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Quelques part dans les contrées sauvages, Terre du Milieu
Cela faisait plusieurs jours que nous avions quitté Imladris. Nous marchions toute la journée ne nous arrêtant que le midi et le soir. Tout le monde suivait à peu près le rythme imposé par Gandalf, seuls les hobbits avaient parfois du mal à rester à notre niveau. J'étais admirative de leur courage car aucun d'eux ne protestait malgré notre quotidien rythmé.
Pour ma part, je n'avais aucun problème. Ma nature elfique m'avait pourvu d'une grande endurance et d'une grande résistance à l'effort physique. De plus, mes années en tant que rôdeuse m'avaient habitué à la marche.
J'avançais à présent en compagnie des hobbits.
- « Heldaria ? »
- « Oui, Pippin ? » demandais-je en tournant la tête vers l'intéressé.
- « Êtes-vous vraiment une Princesse ? » me demanda-t-il avec une mine sérieuse.
- « Pippin ! » le rabroua Merry tout en lui donnant un coup de coude.
- « Ne vous en faites pas Merry, tout va bien. Je suis la fille du Roi et de la Reine des Terres Éloignées, alors cela fait bien de moi une princesse, cher ami. » répondis-je amusée.
- « C'est incroyable ! Je le savais ! Cela se voit ! » me répondit ce dernier, enjoué.
- « Comment ça ? » demandais-je en fronçant les sourcils.
Il était bien rare que quelqu'un me dise une telle chose, moi qui essayais toujours de cacher mon rang.
- « Eh bien votre parlé, votre grâce, votre physique… Tout chez vous respire la royauté! » me répondit-il, les yeux admiratif.
- « Ahah ! C'est bien la première fois qu'on me le dit ! » m'exclaffais-je.
- « Vraiment ?! » insista-t-il.
- « Eh bien oui, mais merci ! » répondis-je avec un sourire chaleureux.
- « De rien ! » répliqua-t-il, joyeusement.
- « Comment est-ce que c'est d'être Princesse ? » me demanda alors Merry.
- « Épuisant ! Dans mon royaume, il existe de nombreux peuples : des gnomes, des lutins, des fées, des elfes et beaucoup d'autres. En tant que Princesse, je me dois de connaître chaque langue et chaque coutume de chaque espèce. Sans oublier leur histoire. » répondis-je.
Les souvenirs de mon enfance me revinrent à l'esprit. La nostalgie emplit mon cœur, me rappelant que ce temps était bel et bien révolu. En quelque sorte, c'était bien mieux ainsi car les longues heures d'apprentissage avaient été très ennuyantes et contraignantes. Cependant, c'était une période agréable où les inquiétudes qui berçaient aujourd'hui mon existence, n'existaient point.
- « Mais combien de langues parlez-vous dans ce cas ? » questionna Frodon.
- « Euh… Je dirais une dizaine ou peut être bien une vingtaine. » répondis-je en réfléchissant.
- « Impressionnant ! » répondirent-ils tous en cœur.
- « Ça n'a pas était une mince affaire de réussir à les parler et les écrire ! » ajoutais-je en grimaçant.
- « Comment avez-vous fait ? » demanda Sam.
- « Eh bien normalement, je devais les apprendre avec un professeur, mais déjà toute petite, j'avais horreur de rester enfermée dans une pièce. Mon père avait donc décidé de m'envoyer dans chaque Région des Terres Éloignées pendant un an. Ce fut très efficace, en moins de dix ans, je parlais couramment toutes les langues du royaume. »
- « Quel genre d'elfique parle-t-on chez vous ? » demanda Frodon.
- « Le Quenya et le Sindarin. Tout dépend de la Région ou des origines de chacun. »
- « C'est la même chose qu'ici alors. » conclut-il.
- « Oui. » acquiesçais-je.
Pendant tout le reste de la journée, j'expliquais aux hobbits ce que j'avais appris durant ma jeunesse. Ils furent très impressionnés des connaissances que j'avais acquises.
Nos autres compagnons ne parlaient pas beaucoup. Gandalf était occupé à mener la communauté, Aragorn et Legolas discutaient entre eux en elfique et Gimli et Boromir nous écoutaient en silence. Ce dernier me lançait parfois des regards noirs lorsque nos yeux se croisaient et bien évidemment, je ne manquais pas de les lui rendre.
