Hello à tous :D J'ai deux chapitres d'avance, alors je vous poste la fin de ce chapitre là déjà. Ne vous en faite pas, je serais là jusqu'à la fin )

Je vais commencer par répondre à la seule review que j'ai eu avant de vous laisser avec le chapitre :D

Hiyoki-chan : Effectivement, tu es l'élue ^^ C'est dommage que tu n'ais pas de compte, tu pourrais recevoir directement un mail dès que je poste ) après si ça te va, tant mieux :D J'ai mis deux mois à poster, désolé du délais, je ne suis pas très douée pour tenir des dates ^^ j'ai besoin d'apprendre à m'organiser dans ma nouvelle vie pour tout concilier ^^

Bonne lecture à toi :)

Bonne lecture à tous :D


Chapitre 6 : Les inhibitions viennent de la peur du jugement des autres

Article 14 :

On peut tricher à tout jeu qui n'est pas d'argent. Dans certaines circonstances, les relations peuvent être qualifiées de « jeux ».

Ce lundi-là, la surprise d'Haruhi fut totale lorsque, alors qu'elle sortait son bentô et se préparait à manger, Hikaru se présenta devant elle :

- Haruhi… J'espère que je ne te dérange pas.

Haruhi releva la tête pour tomber sur les yeux d'Hikaru, qui reflétaient sa gêne et son malaise.

- Tu me vois ? demanda Haruhi, un peu sarcastique. Je veux dire, je ne suis pas un fantôme ou quoi ?

- Oui, c'est justement de ça que je voulais te parler… Je sais que ma réaction a été totalement stupide et méchante et… Je voulais te présenter mes excuses et te demander pardon.

- Pourquoi ? l'interrogea Haruhi. Qu'est-ce qui t'a soudainement fait changer d'avis ?

- Et bien, en fait…

Le matin-même, à dix heures, Hikaru et Kaoru s'étaient rendus à la cafétéria, comme tous les jours, pour prendre leur café habituel. Evidemment, aucun des deux ne s'attendait à ressentir l'aura meurtrière de Kyouya, qui s'avançait vers eux d'un air particulièrement déterminé, avec un regard tellement noir qu'ils envisagèrent de s'enfuir, même si Kaoru ne voyait pas vraiment ce qu'il avait de mal. Mais le temps de se décider, il était déjà trop tard et Kyouya était arrivé à leur niveau.

- Hikaru, j'aimerais te parler si ça ne te dérange pas. Seul à seul.

Hikaru déglutit bruyamment, puis jeta un coup d'œil à son frère qui lui fit un imperceptible signe de tête. Peu rassuré, Hikaru suivit donc Kyouya qui l'entraîna vers un des box de la cafétéria, en retrait de la salle.

- Je t'écoute, engagea Hikaru dès qu'ils furent assis.

- C'est à propos d'Haruhi.

Et simplement au ton que venait de prendre Kyouya, Hikaru su qu'il allait passer un très mauvais moment.

- Tu te souviens de sa crise de peur à cause de l'orage, à Karuizawa ?

Hikaru hoche la tête. Bien sûr qu'il s'en souvenait. Il s'en souvenait parfaitement, et si ça n'avait pas été le cas, aucun membre du club d'hôtes ne l'aurait jamais laissé oublier l'incident. Lorsqu'il eut de nouveau son attention, Kyouya reprit :

- J'ai passé le week-end entier chez Haruhi, et l'état dans lequel elle était… C'était bien pire que cette ridicule petite crise à laquelle tu as assisté.

Hikaru fronça les sourcils. Que Kyouya qualifie cette crise de ridicule était contre-nature. Comme d'imaginer Hani ne mangeant plus de gâteaux et ne faisant plus la sieste.

- Là où ça me pose un problème, reprit Kyouya, son regard glacial fixé dans celui d'Hikaru, c'est que l'origine de cet état, et j'entends par là de nombreuses crises d'angoisse et de larmes, c'est toi, Hikaru. Ou plutôt, c'est ce que tu as dit. Elle a passé le week-end à se demander si on avait pris la bonne décision, à regretter de ne pas vous l'avoir dit plus tôt. Mais le pire de tout, ce qui a provoqué des crises presque impossibles à calmer, c'est qu'elle a cru te perdre. Pendant deux jours, tu l'as laissé croire ça. Ça commence à faire beaucoup, Hikaru, et je ne sais pas ce qui m'empêche de te casser la gueule.

