Chapitre 4
Une semaine bien trop longue
[PDV Madison Queller]
On était samedi matin, j'avais un mal de crane carabiné et quand j'entendis mon fixe sonner je décidais de faire grève. Sauf que, ça devait faire 3 fois qu'on tentait de me joindre. Allez ! Un peu de courage ! Je levais la tête en direction du réveil. QUOI ?! 9H c'est une blague ! Allez vous faire voir moi je dors !
DRIIIINGGG DRIIIINNNGG !
RAHH ! dis je en me levant d'un bond. Je ne pensais pas que la personne y tenais tant que ça a m'avoir au téléphone. J'arrachais mon fixe de la base et décrochait en aboyant.
QUOI ?!
Okay... T'es pas obligée de m'agresser, tu devrais revoir un peu ton vocabulaire pour dire bonjour... Je vois que depuis hier soir ça a empiré.
Il est 9 heure Kate, t'abuses !
J'ai essayé de te joindre plus tard dans la soirée vu que tu n'as pas daigner me rappeler comme tu avais dit. Alors j'ai tenté sur ton fixe.
Quatre fois d'affilé, je sais. dis je en soupirant tout en me vautrant sur mon canapé. « La soirée s'est terminée sur une note un peu spé... Genre je suis aller me doucher chez Remy. Tu vois le genre...
Attends la, tu veux bien reprendre du début ?! Parce qu'au départ tu m'as téléphonée en panique parce que soit disant tu te faisais des films et la t'es en train de me dire que... T'as fini dans la douche de Remy Hadley ?!
Non ! Mais... T'as vraiment l'esprit mal placé !
C'est toi qui sait pas t'expliquer correctement Mad', souvient toi la fois ou t'as voulu faire l'entremetteuse avec Fred et qu'il pensait que c'était toi qui avait des sentiments pour lui. T'es pas douée c'est tout
Roh remet pas cette vieille histoire sur le tapis ! J'ai déjà du m'excuser mille deux cent fois pour ça !
Bref, explique moi comment d'un simple dîner tu t'es retrouver chez elle dans cette situation
Eh bien, on a bu quelques bouteilles et... me souvenant de la soirée, je me maudissais de lui avoir dit tout ça. Pour un premier soir entre amies, je faisais fort. Oh mon dieu je lui ai balancé tout les trucs les plus gênant qui m'était arrivé dans ma vie... J'ai même parlé de l'histoire de Brandon...
Tu la sort toujours quand t'es vraiment bourrée je te signale. J'espère qu'elle va pas te fuir lundi avec tout ça.
Tu crois vraiment qu'elle va flipper ? J'veux dire... okay j'ai balancer quelques dossiers croustillant sur moi mais... En fait non, y'avait pas de mais. Elle, elle ne m'avait rien dit finalement, c'était moi qui avait meublé la conversation. Sans doute a cause de mon stress même si Kate avait réussit a me mettre en confiance. Elle serait quand même pas capable de ça tu crois ? La je commençais a avoir des doutes.
Panique pas, je disais ça pour te faire marcher dit elle en riant.
Arrêtes de te foutre de moi ! C'est vraiment pas drôle ! J'aurais l'air maline maintenant si elle m'évite, c'est ma supérieure hiérarchique !
Tu te prends la tête vraiment pour rien, bien sur qu'elle va pas paniquer... Par contre je ne dis pas qu'elle ne se foutra pas de toi...
T'es chiante tu sais ça ? »
Elle s'était mise a rire On me le dit souvent je vais finir par le croire !
Pff ! Bon tu la veux la suite de l'histoire ? Non parce que sinon moi je raccroche et je vais me coucher !
Plains toi ! C'est pas toi qui a 60 copies a corriger pour le week end !
T'as qu'a pas faire de contrôle
Tu sais que t'es pas bête ? J'y avais pas pensé ironisa t elle
Je raccroche ! menaçais je.
Oh allez ! Un peu d'humour
Pas a 9h du matin apres un bonne cuite, tu m'excuseras je fis une courte pause avant d'enchaîner. Donc, après ton appel je lui ai dit presque mot pour mot ce que tu m'avais dit. Du coup, ça a détendu l'atmosphère... Après c'est un peu flou, mais je me souviens avoir pas mal parlé, alors qu'elle, elle ne disait presque rien. Et puis, quand on a fini notre dessert, je me suis levé et la BAM ! Je me suis prise le serveur qui me draguait en pleine poire. Sauf que le mec en question avec un super poulet a la crème, délicieuse crème d'ailleurs, et que les ¾ se sont renversé sur moi. Donc, du coup on est allé chez Rémy parce qu'elle habitait plus près... Et donc, elle m'a proposer de me changer et m'a filer des fringues. Du coup, j'ai pris une douche parce que j'en avais même dans les cheveux tu vois, il m'avait pas loupé ce con. Bref, en sortant de ma douche j'ai enfilé les affaires de Rémy et je me suis excusée de toute cette soirée qui avait mal finie. Je marquais une courte pause, Kate semblait assimiler tout ce que je lui disais pour se faire une opinion, mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, un flash apparu parmi ma soirée un peu brouillon que j'avais en tête. Oh mon Dieu !
Quoi ? me demanda Kate inquiète.
Je me souviens d'un truc ou j'ai... Oh mon Dieu comment j'ai pu faire ça ?!
Faire quoi ? demanda Kate qui perdait patience.
Quand on est sortit du resto je me souvient d'un truc que j'ai fait... Pourquoi j'ai fait ça ?!
Mais quoi ?! demanda Kate cette fois agacée.
J'ai pris la sauce que j'avais sur moi, je l'ai goûté et j'ai dit a Remy qu'elle était super bonne, du coup, je me suis littéralement raclé de la crème pour qu'elle la goûte ! Oh-mon-Dieu-Oh-mon-DIEU-Oh. MON. DIEU !
T'as fait quoi ?! dit elle en haussant la voix.
J'étais bourrée ! dis je en guise de défense.
C'est une blague ? T'as vraiment fait ça ?!
Je me couvrais la tête de ma main, tandis que l'autre agrippait toujours le téléphone. Elle va plus vouloir me parler, et moi je vais être trop gênée...
Mais t'as rien fait après ? Je veux dire pour t'excuser ou autre chose ? Qu'est ce qu'il s'est passé après que tu te soit douché ? T'es partie et c'est tout ?
Je... je sais pas, je sais plus... Je me souviens vaguement de truc, la ce que je viens de te raconter, ça m'est revenu comme ça. J'y crois pas comment j'ai pu faire ça ?!
Okay, paniques pas. T'as du sans doute t'excuser. Te connaissant tu l'as fait mais tu te souviens pas de ça. Et surtout, ne prend pas peur si tu la croise dans le couloir lundi ok ? Je suis sure qu'elle ne t'en voudra pas. Vous étiez bourrée, elle tout autant que toi non ?
Oui, enfin je crois.
Ça se trouve elle ne se souviens pas plus que toi de cette soirée et de comment ça a dérapé non ?
Oui, peut etre... Oui t'as raison, ça peu être possible. Kate avait vraiment le don pour me rassurer. C'était pas ma meilleure amie pour rien au lycée !
Ok, donc demain tu paniques surtout pas quand tu la vois, tu restes normal ok ? Non, tu restes impassible. Si tu restes normal tu vas faire une connerie
Ah. Ah. T'es vraiment trop drole Kate. répondis-je en grimaçant
(...)
[PV Jane Rizzoli]
Ma mère m'avait bien sermonnée après cette fichue réunion parent prof. Quoi que dans l'ensemble je n'avais pas trop a me plaindre non plus, juste 2 ou 3 notes en dessous de la moyenne. Avec mes notes en éco droit ça remontait le reste... Bon du coup j'étais a 11 de moyenne gé' mais dans l'ensemble ça passait.
Apres, histoire de bien enfoncé le clou y'avait eut ces fichu conseil de classe. Alexis et Dereck étaient les délégués ce qui était plutôt positif pour moi étant donné qu'Alexis était devenue une très bonne copine. J'avais donc pu savoir avant l'heure a quelle sauce j'allais etre mangée.
