Finding Love

Genre : Slash, Mpreg et Cross-dressing.

Disclaimer : Tout m'appartient sauf les personnages.

Univers : Saint Seiya / ?

Couples : ? x Shun

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Merci à Loveyourfiction (je te rassure, c'est pas Hyoga), Guest (ça c'est une vraie idée loufoque ^^), Portgasd. Anita (ben oui si Ikki était présent dès le chapitre 1, il n'y aurait pas de suite. Il les aurait tous tués), Shun Lightstorm (tu vas le découvrir dans ce chapitre), Butterfly blue (ton compliment me touche beaucoup), Lala (surprise, surprise) et Sora-Sama (oui, j'ai prévu un OS Milo/Camus) pour leurs reviews anonymes qui m'ont bien fait rire. Mici !

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Bonne Lecture !

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Chapitre 2

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« Alors, qui est le père de ce bébé ? »

Shun se tendit instantanément.

Le père ?

Il n'avait pas besoin de réfléchir pour savoir de qui il s'agissait.

Il avait eut des relations sexuelles pour la première fois après une beuverie avec ses aînés chevaliers et s'était réveillé seul, le matin, avec des suçons sur tout le corps comme preuve.

« Qui est-il ? »

Shun détourna son visage pour ne plus faire face à Saori et éviter de répondre. Elle était tellement concentrée sur lui, qu'elle ne vit pas Aiola se reculer lentement dans l'obscurité de la salle.

Shun se mordit la lèvre. Ils avaient été ivres et excités. Lui se refusait de mettre le blâme sur l'alcool : il avait eu des relations sexuelles avec Aiola, parce qu'il l'aimait.

Saori le regarda agacée.

« Shun. » dit-elle comme un rappel à l'ordre mais il restait toujours muet.

Sa conscience le tuait.

Avant, chaque fois que la guerrière de l'Aigle le repoussait, Aiola venait passer du temps avec lui. Ils parlaient de tout, riaient, passaient de plus en plus de temps ensemble... C'était comme un rêve pour Shun qui croyait vraiment qu'Aiola pourrait finalement lui retourner ses sentiments.

Mais depuis deux semaines, le chevalier d'Or du Lion et Marine de l'Aigle s'étaient mis en couple.

'Enfin', disaient certains. 'Malheureusement', pensait-il.

Le bonheur du nouveau couple brisait son coeur, mais c'était ce qu'avait toujours voulu son bien-aimé. Vivre avec Marine…

Il était de trop. C'était à lui de s'effacer.

« Dis-moi qui est le père ?! » Cria Saori.

Shun tressaillit en entendant son ton sévère et osa enfin la regarder en face.

« Je suis désolé Saori-sama mais je ne peux vous répondre. » Murmura-t-il d'une voix à peine audible, mais dont le silence de la salle avait rendu possible à entendre.

Aphrodite se mit à rire : « Allons donc. Peut-être même qu'il ne sait plus avec qui il a couché. »

« Qui aurait pensé une telle débauche de Shun ? » Ajouta Deathmask ironiquement, ignorant les regards désapprobateurs de Hyoga et Shiryu qui serraient leurs poings.

Si Ikki avait été là, jamais les deux chevaliers d'Ors ne se serait permis d'insulter leur ami.

En retrait, Aiola le regardait avec confusion, ne sachant pas comment réagir. Shun sourit amèrement. Il s'y attendait mais rien n'empêchait la douleur de savoir qu'il ne valait même pas d'être défendu par celui qui était le centre de son monde.

Saori se pinça l'arrête de son nez. Elle tentait de rester calme mais le fait qu'elle était entrain de perdre l'un de ses premiers fidèles et surtout l'un des plus puissants, la mettait en colère.

« Assez. Je ne suis vraiment pas d'humeur pour toute débâcle. Un guerrier inapte n'a pas sa place dans ma chevalerie. »

Instantanément, le visage de Shun, déjà pâle, devint aussi blanc qu'un fantôme.

C'était comme si sa vie se terminait. Il n'avait vécu que pour être un chevalier. Lui ôter son grade et le forcer à la retraite étaient comme un désaveu.

Un échec car un chevalier mourait au combat.

Les congés maternités étaient impensables pour les femmes chevaliers car elles se devaient d'être tout le temps à leur meilleur niveau de performance. Elles préféraient souvent tuer celui qu'elles aimaient plutôt qu'être disgraciées.

La chevalerie d'Athéna était stricte.

Avec sa grossesse, il ne serait pas en mesure de s'entrainer, ou de faire quoi que ce soit de physiquement difficile. Son seul choix : abandonner son équipe, renoncer à son armure et vivre dans la honte.

Il recula, fébrile, lorsque la boîte de l'armure d'Andromède apparue devant lui.

