Chapitre 11 : The nature of human beings

Lalitha et Rosalie se mirent directement au travail, elles passèrent trois heures intenses à discuter du livre, de leur plan, à comparer et corriger leurs brouillons d'analyse de texte, avant de commencer à rédiger chacune sa partie.
Rosalie n'appréciait que peu la jeune fille mais elle-même devait avouer qu'elle se débrouillait bien en cours, qu'elle avait un esprit vif et critique, couplé à une bonne dose de compréhension de l'écrit et de l'époque. Sa lecture était profonde à contrario du reste des adolescents de Forks. Elle développait sembler développer ses propres pensées et n'avait, par ailleurs, pas peur de contredire Rosalie, ou du moins d'assoir ses idées et d'intégrer sa vision de l'analyse au projet.

Esme avait passé tout ce temps à déposer des pâtisseries, gâteaux et autres biscuits du côté de Lalitha, qui les mangeait machinalement avec son capuccino.
Les deux étudiantes finissaient de valider le contenu des deux premiers volets de leur dossier d'analyse, quand le téléphone de la française sonna.
- Allo, répondit cette dernière sans regarder le numéro
- Lalitha, as-tu fini ta session d'étude ?
- Salut Oncle Chuck, oui je ne vais pas tarder, nous avons bien avancé.
- Très bien, je t'appelais simplement pour te prévenir que Bella allait passer la soirée chez Billy, Rachel est de passage pour la semaine et elle va certainement finir par dormir à bas. J'ai encore du travail, par conséquent ne m'attends pas pour diner, je prendrais quelque chose au Diner à côté du poste.
- Ok, pas de soucis. Prend une salade avec ton steak, pas de frites. Et puis attention à toi.
- Désolé de te laisser toute seule…
- Allons Oncle Chuck, je t'arrête tout de suite, je suis assez grande pour rester toute seule.
Pendant que la jeune Française parlait à son oncle, Esme écoutait la conversation et juste avant que son invité ne salue son oncle, elle demanda à la jeune fille le téléphone. Indiquant vouloir prendre des nouvelles d'une affaire.
- Oh, oncle Chuck ne raccroche pas, Mme Cullen voudrait te parler, prévint la jeune fille en tendant le combiné à l'interesséz. Après cela, elle commença à ranger ses notes dans son sac pendant que Rosalie, ramassait les livres et leurs brouillons.

De son coté, Esme s'était éloignéd dans la cuisine pour discuter avec le shérif.
- Sheriff Swan, bonsoir. Merci de m'avoir prise au téléphone.
- Bonjour Esme, je vous ai déjà demandé de m'appeler Charlie
- Merci Charlie, je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre votre conversation avec Lalitha. Et je me disais que puisque votre nièce était déjà ici, je me demandais s'il elle pouvait rester diner à la maison, voir même dormir, si vous pensez en avoir pour très tard.
- Esme, c'est très gentil à vous mais ce n'est pas la peine. Je sais que Lalitha sera toute seule mais j'ai confiance en elle, elle a la tête sur les épaules et je sais que cela ne la dérange pas en général. Est-ce qu'elle vous a dit quelque chose ? Je peux rentrer si besoin...
- Oh non non non Charlie, rien à voir. Votre nièce n'a à aucun moment fait part d'une gêne quelconque et en effet, pour avoir pu sortir avec elle, je sais qu'elle est très responsable. Je pensais plutôt que puisqu'elle allait se retrouver seule, elle pouvait passer la nuit avec Rosalie et Alice. Faire une soirée pyjama. Mes filles ont peu de contacts avec les adolescents de leur âge mais elles ont l'air d'apprécier Lalitha. Et puis, pour être honnête, j'ai moi aussi un faible pour votre nièce. Finit Esme
- Oui, elle a cet effet sur beaucoup de personne, ria Charlie. Entendu, si vous être sûr que cela ne posera pas de problème avec vous… ni Edward
- Absolument pas. Merci encore Charlie. Bonne soirée à vous.
Esme raccrocha et retourna au salon. Lalitha avait fini de ranger ses affaires et parlait avec Alice d'une journée shopping. La maman croisa le regard de ses enfants et notamment d'Edward, qui acquiesça de la tête.
- Lalitha, appela t'elle, cela a été vu avec ton oncle mais bien évidement tu n'es pas tenue d'accepter. Mais puisqu'il n'y a personne chez toi, je me suis dit que tu pouvais rester ici ce soir. Carlisle est en chemin, nous pourrions diner et puis faire une soirée pyjama ? Du moins si tu veux bien.
Lalitha resta bouche bée quelques minutes avant de répondre :
- Wow, heu… oui bien sûr, j'en serais ravie. Si cela ne dérange personne. Alors oui. En plus, je n'ai pas eu l'occasion de voir tout ton travail dans cette maison.
- Super…. Même pas tranquille chez soi. Ironisa Rosalie derrière elles
- Rosalie ! Reprit Esme
- Ne t'en fait pas Lalitha, je nous prépare une soirée pyjama incroyable, interrompit Alice. Et puis, Rose, je sais que vous serez de très grandes amies, ajouta t'elle le regard malicieux
- Doublement super … commenta sombrement Rosalie
- Ça suffit Rosalie, Lalitha est notre invité, tonna Esme en employant ce ton mi à demi sérère que toutes les mamans du monde utilisaient. Que souhaites tu manger Lalitha?
- Et bien, je ne suis pas du tout compliquée mais, je ne serais pas contre la recette de pates dont tu m'as parlé la semaine dernière.
- Partons pour les pâtes alors ! Cela tombe bien, j'entends la voiture de Carlisle arriver, il sera ravi de te voir.
- Ah bon ? Je n'entends rien…
- Lalitha, viens avec moi, je te fais officiellement visiter, lança Alice en prenant le bras de la jeune fille
- Je te suis.

