Auteur : Carina Dorf
Adresse : ocarina_dorf
Origine : The legend of Zelda
Disclaimer : Carina = à moi
Univers de Zelda = pas à moi
Genre : romance, aventure
Couple : Jusque là, ya du RutoxLink, ZeldaxLink et CarinaxLink, un petit peu de LinkxCarine
Note:
Voilà quelques années, j'ai commencé cette fic... ok, au-dessus d'une vingtaine d'années. Et je n'ai pas l'intention de l'arrêter encore. Mais je vous préviens, je vieillis ainsi que mon style d'écriture alors attendez-vous à ce qu'il change au fil de l'histoire.
P. S.
Je voulais remercier tous ceux et celles qui ont continué de lire ma fic ainsi que ceux qui l'ont commencée. Je suis vraiment désolée du retard dans mes fics mais le temps me manque et l'inspiration aussi. Mais cette fic est bien une de celles que j'ai l'intention de terminer alors ne perdez pas espoir. Et voilà la suite.
Merci à ceux et celles qui m'ont envoyé des reviews. Habituellement, quand ils sont inscrits sur ffnet, je leur envoie un MP pour les remercier. Pour ceux que je n'ai pas pu rejoindre, merci à vous.
Bonne lecture !
La dernière pensée cohérente de la châtaine fut pour un blondinet aux incroyables yeux bleus avant que le reste de sa conscience ne se perde dans les brumes qui s'étaient insinuées dans son esprit.
Je te suis.
Le Goron se contenta de sourire encore plus et s'éloigna avec elle.
Ganon aurait dû être dans une fureur noire au moment présent. Ces plans ne tournaient toujours pas dans la direction qu'il voulait et une peste de plus était apparue pour lui poser misères. Mais il n'avait pas l'énergie pour cela. Ou plutôt, son esprit était ailleurs. Il avait échoué. Et à plusieurs reprises. Et il se remettait en question. Où se dirigeait-il ? Prendre le contrôle d'Hyrule avait toujours été sa priorité mais la tâche s'était avérée plus ardue que prévu. Et puis, en avait-il toujours envie ? N'y avait-il rien d'autre qui pourrait le pousser à avancer ?
S'approchant de ses appartements, il aperçut au loin son espion sous sa forme de Goron qui le regardait avec un petit air satisfait. Le Gérudos hésita à aller le voir mais capitula en se disant qu'il n'avait de toute évidence rien de mieux à faire sur le coup. De mauvaise humeur, il se contenta de lui lancer un regard en coin en passant devant lui. Son subordonné s'élança à sa suite, son petit sourire toujours figé sur les lèvres.
Maître ? J'ai une nouvelle qui pourrait égayer votre journée.
Ganon lui répondit par un silence impatient.
Vous savez, la fillette qui vous cause problèmes depuis quelques temps ?
Il savait qu'il avait maintenant toute l'attention de son maître et continua sans lui laisser le temps de répondre.
Je vous l'ai emmenée sur un plateau d'argent. Je l'ai mise dans la pièce non utilisée dans le fond du domaine.
… très bien.
Ravi, le sbire arrêta sa marche et inclina la tête en signe de respect pendant que l'homme aux cheveux de feu continuait sa marche. Au moins une bonne nouvelle dans sa journée mais son côté négatif prit le relai peu après. Qu'allait-il arriver maintenant ? Détruirait-elle par qui sait quel miracle ses créatures s'il en envoyait ? Le héros allait-il arriver soudainement pour la sauver ? Y laisserait-il la peau cette fois ? Rageant à nouveau contre le destin, les déesses et qui sait d'autre entité qui lui en voulait, il détourna de son chemin initial pour se diriger vers la chambre. On est jamais aussi bien servi que par soi-même, non ?