Gimli, lui, avait été assez distant. Je me doutais que cela venait du profond mépris que les elfes et les nains se vouaient en Terre du Milieu. Son attitude changea radicalement quand il sut que des nains habitaient les Terres Éloignées et que je parlais sa langue : le Khuzdul. Il commença à se renseigner sur mon peuple, mon royaume et s'étonna de la profonde amitié que les nains et les elfes se portaient dans mon royaume. Il s'intéressa même aux elfes et à leur histoire et ne cessait de répéter que nous étions bien différents de ceux de ces terres.
Deux semaines passèrent. Les membres de la communauté se rapprochaient doucement, se renseignant les uns sur les autres.
Je passais beaucoup de temps avec les hobbits et Gimli. Nous passions des journées entières à parler de tout, rigolant pour un rien. Je découvrais alors que le nain n'était pas aussi bourru qu'il ne le laissait paraître. Je le trouvais très drôle et très sympathique.
Je fis aussi plus profondément connaissance avec Legolas. Nous discutions souvent le soir, lors des tours de garde ou durant le repas. Là encore, je découvris une personne très gentille et pleine de ressources. Je ne me lassais jamais de discuter avec lui et de l'entendre me conter des récits de son royaume et de ses aventures. J'appris notamment qu'il avait connu Bilbon lors de la reconquête d'Erebor et au terme de laquelle, il était partit à la recherche d'Aragorn. Je me sentais vraiment à l'aise en sa compagnie. Je ne savais pour quelles raisons mais j'étais absorbée par tout son être. A longueur de temps, mes yeux dérivaient vers lui, sans aucune raison apparente. Cela ne m'était encore jamais arrivé et c'était bien trop troublant pour être appréciable.
Pour ce qui était de Boromir, je n'avais même pas pris la peine de lui adresser un seul mot. Je lui en voulais encore pour les paroles qu'il avait prononcé au conseil. Aragorn m'avait d'ailleurs demandé de faire un effort à son sujet et de le pardonner. J'avais essayé mais le comportement de l'homme du Gondor m'insupportait plus que de raison. Il me lançait sans cesse des regards emplies de haine et de colère et son ignorance envers ma personne ne me donnait aucune envie de faire des efforts.
Je n'avais pas eu besoin de faire connaissance avec Gandalf. Je connaissais cet istari depuis un moment et je m'étais toujours très bien entendu avec lui. C'était d'ailleurs l'une des rares personnes de la Terre du Milieu à pouvoir entrer et sortir librement de mon royaume. Mon père lui portait une grande affection et avait une totale confiance en sa personne. Je passais quelques heures avec lui discutant de la route que nous allions emprunter, partageant nos aventures personnelles et de bien d'autres sujets.
Plusieurs semaines s'étaient désormais écoulées alors que nous nous rapprochions enfin de la Trouée du Rohan.
Lorsque l'on s'arrêta pour faire une pause vers midi, on s'installa sur un plateau montagneux entouré de rochers. Sam préparait le repas, tandis que Pippin et Merry s'entraînaient au maniement de l'épée avec Boromir. J'étais assise à côté d'Aragorn qui leur donnait des conseils tout en fumant de l'herbe à pipe.
- « Bougez vos pieds. » leur lança-t-il.
- « Tu es doué Pippin. » complimenta Merry lorsque son tour arriva.
- « Plus vite.» demanda Boromir.
Au bout de quelques minutes, je décidais de me lever pour me rapprocher de Gandalf et Gimli qui discutaient du chemin à prendre. Legolas, quant à lui, regardait l'horizon. Je tournais la tête vers la gauche souhaitant admirer le paysage quand soudain mon regard fut attiré par une forme noire au loin.
- « Legolas ? » appelais-je.
- «Heldaria? » répondit-il, interrogateur.
- « Venez voir, il y a quelque chose au loin et je n'arrive pas à savoir ce que c'est. » demandais-je sans détourner mes yeux de l'horizon.
Il me rejoignit rapidement et regarda l'endroit que je lui indiquais.
Bientôt tous les membres de la communauté remarquèrent la forme noire qui semblait s'avancer vers nous.
-« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Sam inquiet.
- « C'est rien, c'est qu'un petit nuage » lui répondit Gimli.
- « Qui avance vite, et contre le vent » continua Boromir légèrement essoufflé de son combat contre les hobbits qui venaient de le faire tomber à terre pour le chatouiller.
La forme s'était rapprochée rapidement et Legolas et moi étions concentrés à la détailler. Puis soudain, je pus savoir exactement de quoi il s'agissait, tout comme mon homologue.
- « Des crébains du pays de Dain ! » nous nous exclamâmes en même temps.
- « Cachez vous !» ordonna Aragorn.
- « Merry ! Frodon ! » appela Boromir.
