Disclaimer : Les personnages de Final Fantasy 7 appartiennent à leurs concepteurs, je ne fais que les emprunter le temps d'une fiction.
Avertissement : cette histoire est la suite directe du Temps des gardiens.
Le temps du renouveau
Chapitre 5
An 2012
Après avoir discuté encore un moment avec Lochan Vincent retourna à pas lents vers la chambre où il avait laissé Sephiroth.
Dire qu'il était troublé par les dernières nouvelles qu'il venait de recevoir était peu dire, il avait fait de son mieux pour rassurer et réconforter son fils, mais il commençait à entrevoir derrière tout cela un dessein qui ne lui plaisait guère.
Il n'était pas naïf au point de songer que la renaissance de Lochan sur le sol de Gaïa, à leur époque, soit le fruit du hasard, ou de la seule volonté d'un enfant assassiné et meurtri. Son fils n'en avait probablement pas conscience, pas encore, mais il parviendrait lui aussi à cette conclusion, tôt ou tard, et que se passerait il alors ?
Vincent ne voulait pas accuser celui qui venait tout juste de renaître lui aussi, il n'avait aucune preuve qu'il soit partie prenante de tout cela volontairement, mais il allait tout de même le surveiller de très près.
Il poussa la porte de la chambre et s'immobilisa sur le seuil, Sephiroth l'attendait, assis sur le lit, le visage tourné vers lui exprimait du soulagement, mais également une certaine frustration.
De fait, pendant l'absence de son amant, l'ancien général avait pris conscience qu'il ne serait d'aucune utilité s'il devait y avoir un affrontement. Il n'avait plus d'arme, Masamune était retourné à Ren-Qing ainsi qu'il se devait, et il ne se voyait pas aller la réclamer au dragon, même s'il était tenté de le faire, cela n'était pas la chose à oser, pas sans mettre à mal sa fierté et risquer d'offenser le dragon. Même s'ils avaient été amis enfants, et avaient gardé de bonnes relations par la suite, même si Ren-Qing ne lui tenait pas rigueur de l'avoir vaincu et laissé entre les mains d'un savant fou, il n'était pas généreux au point de se défaire volontiers d'une arme qui lui venait de ses ancêtres, ce que Sephiroth concevait parfaitement.
Il lui faudrait trouver une autre arme... cette idée lui était quelque peu déplaisante, il s'était si bien fait à Masamune, se faire à une autre lame ne serait pas chose agréable. Même s'il s'en défendait, il aimait bien ses petites habitudes.
- Je vais avoir besoin d'une arme. Murmura t'il.
Vincent cilla nerveusement, que s'était il donc passé en son absence pour que son amant en vienne à cette conclusion ?
Lui même n'avait pas récupéré les siennes, il en prenait soudain conscience, il n'y avait plus pensé depuis leur affrontement dans le manoir. Elles devaient toujours s'y trouver, là où il les avait laissé.
- Pourquoi ? Te sens tu menacé ? Questionna t'il avec effort.
- Non, répondit Sephiroth, mais j'ai le pressentiment que cela me sera nécessaire un jour prochain.
Vincent s'avança et referma la porte, avant de s'y adosser, préférant ne pas s'avancer pour le moment. Même si Sephiroth avait raison, et qu'il le savait, il n'aimait pas l'idée que son amant veuille s'armer alors qu'ils attendaient des enfants.
Il réprima l'envie de porter les mains à son ventre, pour protéger celui qu'il portait.
- Vincent, je ne veux pas me battre, mais... souffla Sephiroth.
Vincent inclina la tête, il comprenait ce que voulait dire l'argenté. Il n'avait aucune envie de repartir en guerre, mais il était prêt à le faire pour défendre ce qui lui était cher.
Pourtant, jusqu'à ce jour, il ne voulait pas penser à cela, il voulait vivre le temps de leurs grossesses en paix, si cela était possible.
Il ferma les yeux, n'osant s'en ouvrir à son amant, redoutant sa réaction. Une fois encore il savait ne pas être en train de réagir ainsi que l'on s'attendait à le voir faire. Il avait été si longtemps considéré comme un combattant, pratiquement une arme vivante, à l'instar de Sephiroth... pouvait il vraiment se permettre de changer ?
