Décision
Voldemort parti, le calme revint soudainement à Poudlard. Le soulagement se fit sentir et les survivants se serraient dans les bras, heureux d'être encore en vie. Hermione serra Harry dans ses bras tandis que Neville serrait Ginny et Luna contre lui. Ginny se précipita soudainement vers Harry et l'embrassa à pleine bouche, à la vue de tous. Hermione sourit, heureuse de cette vision et Harry rendit son baiser à la jeune rousse. Drago lui, se dirigea vers Blaise et Théo et leur mit une tape amicale dans le dos.
-Je ne veux pas laisser ma mère seule là-bas, s'inquiéta Blaise.
-Elle n'est pas seule, Blaise. Mes parents sont avec elle. On ne peut rien pour eux, ils doivent accomplir leur devoir et continuer leur mission, lui rappela Drago.
-Je le sais bien.
Les trois Serpentards rejoignirent le groupe de Gryffondors et Luna et se mêlèrent à leur conversation.
-Merci d'avoir été là, les remercia Théo. Vous nous avez été d'une grande aide.
-Il n'y a pas de quoi, lui répondit Harry un bras toujours autour de la taille de Ginny. Vous avoir comme alliés nous arrange plus que de vous avoir comme ennemis.
Les trois amis sourirent. Harry s'approcha alors d'eux et leur tendit la main. Drago, l'air ahuri, se tourna vers ses deux meilleurs amis, l'air peu sûr de lui.
-Qu'est-ce que tu fais Potter ? lui demanda-t-il.
-À défaut de devenir vos meilleurs amis dans l'immédiat, je vous propose une trêve. Vous nous avez aidés dans cet affrontement et nous avons fait de même avec vous, je pense que désormais on peut un minimum avoir confiance en vous. Cela nous permet donc de mettre nos hostilités de côté, non ?
Malefoy jaugea Harry du regard, essayant de discerner s'il était sincère ou non. Finalement, après un instant de réflexion, il lui serra la main.
-Bien, déclara Blaise pour briser l'ambiance sérieuse. Ce n'est pas que vos petits moments ne me mettent pas la larme à l'œil mais j'ai une copine en état de choc à retrouver moi.
-On devrait retrouver Pansy, proposa Théo à l'adresse de Drago.
-Ron est avec elle, déclara Hermione à l'adresse de ses amis. Il est blessé.
-On les as laissés dans la Grande Salle, se rappela Harry.
-On devrait aller les voir, dit Neville. Et aider à soigner les blessés.
Tous acquiescèrent.
Pansy était assise aux côtés de Weasley. Théo et Potter l'avaient déposé sur un lit médicalisé dans la Grande Salle, transporté là ainsi que plein d'autre afin de soigner les nombreux blessés qui remplissaient l'espace. Elle avait retrouvé Daphné qu'ils avaient laissée là aux côtés de sa sœur, toujours en état de choc, alors qu'ils avaient décidé que leur meilleur ami avait besoin de leur aide. Elle tenait la main de sa meilleure amie et la rassurait quant au sort de leurs amis. La jeune femme encaissait le coup et s'était sentie soulagée lorsqu'elles avaient appris que Voldemort s'était enfui ainsi que ses nombreux serviteurs, dont leurs parents. Pansy surveillait l'état de Weasley que l'infirmière avait déclaré évanoui suite au choc qu'il avait vécu. Elle avait aussitôt stoppé l'hémorrage, guéri ses plaies, lui avait appliqué une crème apaisante et avait laissé aux côtés de la jeune fille une potion calmante au cas où Ron se réveillerait avec souffrance. Pansy repensa à l'acte que le Gryffondor avait accompli et qui lui avait évité une mort presque certaine. Elle lui était extrêmement reconnaissante pour ce qu'il avait fait alors qu'ils s'étaient toujours considérés comme des ennemis depuis qu'ils se connaissaient. Comme quoi, l'aide reçue n'est jamais celle que l'on attend. Elle se promit intérieurement de lui faire des remerciements dès qu'il serait de nouveau sur pieds.
