Hello tout le monde ! Ce soir c'est les vacances, et j'en profite pour poster le chapitre 2. On entre dans les chapitres qui sont en plusieurs parties, il s'agit ici de la partie 1 donc du chapitre 2. J'espère que ce chapitre vous plaira. Niveau review par contre, je sais qu'on peut clairement faire mieux que ça. Allez, ça vous coûte rien d'écrire un petit mot ) Je posterais la seconde partie du chapitre comme prévu le mois prochain si j'arrive à 10 review pour ce chapitre :) Je sais que c'est possible, j'ai foi en vous :D Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que ce chapitre vous plaira ) Petite question à la fin du chapitre.


Chapitre 2 : Cent pour cent des coups que vous ne tirez pas n'entrent pas

Article 67 :

Au cas où un Pote ramasse une guitare pendant une soirée et commence à jouer, son Pote doit lui signaler qu'il fait le kéké.

La semaine de la rentrée avait été totalement exténuante. Le club avait enchaîné les réunions jusqu'à très tard le soir, et les profs les avaient littéralement ensevelis de devoirs, laissant peu de temps à Haruhi et Kyouya pour se voir. Le club d'hôte était le plus attendu, mais c'était aussi le seul qui n'avait pas encore rouvert. Et pour cause, avec le départ de Hani et Mori, il fallait mettre en place une nouvelle formule viable sur le long terme, afin de rafraîchir le club.

- Nous sommes donc d'accord pour l'activité du mercredi ? questionna une dernière fois Kyouya.

Chacun des hôtes acquiesça. Nous étions déjà jeudi et la plupart des décisions n'étaient pas encore tranchées. Comme de savoir le thème de chacun. L'opposition des jumeaux et de Tamaki quant à cet après-midi avait été beaucoup plus virulente que ce qu'avait prévu Kyouya. Les convaincre leur avait fait perdre un temps précieux.

Personne ne semblait beaucoup dormir, ces derniers temps. Les jumeaux avaient les yeux qui pleuraient et ceux de Tamaki se fermaient sans sa permission. Haruhi n'osa même pas imaginer ce qu'enduraient Hani et Mori, lorsque ses propres nuits ne duraient que quatre heures. Sur ce coup-là, l'anticerne lui avait été très utile. En revanche, pour Kyouya, même ses lunettes ne parvenaient plus à cacher les ombres sous ses yeux et, depuis quelques jours, un pli inquiet barrait son front. Kyouya passa une main dans sa nuque, vaine tentative pour se détendre, avant de reprendre son stylo et son cahier.

- Nous devons prévoir un thème pour chacun de nous, ainsi qu'un ordre de passage.

- C'est vraiment nécessaire ? demanda Tamaki.

Kyouya lui jeta un regard noir, comme s'il voulait lui dire à quel point il était stupide.

- Je refuse que la réputation du club d'hôtes soit bafouée parce que toi, son président, tu n'as pas eu le courage d'avoir un minimum d'organisation.

Tamaki sembla vouloir répliquer quelque chose, mais Haruhi prit la parole :

- Les garçons ! Il est déjà dix-huit heures et je pense pouvoir dire sans me tromper qu'on est tous crevés. On a bien avancé aujourd'hui, pourquoi on ne reprendrait pas demain ?

Kyouya souffla puis, au soulagement de tous, acquiesça. Ils se levèrent donc et rejoignirent la porte.

- Attends Haruhi, l'appela Kyouya. Si ça ne te dérange pas, j'aimerais te parler. Les autres, vous pouvez attendre dans le couloir.

À peine furent-ils sortis qu'Haruhi se jeta sur Kyouya. Elle l'embrassa à perdre haleine et crocheta ses mains dans ses cheveux, les décoiffant.

Kyouya n'était pas en reste. Ses mains, jusque-là posées sur les hanches d'Haruhi, agrippèrent ses cuisses et la soulevèrent, l'asseyant sur la table et se glissant entre ses jambes. Leur baiser s'interrompit parfois quelques secondes, juste assez pour qu'ils reprennent de l'air.

Haruhi desserra la cravate de Kyouya, qui partit explorer la peau de son cou. À bout de souffle, Haruhi réussit à murmurer :

- Cette situation…est intenable… Tu me manques.

Kyouya plongea ses yeux dans ceux de sa petite amie, ses mains sortant la chemise du pantalon afin de toucher la peau qui se cachait dessous.

- Tu me manques aussi, murmura-t-il en l'embrassant. Mais je te promets que ça va s'arranger. Moi aussi je trouve ça intenable, mais au moins on se voit un peu.

La main droite de Kyouya avait passé la barrière de tissus, caressant la peau du dos d'Haruhi, la faisant frissonner.

- On ne se voit pas comme on veut.

Leurs lèvres se rejoignirent à nouveau. La langue de Kyouya alla caresser celle d'Haruhi, alors qu'il se rapprochait du corps bouillant face à lui. Ils en avaient envie. Tellement envie.