Sephiroth lui tendit les bras, l'appelant doucement, se doutant de son malaise, voulant y remédier. Vincent n'avait rien dit, ce n'était pas nécessaire, il savait ce qu'il pensait, il comprenait ce qu'il pouvait ressentir.
Malgré lui Vincent entrouvrit les yeux et fit quelques pas en avant, qui l'amenèrent auprès de l'ancien général. Les bras de Sephiroth l'enlacèrent, l'homme aux cheveux d'argent appuya sa joue contre son ventre.
- Je voudrai qu'il en aille autrement mon pyrope... mais je sens que nous n'aurons pas la chance de vivre en paix à moins de bâtir nous même cette paix.
Vincent glissa les doigts dans les mèches argentées, jouant distraitement avec elles, fixant le mur en face de lui.
Sephiroth avait probablement raison... leur avenir était encore si incertain... le retour de Sephiroth n'était encore connu que d'un petit nombre de personnes, mais cela changerait bientôt, une fois que le journaliste aurait fait paraître l'article qu'il devait être en train d'écrire.
Il réprima un frisson. Il n'était pas certain que cela soit la meilleure voie à suivre, mais il ne pouvait plus rien y changer, qu'il le veuille ou non, l'article allait paraître, la nouvelle se répandrait rapidement ensuite...
oOo
Au même instant, le journaliste en question terminait de rédiger son papier. Tourmenté par le doute il resta un long moment, les yeux rivés sur l'écran de l'ordinateur que lui avait fourni Hiyu pour accomplir sa tâche. Près de lui, le grand-père de Sephiroth se tenait immobile, regardant lui aussi l'écran. Il n'avait pas quitté Darrel depuis que ce dernier s'était mis au travail. Il avait lu par dessus son épaule tout du long, et même si cela avait été plus que pénible pour l'homme, ce dernier n'avait pas osé protester.
Celui qui se tenait ainsi, si proche qu'il pouvait sentir son souffle sur sa nuque, n'était pas de ceux avec qui l'on pouvait se permettre des objections.
Brusquement la main d'Hiyu se posa sur son épaule, le faisant sursauter et se raidir nerveusement.
- Vous êtes satisfait de ce que vous avez écrit ? Questionna le dragon d'une voix grave.
Darrel avala sa salive avec effort et regarda une nouvelle fois l'article qu'il venait de terminer.
Il avait fait de son mieux pour museler la rancune qu'il avait longtemps éprouvé pour l'ancien général et pour la SHINRA, pour se montrer impartial, mais y était il vraiment parvenu ?
L'une des victimes la plus remarquables de la SHINRA, le grand général Sephiroth, a bénéficié de la clémence de Gaïa et de la déesse, il a été, au terme d'une épreuve difficile, autorisé à revivre sur notre sol. Cet individu, pour nombre d'entre nous irrémédiablement lié à la calamité venue du ciel, il m'a été donné de le rencontrer et de lui parler. Ayant déjà été en contact avec lui, bien avant les événements terribles ayant si profondément modifié nos existences, je l'ai approché en proie à une certaine angoisse parfaitement justifiée. Je m'attendais à retrouver celui m'ayant marqué à l'époque de sa splendeur, et je me suis retrouvé en présence d'un homme très différent de celui dont j'avais le souvenir. Bien que n'ayant rien perdu de sa prestance et de son charisme, il s'est révélé plus accessible qu'il ne l'était. Lui qui était à mes yeux insensible et implacable s'est montré prévenant et désireux d'expier des crimes qui ne pouvaient pourtant pas lui être totalement imputés. Pour l'heure affaibli par la maladie, en proie à des problèmes personnels, il ne cherche qu'à trouver sa place et n'est plus une menace pour qui que ce soit.
- Je crois que cela ira ainsi... se risqua t'il à dire après une dernière hésitation.
Il attendit la réaction d'Hiyu, mais le dragon ne fit aucun commentaire, il retira sa main et se détourna.
- Vous ne dites rien ? Questionna Darrel avec surprise.
