Chapitre 5 : Ne jamais dire jamais
Nouvelle Semaine.
Cours d'Arts Plastiques
[PV Angela Monténégro]
Vous prenez votre crayon 2B et vous n'avez qu'a suivre ce qu'il y a de marqué sur le tableau.
Brzzz Brzzz. Mon téléphone vibra sur la table.
Han madame! Pas de portable qui sonne en cours!
Au lieu de t'occuper de ce qu'il se passe autour de toi, dessines moi ce que j'ai demandé.
Quelques petits ricanement plus tard, j'observais ma classe et, penchais les yeux sur mon téléphone. C'était Lanie.
Help! J'en peux plus de ces élèves!
Lanie était une très bonne amie, a vrai dire c'était la seule avec qui je pouvais vraiment discuter de tout. Brennan était une source intarissable d'infos, mais en ce qui concernait les people ou les commérages... Le néant. Je m'étais donc retourné vers Lanie, qui était une vraie friande de ce genre de choses. Appelez ça une entente entre minorité (vu qu'on était les seules nanas un peu métissé) moi j'appelle ça surtout une entente entre deux commères respectables.
LOL. Enfermes les dans la classe et demande a House de te concocter un super truc pour les enfumer : - ) ET HOP un petit génocide d'élèves...
Non, même si je peux pas les supporter, ça sera toujours mieux que de dialoguer avec House. Au fait, tu sais pas la dernière?
Sur House? Non, vas y raconte!
Je vous l'avais dit, on était très commères et j'adorais en apprendre d'avantage sur tous mes collègues. Pas pour être méchante ou quoi, juste que j'aimais bien être au courant des rumeurs. Et j'en apprenais tous les jours... On ne sais jamais vraiment qui sont nos collègues en réalité. Et même si moi j'en avais appris des bonnes, j'en apprenais toujours un peu plus chaque jour...
Y'a une rumeur comme quoi il s'est tapé Cuddy durant ses années fac!
OH MON DIEU! avais-je crié à haute voix !
Levant les yeux vers mes élèves je fis un petit sourire, puis leur demandais de continuer leur exercices. J'avais pas pu m'empêcher de le dire tout fort. Sérieusement... Cuddy laissait tout faire parce qu'elle avait été avec House au lycée? Tout s'expliquait cela dit... Et la façon dont il avait le culot de lui répondre aussi... Sans compter le nombre incalculable de fois ou il faisait référence a son corps (nu, ou pas). Maintenant tout était plus que limpide!
J'imagine que tes élèves ont du voir ta réaction en live... J'aurais bien aimé être la. m'avait envoyé Lanie à la suite.
Dsl. J'étais en train de me remémorer le couple... Je comprends mieux maintenant pourquoi elle l'a pas viré l'an dernier.
Il n'empêche que ce mec est un connard. Elle aurait du le faire.
Ouais, ce mec était un vrai macho doublé d'un con de première classe. Et la, vous me direz que j'affabule que j'ai pas de preuve. Et je vais vous en sortir des millions. A commencé par la fois où il a emboutit la voiture de Lanie parce qu'elle était garé un peu trop près de sa moto. Et quand je dit "emboutit" je pèse mes mots. Il a choppé la caisse de son unique pote (un prof de la fac d'à coté... Un certain Wilson) et il il a carrément défoncé la voiture de Lanie. Depuis ce jour elle l'a vraiment mauvaise et dès qu'ils se parlent c'est pour s'injurier.
J'aurais été Lanie je pense que j'aurais fait la même chose (c'est a dire, lui pourrir la vie de toute les façons possible). Du coup, pendant une semaine il s'est retrouvé sans infos sur l'école. Son casier était systématiquement vide. Jusqu'au jour où elle a carrément vidé la pièce a fourniture pour les physique-chimie/SVT. Il s'est retrouvé sans matos du jour au lendemain... Bien entendu Cuddy pensait que c'était un stratagème de sa part pour avoir encore plus de matériel. Et fallait avouer, Lanie avait préparé le terrain avec Cuddy. Bref, le genre de chose qui te donne pas envie d'être gentil.
C'est vrai. Mais on doit faire avec. A mon avis il ne se loupera pas a la prochaine connerie. lui avais-je alors répondu
DRIIIING!
OUF! La fin de ma torture a sonné. RDV salle des profs?
Je peux pas j'ai des choses a faire encore. Bon courage pour la fin de matinée
Tous les élèves se levaient tout en rangeant leur affaires. Tandis que moi j'attendais mon rendez vous de la matinée. Madame Van De Kamp et son mari attendaient dehors. Sa fille était censée être présente mais elle avait déserté. Ce qui m'avait choqué au départ dans cette famille c'était surtout l'énorme différence entre Bree et ses parents. Ils étaient tout pimpant, bien habillé. Style bourgeois, la femme portait toujours son collier de perles et un sourire énorme. Comme si elle était ravie de tout, tout le temps. Les cheveux tiré en arrière en queue de cheval, elle ressemblait énormément a sa fille. Mais la ressemblance s'arrêtait au physique. Parce que Bree était loin de ressembler a une fille bourgeoise avec une coiffure impeccable. Bree c'était plutôt un style de gothique mélangé a un style un peu street. Baggy, casquette toujours sur la tête. Tee Shirt noir avec des bracelets noirs, sans compte son sempiternel collier avec des pics. Un mélange de genre qui n'était pas désagréable. Personnellement j'aimais assez son style décalé. Ce que je n'appréciais pas c'était son franc parlé ou dirons nous ici, son manque de respect flagrant envers toute chose qui avait un minimum d'autorité sur elle.
Récemment, elle avait craché sur la copie que je lui avait rendu. Autant vous dire qu'elle avait été expulsé pour la journée. Ok, elle appréciait pas d'être si mauvaise dans une matière pas si difficile, mais de la à cracher sur sa copie en signe de mécontentement!
Donc, ses parents avaient été convoqué en urgence pour le lendemain. Avec Cuddy et moi. Merde. Cuddy.
Avec ce que j'avais appris j'allais avoir du mal a la regarder en face sans me marrer. Lanie, je te déteste!
Je me mis a leur cotés, leur souriant légèrement. Ils n'avaient pas l'air a l'aise, a vrai dire je les comprenaient. Les pauvres étaient abonnés a venir ici régulièrement. Mais la, ils savaient qu'il risquaient gros : leur fille avait atteins beaucoup trop de limite ces derniers mois et risquait de se faire viré définitivement de l'école. Alors que j'attendais patiemment d'arrivée de Cuddy dans le silence (ce genre de parents ça discutent pas beaucoup). La petite Beale déboula dans le couloir.
Oh bonjour Angéla! me dit elle avec un immense sourire.
Bonjour Chloé.
-Mes parents voudraient vous rencontrer... A propos des écoles d'arts que nous avons cherché l'autre fois.
Chloé était une dessinatrice hors pair. Elle était très talentueuse, malheureusement elle avait tendance a trop s'éparpiller et ne se concentrait pas assez dans ses études. Elle était adorable et très gentille... Sans doute un peu trop. Et c'était sans doute un défaut aux vues des camarades qu'elle fréquentait.
Oh eh bien, ils peuvent me téléphoner ce soir vers 18h si ils veulent... On verra ensemble si on peut prendre une heure pour parler de tout ça.
D'accord! Me répondit elle avec un immense courage!
Elle avait jeté un regard vers les parents Van de Kamp et leur avait sourit, puis avait reporté son attention sur moi avec un air qui en disait long. Je la rassurais d'un sourire et elle s'en alla vers le secrétariat.
(...)
Accueil, Salle des Surveillants.
[PV Madison Queller]
T'as les clefs pour la salle audio? demandais je a la folle qui était planté devants le PC pour essayer de faire je ne sais quoi.
Hein?!
Les clefs! La salle audio!
Heu... je sais pas. Dit moi comment on fait pour envoyé un mail massif aux profs?
