Bonjour à tous, comment allez vous ? Bien, j'espère ! En tout cas, tout va pour le mieux de mon côté, même si la rentrée approche... Pas contents! Pas contents! Pas contents!

Aujourd'hui, je vous poste deux chapitres! Non pas que je vous fasse une fleur - si tant est que vous vous plaisiez à lire mon histoire - mais il s'agissait à la base d'un seul et même chapitre bien trop long pour être posté en une seule fois ! Ainsi - oh grand génie que je suis ! - je l'ai coupé en deux. Enfin bref, trêve de bavardages. Place à la première partie !

Fondcombe, Terre du Milieu, portes de la cité.

Nous arrivâmes à Fondcombe six jours après que Frodon eut été emmené par Arwen. Nous étions tous à cran et nous n'avions qu'une seule envie : savoir si nos amis étaient vivants.

Pendant le voyage, Sam n'avait pas prononcé un seul mot. Il s'était contenté de manger, de dormir et de marcher. Quant à Merry et Pippin, ils essayaient tant bien que mal de lui remonter le moral mais rien ne semblait fonctionner. Aragorn avait tenté de lui parler sans succès et moi j'avais laissé tomber avant même d'avoir ouvert la bouche. Il était triste, inquiet et sans doute frustré de ne pas pouvoir être aux côtés de son meilleur ami et que nous le voulions ou non, nous ne pouvions rien y faire.

Le trajet avait semblé interminable et lorsque j'aperçus enfin les montagnes qui encerclaient la cité, je fus à la fois soulagée et soucieuse. Je redoutais, tout comme mes compagnons, une mauvaise nouvelle. Cette inquiétude disparue en partie lorsque j'aperçus Arwen à l'entrée de la cité. Je courus la rejoindre oubliant, comme toujours, toutes les bonnes manières que l'on m'avait enseigné.

- « Arwen, tu vas bien, tu n'as rien ? » demandais-je précipitamment.

Je pris son visage entre mes mains et la regardais de haut en bas. A part une légère entaille à la joue, elle semblait en pleine forme. Je passais mon pousse sur sa plaie et celle-ci disparue aussitôt.

- « Tout va bien, ne t'inquiète pas. » me rassura-t-elle, souriante.

Tandis que mes compagnons s'approchaient, je m'avançais dans la cour. Je vis bientôt le seigneur Elrond, accompagné de ses fils, s'avancer vers nous. Je les saluais la main sur le cœur, imitée par Aragorn. Les hobbits, eux, restaient en arrière, intimidés.

- « Bienvenu à Fondcombe. Mes serviteurs vont vous mener à vos chambres. » nous annonça le seigneur des lieux.

- « Nous vous remercions de votre hospitalité mon seigneur et… » commençais-je.

- « Excusez-moi de vous couper Dame Heldaria mais serait-il possible de voir Monsieur Frodon, s'il vous plaît ? » demanda Sam, tout rouge de honte.

- « Bien sûr, maître Gamegie. Suivez-moi. » nous demanda Elrond.

Il se tourna et se dirigea vers l'entrée de la demeure. Nous le suivîmes dans les dédales de couloirs, observant les paysages alentours. Étrangement, toute angoisse avait totalement quitté mon corps, laissant place à un apaisement plus que bienvenu. Imladris avait le don d'être reposante et j'étais ravie de pouvoir bénéficier de ses bienfaits.

- « Votre ami est arrivé très mal en point. Quelques heures de plus et il devenait un spectre. Heureusement, grâce à votre sort Heldaria, il a pu avoir la chance d'être sauvé. Cependant, il gardera des séquelles toute au long de sa vie. Il se repose dans sa chambre, il ne s'est pas encore réveillé. » nous expliqua le seigneur Elrond, nous souriant gentiment.

Nous arrivâmes devant une grande porte en bois clair et nous pénétrâmes rapidement dans la pièce. La chambre était splendide, spacieuse et lumineuse à souhait. Les grandes arches en bois laissaient entrer la lumière et la brise fraîche du matin. Il y avait un grand lit dans lequel était allongé Frodon et à son chevet, assit sur une chaise, Gandalf fumant sa pipe.

Personne ne parla mais nous nous plaçâmes tous autour du lit. Frodon dormait paisiblement, sa respiration était lente et fluide et son visage, maintenant détendu, avait repris quelques couleurs. C'était comme s'il ne s'était rien passé. Si seulement !