« L'armure ou l'enfant. » Imposa la jeune fille.

Saori s'attendait à des cris et des larmes pourtant Shun resta calme, le visage déterminé.

Avec son cosmos, il appela son armure, l'éveillant petit à petit. La chaîne prit vie et se leva pour se frotter contre sa joue comme si elle comprenait la fatidique raison de sa présence.

Qui mieux que l'armure du sacrifice pour comprendre celui de son porteur ?

« Nos chemins se séparent. »

Shun baissa les yeux avant de poursuivre :

« Merci pour m'avoir toujours soutenue et aidée. »

Plutôt que de retourner à sa Pandora Box, l'armure s'illumina et traversa le plafond, jaillissant vers le ciel sous les yeux agrandis de l'auditoire.

Athéna n'osa pas y croire. Même l'armure refusait d'obéir à ses ordres ! Comment pouvait-elle trouver un autre chevalier d'Andromède si l'armure se refusait de quitter sa constellation-mère ?

« Je suis déçue. Tu as toute la vie devant toi avant de penser à un enfant. »

Il baissa les yeux, honteux mais gardant malgré tout un petit sourire.

« Je ne veux pas me débarrasser de lui. Je vais trouver un moyen de gérer cette situation. »

Il posa une main sur son ventre. Cette vie innocente était né de son amour et il l'a protégerait.

Résolu, Shun parti sans se retourner et rejoignit sa chambre pour y emballer ses maigres possessions.

« Je-je vais être père... » Murmura-t-il avec incertitude.

Père ou mère ? Le choc de la nouvelle n'était pas encore passé mais il devait se concentrer sur l'avenir. Ce n'était pas le moment de s'effondrer.

Prenant une grande inspiration, il se mordit durement la lèvre pour garder l'esprit clair.

Retourner à l'orphelinat était ce qui était attendu de lui. Ils seraient logés, nourris, mais si son enfant en avait le potentiel, il pourrait avoir à se battre pour une armure à un jeune âge.

Connaissant sa puissance et celle d'Aiola, il ne ferait aucun doute que son enfant lui serait enlevé. Il ne vivrait que pour mourir dans une bataille et n'aurait pas droit à une enfance normale.

Son pauvre bébé serait sous le contrôle de la famille Kido.

Juste à y penser, son estomac se contracta et il vomi derrière le lit.

Il avait besoin de quitter cet endroit avant de se retrouver totalement piégé. Malheureusement, il n'avait aucune existence en dehors du Sanctuaire : ni identité juridique, ni diplôme, ni famille et malgré ses agissement, Ikki restait lié à Athéna.

Il était donc seul, sans ressource et ne pouvait échapper à l'influence du Sanctuaire.

Il avait besoin d'un plan.

Tremblant, il se releva, s'essuya du mieux qu'il pu et entra furtivement dans les appartements de Saori.

Il avait suffisamment accompagné la jeune fille pour savoir où elle rangeait son argent.

Prenant suffisamment pour sa fuite mais pas trop pour semer le doute, il quitta le temple avec nonchalance pour ne pas attirer l'attention.

Il marcha sans s'arrêter, dépassant la ville bordant le Sanctuaire avant de prendre le premier bus l'emmenant près d'Athènes.

Perdu dans ses pensées, il pensait à ses futures actions.

Contrairement à ses frères d'armes, chevaliers d'Ors ou Divins, il avait passé beaucoup de temps avec les gardes du Sanctuaire. Lui les avait toujours respectés et aidés dans leurs tâches quotidiennes, préférant leurs amitiés chaleureuses à un froid respect envers son statut de 'Divin'.

Son comportement modeste lui avait d'ailleurs permis de découvrir plusieurs secrets qui lui seraient bien nécessaire aujourd'hui.

Parce qu'au Sanctuaire, on était assez âgé pour mourir au combat mais pas suffisamment pour aller décompresser dans n'importe qu'elle soirée proposant de l'alcool ; les gardes lui avaient appris le secret des cachettes d'alcool et l'endroit où aller pour avoir une fausse carte d'identité pour aller en boîte de nuit.

Tous les hauts gradés ignoraient cela et c'était le principal.

D'une poubelle, il récupéra une vieille casquette assez large pour qu'il y cache ses cheveux et entra dans un supermarché.

Le vigile lui lança un regard soupçonneux mais ne fit rien pour l'arrêter. Déambulant dans les allées, il espérait désespérément que son maigre chapeau le protégerait d'une reconnaissance par les caméras de sécurité.

Dès que Saori donnerait l'alerte, il serait beaucoup trop facile à repérer. Sa couleur de cheveux n'était, après tout, pas assez discrète.

