Chapitre 15 : Réseaux sociaux

[PDV Kate Beckett / Flashback durant les vacances scolaires]

Madison n'avait pas décollé de mon appartement depuis deux jours. Elle était restée prostrée durant les deux premiers jours. Jusqu'à ce que j'arrive à la déloger de mon canapé pour me rendre avec elle, chez elle et prendre quelques affaires. Hors de question que je la laisse seule dans cet état.

Je me sentais tellement mal de l'avoir poussé à sortir avec Remy, d'ailleurs je ne comprenais pas du tout son comportement. La CPE semblait être quelqu'un de bien, mais peut être m'étais je trompée? Encore une fois, j'avais détruit mon amie. Je me trouvais bien minable d'avoir cru un instant que ça pourrait changer avec une femme.

Surtout que je ne pensais pas Madison si mordue, et la voir complètement anéantie me fendait littéralement le ça était de ma faute, il fallait que je fasse quelque chose pour les aider. Ou du moins pour comprendre, parce que d'après ma meilleure amie Remy n'avait pas donné de véritable raison sur leur rupture… Si ce n'est pour le "bien de Madison". Mais en la voyant, les yeux rougis et les cheveux en bataille, vautrée dans mon canapé je doutais que cette raison soit la bonne.

J'avais moi aussi lancé cette raison à Castle et je me rendais compte à présent à quel point ce n'était pas la bonne raison. Je cherchais juste à me protéger pour ne pas vivre ce que Madison était en train de subir à l'instant. Ou que Castle ne le vive pas non plus.

Nous étions revenues de chez elle depuis une bonne heure et déjà, elle s'était installée sur le canapé enroulée dans le plaid. Je soufflais, cherchant la meilleure solution pour mon amie.

Alors que je fouillais dans le répertoire de Maddie pour récupérer le numéro de portable et de fixe de Remy Hadley, la sonnerie de la porte se fit entendre. J'espérais que ce n'était pas Tim, que son père n'avait déjà pas repris les mauvaise habitudes. Mais, en ouvrant la porte j'étais plutôt surprise de voir Rick avec un sourire en coin, à moitié mal à l'aise de se trouver la.

Salut! Me dit il sans pour autant s'avancer à l'intérieur de l'appartement.

Rick? demandais je en restant planté la.

Heu… Je voulais te voir avant de partir mais heu… Il jeta un coup d'œil par dessus mon épaule et je me retournais pour regarder ce qu'il était en train de voir. Madison devant la télévision. Ce n'était pas quelque chose de très joyeux. Je peux revenir si tu veux?

Non non… Tu voulais me dire quelque chose? Je m'effaçais pour le laisser entrer. Il fit quelques pas et resta près de la porte. Comme s'il s'apprêtait à partir aussi vite qu'il était entré.

C'est pas très urgent… Il se gratta la nuque, visiblement mal à l'aise. Ça fait un moment qu'on n'a pas eu le temps de reprendre notre dernière conversation. Avec le lycée… Il regardait régulièrement Madison qui ne semblait même pas se rendre compte de notre présence. Enfin, j'aurais voulu qu'on ait un peu de temps à nous mais… C'était plutôt compliqué ces derniers temps.

Il devait probablement parler des rumeurs sur Tim. Je sentais qu'il n'osait pas et j'avais rapidement compris pourquoi. Je lui fit un sourire tout en le coupant dans son monologue. Je n'ai toujours pas changé d'avis Rick.

Il s'arrêta et semblait se détendre. J'avais visé juste. Il me fit un sourire mégawatt que je lui rendit presque.

Rick? Dit une voix derrière nous. Visiblement Madison avait enfin réalisé qu'il était la.

Salut Madison. Dit il avec un petit sourire gêné. J'allais partir je… Je ne voudrais pas vous déranger entre filles…

Mon cerveau s'était mis à en marche, j'avais une idée et il ne fallait pas qu'il parte. Je ne voulais pas laisser Maddie seule ici, mais je voulais à tout prix retrouver Remy et lui dire ma façon de penser. Impossible de faire ça avec ma meilleure amie à mes côtés.

Dis moi… demandais je à Rick qui s'apprêtait à partir. Tu pourrais me faire une petite faveur? J'allais légèrement abuser de sa présence mais je n'avais pas d'autres choix. Mes collègues étaient tous plus ou moins partis. Et puis, je faisais plus confiance à Rick qu'à d'autres… Je te promet que je te revaudrais ça! m'empresserais je de rajouter avant qu'il ne me réponde.

Ne t'en fais pas pour ça, dit il en secouant sa main. Qu'est ce que tu veux?

Ça te dérangerais de rester avec Maddie le temps que je fasse un aller retour. Je jetais un regard à Madison qui s'était affalée sur le canapé. Je me mit à baisser d'un ton pour que la blonde ne nous entende pas. Il faut que je vois Remy, j'ai besoin d'éclaircir les choses…

Oh… Il haussa les sourcils, visiblement il ne semblait pas s'attendre à ce genre de demande. Heu… Ok. Par contre je pars dans quelques heures alors.

