Voici le deuxième chapitre, en espérant que vous l'apprécierez. Les reviews ne sont bien sûr pas obligatoires mais je tiens tout de même à vous avouer qu'elles sont les bienvenus. J'aspire grandement à vous faire voyager à travers mes fanfictions et vos avis m'aideront grandement à m'améliorer ou à savoir si vous vous plaisez à me lire. D'ici au prochain chapitre, je vous souhaite une excellente lecture!
Disclaimer: J.R.R Tolkien le Grand est bien évidemment le génie derrière cette fanfiction. Rien ne m'appartient hormis Heldaria, les Terres Eloignées et les personnages qui viennent avec. Je m'inspire de son univers et de son génie pour créer cette histoire. Un grand merci à lui et à son désir de nous le partager. Oh et n'oublions pas Peter Jackson le généreux qui a bien voulu mettre les œuvres de Tolkien en images. C'est d'ailleurs ses films que j'ai pris comme support pour écrire ma fiction, je ne compte pas suivre les évènements du livres qui sont quelques peu différents. En revanche, je vous conseille vivement de les lire !
PS: s'il y a des fautes d'orthographes, de syntaxes, de conjugaison ou je ne sais quoi d'autre, je vous pris gentiment de me le pardonner. J'essaye tant bien que mal de les corriger mais il y en a toujours qui passent au travers. Vilaines fautes de frappes ! Vous pouvez bien sûr me les signaler si tel est votre désir, je ne me vexerais pas, promis !
Frontière des Terres Éloignées et de la Terre du milieu, Azur.
Cela faisait une journée entière qu'Aron et moi traversions les Terres Éloignées. La nuit commençait à tomber lorsque j'aperçus enfin la frontière entre mon royaume et le reste de la Terre du Milieu. C'était une gigantesque montagne dont on ne voyait pas le sommet, au pied de laquelle se trouvait une énorme porte en roche, gardée par une centaine de soldats. Certains patrouillaient le long de la montagne tandis que d'autres surveillaient la porte. Lorsqu'ils me virent approcher, ils me demandèrent de descendre de mon cheval et de décliner mon identité. Je m'exécutais.
« Je suis Heldaria. Fille d'Aegnor et de Virani.»
Je relevais mon capuchon, dévoilant mon visage et tous les gardes s'agenouillèrent devant moi. Je souriais face à cette scène bien que mal à l'aise. Je n'avais jamais vraiment aimé tout ce que mon rang entraînait, y compris ce genre de comportement. Ça me rappelait constamment qui j'étais et les responsabilités que j'avais sur le dos, responsabilités que j'avais peur de ne jamais réussir à assumer. Même si j'étais presque certaine de ne jamais monter sur le trône des Terres Éloignées, j'en demeurais l'une des princesses, ce qui m'imposait la sauvegarde de mon royaume et la prise de grandes décisions. Quand il s'agissait de le faire sur un champ de bataille, je m'en sortais à merveille, mais, lorsque il s'agissait de la vie de tout un peuple et de décisions bien plus stratégiques, j'étais pétrifiée à l'idée de faire un faux pas. Voilà encore une des raisons qui m'avaient poussé à m'éloigner de mon Royaume… la lâcheté.
« Relevez-vous, je vous en prie.» demandais-je vivement.
« Cela te met toujours mal à l'aise à ce que je vois. »
Je tournais la tête, surprise d'entendre cette voix. Il s'agissait d'Astaldo, le fils aîné du seigneur Arcante. Nous étions de très bons amis et il y avait longtemps que je ne l'avais pas vu.
« Astaldo ! Comment vas-tu mon ami ? » demandais-je tout sourire.
Nous nous saluâmes d'une main sur le cœur.
« Bien. Ça faisait un moment que je ne t'avais pas revu, tu m'as manquée. Que puis-je faire pour toi ? » me demanda-t-il, tout sourire.
« A moi aussi, tu m'as manqué. Je dois me rendre en Lothlorien. Tiens voici l'autorisation pour passer la frontière. »
Je lui tendis un parchemin que mon père avait signé. Chaque être voulant entrer ou sortir des Terres Éloignées devait fournir un papier d'autorisation. Mon père avait toujours fait en sorte que les frontières soient bien gardées, ainsi la montagne était surveillée par des centaines de sentinelles postées à chaque porte, et chacune de ces portes étaient protégées par de puissants enchantements. Je n'avais jamais compris l'acharnement de mon père sur la sécurité. Il disait que toutes ces précautions servaient à protéger le royaume au cas où Sauron reviendrait, mais comme nous le savions tous, le Seigneur des Ténèbres était mort, et ce il y a bien longtemps.