Au bout de quelques minutes, je sortis de la chambre. Le hobbit était bien entouré et il ne risquait plus rien. Je pris le chemin de mes appartements, sachant déjà où ils se trouvaient car Elrond m'assignait toujours les mêmes à chacune de mes venues.

C'était une pièce spacieuse avec un imposant lit en bois couvert de nombreux coussins, un salon avec une cheminé et des fauteuils, une bibliothèque, une grande armoire ainsi qu'un bureau. Il y avait également une multitude d'arches, taillées dans le bois, donnant sur une grande terrasse. Deux portes ornaient le mur du fond, une pour la salle d'eaux et une pour les toilettes.

Je déposais mes armes et me dirigeais dans la salle de bain. Je fus heureuse de pouvoir me laver complètement. Une fois propre, je m'habillais avec l'une des robes trouvée dans l'armoire de la chambre. Elle était rose pâle avec une ceinture doré à la taille. Les manches étaient fluides et la robe me tombait jusqu'aux pieds. Je décidais de laisser mes cheveux libres mais je me fis tout de même quelques tresses pour éviter de les avoir dans les yeux.

Je sortis ensuite pour prendre un peu l'air et me vider l'esprit. Je marchais machinalement, perdue dans mes pensées. J'arrivais bientôt dans les jardins. Je m'assis sur l'un des bancs et regardais dans le vide. Je fus rapidement rejointe par Sam qui prit place à mes côtés.

- « Comment vous sentez vous ? » lui demandais-je.

- « Bien mieux. Maintenant qu'il ne risque plus rien, j'ai le cœur plus léger. »

- « Tant mieux. » répondis-je en souriant.

- « Je voulais d'ailleurs vous remercier. Aragorn et vous avez bien pris soin de nous et je pense que des excuses s'imposent. Nous avons eu tort de nous méfiez de vous. Alors toutes mes excuses. »

- « Ne vous excusez pas pour cela, mon ami. Si vous ne vous vous étiez pas inquiétés, cela aurait été très idiot. Ne faites jamais totalement confiance à des individus tant qu'ils ne vous ont pas révélé leurs vrais visages ! » le rassurais-je en souriant.

Il me lança un beau sourire et un silence paisible s'installa. Nous observions chacun les environs, émerveillés par la beauté du paysage.

- « Dame Heldaria, puis-je vous poser une question ? » finit-il par me demander.

- « Bien sûr, à condition que vous ne m'appeliez que par mon prénom. » répondis-je, amusée.

- « Oh, oui bien sûr… Bon euh et bien, vous devez savoir que j'ai toujours rêvé de rencontrer des elfes et comme vous en êtes une, je me demandais si vous pouviez m'en dire un peu plus. » me demanda-t-il rougissant légèrement.

- « Avec grand plaisir Sam ! Que voulez-vous savoir ? » demandais-je, intriguée.

- « Par où commencer … Oh ! J'ai pu remarquer que vous mangiez de la viande, et je pensais que tous les elfes étaient végétariens. »

- « Vous avez l'œil mon ami. En effet, je ne le suis pas, tout comme les miens et les elfes de la Forêt Noire. En vérité seuls les elfes de Fondcombe, de la Lorien et des Havres gris le sont. Même si nous mangeons de la viande, nous respectons les animaux. De coutume, après en avoir tué un, nous faisons une prière pour remercier la nature de ce qu'elle nous a donné et honorer la bête qui est morte. » l'informais-je.

- « Oui, je vois... Hum… Est-ce vrai que vous êtes immortels ? » continua Sam.

- « Oui, seule une très grave blessure et le chagrin d'un amour perdu peuvent nous tuer. Quand nous mourrons, notre corps : hröa, et notre esprit : fëa se séparent. Notre esprit va dans les cavernes de Mandos où nous attendons d'être réincarnés, après cela nous restons à Valinor. »

- « C'est incroyable ! Si cela n'est pas indiscret quel âge avez-vous ? » me demanda Sam, les yeux lumineux.

- « Eh bien, j'ai 600 ans. » répondis-je en riant, amusé par son enthousiasme.

- « Vraiment ?! Vous ne les faites pas. » s'étonna-t-il.

