Disclaimer : Les personnages de Final Fantasy 7 appartiennent à leurs concepteurs, je ne fais que les emprunter le temps d'une fiction.
Avertissement : cette histoire est la suite directe du Temps des gardiens.
Avertissement 2 : cette histoire contient des scènes de sexe entre hommes, même s'il n'y en a pas dans tous les chapitres. Mes personnages ne sont pas des obsédés, sauf un ou deux méchants, qu'on a tué vite fait, mais parfois ils se laissent aller...
Le temps du renouveau
Chapitre 6
An 2012
L'espion savait qu'il devrait s'éloigner, échapper au contact de cette main qui le torturait. Il ne parvenait pas à s'y résoudre. Il se languissait tant d'un contact de ce genre...
Bien sur, il était le second de Reno dans le petit groupe formé par le turk, il était à la direction de la Plume dorée, même s'il avait fermé sans regret l'établissement, pour gagner le complexe et renouer avec d'autres personnes, il s'entendait bien avec les membres des groupes avec qui il était en contact, mais cela n'allait pas plus loin. Ils n'étaient que des collègues, à la limite des amis, mais rien de plus, jamais rien de plus. Il avait de la tendresse pour la jeune Kemie, mais il ne la voyait pas comme une partenaire potentielle, plus comme une enfant sur qui veiller, ce dont elle ne se plaignait pas, même si, parfois, elle s'efforçait d'éveiller en lui des sentiments qu'il n'éprouvait pas et l'obligeait alors à lui dire non, ce qu'il faisait fermement mais le plus gentiment possible, ne voulant pas la blesser ou la peiner par trop.
Akio lui était fasciné par la lueur rouge qui pulsait sous la peau qu'il touchait, il ne savait pas ce que l'espion avait exactement dans le corps, mais il était clair que ce n'était pas un cœur de chair. Il n'était pas familier des démons originels, n'en avait jamais rencontré en personne, ceux de Gaïa étaient très différents de leurs ancêtres, mais il savait par des rumeurs que certains étaient fort doués pour priver leurs victimes d'organes vitaux sans pour autant leur ôter la vie.
Ezekiel frissonna, lui savait exactement ce qu'il en était, il l'avait compris à peine la poitrine de l'espion dévoilée, il avait partagé ses souvenirs de ces instants terribles et douloureux, où son cœur lui avait été retiré et remplacé par cette gemme écarlate qui le maintenait en vie et faisait de lui l'être immortel qu'il était à présent.
Il savait également la raison du boitement de Kaki, il savait combien sa douleur physique était forte, la prothèse mise en place gênait l'action de la gemme, elle empêchait le membre amputé de se reconstituer. Il aurait fallu la retirer, mais Kaki ne semblait pas vouloir s'y résoudre, comme s'il se complaisait dans la souffrance.
- Pourquoi vous infligez vous cela ? questionna Ezekiel.
Le regard douloureux de Kaki se tourna vers lui.
- La souffrance me prouve que je suis toujours un peu humain... murmura t'il.
Akio retira sa main de la poitrine qu'il touchait et noua ses bras autour du cou de l'espion, alors que ce dernier se figeait de surprise, ne comprenant pas le pourquoi de son geste, le dragon se rapprocha de lui et posa ses lèvres sur les siennes.
Kaki, stupéfait, n'eut pas le temps de réagir au baiser, déjà Akio se reculait, rougissant de sa propre audace.
- Pourquoi ? Questionna faiblement Kaki, tremblant et partagé entre l'espoir et l'envie de fuir.
- Je ne pouvais pas te laisser continuer à penser que tu n'es plus humain.
Kaki laissa échapper un nouveau gémissement et se détourna pour fuir, poussé par l'habitude, ainsi qu'il le faisait lorsqu'il était soumis à la tentation de faiblir.
Akio le retint en lui prenant la main.
- Ne pars pas... regarde, je te vois, tel que tu es et je ne recule pas. S'il te plaît, reste.
Kaki resta un moment silencieux et immobile, Akio sentait sa main trembler dans la sienne. Puis l'espion se laissa tomber à genoux, agité par les sanglots.
