FINAL FANTASY — VERSUS XV

Fiche des lieux : Graléa

Capitale du Niflheim, Graléa est une très grande ville à l'architecture moderne et fortement peuplée.

[Yoko Shimomura — Veiled in Black]

Danger imminent.

Une guerre civile enclenchée par les forces qui protégeaient jadis Insomnia. Pour l'heure, la Citadelle n'était pas encore trop touchée, les premiers conflits opposant les rebelles aux forces de l'intérieur.

Mais cette flambée de violence arriverait, à n'en pas douter, au cœur même de cette luxuriante capitale, pour emmener avec elle bien du malheur. Le regard porté vers la fenêtre, Ardyn Izunia afficha un léger sourire en coin. Difficile de le décrypter, difficile de dire ce qu'il pensait réellement. Depuis leur première rencontre, Lunafreya s'en était révélée complètement incapable. Aujourd'hui encore, impossible de dire quoi que ce soit à cet égard.

« — Nous sommes donc d'accords, Titus Drautos ?

— Effectivement.

— Merveilleux. Mais pour le moment, il y a beaucoup de personnes qui s'attroupent, autour de la Citadelle. Dame Lunafreya, il est maintenant temps de descendre, pour dire quelques mots. »

Plus loin, des corps et du sang.

Nyx Ulric filait à toute allure, au milieu des tirs de ses anciens frères d'armes. Dans son sillage, Libertus Ostium éprouvait certaines difficultés à suivre le rythme effréné d'un soldat bien réputé pour ses prouesses, sur les différents champs de bataille.

« — Nyx ! N'oublie pas qu'on doit aussi éviter d'impliquer la population !

— Elle le sera, tôt ou tard. Déclara son coéquipier, en esquivant rapidement les assauts d'un autre soldat. »

Un soldat qu'il planta, directement en plein ventre. Un geste aussi basique que cruel, qui se répéta un peu trop souvent à son goût.

« — T'as bien compris ! »

Ne maîtrisant pas l'Éclipse comme son camarade, Libertus se réfugia derrière un véhicule pour éviter les balles tirées par le camp adverse. Juste le temps que Nyx ne réapparaisse au-dessus de lui, frappant d'un coup de genou le visage du Lucisien, et lui ôtant rapidement son arme. Rapidement, il en profita pour tirer, visant les jambes de ses ennemis, jusqu'à être à court de munitions. Malgré tout son courage et son côté tête brûlée, le soldat recula sous le feu des tirs ennemis, pour revenir aux côtés de son ami derrière la voiture.

« — Si on peut également récupérer la Princesse Lunafreya, ce sera un sacré plus. Souffla Libertus, en serrant les dents.

— On est encore loin de pouvoir s'en préoccuper, si tu veux savoir ... »

Chapitre 28 : Insomnia, Cité Sanglante

[Yoko Shimomura — Nyx's Theme]

Un tonnerre d'applaudissements hystériques. Simplement parce que Lunafreya Nox Fleuret venait de se montrer en public, le visage pourtant bien fermé. La foule attendait des révélations sur un espoir perdu. La foule voyait en elle un symbole de leur futur radieux. Mais la belle Oracle, elle, ne saurait réellement y répondre avec sincérité. Elle ne pourrait alors que masquer les problèmes et maquiller l'horreur, derrière de belles et creuses paroles.

« — Bonsoir, mes amis … Murmura-t-elle, micro à la main. »

Que pouvait-elle leur dire ?

La foule, entourée par une sécurité composée par les soldats du Lucis ayant décrété que la paix représentait leur meilleure chance de survie. Difficile de leur en tenir rigueur, d'ailleurs.

« — Ce soir … nous devons tirer un trait sur nos erreurs. Murmura-t-elle, en baissant le regard.

— Qu'allez-vous faire ?!

— Raisonnez le Prince ! »

Tous ces vœux ne sonnaient pas comme « possibles » … à son plus grand dam.

« — Je ne sais pas de quoi l'avenir sera composé. Mais le plus beau cadeau que nous pourrions offrir à nos successeurs serait la paix. »

Et ces paroles-là, Luna y croyait sincèrement.

