Petit mot de l'auteure : écrit pour l'anniversaire de Peter Dinklage !
Jour 4 : Question
Moment : saison 3
- Lord Tyrion... Qu'elle est votre véritable relation avec Shae ?
La question de Sansa tombe au-dessus du repas sans qu'il ne l'ai vu arriver.
- Pardon ? Demande-t-il, espérant avoir mal entendu.
- Shae. Qui est-elle pour vous ?
Non, il n'a pas mal entendu. Malheureusement pour lui. Le voilà condamné à faire une chose qu'il arbore : mentir.
- Personne. Je ne la côtoie que parce que c'est ta dame de compagnie.
- Vous mentez, commente brusquement Sansa. Je vois comment vous la regardez. Et comment elle me regarde. Pleine de jalousie, de... de colère, comme si tout ses espoirs étaient en cage à cause de moi.
- Je...
- Vous vous aimez.
Le ton de la rousse est si catégorique que Tyrion ne peut rien faire d'autre que de boire une longue gorgée en se disant qu'elle ne suffira probablement pas.
- Pourquoi me poser la question si vous avez déjà la réponse ? Grimace-t-il.
- Parce que j'aimerai que quelqu'un dans cette fichue ville me dise pour une fois la vérité, répond-t-elle amèrement.
Ça, Tyrion ne peut que le comprendre. Port-Réal est une cité corrompue, pleine de vilains secrets et de dissimulations. N'avoir jamais affaire à la moindre honnêteté devient rapidement épuisant.
- Je vous préviens, souffle-t-il alors finalement, si vous devez le répéter à qui que ce soit, je le démentirais fermement. Mais oui, j'aime Shae. Et... j'ose espérer qu'elle même.
- Je vois.
Sansa se saisit à son tour d'un verre de vin. Son premier réflexe est de lui dire qu'il s'agit là d'une boisson bien trop forte pour elle, mais puisqu'elle a été jugée en âge de se marier, il suppose qu'il peut bien la laisser boire ce qu'elle veut. Elle vide donc le contenu du verre sans qu'il ne dise rien. Quand elle s'essuie la bouche, le breuvage absorbé, elle fait un petit sourire.
- J'espère pour vous qu'elle vous aime en retour.
- Vraiment ? Demande-t-il, de la suspicion dans la voix.
- Oui, vraiment, dit-elle doucement. Vous êtes un homme bon, Tyrion. Vous méritez de connaître le grand amour. Seulement... Ne me mentez plus, je vous prie.
Et devant ses deux grands yeux bleus remplis de sincérité, il ne peut que répondre une chose :
- Je vous le promets.