Débrouille toi! et je m'en allais rapidement de la salle des pions. Elle ne m'étais d'aucune utilité. Je voulais juste ces putains de clefs. Brennan en avait besoin et je savais qu'elle ne tarderait pas a venir m'ennuyer encore une seconde fois si je lui ramenais pas. Quelle idée stupide de laisser les pions s'occuper de cette organisation. Courant dans les couloirs vers le secrétariat, je percutais de pleins fouet une personne arrivant au croisement. De nombreuses feuilles volèrent et vinrent s'écraser doucement sur le sol.
-MERDE! relevant les yeux vers la personne qui avait stoppé ma route, je ne pu m'empêcher de bégayer.
Oh... Bon... Bonjour R... Remy. Avec un sourire sans doute niais sur le visage. A moitié contente, à moitié embarrassé, de ce qu'il s'était passé et, à moitié désolée aussi. On était Lundi et j'avais jusque la, réussit a l'éviter.
Bonjour Madison! Me répondit elle avec un énorme sourire que je n'aurais pu déchiffrer. Elle n'avait pas l'air très agacé par le fait que ses feuilles volaient partout. C'était positif pour moi ça?
Désolée pour...
Oh non t'inquiètes...
Je me demandais si je m'excusais pour la soirée ou pour le fait que je l'avais percuté, et je me demandais aussi si elle se fichait de ce qu'il se passait ou ce qu'il s'était passé.
Je vais t'aider.
Me baissant en même temps qu'elle, on se cogna bien évidement la tête et on se releva précipitamment.
Désolée! M'exclamais je a nouveaux en me tenant la tête. Je me baissais de nouveau, mais en regardant mieux cette fois pour ne pas me cogner a nouveaux. Elle n'avait pas l'air d'avoir mal ou quoi que ce soit. J'avais presque cru l'entendre rire légèrement de cette situation.
Je ramassais a la va vite les feuilles sans les classer véritablement et lui tendait un tas de feuilles en vrac.
Désolée, hein pour...
Tu ne sais rien dire d'autre que désolée? me dit elle avec un énorme sourire.
C'est pas ma journée. soupirais je.
Et c'était pas ta soirée vendredi de la semaine dernière...C'est récurrent. j'espère au moins que t'as passé une bonne semaine ?
C'était une façon de me demander de mes nouvelles? Fallait que j'arrête, je voyais le mal partout.
Oh en dehors du mal de crane du samedi, et de ma dure reprise du lundi, ma semaine était parfaite. Et la tienne?
Pas terrible. Une semaine remplis de paperasse à ne plus savoir ou donner de la tête et une sortie de prévue durant le week-end... qui a été annulé au dernier moment.
Ah ça, c'est ce que je déteste le plus... Les gens qui te téléphone 2 heures avant pour te dire que c'est annulé.
Ça sent le vécu non?
Ouais... Dis moi, tu saurais pas ou sont les clefs de la salle audio par hasard?
Les... C'est moi qui les gardent dans mon bureau, pourquoi?
Parce que ça doit bien faire 2 heures que je les cherches partout!
Oh... Désolée. Elle me fit un immense sourire. Les rôles s'inversait on dirait.
Lui récupérant ses feuilles que j'avais amassé en tas, je me levais en même temps qu' vas dans ton bureau la?
Heu... Oui.
Ok, je t'accompagne.
Je fis un bout de chemin, et vit Brennan au loin. Tentant de me cacher derrière Remy, je , elle va me tuer... Ca doit bien faire 15 minutes que sa classe attends devants la salle.
Mademoiselle Queller!
Putain! Chuchotais je sous le regard amusé de Remy
Alors?! Vous avez les clefs?
C'est moi qui les avait... Et j'étais occupé avec un parent donc je viens seulement les chercher avec elle. dit Rémy calmement.
Ensemble, on entra dans son bureau et Remy tendis les clefs directement a Brennan qui s'éclipsa vite fait.
Merci de m'avoir couvert... Je crois qu'elle peut pas me blairer... Je sais pas pourquoi. Oh, quoi que j'avais bien une idée...
Sans doute cette histoire avec Monsieur Booth non? Elle avait lu dans mes pensées.
Oh pitié tout le monde est au courant?!
Elle se mit a ne pense pas... Enfin, j'en suis pas sur.
Je m'étais assise sur la chaise qu'occupait habituellement les parents qui venaient s'entretenir avec le CPE. J'avais pris mes aises sans vraiment faire gaffe.Ça date de l'âge de pierre cette histoire, c'était y'a facilement 2 ans!
Elle doit être très rancunière sans doute.
Oh ça va j'vais pas lui sauter sur son mec! J'ai donné avec eux. Ouais, j'avais donné dans les mecs marié ou en couple... Un silence assez étrange s'installa. Remarquant que je m'étais carrément incrusté dans son bureau, je me relevais pardon, je prends mes aises je m'incruste... Mais t'as sans doute autre chose a faire.
Pas vraiment non... A vrai dire j'ai surtout un planning a remplir et moins je m'y colle mieux c'est.
On peut échanger de place si tu veux. Je joue à la CPE, je remplis tes tableaux chiant et toi tu te tape mes heures de perm avec l'autre cinglé?
Elle écarquilla les yeux. Heu... Je sais pas si...
Ouais, moi en CPE ça le ferait pas, je ferais fuir les parents et les planning seraient hyper mal organisés.
J'ai jamais dit ça.
T'as pensé très fort... Et puis je me connais, je sais que je serais capable de faire n'importe quoi.
C'était assez bizarre, j'étais vraiment a l'aise avec elle un peu comme avec Kate. Mais c'était ma supérieur hiérarchique... Fallait que je me calme un peu. Ce qui m'étonnait beaucoup c'était le fait qu'elle ne disait rien... Peut être que cette histoire de dîner ça l'avait rendu plus sympa ou tolérante envers moi?
Oh, au fait... Pour l'invitation osso bucco ça te tente le week end prochain? Ou celui d'après? Ouais le week end prochain ça faisait un peut la nana qui passait ses week end toute seule sans amis.
Le week-end prochain ça m'a l'air bien. me répondit-elle en souriant
A ce stade la on va finir par se voir tous les week end! Pas que ça me gène hein! M'empressais je rajouter. C'est vachement sympa et tout... Mais j'voudrais pas que...Enfin non laisse tomber.
Elle me regardait avec un air interrogateur. Que quoi?
Que rien! Allez, faut que j'y aille!Je m'étais éclipsé a la vitesse de l'éclair. Pour aller me réfugier dans la salle des pions.
Tu peux m'aider je comprends rien... Comment on fait pour modifier une absence?
Je me retournais pour faire face a la cinglée et une élève qui me regardait l'air suppliant. La pauvre, j'étais persuadé qu'elle avait débarqué juste après moi et qu'elle avait passé tout son temps a attendre que la folle lui modifie son truc.
Occupe toi de la perm, je vais faire ça. Et TOC j'avais réussi a lui refiler mon heure de perm trop chiante avec les 1 ere L
(...)
Jeudi, fin de cours
Salle de Sport
[Pv Seeley]
Je rangeais les ballons qui venaient de s'éparpiller au sol. Soupirant, je me demandais pourquoi le budget primait toujours pour les autres matières que la mienne. Okay, le sport ce n'est pas une "véritable" matière, mais elle fait partie de l'emploi du temps donc, je devais au moins avoir un budget équivalant aux autres non?
Une fois fini, je posais une sorte de sac pour faire tenir le tout. Puis, je me dirigeais vers la sortie.
Booth?
J'aperçus une tête familière a l'entrebâillement de la porte.
Hey! Répondis je tout sourire. Entre!
Booth, je voulais juste te dire que j'étais prête je vais t'attendre dans la voiture si...
Non, viens entre.
Pourquoi?
Est ce que tu peux rentrer sans forcément te poser de questions?
Je n'avais pas bouger, un sourire carnassier encadrait mon visage. J'avais une idée bien précise en tête, et ne m'en défaisait pas. Elle entra, et je me dépêchait d'enjamber les plots pour fermer la porte derrière elle.
Mais qu'est ce que tu fais?!
Chuut pas de questions! dis je en posant un doigt sur sa bouche. Puis, avant qu'elle ait eut le temps de répliquer, je l'embrassais.
Seeley attends, chuchotait crois que ce n'est pas une...