Hikaru baissa les yeux, de peur et de honte. Jamais il n'avait entendu Kyouya parler d'une telle façon. Et présenté comme ça…

- Je suis désolé, répondit Hikaru. Je ne sais pas vraiment quoi te dire d'autre. J'ai été complétement débile de vous dire ça, je m'en rends compte avec le recul.

- Mais tu sais pourquoi on a agi comme ça, n'est-ce pas ? Tu l'as compris ?

Hikaru hocha timidement la tête. Kyouya poussa un soupir de frustration et décida qu'après tout, c'était plus sûr de lui expliquer en détail.

- Tu connais mon père Hikaru, tu sais comment il est ? (Nouveau hochement de tête). Je me souviens encore de cette baffe et de l'humiliation subie… Mon père surveille de près Haruhi, elle l'intéresse beaucoup, mais pas au point de la faire entrer dans la famille et de salir le nom des Ootori. Alors s'il apprenait pour notre relation, il ferait tout pour nous séparer. Ce serait bien son genre de lui faire une proposition qu'elle ne pourrait pas refuser, comme des études prestigieuses tous frais payés à l'étranger, avec la condition de ne plus jamais se revoir, ou bien être expulsé d'Ouran, au choix. Tu comprends vraiment maintenant ?

Hikaru hocha la tête, les joues rouges de honte, avant de reprendre la parole :

- Encore désolé. J'ai vraiment été complétement débile, et méchant avec vous par-dessus le marché.

- Je ne pense pas que ce soit à moi qu'il faille présenter tes excuses en priorité, Hikaru. Même si je les apprécie.

Hikaru se leva et répondit :

- Oui, tu as raison. Je vais aller voir Haruhi pour m'excuser.

Et c'était comme ça qu'Hikaru s'était retrouvé devant Haruhi, à la regarder en attendant une décision de sa part. Le silence s'étira un long moment, faisant stresser Hikaru qui voyait clairement la réflexion sur le visage d'Haruhi. Cette réflexion sembla durer des heures pour Hikaru qui était à deux doigts de faire une syncope quand Haruhi lui donna enfin une réponse :

- Je ne peux pas te dire maintenant que j'accepte tes excuses, mais je te promets d'y réfléchir.

Hikaru hocha la tête.

- Merci, c'est déjà beaucoup.

Kyouya avait été rassuré de voir Haruhi de bonne humeur ce soir-là. Cette attitude lui avait fait gagner dix pour cent de clientes en plus. Kyouya avait même vu quelques nouvelles têtes, qui avaient dues être attirées par toute cette joie. Il en était amplement satisfait. Lorsque le club d'hôtes ferma ses portes, il resta, comme à son habitude, aider Haruhi aux différents rangements, nettoyages et remises en ordre, écoutant son récit des excuses d'Hikaru.

- Et tout ça parce que tu lui as parlé ce matin, alors merci, t'es vraiment le meilleur !

- Je n'ai pas fait grand-chose, sourit Kyouya. Seulement quelques menaces. Et ça t'a rendu le sourire, c'est ce qui compte.

Un sourire heureux s'épanouit sur le visage d'Haruhi, juste avant qu'il n'ajoute :

- Ça et tes dix pour cent de clientes en plus. Félicitation d'ailleurs ! Sans oublier les nouvelles clientes qui ont suivit ta bonne humeur et se sont retrouvées chez nous, telles des brebis égarées. Vraiment une bonne journée !

Le regard outré d'Haruhi déclencha chez lui un fou rire, même s'il était à moitié sérieux. Et Haruhi dû le comprendre car elle commença à frapper son torse jusqu'à ce qu'il attrape ses poignets et calme son fou rire.

- On devrait y aller, lança Haruhi. Tout est rangé et j'ai entendu Tamaki dire qu'il nous attendait.