T'inquiètes je serais de retour dans pas longtemps. Je t'informerais pas sms. Je m'empresserais de récupérer mon manteau et mes clefs. Et Merci! Tu me sauves la vie. Je me déplaçais vers le canapé ou mon sac devait se trouver. Madison? Dis je en regardant mon amie étendue qui reniflait. Je dois faire un aller retour, Rick va rester avec toi le temps que je revienne. Ok?

La blonde hocha la tête et se mit à renifler de plus belle. Je ne serais pas longue. Expliquais je en récupérant mon sac. Puis, je m'éloignais laissant Caslte s'avancer vers ma meilleure amie. La seule chose que j'entendis fut de nouveaux pleurs, qui m'arrachèrent le cœur.

Remy Hadley, à nous deux.

(...)

J'avais récupéré les numéros de Remy du portable de Maddy que j'avais rapidement tapé sur mon téléphone. Je savais très bien que si je lui téléphonais avec le portable de Maddie, elle ne me répondrait pas.

Allô? J'avais du mal à reconnaître la voix de Remy. Il semblerait qu'elle aussi ait pleuré.

Remy? Demandais je peu sûre de moi à présent. Était ce vraiment le bon numéro ou m'étais je trompé en le tapant? Pourtant c'était le fixe, j'avais moins de chance de tomber sur la mauvaise personne.

Oui? Un reniflement.

Je dois te parler, c'est important. J'en oubliais les bonnes manières, mais tant pis.

C'est qui? J'étais fixée, Remy était probablement dans le même état que ma meilleure amie. J'avais du mal à comprendre ce qu'il s'était passé. Si cette rupture semblait les bouleverser autant toutes les deux, pourquoi elle l'avait fait?

Kate. Kate Beckett. Dis je, en étant sûre qu'elle avait su dès de départ de quelle Kate il s'agissait.

Le silence qui suivit me permis de continuer. Il faut que je te vois et que je te parle.

Non. Elle avait arrêter de pleurer, mais ses reniflements étaient toujours la.

Ce n'était pas une question et encore moins un choix. Dis je d'une voix dure. Soit tu me donnes ton adresse et on se parle comme des adultes civilisés, soit je trouve un moyen de savoir ou tu habites et je te harcèle jusqu'à ce que tu sortes de chez toi.

Elle se mit à souffler. Au bout de quelques longues secondes de silence elle m'annonça son adresse et me raccrocha au nez. Bon. Ce n'était pas vraiment ce que j'avais prévu. Je pensais qu'elle allait refuser de me donner son adresse et que j'allais devoir faire un crochet au lycée ou appeler quelqu'un mais… Il semblerait qu'elle ait raccourcit mon temps de recherche. Ce qui était une bonne chose.

J'enfourchais ma moto et me dirigeais rapidement vers chez la CPE. Une fois devant la porte de son immeuble, je sonnais et elle ne tarda pas à m'ouvrir. Durant tout ce temps, je cherchais le meilleur moyen d'aller droit au but et d'obtenir les informations que je voulais. Mais une fois devant une Remy en jogging et les yeux rougit, j'hésitais. Oui, cette femme avait mit ma meilleure amie plus bas que terre. Oui elle méritait d'être traitée comme tous ces loosers qui larguait les filles sans le moindre scrupule. Mais elle semblait être bourrée de remords sans que je comprenne pourquoi. L'image de Madison totalement avachie par terre dans le parking me redonna un peu de colère envers cette femme.

Je veux savoir pourquoi tu as laissé ma meilleure amie à deux doigt de la crise de panique en plein parking l'autre jour? Dis je d'un ton dur, une fois que nous étions face à face.

Donc tu as décidé que tu allait venir m'emmerder ici et en plus tu décide aussi que je vais répondre a tes questions? Elle croisa les bras, se postant devant la porte pour me montrer qu'elle n'était clairement pas prête a me laisser entrer.

C'est ça. Répondis je sur le même ton.

Eh bien tu peux retourner chez toi, tu perds ton temps.

Il était hors de question que je parte d'ici. S'il fallait tenir un siege devant chez elle, je le ferais. Je ne perds jamais mon temps. Saches le.

De longues secondes s'écoulèrent sans qu'aucunes des deux n'ouvrit la bouche. J'étais vraiment prête a camper la s'il le fallait. Je la toisais du regard et elle ne voulait pas lacher le mien. Elle avait peut être pleuré, mais il semblerait qu'elle avait encore assez d'énergie pour me tenir tête. On peut faire ça longtemps, mais en attendant Madison est en larmes chez moi. Le regard de Remy sembla flancher légèrement. Totalement perdue parce qu'elle ne comprends pas ce qu'il s'est vraiment passé.

Elle souffla, baissant les yeux. La carte de "Madison" semblait très bien fonctionner et je commençais a me demander ce qu'elle avait bien pu faire pour tout lâcher comme ça. Remy avait toujours eu un penchant pour Maddie. Enfin, elle n'était pas indifférente a son charme et c'était suffisant pour que je le remarque. Elle s'était mise à renifler, luttant pour ne pas pleurer devant moi. Elle mérite tellement mieux murmura t elle.

Alors quoi c'est tout?! Je fronçais des sourcils. C'est ridicule!

C'est pourtant la vérité! Lâcha t elle amèrement en relevant ses yeux luisant vers moi.