- Sur votre texte je n'ai rien à dire, c'est votre point de vue. Maintenant que vous en avez terminé, préparez vous à la suite.
Darrel le regarda d'un air interdit.
- La suite ?
- Le moment où vous le lirez devant les caméras. Répondit Hiyu.
- Je vous demande pardon ?
- Vous avez parfaitement entendu, votre texte aura plus d'impact si vous le diffusez en vidéo. Ce sera plus marquant pour ceux qui le découvriront.
Darrel resta figé par la surprise quelques secondes, avant de protester avec vigueur.
- Je ne vais pas faire cela ! Je ne suis pas...
Le regard soudain assombri d'Hiyu le poussa à se taire.
- Vous allez le faire, je ne vous ai pas demandé votre avis à ce sujet, je sais ce que vous êtes, je le sais fort bien, et croyez moi, c'est votre seule et unique chance de redevenir quelqu'un. Refusez ou ratez et vous ne serez définitivement plus rien, même ce que vous pensiez être jusqu'à ce jour vous manquera.
Darrel se mura dans un silence prudent, mais bouillait intérieurement. Il avait certes accepté de participer un peu à la réhabilitation de l'ancien général, mais il n'avait jamais eu l'intention de s'impliquer autant.
Hiyu quitta la pièce sans se retourner. Alors qu'il progressait dans le couloir il fut rejoint par Akio, comme toujours l'autre dragon noir portait son masque, mais son regard quelque peu angoissé n'échappa pas à Hiyu.
- Des nouvelles ? Questionna t'il.
- Sun est presque arrivé sur l'île, et les envoyés du dragon de la terre ne tarderont pas à nous rejoindre. Répondit Akio d'une voix un peu tremblante.
Hiyu s'arrêta pour lui faire face afin de le rassurer un peu.
- Tout ira bien Akio, tu ne seras pas obligé de te montrer à eux si tu ne le veux pas, il y a bien assez de dragons ici pour que tu passes inaperçu. Je recevrai les émissaires, ne crains rien, il est plus que temps que je fasse face à mon destin.
Akio baissa la tête, un peu honteux. Même s'il avait conscience d'être un dragon à part entière, il ne parvenait toujours pas à se voir comme tel. Il était trop imprégné par son éducation humaine.
Hiyu l'enlaça avec tendresse, sachant à quel point la situation était pénible pour lui et les efforts qu'il consentait à faire pour ne pas fuir.
Même si Akio n'était pas vraiment le fils d'Hojo, il continuait à le considérer comme son petit fils et avait pour lui une profonde affection.
- N'aie pas peur, je ne laisserai personne te faire du mal. Murmura t'il.
Akio hocha la tête, n'osant pas aborder le sujet qui lui faisait le plus peur. Hiyu était sur le point de revendiquer son statut de dragon noir, il était l'un des derniers encore en vie, et le plus ancien de tous, il était donc plus que probable que les dragons ne le veuillent pour souverain et qu'il accepte de le devenir. S'il le faisait, il serait sans aucun doute dans l'obligation de gagner l'île, un endroit où Akio ne pourrait se rendre.
Hiyu lui adressa un dernier sourire, puis s'écarta de lui.
- Je dois y aller à présent. Nous nous verrons après la visite des envoyés.
Akio ne chercha pas à le retenir, n'osant pas lui faire part de ses craintes et de son désir de ne jamais quitter l'endroit où ils étaient pour le moment, ce lieu où il avait grandi et où il se sentait en sécurité.
Si seulement il n'avait pas été si imprégné par Hojo, au point d'avoir son visage...
Il sentit soudain d'autres bras se refermer autour de lui, tandis qu'une tête venait s'appuyer sur son épaule.
Sans se retourner il posa les mains sur celles nouées sur son ventre. Il savait exactement qui venait de le rejoindre, il sentait l'autre trembler un peu et savait pourquoi. Il n'était pas le seul à redouter l'avenir et à être en proie à la crainte.
Il entendit l'autre réprimer un sanglot et ferma les yeux.
Ils s'étaient si bien trouvés tous les deux... ils étaient aussi perdus et effrayés l'un que l'autre.