- « Sam, à couvert ! » continua Aragorn en ramassant les affaires qui traînaient au sol.
Je fouillais les alentours des yeux, essayant de trouver un abri qui me cacherai aisément de la vue perçante des Crébains. Rapidement, je repérais un cavité dans un gros rocher et je m'y précipitais, n'ayant plus beaucoup de temps. J'étais assez souple pour m'y glisser. Quelques secondes plus tard, les oiseaux passèrent aux dessus de notre tête, dans des croassements stridents. Je priais les Valar pour qu'ils ne nous aient pas vus même si je n'avais pas grand espoir.
Une fois qu'ils s'en furent allés, chacun sorti de sa cachette.
- « Des espions de Saroumane. Le passage par le sud est surveillé. Il faut passer par le Col de Caradhras. » s'exclama Gandalf alors que chacun se tournait vers la fameuse montagne.
C'était un pic gigantesque, recouvert de neige, dont le sommet était presque totalement caché par les nuages. J'avais déjà entendu parler de cette montagne et ce que l'on m'en avait raconté ne me donnait pas du tout envie de l'escalader.
- « Êtes-vous sûr que c'est une bonne idée Gandalf, n'y a-t-il pas d'autres chemins ? » demandais-je.
- « Il existe d'autre chemins, mais celui-ci est le plus sûr, Heldaria. Nous n'avons pas le choix. »
Je regardais le vieil homme, inquiète. Il me fit comprendre en un regard, qu'il ne pouvait faire autrement. Je lui faisais confiance mais je ne pouvais cesser de remettre en question sa décision. Ce qui m'inquiétais le plus, ce n'était pas le péril de ma propre vie mais celles de mes amis. Les hobbits étaient plus petits et plus faibles que nous. Nos journées rythmées les avaient déjà bien épuisé, alors la perspective de les voir escalader un pic enneigé ne me séduisait pas beaucoup. Avec le froid qu'il ferait là-haut, il risqueraient d'attraper la mort, tout comme Aragorn, Gimli et Boromir…
Cela faisait trois bonnes heures que nous marchions dans la neige. Personne ne parlait, essayant sûrement de faire abstraction de la morsure du froid, tâche qui s'avérait de plus en plus complexe. Même moi, qui ne ressentais pas beaucoup les effets des températures, je commençais à sentir mes muscles s'engourdir.
Les Hobbits se fatiguaient de plus en plus en essayant d'avancer. J'avais proposer de les porter sur mon dos à tour de rôle mais ils avaient tous refusé, m'assurant que tout allait pour le mieux.
Je marchais désormais à l'avant de la communauté, en compagnie de Legolas. C'était bien le seul qui pouvait marcher et parler en même temps, dans cette situation.
- « Au fait, comment va votre père ?» m'interrogea-t-il.
Je tournais ma tête vers lui, surprise.
- « Euh il va très bien, aux dernières nouvelles, je veux dire. J'ignorais que vous le connaissiez.» répondis-je.
- « Lorsque j'étais petit, votre famille venait souvent à Mirkwood. Je me rappelle encore des parties de chasse que nos pères faisaient et auxquelles nous participions avec vos frères. » m'expliqua-t-il, pensif.
Un léger sourire orna son visage.
- « Oh laissez-moi deviner, il s'agissait de Turindo, Dagnir et Eldacar. Maintenant que vous le dîtes, ils m'ont déjà parlé de leurs voyages dans votre royaume et je crois même qu'ils avaient évoqué votre prénom. En vérité, ils n'en parlent plus beaucoup. Peut-être que cela les rend nostalgiques. Surtout, maintenant que le temps des elfes touche à sa fin… Je leur ai déjà proposé de venir avec moi mais en Terres Éloignées, il y a peu de personnes qui veulent réellement s'aventurer au dehors.»
Un léger soupir s'échappa involontairement de ma bouche. Leur départ m'attristait réellement.
- « Oui, c'était bien eux. Je comprends vos frères. Ce sont de très bons amis et ne plus les voir m'attriste également. Quant à notre départ, je ne préfère pas y penser. Ils disent que les pouvoirs des anneaux s'en sont allé mais je n'en crois rien. »
- «Comment ça ?» demandais-je intriguée.
- « Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. J'ai juste cette impression que notre temps ne touche pas à sa fin. C'est quelque chose que je ressens au plus profond de mon être. » me répondit-il.
- « J'ose espérer que vous avez raison et que nous trouverons une solution. »
Soudain, nous entendîmes un bruit sourd derrière nous. Nous nous tournâmes, aux aguets.