Elle… A des sentiments pour toi. À ce stade je ne voulais pas parler d'amour. Je savais que, dès que Maddie irait mieux elle m'en voudrait d'avoir parlé à sa place. Et je pensais que tu en avais aussi! Si j'avais su que tu étais comme tous ces connards, crois moi je n'aurais jamais forcé le destin. Je croisais les bras et la fixait d'un regard dur. Parce que la voir totalement détruite par ta faute, ça ne faisait pas partit du plan.

Eh ben, t'aurais peut être du t'abstenir d'intervenir dans nos vie alors! Me rétorqua t elle agacée. Et nous laisser vivre tranquillement comme si de rien était… Comme tu le fais si bien avec quelqu'un du lycée!

Je ne m'étais pas attendue à ce qu'elle s'énerve à son tour et qu'elle s'en prenne à moi. Vraiment pas. Je savais qu'elle n'avait pas vraiment tord dans le fond, mais je n'avais jamais pensé que Remy réduirait ma meilleure amie à la loque qu'elle était aujourd'hui.

Tu arrives peut être à vivre avec, enchaîna t elle alors que je digérais ses premières paroles... Faire semblant c'est probablement ta seconde nature mais ça ne l'est pas pour tout le monde! cracha t elle avec amertume. Elle me planta la, laissant la porte ouverte, pour se rendre dans son salon.

La surprise passée, je m'avançais pour la voir se servir dans la boite à mouchoir. La colère reprenait le dessus. On ne parle pas de moi, mais de toi! Jusqu'à preuve du contraire ce n'est pas moi qui ai rompu avec Madison. Dis je la mâchoire crispée, m'avançant vers elle.

Peut être que j'avais de bonnes raisons. Dit elle en croisant les bras face à moi, elle se braquait a nouveaux. Elle semblait tout aussi en colère et notre conversation ne serait probablement pas très constructive, mais tant pis.

Oh vraiment? Répondis je sarcastiquement. Il va falloir me les donner parce que j'ai beau chercher je ne vois pas.

Je n'ai pas à te les donner. Tu n'as rien à voir avec tout ça de toute façon.

Peut être pas, mais la fille qui passe son temps à pleurer sur mon canapé. Celle qui est totalement anéantie par ta faute, en à besoin. Le regard de Remy se détourna a nouveau. Je savais très bien qu'elle n'était pas insensible au sort de Madison et je l'utilisais pour avoir enfin de réelles explications. Qu'est ce qu'il s'est passé? Tendais je de dire avec une voix plus douce, il fallait que j'essaye de laisser ma colère de coté.

Elle poussa un long soupir et s'assit sans cérémonie sur le canapé. Elle mérite tellement mieux.

Ça tu l'as déjà dit. Dis je en m'installant à ses côtés. Ni trop loin, ni trop proche.

Avant qu'on… Que je… Elle n'avait même pas la force de dire ce qu'elle avait fait et je hochais la tête pour lui dire de ne pas s'attarder sur ce point. Je préférais avoir la suite, celle qui expliquait le pourquoi du comment. J'étais en train de la détruire. Toutes ses rumeurs… Elle n'était pas bien et… Même si elle faisait semblant du contraire, je savais! Si elle n'avait pas été avec moi,elle n'aurait jamais eu à faire face à ça...

Si elle n'avait pas été avec toi, elle n'aurait pas été si heureuse ces derniers temps. Dis je avec un petit sourire en coin. Je me rappelais très bien de l'état dans lequel Maddie était ce dernier mois.

Et si malheureuse non plus. Enchaîna Remy.

Tu ne peux pas t'enfuir à la première difficulté! Expliquais je. Ça faisait plus qu'écho à la conversation que j'avais eu avec Rick quelques semaines plus tôt. J'étais en train de prendre pleinement conscience des choses à présent. Si tu l'aimes, alors tu dois être à ses cotés pour te battre.

Mais elle en souffre... Remy n'osait plus me regarder. Elle fixait sa table basse en soupirant. Et même si je me bats avec elle, ça ne changera pas ça. Et je ne veux pas la voir souffrir à cause de... Ce que je suis. Ok Wow. S'en était a ce point la. Moi qui croyait qu'elle était tout a fait a l'aise sur sa situation... J'avais tout faux. Mais je n'allais pas m'aventurer dans ce terrain la. Je devais parler de ce que je connaissais.

Tu ne peux pas toujours tout contrôler. Tu te dois d'être là dans les bons et les mauvais moment aussi. Je me sentais tellement plus qu'une simple messagère à présent. J'avais l'impression que Remy agissait tout comme je le faisais. En voyant à quel point elles étaient anéanties, je me rendais compte de ce que j'étais en train de faire subir à Rick.

De toute façon, elle ne voudra plus jamais me reparler. Ni même me voir, après ça.

Je n'en suis pas si sûre. Dis je, sachant très bien que Maddie avait toujours tendance à replonger. Si je n'avais aucunes idées de leur futur, je savais qu'après s'être plus ou moins remise de sa tristesse, Madison fonçait tête baissée vers son ex. Toujours. Comme la plupart du temps, c'était eux qui rompait ils aimaient s'amuser avec elle… Pour mieux la jeter ensuite. Remy n'avait rien à voir avec ça. Tu dois reprendre contact avec elle et tout lui avouer. Expliquais je alors qu'un silence pesant s'était installé. Tout.