Arrivé devant la porte, il se figea. Cet abruti avait emmené la prisonnière dans LA chambre, celle à qui il avait interdit tout accès. Ruminant contre les incompétents une dernière fois, il ferma les yeux et pris une grande inspiration. Il devait se calmer. Il devait montrer une image de maîtrise de soi devant ses ennemis. Fort. Puissant. C'est ce qu'il était. Expirant son air et sa frustration, il saisit la poignée avec fermeté et entra doucement en montant sa garde. Qui sait si elle ne l'attendait pas en guet-apens près de la porte.
Il était prêt à tout… sauf à voir sa prisonnière se promener nonchalamment dans la pièce, aucunement gênée par la chaîne reliant ses poignets devant elle, qui regardait le mobilier en chantonnant une mélodie inconnue. Elle avait même le culot d'avoir le sourire aux lèvres. Ne le craignait-elle pas ? L'homme se promit de lui montrer pourquoi il était la personne la plus redoutée dans tout le royaume. Il fit un pas plus lourd que d'ordinaire qui fit un tel vacarme que n'importe qui en aurait sursauté. Mais pas elle. Elle l'ignora quelques secondes, le temps de finir d'inspecter ce qu'elle avait sous les yeux puis fini par daigner se tourner vers lui, toujours avec ce sourire narquois.
Ganon la fixa quelques secondes, se demandant s'il la tuerait sur-le-champ ou s'il s'amuserait à la torturait avant.
J'aime cette peinture, fit la jeune fille.
Perplexe par le commentaire de la gamine, il laissa sa bouche ouverte en suspend quelques secondes avant de la refermer. Puis il se mit à sourire à son tour.
Comptes-toi chanceuse de pouvoir admirer une telle œuvre avant ton trépas.
Elle dit une moue puis répondit :
Et si nous laissions tomber cette idée pour l'instant pour discuter de quelque chose de plus intéressant pour nous deux ?
Et que pourrait-il y avoir de plus intéressant que de se débarrasser d'un caillou dans une chaussure ?
Cette fois, ce fut un sourire glacial qui déforma les traits de Carina.
Et si on se débarrassait une bonne fois pour toute du blondinet ? Et de manière cruelle qui plus est ?
Gagnon, stupéfait devant cette réponse, rétorqua d'un ton cassant :
Et tu crois qu'une gamine encore aux couches pourra faire ce que j'ai, je l'avoue, échoué à réaliser depuis tant d'années ?
Le regard rempli de pitié qu'elle lui lança lui fit serrer les poings. Mais pour qui se prenait-elle à la fin ?
Roi des voleurs, tu n'as pas encore réussi pour une seule raison : tu n'as pas d'allié assez brillant avec toi pour t'aider dans ton entreprise. Je te respecte au plus haut point, tu n'as pas idée…
Mais qui es-tu à la fin ?
Il ne savait plus sur quel pied danser avec cette fille. Les gens d'Hyrule montraient rapidement leur vrai visage et il savait après quelques minutes avec quel genre de personne il avait à faire mais là… Quand il avait rencontré cette gamine, elle s'était montrée effrontée puis terrorisée et comme toutes les autres, était tombée sous l'aile du blondinet. Mais cette même personne, présente dans sa chambre à l'instant, était totalement différente. Sûre d'elle, calme, posée, calculatrice… Cette dernière pencha la tête sur le côté avec un petit sourire malicieux.
Une fille, tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Mais avec en prime une tête sur les épaules.
C'est à moi d'en juger… mais j'avoue que tu as gagné quelques minutes de plus avant que ta vie ne s'achève. Qui sait : peut-être que si tu m'amuses suffisamment, je t'accorderai une morte rapide et sans douleur.
Carina se retint de rouler des yeux. Les vilains étaient si prévisibles, si répétitifs. Mais elle avait besoin de cet homme pour parvenir à ses fins.
