Disclaimer : le monde de Harry Potter est à J.K.R. ; Alistair et ses amis du Dix-Neuvième Parallèle sont à moi.
Rating : K+
Personnages : Severus Snape, Sirius Black, Harry Potter, Albus Dumbledore, Minerva McGonagall, OC.
Correctrice : Fantomette34.
RàR : Christine, les jeux de mots vont continuer cette année aussi.
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Dans ce chapitre, nos héros partent pour Lutèce et ont leur première escarmouche avec les Romains.
La suite le 24 janvier.
Bonne lecture !
Les aventures de Severus et Alistairix le Gaulois - La communauté de l'agneau
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LaVillette, au crépuscule...
Une fois la liste terminée, elle fut soumise aux intéressés qui l'acceptèrent tous.
Sauf un, Siriussombrix.
"Oh, je comprends, s'excusa Severus, vous avez peur qu'il arrive malheur à votre filleul, Harrix. Je vais l'enlever de...
- Ah non non ! fit l'autre, non, ce que je crains..."
Le tavernier prit le Romain par l'épaule et le mena hors de portée d'oreilles.
"Ce qui me fiche la trouille, c'est eux !
- Qui ça ?
- Okay, j'vais leur lancer un regard-yoyo, c'est-à-dire que je le leur envoie et que de suite je rembobine. Suivez l'œil gauche !"
Siriussombrix pivota sur lui-même, ferma à demi l'œil droit et ouvrit comiquement l'autre - façon le loup de Tex Averius, un célèbre illustrateur de l'époque - et le jeta sur les deux éléments à quatre pattes de l'équipe. Problème : il n'eut pas le temps de réenrouler, les deux animaux lui sautèrent dessus en grondant, le plaquant au sol avant que ses mirettes n'aient retrouvé leur duo.
"Vous comprenez pourquoi je ne veux pas qu'ils viennent ! Ils me détestent et je suis sûr qu'ils vont faire de ce voyage un enfer !"
Severus réprima un sourire. Le chien et le chat n'étaient pas méchants mais ils savaient quand le tavernier disait du mal de leurs maîtres ou d'eux-mêmes, et la riposte ne tardait jamais.
"Peut-être que nous pourrions nous arranger," fit-il à l'homme à terre.
Cinq minutes après, Siri était debout et le marché conclus : Severus tiendrait les animaux à distance du tavernier...
"Je sais pas comment vous remercier ?!
- J'ai ma petite idée."
... et Siriussombrix fournirait un tonneau de cervoise pour le voyage. Plus un chariot pour le transporter. Et un bœuf pour le tirer.
Quand il fit le total du coût dans sa tête, ce dernier ne put empêcher un sifflement admirateur de passer ses lèvres. Le Romain était aussi filou que lui.
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Tous allèrent se coucher dès la nuit tombée, le départ étant fixé à l'aube. Alistairix invita Severus chez lui, au grand bonheur de ce dernier. En effet, les lits des Gaulois n'avaient rien à voir avec les paillasses romaines, ceux-ci avaient un épais matelas de laine recouvert de peaux de bêtes. Le confort !
"Il faudra que j'en parle à mon ami Dunlopillus, se dit Severus avant de s'endormir, cela aurait certainement du succès à Rome."
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Le lendemain, donc...
"COCORICO !
- Par Toutatis ! s'écria un Gaulois.
- Par Bélénos ! grogna Alistairix.
- Par Bélénonos ! aboya son chien.
- Par pitié, faites-le taire !
- Grrrr !
- Gentil, le toutou. Je parlais pas de toi !
- COCORICO !
- Mais pourquoi il remet ça ?
- Sais pas. Au fait, il était pas HS, le coq ?
- C'est vrai ! Mais alors, qui caco... qui coque... qui cocotte ?
- Je te jure que c'est pas moi !
- Laisse tomber. Envoyez-lui vos chaussures, comme d'hab, il se taira !"
BoOonng ! BoOonng ! BoOoOoOonng !
En fait, ce n'était pas un coq qui chantait, mais son propriétaire, Hagrix, qui le remplaçait en attendant la guérison de l'animal, et les bruits caverneux étaient le résultat de la collision des chaussures avec sa bedaine avantageuse.
Si quelqu'un dormait encore, à ce moment ce ne fut plus le cas.
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"Ce chariot est trop chargé ! affirma Nemix en inspectant le convoi, il va falloir alléger. Qui a pris deux épées, un bouclier, un arc, vingt flèches et un... un marteau géant ?!
- C'est moi ! avoua fièrement la frêle Viking.
- S'il y a un marteau, je fournis l'enclume, plaisanta Siriussombrix.
- Pas la peine ! Ta tête est assez dure pour en tenir lieu.
- Arrêtez, vous deux ! Passons à la suite. A qui sont ces amphores d'au moins vingt litres chacune ?
- A moi ! s'écria Alistairix, c'est ma réserve.
- De neurones ?
- Siri !...
- Ben quoi, vu le volume, c'était la seule réponse possible. Non, sans blaguer, c'est quoi ?
- De la vodka pour une part...
- Et pour l'autre ?
- Le bouillon que tu as fait au jus de chaussures. Il pourra être utile, versé dans des flacons de verre.* C'est mon ami Molotovix qui m'a donné l'idée.
- Paquetage suivant ! reprit Nemix, Albucénilix, notre doyen, qu'y a-t-il dans ce pot ?
- Ma crème contre l'acné juvénile.
- Mais tu n'as pas de boutons !
- Cela prouve que c'est efficace.