- Ne pleure pas Ezekiel, souffla t'il avec effort, nous survivrons...
- Peut être... ou peut être pas... répliqua Ezekiel d'une voix faible. As tu senti ce que dégage celui qu'ils ont ramené ? As tu perçu l'étendue de son chagrin ?
Akio soupira, il avait senti effectivement, et cela l'angoissait quelque peu. Il se doutai déjà que cela serait attirant pour Ezekiel.
Ezekiel était irrésistiblement attiré par les gens en détresse... il ne pouvait pas manquer de sentir que le nouveau venu en était un.
Un peu de chagrin lui vint à l'idée qu'il ne ferait jamais le poids face à un être pareil... même s'il était un dragon par sa naissance, il n'avait rien d'exceptionnel par ailleurs, il ne faisait pas le poids. Même si pour l'heure Ezekiel se reposait sur lui, il avait parfaitement conscience que si Weiss se réveillait, Ezekiel ne tarderait pas à retourner vers lui. Et à présent, il y avait cet inconnu... un rival de plus pour lui.
Il soupira doucement, après tout, il avait toujours su qu'il n'avait aucune chance, Weiss était le père d'Ame, cela comptait aux yeux d'Ezekiel, plus que le fait que ce soit lui, Akio, qui ait été présent pour eux bien avant la naissance du petit.
- Je l'ai senti en effet. Je crois que tu devrais aller le voir. Il a sans doute besoin d'être soutenu par quelqu'un qui lui soit semblable comme toi. Dit il avec effort.
Il avait conscience d'abandonner ainsi tout espoir d'être un jour vu autrement que comme un soutien, mais cela n'avait pas d'importance, si Ezekiel était heureux, alors ce serait aussi bien ainsi.
Un homme, qu'ils n'avaient vu ni l'un ni l'autre, se détourna en serrant les dents, il s'éloigna discrètement, silencieux malgré son handicap. Même s'il boitait il savait se déplacer sans faire le moindre bruit lorsque cela était nécessaire.
Il regrettait d'être revenu avec ceux ayant décidé de rejoindre le complexe, il aurait mieux fait de rester à la Plume dorée, cela lui aurait évité de constater, une fois de plus, qu'Akio espérait toujours vainement après Ezekiel qui ne mesurait visiblement pas à quel point le dragon lui était attaché.
S'il avait pu être à la place d'Ezekiel, il n'aurait pas fait l'erreur de le dédaigner, il aurait répondu avec joie à ses sentiments, mais il ne l'était pas, Akio n'avait jamais remarqué son existence. Il n'était qu'un soldat après tout, handicapé de surcroît, depuis qu'il avait été blessé en secourant les victimes lors de l'incident du secteur sept. Une blessure qu'il n'avait pas soigné à temps, qui lui avait coûté une partie de la jambe. Il portait désormais une prothèse, mais cela le faisait boiter, même s'il s'efforçait de le masquer le plus souvent.
Il se reprit vivement, il n'était pas là pour soupirer après ce qu'il n'aurait jamais, il était là pour voir ce qu'il se passait et faire son rapport par la suite, aux personnes pour qui il travaillait.
Pour l'heure, il n'avait voulu leur dire que peu de choses, même si Malachi était enfin né et si Sephiroth et Vincent faisaient leur petit bonhomme de chemin, que Kadaj et Soren avaient eu des enfants, il préférait attendre encore pour informer ses employeurs de tout cela, il répugnait à leur livrer ce genre d'informations, non que cela ne présente aucun intérêt pour eux, mais parce qu'il pensait que cela était de l'ordre du privé.
Il attendit d'être certain de ne plus risquer d'être surpris par les deux autres pour s'arrêter et fermer les yeux.
Le poids des ans commençait à lui peser sérieusement, et plus encore d'être toujours aussi solitaire qu'à son arrivée sur Gaïa. Comment se lier à quelqu'un alors qu'on est immortel et que l'on sait que peu de gens pouvaient en dire autant ? Tous ceux qui auraient pu être des partenaires potentiels étaient soient déjà en couple, soit inaccessibles.