« — Le Niflheim et le Lucis ont la possibilité de le faire. Alors ne manquons pas cette occasion. »

… En revanche, pour ces dernières … l'Oracle sentait un poids immense comprimer son cœur. Parce que parmi cette population, beaucoup de braves gens nourriront cet espoir factice.

« — Je suppose que beaucoup d'entre vous sont réticents … on ne peut le leur reprocher. Mais imaginez donc … ce que les horreurs de la guerre pourraient engendrer, parmi vous, vos familles et vos amis … ne laissons pas une telle fissure se produire. »

Et malheureusement pour elle, en réalité, cette fameuse fissure se produisait déjà.

« — Je suis certaine … que l'on peut faire changer le monde, positivement, quand bien même la guerre nous a frappé.

— Dame Lunafreya ! »

Tant d'espoirs reposaient sur ses frêles épaules. Tant d'espoirs déçus, dans le futur. Le cœur de l'Oracle se serrait, tandis que derrière, Ardyn Izunia et Titus Drautos se tenaient droit comme des i. Voilà d'ailleurs venu un autre moment difficile pour Luna : faire l'apologie de ces hommes. En se retournant, elle croisa le regard plein de sous-entendus du Chancelier, qui la dissuada de tenter le Diable.

« — Pour le moment … Reprit-elle doucement. Pour le bien du Lucis … il faudrait qu'un chef puisse vous guider. »

Chaque mot semblait remuer le couteau dans la plaie.

« — Et suivre ces hommes devraient être la meilleure solution. »

Les mots fatals. Ceux qu'elle ne voulait pas prononcer. Ceux qu'elle avait le plus retardé, dans le fol espoir de se faire interrompre avant. L'interruption survint, effectivement. Mais trop tard : le son funeste des tirs. Le son funeste de la guerre. Alertée, la population se retourna, sans comprendre.

Au loin, déboulait une armée de guerriers, blessés, qui désiraient soi-disant la survie de la couronne. Moment choisi par Titus Drautos, pour intervenir en public.

« — Réfugiez-vous le plus loin de la Citadelle ! Hurla-t-il. Ces extrémistes seront vaincus ! »

Menée par Nyx Ulric et Libertus Ostium, une dizaine de soldats seulement approchait. Mais même à faible effectif, ils semblaient capables de causer bien des troubles. Un mouvement de panique s'empara de la population. Pour Ardyn, en revanche, tout semblait fonctionner exactement comme prévu.

« — Il est temps de faire d'Insomnia une partie légitime du Niflheim. »

Alors que la panique gagnait bien des hommes et femmes attroupés, les soldats occupés à les garder en sûreté furent forcés de rejoindre la ligne de front. Et sans hésiter outre-mesure, ils firent feu. À eux s'ajoutèrent les troupes du Niflheim, mobilisées lors de l'escorte du Chancelier jusqu'à Insomnia.

Estomaquée devant la violence et le plus sombre côté de l'Humanité, Lunafreya ne bougea plus, l'espace de quelques secondes. Jusqu'à ce qu'elle ne sente les mains du Chancelier la prendre par la taille.

« — Il est temps de s'éclipser, Dame Lunafreya. »

Parce que les véritables combats commençaient. Nyx se faufila à vive allure, tandis qu'Ardyn, Luna et Titus retournèrent dans l'enceinte sacrée. Les explosions de véhicule, la destruction des sols et de différentes façades … voici comment tout avait commencé. Les balles fusèrent vite, très vite. À tel point que différents soldats fidèles au Lucis en furent touchés, sous les yeux toujours plus désarmés de Libertus.

« — Nyx ! On va droit au massacre !

— Je ne crois pas ! »

Un phénomène étrange : une rébellion, parmi les forces déjà en place ? Plusieurs soldats se retournèrent contre leurs propres camarades, et tirèrent. La plupart du temps, ils visaient les troupes associées au Niflheim. Mais … pourquoi ?

Un peu plus loin, au milieu du décor infernal qui s'installait, Jared Hester se trouvait derrière un véhicule en feu, en compagnie de son petit-fils, Talcott. Tous deux n'étaient pas réellement les plus habitués à ce type de violence, en particulier le plus jeune. Le regard écarquillé, l'intéressé ne bougea plus.