Akio s'agenouilla devant lui et posa les mains sur ses joues.
- Tout ira bien, tu n'es plus seul à présent... il s'interrompit, ne voulant pas le nommer Kaki à nouveau, il ne voulait pas se contenter de ce surnom, pas s'ils essayaient de bâtir quelque chose.
L'espion compris ce qu'il pensait et esquissa un faible sourire.
- Silas, je me nomme Silas Tremblay.
Ezekiel sourit et s'éloigna, les laissant à leurs débuts.
oOo
Dans la chambre où il se trouvait Loz fut tiré du sommeil par l'arrivée de Kadaj. Entrouvrant les yeux, il se redressa sur un coude pour le contempler. Kadaj semblait de mauvaise humeur et fatigué, il se laissa tomber dans un fauteuil et se frotta les yeux de ses poings fermés.
- Un conseil Loz, lança t'il, ne deviens jamais père, c'est épuisant.
Le regard de Loz accrocha un anneau brillant entourant l'un des doigts de Kadaj et il fut surpris de cela, il n'avait pas souvenir que son cadet ait jamais porté quelque chose de ce genre avant. Il le regarda donc avec surprise.
- Tu portes un bijou ? S'étonna t'il. Depuis quand ?
Kadaj rougit et cacha sa main en se rendant compte que Loz avait vu l'anneau, avant de renoncer et de se passer la main dans les cheveux avec embarras.
- Euh... c'est un truc qui se fait sur Terre, une sorte de symbole... c'était pour faire plaisir à Soren, une façon d'officialiser notre relation quoi...
Loz le regarda avec perplexité, ne comprenant pas pourquoi il semblait aussi gêné.
- C'est joli, et c'est bien, Soren le mérite, tu n'as pas à être gêné, je comprends. Dit il doucement en souriant.
Kadaj le regarda avec soulagement.
- C'est vrai ? Tu ne m'en veux pas de m'être marié sans vous ?
Loz fronça légèrement les sourcils.
- Euh, non... dit il d'un ton plus hésitant.
Il n'avait pas la moindre idée de ce que cela voulait dire être marié. Visiblement cela préoccupait Kadaj, ce n'était peut être pas une si bonne chose finalement...
- N'en parlons plus. Grogna Kadaj avec mauvaise humeur, regrettant déjà d'en avoir trop dit. Comment ça va ? Le problème de Yazoo ne t'affecte pas ?
Loz fronça un peu plus les sourcils, mettant de côté le fait que Kadaj avait volontairement changé de sujet, pour se préoccuper de sa question.
- Non... je ne l'ai pas vu depuis un moment... répondit il. Il a quoi comme problème ?
- C'est celui après qui il soupire qui a un problème, mais ça devrait aller, une fois que quelqu'un se sera décidé à lui foutre le coup de pied au cul qu'il mérite, ça rentrera dans l'ordre.
Loz le considéra d'un air inquiet et se mordilla les lèvres. Il n'était pas vraiment d'accord avec son frère sur la méthode à employer, mais il ne savait pas comment le lui dire sans le mettre en colère, il n'avait aucune envie de se disputer avec lui. Il se faisait du soucis pour Yazoo également, la personne dont Kadaj faisait mention ne pouvait être que Tseng, et s'il avait un problème, alors Yazoo allait en souffrir. Si seulement il n'était pas cloué au lit... il aurait été prêter main forte à leur aîné.
- Tu sais où ils sont ? Demanda t'il pourtant.
Kadaj le fixa, les yeux à demi fermés.
- Ne t'en fais pas, ils sont en sécurité.
Loz hocha la tête, et alors qu'il cherchait comment relancer la conversation sans mettre Kadaj à cran, la porte s'ouvrit sur Shane, lequel se renfrogna en découvrant Kadaj aux côtés de Loz.
- Ah, tu es là toi aussi... maugréa t'il. Tu ne voudrais pas retourner auprès de ton compagnon et de vos gosses ? Ils se sont réveillés et il ne s'en sort pas.
Kadaj lui lança un regard froid.
- Ils se sont réveillés à peine dix minutes après s'être endormis ? Ironisa t'il. Vous espérez vraiment que je vais gober ça ?