Daphné, soudainement, s'agita et se leva d'un bond lorsqu'elle aperçut son petit-ami qui traversait les lourdes portes de la Grande Salle. Elle se précipita sur Blaise tandis qu'il ouvrait ses bras et serra Daphné tout contre lui, soulagé de la savoir en sécurité et en forme. Pansy se leva également et poussa un soupir de soulagement lorsqu'elle se rendit compte qu'aucun d'eux n'était blessé et elle serra Théo et Drago dans ses bras en même temps. Harry, Hermione, Ginny, Neville et Luna, eux, se rapprochèrent de Ron, laissant les Serpentards se retrouver entre eux. Ginny s'abaissa au niveau de son frère et lui prit la main, une larme coulant sur sa joue. Harry lui mit son bras autour de ses épaules et la serra avec affection contre lui, regardant son meilleur ami d'un air abattu. Hermione s'assit sur la chaise que venait de quitter Pansy et prit l'autre main de Ron, la serrant fort et espérant qu'il se réveillerait bientôt. Ils interpellèrent au passage Madame Pomfresh qui passait à côté d'eux et qui leur expliqua avec patience l'état de Ron allongé sur le lit, ce qui rassura quelque peu ses amis. Neville et Luna discutaient entre eux, à voix basse. Finalement, ils se redressèrent et s'adressèrent au groupe disposé autour du blessé.
-Luna et moi allons aider madame Pomfresh à soigner les blessés. On vous retrouve après et prévenez-nous si l'état de Ron s'améliore.
-À plus tard, leur répondit Harry. Soyez prudents.
Luna leur fit un signe de la main et se tourna vers les Serpentards qui discutaient entre eux.
-Restez ensemble. On reviendra vous voir plus tard, leur dit Luna de sa voix rêveuse.
Cette intervention surprit le groupe mais aucun ne fit de commentaire. Seul Théo sourit à Luna et hocha la tête en signe d'accord. Il regarda la petite blonde s'éloigner en compagnie de Londubat. Elle l'avait aidé. Lui et ses amis alors qu'ils se "détestent" depuis des années. Jamais il n'aurait cru cela possible, surtout ces temps-ci. Théo se demanda d'ailleurs ce qu'il allait advenir d'eux. Ils n'avaient plus d'endroit où aller à part Poudlard. Et encore, le Seigneur des Ténèbres venait de s'y infiltrer. Son père le tuerait très certainement la prochaine fois qu'il le reverrait et Théo serait très content de lui rendre la monnaie de sa pièce.
-Qu'est-ce qu'on va devenir maintenant ? Demanda Pansy d'une voix amère après avoir entendu le récit de la bataille. On n'a nulle part où aller et on est maintenant devenu les ennemis numéros 1 du Seigneur des Ténèbres et de nos parents... Pas que je veuille les rejoindre...
-C'est exact, Miss Parkinson, s'exclama une voix derrière eux. Néanmoins, une aide sera toujours apportée à Poudlard à ceux qui la demande.
Tout le groupe de Serpentards se retourna ainsi que le groupe de Gryffondors et firent face à leur directeur ainsi qu'au professeure McGonagall.
-Professeurs, s'exclama Harry.
-Comment va Monsieur Weasley ? demanda le professeure McGonagall.
-Madame Pomfresh dit qu'il s'en remettra. Il ne lui restera que de simples cicatrices et il devrait bientôt se réveiller, répondit Ginny optimiste.
-Nous comptons transporter les blessés graves à l'hôpital St. Mangouste afin de leur attribuer de meilleurs soins, les informa le professeure McGonagall. Une cellule psychomagique a été ouverte à tous les élèves désirant parler de cette expérience. Il serait peut-être bon que Miss Greengrass aille consulter, ajouta-t-elle en observant l'air encore pâle de Daphné.