« — G… Grand-père …

— Le Maréchal nous a confié une tâche, Talcott … nous ne pouvons pas faire plus. Replions-nous.

— O… Oui. »

Permettre à d'autres troupes d'infiltrer le Lucis, pour faciliter l'avancée. Malgré un nouveau bain de sang, voilà une mission accomplie avec brio. Cependant, cette fameuse guerre était loin d'être remportée. Parce que les soldats ennemis restaient plus nombreux. Parce que Titus Drautos était un redoutable adversaire.

Mais surtout parce qu'Ardyn Izunia se trouvait ici.

[Yoko Shimomura — Omnis Lacrima]

À l'entrée de la ville, des ombres approchèrent de plus en plus rapidement. À travers des véhicules filant à vive allure, sur la grande autoroute.

« — Nous y sommes, Cor ! »

Clarus Amicitia et Cor Leonis, menant les renforts, entendaient bien récupérer le Cristal.

« — Ça a déjà commencé. Tonna le Maréchal, en plissant le regard.

— Des vaisseaux du Niflheim sont en train de descendre …

— Évidemment. Ils ne comptaient pas rendre ça facile. »

Au cœur de la capitale, la rude bataille se poursuivait. Nyx Ulric continuait de passer en force parmi cette troupe de soldats ennemis. Il réussissait admirablement bien à passer de nombreux adversaires, jusqu'à bientôt atteindre la Citadelle elle-même, à force d'Assauts Éclipses. Cependant, alors qu'il y accourait, une ombre jaillit droit dans sa direction, par la voie aérienne ? Le soldat écarquilla vivement les yeux, avant de croiser ses dagues pour se protéger … d'une redoutable lance. Forcé de reculer sur plusieurs mètres, il constata alors que son opposant n'était autre qu'une femme.

« — Eh bien, on peut dire que tu te débrouilles pas mal. Lâcha-t-elle, nonchalamment.

— T'es qui ?

— Aranea Highwind, je commande les forces du Niflheim. Mais juste pour l'argent.

— Super.

— Enfin, c'est sûr que dit comme ça … »

Son adversaire ne lui laissa pas le temps de répliquer. Très rapidement, via un Assaut Éclipse, il apparut juste en face d'elle, pour chercher à l'atteindre. Aranea plissa vivement le regard, avant de soulever son arme en opposition, résistant ainsi à l'impact initial de l'offensive, sous l'œil à peine courroucé de Nyx.

« — T'es de ce genre-là, alors ? Marmonna la belle femme. Tu attaques sans prévenir ?

— T'es sur un champ de bataille, là. Souffla-t-il, en lui adressant immédiatement un coup de pied. Et tu parles trop. »

Touchée, Aranea fut projetée, mais se rattrapa habilement, en profitant d'ailleurs pour effectuer quelques acrobaties dont elle semblait friande.

« — Hmm. Tu sous-entends qu'une femme n'a rien à faire ici ?

— Non. Je sous-entends qu'une personne qui ne veut pas se battre n'a rien à faire ici.

— Oh. Dommage, mais il s'avère que j'aime ça, aussi. »

Sous l'œil estomaqué du redoutable guerrier, Aranea effectua un bond haut de plusieurs mètres. Comment faisait-elle ?! Nyx n'avait toutefois pas le temps pour se montrer impressionné, surtout qu'elle redescendait en piqué à une vitesse impressionnante, sa lance provoquant une belle onde de choc. Fort heureusement, la Lame Royale s'en sortit en sautant sur le côté.

« — Plutôt de bons réflexes. Déclara son opposante, une main sur la hanche. »

La commandante effectua toutefois une légère grimace, en esquivant une attaque de traître, ne provenant cette fois pas de Nyx, mais de l'un de ses partenaires : Libertus Ostium, armé d'une hache ? D'un pas, elle recula, avant d'infliger un coup de pied sur la côte du jeune homme, qui fut renvoyé à quelques mètres de son camarade. Celui-ci comptait dans un premier temps venir lui prêter main forte.

« — Nyx ! Qu'est-ce que tu fous bordel ?!

— Quoi ?

— T'as pas le temps ! Entre dans la Citadelle !