Elle souffla. Elle ne me prendra jamais au téléphone.

Je soupirais d'exaspération. Si tu pars toujours comme ça, c'est sur que tu n'arriveras à rien!

Mais c'est la vérité! S'exclama t elle en me regardant, agacée.

La vérité c'est qu'elle à passé ces deux derniers jours à te harceler au téléphone. Si tu l'avais ouvert tu aurais vu les centaines de messages et les nombreux appels.

Remy ne semblait pas me croire, du moins c'était ce que j'avais supposé quand je l'avais vu se lever pour se diriger vers son portable. Je ne pu m'empêcher de sourire en la voyant écarquiller les yeux devant son écran qui s'allumait toutes les deux secondes en vibrant. Elle releva la tête pour me fixer.

Alors… Commença t elle, peu sûre.

Alors envoie lui un SMS ou appelle la. Explique lui tout ce que tu as sur le cœur et pourquoi… Tu as merdé la dernière fois. Dis je avec un sourire.

J'avais vu le soulagement dans le regard de Remy. Ça n'était pas si compliqué finalement. Ou peut être que la CPE n'attendait que ça. Qu'on lui botte les fesses. Ce que j'étais prête à refaire en cas de rechute.

Je me levais, prête à ressortir. Visiblement Remy était trop occupée à taper un message et m'avait oublié. Avant d'ouvrir la porte, je passais ma tête dans l'entrebâillement de l'ouverture du salon. Oh, si tu pouvais éviter de gaffer cette fois et ne pas dire que c'est moi qui t'ai poussé à l'appeler.

Elle leva la tête rapidement, affichant un air coupable. Désolée. Dit elle avec un petite grimace. Promis, je ne dirais rien. Et merci! Elle me lança un sourire et replongea dans son téléphone.

De rien! Dis je. Puis, j'ouvris la porte et sortais enfin.

(...)

Cette petite conversation avait prit un tournant que je n'aurais jamais cru possible. Premièrement parce que Remy avait été très facile à convaincre (je supposais qu'elle n'attendait que ça, qu'il suffisait juste de lui glisser à l'oreille qu'elle n'avait pas à avoir peur de la réaction de Madison) et ensuite parce que notre discussion m'avait secoué. L'état de Remy et Madison était seulement dû à un manque de confiance, a une peur que je connaissais trop bien. Les sentiments de Rémy étaient véritables, tout comme ceux de Madison. Je connaissais ma meilleure amie, elle était entière dans ses relations. Elle avait du être totalement ouverte avec Remy. J'imaginais très bien comment la CPE avait réagi face à tout ça. Elle avait du prendre peur et s'était enfuie. Comme je le faisais constamment avec Rick.

J'étais en train de le rendre comme Maddie. Je le détruisait sans même le savoir. Et je me sentais tellement mal d'être la cause de sa tristesse. Pourtant, il était toujours souriant, il avait toujours un mot gentil. Bon, il était totalement gamin à ses heures et passait son temps à lancer des ragots. Mais il avait un très bon fond et il était sincère. Je soufflais. Ce n'était pas facile de s'ouvrir aux autres, surtout quand on avait pris l'habitude de rester en retrait sentimentalement parlant.

Pourtant, je lui avais avoué mes craintes je lui avais dit qu'il fallait y aller doucement… Mais je me rendais compte que ce n'était pas plus facile non plus. C'était à moi de passer à l'étape supérieur, je devais faire avancer les choses. Castle se contenterait de me suivre et d'attendre que je m'ouvre totalement.

Je remontais sur ma moto, sachant pertinemment que c'était à moi de faire le pas suivant. Qu'il fallait que je me bouge vraiment et non que je reste évasive sur notre futur.

Je conduisait à travers les rues jusqu'à chez moi, réfléchissant à toute cette histoire. Comment faire pour évoluer en tant que couple. L'annoncer à tout le monde était hors de question, mais rester constamment cachés ne l'était pas non plus.

Une fois devant chez moi, je garais ma bécane pour me dépêcher d'arriver. Ca ne m'avait pas pris plus de trentes minutes, mais j'avais réalisé que je n'avais pas envoyé de message à Rick comme convenu. Vu que j'étais déjà presque arrivée, je n'en voyais pas l'intérêt.

Une fois dans l'entrée, j'entendis la voix de Madison. Je m'approchais du salon pour la voir marcher en long et en large, un énorme sourire aux lèvres. Bon, eh bien Rémy avait finalement téléphoné. Ou alors c'était Madison, après avoir reçu le texto de sa copine?

Déjà de retour? Me dit une voix dans mon dos.

Je me retournais pour faire face à Rick, deux cafés à la main. Oui… Ça fait longtemps qu'elle est au téléphone? Dis je en désignant mon amie du menton.

Il haussa les épaules. Cinq minutes, peut être? Dit il peut sur de lui. J'ai attendu ton appel… Commença t il.

Oui, désolée. Ça n'a pas été très long et j'ai un peu oublié en sortant. Du coup, une fois arrivée je ne voyais pas trop l'intérêt de le faire. Il me tendit une tasse. Ça à été? Demandais je en récupérant mon café.