Ezekiel se redressa et força Akio à lui faire face. Son expression grave fit frissonner le dragon qui baissa les yeux pour éviter son regard.
- Akio, je sais que tu as des sentiments pour moi, je t'apprécie également beaucoup, mais tu sais aussi bien que moi que rien n'en sortira d'autre qu'une amitié sincère. Je suis en attente d'un homme qui ne viendra peut être jamais à moi, mais toi, tu as quelqu'un qui est en attente de toi et tu vous fait du tort en l'ignorant.
Akio rougit et s'agita nerveusement.
Il avait plus d'une fois senti le regard de l'espion posé sur lui, mais il avait préféré faire comme s'il ne se doutait de rien.
L'espion, il ignorait jusqu'à son véritable nom, ne le connaissant que par le surnom qu'il portait depuis qu'il avait intégré le groupe de Reno Sinclair, ce nom qu'Akio trouvait quelque peu ridicule. Kaki... Ci-dessous... quel choix étrange, il n'avait jamais compris le pourquoi d'un tel surnom.
- Tu ne peux pas être certain de ce que tu avances... c'est un espion, il ne me prête de l'intérêt que pour sa mission... dit il avec hésitation.
- Tu essaies de t'en convaincre ? Questionna doucement Ezechiel. Crois tu que je t'en parlerai si j'avais des doutes ? Je ne veux pas te laisser te languir après moi en vain, pas alors qu'il y a un homme immortel qui n'attend qu'un signe de toi pour se déclarer.
Akio frissonna nerveusement.
- Je ne sais pas si cela serait une bonne idée... cet homme n'est pas de notre univers, il est immortel certes, mais pour des raisons qui m'effraient... c'est un démon qui a fait de lui ce qu'il est.
- Un démon l'a condamné à l'immortalité, il n'a pas choisi de le devenir. Corrigea Ezekiel. Il aurait pu accepter de lui céder pour se délivrer de cette malédiction, il a préféré le fuir, quitter son univers pour ne jamais y revenir. Il s'est exilé pour ne pas se soumettre, ne crois tu pas que cela mérite le respect ?
Alors qu'il terminait sa phrase, il entendit une voix s'élever derrière lui.
- Je n'ai nul besoin de votre pitié ! Oui, je suis un être maudit, condamné à vivre à jamais pour m'être refusé à un démon qui avait des vues sur moi. Un démon dont la mort n'a hélas pas mis un terme à cette malédiction. Vous pensez tout savoir sur moi ? Vous qui savez si bien vous glisser dans les esprits... et bien, je vais vous prouver que vous êtes loin du compte !
Akio laissa échapper un cri de surprise et de détresse, Ezekiel se retourna pour faire face à celui qui venait de parler.
L'espion était là, le regard étincelant d'indignation, il n'avait pas su pourquoi, il avait soudain éprouvé le besoin de revenir sur ses pas, il était arrivé à temps pour entendre les propos d'Ezekiel et cela l'avait blessé profondément, voir ses sentiments être dévoilés de la sorte...
Désormais certain de ne plus rien avoir à perdre, il arracha son haut, dévoilant sa poitrine meurtrie, une lueur rouge brillait sous sa peau à l'emplacement du cœur.
- Le spectacle de ce qui me sert de cœur vous plait ? Ironisa t'il. Vous voyez, vous avez raison de vous méfier de moi, je ne peux éprouver de sentiments sincères ! J'ai perdu mon cœur voila une éternité !
Ezekiel enlaça Akio, le sentant trembler contre lui.
- C'est maintenant où jamais Akio. Lui murmura t'il.
Akio qui hésitait encore vit l'espion serrer les dents en voyant cela. Les yeux ambrés de l'homme se firent plus brillants, comme s'il était au bord des larmes, mais il resta silencieux, comme résigné à être rejeté.
Akio prit une profonde inspiration et s'arracha aux bras d'Ezekiel. Il franchit la distance qui le séparait de l'espion, tendit la main et la posa sur la poitrine nue, à l'emplacement de la lueur. La peau qu'il touchait était chaude et douce sous la sienne.
Kaki laissa échapper un gémissement sourd.
À suivre