Le fracas contre la porte les fit sursauter, et ils s'éloignèrent vivement, se rhabillant dans la foulée. Une fois présentables, Kyouya autorisa l'intrus à entrer. C'était la présidente des élèves. Autrement dit, elle représentait pour Kyouya la forme la plus pure d'ennui qu'on pouvait trouver sur cette terre. Elle avait les bras croisés, les cheveux impeccablement tirés en arrière. Seules de légères cernes trahissaient son anxiété à gérer chaque club. Mais elle dégageait une aura impatiente qui la faisait taper du pied. Elle ne sembla pas remarquer la rougeur qui s'étalait sur les joues des hôtes, mais l'éclat de ses lunettes dissimulait son regard. Enfin, elle ouvrit la bouche :

- J'ai besoin d'une date. Les filles deviennent folles. Je dois absolument annoncer la réouverture de votre club. C'est le seul qui n'a pas rouvert.

Kyouya soupira, puis lança un regard à Haruhi, qui haussa les épaules. C'était bien sa veine, alors qu'ils n'avaient pas choisi de date. Un nouveau soupir passa ses lèvres. Il détestait prendre des décisions en urgence.

- Annonce la réouverture pour mercredi prochain.

- Mais Kyouya, commença Haruhi après le départ de la présidente, c'est…

- Dans une semaine, je sais. Viens, on doit l'annoncer aux autres.

Il attrapa la main d'Haruhi et l'entraîna à sa suite. Il ne consentit à la lâcher que lorsqu'ils eurent rejoint les autres, près de l'entrée de l'école. Kyouya leur relata brièvement la rencontre avec la présidente. Haruhi tenta de voir le bon côté des choses mais, pour la première fois, ses camarades semblaient totalement dépassés.

- Heureusement qu'on n'aura pas à faire ça l'année prochaine, déclara Kaoru.

Il fut approuvé par Hikaru et Haruhi, tandis que Tamaki et Kyouya ne semblaient pas comprendre.

- C'est simple, explicita Haruhi. Vous nous voyez, tous les trois, gérer le club d'hôtes ?

- Et ça n'aurait plus aucun sens sans papa et maman, ajouta Kaoru.

- Sans compter que si vous voulez qu'on vous rejoigne à l'université, va falloir qu'on bosse.

Ça, c'était Hikaru.

- Non, parce qu'Haruhi est première, mais c'est pas notre cas.

Les plus âgés soupirèrent, puis se jetèrent un regard où brillait l'amusement.

- Bon, reprit Kyouya. Trêve de plaisanterie. Haruhi, comment tu rentres ?

Il appuya sa question d'un regard plein de sous-entendus qu'elle seule capta. C'était tentant, très tentant, mais le risque était trop grand.

- Je vais prendre le bus.

Il sembla comprendre son raisonnement, mais ne put s'empêcher de vérifier :

- Tu ne veux pas que je te ramène ?

- Non merci. Une autre fois peut-être.

Le groupe se sépara. Haruhi avait toujours le corps bouillant des souvenirs de la réunion, alors qu'elle rentrait chez elle.

Kyouya était frustré. Trois réunions avaient suivi celle de Jeudi, et la situation s'était reproduite trois fois. Une première grâce à Hikaru, et les deux autres fois étaient dues à Tamaki. Le seul point positif était qu'ils avaient avancés. Ils avaient déterminé les thèmes et l'ordre de passage. On était à présent mardi, et il ne restait plus qu'à décider des premières activités.

Chacun était sagement assis, pour une fois, et proposait sur une feuille des activités en rapport avec son thème. Haruhi s'occupait de la cuisine, Tamaki de ce qui se rapportait à la France, et les jumeaux s'étaient réservés la mode. Kyouya, de son côté, parlerait des arts.

Les jumeaux et Tamaki semblaient inspirés, alors que Kyouya et Haruhi ne trouvaient rien à marquer sur leurs feuilles. Le problème d'Haruhi était qu'elle ne se sentait pas prête à partager le livre de recettes laissé par sa mère, bien que les autres lui aient assurés que c'était une très bonne idée.

Kyouya, de son côté, était face à un tout autre problème. Les clientes ayant reçues la même éducation qu'eux, il ne pouvait pas leur parler de ce qu'elles connaissaient déjà. Le seul moyen de les divertir serait de… mais il se refusait à le faire. C'était trop personnel pour qu'il le montre. Et personne n'était au courant. Et c'était très bien comme ça.

Il commença à gribouiller sans y penser, cherchant toujours une solution. Il sortit de sa transe lorsque deux feuilles atterrirent devant lui. Les jumeaux et Tamaki avaient finis. La veine ! Kyouya vérifia leurs feuilles et valida leurs idées. Puis il tenta de se remettre au travail, mais Tamaki attira son attention :

- Et si on décidait maintenant ce qu'on fait demain ? Comme ça on rentre et tu aides Haruhi.

Il leur fallu une heure supplémentaire pour décider de l'activité du lendemain. Finalement, ils se mirent d'accord pour monter chacun un stand ainsi qu'une « mini-activité » en rapport avec leur thème. Hikaru, Kaoru et Tamaki rentrèrent donc chez eux. Un silence s'installa pendant lequel aucun des deux ne parla. Puis Kyouya releva la tête, remarquant enfin qu'Haruhi n'avait pas écrit une ligne.