Oui et non. Au début elle s'est contentée de renifler. Après elle a pleuré et s'est mise à parler mais… J'ai rien compris du tout. Je répondais par des oui ou des hochements de têtes et ça à semblé suffire. Ensuite son téléphone à sonné et elle à mit pas mal de temps avant de décrocher. En fait, j'ai dû le faire à sa place.

C'était Rémy?

Oui. Madison n'a pas voulu parler. Du coup j'ai répondu et Remy a commencé bafouiller des excuses, pensant qu'elle s'était trompée de numéro. Quand j'ai dit à Madison que c'était Remy… Elle a fait une tête bizarre et m'a pratiquement arraché le téléphone des mains. Dit il avec un grimace.

Je ne pu m'empêcher de rire légèrement imaginant la scène. Encore désolée de t'avoir fait subir ça… Mais comme je te l'ai dit, je t'en dois une. Dis je avec un sourire.

Oh donc… Il me regarda avec un air malicieux. Je peux te demander tout ce que je veux alors?

Je plissais les yeux, j'avais comme un mauvais pressentiment. On peut dire ça…

Donc, si je te demande de passer une soirée en tête à tête avec moi tu es obligée de dire oui? Continua t il sans se défaire de son sourire.

J'avais presque envie de soupirer de soulagement. Si ce n'était que ça, on pouvait s'arranger. C'est ça.

Ok, alors dès que je reviens de vacances on s'organise un petit dîner. Dit il tout joyeux. Et tu n'as pas le droit de dire non.

Je soufflais, l'air faussement désabusé. Si je n'ai pas le choix alors… Je le voyais, heureux comme un gosse, et je ne pouvais pas m'empêcher de rire légèrement. Sa joie était contagieuse.

Maddie s'était mise à babiller aussi comme une gamine et je pinçais les lèvres en voyant de quoi j'étais entourée. Je désignais la cuisine après avoir jeté un coup d'œil à Madison. Une fois devant la machine à café, ou j'avais posé ma tasse, je fixais Castle avec un sourire en coin. Je suis étonnée que tu ne m'aie demandé qu'un dîner… Commençais je.

C'est qu'il faut tout faire dans les règles. Expliqua t il. Normalement le premier rendez vous c'est un dîner. Le second une sortie et le troisième c'est variable. C'est uniquement à partir du 3ème rendez vous qu'on peut passer aux choses sérieuses…

Tu aurais pu garder ce joker jusqu'au troisième dîner.

Oui, mais j'étais pas sûr que tu acceptes le premier, déjà. Il baissa le regard sur sa tasse et mon cœur se serra. Avec ce joker j'avais toutes les chances de mon côté, au moins.

Sa réaction était de ma faute. Sa façon d'être si peu sûr de lui ne lui ressemblait pas. Saches que pour les prochaines sorties je les accepterais déjà toutes. Il releva les yeux vers moi avec un sourire.

Vraiment? Demanda t il en posant sa tasse sur le rebord du plan de travail.

Sauf cas d'extrême urgence mais… Oui. Je devais probablement trop sourire, mais tant pis.

(...)

[PDV Rachel Green]

Je cliquais sur ma souris et j'écarquillais les yeux d'horreur. J'envoyais rapidement un SMS à Raven, il fallait que tout ça s'arrête. Je commençais à perdre le contrôle et je n'aimais pas ça. Soufflant, je posais mon portable rageusement sur mon bureau et cliquait pour faire défiler le fil d'actualité.

Devant moi, de nombreux like d'une page Facebook récente. L'œil de Chelsea avait sa page et postait continuellement des messages. Relayait mes tweets et agrémentait sa page de nombreuses rumeurs totalement fausse. Je n'avais jamais créée cette page, les rumeurs qu'elle lançait n'étais pas vraies pour la plupart et elle avait recopié un bon nombre de mes tweets. Je soufflais et m'avachis dans mon siège. Qui avait pu faire cette page Facebook? Mes tweet n'étaient plus suffisant? Qu'allait il advenir de mon compte Twitter? Est ce que ça allait être un problème de plus au lycée?

Raven avait peut être raison… Ça allait probablement détruire pas mal de monde. Comme ce message sur Lauren, qui était en seconde, et qu'il qualifiait de transgenre. Le message était agrémenté d'une photo de Lauren sur un corps d'homme bodybuildé.

Je savais qu'elle avait fait partit de la bande qui avait insulté Callie et Arizona. Une de celles qui s'en était prise psychologiquement à elle. D'ailleurs, de nombreux messages faisaient référence à cette bande de fille. Santana avait son moment de gloire aussi.

Mon téléphone vibra et je me jetais dessus. "Qu'est ce que je t'avais dit! Tu me soules, je suis en vacances donc tu te démerdes." Raven me laissait tomber… J'avais 2 semaines pour trouver une solution et faire fermer cette page. Mais la faire fermer voulait aussi dire faire fermer le compte Twitter. Parce que, bien sur, l'un n'allait plus sans l'autre. Puis que l'idiot qui avait créé la page avait prit le même nom. Ils allaient forcément faire le lien.