— Qu'est-ce que tu racontes ?! Cette femme est forte, tu …

— N'as pas besoin de ton aide, merci ! N'oublie pas pourquoi on est là ! »

Nyx hésita. Un coup d'œil porté sur Aranea montra une certaine anxiété chez elle, mais qui n'allait pas durer bien longtemps. D'autres soldats révolutionnaires couraient, depuis le bas. De quoi gêner davantage la commandante, visiblement ennuyée par la compétence de ses comparses. Comment se faisait-il qu'il y en avait autant, qui passaient à travers le premier rideau ?

Nyx en profita pour poursuivre sa route, tandis que Libertus s'élança à vive allure pour essayer d'attaquer la jeune femme, loin d'être particulièrement impressionnée. Immédiatement, elle répliqua par sa lance dans une attaque frontale, que son opposant réussit à esquiver pour faire abattre sa hache. Peine perdue : une vive douleur au poignet manqua de lui faire lâcher prise, puisqu'Aranea venait de placer un coup de pied assez haut. Pire encore, elle le frappa grâce au corps de sa lance, pour l'expédier sur le sol.

« — Tu n'es pas aussi doué que l'autre, on dirait.

— Ferme-là ! »

Un chaos et une destruction sans précédent, à Insomnia. Voilà désormais ce que les habitants, terrifiés, pouvaient voir depuis la fenêtre de leurs habitations. L'horreur d'une guerre civile.

Et une horreur qui se renforça encore, avec l'arrivée des dernières troupes du Lucis, qui rencontraient actuellement la garde —également Lucisienne— dans de violentes explosions. Cor Leonis ordonna immédiatement un déploiement des troupes.

« — Pour le Lucis ! S'esclaffa-t-il, en accourant, suivi par bien d'autres soldats.

— Pour le Lucis ! Répétèrent-ils, en chœur. »

C'est également à ce moment-là, que Stella Nox Fleuret posa un pied devant cette ville, qui commençait à s'enflammer. Son cœur se mit à battre plus rapidement encore, redoutant ce qu'elle trouverait à l'intérieur de ces ruines. Mais les lumières qui constellaient le ciel ne lui disaient vraiment rien de bon.

Pas plus que ces vaisseaux, pas directement à l'intérieur de la ville, d'ailleurs, mais en dehors.

« — Mais que font-ils … ? »

La Princesse s'attendait à voir débouler une armée de soldats Magitek. Mais non, en réalité. Les vaisseaux s'ouvrirent effectivement … mais en laissant des choses énormes descendre. Stella écarquilla largement le regard, en voyant une bête immense, quadrupède et ornée de grandes cornes. Elle sauta sur le pont, menant à la ville, non loin de la jeune femme elle-même.

« — C'est un Béhémoth ?! Souffla-t-elle. Mais pourquoi … ? »

La bête fonça, à toute allure. Stella fit de même … jusqu'à ce que son véhicule ne ralentisse. Confuse pendant quelques secondes, la jeune femme jeta un coup d'œil au niveau du carburant. Et il était à sec.

« — C'est pas vrai … quelle idiote … »

Il faudrait maintenant continuer à pieds. La bonne nouvelle, concernait le fait qu'elle ne se situait plus très loin. La mauvaise, c'était que le Béhémoth y était déjà entré. Et cette féroce créature risquait de faire bien des dégâts. De façon toutefois bien égoïste, Stella pensait avant tout à sauver sa sœur bien aimée, quelque part au milieu de cet enfer.

« — J'arrive ! Attends-moi ! »

D'autres créatures.

Le Niflheim relâchait d'autres monstruosités, depuis leurs vaisseaux. Le Béhémoth fonça directement sur un bâtiment, pour en briser la façade. Un comportement suspect pour cet animal féroce. Mais il ne s'agissait pas de la seule créature. De véritables Daemons apparurent, un à un. En arrivant sur place, Stella Nox Fleuret ne comprenait presque plus la situation. Véritablement, la magnifique Insomnia s'était transformée. Elle voyait désormais des hommes fuir les immenses bêtes à leur poursuite. Elle voyait maintenant des corps, partout. Comme une ode aux Ténèbres, comme une célébration même de la Mort. Prise d'un terrible malaise, Stella secoua néanmoins la tête, pour chasser toutes ces pensées troubles. Il fallait se concentrer et foncer le plus rapidement possible vers la Citadelle, là où Luna se trouvait le plus probablement … ! Elle ne pouvait pas perdre de temps. Pas perdre de temps avec les autres créatures infernales …

Quitte à laisser mourir des individus … ?