- « C'est gentil Sam. En vérité, je suis jeune. Chez les elfes la majorité n'est atteinte qu'à 100 ans. »

- « Donc, on peut dire que vous êtes une jeune adulte. » conclut-il en souriant.

- « Exactement ! »

Sam allait me poser une nouvelle question lorsqu'une légère musique retentit, suivie de chants elfiques.

- « Oh, c'est l'heure du repas. » m'exclamais-je.

- « Je n'avais pas vu le temps passer ! »

- « Moi non plus ! Suivez-moi, je vais vous montrer le chemin ! » lui lançais-je en me levant.

Nous quittâmes les jardins et nous nous rendîmes sur la grande terrasse dédiée aux repas. Quand nous arrivâmes, tout le monde était déjà installé. Sam partit rejoindre Merry et Pippin ainsi qu'un vieil homme que je n'avais encore jamais vu. Pour ma part, je vins m'installer à la table du seigneur Elrond à laquelle se trouvaient ses enfants, Gandalf et Aragorn.

- « Ah Heldaria ! Installez-vous, je vous en prie. » s'exclama notre hôte.

- « Merci Seigneur Elrond. »

Lorsque je pris place, les discussions, qui s'étaient arrêtées, reprirent. Alors que je me servais de salade, mon voisin de droite - qui n'était autre qu'Elladan - me tapota l'épaule.

- « Qu'y a-t-il ? » questionnais-je, sans pour autant tourner la tête.

- « Tu sais que nous t'avons cherché partout Elrohir et moi. T'étais-tu encore cachée ? »

- « Non, vous avez tout simplement mal cherché. J'étais dans les jardins en compagnie de Sam. » répondis-je en haussant les épaules.

- « Qui est- ce ? » me demanda Elrohir.

- « L'un des hobbits. Pourquoi me cherchiez-vous ? » leur demandais-je en les regardant tour à tour.

- « Nous voulions prendre de tes nouvelles et passer un peu de temps avec toi. »

- « Oh et ce qu'oublie de te dire ce cher Elladan c'est que nous voulions te proposer de t'entraîner avec nous demain matin. » ajouta Elrohir.

- « Pourquoi est-ce que je sens que cet entraînement cache autre chose ? » lui demandais-je, suspicieuse.

- « Tu es peut-être paranoïaque voilà tout. » me répondit-il avec un sourire moqueur.

- « Mais bien sûr. » soufflais-je en levant les yeux au ciel.

- « Alors, accepte-tu ? » me demanda Elladan.

- « Si je dis non, vous allez me harceler alors je n'ai pas vraiment le choix. »

- « Parfait ! Dans ce cas, rendez-vous à six heures aux terrains d'entraînement. On va voir si tu n'as rien perdu de ton agilité depuis le temps. » me lança Elrohir avec un sourire farceur.

- « C'est plutôt à moi de te demander cela, mon ami. Après tout je n'ai que 600 ans alors que toi 2889. »

- « J'avais oublié que tu n'étais qu'une elfing. » me répondit-il avec un clin d'œil.

- « Une elfing qui est arrivée à te botter les fesses en combat singulier, il y a de cela 5 ans. »

- « Je suis désolé, cher frère mais là, tu ne peux rien répliquer. » se moqua Elladan, accompagnant sa parole d'une tape amicale derrière la tête de son frère.

Nous continuâmes à nous taquiner jusqu'à la fin du repas. J'aimais ces moments d'insouciance, entourée de mes amis à rire boire et manger. Le temps d'un repas, toute inquiétude quitta mon esprit.

Quand nous sortîmes de table, je les saluais tous et je rejoignis ma chambre. J'étais exténuée et si je voulais être en forme pour l'entraînement du lendemain, je devais dormir.

Au petit matin, je fus éveillée par une légère brise qui vint me caresser délicatement le visage. J'ouvris lentement les yeux, les laissant s'habituer à la luminosité. Quand je fus parfaitement éveillée, je sortis du lit, enfilais une robe de chambre en soie verte et m'aventurais sur la terrasse.

La vue était époustouflante. Devant moi se dressaient des montagnes couvertes de sapins, plus majestueux les uns que les autres. Nombre de cascades s'échappant de leurs parois s'écrasaient bien plus bas venant alimenter le lac de la cité. Le soleil levant berçait Fondcombe d'une douce et chaleureuse lueur qui réchauffa mon cœur. J'étais déjà persuadée que ce serait une bonne journée.