- Toutatis, donne-moi la patience... Harrix, qu'emportes-tu ?
- La tenue de camouflage de mon père et une bouteille de concentré de piment.
- Okay... Siri ?!
- Mon assortiment de couteaux et broches à rôtir. Ça parait innocent, mais bien manié, ça peut servir d'armes.
- Pas mal. Mais dis-moi... qu'est-ce que c'est, ça ?
- Oh, une balle rouge et or, un cadeau de mon cousin qui vit à côté de l'oppidum de Ruscino, à la frontière gallo-ibérique.**
- Elle est plus ovale que ronde, ta balle.
- Je sais, mais je m'en moque. Pour moi, c'est un porte-bonheur."
Nemix hocha la tête. Tout était vérifié.
Les trois membres restants du commando ne posaient pas problème, puisqu'il s'agissait de Severus, Massacredéprix et Flûtix. Les possessions du Romain tenaient dans un baluchon et les animaux se suffisaient à eux-mêmes. Le Druide-cuisinier confia au chat géant une gourde pleine de sauce bolognaise, en précisant aux voyageurs :
"Une cuillerée suffit pour donner une force surhumaine. Faites-en bon usage !"
Ils allaient partir quand Miminerva s'exclama :
"On a oublié le principal ! Pour un mariage, il faut une offrande à présenter à l'assemblée des druides, sinon on ne vous laissera pas passer. Oui, mais quoi ?"
Chat et chien partirent à fond de train vers la bergerie.
"Oh non, ils ne vont pas oser ?!" gémit Siriussombrix.
Severus levait un sourcil interrogateur quand les quadrupèdes revinrent.
"Hé si, ils ont osé !"
Au milieu du félin zarbi et du chien qui ne l'était pas moins se tenait un agneau à qui on aurait donné la palme de l'innocence. Blanc comme la neige, des yeux bleus limite chat Potté et un caractère...
"... horrible ! Il n'en a pas l'air, mais c'est un vrai psychopathe, reprit Siri.
- Comment s'appelle-t-il ?
- Hannibal."
Le Romain regarda l'agneau silencieux gagner l'avant du convoi et se retourner à demi, comme histoire de dire "Alors, vous venez ou quoi ?"
Chariots et gens s'ébranlèrent sous ce nouveau guide. Alistairix, galant, portait le marteau viking de sa fiancée et pour obéir à Nemix, avait laissé au village une de ses amphores de vodka.
Bien légère à présent.
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"Une ou deux lieues à pied, ça use, ça use, une ou deux lieues à pied, ça use les chaussures !"***
La troupe avait trouvé amusante l'ivresse d'Alistairix, au début, mais au fur et à mesure que le temps passait et que le chemin vers Lutèce se faisait plus tortueux, la voix braillarde du porteur de tonneaux commençait à taper sur les nerfs.
Certains en étaient même à faire des souhaits dangereux.
" Par Toutatis, mais qu'il se taise !
- Ouais, il va faire pleuvoir.
- Je voudrais qu'on tombe sur une patrouille romaine. Ils crieraient "Rendez-vous !" et...
- RENDEZ-VOUS !
- Tiens, y'a de l'écho.
- Non, parrain, ce sont des soldats romains en formation de tortue !"
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Le AAAH ! de soulagement figea les légionnaires et ils perdirent à la fois l'avantage de la surprise et de précieuses secondes. Ce ne fut pas le cas des voyageurs. La première bagarre venait à point nommé.
Flûtix attaqua, balayant les rangs ennemis de son souffle enflammé. Bien que protégés par les boucliers, les soldats rompirent.
"Hé, laisse-nous en !"
Mais bien sûr, servez-vous !
La suite fut un peu confuse. Pour les Romains. Chaque Gaulois s'en donnait à cœur joie, Alistairix faisait des ravages avec le marteau. Siri, une broche à rôtir dans chaque main, frappait les boucliers qui se resserraient et ne laissaient pas aux soldats la possibilité de frapper eux-mêmes. Ølala Sakaï faisait pareil avec son épée tandis que Harrix lançait à hauteur de visage quand il le pouvait, par les interstices, le concentré de piment. Parfois ça aveuglait temporairement l'adversaire.
Severus tenta une manœuvre similaire et envoya une substance dans les airs.
"Poison ? demanda Siri.
- Poudre à éternuer."
Ce fut efficace. Le nez irrité et leur carcasse secouée par les éternuements, les soldats rompirent les rangs, mais ce qui les fit s'enfuir fut la folie rageuse de l'agneau Hannibal, qui mordait leurs chevilles, et, quand il les trouvait à terre, leurs fesses.
"Je comprends ce que tu voulais dire, murmura un Severus songeur à un Siriussombrix qui soufflait sur la pointe de ses broches, un vrai psychopathe !
- Ooooh, c'est déjà fini ? Mais j'ai pas eu le temps d'user de l'arme secrète de mon épouse, moi !" fit une voix navrée.
C'était Albucénilix, qui tenait dans ses mains deux rouleaux à pâtisserie reliés par une chaîne.
Il les fit tourner, puis tournoyer. Puis s'assomma avec.
"Jupiter, qu'est-ce que je vous ai fait ?!" se désespéra Severus.
Il n'eut pas de réponse, le Dieu était sur répondeur.
...
* Les Gaulois maîtrisaient l'art du verre.
** C'est à côté de l'oppidum romain de Ruscino que s'est développé plus tard la ville de Perpignan.
*** La lieue gauloise faisait 2217 mètres. (2450 selon certaines hypothèses)
