus lourde dans les mains, le jeune homme sauta pour frapper l'ennemi —déjà bien sonné— au niveau du cou, et le renvoyer encore plus loin, quelques traces de sang imprégnant de plus en plus les environs.

Bras croisés pendant tout ce laps de temps, Cor Leonis affichait toujours un regard grave, en dépit de la belle démonstration des jeunes du Lucis. Ces derniers avançaient dans sa direction, plutôt fiers de leur performance.

« — C'est du beau travail. Déclara le Maréchal, en fermant les yeux. Cependant … »

L'intéressé dégaina à une vitesse éclair son sabre, surprenant Noctis et les siens. Encore plus rapidement, il passa derrière le quatuor, et fit abattre la lame, sur le Coeurl, qui s'était élancé dans un ultime assaut, malgré ses blessures évidentes. Dans une effusion de sang, qui tacha d'ailleurs son beau costume noir, Cor venait de le trancher en deux.

« — … La moindre déconcentration pourrait s'avérer fatale, contre le Niflheim. »

Rengainant soigneusement son arme dans son fourreau, l'impressionnant Maréchal reprit sa marche, sans dire un mot de plus, laissant le quatuor bouche-bée.

« — Dire qu'on se sentait fort … Déplora doucement Prompto.

— On a encore du chemin avant d'atteindre son niveau. Ajouta simplement Ignis, en relevant ses lunettes.

— Ouais, ça c'est de la force. »

Noctis fut le seul à garder le silence, devant la courte démonstration de cet homme. Prendre de l'âge ne semblait pas affaiblir le puissant soldat du Lucis. Définitivement, rien que sur un simple mouvement, il justifiait presque son statut de légende vivante dans les contrées du royaume.

Les quatre frères d'armes suivirent son sillage, pour se diriger vers le fameux tombeau royal et continuer leur périple.

Il fallut quelques minutes, tout de même, pour qu'ils y parviennent. Dans un temple affaissé, presque semblable à des ruines, se dressait là une véritable antiquité.

« — La tombe est à l'intérieur. Murmura Cor, en s'approchant de la porte de fer. »

Fouillant dans sa poche l'espace de quelques secondes, il sortit bien vite une clef de fer, avant de l'enfoncer dans la serrure. Une fois la porte ouverte, Cor fit rapidement signe à ses comparses d'entrer.

Relativement spacieuse, la pièce dégageait une forme de mysticisme, due notamment aux nombreuses statues qui entouraient le tombeau. D'un geste vif de la tête, Cor fit signe à Noctis de le rejoindre, laissant les autres un petit peu en marge.

« — Le pouvoir des rois du Lucis ne peut se transmettre que pour ceux de la lignée. Tonna-t-il. Touche cette lame, Noctis.

— Entendu. »

Une belle lame, à n'en pas douter. D'un noir presque scintillant, elle resplendissait de fierté.

« — Le Glaive du Sage. Murmura Cor. On dit que jadis, il a appartenu à un roi qui a admirablement défendu la capitale. Ressens donc son pouvoir. »

Le Prince posa sa main là-dessus. Quelques secondes suffirent ensuite pour qu'une sorte d'électrochoc ne le prenne, son âme toute entière vibrant sous une pulsion qu'il n'avait jamais ressentie auparavant. L'épée quitta la tombe, dans un éclat de lumière bleu, avant de tournoyer autour de Noctis, sous les yeux ébahis de ses camarades, avant de disparaître, en se plantant dans son corps. Quelque peu pris de court, le jeune Prince affichait une lueur de surprise dans son regard, mettant quelques secondes avant de s'en remettre.

Des flashes fusaient dans son esprit, sans qu'il ne parvienne à donner un quelconque sens à toutes ces images défilant à une vitesse extrême.

« — L'héritage de tes ancêtres se trouve dans le Lucis tout entier. Tu y trouveras la force de combattre même tes ennemis les plus puissants, ainsi.

— … Ouais. »

Dans une ambiance reposée, tous quittèrent finalement la chambre mortuaire, avant que le Maréchal ne tende la clef vers le Prince.

« — C'est à toi qu'elle revient. Déclara-t-il. Cette clef m'a été remise par ton père. Elle permet d'ouvrir tous les tombeaux royaux. Prends en soin.

— Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ?

— Je vous retrouverai à Galdina, lors de votre départ pour Altissia. Il ne vaut mieux pas que nous voyagions ensemble.

