Bonjour tous, un nouveau chapitre. Entre le télétravail et la covid, aucune motivation pour écrire.
Donc, je vous propose un chapitre un peu court mais ça évite de vous faire patienter plus.
Bonne lecture et prenez soin de vous !
Deux semaines passèrent depuis ce qui dorénavant s'appela "l'incident dont on ne doit pas parler" sous peine de se faire fusiller du regard par un membre de la famille Cullen-Hale.
Bien évidemment, parce que personne ne devait en parler, il s'agit du sujet favori de tous. Au déjeuner, en colle, entre les stalles des toilettes… Chacun y allait de sa théorie sur l'échange qu'il y avait eu entre Jasper Cullen et Lalitha Hauru. Car depuis « l'incident », les deux adolescents ne s'étaient pas adressé un mot, pas même en cours d'histoire. D'ailleurs, tous les Cullen évitaient la française qui leur rendait bien en bifurquant à chaque couloir dès qu'elle les apercevait.
La théorie populaire du moment concluait que Lalitha en glissant avait dû heurter les bijoux de famille de Jasper, raison pour laquelle ce dernier avait paniqué quand la jeune fille avait atterri entre ses jambes. Que le bilan médical du jeune homme devait être assez grave pour que tous les Cullens réagissent brutalement à l'encontre de Lalitha.
Non sans ironie, l'affaire était traitée avec beaucoup de sérieux par les étudiants de Forks high. Le lycée était divisé en deux clans : les pro Japser, avec une très grande majorité de sportifs du lycée et bizarrement (ou pas si l'on considère le sex-appeal des Cullens) de filles et les pro Lalitha qui considéraient cela comme un accident et que s'en prendre à la vie sociale de Lalitha frôlait le harcèlement. La jeune fille avait aussi récolté tous les jaloux des Cullens, au grand désarroi de Bella, qui subissait les commentaires et questions indiscrètes de ses camarades. Oui, oui il s'agissait bien du désarroi de Bella, car Lalitha quant à elle était complètement à l'écart de l'affaire et irrémédiablement au courant de rien.
L'affaire se calma enfin quand Rosalie et Lalitha furent aperçues ensemble à la librairie travaillant sur des livres de littératures de manière cordiales : pas de sang, pas de traces de morsures, pas de bleu sur aucune d'elle… Des experts vérifièrent le tout ! L'affaire s'étouffa d'elle même après deux semaines de rebondissements. La vie du lycée reprit enfin son cours.
Le vendredi de la 3e semaine après l'incident, Lalitha se réveilla de très bonne humeur, ça lui arrivait parfois et dans ces moments, se lever tôt et cuisiner ne la dérangeait pas.
Aussi, elle rejoignit son oncle dans la cuisine et lui prépara un petit déjeuner à l'américaine : œufs brouillés, saucisses, toasts au fromage. Elle avait préalablement ouvert toutes les fenêtres du salon et de la cuisine pour avoir un maximum d'aération, l'odeur du gras le matin, très peu pour elle (vive les croissants !) Elle se sentait généreuse car elle avait l'habitude de prendre en France uniquement un café noir et une tartine de Nutella. Elle prépara par la même occasion son lunch bag et celui de Bella.
Quand sa cousine descendit, elles mangèrent ensemble puis se séparèrent devant la porte : l'une prenant le camion, l'autre sa moto. Étrangement elles avaient leur look concordaient avec leur moyen de locomotion ce jour là.
Au lycée, les deux cousines prirent chacune le chemin la menant à son cours, Bella avec Angela, Eric et Mike vers le batiment scientifique et Lalitha avec Max vers le bâtiment littéraire et artistique.
En cours d'Art, Lalitha fut rejointe par Alice qui s'installa à côté d'elle.
Hello Lalitha ! Comment vas-tu ?
Écoutes, cela va très bien, répondit Lalitha se tournant vers la jeune fille. Nous sommes vendredi, je suis en week-End dans 4h. Je me suis organisée un week-end du tonnerre. Ya pas mieux. Et toi alors, comment ça va ? Et ta famille ?
Très bien, je te remercie de demander. Oh, tu as déjà prévu quelque chose pour demain? Moi qui voulais t'inviter à passer la journée chez moi, j'aurais dû le voir que tu avais quelque chose de prévu, annonça Alice peinée et quelque peu perdue.
Ne t'en veux pas, rassura Lalitha. Je viens à peine de recevoir la confirmation de mes plans. Sinon cela aurait été avec plaisir. Je t'aurais bien invité mais j'ai un doute sur comment prendront cela mes partenaires de demain. Mais promis toi, Rose et moi ce n'est que partie remise !
