Disclaimer : Les personnages de Final Fantasy 7 appartiennent à leurs concepteurs, je ne fais que les emprunter le temps d'une fiction.
Avertissement : cette histoire est la suite directe du Temps des gardiens.
Le temps du renouveau
Chapitre 9
An 2012
Loz regarda Ajilu.
- Est-ce qu'on peut aller rejoindre Kadaj ? J'ai à lui parler.
Ajilu se tourna vers Shalua. Il n'avait pas l'impression que Loz tienne à ce qu'elle soit du voyage.
Loz la regarda lui aussi.
- J'ai besoin de le voir seul. Dit il avec remord. Vous voulez bien attendre ?
Shalua préféra accepter d'un signe de tête, même si elle avait l'impression que cela était une erreur et qu'elle regretterait de l'avoir fait.
Loz et Ajilu disparurent, pour réapparaître devant Kadaj, Soren et les jumeaux. Kadaj les regarda en fronçant les sourcils.
- Vous ne pourriez pas entrer par la porte après y avoir été invité ?
- Non ! Père ne va pas bien, il a repris son ancienne tenue. Répondit Loz.
- Ah ? Bah, elle lui va très bien je trouve. Répondit Kadaj d'un ton léger.
- Mais, Kadaj... protesta Loz.
Kadaj Soupira.
- Bien, si tu veux qu'on discute à ce sujet, je veux bien, mais pas ici, les bébés ont besoin de calme et je ne tiens pas à ce que Kuro s'effraye, vu ses capacités.
- Ajilu ? Demanda Loz. Tu veux bien nous mener autre part ?
Ajilu les transporta immédiatement ailleurs, ils se retrouvèrent sur le toit d'un des rares bâtiments qui ne soient pas enterrés.
Loz regarda autour de lui, étonné et Kadaj grommela que ce n'était pas la peine d'aller aussi loin.
Ajilu ne l'écouta pas et regagna l'habit de Loz.
- Alors, puisqu'on y est, tu veux qu'on parle ? Questionna Kadaj.
- Tu étais sérieux ? Tu trouves que père est mieux dans son ancienne tenue ?
Kadaj haussa les épaules. Maintenant qu'ils étaient seuls, ou presque, il n'avait plus à feindre une sérénité qu'il n'éprouvait pas. Que Loz soit venu le voir parce qu'il se faisait du soucis pour quelqu'un, quelqu'un d'autre que lui, une fois de plus, ranimait sa jalousie. Pourquoi Loz ne cessait il de se soucier de tous sauf de lui ?
Loz ne prêta pas attention au léger changement des sentiments de son frère, il les avait si souvent senti varier en peu de temps qu'il n'y faisait pratiquement plus attention, surtout lorsqu'il était préoccupé par autre chose.
- Je n'ai pas compris pourquoi il en avait changé, si c'était pour plaire à notre frère aîné, franchement, ce n'est pas la peine. Grogna Kadaj en réponse.
- Mais, alors, on peut encore porter nos tenues d'avant ?
- Bien sur qu'on peut, je ne vois pas ce qui nous en empêcherait. Ricana Kadaj.
Le visage de Loz s'éclaira d'un sourire soulagé.
- Tu veux bien me rendre la mienne alors ? Elle me manque... mais je pensais que ce n'était pas une bonne idée de la porter, alors je ne te l'ai pas demandé avant.
Ajilu se matérialisa à nouveau et secoua la tête en signe de refus, mais Kadaj n'y prêta pas attention. La demande de Loz lui offrait une occasion inespérée de prouver à son frère qu'il lui était utile, qu'il pouvait compter sur lui, que s'il pouvait lui donner ce qu'il désirait, il le ferait. Il ne pouvait pas passer à côté, même si l'idée même que Loz reprenne la tenue qui était sienne alors qu'ils étaient sous la coupe de Jenova lui semblait effectivement une mauvaise idée. Certaines personnes n'allaient pas apprécier... Il chassa cette pensée, se cramponnant à l'idée que ce n'étaient que des vêtements, rien de plus... seulement des habits comme les autres... juste un peu plus adaptés à eux voila tout, un peu comme la tenue de Vincent après tout, pas de quoi en faire un drame. Surtout, c'était à cause de Sephiroth tout cela, si on essayait de leur en faire le reproche il n'aurait qu'à incriminer leur aîné.