- Tout va bien ? questionna Kyouya avec un air concerné.

Haruhi soupira puis leva son visage, plongeant les yeux dans ceux de son petit-ami.

- C'est que…ce livre…il avait été fait pour moi par ma mère et…je ne l'ai plus rouvert depuis…

Elle se stoppa net. Kyouya attrapa sa main et la caressa doucement.

- Je suis sûr que tu y arriveras. Est-ce que tu veux que je sois là ?

Haruhi refusa poliment, secouant la tête.

- Non merci. C'est gentil, mais je crois que je dois être seule. Je me débrouillerais ce week-end pour trouver des activités, je t'amènerais ça lundi.

- Et pour demain ?

Haruhi réfléchit quelques instants, avant de répondre :

- Je pourrais…présenter ce que j'ai l'habitude de manger. Je veux dire, je n'ai jamais eu de cuisiniers ou de servantes, ni d'argent comme vous et…

- Haruhi ! la coupa Kyouya.

Elle se reconcentra sur lui, remarquant le sourire qui ornait ses lèvres.

- Je pense que c'est une merveilleuse idée.

Elle sourit à son tour, rassurée qu'il approuve son idée, mais les joues un peu rouges de gêne. Elle n'avait pas pour habitude de paniquer comme elle venait de le faire. Elle nota quelque chose sur sa feuille et reporta son attention sur Kyouya.

- Et toi ? Qu'est-ce que tu as écrit ?

Dans un réflexe, Kyouya remonta ses lunettes sur son nez. Haruhi crut voir une légère rougeur prendre possession de ses joues, mais elle repoussa cette idée. Elle devait se tromper.

- Je n'ai pour l'instant rien écrit de très concluant, répondit-il.

Haruhi fronça les sourcils.

- Je t'ai vu écrire quelque chose tout à l'heure.

Kyouya soupira. Il était inutile de tenter de cacher quoi que ce soit à Haruhi. Il lui expliqua donc rapidement le problème qu'il rencontrait, sans pour autant mentionner que lui-même dessinait et peignait. Mais c'était sans compter sur l'obstination de sa petite-amie.

- Montre-moi ta feuille Kyouya. Je t'ai vu griffonner quelque chose. J'aimerais voir ce que c'est.

Kyouya secoua la tête et entendit distinctement le soupir résigné d'Haruhi.

- C'est bête. Je me disais qu'après la réouverture du club, on aurait plus de temps, et mon père n'est pas là ce week-end. Mais puisque tu ne sembles pas intéressé, je trouverais bien de quoi m'occuper.

Elle observa Kyouya, plutôt fière de son effet. Kyouya avait les dents serrées, la mâchoire crispée, et semblait en proie à une grande hésitation. Finalement, après de longues secondes de réflexions, il glissa la feuille vers elle avec pour seul commentaire :

- Démone !

- Que veux-tu ? Hikaru et Kaoru ont déteint sur moi.

Puis le silence se fit dans la pièce. Haruhi observa les traits qui couraient sur la feuille. Kyouya lui assura que ce n'était qu'un gribouillage sans intérêt, et pourtant… Les traits se croisaient naturellement, gracieusement, pour donner naissance à un visage pensif. Et malgré le fait que ce ne soit qu'une esquisse, malgré le fait qu'il ne soit pas finit, Haruhi reconnut son visage.

- C'est magnifique Kyouya, commenta-t-elle, surprise. Depuis quand dessines-tu ?

La gêne de Kyouya augmenta encore. Il n'était pas habitué à ce qu'on commente ses dessins. Pas avec tant de sincérité.

- J'ai commencé quand j'avais sept ans. Puis mes parents m'ont fait prendre des cours jusqu'à mes quinze ans. J'ai appris à dessiner au crayon et au fusain. J'ai aussi appris à peindre. J'ai fait quelques tableaux, mais je ne les montre pas en général.

Haruhi releva les yeux vers Kyouya, soudain intriguée :

- Pourquoi ?

Kyouya sembla chercher ses mots avant de prendre la parole :

- C'est tellement personnel que… j'ai l'impression de m'exposer, d'être vulnérable…

Haruhi acquiesça, puis Kyouya vit son regard changer.

- Tu en as d'autres avec toi ?

Face à l'hésitation de Kyouya, elle ajouta :

- J'ai une idée.

Kyouya se résigna alors. Après tout, Haruhi devait l'aider. Il attrapa donc son sac et en sortit un des carnets noirs dont il ne se séparait jamais. Il le tendit à Haruhi qui commença à le feuilleter. Ses yeux se mirent à briller, ce qui fit sourire Kyouya, lorsqu'elle découvrit les dessins. Il s'agissait majoritairement d'esquisses du club d'hôtes, faites avant la fin d'année. Mori et Hani y figuraient souvent. Haruhi retrouva avec plaisirs des scènes qu'ils avaient vécues, croquées à la va-vite ou retravaillées par la suite. Kyouya la regardait anxieusement, observant tout de même ses réactions. Soudain, elle releva ses yeux pour les planter dans ceux de Kyouya :

- Tu devrais les montrer.