Alice tira la jeune fille dans l'escalier.
- Tu connais déjà le salon et la cuisine. Le plus intéressant c'est tout le reste.

Arrivé à l'étage, Alice ouvrit une première porte, derrière Lalitha vit un espace avec un mur entier de CD et une installation musicale dernier génération. Le reste des murs étaient en verre et un large pan servait de porte fenêtre. Elle donnait directement sur la forêt. La lumière hivernale de fin de journée donnait à la pièce, déjà spartiate, si ce n'est pour l'assise canapé au milieu, un aspect sombre et déprimant.
- Laisse-moi moi deviner, c'est la chambre d'Edward, rigola Lalitha
- Oui, c'est cela. Comment as-tu deviné ?
- Beaucoup trop morose
- Hey ! Alice et si tu lui montrais ta chambre au lieu d'entrer dans celle des autres. Les interrompit Edward dans l'escalier
Ne t'inquiète pas Edward, je suis sûr que ta phase Emo ne durera pas longtemps. Courage ! Il ne te reste que deux ans de lycée, répondit Lalitha en souriant
- Hahaha, je suis mort de rire, ironisa t'il sans s'en empêcher. Ce qui l'étonna, il n'avait pas eu l'intention de parler à la cousine de Bella et encore moins, de se montrer aussi enfantin.
- Tu devrais, je suis hilarante comme fille, puis se tournant vers Alice qui les regardait en riant sous cape, on continue.
Lalitha se laissa trainer vers une nouvelle pièce. Cette fois-ci, il était incontestable qu'il s'agissait de la chambre d'Alice. La pièce était divisée en deux parties : d'une part, un lit à baldaquin avec une tête de lit capitonnée et des poufs pour occupait l'espace. De l'autre coté se trouvait un dressing avec une multitude de portants et étagères ou étaient disposés des chaussures et des sacs, des bijoux… C'était digne d'une fashionista. Pour Lalitha, il devait il y avoir plus de pièces luxueuses dans la chambre que dans un magasin d'une marque haute couture
Lalitha distinguait aussi de là où elle était un autre dressing plein à ras bord de vêtements derrière une porte coulissante.