« Très bien. Tu pourras passer la frontière à l'aube, la porte ne peut s'ouvrir que de jour comme tu le sais. En attendant, tu peux aller te reposer dans ma cabane. Je suis de garde toute la nuit. Je te réveillerais demain matin. » m'informa-t-il en rangeant le papier dans une de ses poches.
« Merci beaucoup. Alors à demain, passe une bonne nuit. » le saluais-je.
« Toi aussi. »
Je partis donc avec Aron rejoindre la cabane de mon ami. Je n'eus aucun mal à la trouver, il s'agissait de la plus grande étant donné son rang. Astaldo n'était pas seulement un membre de la noblesse du Royaume, il était le capitaine en chef des sentinelles de la porte Bleue, celle qui correspondait à Azur.
A l'aube, mon ami vint me réveiller et sortit pour me laissais me préparer. Quand j'eus terminé, je retrouvais Aron, je le scellais et nous partîmes à la porte. En quelques minutes, je me retrouvais dans le tunnel de la montagne. Je saluais Astaldo et nous nous enfonçâmes dans les profondeurs du Mont.
Il me fallut deux bonnes heures pour arriver au bout du tunnel et là encore je dû présenter l'autorisation de sortie aux soldats présents.
Une fois dehors, je repris ma route et deux semaines plus tard, j'arrivais enfin en Lorien. Je revis alors l'une des plus belles forêts qu'il m'eut été donné de traverser dans ma vie. J'avançais sous les grands mellyrn aux feuilles dorées, enivrée par l'odeur des elanor et des niphredil. Bientôt, j'entendis des pas et des cordes se tendre, je tirais doucement sur la bride d'Aron qui s'arrêta. Le sentant quelque peu nerveux, ma main vint frotter son encolure. Une dizaine d'elfes nous entouraient pointant leurs flèches vers nous. Je souris et sautais à terre.
« Baissez vos armes. » ordonna quelqu'un que je ne connaissais que trop bien.
« Bonjour Haldir. C'est un plaisir de vous revoir mon ami. » le saluais-je souriante.
« Heldaria, je ne vous attendez plus ! Voilà dix ans que vous n'êtes pas revenue. » s'exclama-t-il en fronçant légèrement les sourcils.
« Mais je suis de retour, certes sous la demande de Galadriel mais me voilà tout de même. » répondis-je avec un clin d'œil.
« La prochaine fois n'attendez pas après la Dame pour revenir ou je risque de me vexer. » me rabroua-t-il.
« Promis mon ami. » répondis-je en inclinant la tête en signe d'excuse.
« Bien, suivez-moi que je vous mène à Caras Galadhon, Princesse. »
Je souris et pris Aron par la bride.
Haldir et moi nous étions connus lorsque j'étais venu séjourner en Lothlorien. Nous nous étions rencontrés sur le terrain d'entraînement. Je m'exerçais au tir à l'arc, accompagnée d'Aragorn et d'Arwen et il était venu nous rejoindre pour un concours avec Elrohir et Elladan. Malgré son âge, nous nous étions très bien entendus.
Nous arrivâmes au bout d'une petite heure. Il me conduisit jusqu'au grand escalier et me salua, emmenant Aron aux écuries. Je me retrouvais donc seule et commençais à monter les innombrables marches. Quand je fus enfin aux portes du palais, une elleth m'accueillit et m'emmena sur une petite et charmante terrasse. Lorsque je vis Aragorn assit à l'une des tables, je ne pus m'empêcher de lui sauter dans les bras oubliant ainsi mes bonnes manières. Toute rouge de honte en me rendant compte qu'il n'était pas seul à la table, je le lâchais et lui donnais une petite tape sur le bras pour qu'il cesse de rire. Je saluais, convenablement cette fois ci, la Dame de Lorien et m'excusais de mon comportement.
- « Ne vous excusez pas Heldaria. La spontanéité n'est point un vice, surtout quand elle est guidée par les retrouvailles avec un être cher. »
Je m'inclinais respectueusement, en signe de remerciement.
Galadriel qui souriait, comme toujours, m'invita à m'asseoir. Je ne me fis pas prier.
« J'espère que la route fut bonne. » me lança la dame en souriant.
« Elle le fut.» répondis-je.
Me trouver en présence de Galadriel m'avait toujours intimidé. Il fallait dire qu'elle été grande et magnifique et qu'elle dégageait beaucoup de charisme. Nul ne doutait de sa sagesse et de sa puissance.
« Parfait. Maintenant que vous êtes tous les deux présents, nous pouvons commencer. Avant toute chose sachez qu'il ne s'agit pas d'une mission pour les rôdeurs. La raison de votre présence ici est bien plus grave, un grand malheur menace la Terre du Milieu et ses habitants, ainsi que votre Royaume, Heldaria. »
Mon ami et moi nous regardâmes, surpris et inquiets.