Sentant l'hésitation de Kyouya, elle attrapa sa main et ajouta :

- Tu n'es pas vulnérable avec ces dessins Kyouya. Au contraire, ils montrent à quel point tu es fort. Tu as réussi à mettre dans tes dessins toutes les émotions qu'on a ressenties à ce moment-là. Et je pense que les clientes seront heureuses de les voir.

Un silence s'installa, avant que Kyouya n'ébouriffe les cheveux d'Haruhi de sa main gauche, éclatant d'un grand rire. Profitant de la surprise d'Haruhi, il approcha de sa bouche la main qui tenait toujours la sienne et y déposa un baiser, le regard à nouveau sérieux. Haruhi détourna les yeux, gênée par le regard posé sur elle.

- Tu as raison, finit par trancher Kyouya. Je les trierais ce soir et les montrerais demain.

Kyouya se leva, entraînant Haruhi avec lui. Celle-ci lâcha un léger cri, surprise, avant d'être plaquée contre le torse de Kyouya, ses lèvres sur les siennes. Fermant les yeux, elle l'enlaça à son tour et profita du baiser. Décidément, leur temps passé ensemble était beaucoup trop court et trop peu nombreux. Ils se séparèrent mais restèrent l'un contre l'autre, dans un silence rassuré.

- Tu prends le bus ? finit par demander Kyouya.

Il sentit Haruhi acquiescer contre son torse. Elle semblait ne pas vouloir bouger, profitant du répit offert par cette étreinte. Elle sentit une main de Kyouya se déplacer dans ses cheveux, tandis que l'autre restait ancrée dans le creux de ses reins.

- Dans combien de temps tu le prends ?

Haruhi jeta un coup d'œil vers l'horloge, se contorsionnant pour rester dans les bras chauds de Kyouya.

- Dans une demi-heure.

- Je vais te raccompagner jusqu'à l'arrêt.

Cependant, pas décidée à partir, elle s'enterra un peu plus dans les bras de Kyouya, grognant de mécontentement. Il songea qu'elle avait l'air d'une enfant.

- Allez, la rassura Kyouya. Ça va aller.

Haruhi leva les yeux vers Kyouya d'un air concerné.

- Ҫa va mieux chez toi ?

Kyouya poussa un soupir et s'éloigna de quelques pas, tout en gardant la main gauche d'Haruhi dans la sienne.

- Mon père commence à être un peu moins à la maison, mais ma mère est encore anormalement présente. Mes frères sont là au moins trois fois par semaine pour un rapport. Quant à ma sœur, son mari est encore en voyage d'affaire. Du coup, elle squatte ma chambre.

- Tu crois que tu pourrais venir samedi ? En prenant un bus peut-être. Mon père s'absente pour la journée. On se fera un repas tranquille.

Kyouya sembla hésiter quelques secondes avant de sourire.

- Bien sûr, j'en serais ravi.

Ils prirent ensuite le chemin de l'arrêt de bus en se tenant la main. À cette heure, les couloirs étaient vides. Ils parlèrent pendant tout le chemin, se racontant des anecdotes sur leurs familles ou prenant des paris à propos du club. Ils s'embrassèrent une dernière fois avant qu'Haruhi ne monte dans son bus pour rentrer chez elle. Puis Kyouya appela Tachibana, l'informant qu'il avait fini sa journée et souhaitait rentrer.

La seule qui semblait être parvenue à cacher ses cernes le lendemain était Haruhi. Elle montrait pourtant des signes de fatigue, se frottant régulièrement les yeux tandis qu'elle aidait Hikaru à monter son stand. Kyouya, de son côté, était le plus fatigué. Il venait de s'y reprendre à trois fois avant de comprendre qu'il tentait d'assembler son stand à l'envers. Il leur avait brièvement expliqué qu'il était resté debout toute la nuit pour obtenir ces stands. Les jumeaux et Tamaki avaient globalement bien dormis, ce qui leur valait régulièrement des regards meurtriers de la part de Kyouya.

- Tu t'en sors ? demanda une voix juste à côté de son oreille.

Les paupières de Kyouya s'ouvrirent d'un seul coup, alors que sa bulle de tranquillité explosait brutalement. Il tomba sur les prunelles bienveillantes d'Haruhi, dont il avait immédiatement reconnu la voix. Il lui montra d'un geste vague son stand en poussant un soupir. Bien qu'elle ne le montra pas, les yeux pétillants d'Haruhi parlaient pour elle. La situation de Kyouya l'amusait beaucoup. Elle se releva afin d'observer le travail de son petit-ami, qui mit plus de temps à passer de la position assise à la position debout. Ils furent rapidement rejoints par les jumeaux, qui éclatèrent de rire face aux tentatives ratées de leur sempaï.

- Kyouya, l'interpella Haruhi d'un ton sérieux, faisant abstraction des bruits que faisaient Hikaru et Kaoru, bien qu'ils se soient éloignés.

- Hum ? répondit Kyouya en se frottant les yeux.

- Tu as tout monté à l'envers.