— Comme tu veux. »

Cor hocha simplement la tête, avant de reprendre la route. De longues minutes furent nécessaires pour arriver jusqu'aux véhicules, qui n'avaient pas bougé d'un pouce. C'est à cet endroit précis que le quatuor se sépara de leur mentor, avant de reprendre la route, avec cette fois Ignis au volant.

« — Bon sang ! Les sièges sont détrempés ! S'enquit Gladiolus, à la limite d'une crise de panique.

— La Régalia survivra. Rétorqua Ignis.

— Au fait Noct, ton père aussi a le pouvoir des rois, non ? Comment vous allez faire si vous utilisez tous les deux ce pouvoir ? Demanda Prompto, anxieux.

— Il abuse du pouvoir de l'anneau. J'ai l'impression qu'il ne se sert même plus des épées.

— Ton père a sûrement déjà prévu tout ça, d'ailleurs. Il n'a plus son corps d'antan mais te lègue petit à petit ces pouvoirs. »

Même s'il ne pouvait pas se targuer de bien connaître le roi Régis, Ignis ne pouvait croire que sa succession sur le trône du Lucis n'avait pas été minutieusement envisagée. De même, cette guerre contre le Niflheim en représentait sûrement la meilleure preuve.

« — Bref. Déclara Noctis. Cap sur Galdina. On a perdu assez de temps comme ça. »

Continent du Niflheim …

« — Hum … voilà donc de belles troupes. »

Iedolas, Empereur de cet empire surpuissant, contemplait depuis son palais, un nombre impressionnant de soldats robotisés. Ils dépassaient les centaines d'individus et représentaient une force non-négligeable.

Aux côtés du vieil homme se tenait le responsable de toute cette création, Verstael Besithia.

« — C'est du très bon travail. Sourit le plus gradé.

— Je vous remercie. Rétorqua l'intéressé.

— Ces troupes seront-elles suffisantes pour terrasser l'Hydréenne ?

— En comptant en plus tous les vaisseaux disponibles, je n'ai pas de doute à ce sujet. Votre armée est immense et peu coûteuse en vie humaine. Vous renforcerez sans nul doute votre popularité auprès de votre peuple et votre prestige.

— Voilà de bonnes paroles. Vous allez avoir la rémunération promise. Qu'en est-il du projet dont vous m'aviez parlé ?

— Ce sera une arme suffisamment puissante pour terrasser la Déesse de la Mort elle-même. Ricana Verstael.

— Excellent, excellent … »

À quelques mètres de là, Ardyn Izunia lançait un petit regard furtif sur les deux anciens, en pleine discussion. Un léger sourire étirait ses lèvres, sur un visage toujours aussi difficile à décrypter.

« — Ardyn. Appela l'Empereur.

— Je vous écoute, votre Majesté.

— Agissons comme prévu. Qu'une partie de ces troupes soit prête pour Altissia. Nous ferons là-bas d'une pierre deux coups.

— Comme vous voulez ! »

Le regard sombre d'Iedolas se porta sur cet horizon. Bientôt, il accomplirait son vœu. Bientôt, l'Humanité allait entrer dans une nouvelle ère, et il en serait le principal responsable. Que l'ère des dieux s'achève donc, sous le joug de son pouvoir.

« — Au fait, reprit Ardyn. On note des tremblements de terre de plus en plus fréquents près du Disque de Cauthess, à Duscae. Cela signifierait alors que l'Archéen serait sur le point de se réveiller.

— Haha … c'est juste une autre occasion de pouvoir tester nos nouvelles avancées. Les Dieux sentiraient-ils le vent tourner ?

— Quoiqu'il en soit, avec Dame Lunafreya dans nos rangs, nous avons de quoi agir efficacement. Articula le Chancelier, derrière son chapeau.

— Tant qu'elle est de notre côté, oui … espérons que cette idiote ne fasse pas tout rater. »

Verstael ne masquait pas son dégoût pour la lignée des Nox Fleuret. Des femmes qui possédaient des dons inimaginables, dès la naissance, tout en dédaignant de les faire partager au reste du monde. Pire encore : elles maudissaient ce sort et ne se rendaient pas compte de la mine d'informations qu'elles représentaient, à elles seules.

Ce type de personne n'était pas utile pour le développement des humains, ne participant qu'à l'enfermement de cette race entre les mains des Dieux. Une vérité qui disparaîtrait cependant bientôt.

« — Les Généraux Loqi Tummelt et Caligo Ulldor nous informent également que les AMX sont testés efficacement. Annonça l'espiègle Chancelier.

— Décidément, vous avez fait du bon travail, Docteur Besithia.

— C'est la moindre des choses. Et ce n'est surtout que le début … »

Continent du Lucis — Insomnia.