- Non, tout ce que j'espère c'est que tu vas foutre le camps de cette chambre avant que je ne décide d'employer une autre méthode pour t'en faire sortir. Répliqua Shane d'un ton agacé.
Kadaj se leva en haussant les épaules.
- De toute façon j'allais partir, j'ai autre chose à faire que de vous tenir compagnie, désolé Loz, mais il n'y a pas assez d'air pour lui et moi dans cette pièce.
Il s'éclipsa sans attendre de réponse.
Shane jura entre ses dents et se tourna vers Loz qui semblait ne pas trop que penser.
- Ne te creuse pas la tête pour comprendre ce qu'il voulait dire, ça n'en vaut pas la peine. Conseilla t'il en s'arrêtant près du lit.
Loz le regarda avec un peu de reproche dans le regard.
Il aurait voulu pouvoir dire à Shane que Kadaj était tout de même son frère et qu'il tenait à lui. Qu'il savait que Kadaj n'était pas facile à vivre, mais ce n'était pas une raison pour parler de lui de la sorte, mais sa voix ne lui obéissait pas, une fois de plus.
Shane soupira et secoua la tête avec lassitude.
- Je sais, mais il m'agace. Murmura t'il. Il serait temps qu'il se décide à grandir un peu. Mais ce n'est pas pour parler de lui que je suis venu, je voulais te conduire auprès de Malachi, il a envie de te rencontrer, cela te conviendrait ?
Loz le regarda avec stupeur, ne comprenant pas le pourquoi de cette demande qui le prenait au dépourvu. Même si Malachi était son frère lui aussi, leur lien lui semblait à peine réel, ils n'avaient jamais été en contact, Malachi ne savait rien d'eux en principe... pourquoi donc voulait il donc le voir ?
Il se mordilla à nouveau les lèvres, perplexe et un peu perdu.
Il hocha finalement la tête en signe d'accord, curieux de voir ce que ce frère encore inconnu pouvait bien lui vouloir.
Shane l'aida à prendre place dans un fauteuil roulant et le poussa jusqu'à la structure.
Une fois à destination il lui fit face, le visage sérieux.
- La procédure de désinfection est un peu pénible et assez longue. Dit il calmement. Tu veux que je reste avec toi ?
Loz fit signe que non, il ne trouvait pas cela nécessaire, même si Shane avait de bonnes intentions, sa présence serait plus pesante qu'autre chose.
Un des individus affectés à la surveillance de la structure prit la suite de Shane et poussa le fauteuil dans le sas, il se tint dans un coin de la pièce, surveillant Loz sans rien dire, préférant ne pas le quitter jusqu'à ce qu'il soit arrivé auprès de Malachi.
Loz resta stoïque, malgré l'angoisse que le fait de se trouver enfermé dans un espace restreint faisait naître en lui. Il fut cependant un peu soulagé de se retrouver dans un endroit plus vaste une fois la procédure achevée.
Il posa un regard curieux sur Malachi qui avait été sorti de l'eau, pour une nouvelle tentative pour l'amener à vivre une vie normale. Son frère lui rendit son regard et lui sourit un peu timidement.
"Bonjour Loz, merci d'avoir accepté de me rendre visite, je suis content de te connaître." dit mentalement Malachi, touchant directement l'esprit de Loz.
Les yeux de ce dernier s'écarquillèrent avant qu'une expression joyeuse se pose sur ses traits.
Le fait que Malachi s'exprime de la sorte lui facilitait grandement les choses, il n'avait pas à redouter de ne pouvoir lui répondre.
Malachi sourit sans ironie de cette joie presque enfantine qui le touchait. Il ne savait encore que peu de choses sur les trois de leurs frères présents à l'heure actuelle, mais il avait glané quelques brides de souvenirs les concernant dans la mémoire de Sephiroth et cela l'avait intrigué au point de lui donner le désir d'en rencontrer un. Même s'il ne partageait pas les à priori de son jumeau concernant Kadaj, il avait jugé plus prudent de ne pas commencer par lui. S'il était vraiment aussi pénible et fatiguant que le pensait Sephiroth, il risquait de ne pas être le plus agréable à rencontrer pour l'heure, peut être plus tard, lorsqu'il serait à même de vivre comme tout un chacun. De la même façon il avait préféré écarter Yazoo dont les préoccupations devaient primer sur tout autre chose, ce qu'il comprenait fort bien. Il n'avait personne dans sa vie, mais il parvenait fort bien à appréhender que l'on puisse se préoccuper plus de l'être aimé que de qui que ce soit d'autre.