- « Frodon ! » cria Aragorn, inquiet.
Le hobbit venait de tomber dans la neige et dégringola de quelques mètres avant d'être rattrapé par mon ami. Une fois sur pieds, Frodon porta directement sa main à son cou et il parut effrayé. Ses yeux cherchèrent partout dans la neige avant de se fixer sur un point. L'anneau était au sol, à la portée de chacun. Ce fut Boromir qui le ramassa.
Par réflexe, je commençais à lever mon bras pour attraper mon épée. Je savais à quel point l'anneau avait de l'influence sur les hommes, en particulier sur celui là. Je n'étais pas la seule à me méfier de ses intentions, car je vis qu'Aragorn avait la main sur le pommeau de sa propre lame. Ce dernier l'interpela fermement.
- « Boromir ! »
- « C'est une étrange fatalité que nous devions éprouver tant de peur et de doute pour une si petite chose. Une si … petite … chose. » murmura-t-il pour tout réponse.
IL semblait complètement absorbé. Il contemplait l'anneau comme si c'était le plus beau joyau du monde. C'était impressionnant de voir à quel point ce bijou arrivait à le séduire.
- « Boromir ! »
Aragorn l'appela une nouvelle fois, plus fermement encore. Cela eut pour effet de le sortir de sa contemplation.
- « Rendez l'anneau à Frodon. » ordonna mon meilleur ami.
L'homme du Gondor s'exécuta. Il s'avança vers Frodon et lui tendit la chaîne à laquelle pendait l'anneau. Ce dernier la lui arracha presque des mains.
- « A vos ordres. Je n'en ai cure. »
Boromir regarda Aragorn puis ébouriffa les cheveux de Frodon en riant avant de replacer son bouclier dans son dos et de reprendre son ascension.
Je laissais retomber mon bras, soulagée. J'échangeais un regard avec Aragorn, il me fit comprendre de rester sur mes gardes. Je hochais imperceptiblement la tête.
Nous recommençâmes à avancer et je repris ma discussion avec Legolas.
Après quelques heures encore, nous eûmes atteint le sommet. Legolas et moi même n'avions pas de réel soucis quant à notre ascension car la légèreté des elfes nous permettait de ne pas nous enfoncer dans la neige. Nos compagnons, en revanche, étaient profondément enfoncés, si bien que les hobbit durent être portés par Aragorn et Boromir. Le vent se déchaînait, soulevant la neige, altérant notre vision.
Legolas me fit signe de le suivre à l'avant de la communauté. Une voix résonna, venue de nul part. Mon ami se tourna vers moi.
- « J'entends une voix sinistre dans les air. » me lança-t-il.
- « Moi aussi ! Gandalf, qui est-ce ? » criais-je pour couvrir le bruit du vent.
- « C'est Saroumane ! » me répondit ce dernier.
Soudain des pierres se décrochèrent du sommet de la montagne et nous tombèrent dessus.
- « Chute de pierre ! » hurlais-je pour que tout le monde m'entende.
Mon cri dû être efficace car par chance tout le monde se décala et personne ne fut touché.
- « Il essaye de déclencher une avalanche. » nous avertit Aragorn. « Gandalf ! Il faut faire demi-tour. »
- « Non ! » hurla le magicien.
Il s'avança vers le ravin et se mit à crier des paroles dans une langue qui m'était étrangère. Quelques instants plus tard, un éclair vint frapper le col, créant une avalanche. Je sentis une main chaude m'agripper le poignet et me tirer vers la paroi de la montage. Je n'eus pas le temps de tourner la tête vers Legolas, car la neige se déversa sur nous et sous la puissance de sa chute, mes jambes lâchèrent.
Après quelques secondes, ou tout du moins ce qui me paraissait l'être, je repris connaissance. Je n'entendais rien et j'eus l'impression, durant quelques instants, que j'étais dans un rêve. Me rappelant soudainement où je me trouvais réellement et ce qu'il venait de se passer, je tentais de remonter à la surface.
J'essayais de me sortir de la neige une première fois mais j'avais sous-estimé la difficulté de l'opération. Je dus m'y reprendre à plusieurs reprises avec l'aide bienvenue de Legolas qui ne m'avait pas lâché le poignet. Je le remerciais rapidement et nous aidâmes les autres à se sortir de la neige.
- « Il faut quitter la montagne. Prenons par la Trouée du Rohan. Faisons un détour par ma citée. » déclara Boromir en criant pour couvrir le bruit du vent.