Et dire j'avais passé un temps fou à construire ce compte, à lui faire un réputation. Tout ça allait anéanti à cause d'un groupe de filles qui n'avaient pas supporté que la réalité éclate au grand jour. Je poussais rageusement ma chaise loin de mon bureau. De toute façon ça ne servait à rien de rester assise face à l'écran. Je n'avais pas les codes pour faire supprimer la page, ni même la technique. Raven me laissait tomber et je ne pouvais pas prendre le risque de faire intervenir quelqu'un d'autre. Je m'empressais alors de mettre un nouveau tweet.

Quelqu'un chercherait il la célébrité? Le plagiat a pourtant rien de gratifiant. Il n'y à qu'un Oeil de Chelsea. #FacebookVSTwiter #Plagiat.

Rapidement, les retweet fusaient ainsi que les commentaires. Certains commençaient déjà à dénoncer tel ou tel personne. Mais rien n'était vraiment cohérent… Ce fut qu'une dizaines de minutes plus tard que le retour de bâton commença.

L'œil de Chelsea à posté un nouveau statut :

Alors quoi on veut pas partager? À ce que je saches, Chelsea à bien deux yeux! #FacebookVSTwiter #TasPasLeMonopole #InternetEstAToutLeMonde

Suivit d'une capture d'écran de mon tweet. Je mis ma tête entre mes mains, désespérée. Qui était l'abruti qui ruinait mon plan parfait?! Je voulais publier une avancée sur Castle et Beckett, mais mon tweet sur Riggins et Beckett avait eu plus de popularité que prévu. Maintenant, comment calmer le jeu et recommencer les rumeurs?

Rachel? Dit ma mère à travers la porte.

Oui, j'arrive! Dis je en cliquant sur la croix vite fait avant qu'elle ne rentre. Personne ne savait qui était l'œil de Chelsea et avec les problèmes qui arrivaient je savais que je jouais un jeu dangereux. C'était la véritable merde.

Ton amie Susan Mayer est la. Dit ma mère en ouvrant la porte. Encore devant l'ordinateur?! S'exclama t elle. Quand tu auras des problèmes de vue ou des migraines ne vient pas te plaindre!

Ma mère faisait partit des gens qui avaient du mal avec la technologie. L'ordinateur était soit disant le mal de tout. Un mal de tête? Les yeux rougis? C'était forcément "l'ordinateur". Pas le PC ou l'ordi. Non. L'ordinateur. Un peu plus et je voyais encore un vieux modèle des années 90' sans écran plat.

C'est bon j'ai fini. Et c'était une recherche pour les cours, j'avais pas le choix. Expliquais je légèrement agacée.

Tu as la bibliothèque qui regorge de livres encore plus intéressant que tous ces sites qui racontent n'importe quoi.

Je sais maman… Soufflais je. Je n'aurais jamais le dernier mot, c'était comme ça.

Je me levais et récupérais mes affaires. J'avais déjà tout préparer, au dernier moment j'avais juste voulu voir la popularité de mon dernier tweet. Je n'avais pas été déçue…

En récupérant mon manteau avant de partir, je jetais un œil sur le pc qui était éteint. Je n'avais pas de mot de passe et une confiance en ma famille. Normalement, personne ne rentrait dans ma chambre. Mais depuis toute cette histoire de rumeur et de réseaux sociaux je me méfiais beaucoup plus de tout. Même d'Amy et Jill, mes sœurs.

Salut Rachel! Me dit Susan avec un sourire. Depuis qu'elle avait rompu avec cet idiot de Mike nos conversations étaient plus variées. C'était agréable d'avoir une amie qui parlait de tout et plus uniquement de son mec. Quoi que, ces derniers temps elle me bassinait avec Ross… Soit disant cet idiot était amoureux de moi. Pas du tout mon genre. Et puis j'avais d'autres problèmes à régler que son amour pour moi.

Tu m'appelle quand tu es arrivée! Me dit ma mère en me tenant la porte.

Oui-oui maman… Soufflais je agacée qu'elle joue les mère poule. Même si Susan était ma meilleure amie depuis un long moment ça me dérangeait toujours qu'elle dise ce genre de truc devant mes amis.

Au revoir Madame Green. Dit Susan avec un sourire. Elle me tendit sa main pour prendre mon sac mais je refusais. Une fois que la porte était fermée, je m'éloignais le plus loin possible de chez moi. Ma mère serait bien capable de rouvrir la porte pour crier je ne sais quoi d'embarrassant. Ça va être cool cette semaine ensemble! S'exclama Susan avec un sourire ravi.

Ouais. J'avais souris, mais la réponse que j'avais lu quelque minutes plus tôt du faux compte Facebook trottait toujours dans ma tête.

T'es sûre que ça va? Me demanda ma meilleure amie en me regardant en fronçant les sourcils.

Ouais, c'est juste que le devoir de droit de Mme Beckett est juste trop chiant. J'ai rien commencé et ça me saoule déjà.

Bah moi c'est les révision pour le devoir de Mme Brennan qui me soûle. Je capte rien à son cours tout pourri. Elle souffla tandis que nous marchions vers chez elle. Elle habitait à une vingtaines de minutes de chez moi, mais l'arrêt de bus n'était pas si proche. Tout les matins c'était l'enfer pour prendre celui de 7h58. J'arrivais toujours pile ou juste à temps pour le voir partir. Au fait, t'as vu que l'oeil de Chelsea à même un compte Facebook? C'est bizarre d'ailleurs parce que y'à pas les mêmes infos dessus.