Le week end fut bien trop long a mon goût, finalement j'aimais bien être au lycée pour une chose : retrouver mes amies.
Sur le chemin j'avais croisé plusieurs fois Arizona et on faisait souvent le chemin ensemble. Un peu plus loin on croisait Mark, mais Ari' faisait vraiment tout pour qu'on le seme ou qu'il en ai marre d'attendre. Plusieurs fois on avait faillit se prendre un retard parce que madame avait oublié un livre ou je ne sais quoi et ne s'en rendait compte qu'une fois a la moitié du chemin.
Cette fois ci, on était en avance (sans doute pour ne pas croiser Mark, et je devais avouer que ça m'arrangeait, ce type me gonflait) et Ari m'avait parlé vaguement de la soirée de Tony ou elle avait fini par y aller, et finalement d'après elle je n'avais vraiment rien loupé.
Y'avait qui de la classe ?
Meredith et Christina je crois, en tout cas y'avait Callie me dit elle avec un grand sourire.
Vous avez passez une bonne soirée ?
Bof.
Si t'étais avec Callie t'as forcément passé un bonne soirée ! dis je en me moquant légèrement de son 'amitié' avec la brune.
Arrêtes de faire comme les autres pitié ! Nous ne sommes juste que des amies !
Des amies qui se dévorent des yeux en classe et qui ne cessent d'avoir des contacts physique a tout bout de champ... Personnellement je ne suis pas si tactile avec Alexis.
Chacun sa façon de voir l'amitié
Ouais c'est ça... dis je peu convaincue. Mais on n'eut pas vraiment le temps de parler de quoi que ce soit d'autre Callie et Alexis venaient d'arriver.
Callie me fit la bise et Ari prétexta un livre a rendre au CDI pour me laisser avec Lex'.
Callie t'as dit qu'elle était allée a la fête ?
Non, a vrai dire elle sait très bien ce que je pense de Tony et de ses fêtes bidons elle sortit son portable et me montra certaines photos sur facebook que des élèves qu'elle avait en amis avait publié. L'alcool semblait etre au rendez vous vu certaines posture et certaines photos.
Ils ont l'air de s'être éclaté
Avec l'alcool la fete est plus folle, tel est le slogant des fêtes chez Tony. D'où le fait que je n'y vais jamais. J'ai pas envie de voir débarquer la police et de me retrouver au poste
Tout en parlant, nous nous dirigeâmes vers le labo de House. Premier heure : Chimie. Je peux vous dire que cette première heure, mieux vaut etre réveillé ! Je m'installe a ma place habituelle, 3 eme rang coté mur, et sort mes affaires en attendant le prof. Une fois sur dix on peut etre sur qu'il est en retard. Manque de chance, cette fois était le pourcentage minime ou il était présent a l'heure.
Il jeta son sac sur la table, et les élèves se turent.
Aujourd'hui vous allez me faire un bon gâteau ! dit il comme si il parlait a des demeurés. Je sais, vous c'est les livres et tout le bataclan, mais la on sort des sentiers battus ! Ouuuuhh ! fit il comme si c'était la fin du monde Attention, j'espère que vous avez déjà vu une casserole dans votre vie ! Il sortit sa casserole de dessous le bureau et la posa bruyamment sur la table dans un 'Boung' TADA ! Et voici notre vedette de cette première heure. Attention cependant, veuillez y prendre grand soin j'en ai pas quarante mille... Si vous cramez la préparation je vais vous faire bouffer votre charbon ! Y'a intérêt que votre truc soit mangeable ! Je veux un bon dessert pour ce midi !
Monsieur House, on va vraiment faire de la cuisine ? demanda un élève plutôt culotté.
Connaissant House, il pouvait lui mettre une colle rien que pour lui avoir posé ce genre de question. Je l'avais compris rapidement, et me contentais de faire ce qui était demandé sans posé de question. Il voulait qu'on fasse un gâteau j'allais lui en faire un point barre.
Non on va se tourner les pouces pendant une heure ! fit il agacé. BIEN SUR ! Qu'on va faire de la cuisine ! Comme si je m'amusais a faire des blagues en cours !
Il devait avoir la mémoire courte, trèèès courte. D'habitudes les punaises sur les chaises, la colle sur la table c'était au élèves de faire ça ? Eh ben non, ici c'était le prof. Enfin c'était House, je voyais mal les autres prof faire ça. Quoi que... Monsieur Castle serait bien capable de nous la faire en y re pensant...
Venez prendre vos ustensiles et me faire un bon gateeaauuuu ! dit il en se frappant le ventre. Puis, il se tourna vers le tableau alors que le reste de la classe se regardait ébahit.
CHAPITRE UN ! Cria t il pour nous faire sursauter. Laaaa chiiiimmmiiieee daaaannnss vooos asssiiiiiièèèèèètttteeee dicta t il tout en écrivant. SURPRISE ! Il est pas cool ce chapitre ? Personnellement c'est mon préféré, celui où je choisis mon cuisinier perso pour le reste de l'année ! Attention, celui qui réussit le meilleur truc a 2 points en plus sur sa moyenne a l'année !
Il se stoppa tout en nous fixant. Ahah ! Vous y avez tous cru avouez !
Sérieusement il me blasait. Comment un type pareil pouvait être prof ? Y'avait un QCM et il avait eut la chance de cocher les bonnes cases ? Alors que House écrivait d'une façon illisible les grand titre du chapitre, Joey Tribiani le nouveaux arrivé fraîchement depuis une bonne semaine se mit a chuchoter a son voisin. Sans doute n'arrivait il pas a déchiffrer les pattes de mouche que House écrivait. Ce type avait l'écriture digne d'un médecin !
Mais, alors qu'il continuait de demandé a son voisin, House se retourna d'un coup et lança sa craie en direction de Joey.
Aïïïeuu ! » dit il en se frottant la joue. Merde, il était vraiment bon au lancé, c'était pas la première fois qu'il le faisait et il ne loupait jamais sa cible.
LA FERME ! cria t il Dans mon cours on écoute et on ne parle pas ! Sauf si je vous l'y autorise CAPICHE ?
Oui oui » Bredouilla t il en continuant de se frotter la joue, qui était a présent rouge.
J'ai pas bien compris ? dit il en continuant d' hausser le ton.
Oui Monsieur House fit il tout penaud.
Le pauvre, je le plaignait. Dire qu'il avait déménager a cause de ses parents. Il devait bien leur en vouloir maintenant.
Alors, leçon 1 page 68. Document un 'Faire un gâteau au chocolat c'est de la chimie !' » Il marqua une courte pause et sortit des ingrédient avec un mesureur. Ensuite, il sortit au moins une dizaine de paquet de farine et tout pleins d'autre truc pour faire un gâteau.
Je plongeais alors mon nez dans le bouquin. Le premier document nous donnait les quantités exact pour un gâteau au chocolat pour 2. Ce livre était une blague géante, ce prof un usurpateur et moi je me sentais comme dans les gag et autres petit truc ou on se fou de la gueule des gens.
Ensuite, il nous mit par binôme. Heureusement, j'étais avec Alexis vu qu'on travaillait principalement avec nos voisin. Pas de stress, cette fille était douée en tout.
Maintenant qu'on était tous a nos place, on attendait patiemment qu'il nous donne le top départ. Et quand je dis 'TOP' je ne ment pas ! La première fois il avait fait tout recommencé a Dereck parce qu'il avait déjà écrit sur sa feuille sans qu'il ai dit 'top' ou 'go' ou un quelconque truc qui fasse que c'était lui qui faisait démarrer l'exercice. Depuis, on était tel des soldats près a commencer a tirer. On attendait notre top départ.
Avant, je voudrais vous faire un test avec de l'acide sulfurique et du chocolat ! Face a lui, dans un récipient une espèce d'eau claire que je supposais être de l'acide sulfurique attendait patiemment son heure. Il sortit une tablette de chocolat, en pris une barre et commença a la manger.