« Je crains que votre père n'ait vu juste. Sauron est de retour.» m'informa la Dame, gravement.
« Comment ?! » m'écriais-je, accompagnée de mon ami.
« L'anneau de pouvoir a été retrouvé dans la Comté et comme vous le savez déjà sûrement, des troupes d'orcs se sont rassemblées en Mordor. Nous savons maintenant qui est leur chef. Sa forteresse à Barad-Dûr a été rebattit sur les Terres du Mordor, il ne lui manque plus que l'anneau pour retrouver son plein pouvoir. »
« Comment est-ce possible ? Je croyais que l'anneau avait disparu. Comment a-t-il pu arriver dans la Comté ? » questionna Aragorn sous le choc.
« Après la mort d'Isildur, nous n'eûmes plus de nouvelles de l'anneau. C'est seulement de longues années plus tard qu'il prit au piège un nouveau porteur : Gollum. Il l'emmena dans les galeries souterraines des Monts Brumeux, et l'anneau le rongea pendant cinq cent longues années avant que Bilbon n'arrive dans ces cavernes, lors de la quête d'Erebor, et ne s'en empare. Bilbon l'a légué, il y a peu, à son neveu, Frodon, qui est à présent en route vers Bree où Gandalf devra le rejoindre dans quelques jours. »
« Comment êtes-vous certaine qu'il s'agisse bien de Sauron ? » demandais-je, peinant à y croire.
« Il y a une soixantaine d'années, durant la reconquête d'Erebor par la compagnie de Thorin Écu de chêne, Gandalf fut alerté par le magicien Radagast de la présence d'un mal dans les ruines de la forteresse de Dol Guldur. Plus tard, nous eûmes appris qu'il s'agissait de Sauron. Il se terrait dans ces ruines, attendant le moment où il aurait assez de force pour attaquer. Grâce à nenya, j'ai réussi à le bannir en Mordor. »
« Vous le saviez depuis tout ce temps et vous n'avez rien dit ? Mon père était comme un fou lorsqu'il a appris que des orcs se réunissaient en Mordor ! Pourquoi ne pas l'avoir prévenu ?! » demandais-je un peu déconcertée.
« Sans l'anneau, nous ne pensions pas qu'il deviendrait aussi fort. Quant à votre père, il est difficile d'entretenir des relations avec lui depuis son cloisonnement il y a 1500 ans. Toutes les missives qui lui sont envoyées reviennent jusqu'à nous Heldaria, et je puis vous assurer qu'elles reviennent scellées. Seules celles que j'envoie à votre nom semblent traverser la frontière. » m'informa la Dame tristement.
« Je ne savais pas qu'il refusait tout contact avec vous… » répondis-je de plus en plus déconcertée.
« Il y a environ 2000 ans, votre père a commencé à s'inquiéter sur la probabilité que Sauron puisse un jour reparaître. Il n'a jamais pardonné à Isildur la non-destruction de l'anneau. Nous avons tenté de lui faire comprendre que tout était terminé et que l'anneau disparu, nous n'avions plus rien à craindre mais il n'a jamais voulu nous écouter. Il a décidé de fermer toutes frontières entre votre royaume et le reste de la Terre du Milieu, dans l'espoir de protéger les seins. Avec le temps, il est devenu de plus en plus méfiant, surtout ces dernières décennies. Le seul elfe avec lequel il semble encore garder contact est Thranduil, Roi de Mirkwood. Il est désormais certain que ses inquiétudes étaient fondées. » m'informa la Dame.
Je baissais la tête, peinée par ce que j'entendais.
« Qu'attendez- vous de nous ? » demanda soudainement Aragorn.
« Rendez-vous à Bree et trouvez l'auberge du Poney Fringuant. Attendez-y Frodon en vous faisant passer pour des rôdeurs. Vous devez amener l'anneau à Fondcombe le plus vite possible, mais soyez prudents, il ne serait pas étonnant que les Nazguls soit déjà à sa poursuite. »
« Quand partons-nous ? » demandais-je.
« Demain, à l'aube. Il vous faudra à peu près une semaine à pied, si vous faites vite. »
« Bien. » répondit Aragorn, soucieux.
« Je dois prévenir mon royaume. » lançais-je, inquiète de ne pas pouvoir les mettre en garde.
« Ce serait préférable en effet. Vous trouverez le matériel nécessaire dans la bibliothèque. » m'indiqua la Dame avec un léger sourire.
« Je leur demanderai d'ouvrir vos lettres, désormais. » lançais-je.
La dame rigola légèrement avant de se lever et de nous congédier. Elle demanda à des elleth de nous montrer nos telain et la bibliothèque.
Un fois ma missive envoyée, je rejoignis mes appartements. J'y pris un bain avant d'enfiler une longue robe grise. Je pris également une paire de sandales argentées.