Écoutes. Comme tu sais, Link est quelqu'un dont les actions sont faciles à prévoir. C'est un héros donc il protège la veuve et l'orphelin et patati et patata. Et pour l'instant, Ca… moi, je suis sous son aile. Il fera donc tout ce qui est en son pouvoir pour me protéger. Mais pour lui, il est impensable que je sois dans le camp ennemi. Après tout, vous, les habitants d'Hyrule, vous êtes dans un camp ou dans l'autre, pas dans les deux. Et c'est aisé de savoir rapidement dans lequel vous êtes. Jusque-là, ce que je dis à du sens ?
… continue.
Ganon n'aimait pas le fait qu'elle le mettait dans le même sac que le reste des habitants mais pour l'instant, il voulait simplement savoir où elle voulait en venir.
Donc si on suit cette logique, il serait très aisé pour moi de l'emmener à l'endroit et le moment qui nous serait le plus avantageux pour s'en débarrasser. Et jamais il ne se doutera que je pourrai le poignarder dans le dos pendant qu'il sera en train de me protéger du méchant Ganondorf, je me trompe ? Se débarrasser de lui sera un jeu d'enfant.
La jeune fille attendit patiemment que son interlocuteur réfléchisse à la question. Il ne pouvait refuser. En fait, oui, il le pouvait. Il ne la connaissait pas après tout. Mais il devait avouer qu'il commençait à se lasser de ce petit jeu avec l'Hylien. Et qui sait, peut-être que cette fille qui venait de nulle part aurait peut-être quelques idées novatrices à lui proposer. De plus, rien ne l'empêchait de se débarrasser d'elle si elle devait devenir une menace potentielle.
Très bien. Discutons et j'aviserai par la suite si tes idées ont du sens.
La jeune fille hocha la tête, prête à mettre son plan en action avec l'aide de l'ancien roi des Gérudos. Les pièces se mettaient en place tranquillement et cela lui donna un sourire qui en aurait inquiété plus d'un.
Le Héros d'Hyrule était en chemin vers le château royal sur le dos de sa fidèle Épona. Elle avait comme toujours répondu au son de sa chanson jouée à l'ocarina. Laissant sa jument les guider, Link était profondément perdu dans ses pensées. Il avait fui. Encore. Il n'avait pas réussi à avouer ses sentiments à la jeune fille aux yeux de jade. Il se l'était pourtant promis pendant les quelques secondes qui semblaient être ses dernières. Mais voilà, il n'était plus en danger de mort et sa logique est revenue au galop. Il était fiancé et ne pouvait être amoureux de quelqu'un d'autre, d'une personne qu'il connaissait à peine, qui plus est.
Non. Il ne pouvait continuer de répéter en boucle cette chanson. Il avait beau essayer de se convaincre, ses efforts s'avéraient inutiles. Il avait bel et bien des sentiments pour la jeune fille. Maintenant était de savoir à quel point. Le jeune homme devait clarifier tout cela et le plus tôt serait le mieux. Et s'il s'avérait que ses sentiments envers Carina étaient plus forts que ceux qu'il entretenait avec Zelda, comment cette dernière réagirait?
L'Hylien arrêta sa monture et resta immobile. Il devait clarifier tout ça et maintenant. Il avait besoin de temps seul. Changeant de cap, il retourna vers son chez lui dans la forêt des Kokiris. Et quand il en repartirait, ce serait avec des réponses.
Quand Carina reprit ses sens, elle se rendit compte qu'elle était étendue dans un immense lit à baldaquin. Elle n'avait aucune entrave et semblait avoir tous ses morceaux. Par contre, un mal de tête intense lui traversa le crâne quelques secondes avant de disparaître aussi soudainement qu'il était apparu. Elle bâtie des paupières et se redressa lentement sur les coudes. Où pouvait-elle bien être?