Il se foutait de nous. Ce mec était un emmerdeur de première zone.
A votre avis, que va faire le chocolat dans cet acide ? Silence total dans la salle L'acide va réagir avec le sucre du chocolat, ça va donner du carbone et un espèce de résine, vous ne connaissez vraiment rien a la vie !
Il se mit alors a écrire. Exemple, nous utiliserons du sucre et du chocolat pour que vous compreniez mieux. Ici, avec du sucre nous avons : C12H22O11 + acide = C12 + 11 H2O + acide
Il posa sa craie, et pris du sucre pour le verser dans un autre récipient. Suite a cela, il versa l'acide et remua le tout. Puis il fit la même chose en mettant du chocolat cassé en morceau mélangé avec de l'acide. Bien, le temps que ça agisse vous avez le temps de faire vos gâteau. Vous me direz ensuite si vous avez vraiment envie de le manger, votre gâteau !
Nous nous mettions donc au travail, faisant bien attention a ne pas se planter dans les doses. Au bout d'une bonne demie heure Alexis et moi avions déjà fini le mélange. Il ne restait qu'a le mettre dans un moule au préalablement beurré comme disait le livre. Mais personne n'avait de moule donc a priori il ne voulait pas vraiment manger nos gâteau.
Mon regard dévia vers les 2 récipients. Le premier avec le sucre devenait noir, et il commençait même a monter, sans doute dépasserait il du bocal d'ici quelques bonnes minutes. Se second avait un mélange bizarre, mais le noir était aussi la. A priori le sucre et l'acide avait fait comme dans le premier, mais au vu du reste des ingrédients du chocolat ça avait fait des sortes de mélange bizarre.
Effectivement, je ne voyais plus le chocolat ni même le sucre du même œil. Ce truc noir immonde ne donnait pas envie d'etre manger.
Ah mais c'est quoi ce truc noir dégeu ! s'exclama Meredith qui devais avoir fini son mélange pour le gâteau.
Ah très bonne analyse mais j'aurais préféré un autre mot que « truc noir dégeu »... Enfin passons, vous êtes bien la seule a avoir fait la réflexion déjà !
La sonnerie retentit après qu'il nous ai expliqué et que nous ayons fait nous même notre analyse en le faisant. La pate a gateau semblait etre faite pour rester sur la table. House lui, passait entre les rang et regardait nos pâtes. CELLE LA ! cria t il en regardant notre mélange. Allez voir la cuisinière et dite lui que cette année vous avez remporté le gros lot ! Alexis et moi nous regardame avec de grand yeux. Allez ! Hop hop hop ! On arrête de se regarder dans le blanc des yeux et on se bouge ! Alexis ne se le fit pas dire deux fois, je la suivit d'un pas rapide vers la cantine.
C'était pas une blague murmura Alexis qui ne semblait pas plus en revenir que moi.
Moi aussi j'ai cru lui répondis je alors qu'elle ne devait sans doute pas vouloir de mon avis.
Ce type est timbré ! Je me demande quand est ce qu'il sera viré du lycée... Il fait peur a tout le monde et... Elle chuchota tout en regardant autour d'elle La directrice lui permet tout
C'est ton père qui te l'a dit ? lui demandais je sur le même ton
Oui et non, a vrai dire c'est plutôt une opinion perso. Ce mec ça fait un bail qu'il est la, il a faillit faire cramé le lycée l'an dernier et il est toujours la. A mon avis il doit faire chanter la dirlo ou alors elle est vraiment trop gentille.
Qu'est ce que vous faites dans les couloir ? » Alexis sursauta. Merde, j'espère qu'elle n'avait pas entendu.
Heu... Alexis se tourna vers Cuddy toute tremblante, a priori elle ne pourrait pas répondre a cette simple question. Je me posais a coté d'elle et répondit a sa place Monsieur House nous a demandé de porter ça a la cuisine.
Quoi ?! Encore son délire de gateau ? Il va m'entendre ! Puis, elle se dirigea vers sa salle. Ne sachant que faire, nous restions la, planté au milieu du grand hall.
Vous pouvez pas vous empêchez ! dit Cuddy en ouvrant la porte de la salle sans frapper. De la ou on était, on ne pouvait pas encore entendre House, mais on devinait facilement ses réponse.
J'en ai rien a faire, si je revois encore vos élèves se balader dans les couloir pour vos délire de gâteau je vous interdirais de faire cours dans les labo !
...
Pensez ce que vous voulez, je n'en ai rien a faire, de toute façon la cuisinière est au courant, elle n'acceptera aucun de vos élèves avec vos délire culinaire. »
Elle se tourna alors vers nous. Rentrez en cours et donnez moi ça Puis, elle jeta notre pâte a la poubelle. Et vos autres élèves on intérêt a faire de même !
Lors qu'elle partit, nous nous étions déjà installés. Alexis était toute tremblante, et House savait très bien ce qu'il fallait faire pour l'achever. Cet espèce de con nous hurla dessus. Vous aurez zéro toutes les deux ! Fallait pas vous faire griller tant pis pour vous !
En sortant de la classe, Alexis était en larme et inconsolable. Mais tous les élèves étaient d'accord pour dire que House était un con infini et qu'on se vengerait. Alexis n'avait pas le droit d'avoir zéro, elle qui ne descendait jamais en dessous de 17 et qui était un ange avec tout le monde.
Sa place de délégué tout le monde était ravie qu'elle l'ai, elle la méritait et nous défendait a merveille. House voulait une vengeance ? Il allait l'avoir !
(...)
Lundi suivant – 10h23 – Salle des profs
[PV Remy Hadley]
Je venais tout juste de sortir du bureau de Cuddy pour un dé-briefing, les bras maintenant chargés de piles de dossiers : ceux des élèves pour lesquels les parents étaient conviés à un rendez-vous avec la directrice. Cela aurait dû faire partie du boulot de Wendell, mais celui-ci était en congés pour toute la semaine, et c'était donc à moi de reprendre le relais. C'était la partie la moins passionnante de mon boulot, mais ça avait au moins le mériter de m'occuper l'esprit. Non pas que j'étais perturbée ou quoique ce soit, mais disons que depuis vendredi dernier, une seule chose –ou plutôt « personne » - occupait mes pensées. Tout un tas de questions trottait dans ma tête, et si je ne faisais pas quelque chose pour les évacuer, je sentais que j'allais exploser.
Je reprenais donc ma route en direction de mon bureau, traversant le grand hall du lycée, quand je vu Kate descendre les marches du premier niveau et se rendre d'un pas décidé vers la salle des profs.
Que faisait-elle là ? Elle n'avait pas cours à cette heure-ci ? Il allait vraiment falloir que je mette à mémoriser l'emploi du temps de certains professeurs parce que je m'y perdais facilement.
Je n'eus pas le temps de l'arrêter dans sa course, surtout qu'elle semblait plus intéressée parce qu'il se passait sur l'écran de son téléphone portable, que sur ce qu'il se passait autour d'elle. Les yeux rivés sur l'écran, elle avait quand même la faculté de marché droit, sans croiser d'obstacle.
Il ne me restait que quelques mètres qui me séparaient de mon bureau et je profitais donc de la courte distance pour fouiller dans ma poche – tout en prenant soin de tenir fermement les dossiers avec mon autre bras – et j'en sortais mes clés pour ouvrir la porte. Deux tour à l'intérieur de la serrure et j'allais enfin pouvoir laisser fortement tomber ce tas de paperasses. La porte grande ouverte, mon bureau me tendit les bras ; les dossiers ne tardèrent pas à s'étaler sur mon bureau et je pouvais enfin souffler. Un coup d'œil à l'horloge murale : 10h24… Je me mis soudain à la recherche du classeur des emplois du temps, j'en avais une copie dans mon bureau au cas où. Je sortis le fameux classeur du placard derrière moi et le posa sur la table non loin. Je faisais défiler les pages à la recherche de mon objectif
Alors….Beckett, Beckett…Be..ckett ! C'est celui-là.