Elle commença à s'éloigner mais Kyouya luit retint un poignet, l'empêchant de partir et la forçant à se tourner vers lui. Une légère rougeur s'était emparée de ses joues, bien qu'il le nierait si on lui faisait remarquer.

- Cette semaine, commença-t-il, mes parents se sont tous les deux absentés pour affaires. Est-ce que ça te plairait de passer le week-end chez moi ?

Un sourire doux illumina le visage d'Haruhi et rassura immédiatement Kyouya.

- Bien sûr, ça me ferait très plaisir, répondit-elle.

- Alors Tachibana viendra te chercher vendredi soir. Je t'enverrais un message quand il partira pour que tu puisses être prête.

- Tu seras là ? questionna innocemment Haruhi.

Kyouya secoua la tête.

- Je t'attendrais à la résidence. Je ferais les préparatifs.

Après cette discussion, ils rejoignirent Tamaki, qui les attendait effectivement à l'extérieur.

Lorsqu'elle reçut le message de Kyouya, en fin d'après-midi ce vendredi, Haruhi était fébrile. Elle avait tout vérifié au moins cinq fois. Le mot à destination de son père était accroché au frigo, au cas où il rentrerait pendant le week-end, son sac était prêt, et sa tenue… était parfaite. Du moins l'espérait-elle. Alors qu'elle effectuait sa septième ou huitième vérification, on frappa à la porte. Elle fut soulagée de découvrir Tachibana.

Du côté de Kyouya, l'ambiance était tout aussi fébrile. Malgré toutes ses expériences, il n'avait jamais amené aucune fille chez lui. En général, ils se retrouvaient plutôt dans des hôtels où l'un ou l'autre avait ses entrées, le genre d'endroit assez côté pour ne pas répandre de rumeurs sur ses clients. Alors Kyouya avait vérifié ses draps (qui avaient déjà été changés par une gouvernante), arrangé sa chambre (déjà parfaitement organisée et propre), donné des ordres pour le dîner, et avait fini par prendre une douche pour se détendre. Ce n'est qu'en sortant qu'il reçut un message de Tachibana signalant qu'il venait juste de revenir. Enfin, sa nervosité s'envola. Haruhi était là.

Lorsque Tachibana la laissa à la porte de ce qui semblait être une chambre, celle-ci s'ouvrit immédiatement, révélant Kyouya.

- Vous êtes connectés ? demanda Haruhi avec incrédulité.

Kyouya secoua la tête et l'invita à entrer, ce qu'elle fit.

- Tachibana m'a envoyé un message lorsqu'il est arrivé dans le garage, et je sais exactement quel est le temps nécessaire pour aller du garage à ma chambre.

- Flippant, mais pas étonnant, commenta Haruhi. Plutôt logique même.

Elle le suivit jusqu'au centre de la pièce où il s'arrêta pour remettre en place quelques livres sur la table.

- Personne ne t'a proposé de prendre ton manteau ?

- Oh si, Tachibana l'a fait, répondit-elle alors que Kyouya lui tournait toujours le dos. Seulement, je n'avais pas vraiment envie qu'il me voit.

Au départ, Kyouya ne comprit pas le sens de ces paroles. Puis il se retourna et la vit. Haruhi venait tout juste d'enlever son trench-coat, qu'elle laissa tomber sur le sol. Dessous, elle portait une robe noire et des bottes à talons. Et Kyouya se rendit vite compte que c'était tout. Avant qu'Haruhi ne comprenne ce qui se passait, Kyouya était déjà en train de l'embrasser. Elle répondit automatiquement au baiser et très vite, elle sentit les mains de Kyouya dans son dos, passant et repassant sur le tissu de sa robe jusqu'en bas de ses reins. Sa main gauche descendit le long de sa jambe, remontant presque aussitôt en passant sous le jupon, jusqu'en haut de sa cuisse sans rencontrer le moindre obstacle.

- Est-ce que tu as vraiment fait ce que je pense ? demanda-t-il avec une pointe d'incrédulité dans la voix.

- Je ne sais pas, répliqua Haruhi avec une innocence feinte. À quoi tu penses ?