Blaise la serra aussitôt contre lui, encore inquiet de l'état de sa petite-amie. Il la regarda longuement, jugea de son état psychologique et se dit que cela ne serait peut-être pas une mauvaise idée. Mais avant, il essayerait de discuter avec elle. Après tout, il en savait plus sur elle que n'importe quel psychomage.
-Je m'occupe d'elle, lui assura Blaise.
-J'aimerai que vous vous rassembliez tous dans mon bureau, déclara Dumbledore à l'adresse des Serpentards. Et vous aussi Monsieur Potter ainsi que Miss Granger et Miss Weasley. Il y a une notion importante que nous aimerions aborder avec vous.
Ils se regardèrent tous avec étonnement mais ne dirent aucun mot.
-Malheureusement j'aurai aimé que Monsieur Weasley soit avec nous mais son état ne le lui permet pas et je vous confie donc la tâche Monsieur Potter et Miss Granger de lui relater plus tard notre conversation à venir.
-Bien Professeur, soufflèrent Harry et Hermione en même temps.
-Veuillez nous suivre, dit le professeure McGonagall.
Le petit groupe suivit les deux professeurs, traversant la Grande Salle sous les yeux de tous les élèves et professeurs présents. Certains saluèrent avec joie les trois Gryffondors, considérés comme des héros, d'autres regardèrent avec curiosité les cinq Serpentards. Cette association peu commune et assez rare sortit finalement de la salle et se dirigea vers le bureau du Professeur Dumbledore. Aucun mot ne fusa l'air jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la gargouille gardant le bureau du directeur.
-Chocogrenouille, prononça le professeur Dumbledore en guise de mot de passe.
Les Serpentards se regardèrent d'un air étonné. Décidément, ce directeur était vraiment fou. Ils pénétrèrent tous dans la pièce et Dumbledore prit place derrière son bureau tandis que le professeure McGonagall se positionnait à ses côtés. Blaise fit assoir Daphné sur un des fauteuils placés devant le bureau et Drago obligea Pansy à s'assoir à ses côtés. Le reste du groupe se positionna derrière les deux jeunes filles et attendit un mot quelconque de la part de leur directeur. Mais celui-ci ne dit rien, sifflotant d'un air enjoué et ne semblant pas s'offusquer du fait que personne ne prenne la parole. Finalement, manquant de patience, Drago s'exclama avec colère :
-Bon, qu'est-ce que l'on attend ? Pourquoi vous ne dites rien ?
-Drago ! le réprimanda Théo.
-Mais enfin c'est vrai quoi ! On nous emmène ici et personne ne dit rien ?
-Malefoy, prend ton mal en patience pour une fois, grinça Hermione.
Celui-ci jeta un regard lassé à Granger et secoua la tête.
-Vous êtes ici afin de discuter de votre cas, dit enfin le professeur Dumbledore en regardant avec insistance le groupe de Serpentards.
Drago, Blaise et Théo se lancèrent un regard plein de sous-entendus.
-Et pour cela, nous attendons la venue de...
Mais il fût coupé par un bruit venant de sa cheminée. Les élèves encore debout reculèrent précipitamment afin de laisser entrer les nouveaux arrivants passant par la cheminée. Sur le tapis du professeur Dumbledore atterrirent Monsieur et Madame Weasley, recouverts de suie et ayant l'air paniqués.
-Maman ! Papa ! s'exclama Ginny avant de leur sauter dans les bras.
-Molly. Arthur, salua Dumbledore.
-Professeur Dumbledore, répondit Arthur Weasley en lui serrant la main.
-Ma petite chérie ! cria Madame Weasley. Tu vas bien ? Tu n'es pas blessée ? Mais où est ton frère ?
La mère de famille chercha son dernier fils des yeux mais ne le trouva pas dans la pièce.