J'observais le planning prévu de Kate au vendredi et je me rendis compte qu'elle n'avait effectivement pas cours jusqu'à la pause déjeuner. Une soudaine idée me vint, mais je devais d'abord m'assurer que rien ne pourrait perturber mon plan. Un rapide coup d'œil aux emplois du temps des autres professeurs : Mise à part Lanie qui avait sa pause pour 11h15, tous les autres seraient en cours. Ce qui voulait donc dire que j'avais une heure devant moi pour discuter en tête à tête avec Kate. Et il fallait que je le fasse !
Kate et Maddy se connaissait apparemment depuis le lycée, et étaient de très grandes amies…du moins c'est ce que m'en avait dit Maddy durant la soirée. Ce qui m'avait d'ailleurs étonnée au premier abord, parce que je m'étais fait une certaine idée de Kate Beckett – une femme impassible, complètement sous contrôle, ne débordant que rarement – et si Maddison ne m'avait pas donné le nom de cette meilleure amie de lycée qui prônait la rébellion et sortait avec des bikers zonards, jamais je n'aurais pensé à Kate. C'est d'ailleurs en sachant un peu plus de chose sur Kate qu'aujourd'hui je prenais mon courage à deux mains pour aller lui parler, afin d'en savoir un peu plus sur Maddison…cette dernière parlait de Kate comme de quelqu'un de tout à fait ouverte d'esprit, et compréhensible. Je pouvais donc m'assurer que si mes questions débordaient un peu trop, elle ne m'en tiendrait pas rigueur.
Je verrouillais une nouvelle fois la porte de mon bureau et me dirigeais vers la salle des profs quelques mètre plus loin, en passant par le couloir qui longeait tout le C.D.I…J'inspirai longuement puis ouvrit la porte pour découvrir Kate, débout devant une table, son sac à main poser dessus, et son portable toujours en main. Elle releva la tête pour la tourner en ma direction et me salua :
Tiens ?! Bonjour Remy…ça va ?
Très bien Kate et vous ? lui demandais alors qu'elle rebaissait la tête sur son téléphone en pianotant quelque chose
Bien je vous remercie…Week-end relaxant malgré les copies de contrôles à corriger. J'ai fini ce que j'avais à faire, donc : Un lundi tranquille et une semaine qui s'annonce très bonne.
J'aimerais bien en dire autant que vous sur le week-end relaxant.
Kate se mit à sourire alors qu'elle lâchait enfin son téléphone. Elle ferma ensuite son sac et le posa au pied de la chaise faisait face à la table et me répondit :
D'après de ce que j'ai entendu dire, ce n'était pas non plus un week-end très stressant ?!
Au moins ça avait le mérite d'être clair. Kate avait eu vent de la soirée avec Madison. En même temps, à quoi devrais-je m'attendre ? Elles étaient amies, ça semblait évident qu'elles se parlent. Seulement voilà, je n'avais aucune idée de ce que Maddie avait pu raconter ou non. C'est donc avec un air semi-intrigué et semi-étonné que j'en demandai davantage :
Comment ça ?!
Oh, je parle de la soirée entre collègue que vous avez organisé vendredi soir….et qui s'est terminée dans un bain de sauce !
OH non…elle a même parlé de la sauce du poulet. La honte…quoique, si elle avait entendu parlé de ça, ça pouvait tourné à mon avantage ?! Si Maddie allait jusqu'à parler de ce genre de détails c'est donc que Kate était prête à entendre tout et n'importe quoi.
Oh ça…c'est vrai que cette soirée s'est fini assez bizarrement…mais je suis étonnée que Maddie vous en ait parlé.
Kate pivota sur elle-même pour me faire face et me fixant sans sourciller, elle déclarais d'un ton monocorde :
Maddie et moi, on se dit tout…TOUT ! …Enfin disons que c'est plus elle qui parle que moi !
Cette remarque me fit sourire, et Kate enchaîna :
C'est vrai ?! elle ne me laisse jamais en placer une ! Dès qu'elle est partie, elle est inarrêtable. Donc au final, je sais tout d'elle !
Effectivement, j'avoue qu'elle a un débit de parole assez impressionnant.
Et encore, je suis sûre que vous n'avez encore rien vu !
Un léger silence s'installa, et je me demandais si je faisais bien de parler de la soirée avec Kate ; je me sentais ridicule. Seulement voilà, Maddie me trottait dans la tête, je ne savais pas quoi penser de son comportement, surtout de certaines de ces paroles et je devais en savoir plus. Après tout, je misais gros. Peu de gens était au courant de mes « préférences » en matière de relation amoureuse, et je ne voulais pas me lancer dans cette aventure, au risque de me planter, de perdre une possible amie, et voire même foutre un malaise au sein de l'équipe qu'on formait tous ensemble.
Pendant ma réflexion, Kate s'était diriger vers la table ou trônait la cafetière et les tasse en plastique. Elle se préparait tranquillement un café et je me suis dit que c'était le moment ou jamais. D'après ce que j'en savais, si quiconque voulait obtenir quelque chose de Kate Beckett, il fallait le faire avec un café !
Je m'approchai à nouveau d'elle, hésitante et me lançai :
Euhm…Kate ? Je me disais euh….
Kate tourna la tête pour me regarder et semblait attendre que j'enchaîne :
Est-ce que…comment dire…qu'est-ce que vous a dit Madison à mon sujet, par rapport à la soirée de vendredi ?
[…]
Même lieu, même moment:
[PV de Kate Beckett]
...Qu'est-ce que vous a dit Madison à mon sujet, par rapport à la soirée de vendredi ?
OK ! J'ai le droit de rire ou je dois jubiler intérieurement ?! La tentation était trop forte, mais je sentais que je touchais le bon bout. Rémy cherchait à en savoir plus, et en la voyant arrivé dans la salle, j'avais à regretter de ne pas pouvoir parier sur ce qui l'avait amené. Depuis le coup de fil que j'avais passé à Madison pour en savoir un peu plus sur la soirée, j'avais su par avance que ma ptite combine avait marché. Avoir convaincu Alison de ne pas se présenter au dîner, faire dire des phrases emplie de sous-entendu à Maddie durant le dîner….tout c'était passé comme je l'avais voulu, et aujourd'hui, voilà que Remy y mettait du sien et venait me poser des questions.
Je tentai de faire mine que je ne voyais pas de quoi elle parlait ; Bah oui, je devais pas tout faire foirer maintenant, ça aurait été du gâchis.
C'est donc l'air de rien que je m'emparai de ma tasse de café, et souffla la surface du liquide brunâtre dans cette dernière, avant de répondre :
Est-ce qu'elle aurait du me dire quelque chose en particulier ?
Bah euh…je ne sais pas à vrai dire, c'est justement la question que je me pose. Vous avez dit que vous vous disiez tout et..
C'est le cas ! me coupa-elle
Alors ? Elle vous a dit quelque chose ?
Oui…Elle m'a dit que la soirée avait été…. «Riche en émotion. Bizarre mais plaisante !"
Bizarre ? Ça signifie quoi exactement ?
Je fis quelques pas, ma tasse en main, et me dirigeai vers les fauteuils dans l'espace repos. M'asseyant sur l'un d'entre et croisant les jambes, toujours l'air de rien, je tentai de faire amener les choses, là où elle VOULAIT que je les amène :
Oh, ça ne veut pas dire grand-chose quand elle dit ça. C'est juste que… « ça lui fait toujours ça le premier soir … »
Bingo, j'avais intéressée Remy ! Cette dernière s'installa sur le fauteuil en face de moi, et se penchant légèrement en avant, les coudes sur les cuisses, elle me questionna à nouveau :
C'est également ce qu'elle m'a dit. Ce que je ne comprends pas vraiment, c'est ce que les termes « toujours ça le premier soir » signifie.
(fronçant les sourcils pour simuler l'incompréhension) Bah exactement ce que ça DOIT signifier quand on parle minimum français !