Loz était donc le meilleur choix possible pour un premier contact, et maintenant qu'ils étaient en présence, Malachi en était plus convaincu encore.
S'il avait été en mesure de se déplacer par lui même, peut être que le jeune colosse lui aurait inspiré quelques craintes, il était des plus impressionnants, même assis dans un fauteuil roulant qui suffisait tout juste à le contenir.
"Pourquoi vouliez vous me voir ?" Questionna Loz tout en regardant autour de lui.
Même si son intérêt principal portait sur Malachi, il ne pouvait s'empêcher d'étudier ce qui les entourait, c'était un réflexe acquis lors de son séjour au laboratoire, qu'il n'entendait pas perdre de sitôt. Même si pour l'heure il ne semblait pas y avoir de menace, il n'oubliait pas que ce monde n'était pas encore tout à fait prêt à les accepter ses frères et lui. Il remarqua très vite l'autre homme étendu un peu plus loin, aussi sombre de peau et de cheveux que Malachi et lui même étaient pâles. Ce n'était pas le premier individu à peau foncée qui lui soit donné de voir, mais celui-ci ne ressemblait en rien à ceux qu'il avait eu l'occasion de voir avant. Il se dégageait de cet homme quelque chose d'exotique, d'inhabituel, Loz le sentait au plus profond de son être, cet homme était aussi étranger à ce monde que lui et ses frères, mais en même temps, il en faisait partie... c'était une constatation pour le moins surprenante et paradoxale.
"Pourquoi n'aurai-je pas envie de rencontrer l'un de mes frères que je ne connais pas encore ?" répondit doucement Malachi.
Loz détourna son regard de l'homme à la peau sombre pour fixer à nouveau Malachi.
Il ne sentait pas vraiment de mensonge en lui, mais ce qu'il venait de dire n'était pas non plus toute la vérité. Malachi était poussé par la curiosité et n'en faisait pas mystère, mais il ne l'avait pas choisi tout à fait parce qu'il était celui qui présentait le plus d'intérêt à ses yeux, mais parce qu'il était le plus disponible et le plus agréable.
Il fronça les sourcils.
Que se passait il ? Ce n'était pas normal... il n'était pas censé percevoir les pensées des gens, seulement leurs sentiments, mais là, en présence de Malachi, il parvenait à saisir des bribes de ce que pensait le jumeau de Sephiroth. Il frissonna à l'idée que, peut être, ses pouvoirs étaient en train d'évoluer, de devenir plus puissants... ce n'était pas une bonne nouvelle pour lui, il n'avait aucune envie d'entendre les pensées des gens, endurer leurs sentiments était bien assez pénible comme cela !
Comme s'il avait senti sa détresse, l'homme à la peau brune se redressa maladroitement et tendit la main vers lui. Il semblait avoir du mal à bouger et Loz se demanda ce qu'il devait faire.
"Ne vous effrayez pas, ce ne sont pas vos dons qui sont en cause, ce sont ceux de Malachi, en vous contactant comme il vient de le faire il a laissé une partie de ses pensées se mêler aux vôtres." le rassura finalement l'homme aux cheveux noirs en renonçant à bouger d'avantage et à le toucher.
Il se laissa retomber lourdement sur sa couche et ne bougea plus, comme s'il avait perdu connaissance.
Tout comme l'avait fait Malachi il s'était exprimé mentalement et Loz apprécia l'effort, mais également le fait que cette fois, aucune pensée parasite n'était venue se promener dans son crâne.
Il réalisa qu'il ne percevait rien venant de l'inconnu, pas le moindre sentiment, il s'en effraya dans un premier temps, puis s'apaisa en constatant que l'autre respirait.
"Qui est il ?" demanda t'il à Malachi.