Cette affirmation provoqua chez Kyouya un froncement de sourcil, alors qu'il semblait réfléchir.

- Pourtant, j'ai parfaitement suivit le plan. Je ne comprends pas.

Haruhi lui montra alors ledit plan, et la fatigue le fit légèrement loucher dessus.

- Kyouya, c'est comme ça que tu as posé ton plan. À l'envers, devant toi.

Un nouveau rire fut étouffé par les jumeaux, tandis que Tamaki se rapprochait du couple. Une fois n'est pas coutume, il resta sérieux. C'était sans doute la fatigue qui le poussait à économiser ses poses pour les clientes.

- On va s'en occuper, avec Hikaru et Kaoru. On a encore une heure, alors tu devrais te reposer.

Mais l'air parfaitement contrarié et réticent de Kyouya n'échappa pas à son ami qui ajouta, sur un ton qui n'attendait pas de réponse négative :

- Tu veux qu'Haruhi t'accompagne ?

Si Kyouya avait été un chien, ses oreilles se seraient sûrement redressées sur sa tête. La fatigue le faisait totalement sortir de sa personnalité, révélant une facette de lui beaucoup plus vulnérable, et il détestait ça. Il hocha alors timidement la tête, détournant le regard. Il remarqua du coin de l'œil Tamaki qui expliquait à Haruhi où aller pour qu'il se repose, puis Haruhi qui lui fit signe de la suivre.

Kyouya s'exécuta maladroitement, encore trop dans le potage pour faire attention à où il mettait ses pieds. Du moins, c'est ce qu'il fit croire tout pendant que les autres le voyaient. À peine la porte de la salle attenante à celle du club refermée, il attrapa le poignet d'Haruhi et l'entraîna d'un pas rapide vers les toilettes des filles. Cette décision, qui semblait arbitraire pour Haruhi, était en fait mûrement réfléchie. Jamais leur groupe ne penserait à chercher Kyouya dans les toilettes des filles. Haruhi eut à peine le temps de comprendre qu'elle y était poussée qu'elle se retrouva collée contre un torse indéniablement masculin, une main dans ses cheveux et l'autre au creux de ses reins. Elle enlaça Kyouya à son tour, tandis qu'il plongeait son nez dans ses cheveux afin de s'imprégner de son odeur. Il l'enlaça un peu plus étroitement, presque comme s'il avait peur qu'elle s'en aille.

- Tout va bien Kyouya ?

- Tu m'as manqué, murmura-t-il.

Haruhi eut un petit rire tendre :

- Mais voyons, on s'est vu hier soir.

- Je sais, rétorqua Kyouya, un peu agacé. Mais ce n'est pas encore assez. J'ai besoin de t'avoir tout contre moi. Ça recharge mes batteries.

Les sourcils d'Haruhi se froncèrent et elle recula un peu, forçant Kyouya à la regarder dans les yeux.

- Tu ferais mieux d'aller dormir si tu veux recharger tes batteries. Faire des nuits blanches ne te réussit pas. On dirait que tu n'as pas dormi depuis trois jours.

Ce fut au tour de Kyouya de froncer les sourcils.

- Tu peux parler. Toi aussi tu m'inquiètes. Les autres n'ont peut-être rien vu, mais ce n'est jamais bon signe quand l'anticerne devient indispensable.

Le doigt de Kyouya effleura la joue d'Haruhi, et ils se regardèrent comme si chacun tentait de faire flancher l'autre. La bataille de regard prit soudainement fin lorsqu'ils éclatèrent de rire.

- Alors, on ferait mieux d'aller tous les deux dormir.

Kyouya se pencha, déposant brièvement ses lèvres sur celles d'Haruhi.

- Oui, faisons ça, approuva-t-il.

Ils repassèrent dans la salle où ils se changeaient et faisaient leurs réunions. Un canapé faisait face à deux fauteuils. Un silence reposant régnait dans la pièce. Haruhi prit les coussins des fauteuils et les installa contre l'accoudoir du canapé, puis elle ordonna à Kyouya de s'y allonger. Le canapé était assez grand pour laisser une place à Haruhi, même avec Kyouya allongé dessus. Mais celui-ci ne l'entendait apparemment pas de cette oreille. Il profita qu'Haruhi passe juste à côté de lui pour attraper son poignet et l'attirer contre lui. Haruhi poussa un petit cri surpris vite étouffé par l'épaule de Kyouya alors qu'elle se retrouvait à califourchon sur lui.

- Kyouya, qu'est-ce que tu fais ?

Les seules choses qui lui répondirent dans un premier temps furent les mains de Kyouya. La droite se posa dans ses cheveux et la gauche se cala dans le bas de son dos. Puis la voix de Kyouya s'éleva en un murmure :

- Chut ! Allonge-toi, détend-toi et dors.

Le ton de Kyouya ne laissait aucune option. Haruhi s'allongea un peu mieux contre lui, lâcha un bâillement, et posa une dernière question :

- Pourquoi tu veux que je sois sur toi ?

- Parce que c'est mieux ainsi, répondit la voix ensommeillée de Kyouya. Maintenant dors.