- Si cela te convient, pas de problème. Répondit il.
Kadaj se concentra et recréa la tenue de Loz directement sur son corps. Cela n'était pas difficile et ne lui prit que quelques instants, il ressentit pourtant un léger pincement au cœur lorsque Loz lui fit face, à nouveau couvert de cuir noir. Instinctivement, il se rapprocha de lui et posa sa main contre la poitrine découverte de son frère, la peau de Loz était aussi chaude que dans ses souvenirs, combien de fois avait il fait ce geste lorsqu'ils étaient encore au laboratoire, avant le jour où il avait fait le mauvais choix... et même ensuite, après qu'ils en soient sortis, qu'il les ait jetés dans les griffes de Jenova ? Ce geste instinctif qu'il faisait lorsque la crainte et le doute menaçaient de le submerger ?
Le colosse le serra dans ses bras, percevant enfin le trouble de Kadaj, essayant de le réconforter, de lui faire penser à autre chose. Il ne savait trop que dire, alors il prononça les premiers mots qui lui venaient à l'esprit.
- Merci Kadaj !
Kadaj secoua la tête, attendit qu'il le lâche et se recula, le visage dépourvu d'expression.
Il ne voulait pas penser d'avantage à cette époque, il ne voulait plus jamais y penser, surtout pas aux jours où il avait trahi ses frères.
- De rien. Bon, on rentre ?
- Et pour père, on ne fait rien ?
Kadaj se raidit, il n'appréciait pas l'insistance dont faisait preuve Loz, cela devenait vraiment pesant à force. Ils n'avaient pas besoin de se préoccuper des soucis de leur père et leur frère, ils en avaient bien assez comme cela à gérer. Que Vincent et Sephiroth se débrouillent.
- Loz, assez avec cette histoire, il est assez grand pour savoir ce qu'il fait et nous n'avons pas à nous en mêler.
- Mais...
- Non Loz, même si c'est notre père, nous nous en sommes toujours sortis sans personne pas vrai ? Il y parviendra lui aussi.
Les yeux de Loz s'emplirent de larmes. Il se recroquevilla sur lui même. Kadaj qui le regardait sentit revenir en lui le souvenir du jour où il l'avait découvert, ensanglanté, les poignets entaillés... Loz allait il craquer à nouveau ? Leur infliger cette souffrance une seconde fois ?
- Ajilu, ramène le. Murmura Loz qui ne percevait que trop bien les sentiments douloureux qui agitaient son frère et qui ne parvenait plus à les endurer.
Le dragon lui obéit sans tarder, puis revint auprès de lui et se lova autour de son cou sous sa forme de dragon.
Kadaj, ramené auprès de Soren et des bébés laissa échapper un juron bien senti qui fit sursauter Soren et pleurer Shiro, aussitôt Kuro réagit en lançant un jet de givre qui manqua Kadaj de peu. Déjà éprouvé par ce qu'il s'était passé sur le toit, il se laissa aller à un instant de mauvaise humeur.
- Soren ! Il va vraiment falloir trouver un moyen pour contrôler ce phénomène !
Sur le toit Loz laissa couler ses larmes longuement.
Même s'il avait senti que Kadaj ne parlait pas poussé par la rancune, qu'il se sentait lui aussi impuissant, il n'en était pas moins attristé de l'avoir entendu parler de la sorte. Kadaj avait tort... leur père et Sephiroth avaient besoin d'aide... mais que pouvait il faire ? Comment les aider ? Ils l'impressionnaient tellement... il n'était pas certain de pouvoir leur parler comme il le voudrait, surtout avec toute cette tension qui émanerait d'eux... cela valait il le coup qu'il essaye tout de même ? Il redoutait leurs réactions, en particulier celles de Sephiroth.
Sephiroth... il avait encore du mal à croire qu'il était vraiment leur frère,malgré les similitudes... il ne se comportait pas du tout comme un grand frère... il agissait presque comme Cloud, et Cloud n'était pas leur frère, même si Jenova avait tenté de leur faire croire le contraire.