Quelques minutes de contemplation plus tard, je retournais dans la chambre. Après une légère toilette, je passais une tenue d'entraînement : un pantalon en coton marron, un haut fluide blanc et des bottes qui remontais juste au-dessous des genoux. Je me fis ensuite des nattes, évitant ainsi d'avoir les cheveux dans les yeux, et je pris mes armes. Un fois complètement prête, je parti d'un pas joyeux vers le terrain d'entraînement.

- « Bien le bonjour messieurs. » lançais-je en arrivant.

- « Tu sembles de bonne humeur ce matin. » remarqua Elladan.

- « J'ai dormi comme une elfing. » répondis-je en souriant.

- « Avoue que tu as rêvé de nous. » lança Elrohir avec un sourire taquin.

- « Ça te plairait, n'est-ce pas ?! Mais fort heureusement pour moi ce n'est pas le cas. » répondis-je en mimant le soulagement.

- « Bon les amis, assez tergiversé. Il est temps de commencer, autrement il y aura trop de monde et ce sera trop tard. » décréta Elladan.

- « Trop tard pour quoi ? » demandais-je en fronçant les sourcils.

- « Trop tard pour notre petit jeu !» s'exclama Elrohir tout content.

- « Oh non ! Je le savais ! » râlais-je en me frappa le front de la paume de la main.

- « Attends avant de t'énerver, tu vas adorer. Elladan, explique-lui. » insista mon ami.

- « Tu as une heure pour nous échapper. Si on réussit à t'attraper, tu as perdu. Dans le cas contraire, tu gagnes. » déclara celui-ci, comme-ci tout cela était parfaitement normal.

- « Vous n'êtes pas sérieux ?! Et c'est moi que vous traitez d'elfing ?! » râlais-je mi-amusée, mi-exaspérée.

- « Ne nous dis pas que ça ne te tente pas. » tenta Elrohir, en me souriant.

Les jumeaux me lancèrent un regard insistant.

- « Très bien ! Jouons. Mais je vous préviens, le premier qui ose me dire que je suis une elfing après cela risque de ne pas s'en sortir indemne ! » les menaçais-je.

- « Compris chef ! » répondirent-ils en même temps.

Ces deux-là me faisaient vraiment faire tout et n'importe quoi ! Je devais tout de même avouer que j'avais besoin de me défouler et de rire.

Lorsque les garçons déclarèrent la partie ouverte, je me précipitais vers l'arbre le plus proche. Je grimpais, sautais, tournais dans les airs et au final je dû avouer que les jumeaux avaient eu une bonne idée. A plusieurs reprises, Elrohir faillit m'attraper mais je finissais toujours par lui échapper. Le plus difficile n'était pas de tenir la durée mais c'était de pouvoir continuer à courir quand un fou rire me prenait. Les causes de ces fous rires n'étaient autres qu'Elladan trébuchant et tombant face contre terre, Elrohir faisant l'idiot sur le rebord de la fontaine et tombant à la renverse dans l'eau. Je cru ne jamais pouvoir m'arrêter de rire, et ceci mit un terme à la partie quand, à la dernière minute, Elladan m'attrapa.

- « Eh bien ! C'était une sacrée partie. Merci les amis, cela m'a fait beaucoup de bien !» les remerciais-je, essoufflée.

- « Ah ! Nous savions que tu allais aimer. » répondit Elladan, tout content

- « Oui bon, je ne referais pas cela tous les jours mais c'était drôle. »tempérais-je pour lui éviter de prendre la grosse tête, elle l'était déjà bien assez.

- « Tant mieux. Et si nous passions aux choses sérieuses maintenant ? » proposa-t-il.

- « Un petit combat contre vous deux, ça me dirais bien. » proposais-je.

- « Contre nous deux, en même temps ? » demanda Elrohir, en levant les sourcils.

- « Oui. » répondis-je en haussant les épaules.

- « Tu en es sûre et certaine ? » insista-t-il.

- « Puis ce que je te dis que oui ! Vous avez peur de vous faire humilier ou bien ? »

- « Peur ? Quelle question ! Bien sûr que non, nous sommes les meilleurs guerriers d'Imladris. Très bien, allons-y. » me répondit Elrohir.

Je levais les yeux au ciel et dégainais mes épées.

Nous continuâmes à nous entraîner pendant deux bonnes heures et me défouler me fit un bien fou.