Oui non mais…je veux dire : qu'est-ce qu'elle entend par premier soir ?
Qu'est-ce que tu entends toi ?
J'adorais faire ça : répondre à une question par une autre question…ça avait parfois le don d'énerver les gens, mais ça les forçait à se poser les bonnes questions.
Quand on dit ça habituellement, en général, c'est pour parler d'un premier rendez-vous…
Je tentai de réfréner un sourire, et je me suis dit qu'il fallait mieux être cash avec Remy.
Et ? Ça te choquerait que ce soit le cas ?
Bah…euh…ce n'est pas que ça me choquerais c'est juste que…
J'espère bien que ça ne te choque pas ! la coupais-je
Je te demande pardon ?!
Je venais soudain de me rendre compte que le tutoiement avait fait son entrée dans la conversation depuis quelques secondes et que ni elle ni moi n'avions souligné ce fait. Après, ça n'avait rien de gênant. Bien évidemment, chaque « équipe » employait le tutoiement avec leurs « membres » respectifs, mais jamais nous avions mélangé le tutoiement. Peu importe finalement, ce n'était pas le problème ; là, il fallait faire preuve de franchise, sans pour autant brusquer Remy : Elle devait être persuadé que personne n'avait compris qui elle était, mais je voulais lui faire comprendre que ce n'était pas resté un mystère pour certains d'entre nous.
Tu sais très bien pourquoi je te dis ça….Tu n'as pas de raison de te sentir choqué qu'une femme puisse te parler de premier rendez-vous, parce que la vérité c'est que, c'est ton quotidien, n'est-ce pas ?!
Un silence s'installa, et j'observais Remy, la bouche ouverte, complètement abasourdie. Je lui laissai le temps d'assimiler ma remarque, tout en lui souriant jusqu'à ce qu'elle se décide enfin à parler.
Je … Je ! Comment tu…qui t'as…
Personne ! J'ai deviné, tout simplement…
Et euh…qui d'autres sait que…
Je ne peux pas dire, on n'épilogue pas sur ton cas !
Je vois…tu n'en a pas une idée ?!
Qu'est-ce que ça change que d'autres sachent ou non ?! Ce n'est pas la raison qui te pousse à me parler aujourd'hui à la base, non ?
Un moment de réflexion et Remy me répondit :
Non. Effectivement. Alors euh…Maddie évoquait réellement un premier rendez-vous ?!
Alors là, je n'en ai aucune idée ! mentais-je
Tu as dit qu'elle te disait TOUT !
Oui, mais je suis pas dans sa tête ! Je peux pas te dire ce qu'elle sous-entendait ou ne sous-entendait pas !
OK ! bon…le plus important en fait c'est : Est-ce que Maddie est…enfin…est-ce qu'elle est comme moi ?
Lesbienne ?! Dis-le hein, je vais ne pas mourir si tu dis le mot ! toi non plus d'ailleurs…
EST-CE QU'ELLE L'EST OUI OU NON ?! demanda-elle un ton plus haut.
Je la sentais soudain impatiente et je me retenais vraiment de rire.
On va dire que…Maddie est ouverte d'esprit.
Ça ne m'aide pas ça !
Qu'est-ce que tu veux que je te dise d'autres ! Elle est comme tout le monde. Elle a été jeune, elle a fait des trucs hallucinant étant ado, comme tout le monde…ça ne m'étonnerait pas qu'elle ait pu un jour…
Tiens c'est marrant ça, je pensais que c'était toi la plus dépravée des deux ! me coupa-elle avec familiarité, à demie mesquine.
QUOI ?!
Oh ca va (à moitié en riant), elle m'a parlé du biker qui sentait le chien !
J'y crois pas ! Putain, mais elle est chiante à tout révélée quand elle est bourrée celle-là !
Je regardais Remy qui se marrait, et je me mis à rire à mon tour. C'était un bon moyen de laisser Remy déstresser un peu et quant à moi, ça me permettait d'évacuer les rires que je retenais depuis le début. Après un léger silence qui avait succédé aux rires, elle m'interrogea à nouveau avec sérieux.
Tu crois qu'il y a une possibilité ou pas ?!
Faut voir…répondais-je vaguement, ce qui eut le don de la faire rendre à nouveau sous pression. J'ajoutai donc : Maddie est simple et complexe à la fois. Elle dira ne pas chercher de relation sérieuse, mais rêve intérieurement de vivre un bonheur amoureux comme n'importe quelle autre personne. Quand elle est stressée, elle dit n'importe quoi, elle se laisse débordée, sors tout ce qui est possible de sortir de sa bouche, et au final, elle s'y prend mal, et passe pour une cruche. Le lendemain, elle regrette parce qu'elle est persuadée qu'elle fera fuir les gens.
Je l'ai trouvée…stressée oui, mais elle m'a fait rire.
Elle ne fait pas ça pour qu'on en rit.
Je me doute…ce que je veux dire c'est qu'elle m'a pas donné l'impression d'être folle alliée…mais disons plutôt que je ne sais pas finalement ou elle venait en venir.
Et pourquoi il faut absolument que tu saches où elle voulait en venir ?
Bah ca me semble évident?!
Non…Écoutes : tu ne tentes ta chance qu'avec les gens où tu sens que c'est gagné d'avance ? Tu ne dragues que les gens qui ont ENVIE de sortir avec toi ?
Non, bien sûr que non…
Alors ?!
Bah alors euh…en gros tu me dis de tenter ma chance
Je touchais le bon bout ! Qu'on soit clair, je ne cherchais pas à faire un coup de crasse à ma meilleure amie. Je ne cherchais pas non plus à foutre la honte à Remy…non, disons plutôt que j'en avais marre de voir ma meilleure amie tomber sur des loosers qui la prenait pour une pauvre blonde sans cervelle; j'en avais marre de la ramasser à la petite cuillère devant ma porte, lorsque l'un d'entre eux la laissait tomber comme une chaussette, alors qu'elle était enfin persuadée d'avoir trouvé la personne idéale. Et je me rendais d'ailleurs compte qu'elle avait prononcé le mot « personne » et non pas « homme » de ses rêves…Ce qui pouvait laisser inconsciemment certaines opportunités. Je venais de boire une gorgée de mon café, lorsqu'elle fit sa dernière remarque. Je failli recracher mon café mon café, et rectifia mes dires :
Quoi ?! Non…j'ai rien dit ! Qu'on soit claire, JE n'ai RIEN dit ! Je t'ai permis de te poser les bonnes questions c'est tout. MAIS si jamais j'apprends de la bouche de Maddie, que JE t'aurais insinué une telle chose… (silence) Sache une chose : je n'ai pas peur de commettre un meurtre !
Ma remarque la fit rire, parce que dans le fond elle savait que ce n'était pas une véritable menace…disons simplement que je lui faisais comprendre que je ne voulais pas que mon nom ne soit assimiler à ses futures tentatives avec Madison.
J'ai compris le message, me répondit-elle tout en se levant de son siège.
Je la regardait de lever et but à nouveau une gorgée de mon café, puis la toisant, je me mit à sourire, et sur le coup de la taquinerie, je lui lançai :
Tu comptes manger son osso bucco ?!
(d'un air de défi) Peut-être bien ?!
Hmmm…dans ce cas….si tu peux lui laisser entendre discrètement qu'elle me garde une part pour la donner dans un Tupperware le lendemain, je t'en serais reconnaissante !
Oh ! Rien que ça ?!
On se mit à rire toutes les deux, et elle semblait soudain plus détendue. Quant à moi, j'espérais vraiment ne pas me tromper en misant tout sur Remy et Maddison. Je tenais à ce que mon amie soit heureuse, et je voulais qu'elle se rende compte d'elle-même que le bonheur n'était pas toujours là où on pense qu'il est !