À cette réponse, les yeux de Kyouya passèrent de leur gris habituel à un gris orage beaucoup plus foncé. Sans un mot, il attrapa sa main et l'entraîna dans les escaliers, jusque dans la mezzanine qui abritait sa chambre. La nervosité montait peu à peu chez Haruhi, au contraire de Kyouya, qui semblait simplement sûr de lui et impatient. Comme la dernière fois, la chambre était parfaitement rangée, le lit fait au carré (dont Haruhi soupçonnait les draps lilas d'être une mauvaise blague de Tamaki). Elle eut aussi le temps d'apercevoir la bibliothèque mieux fournie que la dernière fois avant que Kyouya ne la ramène à la réalité. Elle poussa un soupir de plaisir lorsque la bouche de Kyouya alla sucer son cou. Ses mains, elles, attrapèrent les hanches d'Haruhi et la poussèrent fermement jusqu'au lit. Kyouya ne lui laissa pas d'autre choix que de se laisser tomber lorsqu'elle sentit le matelas derrière ses genoux. C'était la plus belle chose qu'il ait jamais vu. Il fronça les sourcils lorsqu'elle commença à s'agiter dans le but manifeste d'attraper la fermeture éclair de sa robe. Un grognement lui échappa et il attrapa les poignets d'Haruhi pour les plaquer au matelas.

- Qu'est-ce que tu crois faire ?

Haruhi fixa son regard noir, légèrement surprise, étonnée et excitée.

- Je… J'enlève ma robe…, répondit-elle timidement.

Kyouya réaffirma sa prise sur les poignets d'Haruhi avant de grogner de nouveau :

- Tu ne touches à rien !

Kyouya la fixa encore quelques instants, cherchant quelque chose dans son regard. Lorsqu'il l'eut trouvé, il relâcha légèrement sa prise avec un sourire satisfait, avant de descendre le long du corps offert. Ses mains libérèrent les poignets d'Haruhi, mais celle-ci ne bougea pas, bien trop dans l'attente de ce qu'il allait faire. Kyouya continua de la fixer, observant la moindre de ses réactions. Sa main droite descendit le long de la cuisse exposée, la caressant et envoyant des frissons dans tout le corps d'Haruhi, avant de remonter, entrainant la jupe avec elle, découvrant son intimité. Sa main gauche écarta l'autre cuisse d'Haruhi, dévoilant ce qui l'obsédait depuis qu'elle avait retiré son trenchcoat.

- Magnifique, commenta-t-il d'une voix basse, provoquant un rougissement immédiat chez Haruhi.

Ce n'était pourtant pas la première fois qu'ils se trouvaient dans cette situation, mais tout était tellement plus intense : Kyouya se penchant, embrassant d'abord la cuisse d'Haruhi, aspirant la peau entre ses dents. Un soupir lui répondit aussitôt, l'encourageant à jouer quelques secondes avec cette partie. Cependant, Kyouya avait une idée bien précise en tête. Sa bouche remonta plus haut, sa main maintenant ses cuisses ouvertes. Une main agrippa ses cheveux lorsqu'il lécha son intimité, et un gémissement sourd retentit dans la chambre. Le rythme imposé par Kyouya était soutenu, suffisamment pour que la main droite d'Haruhi, encore inoccupée, agrippe son poignet et s'y accroche de toutes ses forces. Ses gémissements, qu'elle tentait de retenir, emplirent pourtant la pièce. Kyouya s'attela à la maintenir dans cet état, assez pour détourner son attention, assez pour approcher un index. Son doigt caressa les lèvres humides avant de la pénétrer doucement. Haruhi tressauta à la sensation. Elle était tellement serrée ! Il fallut cinq minutes à Kyouya pour être satisfait de sa préparation, et Haruhi peinait déjà à retenir ses cris de plaisir.