Je sortis de mon telain, une fois prête, et me dirigeais vers les écuries pour voir Aron. Je restais avec lui un bon moment, sa compagnie calmant quelque peu l'angoisse qui me tiraillait le ventre depuis l'annonce de Galadriel. Les écuyers s'en étaient bien occupés, je savais qu'il serait à son aise ici, le temps que je revienne de ma mission.
Je rejoignis ensuite les seigneurs des lieux et Aragorn pour dîner. L'ambiance magique de la Lothlorien et le calme que dégageait les maîtres des lieux m'aidèrent à me détendre un peu plus. Ils se renseignèrent sur la situation de mon royaume, demandèrent des nouvelles de ma famille et s'intéressèrent à ce qu'Aragorn et moi avions pu faire durant cette dernière décennie.
Lorsque le soleil fut couché, nous décidâmes, avec Aragorn, de nous retirer, et nous partîmes faire un tour dans la cité sans oublier de remercier nos hôtes.
« Qu'y a-t-il ? Tu sembles pensive. » me demanda mon ami, en me regardant d'un air inquiet.
« Oh, je réfléchissais à toute cette histoire. Mon père avait raison, je comprends enfin pourquoi il insistait tant sur la protection du royaume et pourquoi il était furieux en apprenant que des troupes d'orcs se regroupaient. Depuis le début, il soupçonnait le retour du Seigneur des Ténèbres et il avait raison. » répondis-je simplement.
« C'était bien le seul, apparemment. » souffla-t-il, gravement.
« Malheureusement. Je ne réalise pas encore ce qui nous attend et ça me fait peur. » avouais-je en frissonnant.
« Moi aussi et je pense que nous devrions en profiter avant qu'il ne soit trop tard. Quand le danger sera là nous n'aurons d'autre choix que d'y faire face. » me répondit-il en me serrant la main.
Je serrait la sienne en retour, soulagée de le savoir à mes côtés. A tout les deux, rien ne pouvait nous arriver, du moins c'est ce que j'espérais.
« Tes paroles sont sages. » lui dis-je en lui lançant un regard amusé.
Nous marchâmes jusqu'au bord de la rivière en silence, un silence paisible. A cette heure-là, l'Anduin était calme et les étoiles s'y reflétaient, donnant une teinte argenté à l'eau. Nous nous assîmes sur la rive.
« Il y avait longtemps que nous n'étions pas venu ici. » lançais-je nostalgique.
« C'est vrai. Cet endroit est chargé de souvenirs. » répondit-il en observant les alentours.
« Si je ne m'abuse, c'est ici que vous vous êtes embrassé pour la première fois. » informais-je en faisant référence à Arwen.
Je lançais un sourire entendu à mon ami, qui me le rendis, amusé.
« Pas tout à fait, c'était en face, sur l'autre rive. » m'indiqua-t-il.
« Ah oui, je m'en souviens. Vous étiez tellement beaux. » répondis-je sans trop réfléchir.
« Comment ça ? » me demanda Aragorn en fronçant les sourcils.
« Ah… il me semble avoir fait une bourde. Disons simplement que les jumeaux et moi même avions besoin d'assouvir notre besoin de curiosité. »
Je lui lançais mon plus beau sourire, tentant ainsi de lui faire oublier mon aveux.
« Vraiment ?! Comme c'est étonnant ! Tu sais quoi, ça ne m'étonne pas de vous, toujours à se mêler de ce qui ne vous regarde pas. »
Il me frotta vivement le haut du crâne, emmêlant mes cheveux. Un cri s'échappa de ma gorge et je lui frappais le bras pour me venger. Il se mit à rire, et je le rejoignit bien rapidement.
Nous passâmes encore une bonne heure à nous remémorer de nombreux souvenirs. Quand la fatigue nous gagna, nous nous dirigeâmes vers nos telain.
Je fus réveillais deux heures avant l'aube par une servante qui m'apporta un repas, ainsi que mes vêtements propres de la veille. Je mangeais rapidement, et passais dans la salle de bain pour me préparer. Je m'habillais et me coiffais comme la veille au matin avant de récupérer mes armes et de me dirigeais vers les écuries. Je fis mes aux revoir à Aron lui promettant de revenir aussi vite que possible.
Je retrouvais Aragorn à l'entrée de Caras Galadhon. Il était accompagné de nos hôtes.
« Ce fut un plaisir de vous accueillir ici et sachez que vous serez toujours les bienvenus. Bonne chance et bonne route. » nous annonça Celeborn en nous saluant.
La dame en fit de même et nous leur rendîmes la politesse.
« Merci pour tout, nous ne vous décevrons pas. » répondit mon ami.
Alors que nous commencions à partir, Haldir nous rejoignit et nous pûmes lui dire au revoir.