Je l'embrassais a nouveau pour la faire taire, puis, m'écartais doucement pour la regarder dans les yeux. J'y percevais une incompréhension totale et je savais que ma propre explication ne suffirait pas pour lui faire comprendre. Ou peut être que si, mais je n'avais pas envie d'entendre que mon impulsion venait de ce que la société faisait de nous pour ensuite enchaîner avec des tribus d'Afrique. Je l'aimais, mais des fois, j'aimais prendre une initiative sans avoir une explication à mes impulsions "tribales".
Est ce que tu peux essayer de ne pas analyser ça, et de te contenter d'apprécier le moment?
Elle hocha la tête doucement, dans ces yeux je lisais beaucoup de chose. C'était le reflet de son âme et je savais qu'elle pouvait être comme les autres, si seulement elle évitait de tout vouloir expliquer à tout va sous son jargon scientifique.
Néanmoins, je savais que le fait qu'elle se taise, et qu'elle se laisse faire prouvait qu'elle n'était pas ce qu'elle voulait paraître. Et je la remerciais pour ça. J'entrepris alors de l'embrasser dans le cou, la pressant contre la porte fermée. C'était encore plus grisant que dans mes fantasmes les plus fous ! Je l'entendit essayer de se retenir de gémir. Et je ne pu m'empêcher de sourire contre sa peau. C'était tellement agréable d'être la, avec elle. J'en avait plutôt bavé pour qu'elle me remarque. Ou plutôt pour qu'elle m'autorise à aller plus loin.
Flash Back.
On était chez elle, je n'en revenais pas qu'elle m'ait autoriser à prendre un café chez elle après le boulot. On parlait beaucoup, on se disputait aussi pas mal... Mais dans le fond j'adorais nos échanges, ils étaient toujours intense dans tous les sens du terme. Je n'avais jamais feint l'indifférence envers elle, elle avait toujours su qu'elle m'attirait. Mais jusque la elle avait toujours refusé une quelconque relation en dehors du travail.
Et puis, il y avait eu les réunions entre profs pour décompresser après le boulot. Ça avait sans doute aidé à nous rapprocher. Les soirées entre collègues aussi, où je passais la plupart du temps à ses cotés vu que beaucoup de nos collègues avaient du mal à suivre une conversation toute la soirée avec elle. Et puis, elle n'était pas de celle qui aimait "s'amuser". Alors, durant les soirées déguisées où les soirée poker, elle ne cessait de remettre le travail sur le tapis, tout le monde était assez exaspérée par ça, et elle se retrouvait de moins en moins présente avec nous. Comme si elle avait compris.
Mais nous l'invitions toujours... Et puis, je commençais aussi à lui demander de prendre un café ensemble ou de manger en dehors du lycée. Elle avait toujours refusé.
Et durant plus d'un mois, elle avait arrêté de venir à nos séance entre collègues. Angéla m'avait dit qu'elle devait probablement croire qu'elle ennuyait tout le monde, même si elle ne le lui avait clairement pas dit et qu'elle avait préféré s'effacer. De mon coté, j'avais cessé de lui demander de prendre des verres, mais a la fin du mois, lorsque j'avais eu cette conversation avec Angéla, je l'avais presque harcelé. Des bouts de papiers dans son casier, des demandes direct. Jusqu'à ce qu'elle accepte ce café.
Elle avait débarqué alors que je fourrais mes affaires dans mon casier. Elle s'était posté face à moi, l'air impassible mais lorsque je m'étais tourné pour la contempler il m'avait sembler voir de la peur dans son regard, ou quelque chose qu'elle tentait de maîtriser... Comme si la situation lui échappait. Ce que je lisais comme de la peur.
D'accord.
Daccord?
Pour le café.
Oh. Puis, je me figeais pour lui faire face. Mon sac que j'avais pratiquement bourré dans mon casier glissait dangereusement. D'accord?! Je crois que j'arrivais même pas à en revenir. Mon sac s'était écrasé par terre sans que je ne lui accorde la moindre attention.
Elle se mit a sourire, ce qui me fit sourire aussi. On était des vrai ados... Mais tant pis si j'affichais un sourire niais a cet instant. Elle venait d'accepter enfin de prendre un café avec moi!
T'es sure?
Elle fronça les sourcils. Je ne t'aurais pas dit oui si je n'étais pas sûre...
Okay heu.. Alors, c'est super heu... On peut aller Chez Jo' la où on va habituellement ?
Je préférerais un autre endroit
Son regard se brisa quelque peu. Je n'arrivais pas a comprendre, était ce parce que cela lui rappelait les cafés entre collègues? Est ce que ça la peinait à ce point? je crois que je n'arrivais pas bien a réaliser... J'étais trop euphorique.
On peut... Aller chez moi pour prendre un café? proposa-elle
Chez... D'accord! C'était encore mieux que dans mes rêves, elle le proposait directement!
Et voila, je me retrouvais sur son canapé, face à un café qu'elle venait de poser sur la table basse. Elle s'était installée à ma droite, et posait son café juste à coté du mien. Je ne savais pas trop quoi faire en cet instant. C'était d'un pathétique! Même quand j'étais au lycée j'avais plus de confiance en moi.
Heu... Ça se passe bien avec les élèves? Mon Dieu Seeley, c'est pire que tout.
Oh oui... Les secondes sont plutôt turbulents... Il faut dire qu'il y a Puckerman et qu'il a toujours un mot pour se faire remarquer.
Mmh. Très loquace mon vieux. Parle d'autre chose que du lycée, un truc... Réagit merde! -Dis moi, pourquoi tu ne viens plus aux réunions entre collègues? On s'ennuie un peu sans toi.
C'est gentil de vouloir me dire ça, mais je sais que c'est faux.
-Pourquoi tu dis ça! C'est pas faux, la preuve tu me manques. DIEU. Dites moi que j'ai pas dit ce que je viens de dire.
Elle me lance un regard surpris, puis se met a sourire. heu...
-Eh bien, je pense que certains n'aiment pas beaucoup mon coté rationnel. Et j'ai l'habitude, au lycée j'étais souvent mise de coté à cause de ça. Mais ça ne me gène pas, je me concentre mieux sur mon travail, je n'ai pas à participer à des conversations banal sur des sujets insignifiants.
Venait elle de nous insulter? Je n'en savais rien, mais j'avais surtout compris qu'elle avait éviter de répondre à ce que j'avais déclarer.
Crois moi, ça manque de discussion censé maintenant... Et c'est dommage j'aimais beaucoup quand tu parlais de ces tribus d'Afrique et de leur raisonnement étrange.
Ce n'est pas une raisonnement Booth, c'est une culture.
Peu importe, ça nous manque. Ça me manque.
Elle fixait sa tasse, je ne savais pas ce qu'il se passait, mais j'avais l'impression qu'elle allait me dire quelque chose d'important.
Ça... Ça me manque aussi dit elle sans relever les yeux vers moi.
Je m'approchais d'elle, prenant son menton avec mes doigts, la forçant ainsi à me regarder. Elle était si fragile en cet instant, je n'avais pas besoin de voir dans son regard, son attitude parlait pour elle. Elle avait beau faire l'indifférente, la relation qu'elle avait avec nous tous lui manquait et elle n'avait sans doute jamais osé l'admettre.
Reviens avec nous.
Je n'arrive pas a avoir une conversation banale avec quelqu'un... Je n'ai pas envie d'être mise de coté quand vous discutez. Je préfère encore ne pas être présente.
Et éviter de souffrir. Elle ne le disait pas, mais elle n'avait pas besoin de le faire.
Écoutes, je peux t'entraîner pour ça si tu veux.
M'entrainer?
Oui, comme le sport ou comme si on révisait un examen. Ma main n'avait pas bougé, et elle ne semblait pas s'en formaliser. Sans doute trop préoccupée de comprendre où je voulais en venir. Ou peut-être parce qu'elle aimait cette situation, c'était ce que je pensais au fond de moi.
M'entrainer à parler sur des sujets inintéressant?
Je me mis a rire légèrement , dit comme ça c'est... Enfin, ouais c'est ça.
Je ne sais pas si ça sera suffisant.