Haruhi eut juste le temps de se dire que ce n'était pas une réponse avant de tomber dans un sommeil récupérateur.

Ce fut Haruhi qui se réveilla la première, environ une heure plus tard. Elle chercha en premier lieu ce qui l'avait tiré du sommeil avant d'entendre des bruits de pas qui s'approchaient. Hikaru ou Kaoru avait dû être envoyé pour les réveiller. Elle tenta par la suite de se redresser mais Kyouya la tenait trop étroitement pour qu'elle puisse bouger. Elle veilla donc simplement à garder sa bouche découverte lorsque la porte s'ouvrit.

- Haruhi ? appela la voix de Kaoru.

- Je suis là, répondit-elle, juste assez fort pour se faire entendre.

- On ne va pas tarder à ouvrir pour les clientes, Tamaki m'envoie vous chercher. Kyouya dort encore ?

- Oui, mais on est là dans cinq minutes, si tu me laisses faire.

Haruhi pouvait presque voir les sourcils de Kaoru se froncer, alors qu'un soupçon de peur se mêlait à sa voix :

- Tu vas y arriver seule ? Ou tu veux que je t'envoie quelqu'un ?

Par quelqu'un, Haruhi comprit qu'il voulait dire Tamaki. Poliment, elle déclina, assurant qu'elle y arriverait, mais qu'il valait mieux que lui s'éloigne. Elle entendit alors la porte se refermer et les pas de Kaoru s'éloigner.

Haruhi n'eut pas vraiment besoin de réfléchir à comment réveiller Kyouya. Elle se contenta de murmurer son prénom et de déposer un baiser contre sa gorge. La réaction de Kyouya fut immédiate. Il renversa Haruhi sur le canapé, s'attaquant à ses lèvres, la faisant gémir. Haruhi tenta de le repousser, de se débattre, mais les mains de Kyouya retenant ses hanches l'en empêchèrent.

- Kyouya ! finit-elle par presque crier dans son oreille.

Celui-ci stoppa alors tout mouvement et, semblant se rendre compte de ce qu'il faisait, tenta de se redresser. Mais les mains d'Haruhi se posèrent sur sa nuque, et elle l'embrassa à son tour doucement. Leurs langues se rejoignirent quelques instants, puis Haruhi mit fin au baiser. Ses mains continuèrent de jouer dans les cheveux de Kyouya tandis qu'elle prenait la parole :

- Je suis vraiment désolé, Kyouya. J'aimerais beaucoup continuer moi aussi, mais les clientes vont bientôt arriver. Kaoru est venu me prévenir.

Kyouya poussa un soupir et se réinstalla plus confortablement contre la poitrine d'Haruhi, veillant à ne pas l'écraser. Puis il se releva d'un seul mouvement. Haruhi fit de même. Avant de rejoindre le club, ils durent réajuster leurs vêtements, ce qui leur prit, au final, le plus de temps.

L'après-midi se passa dans un brouhaha anesthésiant, du point de vue d'Haruhi. Chaque hôte était resté à son stand et avait répété les mêmes choses toute l'après-midi. Au grand étonnement des autres hôtes, ce fut le stand de Kyouya, avec ses dessins, qui connut le plus de succès auprès des clientes, anciennes comme nouvelles. Certains étaient si réalistes qu'on les eut pris pour des photos, tant le trait était fin et la pose des sujets naturelle. Et si la plupart était croqué sur l'instant ou l'imagination, quelques dessins venaient de photos. La plus populaire représentait le club d'hôte, presque au complet, à la plage. Kyouya connaissait par cœur l'histoire de cette photo de vacances, qu'il avait pourtant modifiée afin de couvrir plus Haruhi. Il ne s'agirait pas que les clientes se rendent compte de la vérité. Mori avait quitté la plage plus tôt, ce qui avait été l'occasion d'apprendre qu'il ne supportait pas le soleil. Le but de cette photo avait été de ne pas avoir Tamaki dans le cadre, mais ce dernier avait tout de même réussi à s'y mettre. Pourtant, les conversations allaient bon train. Haruhi défaisait une tresse faite par les jumeaux, et le temps de faire la photo, après avoir attiré leur attention, avait suffi à Hikaru pour faire une grimace. Kaoru était resté plus sobre, mais ils avaient naturellement pris la pose. Hani faisait un simple coucou de la main, son lapin serré contre lui et un sourire aux lèvres. Tamaki s'était simplement avancé pour être dans le cadre. Enfin, Haruhi - qui lui avait demandé le plus de travail – avait tourné un regard étonné vers lui, les mains occupées avec sa tresse et le corps tourné vers ceux avec qui elle discutait. Sa bouche était entrouverte sur le mot qu'elle prononçait. Bien que Kyouya ait oublié lequel. Enfin, c'était la première fois que Kyouya avait failli à retenir un sourire franc et amusé. La photo était parfaite.