-Ron a été blessé Maman, raconta Ginny d'une voix douce. Mais rien de grave ! ajouta-t-elle précipitamment en voyant sa mère perdre des couleurs.
-Que s'est-il passé ? demanda Monsieur Weasley.
-Il a reçu un sortilège de coupe profonde à ma place, lâcha la voix froide de Pansy Parkinson.
Madame Weasley eut un sursaut et mit sa main devant sa bouche. Les deux Weasley regardèrent avec étonnement la jeune fille puis jetèrent un regard entendu à Dumbledore. Ainsi donc, ce qu'il racontait dans son message était vrai. Les héritiers Serpentards avaient bel et bien trahis leurs familles.
-Madame Pomfresh dit qu'il ne lui restera que de simples cicatrices en souvenir, ajouta Harry en guise de réconfort.
-Oh Harry mon chéri, dit Madame Weasley en allant serrer son fils adoptif dans ses bras.
Elle se tourna ensuite vers Hermione et la serra elle aussi contre elle. Enfin, Dumbledore fit apparaitre deux sièges afin que les deux adultes puissent s'assoir.
-Asseyez-vous. La discussion risque d'être longue, les invita le professeure McGonagall.
Tous deux prirent place sur les sièges tandis que Ginny se plaçait derrière sa mère.
-Arthur, Molly. Je ne vous apprends rien en vous disant que les espions que nous avons au cœur du réseau de Voldemort nous renseignent presque quotidiennement sur ses intentions et que c'est en partie grâce à eux que nous avons pu prévoir cette attaque qui a eu lieu aujourd'hui, commença Dumbledore.
Le groupe de Gryffondors se regarda avec surprise.
-Attendez, intervint Harry. Vous êtes en train de dire que des partisans de Voldemort sont en fait des espions faisant partis de notre camp ?
-C'est tout à fait ça Harry, répondit Dumbledore avec malice.
-Mais qui sont-ils ? demanda Hermione, même si elle pensait déjà connaitre la réponse.
-L'un d'eux est présent dans cette pièce, avec nous.
Hermione se tourna directement vers Malefoy.
-Malefoy ? s'exclama Harry avec surprise. Mais... Ses parents sont des Mangemorts !
-Du calme Potter, et si tu écoutais toute l'histoire avant de faire des suppositions, intervint Drago.
-En effet, continua le professeur Dumbledore, les parents de Monsieur Malefoy ici présent ainsi que ceux de Messieurs Zabini et Nott et Miss Greengrass et Parkinson sont bels et bien des Mangemorts. Mais, ajouta-t-il avant que Harry ne dise quelque chose, ils agissent également (enfin, certains d'entre eux) comme espions à notre cause et font également partis de L'Ordre du Phénix.
-Quoi ?! s'exclamèrent Harry, Hermione et Ginny en même temps.
-Eh oui, nous ne sommes pas ceux que vous croyez, leur dit Zabini avec un sourire en coin.
-Enfin, presque tous... murmura Pansy.
-Malheureusement, comme le dit si bien Miss Parkinson, ils ne sont pas tous ralliés à notre cause. Les parents de Miss Parkinson, Miss Greengrass et Monsieur Nott sont, eux, bels et bien des Mangemorts au service de Voldemort. Ils sont totalement ralliés à sa cause et ne sont pas des espions à notre service, malgré nos efforts discrets pour les recruter. C'est pour cela, continua Dumbledore et regardant les Weasley, que ces jeunes gens ont désormais besoin d'un abri car, étant reconnus comme des traitres et leurs parents continuant à jouer leurs rôles, ils n'ont nulle part où aller. Ainsi, le professeure McGonagall et moi-même avons pensé, si vous le voulez bien Arthur, Molly et également toi Harry oui, si vous accepteriez de bien vouloir héberger et assurer la protection de ces jeunes gens.