Peut être que Sephiroth ne les voyait pas comme des frères... peut être qu'être nés de la même mère ne faisait pas d'eux des frères. Peut être que pour être vraiment des frères il fallait plus que cela.
Peut être que ses seuls véritables frères étaient Yazoo et Kadaj.
Il ferma les yeux... cela était douloureux à accepter. Yael serait elle leur sœur un jour ? Probablement pas... elle n'avait aucune raison de se sentir proche d'eux, elle était avec Rufus Shinra, un homme qu'ils n'aimaient pas beaucoup et qui ne devait pas les porter dans son cœur. Il en avait mal pour Yazoo qui ne pourrait que souffrir de cette situation.
Il ne voulait pas que son frère souffre à nouveau, Yazoo ne méritait pas d'être privé encore de sa jumelle, pas alors qu'il venait tout juste de la découvrir.
Il y avait forcément quelque chose qu'il puisse faire.
"Pourquoi ne pas au moins aller les voir pour leur dire ?" se risqua à lui dire Ajilu."Si tu ne veux pas voir ton père et ton frère pour le moment, nous pourrions aller voir Yael."
"Tu pourrais vraiment me conduire à elle ?"
"Je le peux."
"Mais... elle risque d'avoir peur de moi..."
"Je suis certain que tu sauras trouver les mots qu'il faut pour la rassurer. Je sais que tu crois ne pas être doué pour parler, mais je sais aussi que tu en es capable. Elle est ta sœur, un membre de ta famille, même si vous ne vous êtes jamais rencontrés, tu y parviendras."
"Je veux bien alors..."
Ajilu le transporta immédiatement auprès de Yael. La jeune femme, qui venait de coucher sa fille, se tourna vers l'homme en tenue de cuir noir qu'un dragon soutenait. Ajilu s'était matérialisé aux côtés de Loz, afin que ce dernier puisse s'appuyer sur lui.
Visiblement préparée à cette visite elle se rapprocha pour les aider et guida Loz vers un fauteuil.
- Ce n'était pas raisonnable de venir si vite. Dit elle doucement.
Loz la regarda avec surprise. Elle ne semblait ni étonnée, ni effrayée, sa réaction et ses propos indiquaient qu'au contraire elle s'attendait à leur venue.
- Tu nous attendais ?
- Je vous attendais, je me doutais que vous voudriez me voir... vous êtes lequel ? Non, laissez moi deviner... vous ne pouvez pas être Kadaj, il ne serait pas venu, ni Yazoo, vous ne me ressemblez pas vraiment, vous devez être Loz.
- Je suis Loz en effet... murmura Loz un peu perturbé par l'accueil de cette sœur encore inconnue. Mais comment ?
- Comment je m'en doutais ? Et bien, même si celle à qui je suis liée ne se manifeste pas en permanence, elle m'a laissé quelques informations.
- Ah... murmura Loz qui n'était pas certain de comprendre et n'osait pas questionner de peur d'être ridicule.
Yael lui sourit, mais son sourire était un peu triste.
- J'aurai cru que ce serait Yazoo qui viendrait... qu'il serait curieux de me connaître...
- Il serait sans doute venu, si son compagnon n'était pas souffrant. Il viendra plus tard, quand il ira mieux.
Yael hocha la tête.
- Je comprends, c'est normal qu'il préfère prendre soin de quelqu'un qu'il aime au lieu d'aller voir une sœur qu'il n'a jamais vu. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi un grand gaillard comme vous a décidé de venir.
Loz se troubla, ne sachant pas trop s'il s'agissait ou non d'un reproche. Il se mordilla les lèvres.
- Euh... j'avais envie de te connaître... balbutia t'il nerveusement. Mais si ça t'ennuie... je vais repartir, je dirai à Yazoo que tu l'attends...
Yael soupira et secoua la tête, avant de river son regard dans celui de Loz.
- Je n'ai pas dit que cela m'ennuyait, je suis surprise c'est tout. Par contre, si tu pars direct, là je vais être contrariée. J'ai eu un peu peur lorsque Rufus m'a parlé de vous trois, mais celle à qui je suis liée m'a rassurée. Elle m'a dit que vous ne me feriez jamais de mal, que vous étiez très famille. C'est vrai ?