Un autre dessin avait rencontré énormément de succès. Celui-ci, Kyouya l'avait composé à partir de deux photos, qui dataient du collège. L'une le représentait, tandis que l'autre montrait des escaliers. Connaissant parfaitement le corps de Tamaki - pour l'avoir vu se changer un nombre incalculable de fois -, il lui avait suffi de lui reproduire une expression identique à la sienne, et de les représenter dans des positions opposées. Il faisait partie des rares dessins où l'on voyait Kyouya, puisqu'il détestait les autoportraits. Ce dessin montrait la période où Kyouya et Tamaki n'étaient pas vraiment amis, contrairement à maintenant. Kyouya était encore beaucoup commandé par son père et se contentait d'obéir. Les choses avaient bien changé depuis l'arrivée de Tamaki.

Haruhi avait observé Kyouya pendant tout le temps qui lui était possible. Pour la première fois depuis qu'elle le voyait parler aux clientes, son sourire était sincère. Il présentait ses dessins, ajoutant sans doute des anecdotes puisque les filles riaient ou s'émouvaient suivant le dessin. Kyouya semblait heureux, épanouis, et c'est donc logiquement qu'Haruhi se sentait heureuse à son tour.

Le départ de la dernière cliente, une fois la porte fermée, fut immédiatement suivie d'une exclamation d'Hikaru :

- Enfin ! J'en peux plus !

Kyouya, au premier mot, s'était précipité vers lui. Cependant, il était arrivé trop tard, sa main se posant sur la bouche d'Hikaru après la dernière syllabe.

- Tais-toi, imbécile ! Et si une des clientes était restée pour écouter, de quoi on aurait l'air ?

Le ton hargneux de Kyouya ne sembla pas le décourager, puisqu'il répondit aussitôt :

- Mais non voyons, où tu vas chercher ces idées. Nos clientes ne sont pas ce genre de filles. Elles sont bien élevées.

- Qu'est-ce que tu insinues ? gronda Kyouya en attrapant le col de chemise d'Hikaru.

Mais tous deux furent interrompus par le rire cristallin d'Haruhi. Des larmes perlaient au coin de ses yeux marqués par la fatigue. Kyouya respira un grand coup, lâcha Hikaru et s'éloigna de quelques pas. Haruhi se calma, et commenta en passant entre eux pour récupérer ses affaires :

- Vous êtes ridicules tous les deux. Kyouya, calme-toi et Hikaru, arrête de le provoquer.

Ces quelques mots suffirent, et Kyouya reporta son attention sur Hikaru, qui lui jetait un regard d'excuse. Kyouya comprit alors qu'il s'agissait d'un simple jeu pour Hikaru, et qu'il s'était fait avoir comme un bleu. Ils imitèrent alors tous Haruhi, rassemblant leurs affaires afin de retrouver leur lit le plus vite possible.

La semaine passa, plus paisible pour le groupe d'amis, et le samedi midi arriva. Finalement, Haruhi et Kyouya avaient décidé qu'il serait plus simple de rentrer ensemble. Enfin, plus simple était sans doute exagéré. Haruhi n'amenait jamais son bentô, puisque les clubs ne fonctionnaient pas le samedi après-midi et qu'elle rentrait chez elle après les cours. Mais Kyouya mangeait habituellement à Ouran avec Tamaki, Hikaru et Kaoru. Il était donc au téléphone avec Tamaki, qu'il avait abandonné à la fin de leur dernier cours, pour lui expliquer que son père avait exigé une réunion avec ses enfants. Sa famille, elle, croyait que Kyouya avait planifié une réunion du club. Pas si simple donc. Mais le plus dur était de faire comprendre à Tamaki que non, il ne pouvait pas rester, même une heure.

- Dis-lui que Tachibana te fais signe et que tu dois y aller, murmura Haruhi à l'oreille de Kyouya.

Le souffle d'Haruhi le fit frissonner, mais il ne s'y attarda pas alors que Tamaki reprenait la parole :

- Quelqu'un t'a parlé Kyouya ? Qui est avec toi ?

- Personne. Tu te fais des idées, répondit-il précipitamment. Bon écoute, Tachibana me fait signe, il faut que j'y aille.

- Allez, pleurnicha presque son meilleur ami. Tu n'as qu'à passer à la maison après ta réunion pour qu'on révise notre piano. Dis « oui » !

Kyouya poussa un soupir ennuyé. Tamaki le bouderait deux jours après ça, mais il devait s'en débarrasser d'une façon ou d'une autre.

- Je ne sais pas combien de temps elle va durer, et mon prof passera sûrement après. Il faut que je raccroche maintenant.

Tamaki balbutia encore quelques mots ressemblants à des protestations avant que Kyouya ne coupe la communication et ne range son portable dans son sac. Il était à l'arrêt de bus avec Haruhi, attendant son bus habituel qui devait arriver cinq minutes plus tard. Kyouya avait rangé sa veste dans son sac, ne laissant apparaître que sa chemise. Ainsi, il évitait d'avoir trop chaud et d'afficher le blason d'Ouran. Haruhi avait également rangé sa veste, mais il s'agissait d'une habitude pour elle. Le bus était plein de lycéens, et elle ne souhaitait pas attirer l'attention en affichant le blason de l'école.

- J'ai bien cru qu'il allait se rendre compte de quelque chose, soupira Kyouya.