Harry regarda Hermione et Ginny d'un air ébahi. Dumbledore leur demandait clairement d'assurer la protection de leurs ennemis de toujours ? Ils avaient peut-être fait une trêve mais il ne fallait pas trop pousser le bouchon trop loin. Et d'ailleurs, qu'est-ce que Harry avait à voir là-dedans ?
-Albus, vous savez bien que nous avons toujours été conscients de la double identité qu'avaient leurs parents, commença Molly. C'est pour cela que, bien sûr, nous acceptons de les accueillir quand il faudra au Terrier.
-Merci, Arthur, Molly. Je savais que vous comprendriez, les remercia Dumbledore.
-Attendez... intervint Ginny. Ça veut dire que vous étiez au courant de cette histoire depuis le début ?
-Bien sûr, Ginny. Monsieur et Madame Malefoy ainsi que Madame Zabini venaient rendre des comptes hebdomadaires au QG de l'Ordre depuis qu'ils sont espions. Tous les membres sont donc au courant de leur situation, lui expliqua monsieur Weasley.
-Sachant que l'Ordre entier mettrait tout à disposition afin de protéger les enfants de nos précieux espions et sachant aussi l'esprit de mère protectrice que vous avez, Molly, nous savions donc que tout serait alors réglé très facilement, termina le professeure McGonagall.
-Mais moi, Professeur. Qu'est-ce que j'ai à voir là-dedans ? demanda Harry.
-Ah, j'en viens au point important, s'exclama Dumbledore. Harry, tu sais que depuis la mort de Sirius, celui-ci t'a légué le 12 Square Grimmaurd dans son testament et que tu es donc l'unique héritier de cette maison. Et bien nous avons pensé (avec ton accord, bien entendu) si tu accepterais d'en faire votre refuge à vous tous, toi, Monsieur Weasley, Miss Granger ainsi que Messieurs Malefoy, Zabini et Nott et Misses Parkinson et Greengrass. Étant donné que vous êtes tous désormais recherchés activement par le Seigneur des Ténèbres, il serait peut-être plus sage pour vous de rester tous ensemble en un seul endroit protégé et où vous seriez en sécurité. Mais bien entendu, Harry, cette décision ne revient qu'à toi, termina Dumbledore.
Tous se tournèrent vers Harry. Bien sûr qu'il voulait protéger ses amis mais les Serpentards (malgré leurs exploits d'aujourd'hui) n'étaient pas encore assez remontés dans l'estime de Harry pour que celui-ci les laisse s'installer avec eux dans l'ancienne maison de Sirius, où d'ailleurs il n'avait pas encore remis les pieds depuis sa mort. Mais, malgré tout, leurs parents risquaient leur vie afin de donner à l'Ordre des informations concernant les plans de Voldemort. Harry leur devait bien ça en protégeant leurs enfants... Malgré ses réticences, il ne pouvait qu'accepter. Et puis, mieux valait les avoir comme alliés que comme ennemis. Harry releva la tête et croisa le regard de sa meilleure amie. Hermione savait toujours faire les bons choix et Harry voyait dans son regard qu'elle était d'accord avec cette décision. Alors, il reporta son attention sur Dumbledore.
-C'est d'accord. J'accepte de mettre à profit le 12 square Grimmaurd comme lieu de protection.
-Magnifique Harry ! Je savais que je pouvais compter sur toi, s'enjoua Dumbledore en se levant de son bureau.
Les Serpentards n'avaient pas dit un mot depuis le début. Ils avaient suivi la conversation sans intervenir mais des questions trottaient dans leur tête.
-Attendez, s'interposa alors Blaise. Est-ce que ma mère et les parents de Drago sont au courant ?
-Nous avions en effet discuter avec vos parents de la possibilité d'une protection vous concernant. Ils sont en effet au courant et lors de leurs comptes rendus à l'Ordre vous pourrez alors les voir. C'est pour cela que nous vous demanderons à tous de ne parler de cela à personne. Dès les vacances de Noël, vous vous rendrez là-bas sans crainte, tous ensemble, et vous passerez ainsi Noël et le nouvel an tous ensemble, termina Dumbledore avec un sourire espiègle.