Loz hocha la tête, un peu désorienté par la situation. Yael ressemblait beaucoup à Yazoo par le physique, mais son comportement semblait très différent.
- Oui... Kadaj et Yazoo sont mes frères, je tiens à eux, je me suis battu et je le ferai encore s'il le faut, pour eux. Je sais qu'ils le feront aussi pour moi si j'ai besoin d'aide. C'est ça être une famille pour nous.
Yael le regarda d'un air songeur. Elle n'avait pas le souvenir que quelqu'un se soit un jour battu pour lui venir en aide.
Ceux qui l'avaient élevé ne voyait en lui qu'une marchandise, Rufus l'avait acheté, et même si avec le temps il s'était attaché à elle, lorsque son sexe avait changé, qu'il la traitait bien, elle n'était pas convaincue qu'il voyait vraiment en elle sa compagne. Elle en doutait même fortement, surtout depuis qu'il était parti.
Elle regarda autour d'elle et Loz en fit autant. L'endroit où ils étaient lui sembla sombre et dépouillé. Il remarqua avec un peu d'angoisse qu'il n'y avait pas de fenêtres. Cela le fit frissonner d'angoisse. Au laboratoire aussi il n'y avait pas de fenêtres.
- Où sommes nous ? Questionna t'il avec effort. Pourquoi il n'y a pas de fenêtres ?
- C'est là que je vis, Rufus m'a dit que c'était dangereux d'avoir des fenêtres, c'est pour ma sécurité. Il a beaucoup d'ennemis, il ne tient pas à ce qu'on puisse nous voir ensemble.
Loz fronça les sourcils. Il n'aimait pas ce qu'il entendait.
- Mais... tu sors parfois ?
- Non. Rufus ne veut pas. Je ne peux pas lui désobéir, je lui appartiens. Répondit Yael.
Loz fut troublé de constater qu'elle n'était pas le moins du monde triste de cela.
- Mais, tu ne vas pas rester ici, pas alors que nous avons appris que tu existais.
- Je ne peux pas partir, j'ai promis. Et puis, dehors c'est dangereux... Rufus m'a parlé de ce qu'il s'est passé, de ce que vous avez fait, de ce que Sephiroth a fait, et d'autres encore... je ne veux pas que ma fille soit en danger.
- Avec nous, tu ne serais pas en danger, on veillerait sur vous. Affirma Loz.
Yael le considéra, puis secoua la tête en signe de refus.
- Je crois que ce serait le pire endroit pour être en sécurité, il doit y avoir plein de gens qui ne vous aiment pas.
Loz rougit et sentit ses yeux s'emplir de larmes. Il ne pouvait pas nier. Ses frères et lui avaient mal agi... Sephiroth avait lui aussi fait beaucoup de dégâts.
Il aurait voulu pouvoir lui dire qu'il était désolé, qu'il regrettait ce qu'ils avaient fait, mais à nouveau il ne parvenait plus à parler.
Ajilu prit forme humaine et posa la main sur son épaule.
- Je crois qu'il est temps pour nous de rentrer. Murmura le dragon avec un peu de tristesse.
Il avait espéré que rencontrer Yael aiderait Loz à se sentir mieux, mais ce n'était pas ce qu'il s'était produit.
Loz approuva en silence.
Yael réalisa alors qu'ils allaient repartir, que ses propos avaient blessé Loz. Le peu de peur qu'elle éprouvait se dissipa devant les larmes qui perlaient aux coins des yeux du colosse. Même si la carrure de ce frère si brutalement entré dans sa vie avait de quoi inquiéter n'importe qui, rien dans son attitude présente ne laissait présager qu'il lui veuille du mal.
Elle pensa brièvement aux paroles de Rufus, même s'il lui avait affirmé qu'elle ne risquerait rien à rencontrer ses frères, il ne lui avait pas caché qu'il ne les aimait pas. Elle avait eu peur d'eux sans même les connaître, rencontrer Loz lui permettait de réviser son jugement. C'était vrai, il était effrayant, avec sa haute taille, sa carrure et cette tenue noire... mais il n'était en rien méchant, elle le savait désormais.
Elle se rapprocha de Loz et posa la main sur son bras.