C'est parce que c'est pas la même personne. T'as pas vu les derniers messages?

Mon amie sortit son téléphone de sa poche et vérifia les nouveautés. Ouah ça craint! Je sens qu'on risque d'avoir encore plus de problèmes au lycée…

Pourquoi ça? C'est vrai que je n'en avais pas trop parlé avec Susan, parce que nous parlions déjà de rumeurs avant que je crée le compte. Du coup, on connaissait plus ou moins les infos avant qu'elles soient publiées. Sans le savoir, Susan m'avait de nombreuses fois rencardée sur des rumeurs, d'ailleurs.

T'es sûre que t'es lycéenne à Chelsea Nathands? Me dit elle en pouffant. Sérieux entre l'embrouille des filles sur Callie et Ari après le tweet, les soucis de Mme Beckett avec Tim et l'autre peste de Mme Mills qui nous à tous pourri avec un devoir méga dur après le montage qui à été publié… Je sais pas ce qu'il te faut! Elle marqua une courte pause, le bus était arrivé et après avoir passé nos cartes et nous êtes installées elle enchaîna. C'est simple, à chaque fois qu'il y à un nouveau tweet on peut être sûre qu'il va se passer un truc au lycée.

Je n'avais jamais fait attention à ça. C'est vrai que Mme Mills nous avaient tous fait un devoir pour chaque classes et chaque niveaux qu'elle avait. Un devoir plus que difficile et je supposais même qu'elle nous donnait quelque chose qui n'avait rien à voir avec notre niveau. Mais sur le coup je n'avais pas fait le rapprochement. L'histoire de Callie et Arizona je connaissais, mais c'était sûre que tout ça allait se produire. Lauren et son groupe de filles n'attendaient que ça pour se jeter sur de la chaire fraîche. C'était leur dada. Quant à Beckett j'avais du mal à comprendre qu'une prof de droit se mette à héberger un élève… Mais je n'avais jamais pensé que ça aurait pu lui apporter des problèmes. C'était juste des rumeurs parmi tant d'autres.

Sauf que Susan avait raison. À chaque nouveau tweet il se passait quelque chose après. Mais maintenant qu'il y avait la page Facebook, si je fermais mon compte Twitter ça n'allait rien changer. L'autre page s'amuserait à publier des choses aussi. Et ça reviendrait au même…

[PDV Emma Swan]

C'était la rentrée et c'était l'enfer. Durant mes deux semaines de congés, le compte Twitter n'avait pas chômé. Pire, il y avait même une page Facebook maintenant. Page qui se trouvait être gérée par quelqu'un d'autre. Vu les commentaires qu'ils s'envoyaient ça ne pouvait pas être la même personne. Ou alors il fallait être sacrément dérangé pour se clasher soi même…

Je jetais mon sac sur la table centrale et alluma un des ordinateur de la pièce. J'avais pu récupérer un vieux PC et j'avais remplacé celui qui était HS. Un soulagement, parce que j'avais été à deux doigts de me faire virer ou d'en racheter un neuf. J'avais pas mal de potes à qui je devais des services. Un de plus ou un de moins…

Bonjour. Dit une voix dans mon dos. Je me retournais pour faire face à la directrice de l'école. C'était bien la première fois qu'elle débarquait ici. Toujours pas d'avancées sur votre recherche? demanda t elle en fermant la porte, non sans regarder derrière elle.

Les comptes sont dissociés. Les envois ont été fait de box différentes… Si j'avais un mandat j'aurais pu plus facilement retrouver les adresse postales des deux box. Sur la toile c'est plus complexe. Dis je en me grattant l'arrière du crâne, gênée. Ça faisait un moment que j'étais ici et je piétinait. Littéralement. Nous aurons peut être plus de chance de trouver quelque chose maintenant.

Comment ça? demanda t elle ne sachant pas trop de quoi je parlais.

Comme je l'ai dit, les deux compte sont différents. Donc ils vont vouloir se mettre en avant pour créer le buzz. S'ils veulent jouer dans la course aux rumeurs, on a plus de chance qu'ils fassent des erreurs en se précipitant.

Pas de nouvelle de la web cam? de demanda t elle en changeant de sujet.

Non, pas depuis l'autre fois. Je pense qu'avec l'incident de l'autre jour il ne risque pas de publier dans une salle de cours maintenant.

Eh bien espérons qu'ils feront vite des erreurs, alors. Me dit elle avec un regard appuyé. Parce qu'il semblerait qu'il ne nous reste que ça.

Je soufflais une fois qu'elle avait quitté la pièce. Si je m'amusais de la prestance de la prof de math, elle me faisait déjà moins froid dans le dos que la directrice. Et pourtant, niveau classe et cœur de glace elles devaient se valoir…

Je me posais devant l'écran allumé. L'ordi avait bien chargé, je n'avais plus qu'à faire un tour sur les deux pages pour voir les nouveautés. Si le compte tweeter relatait des vrais évènements, la page Facebook semblait se moquer des gens plus ouvertement. Publiant plus souvent des montages photos. En dehors de celle de Mills l'autre fois, le compte Twitter ne l'avait pas fait. Autrement dit, la seconde page s'amusait au dépend de la première. Et je n'aimais pas trop ça. On allait droit dans le mur… À commencer par tous ces problèmes entre élèves et la tension qui augmentait de jours en jours.