Après avoir discuté de choses et d'autres, Remy ne tarda pas à me laisser reprendre le fil de mes activités. Elle m'a rapidement parlé d'appel qu'elle devait passer à certains parents d'élèves, et d'après ce que j'avais compris elle en avait pour toute la matinée. On se quitta donc ainsi, et je priais maintenant intérieurement pour que Madison n'apprenne pas que j'avais fait part a cette « manigance » et surtout qu'elle ne m'en tienne pas rigueur si jamais elle apprenait la vérité.
(...)
Vendredi Soir 18h30 : Appartement de Richard Castle, avec Bette Porter – Shane McCutcheon
[PV de Bette]
Assises dans l'un des plus beaux salons qu'il nous ait été donné de voir, Shane et moi tentions désespérément de répondre aux questions nous avait donné Mr Castle alors qu'il venait juste de nous faire lire un extrait de notre livre de littérature à la page 241. En somme, nous faisions ce que nous avions l'habitude de faire tous les mercredi après-midi. A peu de chose près qu'aujourd'hui nous étions Vendredi…En fait, cela faisait un mois et demi que Shane et moi avions convenu de cours du soir avec Mr Castle afin de rattraper notre retard sur le programme. Elle et moi venions d'un autre lycée avant, et pas des mieux réputés c'est pourquoi, nous nous étions tout de suite senties perdues par le programme et le rythme de l'école. Bon il faut dire que l'avantage au « Stana Deschannel's High School » l'ambiance et le dynamisme plutôt délurée nous permettait d'avoir au moins le sentiment de ne pas être largué, mais quand même ! Il nous fallait rattraper notre retard. Et c'est que nous avait dit notre professeur de Littérature, Mr Castle, alors qu'il nous avait gardés après la sonnerie un soir, après avoir consulté nos dossiers scolaire. Pour lui, rien n'était perdu, à partir du moment où on ne perdait pas de temps et qu'on prenne des cours particuliers. Le problème avec les cours particuliers, c'est que ça coûte cher, et c'est assez compliqué de la combiner avec nos horaires de cours. De plus, il fallait qu'on s'assure d'avoir les mêmes rattrapages Shane et moi. C'est pour cela que Mr Castle nous à proposer de gérer les cours particuliers, chaque mercredi après-midi, de 14h à 16h30. Au début, on avait réussi à trouver une salle de cours au lycée pour réviser, seulement Mme Cuddy la directrice avait découvert cet arrangement et avait stipulé à Mr Castle qu'elle ne pouvait pas se permettre de nous garder en dehors des heures de cours officiels, l'assurance du lycée ne garantissant pas notre sécurité dans une « garderie improvisée ». C'était ces mots, et Mr Castle avait très vite compris qu'il allait falloir trouver un plan B. C'est ainsi que le troisième cours avait été organisé chez lui et on avait eu l'occasion de découvrir l'ampleur de son appartement, de son gout pour le moderne « mais classique » comme il soutenait à le dire !
Chaque Mercredi, Mr Castle nous installait dans son salon, sur sa grande table en bois vernis, nous offrait un grand verre de soda, et avait une façon particulière de nous faire avancer dans nos révisions. Il avait une sorte de côté gamin, qui pensait pouvoir nous avoir avec des bonbons et autres friandise pour qu'on avance. A chaque bonne réponse il nous gratifiait de barres chocolatés…vous allez me dire que c'est ridicule, et effectivement, c'est ce qu'on s'est dit Shane et moi les premiers temps. « RINGARD » c'était le mot. Seulement voilà, bizarrement, on s'était pris au jeu ! Surtout lorsqu'il a ajouté une règle à ces révisions : Après chaque réponse négative cette fois, UN GAGE ! et pas n'importe quel gage : forcément un gage à faire pendant une heure de cours ! Avec n'importe quel professeur, aucun d'entre eux au courant de l'accord avec Mr Castle. Ce dernier a par ailleurs stipulé qu'il s'assurerait qu'on fasse nos gage en cas de mauvaise réputation, déclarant qu'il « n'hésiterai pas à se renseigner auprès des bonnes personnes, voire même de revoir ses notations à la baisse si on ne le faisait pas ». Donc autant dire qu'après, on trouvait l'idée des barres chocolatées beaucoup plus fun.
Enfin tout ça pour dire que notre mercredi, on ne le passait plus avec les potes à la sortie du lycée, mais avec Mr Castle. Enfin...mise à part mercredi dernier : il avait dû annuler notre cours parce qu'il avait « autre chose de plus important à faire » et que « c'était une question de vie ou de mort ». Bon on savait très bien que ce n'était pas à prendre au mot, mais on avait bien comprit que pour lui, quelle que soit la chose qu'il avait eu à faire, ça avait eu de l'importance à ces yeux. Donc il avait reporté le cours à aujourd'hui et comme on ne terminait les cours qu'à 16h, il avait également repoussé l'heure.
Et nous y voilà, depuis plus d'une heure, en train de bucher sur nos cahiers et sur ce foutu passage de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, à reprendre les passages traduisant la dénonciation de l'auteur sur l'absurdité humaine et la déshumanisation. Rien de passionnant pour un ado me diriez-vous, mais les choses sont souvent plus agréable à faire avec un prof comme Mr Castle, plutôt que de le faire avec un tout autre prof de littérature.
Mr Castle quant à lui, était dans sa cuisine, en train de faire le café. Sans doute pour nous laisser le temps de faire nos devoirs sans nous donner l'impression qu'il nous observe inlassablement…c'est déstabilisant, il le sait ! Alors que j'inscrivais quelques notes sur mon cahier, je voyais que Shane s'agitait et tournait la tête de temps en temps en direction de la cuisine. Elle semblait intriguée et je n'eus pas à attendre longtemps avant de comprendre ce qu'elle observait :
Il n'arrête pas de regarder sa montre – me chuchota-elle en se penchant vers moi pour que ca reste le plus discret possible.
Et alors ?
Et alors…soit il a envie qu'on se barre, soit il est nerveux.
Je leva les yeux de mon cahier en souriant et en réfléchissant à sa remarque avant de répondre :
Peut-être que c'est les deux ?! Ca le rend nerveux qu'on soit toujours pas partie ?
Tu crois ? répondit-elle en riant légèrement
J'en sais rien, écoute… je regardai ma montre et constata qu'il nous restait un peu moins de 20 minutes avant de partir et reprit : Il nous reste en tout et pour tout, un quart d'heure de cours, donc on finit ça, et on se casse. Et peut-être qu'il regarde sa montre pour savoir combien de temps il nous reste avant qu'on corrige.
Qu'il regarde sa montre une fois, OK ! Mais là c'est toutes les 5 secondes !
Je fronçai les yeux, et tenta de regarder en direction de la cuisine, pour voir Mr Castle attraper les filtres à café et regarder sa montre, s'emparer du café moulu de l'ouvrir et de mettre du café dans le filtre qu'il avait posé dans la cafetière, avant de regarder à nouveau sa montre ; puis d'ouvrir un placard pour en ressortir une tasse avec écrit « Don't make me laugh, kitten ! » du sucre et une cuillère, de la poser sur le comptoir de la cuisine puis de regarder à nouveau sa montre en se rendant sans doute compte en cet instant que l'heure n'avait pas bougé d'une aiguille….
Effectivement, il semblait ailleurs, et légèrement nerveux. Mais je ne sais pas s'il donnait l'impression d'attendre un rendez-vous, ou au contraire, de ne pas le vouloir. Ce que je veux dire, c'est que si effectivement il attendait quelque chose, quelle qu'elle soit, il semblait plutôt angoissé, comme s'il valait mieux que ça n'arrive pas…mais je pouvais me tromper. Je repris ce que j'étais en train de faire quelques secondes plus tôt et répondit à Shane :
Il est effectivement chelou…
Alors ? Ça en est où ?! avions-nous entendu au loin. Mr Castle semblait soudain s'intéresser à nous.
Moi et Shane nous sommes regardés un peu prise sur le fait et Shane répondit alors :
Euh…c'est-à-dire que ce n'est pas évident. Faut dire que cet auteur donne l'impression de cracher sur tout et n'importe quoi, alors trouver les bons passages c'est…
… Laborieux, ajoutai-je en hochant la tête pour mieux appuyé les remarques de Shane.