- « Je vais retourner dans ma chambre pour me laver et me changer, à plus tard. » les prévins-je en m'éloignant.

Les garçons me saluèrent et reprirent leur combat.

Une semaine passa sans que Frodon ne se réveille. Chacun tentait de s'occuper comme il le pouvait, essayant d'oublier l'angoisse et l'impatience. Pour ma part, je m'entraînais souvent avec les jumeaux et Aragorn. J'avais également décidé d'étudier les livres de guérison avancée que le seigneur Elrond m'avait gentiment prêté. L'incident de la lame de Morgul me faisait beaucoup culpabiliser, je m'étais donc mit un point d'honneur à rattraper mes lacunes. Le seigneur, lui même m'avait aidé dans l'apprentissage de certaines techniques. Je passais aussi beaucoup de temps avec Arwen. Nous nous baladions dans la cité mais aussi dans les alentours parlant de tout et de rien. Il nous arrivait également de lire dans les jardins en compagnie des hobbits. Ces derniers m'avaient d'ailleurs présenté l'oncle de Frodon, Bilbon, le vieil homme que j'avais vu le jour de notre arrivée lors du repas.

Il s'avérait être un charmant et sympathique hobbit. Il passa de nombreuses heures à me conter ses aventures et notamment le récit de son voyage avec la compagnie de Thorin Écu de chêne. J'étais totalement émerveillée par cet homme. En le voyant, je n'avais pas imaginé qu'il ait pu vivre de telles aventures. Il me parla également de la Comté et les hobbits me promirent de m'y emmener un jour. En contrepartie, je leur parlais de mon royaume, des coutumes de mon peuple, des différentes créatures qui y vivaient, des fêtes annuelles….

Quelques jours plus tard, lorsque je lisais dans les jardins en compagnie d'Arwen, nous vîmes les hobbits débouler.

- « Frodon est réveillé ! » s'écrièrent-ils en cœur.

Nous nous levâmes d'un bond le sourire aux lèvres et nous les suivîmes d'un pas pressé. Lorsque nous entrâmes dans la chambre, nous vîmes le jeune hobbit assit dans son lit avec à ses côtés, Sam et Gandalf.

- « Frodon, comment vous sentez-vous ? » demanda Arwen.

- « Bien mieux, ma Dame. » répondit-il avant de se tourner vers moi « On m'a informé de ce que vous aviez fait pour moi, je ne pourrais jamais assez vous remercier. »

- « Vous n'avez pas à me remercier, mon ami. Je suis soulagée de vous savoir enfin réveillé. » répondis-je le rouge aux joues.

Nous ne restâmes pas longtemps, désirant laisser les hobbits se retrouver tranquillement. La vie reprenait son court petit à petit et c'était tant mieux.

Durant l'après-midi, je décidais d'aller au bord du lac pour terminer ma lecture ayant pour thème principal, le Gondor. J'étais passionné par l'histoire et la bibliothèque de Fondcombe était une merveille pour assouvir mon besoin de connaissances.

Alors que j'étais tranquillement installée à l'ombre d'un grand arbre, plongée dans ma lecture, quelqu'un m'arracha le livre des mains et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, je fus immergée dans l'eau. Reprenant mes esprits, je remontais à la surface. Face à moi, deux elfes pris d'une crise de fou de rire.

- « Non mais vous êtes malades ! » m'écriais-je en essorant tant bien que mal mes cheveux.

J'essayais de paraître énervée mais je me joignis rapidement à eux, explosant de rire à mon tour. Lorsque je sortis de l'eau, Elrohir me tendit une serviette. Je la pris et commençais à me sécher.

- « Tu es toujours aussi douée au maniement des armes mais il faut croire que ta maîtrise des sens a disparu. » lança Elrohir.

- « J'étais plongée dans ma lecture, je ne vous ais pas entendu venir. » me défendis-je.

- « Moi qui croyais que les femmes pouvaient faire plusieurs choses à la fois, n'est-ce pas Elladan ? » insista Elrohir, très taquin.

- « Tout à fait. » confirma son frère.

- « C'est le cas, seulement, je suis en sécurité ici, alors je ne voyais pas l'intérêt d'être aux aguets. » tentais-je une nouvelle fois.

- « Toujours des excuses. Bon si on rentrait, il me semble que cette charmante demoiselle a besoin de se changer. » me taquina Elladan.