- Wow, rappel moi de ne jamais aller en shopping avec toi, veux-tu, remarqua l'invitée
- Trop tard, tu m'as déjà promis une virée.
- Misère ! Rigola Lalitha. Est-ce que c'est toi qui as décoré. J'aime beaucoup, le coin élégant et épuré d'un côté et le bric à brac de l'autre. Ça fait très féminin et jeune.
- Merci, oui c'est moi avec un coup de main d'Esme, elle a vraiment l'œil pour ce genre de choses.
- C'est ce que je remarque. En tout cas, c'est super que vous partagiez cet engouement, cela vous permet de faire des choses ensemble, je suppose.
- Oui c'est le cas, nous avons plusieurs hobbies en commun tous ensemble. As-tu toi aussi des passions que tu partages avec ta mère ?
- Des passions, non. Nous sommes sur ce point très différentes, mais figure toi que nous avons certains hobbies en commun, dont le tricot. Ne me demande pas d'où cela vient, je ne saurais pas te l'expliquer mais j'ai pris le pli enfant et depuis on se lâche sur des réalisations pour s'amuser en hiver. Je t'avoue n'avoir jamais fini un ouvrage ria Lalitha. Donc il y a cela, et puis le chocolat aussi.
- Le Chocolat ? Ria Alice, c'est un hobby maintenant ?!
- Bien sûr, déguster du bon chocolat sous toutes ses formes devant une série ou un film c'est le best. Ne me dis pas que tu fais partie de ces gens qui détestent le chocolat ? Demanda Lalitha en suivant Alice hors de la pièce, le doigt pointé vers elle accusateur.
- On est tous allergique à la maison
- Oh pauvre de toi ! Tous ? Esme aussi ? Elle qui m'a fait des tartines de chocolat dans l'après-midi. Mais pauvre de vous tous. Mais comment faites-vous ? Je ne suis pas sûr de survivre sans chocolat, répliqua Lalitha mettant une main sur le cœur et la seconde sur le front sur-jouant un malaise. Bon au moins, je pourrais dire à Angela, que pour devenir un Cullen, il faut semble-t-il être allergique au chocolat.

Emett qui arrivait derrières elles, s'esclaffa de rire.
- Je ne suis pas sûr que ne plus manger de chocolat arrêterait les filles de Forks dans leurs tentatives de s'installer ici, si elles le pouvaient.
- Dis donc, tu t'es pris pour Mike Brant ou quoi ! Ria Lalitha. Bien que vous soyez mignons chez les Cullens, ce n'est pas ici que je me serais installé moi… Commença Lalitha et voyant Edward sortir de sa chambre un livre sous le bras, elle ajouta, ça serait à l'hôpital dans le bureau de M. Cullen finit elle en haussant les sourcils d'un geste malicieux
-ARRRRG, c'est de mon père dont tu parles je te le rappel, s'exclama le plus jeune des Cullens
- Et alors ? je ne suis pas aveugle ! Et puis Esme le sait déjà que j'ai le béguin pour son mari. Alors si elle cela ne gêne pas, tu n'as rien à dire.
- T'es cinglé. Ce n'est pas normal de dire cela à la femme de la personne dont tu as un cruch. S'exclama Edward en se mettant face à la française.
- Et pourquoi cela, demande Lalitha en croisant les bras devant sa poitrine. C'est mieux que si je flirtais avec en cachette.
- Ok Temps mort, Lalitha, viens découvrir la 3e chambre de la maison. Annonça Alice en tirant le bras de la française loin de son frère avant que l'un d'eux ne décide de sauter à la gorge de l'autre, littéralement.
La française s'apprêtait à rentrer quand elle s'arrêta net sur le seuil. Elle venait de remarquer la décoration de la chambre. Un frisson lui parcourt le dos, elle savait à qui appartenait cette chambre et tout son être se refusait à y entrer.
En effet, elle venait de remarquer la décoration de la pièce, effet Loft américain qui aurait été arraché de sa ville et déposé en pleine forêt de Forks. Une décoration soignée avec des meubles brut, un lit king size en bois froncé occupait une partie de la pièce.

De l'autre un mini canapé en cuir était stratégiquement placé devant un écran géant. Elle pouvait apercevoir un nombre inconcevable de consoles en dessous : Playstation - VR - Xbox - Cube - old sonys… dans un autre coin il y avait aussi des plaques d'immatriculation sur tout un pan de mur. Certaines datant du siècle précédent.

Lalitha souffla et quand Alice la tira à elle pour entrer, elle détacha son bras.

- Je pense que je vais rester ici Alice.
- Bah alors la française, qu'est ce qui te fait peur ? demanda Emett en riant
- Rosalie pour tout te dire. Et cette chambre c'est la tienne, j'en mettrais ma main à couper. Donc il est hors de question que j'y pose un orteil. Je me suis déjà infiltré dans la vie de ses parents - je lui ai volé de son temps et j'ai investi la maison, si je rentres dans son intimité, le seul endroit où elle peut être elle-même et pas Rose la Reine des Glaces, je suis certaine de mourir. Vous trouverez probablement mes membres éparpillés dans la forêt. Donc non merci, je pense être plus séduisante complète qu'en pièces détachés.