« — Le navire royal est prêt. »

Arriver jusqu'à Altissia ne serait pas une mince affaire. Le soleil brillant haut dans les cieux, le roi Régis jetait un dernier coup d'œil sur sa cité fleurie. Dans son dos, son armée se préparait, prête à partir à la bataille. Son partenaire, Clarus, s'avança de quelques pas.

« — Conformément à vos ordres, une partie de l'armée restera ici à Insomnia, dans le cas d'une offensive du Niflheim. L'autre nous escortera jusqu'à Altissia et à l'intérieur. Plusieurs navires de la flotte sont déjà prêts à partir.

— Bon travail, Clarus. L'heure est venue. Avant de partir à Altissia, rendons-nous sur l'île d'Andelgard.

— Andelgard ? Pour quelle raison … ?

— Nous risquerons d'avoir une journée d'avance. Et j'ai besoin de faire une chose, là-bas. »

Clarus n'insista pas davantage. Les décisions prises par le roi restaient absolues, et peu importe s'il ne les comprenait pas, la confiance engrangée en combattant à ses côtés pendant toutes ces années suffisait maintenant. Il n'avait pas besoin de poser une quelconque autre question. Le Bouclier du Roi suivit son monarque, sur la quai d'Insomnia, en direction de la cohorte de navires royaux.

« — Cor a envoyé un message. Le Prince a reçu le Glaive du Sage.

— Tant mieux. Ce ne sera pas de trop. »

En boitillant, Régis arriva finalement jusqu'au navire tant attendu. Là-bas, une ombre patientait, l'attendant sur le quai. Un autre vieil homme, vêtu dans un gilet orangé et à la casquette de la même couleur avança doucement dans sa direction.

« — Alors, tu es venu … Cid.

— C'était un ordre royal, non ? Murmura le dernier venu, en abaissant doucement sa casquette.

— Ça ne l'a jamais été. Sourit légèrement le roi, en perdant son regard à l'horizon. C'était une requête. Il n'y a pas meilleur que toi, dans ce domaine.

— Ah.

— Ça fait longtemps.

— En effet. J'ai laissé l'autre navire royal, plus petit, à ton fils. Cindy le lui donnera.

— Merci. Je ne pouvais pas t'en demander davantage. Et je ne vais pas le faire. »

Un peu en retrait, Clarus ne disait pas un mot. Entre Régis et Cid, amis de très longue date, quelque chose ne tournait pas forcément rond. Le roi n'avait jamais parlé de cette histoire à quiconque, pas même à lui, son conseiller. Et cela fait bien des années que Cid Sophiar, mécanicien de génie, n'avait plus posé un seul pied dans la capitale.

Régis hocha simplement la tête, avant de passer à côté de son vieux camarade, qui le suivit vivement des yeux.

« — Dis-moi, Régis. Marmonna l'intéressé. Est-ce là ton dernier voyage ?

— J'espère que non. Affirma le monarque, sans se retourner. Mais on ne peut pas exclure cette possibilité.

— … Tu continues, avec ta langue de bois. Il serait temps que tu changes. Reprit Cid, en détournant légèrement la tête.

— Merci pour ton aide. Rétorqua son interlocuteur. Les Lames Royales t'escorteront à Hammerhead.

— Pas besoin, j'ai toujours mon permis de conduire.

— Là, c'est un ordre.

— Tss.

— Merci d'être venu, Cid. C'était important, pour moi. »

Cid laissa un soupir l'envahir. Clarus passa à côté de lui, pour suivre son roi. Il ne saurait dire pour quelle raison, mais ce dernier échange avait un goût étrange. Comme le chant d'un cygne, annonciateur de présages bien peu reluisants. Il ferma simplement les yeux, avant de tourner les talons.

Bien des minutes plus tard, le roi se trouvait sur le pont du navire, déjà en marche vers Andelgard puis Altissia. La météo, plutôt ensoleillée, contrastait avec les troubles de son cœur.

« — Noctis. Je suis désolé. »

Un murmure lancé au gré du vent, sans qu'il ne puisse jamais atteindre son destinataire réel.

« — C'est d'un bien lourd héritage que je t'ai fait garant. Quel père indigne je fus … »

Autour de lui, le vent soufflait. Clarus et les autres ne l'avaient pas importuné, laissant pour une fois le seul souverain du Lucis seul, avec ses pensées, ses rêves et ses déboires. Des moments nécessaires, pour chaque individu. Des moments parfois difficiles, mais qui rendaient chaque homme plus fort. Du moins, était-ce ainsi que Régis voyait la chose.

À suivre …