Nous prîmes alors le chemin de mes appartements. Pour retourner à ma chambre, nous devions passer par la cour à l'entrée de la cité. Nous n'avions croisé personne jusque-là, mais malheureusement pour moi plusieurs cavaliers entrèrent dans Fondcombe, il s'agissait d'elfes mais ils ne venait pas de Fendeval. Elrond arriva pour les accueillir. Il s'adressa à l'un d'eux en particulier. Ce dernier était blond, grand et svelte. Il possédait un visage aux trais fins, le teint parfait et des yeux d'un bleu profond dans lesquels j'aurais aisément pu me noyer. Je n'avais encore jamais vu d'elfe aussi beau. Je restais là, debout, le fixant, absorbée par le moindre de ses mouvements.

- « Elladan, c'est moi ou elle est tombée sous le charme ? » demanda Elrohir en passant sa main devant mes yeux.

- « Je crois qu'en effet c'est bien le cas, mon cher frère. »

- « Comment ? Qu'est-ce que vous dîtes ? » demandais-je sans pour autant lâcher l'elfe des yeux.

- « Nous étions en train de dire que tu étais TOMBÉE SOUS LE CHAfkjdn… »

Je mis rapidement ma main sur la bouche d'Elrohir pour qu'il arrête d'hurler. J'étais déjà trempée jusqu'aux os alors je n'avais pas besoin que cet imbécile nous fasse remarquer. Je regardais rapidement autour de nous pour voir si quelqu'un nous avez remarqué mais par chance personne ne nous regardait.

- « Ah ! Ce que tu peux être énervant quand tu t'y mets. » râlais-je en enlevant ma main.

- « Quoi ?! Ce n'est pas vrai peut être ? » insista-t-il avec un sourire d'idiot.

- « Non et puis je ne sais même pas de qui il s'agit. » répondis-je en levant les yeux au ciel.

- « C'est le prince de la Forêt Noire, le fils de Thranduil et Isil. Son nom est Legolas. »

- « Thranduil et Isil ? Ces noms me disent quelque chose… Je crois que ce sont des amis de mes parents. Bon peu importe. Comment puis-je faire pour aller dans ma chambre sans me faire repérer désormais ? »réfléchis-je à voix haute.

- « Passe par là. »

Elladan pointa du doigt la cour, juste là où se trouvait Elrond et les nouveaux arrivants.

- « Non, mais ça va pas la tête. Je ne peux pas y aller dans cette tenue. » m'exclamais-je en montrant ma robe, ruisselante.

- « De toute façon tu n'as pas le choix. Ils vont bientôt partir, tu n'as qu'à attendre. » insista-t-il.

- « Ça vous fait rire n'est-ce pas ?! Attendez que je me venge, ça risque de faire mal. Ma chambre est de l'autre côté, je vais forcément passer devant eux. A moins que… »

Un sourire étira mes lèvres.

- « A moins que quoi ? Je n'aime pas quand tu fais cette tête. » s'inquiéta Elladan.

- « Je vais passer par la terrasse de ma chambre. Il suffit de grimper sur un des arbres qui se trouve à côté et le tour est joué. » leur expliquais-je, ravie d'avoir trouvé une solution.

- « Oui et si tu glisses, tu t'écrase au fond de la falaise. Merveilleuse idée. » répondit-ironiquement Elrohir.

- « Je ne vais pas tomber, je suis très agile. » répondis-je, sûre de moi.

- « Tu n'as jamais grimpé à un arbre au bord d'une falaise, trempée qui plus est. » continua-t-il.

- « Eh bien, il y a une première fois à tout. » insistais-je.

Sans laisser le temps aux garçons de répliquer, je pris le chemin inverse. Ma chambre se trouvait juste au-dessus de la falaise. Arrivée devant l'arbre, je commençais à grimper. Ce fut plus périlleux que ce à quoi je m'attendais, les garçons n'avaient pas tort, être dégoulinante d'eau m'empêchait d'avoir des appuis stables. Je réussis tout de même à me hisser sur ma terrasse. Je saluais les garçons de la main, un sourire triomphant plaqué sur le visage. J'entrais dans la chambre et me dirigeais vers la salle de bain.


Sacrés jumeaux ! Heldaria en voit de toutes les couleurs avec ces deux là.

Allez! Hop direction la deuxième partie!