Elle eut à peine conscience que Kyouya la redressait avant de sentir ses doigts sur son dos et la fermeture de sa robe être baissée. Elle reprit assez le contrôle de son corps pour l'aider à passer le vêtement par-dessus sa tête. Ses bottes furent également très vite retirées. Elle se rendit aussi très vite compte qu'elle était nue, mais tenta de l'occulter par le fait que Kyouya, lui, ne l'était pas. De sa position semi-assise, elle entreprit alors de déboutonner en premier lieux son blazer, puisqu'il avait gardé son uniforme d'Ouran. Kyouya la laissa faire, heureux de voir qu'elle se sentait suffisamment en confiance pour prendre des initiatives. Il l'interrompit de plusieurs baisers profonds alors qu'elle s'occupait de sa chemise, qui fut bientôt envoyée au loin. Kyouya dû l'aider pour la ceinture et le pantalon, et ils furent bientôt de nouveau à égalité, tous les deux nus sur le lit, s'embrassant à perdre haleine. Installé entre ses jambes, Kyouya lui demanda si elle était prête. Haruhi acquiesça, lui donnant son accord pour continuer. Alors, maintenant ses jambes écartées d'une main, Kyouya ajusta sa position et commença à la pénétrer. Mais, très vite, il sentit que quelque chose n'allait pas.

- Détends-toi, lui conseilla-t-il en serrant les dents.

Les yeux d'Haruhi se remplirent de larmes alors que Kyouya stoppait sa progression. Une de ses mains caressa la joue d'Haruhi, cherchant à la rassurer. Ses chairs étaient tellement serrées que ça en devenait douloureux pour eux deux. Au bout de plusieurs minutes, voyant que ses paroles et ses caresses ne la rassurait pas, Kyouya se retira. Haruhi tremblait et le regardait avec appréhension.

- Désolé, murmura-t-elle alors que Kyouya s'allongeait à côté d'elle et l'attirait contre lui.

- Ne t'excuses pas, répliqua-t-il. C'est normal d'être anxieuse, ça arrive souvent.

- Comment tu peux savoir ça d'abord ?

- Je ne pense pas que tu veuilles le savoir, répondit Kyouya.

Haruhi frappa son torse mollement puis, le visage caché dans son épaule, elle commença à descendre sa main.

- Qu'est-ce que tu fais ?

L'incrédulité était présente dans la voix de Kyouya, tandis que c'était la gêne qu'on entendait dans celle d'Haruhi. Kyouya la guida à la voix, et elle le caressa plusieurs minutes en suivant ses instructions, jusqu'à le faire venir dans son poing. Après cela, Kyouya rabattit les couvertures sur eux et ils s'endormirent.

Haruhi fut réveillée, une fois n'est pas coutume, par la sensation d'être emprisonnée par un corps chaud. Elle était tournée sur le côté, et Kyouya était collé à son dos, sa main droite passant par-dessus son épaule et englobant son sein, sa main gauche posée sur son ventre, recouvrant sa cicatrice. Il ne semblait pas encore réveillé, son visage enfoui dans les cheveux d'Haruhi, mais elle pouvait sentir contre ses fesses le début d'une érection qui, elle, semblait bien décidée à se dresser. Haruhi se força à rester immobile. Elle pouvait voir par la baie vitrée que le soleil se levait à peine, et elle ne souhaitait pas être la cause de son réveil prématuré. Cependant, il semblait qu'il était déjà trop tard. Kyouya descendit son visage dans son cou et aspira la peau qu'il trouva, provoquant un gémissement. Ses mains se mirent également en action. Sa main droite commença à malaxer le sein qu'elle tenait tandis que sa main gauche entreprit de descendre, écartant les jambes entre lesquelles elle se glissa. Haruhi commença à pousser de petits gémissements, encouragée par Kyouya qui pinça son téton en agaçant son clitoris. Rapidement, il avait laissé une marque bien visible dans son cou et s'en était détaché. Il avait également décidé que le mamelon qu'il torturait était assez durci, et avait donc porté son dévolu sur le second. Ses hanches entamaient un balancement lent contre les fesses d'Haruhi tandis que deux doigts s'étaient frayé un chemin entre ses jambes, la faisant haleter. Il la prépara tendrement, lui murmurant des mots rassurants dès qu'elle se crispait, maintenant ses jambes ouvertes de sa main droite, mordillant son cou pour la couvrir de marques. Lorsqu'il jugea qu'elle était assez humide, il retira ses doigts, enfila un préservatif, écarta un peu plus ses jambes, pour se glisser plus franchement entre elles. Une larme, de surprise plus que de douleur, échappa à Haruhi mais fut essuyée par Kyouya.