- Je ne voulais pas te faire de peine... je ne suis pas comme vous, je ne suis pas courageuse, je suis faible... j'ai peur de ce qu'il y a dehors... de retomber entre les mains du professeur Skinner.
Les yeux de Loz étincelèrent de rage à l'énoncé de ce nom qu'il haïssait toujours, malgré les années, malgré le fait qu'il soit mort de leur main.
- Tu étais sous sa surveillance toi aussi ? Demanda t'il en s'efforçant de refouler sa haine.
Yael qui n'avait pas manqué sa réaction, se recula craintivement. D'un coup il lui avait semblé encore plus effrayant, et elle sentait que cela avait un rapport avec la mention du professeur. Visiblement Loz aussi le connaissait et ne l'aimait pas du tout.
Brusquement, Kadaj se matérialisa, aumené par Soren, lequel fila immédiatement, ne tenant pas à s'attarder, ils avaient laissé les jumeaux seuls et il n'était pas tranquille.
Kadaj soupira en voyant les larmes dans les yeux de Loz.
- Je vois que j'arrive trop tard...
Yael le regarda avec méfiance, il haussa les épaules et se rapprocha d'elle.
- Je te fais peur ? Questionna t'il avec un peu d'ironie. Plus peur que le professeur Skinner ? Et si je te dis que j'ai fait en sorte qu'il ne soit plus jamais une menace pour personne ?
Les yeux de Yael s'écarquillèrent.
- Vous l'avez tué ? Demanda t'elle d'une voix tremblante.
Kadaj secoua la tête en signe de négation.
- Non, je ne l'ai pas tué, j'ai fait bien pire, je lui ai brisé les membres et je l'ai laissé cramer avec son laboratoire. Si tu espères que j'en éprouve le moindre regret, tu vas être déçue, je l'ai fait avec plaisir et je le referai avec tout autant de plaisir.
Yael frissonna et se réfugia instinctivement auprès de Loz qui lui entoura les épaules d'un bras pour la rassurer.
- On ne voulait pas qu'il puisse faire du mal à d'autres... murmura t'il d'une voix mal assurée. Il était vraiment trop méchant.
- Et ceux qui travaillaient avec lui ? Questionna Yael avec nervosité.
Kadaj et Loz échangèrent un regard ennuyé.
- Ils sont morts eux aussi. Mais nous ne sommes pas responsables de leur mort, ils avaient pas mal d'ennemis... l'un d'entre eux est venu régler ses comptes, il a accepté de nous laisser nous charger de Skinner, mais il a massacré tous les autres.
Ni Loz, ni Kadaj n'avaient envie d'entrer dans les détails, ils ne tenaient pas à expliquer comment cet ennemi des scientifiques avait pu entrer dans le laboratoire. Ce dernier n'était pas arrivé par hasard, il avait été aidé par Yazoo qui lui avait servi d'émissaire.
Yazoo avait toujours refusé de leur dire comment il avait réussi à convaincre cet individu des plus dangereux, ni le prix qu'il avait payé en échange de son aide, mais c'est de cet être qu'il avait obtenu le contrôle des créatures des ténèbres.
Kadaj lui même n'était pas certain de vouloir en savoir plus, lorsque Yazoo était revenu de sa dernière mission, il était différent, il n'aurait pas su dire en quoi, mais il y avait quelque chose de changé, Yazoo lui avait semblé comme entouré d'une énergie effrayante, et ce qui avait suivi, ces créatures monstrueuses et impitoyables, qui s'étaient brusquement matérialisées et s'étaient livrées à un véritable massacre, avait achevé de le convaincre que quelque chose s'était produit.
Après leur départ, Yazoo avait semblé délivré de l'énergie mauvaise, mais il s'était effondré, agité de tremblements nerveux.
- Que me cachez vous ? Questionna Yael avec défiance.
- Rien, tu sauras tout le moment venu, lorsque tu seras vraiment notre sœur et pas seulement l'animal de compagnie de Rufus Shinra. Répondit Kadaj froidement.
Yael et lui se défièrent du regard, sous les yeux navrés de Loz. La situation était vraiment mal partie... même si au moins, à présent, Yael n'avait plus peur, elle était bien trop en colère.
À suivre