Et moi je crois que peu importe ce que je propose tu refuseras toujours mon aide, ou celle des autres.
Je n'ai pas besoin d'aide elle détourna le regard pour fixer sa tasse. Et voila, elle venait de se fermer a nouveau comme une huître. Je soupirais. Je ne savais pas comment faire, qui savait aider une personne qui ne le voulait pas ?
Je crois que tu devrais y aller.
Ça faisait 10 minutes que j'étais la, je n'avais même pas touché a mon café, elle non plus. J'avais envie de rester, mais je savais que ça ne servirait a rien. Quoi que...
Je ne le ferais qu'a une condition.
Elle me regarda, en colère. Mon idée n'était pas des plus brillante mais tant pis, j'aurais tout essayer. J'enchaînais Je ne partirais que si je suis certains que tu reviendras a nos soirées.
Non.
Alors je resterais ici dis je tout en m'éloignant un peu d'elle mais en restant assis sur le canapé. J'avais croisé les bras, et je m'étais enfoncé un peu plus entre les coussins.
Elle se leva,visiblement agacée. Tu n'as pas le droit de faire ça, tu ne peux pas m'obliger.
Je crois bien que si... dis je avec un petit sourire. Mon Dieu même nos disputes m'avaient manquées. Je tapotais le canapé avec un air satisfait. Il m'a l'air très confortable ce canapé.
Tu ne vas pas rester ici toute la nuit? Voyant mon sourire elle leva les yeux au ciel pour les reporter sur moi, ils étaient remplit de colère. Booth! Sort de chez moi!
Sinon quoi?
Elle soupira d'agacement et sortit de la pièce. Alors quoi, elle ne voulait même pas se confronter a moi? Agacé, a mon tour, je me levais pour la suivre jusque dans sa chambre. Elle m'avait sans doute sentit venir.
FICHES MOI LA PAIX! Elle s'apprêtait a me mettre dehors, mais je la plaquais sur le mur a coté de la porte de sa chambre. Nous étions proches, je pouvais sentir mon souffle sur mon visage. Ses yeux étaient toujours remplis de colère, mais a cet instant mon instinct me dictait mes actes, et je fondis sur sa bouche.
Fin du Falsh Back
Booth ce n'est pas le meilleur endroit pour...BOOTH! Elle avait sursauté en sentant ma main lui agripper la jambe pour la caler contre moi. J'avais passer ma main sous sa cuisse et je flirtais dangereusement près de son entre jambe. Son souffle s'accéléra et je su qu'elle perdait doucement le sens de la raison. Je bénissais l'inventeur des jupes, mais beaucoup moins celui des collant. Bon celui ci était très fin, mais il me dérangeait beaucoup. Son corps s'était raidit, et je la coupais dans un baiser avant qu'elle ne se mette à me stopper dans mon élan. On se connaissait trop bien. Elle savait que j'avais de bons arguments physiques et elle n'avait que la parole pour se justifier.
Elle avait agrippé mes cheveux d'une main et pressait mon dos de son autre main afin que nos corps ne forment plus qu'un.
J'entendis vaguement du bruit dehors, les cours étaient fini... Les élèves rentraient chez eux mais je m'en fichais pas mal en cet instant. Le collant commençait à me faire perdre patience avec mes deux mains, je l'agrippais et il ne résista pas longtemps. Brennan allait me tuer lorsqu'elle réaliserais que j'avais fichu son collant en l'air. Sa petite culotte ne fut qu'un vague souvenir, et mon pantalon ne fit pas long feu avant de rejoindre le sol. Elle enlaça ses jambes contre mon bassin. Pas le temps de s'occuper du reste, elle me fixait de son regard azur.
A ce moment la, la porte s'ouvrit en grand, je m'auto-félicitais de nous avoir décalé sur le mur jouxtant la porte. Une tête blonde fixait l'intérieur.
Monsieur Booth?
J'étais figé, tout comme Tempérance.
Monsieur Boo... OH MON DIEU! La jeune fille mit instantanément ses mains sur ses yeux. Ohmondieu-ohmondieu je suis désolée je... Oh-mon-dieu!
Elle ne voyait plus ce qu'elle faisait, et les tentative de revenir sur ses pas pour passer la porte étaient vaine. Je me rhabillais en vitesse tout comme Brennan. Je reconnu la jeune fille et je devais dire que j'étais plutôt soulagé. Ça aurait été Rachel Green ou une autre commère je n'aurais pas fait long feu.
Arizona ce... C'est à moi de m'excuser je... Je comprendrais si jamais tu voulais enfin...
Je suis désolée je n'aurais pas du...
Non arrêtes de t'excuser, ce n'est pas de ta faute nous n'avions pas à faire ça a l'intérieur de l'établissement d'ailleurs je comprendrais si tu en parlais a la directrice même si je...
Non! Je ne pourrais pas vous dénoncer pour ça, vous êtes de bons professeur mais... Je suis vraiment désolée.
Cesse d'être désolée, ce n'est vraiment pas ta faute. Écoutes, faisons comme si tout ceci n'avait jamais existé d'accord?
Elle hocha vigoureusement la tête. Je n'ai rien vu!
Je ne savais pas si elle répondait par l'affirmative de ce que j'avais dit ou si elle se justifiait de n'avait vraiment rien vu.
Merci, et je m'excuse que tu ais... Assisté a tout ça.
C'est pas grave... Je crois que je vais... Je vais y aller. Bon Week end.
Et en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, elle avait disparue.
Nous n'aurions pas du le faire ici Booth. Sa voix tremblait légèrement. Si jamais elle en parle a Cuddy nous seront probablement renvoyés.
Ça n'arrivera pas. C'est Arizona Robbins, elle sait tenir sa langue elle fronça des sourcils, en signe d'incompréhension. Elle ne parlera pas de tout ça, elle le gardera pour elle.
Tu ne peux pas etre sur de ça Booth.
Si, parce qu'elle était au courant pour Madison et moi.
Je savais que je n'aurais pas du parler d'elle. Elle était jalouse en cet instant et je plaignais Maddie tous les jours lorsque je la voyait avec Brennan. Tempe ne l'aimait pas, elle était juste jalouse de ce que nous avions eu alors que j'avais toujours des sentiments pour elle. Mais je n'étais qu'un homme et Maddie m'avait ouvertement fait des avances lorsqu'elle avait débarqué ici. Je n'étais qu'un pauvre homme faible avec des besoins.
Et si il n'y a bien une seule chose que les élèves ne savent pas, c'est que j'ai eu une aventure avec elle. Sauf qu'elle nous à surpris en train de nous embrasser dans un couloir. Elle m'a promis de ne rien dire et je n'ai encore jamais vu aucun élève dire quoi que ce soit sur Maddie et moi. Alors que la fois où Rachel nous avait surpris en train de s'embrasser, Temp' et moi, là, tout le lycée l'avait su en un rien de temps !
Elle ne dit rien, mais je savais qu'elle était trop jalouse pour répondre qu'elle pouvait, peut être, faire confiance à Arizona pour tenir sa langue.
Elle ne pesta même pas sur le fait que son collant était fichu, sa longue robe le cachait assez, elle sortit sans me dire un mot. Je soupirais. Mon fantasme avait viré au cauchemar...
(...)
Samedi Matin
Appartement de Madison Queller
[PV de Maddie]
Dring dring!
Je tâtonnais dans le vide, cherchant l'objet de malheur qui voulait me sortir du lit. Ma main rencontrait divers objets que je virais par terre pour trouver la source du bruit.
Putain de... Je me levais subitement, peinant a ouvrir les yeux, Bordel ou est ce qu'il est ce réveil de merde!
DRING DRINNNGGG! Pas sur la table de nuit, je fixais le sol avec tout ce que j'avais fichu par terre. Pas la non plus. DRRINNNG DRRIIINGGG! attendez, rectification, c'est pas mon réveil ça... C'est mon portaaaaaable!
Je me dressais d'un coup sur mes pieds, mon portable ? ou j'ai fichu mon portable?! Je fouillais a présent dans le bordel de ma chambre. Ouais, je me foutais régulièrement de Kate pour son bordel mais j'étais comme elle au final, peut être même pire.