- « La Trouée du Rohan nous rapproche trop d'Isengard » continua Aragorn.
-« On ne peut pas passer par-dessus la montagne alors passons par-dessous, passons par les mines de la Moria. » proposa Gimli.
A l'entente de cette proposition, je vis Gandalf froncer les sourcils. Je ne savais pas ce que craignait le vieil homme mais ce n'était pas la première que je le voyais réagir comme cela lorsqu'on parlait des mines. Un boule d'angoisse me serra soudain le ventre et je n'eus plus du tout envie de prendre ce chemin.
- « Laissons le porteur de l'anneau décider. » lança finalement Mithrandir.
Frodon regarda le magicien l'air paniqué. C'était la première fois qu'on lui demandait de prendre une décision sur la route à prendre et le pauvre semblait complètement perdu. C'était compréhensible, il ne connaissait rien de ce monde hormis la Comté et aujourd'hui on lui demandait de choisir entre trois destinations dont il n'avait jamais entendu parler.
- « On ne peut pas rester ici, ou ce serai la mort des hobbits » déclara Boromir.
- « Frodon ? » appela Gandalf.
- « Nous passerons par les mines » répondit ce dernier, voulant sûrement soulager ces amis et compagnons.
- « Qu'il en soit ainsi » lâcha dramatiquement Gandalf.
Nous passâmes la moitié de la nuit à redescendre le Col de Caradras. Arrivés en bas, nous trouvâmes un abri pour dormir et Gandalf déclara que la journée du lendemain serait réservée au repos. Cette annonce soulagea tout le monde. Legolas et moi installâmes le campement et préparâmes le repas car nous étions les seuls qui avait encore assez d'énergie.
Après le repas qui se passa dans le silence, mon acolyte elfe et moi-même nous répartîmes les tours de garde. Je devais dormir en premier.
Allongée au sol, les yeux fermés depuis une bonne heure je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Tout le monde s'était endormi, bercés par les ronflements de Gimli. Pour une raison que j'ignorais, mon corps restait aux aguets. Je décidais finalement de me lever et allais rejoindre mon ami qui était assis sur des rochers non loin.
- « Je n'arrive pas à dormir. Si vous voulez vous reposer, je peux prendre le tour de garde maintenant. »
- « Merci de proposer mais je n'y arriverais pas non plus. »
Il me sourit et instantanément des frissons parcoururent mon échine. Je fermais les yeux le temps d'une seconde, tentant de ne rien laisser paraître. Je ne savais vraiment pas ce qu'il me prenait, il n'était pas das mes habitudes de réagir ainsi face à un homme.
L'elfe me fit signe de le rejoindre et je m'exécutais.
- « Vous m'avez probablement sauvé la vie tout à l'heure sur la montagne, sans vous je serais au fond du ravin, alors merci beaucoup. » lançais-je, reconnaissante.
- « Oh c'est normal. Je vous en prie. »
Un silence confortable s'installa pendant quelques secondes.
- « Vous ne m'avez encore jamais dit comment vous aviez rencontré Aragorn. » me lança-t-il soudainement.
- « Oh et bien, à ma naissance, les frontières étaient déjà fermées. Je n'avais jamais eu l'occasion d'aller au-delà. Lorsque mon père nous a annoncé qu'il partait rendre visite à Elrond, j'ai vu là une occasion de m'échapper et je lui ai demandé de l'accompagner. A force de persuasion, j'y suis arrivée et c'est durant ce séjour à Imladris que j'ai connu Aragorn, Elrond, les jumeaux et Arwen. »
- « Combien de temps y êtes vous restés? » s'intéressa-t-il, sincèrement curieux.
- « Un an avec mon père puis Elrond m'a proposé d'accompagner Arwen en Lothlorien pendant deux ans. Ce que j'ai évidemment accepté. » répondis-je en souriant.
- « Cela fait longtemps que je ne me suis pas rendu en Lothlorien. Avez-vous de leurs nouvelles ? »
- « Aragorn et moi les avons vu avant de mener Frodon à Fondcombe, et ils allaient tous très bien. » assurais-je.
- « Tant mieux. » souffla-t-il.
Nous passâmes le reste de la nuit à discuter. J'en appris alors plus sur la vie à Mirkwood, et sur celle de mon ami.
Voilà, voilà! Ce chapitre est plutôt simple mais, je trouve, nécessaire.
En tout cas, j'espère qu'il vous aura plus, n'hésitez pas à me partager votre avis (ou pas, si vous avez la flemme!). Bonne soirée à tous et à bientôt (mercredi prochain si tout va bien.