-Tout le monde est d'accord ? demanda le professeure McGonagall.
Tous acquiescèrent. Ils n'avaient pas tellement le choix. Drago se réjouissait de cette idée. Ainsi, il pourrait mettre ses amis en sécurité pour un moment. Il était reconnaissant envers le professeur Dumbledore.
-Bien. Alors, je vous laisse aller retrouver vos proches en bas. Molly, Arthur, je pense que Madame Pomfresh ne dira pas non à une visite à Monsieur Weasley. Quant à moi, annonça-t-il, je ferais un discours ce soir et les quelques réparations à faire se feront très bientôt et en grande partie pendant les vacances de Noël. Vous pouvez y aller.
Les jeunes adultes se levèrent de suite. Le groupe de Serpentards quitta en premier le bureau directorial et se dirigea vers leur salle commune qui devait être vide, compte tenu de tous les enfants qui avaient rejoint leurs parents pour suivre Voldemort. Blaise mis son bras autour de la taille de Daphné, discutant à voix basse tandis que Théo mettait son bras autour du cou de Pansy, lui murmurant des blagues afin de la faire rire. Drago les suivit, songeur et pensant à la situation qu'ils vivaient. Le groupe de Gryffondors suivit mais Ginny se retourna vers ses parents.
-Allez-y, Miss Weasley. Il y a quelques petites choses dont je dois discuter avec vos parents, la rassura Dumbledore.
Ginny acquiesça et rejoignit Harry qui lui tendait la main afin qu'elle la prenne. Son père l'encouragea d'un sourire et finalement, elle prit la main que lui tendait Harry. Ils descendirent tous ensemble à la Grande Salle, discutant de la décision qui venait d'être prise et saluant quelques amis qu'ils croisaient dans les couloirs, heureux de les trouver encore en vie. Ils traversèrent les lourdes portes de bois qui gardaient la Grande Salle et se rendirent tout de suite compte que des Médicomages de St. Mangouste transportaient déjà les cas les plus graves afin qu'ils reçoivent de meilleurs traitements. Les corps étaient eux aussi enlevés, tous recouverts d'un drap afin de cacher la vue de leurs corps mutilés aux plus sensibles et par respect à leur mémoire. Ils cherchèrent Ron du regard mais ne le trouvèrent pas. Mais une voix se fit entendre dans leur dos et ils se retournèrent tous avec joie.
-Harry ! Hermione ! cria Ron.
Ron se trouvait derrière eux, mal en point mais debout. Il avait un bandage autour du torse et beaucoup de coupures sur le corps. Dès qu'elle l'aperçut, Hermione couru se jeter dans ses bras et le serra fort contre elle, bientôt suivit par Harry qui serra de toutes ses forces ses deux meilleurs amis contre lui, soulagé que rien ne leur soir arrivé de grave.
-Eh ! Moi aussi je suis content de vous retrouver. Mais oubliez pas que j'ai une énorme coupure en plein milieu du torse, s'exclama Ron, heureux.
Ses deux meilleurs amis reculèrent aussitôt, inquiets de lui avoir faire mal. Ginny vint elle aussi serrer son frère dans ses bras mais le relâcha aussitôt pour ne pas appuyer sur les blessures.
-Comment tu vas ? lui demanda Hermione d'un ton inquiet. Tu ne devrais pas être debout.
-Je vais bien ne t'en fais pas, la rassura Ron. J'avoue que sauver une Serpentard n'étais pas dans mes plans mais bon...
-En parlant de ça, commença Harry. On a quelque chose à te dire... Et ça risque de ne pas te plaire.
-Oh rien ne peut être pire que cette douleur, plaisanta Ron.
-Je n'en suis pas si sûre... murmura Ginny, sarcastique.