- Mais non, répliqua Haruhi en ébouriffant les cheveux de Kyouya, lui faisant fermer les yeux. C'est Tamaki. Il ne se rendra compte de quelque chose que quand on l'annoncera.

Cette remarque provoqua un rire chez Kyouya, qui se pencha pour déposer un baiser sur les lèvres d'Haruhi. Le bus arriva presque immédiatement après, et Kyouya et Haruhi eurent du mal à trouver deux places libres.

La première chose qui frappa Kyouya lorsqu'Haruhi ouvrit la porte, c'est que rien n'avait changé depuis la dernière fois qu'il était venu. Chaque chose semblait être restée à la même place. La seconde chose qu'il remarqua était que l'appartement ne semblait pas si petit, lorsqu'ils n'étaient que deux, sans l'agitation du club. Haruhi l'invita à s'asseoir et se mit aussitôt à la préparation d'un curry.

- Pourquoi tu as parlé d'un prof quand tu étais au téléphone avec Tamaki ? demanda soudain Haruhi d'un ton mi- curieux, mi- intéressé.

Kyouya eut un sourire. Il se doutait qu'Haruhi ne pourrait pas s'empêcher de revenir sur cette partie de la conversation.

- Il voulait qu'on révise notre piano ensemble.

La cuisine devint silencieuse quelques instants, avant que les bruits ne remplissent de nouveau la pièce. Le silence, seulement perturbé par les bruits de cuisine, dura une vingtaine de minutes. Puis Haruhi revint dans le salon, qui servait également de salle à manger. Elle portait une assiette et un verre d'eau, qu'elle posa devant Kyouya avant de retourner chercher sa propre assiette.

- Bon appétit ! souhaita Haruhi après avoir pris place.

Kyouya lui répondit et ils commencèrent à manger dans un silence confortable. Puis Haruhi reprit la parole :

- Je ne savais pas que tu jouais du piano.

Kyouya sembla chercher ses mots quelques instants, mais répondit finalement :

- Peu de gens sont au courant. J'ai appris le piano quand j'avais huit ans, ainsi que le violon et la flûte traversière. J'ai toujours des cours trois fois par semaine et…

Mais un bruit sourd coupa Kyouya, et il leva les yeux vers Haruhi qui avait lâché sa fourchette. Ses yeux s'étaient agrandis et elle semblait totalement surprise.

- J'ai… J'ai aussi appris le piano et le violon, pendant mes quatre années de collège. Mon troisième instrument, c'était la guitare.

Un silence s'installa entre les deux, avant que Kyouya ne laisse échapper un rire nerveux.

- Je savais bien que j'aurais dû regarder les activités extra scolaires pour ton dossier, mais tu y montrais si peu d'intérêt.

- Parce que tu as monté un dossier sur moi ? s'indigna Haruhi.

Cette phrase fit redoubler Kyouya d'hilarité, alors elle préféra finir son assiette, attendant qu'il se calme et laissant de côté ce détail troublant. Et Kyouya finit par se calmer, terminant lui aussi son assiette avant qu'elle ne refroidisse.

- Tu les as encore ? demanda Kyouya lorsqu'Haruhi débarrassa leurs assiettes.

- Quoi donc ? répondit-elle.

Elle avait commencé à remplit l'évier pour faire la vaisselle de son petit-déjeuner avec celle de leur déjeuner. Kyouya se pencha vers la porte, l'observant alors qu'elle commençait à laver une assiette.

- Tes instruments ?

- J'ai toujours ma guitare et mon violon, mais j'utilisais le piano de l'école. J'utilise régulièrement ma guitare, elle doit toujours être accordée.

Le silence se réinstalla dans le petit appartement, pendant qu'Haruhi terminait son ménage. Alors qu'elle s'essuyait les mains, elle entendit Kyouya se lever et se rapprocher d'elle, jusqu'à poser ses mains sur ses hanches et son menton sur son crâne. Instinctivement, elle se laissa aller contre le corps de Kyouya, fermant les yeux dans l'étreinte rassurante.

- Tu me jouerais quelque chose ? demanda soudain Kyouya.

Ses mains caressaient doucement le ventre d'Haruhi par-dessus la chemise du leurs uniformes, mais elle stoppa rapidement le mouvement.

- Je ne sais pas si je saurais, ça fait un moment que je ne me suis pas entraînée.

Kyouya se déplaça légèrement, déposant un baiser dans le cou d'Haruhi. Il la sentait se détendre contre lui. Elle allait céder.

- S'il-te-plaît, murmura Kyouya au creux de son oreille.

Il n'eut pas besoin d'attendre la réponse pour savoir qu'il avait gagné. Haruhi se tortilla légèrement pour se dégager, et sa chemise fut un peu soulevée par le mouvement. Elle s'empressa de réajuster le tissu avant de pousser un soupir.

- Ok, c'est bon. Va t'installer au salon, j'arrive. Et j'espère que tu la connais parce qu'il est hors de question que je chante toute seule !

Kyouya s'exécuta, un sourire satisfait aux lèvres.


Une petite FAQ vous plairait-elle, et si oui, sous quel format ?

Voilà, je vous dit à dans un mois pour la suite )