BIP!
Roh merde, j'ai manqué l'appel, maintenant j'ai droit a un message. Mais ça m'aide moins a me fier au bruit. Totalement réveillée à présent je farfouillais dans mon sac que j'avais posé dans l'entrée. Je réalisais que ma chambre n'étais pas la seule pièce en bordel. Il faut dire que je prenais pas trop le temps de ranger tous les jours...
MERDE! On est samedi et c'est ce soir que Remy vient diner! BORDEL DE BORDEL DE MERDE!
Ça se trouve, c'est elle qui m'a téléphoné pour convenir d'une heure. Attendez! On avait dit ce midi ou ce soir en fait? On avait déja prévu une heure en dehors de "on se voit samedi?". QUELLE HEURE IL EST! 10h45. Okay, panique pas, ça se trouve elle vient ce soir. Pas de panique, avant on trouve le téléphone et après on écoutes le message et seulement ensuite, on panique. Je farfouille dans mon sac, cherchant des doigts l'objet précieux. Mais ne le trouvant pas, et perdant patience, je renverse tout le contenu au sol. Rien.
Panique pas, réfléchis. La dernière fois où t'as mis ton portable c'était ou? Cherche! La dernière utilisation c'était pour quoi? Ah oui! Twiter et Facebook pour discuter avec Ally et Kate. Okay, quelles fringues? Mon JEAN! Je courais vers ma chambre attrapant mon jean qui était... Sur la lampe de chevet? Qu'est ce qu'il foutait la? Qu'est ce que...
ON SEN FOUT! Je choppe mon téléphone. 3 appels en absence, 2 sms. Okay, respire, panique pas, c'est ce soir qu'elle viens pas dans 2 heures t'as le temps.
Premier SMS : Un message vocal okay.
Second SMS : T'as lu le commentaire de Castle sur la photo d'hier?! Je rêve, ce mec ne se rend pas compte qu'il a des élèves dans ces amis! JE VAIS LE TUER.
Okay, message deux pas hyper important, la tout de suite. Appels : Beck's x2 elle devait être vraiment en colère, raison de plus pour ne pas l'appeler maintenant. Remy Hadley x1.
MERDE. Okay, messagerie :
Maddie? C'est Remy, juste pour te dire que je serais un peu en retard... J'ai... Enfin ma mère a débarqué chez moi sans prévenir et... Je serais plutôt la vers 13h30 que 13 heures, j'espère que ça te dérange pas? Appelle moi si jamais y'a un problème ou autre chose. Salut!
Okay, la je panique. Il est presque 11 heures, j'ai rien rangé, rien préparer niveau bouffe ET je suis pas prête. LA ON PANIQUE!
Je commençais à fourrer tout ce qui traînait dans mes mains dans le placard le plus proche. Pas le temps de plier mes fringues en bordel, tant pis. Et dans ma tête un refrain lancinant : Plus que 2 heures, plus que 2 heures!
J'avais passé ma soirée à discuter en ligne avec Kate, et finalement lorsqu'on avait coupé, ma soeur était venue me parler. Résultat a 3 heures du mat j'étais encore face à mon téléphone. Je haï ma soeur.
Je me stoppais dans mes mouvements. Pourquoi est ce que je range ma chambre la? On s'en fout! Elle va pas venir la! Le salon! La cuisine! Et voila comment j'ai passé mes 2 heures à faire le ménage et à cuisiner en même temps. Non sans avoir envoyé un message a Remy en lui disant de "profiter de sa mère". Bien entendu, lorsque j'avais commencer à cuisiner (il ne me restait plus qu'une heure) je m'étais rendu compte que j'avais pas les trois quart des ingrédients sur ma liste. J'avais donc perdu une demie heure au super marché et lorsque j'étais arrivée, mon téléphone émettait de nouveaux des bip.
Remy 12:15 (08/12)
Profiter de ma mère?! T'es si en retard que ça sur ton organisation?
Madison 12:45 (08/12)
Je suis trop prévisible hein? En fait, j'avais pas tous les ingrédients j'ai perdu du temps à aller les chercher a l'épicerie tout a l'heure.
Remy 12:47 (08/12)
C'est ça d'etre accro a Facebook!
Madison 12:52 (08/12)
OMG! Comment tu sais?!
Remy 12:54 (08/12)
Mon petit doigt me l'a dit
Madison 12:57 (08/12)
Arrêtes de m'envoyer des messages ça me déconcentre! Si ça continue on va manger des surgelés!
Remy 12:59 (08/12)
T'as qu'a pas me répondre aussi ^^. Et on avait parlé d'osso bucco, j'ai pas signé pour des surgelés!
Madison 13:05 (08/12)
Pitié, dis moi que ta mère est toujours la chez toi.
Remy 13:08 (08/12)
Raté, elle viens de partir, je vais peut-être arrivé plus tôt que prévu.
Madison 13:15 (08/12)
NON! Prends ton temps! Tiens, rapporte moi un super bon vin j'ai oublié d'en acheté tout a l'heure.
Remy 13:17 (08/12)
C'est l'excuse la plus pourrie que j'ai entendu.
Madison 13:20 (08/12)
C'est vrai! J'ai pas de vin et un plat sans vin c'est comme... Enfin ça n'existe pas! Je te donne carte blanche la dessus, tu connais le plat principal
Remy 13:25 (08/12)
Je prends aussi des surgelés ou t'es dans le timing?
Madison 13:30 (08/12)
Ah. Ah. J'adore ton humour. T'es toujours pas arrivé?
Remy 13:35 (08/12)
Tu te languit déjà de moi?
Madison 13:38 (08/12)
Tu m'as percée à jour...
Remy 13:40 (08/12)
Je le savais, un week end sans moi et t'es toute perdue.
Madison 13:45 (08/12)
Si t'arrêtais un peu de te foutre de moi pour débarquer enfin? Sinon je mange tout l'osso bucco! Et je te laisse les surgelés... Quoi que j'en ai pas ici, alors tu ferais mieux d'en prendre en cas ou.
Remy 13:50 (08/12)
Je suis en bas de chez toi, j'ai pas eut le temps de prendre les surgelés, je prends le risque!
Son dernier message me faisait sourire. A vrai dire, j'avais essayé d'ignorer ses messages pour être sûre de mieux me concentrer sur ma cuisson, mais j'étais trop curieuse alors à chaque fois je finissais par lire le message. Et puis, je n'arrivais pas plus a me retenir de répondre.
C'était marrant ces petites piques qu'on s'envoyait. On était loin de la gène que j'avais eut en début de semaine. Et puis, entre temps elle m'avait dit qu'elle n'avait pas peur d'une fille qui passait son temps dans les vestiaires à jouer avec les amygdales des quaterback. Mon dieu, j'en reviens pas de lui avoir raconter tout ça.
la sonnette retentit, et je me précipitais vers la porte.
Ah! Enfin! C'est pas trop tôt!
Remy me regardait faussement outrée. La prochaine fois je ne fais aucun détour par la supérette et on aura pas de vin.
Je ne pu m'empêcher de sourire, j'essayais de le cacher vraiment mais...
T'avais déjà du vin...
Je voulais juste que quand t'arrive tout soit prêt.
C'est gentil, mais j'aurais aussi pu te regarder cuisiner...
Mmh, j'aime pas trop ça.
Qu'on te regarde cuisiner?
Ouais, mais t'inquiètes même Kate a le droit a ce traitement de faveur.
Je la faisais rentrer, tout en posant le vin sur la table. Puis, je revenais vers elle pour récupérer son manteau et l'accrocher dans la penderie de l'entrée.
Je vais d'ailleurs remercier ta mère, qui m'a permis de gagner quelques minutes en plus.
Je ne crois pas que ça soit une bonne idée dit elle en grimaçant.
Pourquoi? Elle aime pas les blondes?
Remy se mit a rire. Non, elle est juste... Enfin un peu trop extravertie.
Ah, t'as peur qu'on s'entende à merveille c'est ça? Je me suis toujours super bien entendue avec les parents des autres... Bizarrement avec les miens c'est une autre histoire.
Et moi peut importe que ça soit mes parents ou ceux des autres, ils ne m'apprécient jamais vraiment.