- Je suis complètement dedans, murmura Kyouya.

- C'est pas la peine de commenter, grogna-t-elle, les dents serrées.

Elle put presque sentir le sourire de Kyouya alors qu'il s'approchait de son oreille.

- Tu es tellement serrée que je pourrais jouir immédiatement, rien qu'avec cette sensation.

- Je t'ai dit de te taire ! cria-t-elle presque, les joues en feu. Juste, bouges…

Un petit rire échappa à Kyouya, ce qui fit gémir Haruhi, avant qu'il ne commence à bouger lentement. Les gémissements sourds remplirent bientôt tout l'espace, bien qu'Haruhi tente de retenir les siens d'une main vite balayée par celle de Kyouya. Les gémissements se transformèrent en cri lorsque Kyouya accéléra ses vas et vient, descendant sa main gauche sur le clitoris d'Haruhi. Elle sentait gonfler cette boule de plaisir qu'elle avait découvert avec lui. Tout ce qu'elle pouvait faire était s'accrocher aux cheveux de Kyouya, alors que lui-même tenait fermement sa hanche. Elle entendait ses soupirs dans son cou tandis qu'il accélérait ses mouvements. Il avait à peine conscience qu'elle le suppliait d'une petite voix d'aller plus vite. Il pouvait sentir qu'elle se resserrait peu à peu autour de lui. Elle était si proche ! Son orgasme grandissait au fond de son ventre, jusqu'au moment où il explosa enfin, crispant ses muscles et lui arrachant un hurlement. Ses ongles s'enfoncèrent dans les cheveux de Kyouya alors qu'il la maintenait contre lui, s'enfonçant une dernière fois avant d'être lui aussi submergé par l'orgasme.

Retrouver leurs esprits leur prit un peu de temps. Kyouya se débarrassa de son préservatif puis attira Haruhi contre lui. Une exclamation de douleur lui échappa lorsqu'elle fut forcée de déplier ses membres, et Kyouya passa plusieurs minutes silencieuses à masser ses muscles endoloris. Au bout d'un certains temps, quand il la sentit se relaxer, Kyouya prit la parole :

- Tu penses que je vais me faire tabasser lundi ?

Haruhi explosa de rire.

- Y a pas intérêt ! Et ils sont pas censés être au courant !

Kyouya acquiesça tout en passant sa main entre les mèches d'Haruhi. Celle-ci laissa échapper un bâillement.

- Rendors-toi, lui conseilla Kyouya. Le soleil n'est pas encore levé.

Il n'en fallut pas plus à Haruhi pour s'endormir, calée contre le torse de Kyouya.

Lorsqu'elle se réveilla, plusieurs heures plus tard, le soleil était haut dans le ciel et les draps étaient froids. Haruhi sortit du lit, enfila la chemise d'école de Kyouya qui traînait sur le sol et commença à le chercher dans la chambre. Elle ne trouva aucune trace de lui dans le salon, si ce n'était un plateau couvert de nourriture accompagné d'un mot.

« Bonjour Haruhi,

Je n'ai pas voulu te réveiller car tu avais l'air d'avoir besoin de sommeil. J'ai fait monter un petit-déjeuner pour ton réveil. Tu pourras trouver ton sac dans la salle de bain, et des vêtements sont déjà à ta disposition si tu veux te changer. Si après tout ça je ne suis toujours pas revenu, tu pourras me trouver aux écuries avec Pride.

Je t'aime,

Kyouya. »

Un sourire amoureux s'accrocha aux lèvres d'Haruhi. Il ne l'avait pas quitté lorsqu'elle arriva aux écuries. Elle s'assit à la lisière du pré, là où Kyouya lui avait montré Pride pour la première fois. Et ici, à cet endroit précis, Haruhi fut témoin du plus beau spectacle de sa vie.