Mr Castle nous observa un instant et se mit à sourire en s'approchant :
Dois-je comprendre qu'il faut que je réfléchisse dès à présent à vos gages pour Lundi prochain ?
Non ce n'est pas ce qu'on veut dire, c'est que…
On n'eut pas vraiment le temps d'argumenter plus longtemps à vrai dire, un bruit de porte se fit entendre, et lorsque nous avions détourné le regard en direction de ce bruit, ce que nous vîmes Shane et moi nous avait plus que surpris. Rentrant comme si elle était chez elle, les bras chargés de paquets, semblant être des courses, ainsi qu'une valise en métal apparemment lourde, Mlle Beckett, notre prof d'Eco-Droit venait de faire son entrée.
Quant à elle, elle n'avait pas tout de suite fait attention à nous, bien trop occupée à s'acharner à fermer la porte sans pour autant lâcher ses sacs. Bizarrement, elle donnait l'impression de s'imaginer être seule dans cet appart. Vu la tête qu'elle fit en nous voyant…
(...)
Même lieu, même moment:
[PV de Kate]
Comme toujours depuis plus d'un an, un Vendredi sur trois, une soirée s'organisait chez Richard Castle. Notre incontournable soirée de poker ! Avec Lanie, Javier, Kevin, Seeley, Madison, Camille et de temps en temps Tempérance, on se réunissait pour cet évènement. Le but était de s'amuser ensemble sans penser aux cours, aux sujets de corrections ect…Bien sûr,il nous arrivait de parler de nos élèves, mais dans l'ensemble, on cherchait à passer à autre choses. Pourquoi inviter des collègues dans ce cas ? Eh bien, c'est pas pour autant qu'ils ne sont pas des amis avec qui on a envie de passer du temps ? Après tout, le poker n'était pas la seule activité que nous partagions…
Donc aujourd'hui, c'était un de ces fameux vendredi, et comme d'habitude, l'un d'entre nous étaient chargé des vivres ! Chacun notre tour, nous offrions la nourriture et les boissons, et profitions de la soirée. Mais ca se passait automatiquement chez Castle. D'habitude, on laissait Castle gérer les achats, et ensuite nous payions ce qu'il avait avancé. Mais pour ma part, je n'aimais pas trop ça. Même si il n'avait pas autant à se soucier de son salaire que nous, ça n'empêchait pas que je ne voulais pas le voir avancer pour moi. Et comme ce vendredi-ci, c'était à mon tour de payer l'addition, je voulais m'occuper de tout. C'est pourquoi, Mercredi dernier, alors que j'avais demandé à Castle de me rendre un service, je lui avais demandé s'il ne voyait aucun inconvénient à ce que je m'occupe de faire les courses plutôt que de le laisser se démerder. Il m'avait alors filer son double de clé, en me disant qu'il aurait des chances de ne pas être là avant 18h45 chez lui, vu qu'il devait emmener Alexis à ses cours de violon…j'avais accepté le double des clés en lui assurant que je ramènerai ce qu'il fallait chez lui et que je l'attendrais.
C'est pourquoi, quand je suis rentrée dans l'appartement, j'étais loin de m'imaginer qu'il s'y trouvait. Dans le cas contraire, je ne serais jamais rentré comme si j'étais chez moi ! Et pire encore, j'étais loin non plus de m'imaginer voir deux élèves que je connaissais, dans le salon de Rick, en train de me regarder avec des gros yeux, la bouche grande ouverte ! Pourquoi me regardaient-elles comme ça d'ailleurs, j'avais un truc sur le front ?
Alors que je saluais timidement tout le monde, et voyant la tête de Castle, je comprit très vite ce qu'il se passait dans la tête de ces deux élèves. C'était forcément évident, c'était limite si je pouvais entendre leur pensées en ce moment même :
** Mlle Beckett ! Chez Mr Castle ? Qui rentre comme si de rien n'était ?! Des courses à la main ?! Elle vit ici ou quoi ! **
Ou bien…
** Mlle Beckett et Mr Castle ont un rendez-vous ?! Mon dieu quand je vais dire ça aux potes lundi ! **
C'est mon cerveau à moi maintenant qui bouillonnait, comment se dépatouiller de ce quiproquo éventuel ?
Je voulus me justifier de ma présence mais Richard ne m'en laissa pas le temps. Ce fut le premier à bouger pour me rejoindre en me disant :
Je vais vous débarrasser, attendez…donnez-moi ça.
Je le laissais me prendre les sacs des bras, alors que je restais toujours un peu gelée sur place sans vraiment savoir quoi faire. L'avantage, c'est qu'il venait de me vouvoyez, donc pour le coup, ça éliminait le rapprochement intime que les élèves aurait pu imaginer. Quoique…elles sont pas dupes, elles peuvent croire que c'est seulement pour la circonstance.
Je me décidai enfin à réagir et avança dans le salon, feintant l'aisance et saluait les deux filles :
Bonsoir Shane… Bette… Ça travaille ? constatais-je en voyant les bouquins et autre cahier qui trônait sur la table.
Aucune d'elle ne me répondit, c'est donc Rick qui m'expliqua la situation.
Je leur fait des cours de rattrapage depuis la fin du mois dernier, mais d'habitude c'est le mercredi…
Ah je vois, lui répondis-je. Mais euh… On est vendredi,ajoutais-je alors que je le rejoignais dans la cuisine.
Oui mais euh...j'ai annulé mercredi parce que j'avais autre chose à faire.
Il me regardait avec un air entendu, et je compris que l'autre chose a faire avait tout simplement un rapport avec ce que je lui avait demandé Mercredi.
OH ?! Vous voulez dire que…Ah mince, vous auriez dû me dire que vous ne pouviez pas à ce moment-là, je me serais débrouiller autrem…
Y'avait pas de problème, me coupa-t-il. Elles sont là maintenant, et d'ailleurs, elles venaient juste de finir leur devoir, n'est-ce pas ?! ajouta-t'il en regardant les deux jeunes filles.
(...)
Même lieu, même moment:
[PV de Shane]
Alors c'était donc ça ! Voilà la raison pour laquelle il nous avait posé un lapin Mercredi dernier. Tout ça c'était pour les beaux yeux de ma prof principale ?! J'y crois pas…Bon remarque je le comprends, moi-même, je la trouvais vraiment attirante…enfin pour une femme de plus de 30 ans ! Non parce qu'habituellement, je me cantonnais à la fille de mon âge forcément, et puis je n'aimais pas trop me dire que je pouvais facilement tomber sous le charme d'une femme qui a plus du double de mon âge ! Quoique, je ne sais pas quelle âge à Mlle Beckett. Je lui donnais quoi, 32ans tout au plus ?!
Enfin bref, toujours est-il qu'il a annulé notre cours, pour faire je ne sais quoi avec Mlle Beckett, et voilà qu'aujourd'hui, elle se pointait comme si de rien n'était, chez lui, course et clé de l'appart en main ! soit, ils se fichaient de nous ces deux-là, soit ils ne se rendent même pas compte de ce qu'il se passe ; et dans ce cas précis, je trouverais ça pitoyable ! Tout le monde dans le lycée voyait bien qu'ils se tournaient autour tous les deux ! Y'en a même qui avait juré les avoir vu dans un couloir du lycée en train de se bécoter. Bon, jusqu'ici jamais personne n'y a cru, premièrement parce qu'on savait que si ça avait été le cas, ca aurait beaucoup plus le tour du lycée, et deuxièmement, connaissant le côté réservé et peut-être coincé de Mlle Beckett, il est clair que JAMAIS elle ne se serait lâcher dans un couloir ooù des élèves auraient pu les voir.