Ah bon? Pourquoi?
On s'était installées a table, il était presque 14 heures et on mourrait de faim. En tout cas c'était ce que j'imaginais vu qu'on s'étaient directement installée et que j'avais sortit le plat du four. Sans se concerter, je la servais puis, je me servais a mon tour. C'était étrange, on aurait presque pu croire qu'on était amies depuis toujours.
Je ne sais pas vraiment. Ma mère me dit que je suis trop réservée, qu'on ne sait pas vraiment ce que je veux... Et qu'on pourrait percevoir ça comme de la sournoiserie.
Sérieux?! Les gens sont débile! Et puis c'est vrai qu'ils jugent beaucoup trop a l'apparence ou même d'un seul regard. Je sais de quoi je parle, une fois j'étais sortie avec un gars du groupe d'échec. Te marres pas! (j'avais vu son regard, impossible de ne pas voir qu'elle allait pouffer). Le type était canon, et je me suis toujours demandé pourquoi il avait atterrit dans ce club. BREF! Je suis avec lui, il m'invite a prendre un soda chez lui...
C'est comme ça qu'on dit maintenant ?!
Quoi? Roh! NON! C'était pas ça! Du moins à la base j'étais vraiment la pour un soda... Et puis après il a été plutôt convaincant et ses "arguments" se tenaient pour qu'il y ait plus que ça, bien qu'il n'ait pas vraiment eut l'occaz de parler. ENFIN BREF, sa mère a débarqué.
Me dit pas qu'elle t'a aussi vue toute nue?!
Quoi? (Me souvenant de la partie ou je lui avais dit que mon père m'avait vu nue, je m'exclamais) NON! On était juste dans sa chambre en train de s'embrasser. Et on les a entendu arrivés. Alors on s'est précipité sur son bureau,NON pas pour faire ça non plus! (Mon dieu elle était aussi perverse que moi ou quoi?) On voulait juste faire semblant de bosser. Sa mère nous a vu, et elle a demander à son fils de venir dans le couloir. Ce qu'elle savait pas c'est que j'entendais tout. Et donc Chris, mon petit ami, lui dit que je l'aidais à réviser le français, j'étais une pro en langue sans mauvais jeux de mots, et la sa mère lui dit "Tu veux dire que TU l'aides à travailler son français". Dans le sens tu l'as bien regardé? Cette fille est loin d'être aussi brillante qu'on le pense. Sous prétexte que j'étais blonde et mal fringuée, mais à l'époque c'était la mode, elle me prenait pour une débile congénitale. Je peux te dire que je me suis barrée vite fait bien fait et qu'en plus, je me suis vengée sur son fils. Mais ce détail la n'est vraiment pas glorieux.
T'as raison, les gens sont cons des fois.
Elle me regardait avec tristesse. Je ne savais pas trop pourquoi, peut etre que les aprioris l'avait touché bien plus que je ne le pensais. Mais je ne voyais pas trop comment. Elle était belle, elle semblait avoir tout comme moi ce qu'elle voulait (en terme de mec j'imagine) et elle était brune. Donc, elle ne devait pas avoir l'adjectif "blonde et conne" collé sur le front, elle au moins.
Toi aussi t'as eut le droit à des remarque du genre? Pourtant t'es pas blonde?
Ouais, mais c'était pas mieux crois moi.
Quoi t'étais fringuée comme une grand mère? Tu sais ça devais pas être pire que moi.
Tout en discutant, on se servait des verres et de nouveau, je commençais a être pompette. Elle se mit a rire suite à ma réflexion.
Ah oui?
Retourne pas la situation en ta faveur, de quoi on t'affublait au lycée pour que t'ai été aussi persécutée que moi?
J'étais pas persécuté, du moins je l'avais été jusqu'à ce que je trouve des amis qui m'aide a me relever sur le plan social. Okay, c'était pas dans le bon sens, mais on avait au moins une réputation et j'étais persuadé que beaucoup de gens se souvenaient bien plus de nous que de certaines cheerleaders!
C'est pas très intéressant.
Si au contraire! Et si tu me racontes je te montre la pire photo de moi du lycée. Celle où j'étais fringuée n'importe comment. Tu sais l'époque Cindy Lauper. Si tu imagine les fringues qu'elle avait, tu peux facilement imaginer mon look.
Elle me fixait avec des yeux rond. T'était habillée comme Cindy Lauper au lycée?!
Je fis une grimace de dégout, j'avais un goût très particulier niveau fringue à l'époque. Alors tu me racontes?
Non, et maintenant j'ai l'image de toi dans des fringues de Lauper... Je t'imagine très bien chanter Girls want to have fun en sautillant dans ta chambre.
T'étais la ce jour la aussi?! Dis je on lit en moi comme dans un livre ouvert on dirait.
Non, t'es juste naturelle et c'est quelque chose de plaisant. Beaucoup trop de gens se cachent derrière un masque, ou s'inventent une personnalité pour faire bonne figure. Mais le mieux c'est de rester soi-même.
Je lui souris. Je ne m'attendais vraiment pas a ce revirement de situation.
Tu noies le poisson pour pas me raconter tes histoires de lycée hein?
Elle se mit a autre, mais je le pense vraiment. C'est une qualité très rare chez quelqu'un et je dois avouer que c'est plaisant de connaître une personne naturelle qui se prend pas la tête avec les "on dit".
C'est gentil.
Un silence plana. C'était pas si gênant, a vrai dire ça me touchait bien plus que je ne voulais l'admettre... Je me levais d'un coup.
On passe au dessert?
Tu as fait tes fameuses meringues?
Je me stoppais. Elle se souvenait de ça? Merde, du coup c'était un peu embarrassant.
Heu... Eh bien j'avais pas assez de temps pour ça alors... Je suis désolée j'avais oublié que je t'avais proposer ça aussi.
Non mais tu n'es pas obligée de faire tout ce qu'on avait prévu. En tout cas Kate et toi vous avez raison : ton osso bucco est succulent! Il est même à se "damner" si je reprend ses mots.
T'as parlé avec Kate? demandais-je étonnée
Elle paraissait soudain mal a l'aise ouais, elle savait pour notre dîner je suppose que tu lui as raconté et de fil en aiguille on a parlé de toi et de ta cuisine. Puisque je lui ai dit que tu m'invitais pour déguster ton meilleur plat. Oh, au fait elle aurait bien voulu que tu lui en ramènes un peu dans un tupperware.
Elle manque pas d'air! J'hallucine.
Remy resta interdite. J'aurais peut être pas du lui en parler.
Nan c'est bon, je m'occuperai de ça avec elle... en tête a tête.
Je pris son assiette et la mienne pour l'emmener vers la cuisine. Elle voulait m'aider mais je refusais. Une fois dans la cuisine, je posais les assiettes et fouillais dans le frigo. Mais je l'avais entendu arriver avec le plat.
Eh! Dis moi quand j'ai dis "t'es mon invitée, tu reste assises et t'attends" c'était pas des paroles en l'air.
Je suis une très mauvaise invitée, j'aide toujours.
Mouais. Bon, bah maintenant que t'es là tu veux bien prendre des assiettes à dessert. Placard de gauche en haut, sur la droite.
Elle trouva facilement, et pendant que je posais le plat sur la table de la cuisine, elle me contourna pour poser les assiettes et me demander les couverts. Ça me faisait bizarre, on aurait presque dit Kate et moi. On ne se gênait pas dans nos mouvements, on étaient complètement synchro. Alors que ça faisait quoi, une semaine qu'on était un peu plus que des collègues. C'était étrange, vraiment étrange.
Dis moi, dis je tout en prenant quelques fruits pour agrémenter le plat. Vous avez parlé de quoi exactement avec Kate?
Elle semblait se raidir, comme si il y avait quelque chose que je ne devais pas savoir. Et bizarrement je la grillais complètement sur ce coup la.
De ton osso bucco.
Ouais, tu me l'as déjà dit, mais je suppose que vous n'avez pas parlé que de ça.
On a parlé... de la soirée aussi... Avec la sauce de poulet, mais je crois qu'elle était déjà au courant.