Ok parfait alors ! J'ai trop hâte. On va s'amuser comme des folles ! Répondit Alice en sautillant
Je parie !
Oh c'est certain, affirma Alice, un sourire mystérieux au visage.
Lalitha ne s'attarda pas à déchiffrer le sourire d'Alice. Depuis qu'elle connaissait cette dernière elle avait bien compris que son amie avait tendance à énoncer des faits aléatoirement et à avoir toujours raison. Aussi, elle ne cherchait pas à savoir comment, ni pourquoi, maintenant elle obéissait systématiquement à Alice quand cette dernière lui disait de prendre sa parka.
Le cours d'Art se termina et laissa place au cours d'Anglais où il fut question de travail sur les mouvements littéraires contemporains. Cours plutôt passionnant pour la jeune fille qui était bien l'une des rares de sa classe à suivre et à prendre des notes. S'en suivit celui d'histoire.
Quand elle arriva, Lalitha vit Jasper déjà installé à leur table, coté couloir, la place coté mur libre. Elle se dirigea vers la place tranquillement et avec détachement.
Il s'agissait bien là que d'une image car en réalité, Lalitha était cramoisis et sentait ses joues chauffer de gêne. Car bien qu'elle ait reparlé à Alice et Rosalie et même à Edward en cours de math, elle n'avait eu aucun échange avec Jasper. Et entre le mot auquel il n'avait pas répondu et la stupéfiante chute à ses pieds, Lalitha avait bien du mal à croiser ne serait-ce que son regard.
Quand elle eut le courage de diriger son regard vers lui, elle fut stupéfaite de l'image qu'elle avait devant elle.
Une image tirée d'un conte de fée où Japser jouait le rôle du personnage mystérieux, à la beauté inhumaine. Car Jasper Hale était beau ! Vraiment beau ! Fait de vérité générale.
Il n'y avait pas de demi-mesure, pas de « peut-être », pas de « selon ses goûts », il correspondait au canon type de l'homme viril et charismatique. Et Lalitha aimait à le penser, passionné et responsable.
Jasper avait le regard braqué sur le monde au-delà de la fenêtre de la salle de cours. Laitha ne l'avais jamais trouvé aussi beau qu'en cet instant. Jamais aussi inaccessible, mystérieux et fragile qu'en ce moment. Et elle serait presque tombée amoureuse de lui juste pour cette image qu'il dégageait.
Mais, elle fut rappelée sur terre par ses camarades qui la poussaient pour aller s'assoir. Dans sa contemplation, elle s'était arrêtée en plein milieu des allées de tables. La commotion attira le regard de Jasper et le charme fut rompu. Lalitha rougit encore sous le haussement de sourcils de Jasper et finit vite par s'installer à ses côtés avec un bref "Salut".
Le cours commença enfin, la guerre de sécession 2e partie. Pas d'exercice en groupe pour la journée, simplement des vidéos visionnées sur le sujet : trace d'une époque déjà révolue et d'un passé douloureux pour un pays si fier de sa liberté.
Lalitha oublia bien vite son partenaire de table, son attention se portait entièrement sur les reportages et les interviews de participants et de familles brisées par cette guerre. Des larmes lui montaient aux yeux, qu'elle essuyait discrètement.
Lalitha ne remarqua pas que de l'autre côté de la table, les yeux de Jasper sur elle.
Jasper était curieux. Ce n'était pas la première fois qu'il rencontrait quelqu'un démotif dans sa vie. La jeune fille n'était pas d'empathie particulière, mais elle avait un "petit quelque chose" dans son caractère qui le rendait curieux. Pas au point de s'en énamourer comme l'avait fait Edward.
Loin de là ! D'ailleurs, il n'était pas plus attiré par le sang de la jeune fille,é qu'un autre humain, il arrivait à lire et à manipuler ses sentiments, et tous les pouvoirs de sa famille fonctionnaient sur elle. Ce qui la séparait de sa cousine.
Mais quelque chose attirait inexorablement son attention vers elle. Sa naïveté sur certains sujets frisait le ridicule. Cela était complètement étrange dans la peau d'une adolescente assez mature pour passer les prochaines années dans un pays étranger.
Bella Swan était finalement tout son contraire : méfiante, curieuse et obsessive.
En ce moment, la jeune fille regardait la télé en pleurant, pensant que personne ne l'entendait renifler, ni ne voyait ses yeux et son nez rouge. Tout cela pour une époque et des personnes dont elle ne connaissait rien.