Kyouya était là, avec Pride, mais il n'avait pas remarqué l'arrivée d'Haruhi. Il était juché sur le dos de Pride, et évoluait avec lui, sans selle ni filet, dans un galop parfaitement maîtrisé dont la cadence régulière frappait le sol. Il ne fit que quelques tours avant de repasser au pas et de changer de sens. Le temps pour Pride de reprendre son souffle et ils repartaient déjà au galop, sans qu'Haruhi ne remarque rien. Hypnotisée, elle ne vit pas le temps passé pendant cet échauffement. Pour la deuxième fois, Pride repassa au pas, sans qu'Haruhi n'ait l'impression de voir Kyouya agir. Cette fois, Kyouya le laissa marcher plus longtemps, et commença à s'approcher d'une partie du pré où des obstacles avaient été placés. Kyouya regarda chaque obstacle, semblant prévoir sa trajectoire, puis Pride s'élança au galop et se dirigea vers le premier obstacle, qu'il passa sans difficulté. Les obstacles s'enchaînèrent, Pride prenant parfois des virages serrés sans aucune difficulté, sans qu'Haruhi n'ait l'impression que Kyouya le dirige. La seule chose qu'elle voyait clairement bouger était sa tête, mais à part ça, rien ne montrait qu'il dirigeait son cheval. Il ne fit le parcours qu'une seule fois, mais l prestation était déjà magique pour Haruhi. Elle se rendit à peine compte que Pride se dirigeait à présent droit vers elle au trot, et ne reprit totalement conscience que lorsqu'il lui fit une révérence parfaite. Haruhi se releva et épousseta ses vêtements tandis que Kyouya descendait et s'approchait, suivit de près par Pride à qui il venait de donner une friandise.

- Bien dormi ? demanda Kyouya après avoir déposé un baiser sur les lèvres d'Haruhi.

- Très bien, répondit celle-ci, mais tu aurais dû me réveiller.

- Tu avais besoin de dormir, épilogua Kyouya en commençant à brosser Pride.

Haruhi l'imita avant de reprendre la conversation :

- Et toi, bien dormi ?

Kyouya haussa les épaules.

- En fait, je ne me suis pas rendormi. J'ai attendu que tu dormes pour me lever. J'ai pris ma douche et tout préparé pour ton réveil, puis je suis venu ici. Quand je me suis levé, j'ai senti que j'en avais besoin. J'avais ce trop plein d'énergie, et j'avais vraiment besoin de le dépenser avec Pride. C'est difficile à expliquer. Il faut le sentir pour le comprendre.

- Ça ne me pose pas de problème, répondit Haruhi. Mais le lit était froid sans toi. J'aurai préféré que tu restes ou que tu me réveilles. J'aurai adoré te voir dès le début.

Un sourire accompagné d'un subtil rougissement de Kyouya alors qu'il contournait Pride, qui retourna brouter, pour prendre Haruhi dans ses bras et l'embrasser avec passion.

- Je t'aime tellement tu sais, lui murmura-t-il.

- Moi aussi je t'aime, répondit-elle sur le même ton. Au fait, tu as mangé ce matin ?

Kyouya éclata de rire et secoua la tête, s'attirant le regard noir d'Haruhi.

Le week-end se passa ainsi, tranquillement, Kyouya et Haruhi se perdant à nouveau dans les bras l'un de l'autre, dans le confort du lit aux draps de nouveau défaits, ne dormant que peu jusqu'au lundi matin.

Dans un bureau de France, un téléphone fut violemment raccroché. Ce n'était pas possible, ça n'avait pas pu arriver ! Il le tenait d'une main de fer pourtant ! Ça n'était pas prévu dans son programme ! Il allait devoir s'arranger pour rectifier le tir, et vite ! Surtout que ça ne s'ébruite pas ! Du calme, il fallait qu'il réfléchisse. Mais oui ! Il y avait bien cette vieille demande qui trainait dans un de ses tiroirs. Mais où est-ce qu'il avait mis ce dossier ? Ah, le voilà ! Il lui laissait une dernière chance mais, en attendant, ce dossier ne le quitterait plus.