Il avait même entendu dire que c'était comme cela que le Sanctuaire recrutait une bonne partie des chevaliers car sous l'effet du cosmos, les chevelures prenaient souvent des teintes délirantes.

Arrivé au rayon cosmétique, il s'empara rapidement de teinture longue durée puis s'engouffra dans le rayon habillage.

Le rayon homme à sa gauche et le rayon femme à sa droite, il ne perdit pas de temps à choisir la tenue qui convenait à son projet de fuite.

Payant le tout, il sortir de la boutique, un sachet à la main et continua sa route.

Il devait se dépêcher.

Dès qu'il fut assez loin de la ville, Shun s'appuya contre un arbre d'un parc et se laissa glisser sur le sol.

Les larmes qu'il avait retenues s'écoulèrent. Il essaya de les essuyer, mais de nouvelles les remplacaient immédiatement.

Avec rage, il se mit à frapper le sol boueux à plusieurs reprises.

Pourquoi ça lui arrivait ?

Il était terrifié face à son impuissance mais devait continuer à lutter pour que Saori ne lui vole pas son miracle.

Il devait avancer.

Se sentant de plus en plus nauséeux, l'ex-chevalier d'Andromède se redressa et reprit sa marche vers les faubourgs. Tout ce stress n'était pas bon dans son état, n'est-ce pas ?

« Je suis désolé de te faire traverser tous cela. » Il se mit à frotter doucement son ventre. « Mais notre vie ne sera pas facile et je ne cesserai de lutter. »

Dès qu'il vu la maison qu'il cherchait, Shun dû se retenir de cracher de la bile tant il sentait son estomac être oppresser par sa nervosité.

Il y était presque.

Il monta les marches qui menaient à la porte d'entrée et frappa.

La porte s'ouvrit pour révéler un homme d'âge moyen, très énervé qui l'observa avec suspicion.

« Du vent, clochard ! » Le rejeta-t-il avec une mine de dégoût.

Shun ne s'en offusqua pas. Avec son teint maladif, son vieux couvre-chef et ses vêtements maculés de boue, il était loin de ressembler à quelqu'un de respectable.

« J'ai de l'argent. Je veux une nouvelle identité. » Déclara-t-il avec fermeté, se mordant les lèvres pour ne pas ajouter 's'il vous plaît'.

Sa bonne éducation n'avait pas sa place dans un tel lieu.

L'autre fronça les sourcils, regarda les alentours pour vérifier tout piège, puis lui fit un geste pour venir à l'intérieur.

« Alors... » Commença-il lorsqu'ils atteignirent une pièce remplit de matériel informatique. « Quel genre d'identité te faut-il ? Juste pour paraître plus âgé ou quelque chose d'autre ? »

Shun baissa malgré lui sa tête vers le sol, honteux.

« Une identité complète. Je n'en ai jamais eu avant. »

« Cela coutera cher. »

« J'ai de quoi payer. »

Pour prouver ses dires, Shun sortit une liasse de billets de mille euros.

L'homme s'en saisit pour vérifier leur légitimité avant de soupirer.

« Très bien, je peux te faire une fausse carte d'identité et tous les documents nécessaire. Si quelqu'un trouve l'entourloupe, je n'existe pas. Pigé ? »

C'était une demande facile à respecter et Shun hocha vivement de la tête pour montrer son accord.

« Bien, il y a une salle d'eau juste derrière. Va te décrotter pour que je puisse faire une photo d'identité potable. »

La pièce ne comportait qu'un petit lavabo surplombé d'un miroir.

Ignorant la rouille et crasse, Shun ouvrit son sachet et en sortit la teinture.

Colorer sa masse de cheveux fut loin d'être aisé. Il songea même à les couper lorsqu'un affreux torticolis le fit souffrir et que son dos protesta quand il se courba une énième fois pour se rincer le cuir chevelu.

Lorsque le miroir lui renvoya enfin le reflet de cheveux noirs et non plus vert, il les attacha et se changea.

Sa chemise verte et son ex-pantalon blanc étaient trop reconnaissable même couvert de boue.

Il hésita en voyant sa prochaine tenue mais pour sa sécurité et le bien-être de son enfant, il devait le faire.

Quant il sortit, le faussaire le détailla avec une profonde concentration avant de se racler la gorge et de demander :

« Femme ou homme ? »

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A suivre !

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Oui, j'aime finir sur des questions. XD

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Mes mains vont mieux ! (voir Note sur Profil) Comme today is my birthday, une amie a accepté de m'aider à poster ce chapitre et à répondre à vos reviews. Sachant que je reprendrais surement mon rythme normal d'écriture en mai, je voulais au moins publier ce chapitre pour vous faire plaisir, vous donner des nouvelles et vous inviter à la patience.

Biz et à Bientôt !