Un peu effaré tout de même par sa compagne quand elle s'essuya le nez avec la manche (AN : le tue l'amour ! ), il sortit son mouchoir en tissu qui ne le quittait jamais, habitude qu'il avait gardé de son enfance, il lui glissa sur la table.
Lalitha sentit quelque chose lui frôler le coude et baissant les yeux et trouva un mouchoir. Elle regarda Jasper et le mouchoir, puis encore une fois Jasper. Elle avait l'impression de ne faire que ça avec lui, il devait croire qu'elle était un peu lente d'esprit*(AN en bas). Elle s'empressa de prendre le mouchoir avant qu'il ne change d'avis.
Merci, souffla-t-elle avant de s'essuyer les yeux avec puis de se moucher… bruyamment
Hum… fut sa seule réponse
Désolée, Je te rendrais ton mouchoir une fois que je l'aurais lavé et désinfecté ; dit la jeune fille en se frappant mentalement la tête. Ce qu'elle pouvait devenir stupide quand un garçon lui parlait.
Le silence se fit entre eux.
Désolée ! balança-t-elle de but en blanc en regardant Jasper intensèment
Pardon ?
Excuse-moi si je t'ai vexé, et sans lui laisser le temps de l'interrompre quand il ouvrit la bouche, elle continua, je me rends compte que mot, la fois passée était mal venu de ma part, d'autant plus qu'on venait de se rencontrer.
J'ai supposé des choses dont je ne sais finalement rien. Je ne connais pas ta famille, ni ta relation avec les élèves de ce lycée. Je ne connais d'ailleurs rien de toi. Par conséquent, je tenais à m'excuser si je t'avais vexé. Sans compter cette histoire de glissade à la cafétéria. J'ai vraiment l'impression d'avoir débarqué dans ta vie comme un bourrin.
Se rendant compte de ce qu'elle venait de dire, elle reprit, pas que j'implique que je suis dans ta vie, on a dû échanger 4 mots en tout et pour tout. C'est plus une impression… tu sais quoi je vais arrêter de parler avant de m'enfoncer encore plus. En résumé désolée, acheva t'elle essoufflée.
Jasper devait se l'avouer, la jeune fille avait un débit de mot important lorsque la nervosité la tenait. Il n'avait pas pu dire un seul mot.
Puisque tu as pris la peine de me dire tout cela, je te pris de me laisser te répondre.
En premier lieu, je ne suis pas du tout vexé que m'ait qualifié de beau en me comparant à un acteur connu pour cela et son jeu. J'en suis même un peu flatté.
Deuxièmement, il est vrai qu'une moitié du lycée me trouve beau et l'autre me jalouse, c'est un fait. Il s'applique à toute ma famille et il n'est pas nécessaire de t'excuser pour avoir été assez observatrice pour le noter. Nous avons du mal à nous intégrer dans cette école et ce quoi que nous fassions. Cela est plus facile avec les habitants de Forks.
Dernièrement, tu es vraiment entrée dans ma vie comme un bourrin…, dit-il en souriant. Tu as bien failli faire un strike de mes frères et sœurs à la cafétéria. Mais d'un certain coté, Emmett ne s'est jamais autant amusé de toutes les rumeurs sur notre famille que lors de ces dernières semaines, il a même participé à la diffusion de certaines.
Ok - ouf, cela me soulage de savoir que je n'étais pas impolie. J'ai vraiment eu peur de… Rumeurs, quelles rumeurs…? Demanda brusquement Lalitha
Sa seule réponse fut un demi-sourire en coin de la part de Japser, avant qu'il ne se pencher vers elle.
Je te laisse le découvrir toit même et puis cette fois, il s'approcha encore plus, son souffle frôlant la jour d'une Lailtha qui retenait inconsciemment sa respiration, n'attend pas 3 semaines avant de venir m'en parler.
Et aussi soudainement qu'il s'était penché, il recula et était devant la porte de la salle quand la sonnerie retentit quelques secondes après.
Lalitha, encore abasourdi, perdit quelques minutes à déglutir de l'air avant de se rendre compte de l'absence de son voisin.
Attends, Japser, quelles rumeurs…Japser !
Lalitha grogna et laissa tomber sa tête sur la table.
Le reste de la classe se retourna comprendre la situation, ils regardaient la porte où Jasper avait disparu et Lalitha affalée sur la table. Des petits groupes se formaient déjà quant à savoir ce qu'il s'était passé cette fois-ci entre les deux adolescents. Cela devenait rapidement pour le lycée, un feuilleton digne d'un soap Opéra façon Feux de l'amour.