La jeune fille regarda autour d'elle. Ses souvenirs étaient flous. N'était-elle pas dans la plaine en route pour le domaine des Gérudos? Comment était-elle arrivée ici alors? Doucement, elle se laissa glisser en dehors du lit. C'est en touchant le sol de la pointe de ses pieds qu'elle remarqua quelque chose d'étrange. Elle était chaussée de fines pantoufles rembourrées et confortables. Elle ne portait plus non plus ses vêtements hyliens. Son corps était maintenant couvert d'une robe légère aux épaules dénudés et aux manches ajustés aux poignets. Une fine ceinture lui ceignait la taille et une fente dans la jupe sur le côté lui permettait de bouger librement sans restriction. Le vêtement était de couleur blanc cassé mais assez opaque pour cacher ses sous-vêtements.
Un malaise la saisit: qui pouvait donc avoir changer ses vêtements pendant son sommeil? Un accès de pudeur lui fit monter le rouge aux joues. Elle secoua la tête et tenta de s'éclaircir les idées. Avant tout, elle devait savoir où elle était. Cet endroit ne ressemblait à aucun auquel elle connaissait.
La pièce était décorée d'ornements simples mais avec élégance. Les tons dégageait le calme et la douceur. Si Carina ne se serait pas trouvée confuse, cet endroit aurait pu être le meilleur endroit pour se détendre depuis qu'elle était arrivée à Hyrule. Elle inspecta rapidement les lieux et ne vit qu'une seule porte pour pouvoir sortir. Il n'y avait aucune fenêtre où elle aurait pu tenter de s'échapper. Parce que, elle en doutait nullement avec son expérience passé, elle était vraisemblablement ENCORE une fois capturée. Pire qu'une princesse. Elle s'approcha donc de la porte et sans espérer vraiment, elle tourna la poignée... qui pivota sans problème. La jeune fille poussa légèrement sur la porte qui commença à s'ouvrir. Doucement, elle la referma toujours en gardant sa main en place.
D'accord, quelque chose ne marchait pas. Soit ses geôliers avaient stupidement oublié de barrer la porte, soit elle n'était tout compte fait pas prisonnière. Ou bien il y avait une autre explication qui ne lui venait pas en tête. Toujours est-il qu'elle pouvait sortir de cette chambre sans aucun problème. Mais que l'attendait-il de l'autre côté? Un monstre à 4 têtes? Un félin aux crocs longs comme ses bras? Ganon? Ou pire, Link? Et pourquoi pas Zelda tant qu'à y être.
Découragée par sa stupidité et sa couardise, la châtaine laissa s'échapper un soupir et ouvrit la porte à nouveau. Le plus doucement qu'elle put, elle laissa une ouverture juste assez grande pour lui permettre de passer et glissa un œil aux alentours. Un couloir s'étendait de la gauche vers la droite. Il était tellement long et sombre qu'on ne pouvait apercevoir ce qui s'y trouvait au loin. Ne voyant aucune âme qui vive, elle décida de tenter sa chance et s'avança prudemment dans le couloir, vers la droite.
À pas de loup, elle longea les murs, s'arrêtant aux moindres bruits suspects. Carina était terrifiée. Son coeur semblait vouloir sortir de sa poitrine. Elle n'avait aucune idée d'où elle allait, ce qu'elle rencontrerait et si elle finirait par sortir de là. Ses pas ralentirent encore plus jusqu'à ce qu'elle s'immobilise. Et après? Même si elle sortait d'ici, que ferait-elle ensuite? La jeune fille n'avait nul part où aller. Qu'elle s'en sorte ou pas, quelle différence y avait-il après tout?
Carina était tellement perdue dans ses sombres pensées qu'elle ne vit pas l'ombre qui s'était faufilée derrière elle ni le bras de plumes qui s'approchait. Quand elle sentit quelque chose lui effleurer l'épaule, elle ne pu retenir un léger cri de surprise qui fit écho dans le couloir. Ça y est! Elle s'était déjà fait prendre! Pestant contre elle-même, elle se retourna lentement pour voir qui était son ennemi cette fois. Elle ne s'attendait vraiment pas à ce qu'elle vit.
Désolée, manque d'inspiration. Dès que je retrouverai des idées, j'essaierai de mettre plus de pages, promis!