Non, pour sûr, personne ne les avaient réellement grillés tous les deux, mais les paris allaient bon train. Tandis que d'autre croyaient encore au père noël…comme Tony Dinozzo, par exemple, qui est sûre de pouvoir faire tomber Beckett sous son charme. C'est pas gagner…Enfin bref, même si tout ça n'était que spéculation, il fallait quand même bien admettre que cette entrée de Mlle Beckett, chez Mr Castle avait quand même de quoi surprendre ?!
Je regardais Bette qui faisait la même tête que moi, et me demandait comment nous devions réagir. C'est alors que Mr Castle s'adressa à nous, nous signalant qu'on allait devoir partir…Oui, mais ?! Oui mais on avait pas fini de répondre aux questions, et il était hors de question qu'on se fasse avoir. Si pas de bonnes réponses, on a des gages et je ne jouais pas dans ces conditions si on avait même pas la possibilité de continuer de bosser.
Euh, monsieur…est-ce que ça veut dire qu'on peut partir sans avoir les réponses ?
Il allait répondre mais l'air dubitatif de Mlle Becket prit le dessus et c'est cette dernière qui s'exclama :
Qu'est-ce que ça veut dire ? Vous les martyrisez ? Shane, tu donnes l'impression que vous avez le couteau sous la gorge…
Bah c'est un peu le cas Mademoiselle…
Woaw, Wow, doucement là nous interrompit Mr Castle. Faut pas pousser non plus je ne suis pas un dictateur hein !
Qu'est-ce que vous leur faites ?
Bah je euh…disons que…je m'amuse un peu à leur dépend. Répondit-il en souriant comme un enfant.
La tête de Kate semblait en dire long sur son instant de réflexion personnelle. Elle plissa les yeux en observant Mr Castle, comme si elle cherchait à lire dans ses pensées, et soudain ce fut l'illumination :
Oh j'y crois pas !
Quoi ?...j'ai rien fait ?! protesta-t'il
Vous vous fichez de moi..j'aurais du me douter que ça venait de vous…
De quoi ?!
Oh ça va Castle ! Je suis sûre que vous leur demander de faire des trucs zarbi dans les cours des autres professeurs, c'est tout à fait vous ça !
Oh Kate je t'en prie, tu me connais, je n'aurais jamais fait ça !
Arrête ton char Rick…
Tiens tiens, on passe au tutoiement, et aux petits surnoms. Donc Mlle Beckett s'appelle Kate, et Mr Castle, Rick! Intéressant. Flippant de voir qu'ils semblent tout deux nous oublier, mais…intéressant quand même !
Écoutes même si c'était effectivement le cas, qui te dit que je leur ai demandé de faire quelque chose de désagréable. Et puis, de quoi te plaindrais-tu ? Tu n'as pas été touché par mes blagues ?!
C'est ça Rick, continues à me prendre pour une imbécile – ajouta « Kate » tout en souriant –DES GAGES, tu leur donnes des gages !
Et alors ? C'est marrant non ?
Pas quand elles risquent de se faire coller !
Qui te dit que c'est le cas ?
Parce que TU leur a demandé de faire un de tes gages à MON cours, et que si j'avais été mal lunée ce jour-là, j'aurais pu coller Shane par exemple…
Ça c'était pas faux ! Il m'avait effectivement demandé de faire un truc au cours de Mlle Beckett, et moi-même j'avais eu l'impression d'avoir dépassé les limites. J'avais prié intérieurement pour éviter la colle, mais bizarrement Mlle Beckett n'avait pas été plus loin que l'avertissement verbal.
Mr Castle feintant l'indignation, se pointant lui-même en se défendant comme un enfant déjà grillé d'avance.
MOI ?! Moi, j'aurais… ?! Non, n'importe quoi, jamais j'aurais demandé à Shane de…à ton cours ?! Non, pas possible.
Je secouais la tête avec exaspération et je n'étais pas la seule apparemment. Bette, elle, semblait se marrer de la situation, comprenant qu'on assistait à une scène qu'on ne verrait pas tous les jours. Et ça ne faisait que commencer.
Melle Beckett, « Kate », se déplaça pour faire le tour du comptoir de cuisine, se rapprochant doucement, mais dangereusement de Mr Castle, et continuait leur joute :
Richard Castle, tu n'es qu'un gamin même pas foutu de reconnaître les faits quand tu es grillé. Je sais que tu as demandé à Shane de me dire qu'elle organisait une soirée Sextoys et que j'étais invitée…
Mr Castle ne put s'empêcher de rire et en se retournant vers moi, déclara :
Ah j'étais pas sûr que tu l'avais fait celui-là, bravo !
Pour toute réponse, Kate le frappa sur le bras et Mr Castle feignit d'avoir mal, et puis répondit :
Rhoo c'était pas méchant, et puis si tu savais que c'était moi, y'avait pas de risque pour que tu la colles.
Non, j'ai pas dit que je le savais sur le coup ! C'est juste qu'en en parlant avec Camille, j'ai très vite su qu'il se tramait un truc, surtout après qu'elle m'ait raconté ce qu'elle avait entendu de la bouche de Bette la semaine dernière
Bette n'avait soudain plus envie de rire, et se cacha, sachant très bien de qu'elle avait fait au cours de Mlle Saroyan, et cherchait à sa faire oublier par rapport à ça.
Si j'avais entendu parler de colle, j'aurais dans ce cas tout de suite parler de cette histoire de gage. En attendant, elles font plus de bonnes réponses que de mauvaise maintenant.
Mouais…fut la dernière réponse de Mlle Beckett avant de réaliser qu'elle était soudain trop proche de Mr Castle.
Du moins c'est l'impression qu'elle donnait étant donné sa tête et le fait qu'elle décide de reculer franchement d'un pas avant de détourner le regard et de passer à autre chose. Oui c'est sûr il se passait quelque chose entre ces deux-là…
Mr Castle se râcla la gorge et nous fit alors signe de remballer nos affaires. Et sans que je ne m'y attende, Bette se fit entendre. Apparemment, elle voulait autant savoir que moi le pourquoi de la présence de Mlle Beckett en ces lieux. Et elle ne le faisait pas de la manière la plus subtile qui soit :
Oh, vous devez préparer le dîner c'est ça ?
HEIN ?! QUOI ?répondit Beckett soudain mal à l'aise. NON..enfin, si mais…pas un dîner, « dîner »,fit-elle en mimant les guillemets avec ses mains. Ce serait complètement ridicule d'imaginer un truc pareil ! conclu-t-elle avec une légère grimace.
J'observais Mr Castle et à son air, je compris qu'il semblait déçu de la vivacité avec laquelle Mlle Beckett niait cette possibilité. Il inspira profondément, et répondit en soupirant :
C'est la soirée poker…juste une soirée poker entre collègue. Rien de plus. Maintenant…si vous voulez bien, je vais vous raccompagner à la porte et puis la semaine prochaine on reprendra ce devoir tranquillement. Comme tous les Mercredi.
Bette se pinça les lèvres. Je pense qu'elle aussi avait ressenti la pointe de déception de la voix de notre prof de littérature. Elle devait sans doute se sentir fautive. Mais peu importe après tout…il ne s'agissait rien de plus qu'une soirée entre profs comme ils avaient l'habitude de faire (les photos twitter de Mr Castle en étaient souvent la preuve), et on aurait sans doute droit à quelques exclus pour les bénéficiaire d'internet de réseaux sociaux.
On salua les deux professeurs, remerciant par la même Mr Castle pour ces deux heures de cours, et on prit le chemin de la sortie. Une fois de l'autre côté de la porte, Bette et moi, on se regarda et après un moment de silence, je lui demandai :
C'est moi ou j'ai l'impression que Mlle Beckett est un peu sur la défensive en ce qui concerne Mr Castle ?
Et c'est moi ou j'ai l'impression que Mr Castle semble être légèrement énervé à l'idée qu'elle soit sur la défensive. Me répondit-elle.
On laissa passé à nouveau un silence avant de répondre toutes les deux en même "CA CRAINT"avant de s'engager dans le couloir et prendre l'ascenseur. Prions pour la soirée poker se passe bien…
