Disclaimer : Magnificent Century est l'oeuvre de Meral Okay et de Timur Savci.

Résumé : Le crépuscule arrive pour Hürrem, même si Soliman refuse de l'admettre. [Magnificent Century : Hürrem]

Note de l'auteur : Cet écrit a été réalisé dans le cadre de l'atelier d'écriture du Discord «La Fabrique à Plumes» du 13/06/2022. 30 minutes sur le thème des expressions françaises, à utiliser au figuré comme au littéral.N°3 : Entre chien et loup

Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de personnages historiques (25/50) + Prompt 370 : Je ne pense pas que nous verrons le soleil se lever de nouveau + Soliman le Magnifique

Le crépuscule

-Je ne pense pas que nous verrons le soleil se lever de nouveau.

Soliman se lève de son coussin et rejoint Hürrem sur le balcon. Sa sultane, dont la santé décline de plus en plus, observe désormais chaque lever de soleil comme si c'était le dernier, cherchant à profiter au maximum du temps qu'il lui reste à vivre. Elle a décidé d'arrêter de se battre : les remèdes, la médecine, lui font mal et elle veut juste se reposer avec lui en attendant la fin.

C'est là que le souverain comprend que le crépuscule de sa propre existence s'amorce.

Son épouse est la joie, la vie incarnées.

Et peu à peu, son feu s'éteint, étranglé par le mal qui la ronge lentement mais sûrement.

-Nous le verrons se lever encore longtemps, Hürrem.

-Soliman...

Le sultan enlace sa compagne.

-Même quand tu auras rejoint les ports d'Allah, tu resteras à là à les contempler avec moi. Car si ton âme sera à jamais dans mon corps. Je ne te la rendrai que quand je te rejoindrai. Ou si tu me rejoins, si je pars avant toi.

-Ne dis pas cela, Soliman... Allah réalise mon souhait : ne pas devoir subir ta perte.

Ils s'installent confortablement sur un divan, profitent d'Istanbul qui se réveille, de la chaleur de l'autre, de son amour.

Le temps, lui, leur file entre les doigts et chaque seconde fait descendre l'épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes.

Le soleil finira par définitivement se coucher.

Et celui que l'on surnomme le Magnifique a peur.

Comment se contenter de bougies quand on a eu le feu lui-même ?

-Je t'aime tellement...

-Je le sais, Soliman. Et c'est grâce à cela que je n'ai pas peur.

FIN