"Je l'ignore encore, on m'a dit qu'il était comme moi, tout juste né, mais j'ai l'impression qu'il est très différent de nous..." répondit Malachi.
Différent, l'homme l'était en effet, Loz ne pouvait que l'admettre, par l'apparence, comme par les capacités, il en avait le pressentiment.
Pour la première fois depuis qu'il s'était éveillé à sa capacité, il était en présence de quelqu'un qui ne lui laissait rien percevoir de ses sentiments et cela était vraiment reposant.
"Il nous le dira lorsqu'il le voudra." commenta t'il finalement.
Malachi approuva.
Loz se détourna de l'inconnu pour fixer son aîné.
"Je n'étais pas votre premier choix n'est-ce pas ? Vous auriez préféré un de mes frères." attaqua t'il franchement.
Malachi rougit un peu et s'agita sur sa couche.
"Pourquoi dis tu cela ? Quelque chose dans mes pensées te l'a laissé entendre ? Ce n'est pas tout à fait exact, j'ai envisagé tous les cas de figures et c'est toi qui était le meilleur choix pour une prise de contact, tu es plus calme que Kadaj et pour l'heure, Yazoo est pris par ses soucis, je préfère attendre qu'il en ait fini avec eux pour le rencontrer."
"Mais si Yazoo n'avait pas de problème, ce serait lui qui serait là." soupira Loz.
Malachi fronça les sourcils, perturbé par les propos. Pour s'être souvent senti inférieur et inutile, il comprenait ce que pouvait ressentir Loz et était désolé de l'avoir ainsi peiné.
"Je suis désolé Loz, je me suis mal exprimé et j'en suis navré, je ne voulais pas te causer de chagrin."
Loz haussa les épaules.
"Ce n'est pas grave, au moins, vous avez bien voulu me rencontrer, au laboratoire j'étais souvent mis de côté, j'avais moins à apprendre que mes frères, les scientifiques me laissaient m'entraîner seul le plus souvent, pour se muscler on a pas besoin de quelqu'un."
Malachi sentit ses yeux s'emplir de larmes, il n'avait pas réalisé à quel point ses jeunes frères avaient été maltraités par ceux qui les avaient élevés pendant des années. Loz lui semblait si fort, autant que l'était Sephiroth, il s'était naïvement imaginé qu'il avait donc été traité d'une façon similaire.
Loz reçut ces pensées comme une gifle et secoua nerveusement la tête. Lui ? Semblable à Sephiroth ? C'était cruellement ironique que le jumeau de leur aîné puisse penser cela.
"Je ne suis pas du tout comme lui... lui, il est intelligent, il sait parler aux gens, moi, tout ce que je sais faire c'est me battre." dit il avec amertume.
"Je trouve que tu parles très bien pourtant..." répondit Malachi.
"Je ne parle pas là !" protesta Loz. "Ce n'est pas du tout la même chose."
"Pour moi, c'est exactement pareil. Affirma Malachi. Ou alors, moi non plus je ne sais pas parler dans ce cas."
Loz le regarda avec surprise, pris au dépourvu par cette répartie à laquelle il ne trouvait pas de réponse.
Malachi semblait vraiment penser ce qu'il venait de dire, se pouvait il qu'il y croit ? Que d'autres que lui puissent le penser également ?
Puis il abandonna cet espoir à peine l'eut il effleuré.
Quand bien même cela serait la vérité, cela ne changerait rien, même si quelques rares personnes seraient en mesure de lui parler sans se servir de leurs voix, la plupart des gens eux ne pouvaient pas communiquer autrement qu'avec des mots et il restait incapable de leur répondre.
Totalement épuisé par ces échanges et les émotions ressenties, Malachi ferma les yeux, encore agité par les sanglots, à tel point qu'un de ses surveillants s'en alarma et les rejoignit vivement.
Regardant Loz sévèrement il lui fit signe de partir.
- La visite a assez durée, vous êtes en train de l'épuiser, vous laisser le voir n'était définitivement pas une bonne idée, je le signalerai.
Loz baissa les yeux, ne cherchant pas à protester il commença à faire reculer son fauteuil avec maladresse.
À suivre