Stupéfait, Emett regarda la française qui refusait de passer le seuil de la chambre profondément, ce qui lui était inhabituel. Il la regarda vraiment pour ce qu'elle était. La jeune fille était debout, la point de ses chaussures au bord du seuil de la chambre, comme s'ils étaient alignés devant une ligne qu'elle seule voyait. Ses mains étaient enfoncées dans les poches arrière de son Jean, là où Alice ne pouvait les attraper. Ses épaules étaient haussées et crispées, il le voyait au muscle tendu de son cou. Les commissures de ses lèvres étaient pincées, dû à ce qu'il estimait être de la nervosité ou de la gêne. Ce que voyait Emett, ces frères et sœurs aussi le voyait : une adolescente de 17 ans mal à l'aise mais déterminée.

Malgré son physique de sportif stupide (quel cliché), Emett était loin de l'être, il était juste parfois plus simple de garder cette image. Il ne ressemblait pas à un intello comme Edward et cela ne l'intéressait pas. Il n'aimait pas se prendre la tête avec des histoires et ruminer. Non, Emett vivait sa vie et son immortalité au jour le jour. Il tenait à sa famille et par-dessus tout à sa femme. Elle était une femme aimante et tendre mais à la carapace plus épaisse que la muraille de chine. Si elle se montrait vicieuse envers la française, ce n'était pas parce qu'elle la détestait, mais l'histoire avec Bella avait chamboulé la famille et au moment où Rose commençait à s'attacher, Edward et Bella avaient rompu brutalement. Les mettant tous en danger quand elle fut l'objet de l'imprégnation d'un loups garou. (oui je sais c'est Renesme mais il n'existera pas ici puisque il n'y a pas de couple EdwardxBella)

Emett se fichait des humains, certains le faisait rire, d'autres l'ennuyait mais il n'en faisait guère une préoccupation, pour lui il s'agit de colocataires gênants dont il partageait la vie quelques heures par jour, mais avec qui il n'avait aucun échange réel. Or, la nouvelle avait réussi là ou beaucoup de membres de la communauté de Froks avait échoué et en faisant tout à l'envers.
Elle s'était lié d'amitié avec Esme et Carlisle en premier, semblait n'en avoir rien à faire des plus jeunes, avait une éthique dans son travail, était assez gentille avec Alice mais ne se laissait pas mener par le bout du nez, et elle supportait Rosalie et son caractère sans broncher, allant jusqu'à retourner les situations en sa faveur.
Et il l'avouait, il avait eu peur qu'elle ne profite de cette étrangeté et de son amitié avec Esme pour investir comme elle le disait la famille et leur espace. Mais la voilà qu'elle refusait de rentrer dans sa chambre pour protéger la pudeur et l'intimité d'une fille qui ne lui avait montré que mépris. Montrant ainsi une maturité et une compréhension de Rosalie plus importante que n'en avait montré Bella en 1 an.

Du coin de l'œil, il vit Edward serrer la mâchoire à sa pensée, mais il s'en fichait. Cela était la vérité. Bella s'était révélé insensible, voir égoïste dans ses demandes et ses choix. Elle avait tout fait pour connaitre leur secret, s'était entiché d'Edward, lui faisant promettre mille et une merveilles, lui faisant miroiter un futur avant de tout prendre du jour au lendemain. S'amourachant d'un loup garou.
C'est pourquoi à cet instant, Emett se promit une chose, quel que soit la personne qui se mettrait avec la française, il la soutiendrait. Même si Esme la voulait dans son lit avec Carlisle, il leur offrirait leur nouveau lit. Car à cet instant même la jeune fille venait de montrer plus d'humanité que tous les humains qu'il avait connus. Et bien qu'Alice n'ait pas de vision spécifique de Lalitha en tant qu'une compagne dans la famille, il ne faisait aucun doute pour Emett, qu'elle serait lié à leur famille.

Sortant de ses pensées, Emett, se plaça devant la porte de sa chambre et la tira pour la fermer, obligeant Alice à en sortir aussi.

- Bon instinct de survie, on fera peut -être quelque chose de toi la franchy, dit-il.
- Je te remercie d'en prendre note M. Muscle. Je trouve aussi, répondit Lalitha se détendant enfin maintenant que la porte de la chambre était fermée.
- Oui autant d'instinct d'un agneau perdu dans une tanière de loups, remarqua Edward en s'approchant encore plus du groupe
- Je pense que l'expression que tu cherches Edward, c'est comme un loup dans une bergerie. Et tu as raison, tu ferais une très jolie bergère, répliqua moins d'une seconde après Lalitha.