J'aurais tellement voulu être Kate pour savoir ce qu'il s'était dit a ce moment la. Comprendre sa version de l'histoire. Je voyais qu'elle ne voulait pas en dire plus, et je n'allais pas la soûler avec ça. J'étais en train de fignoler le dessert. Ouais bon, en fait je le faisais. Et je me sentit observée.
Tu peux aller t'assoir, j'arrive.
T'avais pas prévu de dessert et la t'aime pas que je te regarde cuisiner.
Je me stoppais dans mes mouvements. Est ce que tu veux pas retourner t'asseoir s'il te plait?
Tu crois qu'avec la formule de politesse ça va marcher? Elle s'était assise sur les chaises haute du bar, et avait poses ses coudes pour poser son menton dessus. Elle me scrutait et j'aimais vraiment pas ça.
Tu vas rester là a me regarder c'est ça? Tu vas pas partir et tu vas faire exprès de m'ennuyer et de me déconcentrer.
Je ne fais rien pourtant. Je vois pas comment je peux te déconcentrer.
Je prenais le plat et lui tournais le dos. Je l'entendit rire. Puis, je l'entendis bouger, mais j'étais trop concentrée sur ce que je faisais.
De la vodka?!Dis elle en prenant la bouteilles a mes cotés. T'en a pas eu assez l'autre fois?
Je vais pas en mettre beaucoup, si tu veux c'est pas obligé que j'en mette... Si t'as vraiment peur de finir ivre.
Fais comme tu fais d'habitude.
C'est que... Je sais pas si tu tiens vraiment l'alcool.
T'inquiètes pas pour moi.
Je lui pris alors la bouteille qu'elle me tendait et versais le tout sur les fruit et le gâteau que j'avais préparer quelques jours plus tôt. Bon okay, il devait servir a autre chose mais tant pis, j'aurais bien le temps d'en refaire un.
On était partit s'asseoir a nouveaux.
Je t'ai vu cuisiner. Je vois pas pourquoi t'aimes pas qu'on te regardes, c'est sexy.
J'avalais d'une traite un verre de vodka, puis, je dégustais le gâteau non sans avoir mis un coulis de cerise dessus. Ah ouais?
Crois moi, j'aime pas tant que ça cuisiner ou faire la cuisine, mais te regarder cuisiner c'est vraiment, vraiment sexy.
Je suis aussi sexy sans cuisiner tu sais.
Je sais.
Tu sais pas cuisiner toi?
Je cuisine, mais c'est jamais vraiment réussi à la fin. Je suis très pro dans tout ce qui est brûlé ou cramé. Si il ne faut pas faire cuire alors ça va.
Je me mis a rire. On ferait un bon duo alors.
Je suis meilleure en bricolage, c'est pas très sexy comme genre d'activité. Je te raconte pas quand je suis dans les magasins et que les vendeur sont persuadés que je suis une débutante.
Les clichés ont la dent dure! Dis je avec un sourire.
M'en parle pas...
Comme le fantasme du plombier, tu sais! Genre il débarques chez toi habillée en plombier alors que t'es en nuisette, tous ces trucs la quoi.
Ouais enfin les plombiers...
Ou autre chose... Et pour les mecs c'est pareil non?
Elle se mit a rire, sauf que niveau cliché c'est pas trop ça.
-Quoi les mecs n'ont pas le fantasme de... La plombière?!
Éclats de rire général. Okay, la vodka c'est vraiment un bon moyen de se dérider et de raconter absolument n'importe quoi.
Elle se tenait le ventre.
Okay la j'en peux plus, j'ai trop bu et faut vraiment que j'aille pisser.
Alors tu vas dans ma chambre c'est la porte juste à droite quand tu rentre.
Eclair de lucidité. MERDE. Ma chambre. Le bordel.
Attends! Dis je en la rejoignant non sans tanguer carrément. Je vais te bander les yeux tu peux pas voir ça!
Voir quoi? Dis elle en rentrant dans ma chambre sans que j'ai pu l'en empêcher.
Oh, je crois que j'ai vu en fait.
Regardes paaaaaas! Je m'étais jeté sur elle, essayant de lui cacher les yeux. On s'était mise a rire, et je m'accrochais a elle pour ne pas tomber par terre. Du coup, j'avais arrêté de lui bander les yeux avec ma main pour me rattraper sur sa chemise. Chemise qui ne tarda pas à faire un bruit pas net.
Oups. Les boutons de Remy, du moins ceux d'en haut ne firent pas long feu. Je crois que j'ai... déchiré ta chemise. Oh il est sympa ton soutien gorge, tu l'as trouvé ou?
Remy ne riait plus du tout, et ses yeux bleu étaient presque devenu noir. Et sans que j'ai eu le temps de comprendre, elle m'embrassait.
J'aurais pas pu dire pourquoi j'avais répondu. Et fait si j'aurais pu le dire mais j'y croyais pas moi même. C'était tellement différent, doux, agréable...
Les mecs avaient plus tendance à vouloir se montrer possessif voir agressif, et j'aimais ça fallait l'avouer. Mais si j'étais véritablement honnête avec moi même, l'unique fois où j'avais embrassé une fille je m'en étais très bien souvenu. Bon c'était un jeu à la base et on ne faisait juste que s'embrasser...
Mais sentir la langue de Remy caresser doucement la mienne était... j'arrivais pas a décrire, sauf peut-être le fait que j'appréciais. Vraiment. L'alcool devait aussi beaucoup jouer en notre faveur à toutes les deux et je ne savais pas si l'action de Remy était préméditée, mais àa vrai dire je m'en fichais.
Elle m'avait plaqué à son tour contre le mur, m'arrachant un petit gémissement. Les femmes aussi savait se montrer violente, et ce n'était pas désagréable non plus. Notre baiser s'approfondissait de plus en plus et je commençais sérieusement à avoir chaud. Mais l'air nous manquait, et on ne tarda pas à s'éloigner pour reprendre notre souffle. Enfin... S'éloigner... Elle était si proche de moi que je sentais son souffle sur son visage. Elle avait les yeux clos, et je m'étais mordue la lèvre inférieure. Qu'est ce que j'étais en train de faire?! Merde c'était ma patronne, c'était ma collègue!
Remy je...
Elle se rua de nouveaux sur mes lèvres, me faisant gémir de nouveaux. Je crois que je commençais vraiment à apprécier... Elle était vraiment douée avec sa langue...
Pendant ce temps, les mains de Remy ne restait pas inactive, et c'était ce qui commençait a me faire perdre pied. Elle me touchait à des endroits on ne peut plus érogènes, c'était... Oh Mon Dieu! J'essayais franchement de vouloir analyser, j'essayais de la repousser mais plutôt mollement. C'était vraiment... Bizarre et Oh MON DIEU! Elle était pas en train d'enlever ma veste la? On était pas en train de faire ça, fallait que je la stoppe.
Remy attends.
Elle s'était éloignée doucement pour me regarder dans les yeux. Okay, pas très bonne comme idée. Ce regard là c'était... Je mordais de nouveaux ma lèvre inférieure sans oser en dire plus, parce que dans le fond j'en avais vraiment envie. Ma dernière relation sexuelle remontait à des lustres et voir dans son regard ce désir c'était... Je pouvais pas dire non quoi.
j'empoignais sa chemise, rien à foutre de ce que me dictait ma "bonne conduite", merde j'avais quelqu'un qui avait envie de moi là! Je pouvais pas refuser c'était... Immoral.
Ouais, allez dire ça à un type sobre, et ne croyez pas que je met tout sur le dos de l'alcool. Je me mis à l'embrasser comme si c'était le dernier de ma vie, j'avais envie de la sentir contre moi, en moi et le fait qu'elle ballade ses mains partout m'aidait pas à penser clairement ce que je voulais vraiment.
Elle déboutonnait ma chemise, alors que je ne prenais même pas la peine de le faire, passant mes mains sur ses épaules à moitiés dénudée déjà. Puis, je fit glisser mes mains le long de ses bras, emportant sa chemise. manque de chance les boutons n'étaient pas tous défaits et elle s'arrêtait à mis parcours. Je commençais a m'acharner dessus mais ça ne semblait pas marcher. Je la sentit sourire durant notre baiser, et je n'avais vraiment pas envie qu'elle s'éloigne pour s'occuper à enlever ses fringues. J'allais réussir à virer la chemise, j'allais... Y arriver juste...