En poursuivant sa route, la belle Princesse entendait d'innombrables cris, d'innombrables appels aux secours. Mais pouvait-elle encore prendre le risque de ne pas revoir sa sœur ? C'était pour elle, que Stella se résolvait à tout sacrifier. Serrant les dents, elle continua sa route, en évitant les boules de feu tirées par d'étranges créatures, ressemblant à des têtes de démons, composées exclusivement de feu.

Elle ne pouvait pas perdre de temps ici !

Plus loin, à Insomnia, cette nouvelle vague de destruction commençait à être perçue. Au centre de la Citadelle, Titus Drautos s'approcha d'un pas ferme, juste vers Ardyn. Violemment, il se positionna face à lui, un œil courroucé.

« — D'où sortent ces monstres ?! Grommela-t-il. C'est vous qui les avaient ramenées ?! Ils sont en train de s'attaquer à la population !

— Du calme, rétorqua simplement le Chancelier. Nous n'avons rien à voir avec ces choses, figurez-vous. Je vais demander à mes troupes Magitek de les éliminer. Nous avons des renforts en cours d'acheminement. »

Titus serra les dents. Il sentait bien que cet homme se moquait de lui. Mais même dans ce cas de figure, sa marge de manœuvre restait particulièrement limitée. Pour l'heure, il ne pouvait pas faire grand-chose. Quelques mètres plus loin, dans cette pièce tenue secrète, Lunafreya Nox Fleuret se mordait nerveusement les lèvres.

Évidemment que le Chancelier avait emmené ces choses … quoi de mieux ensuite, que de les détruire pour faire augmenter sa popularité et sa légitimité … ?

La belle Oracle ne pouvait toutefois pas dire un mot là-dessus. Condamnée à attendre, Luna cherchait toutefois un moyen de s'extirper de ce mauvais pas. Mais comment … ? Comment pouvait-elle seulement espérer s'en sortir ? Tous trois se trouvaient près du fameux Cristal. Une grande pièce, spacieuse, au milieu de laquelle se tenait le trésor même du Lucis.

« — Je crois que des soldats du Lucis ont réussi à entrer dans la Citadelle. Affirma Ardyn. Ils devraient arriver d'ici peu de temps. Titus Drautos, je crois que c'est bientôt à vous de jouer. »

Un regard mauvais placé sur le Chancelier, Titus quitta les lieux, d'un pas lent. Effectivement, pour le bien de son pays, il fallait avant tout mater cette rébellion. Une fois cette tâche accomplie, il s'occuperait alors de cette histoire de monstres. Le redoutable guerrier se positionna tranquillement devant l'ascenseur, visiblement déjà utilisé. Plusieurs longues secondes s'égrainèrent alors.

Oui, il agissait pour le bien de la majorité. S'il refusait, alors le Lucis tout entier sombrerait entre les mains du Niflheim et il n'aurait plus aucune chance de retrouver les siens … Pour le bien de la majorité … pour son propre bien.

Les portes de l'ascenseur finirent par s'ouvrir, laissant apparaître une poignée de soldats, tous plutôt lambda. Ils se figèrent, dès l'instant où ils aperçurent leur ancien supérieur hiérarchique.

« — G-Général … !

— Je vous avais dit de ne pas revenir. Tonna-t-il, d'un air sombre. »

Il fut toutefois interrompu. Parce que la porte des escaliers, à proximité, s'ouvrit brutalement, pour laisser apparaître un homme que Titus ne connaissait que trop bien. Un homme qui fonçait droit dans sa direction, armé de ses dangereuses dagues.

« — Vous autres ! Cherchez le Cristal !

— Tu ne peux décidément jamais faire comme les autres, Nyx Ulric. »

Le Général réussit à parer le coup double du soldat, en reculant à peine. Nyx se posa sur le sol, en lui lançant un regard teinté d'une terrible défiance.

« — Pour vous ressembler ? Marmonna-t-il. Non merci. Maintenant, j'ai un Cristal à récupérer. Poussez-vous. »

À suivre …