CRAAAAC
Désolée chuchotais je entre ses lèvres, bon c'était au moins ça de fait.
Elle secoua les mains pour que la chemise tombe au sol. De mon coté je faisais pareil, mais j'avais boutonné les manches et je me retrouvais piégée. Elle en profita pour attrapé le bras de ma chemise qui pendait à ma gauche, reculant vers le lit avec un immense sourire, avant de s'attaquer à nouveaux a mes lèvres. C'était définitif, Remy Hadley avait les lèvres les plus addictive au monde. Et je me faisais littéralement promener avec la chemise coincée sur mes poignée. Sauf que je n'aimais pas trop ne pas pouvoir la toucher. J'avoue, l'entendre soupirer de bien-êre ça donne envie de continuer. Je ne savais pas trop quoi faire mais je n'avais pas envie de rester inactive.
Ma chemise ne fut plus qu'un vague souvenir, et je ne pourrais pas dire comment le reste des fringues s'est retrouvé en vrac dans ma chambre... Tout ce que je savais c'était que j'étais allongée, sous Rémy qui maintenant pressait sa cuisse contre mon entre jambe. J'aurais jamais cru pouvoir ressentir tout ça juste avec une cuisse. De mon coté, je continuais à balader mes mains un peu partout. Et elle eut la bonne idée de descendre dans mon cou. C'était ça le paradis?
Elle savait exactement où me toucher, et comment faire pour que je plane assez mais pas trop. C'était juste trop. Et je commençais sérieusement à m'impatienter. Je bougeais alors mon bassin contre sa cuisse, lui montrant ainsi que j'aimerais passer à la vitesse supérieure. Elle ne se fit pas prier, et s'éloigna quelques secondes (juste assez pour sentir un énorme vide d'un coup) pour ensuite frotter doucement son doigts contre mon sexe.
Mhhh, t'a... t'arrêtes pp... Pas con... Continue
S'en était devenu difficile de parler, tant la douleur mais aussi l'envie me serrait dans une sorte d'étau invisible. Mais elle se contentait de me faire languir, et elle formait un sillon avec sa langue vers ma poitrine.
Okay, la c'était juste plus possible. Avec ma main droite, je me mis à lui prendre le poignet histoire de lui montrer que c'était juste insoutenable de continuer comme ça. Pas besoin d'en dire plus...
OH M... MON DIEU!
Le reste de ma phrase se résumait à des onomatopée et des voyelles, prononcés plus ou moins longtemps en fonction de l'emplacement de ses doigts en moi.
Elle avait engloutit le reste des sons en m'embrassant. Je savais que j'étais très expressive, mes voisins me faisait souvent le reproche d'être bruyante (et pas besoin de vous faire un dessin). Mais là... C'était une sensation nouvelle, pas que je ne la connaissais pas, je veux dire toute ado normalement constitué s'est déjà découverte, mais le fait que ça soit une autre personne...
En général les mecs se la jouait macho sur le coup, dans le genre j'ai autre chose qui peut "combler ton désir" (bon pas tous hein heureusement!), mais là... Là c'était hyper grisant!
Les vas et viens se firent de plus en plus rapide, et ma respiration de plus en plus saccadé. De nombreux jurons en tout genre bégayés assez fort allaient probablement alerter de nouveau mes voisins. Mais là tout de suite, j'en avais un peu rien à foutre. Surtout que Remy s'était mise à descendre dangereusement en dessous de mon sein, elle me parsemait de baisers et tanguais de plus en plus vers bon bassin. Je n'étais qu'une femme faible, totalement à la merci de ma supérieure.
BORDEL DE MMMMhhhh! HHHHhhaaaa!
Okay, là c'était encore plus que je n'aurais pu imaginer. Les doigts d'une femme en soi, c'était déjà une sensation différente mais là, c'était plus que des doigts!
Elle avait une bouche magique, et une langue magique aussi...
J'avais agrippé le barreau de mon lit avec une main, de l'autre, je passais mes doigts dans ses cheveux, voulant plus, toujours plus. Et surtout plus loin. Mon souffle était à présent erratique. Et je m'étais cambrée au possible, comme si ça pouvait l'aider à aller plus loin. Et dans un nouveau cri, j'ai su que j'avais atteint le meilleur orgasme de ma vie.
Elle remonta doucement, non sans m'embrasser de nouveau un peu partout. Mais j'avais un peu de mal à redescendre, et je sentais plus vraiment mon corps. Comme si mon esprit s'était détaché et qu'il flottait quelque part dans la pièce. Elle s'installa à mes cotés, un immense sourire plaqué sur le visage. Tandis que moi je me mordillais la lèvre encore dans l'extase du moment.
Lorsque je me sentais un peu plus à même de dire quelque chose ou même de bouger sans avoir l'impression d'être déconnectée de mon corps, je me tournais vers Remy.
Si j'avais su... j'aurais fait ça avec une fille depuis longtemps!
Parce que tu l'as... Jamais fait avec une fille?! Elle semblait visiblement étonnée de cette info. Quoi je m'étais pas assez tapés de mecs? J'avais pas assez raconter que je me galochais tous les joueurs de foot de mon lycée durant mes années de lycée de fac ou que sais je?
Ben non pourquoi? Tu croyais que j'étais bi? je pouvais pas être homo après tous les ex mecs que j'avais eu, ça aurait une véritable blague sinon.
Mais pourtant Kate m'a dit...
Wow Wow! Qu'est ce que Kate a avoir la dedans?
Eh bien... Elle semblait toute gênée, et la conversation qu'on avait eut tout a l'heure ainsi que son comportement me frappait de pleins fouet.
Attends, tu veux dire qu'elle t'as dit que j'étais libre à la recherche d'une nana ou quelque chose dans ce goût la?
Pas vraiment... Juste que je sais pas, au vu de ce que t'avais raconté, du fait que c'était "les premières fois" qui te faisais toujours agir bizarrement... Enfin elle m'a juste pointé certains faits qui me l'ont fait penser, et puis... les faits étaient assez explicites.
Les... Les faits?!Je m'étais redressée sur les coudes en la regardant avec de grands yeux. Mais c'est elle qui m'a dit de te dire textuellement que "ça me faisait toujours ça le premier soir!" Putain j'hallucine!
Je suis désolée je croyais que...
Non, soit pas désolée. Tu sais quoi j'avais jamais fait ça avec une fille... Mais sérieusement c'était sans doute un des meilleurs moments, le top 3 facile.
Elle se mit a rire. T'as un top 3?!
Non j'ai un top 20 en réalité, voir plutôt un top 30. Mais, crois moi que tu fais partit du top 3, voir même du top 2.
Et le top 1 c'est qui?
Imbattable... Tu vas vraiment devoir lutter...
Ah parce que tu penses que je peux le détrôner?
Je me mis a sourire, j'en revenais pas d'avoir une conversation avec elle. Toute cette histoire avec Kate passa à un second plan, j'avais d'autre chose en tête.
On peux essayer maintenant si tu veux. Dis je avec mon sourire le plus brillant.
Elle ne se fit pas prier deux fois, et lorsque je me mis sur elle pour l'embrasser, elle ne résista même pas une seconde. Mais je capitulais assez vite, ne sachant pas trop comment m'y prendre. C'était une chose de savoir se toucher soi même... S'en était une autre de le faire a quelqu'un et de vouloir lui faire plaisir. Je ne savais pas trop comment m'y prendre, et j'essayais de faire ce qu'elle m'avait fait tout a l'heure.
Ce n'est qu'au bout d'une bonne demie heure, que nous nous lovions l'une contre l'autre, exténuées et en sueur. Après ma grasse matinée j'allais passé mon après midi au lit, ce qui n'était pas pour me déplaire. Et puis, j'avais vraiment pas beaucoup dormi. Il ne m'en fallu pas longtemps avant de fermer les yeux et de rejoindre le pays des rêves.