Grâce aux vacances, j'avais pensé un peu naïvement que tout ça retomberait. C'était sans compter sur cette fichu page Facebook. Quel était l'élève qui s'amusait de cette notoriété?

Mais… Il se pourrait que, grâce à lui, j'aurais plus facilement trouvé de qui il s'agissait. Il ne restait qu'à attendre et voir qui des deux ferait la boulette en premier.

Emma? dit une voix derrière moi.

Ally? Je me retournais pour voir ma jumelle totalement enneigée. Elle enleva son bonnet et secoua la tête, mettant de la neige partout sur la moquette.

Ta voiture gène… Je crois que t'as oublié de mettre ton frein à main et elle est en travers de la route sur le parking… Faut que tu la déplace, on à essayé de la pousser mais rien à faire avec la neige c'est un calvaire.

Sérieux? Je bondit sur mon sac à main et mon manteau. Ma voiture, mon petit bolide jaune, cette chose que j'avais de plus précieux pendant de nombreuses années risquait probablement de finir emboutie par des abrutis trop pressés.

En moins de temps qu'il fallait pour le dire j'étais déjà près du parking. Ma voiture était visible de la ou j'étais. Elle était en milieu du chemin alors que j'étais pourtant sûre de l'avoir correctement garée. Devant, une grosse Mercedes attendait que la voiture s'écarte. Le conducteur, ou plutôt la conductrice, ouvrit la portière une fois que je m'étais approché de ma Volkswagen jaune.

Pourquoi ça m'étonne à chaque fois? Dit une voix dans mon dos. Une voix que je connaissais trop bien. En plus, ce genre de voiture… J'aurais du m'en douter!

Je me retournais, agacée et surtout soulagée de voir que ma voiture n'avait rien de grave. Ouais eh ben ça peut arriver à tout le monde! C'est bon je vais la bouger et tout ça sera réglé en 5 minutes.

Sauf que ça fait 20 minutes qu'on attends déjà… Continua t elle en me regardant agacée.

Ah… Dis je avec un petite grimace désolée. Bah désolée, je pouvais pas savoir.

Avec une voiture comme ça, il faut s'attendre à avoir constamment des problèmes. Dit elle avec agacement.

C'est bon vous avez fini? M'agaçais je. Je peux rentrer dans ma voiture et avancer? Je n'étais pas venue la pour me faire réprimander comme une gamine. À peine de retour de vacances que Regina commençait déjà les hostilités. Ça devenait fatiguant.

Je sais, c'était moi qui avait commencé et j'avais enchaîné avec un harcèlement presque constant. À commencer par la cantine ou je m'asseyais toujours à ses côtés ou face à elle. Et puis, il y avait eu ce moment ou elle s'était carrément collée à moi et m'avais fait perdre mes moyens. Je ne perds jamais mes moyens, surtout pas comme ça.

Alors, j'avais réfléchi et je m'étais rendue compte qu'il y avait autre chose… Et je ne voulais pas savoir ce qu'était cet "autre chose". Donc je préférais, plutôt que de me prendre la tête, passer au plan B: La fuite. Ou l'évitement. Bref, tout ce qui me permettait de ne pas être en présence de Régina Mills. Je savais que de toute façon, elle serait ravie de ne plus m'avoir dans ses pattes.

Une fois bien garée et le frein à main serré au maximum, je ressortais de ma voiture. J'avais vu la petite file des voitures se garer dans le parking mais je ne m'étais pas arrêtée. En temps normal je l'aurais attendu et j'aurais fait le chemin avec elle juste pour l'ennuyer. Mais je n'en avais pas envie. Ou peut être que si, mais justement je savais que ce n'était pas une bonne idée.

En traversant les couloirs, j'entendis une conversation très intéressante. Et pour éviter d'attirer trop l'attention je sortais mon portable et m'adossais contre le mur.

… Ouais bah en attendant ça me pourrit vraiment la vie.

Je suis pas ton hacker personnel, tu te démerdes avec ça. Je te l'avais déjà dit pendant les vacances de toute façon.

Des voix de filles… Moi qui pensais que c'était un mec. Enfin, peut être que je me trompais totalement après tout. Elles pouvaient parler de n'importe quoi.

C'est la dernière chose que je te demande! supplia une des voix.

Ouais c'est ça, jusqu'à la prochaine… Tu te démerdes j'ai dit. Maintenant je laisse tomber l'affaire, ça rapporte trop d'emmerdes.

On avait jamais dit ça. Tu peux pas…

J'ai pas signer un putain de contrat! pesta l'autre voix. J'ai déjà été bien sympa de t'aider jusque la, mais maintenant c'est plus drôle… Et puis ça ramène que des problèmes, y'à qu'à voir avec les profs! Et j'ai pas qu'ça à penser… T'as p'tetre oublié mais moi j'ai le bac.

Ok donc une de terminale… Qui semblait être la plus qualifié du duo visiblement.

Alors on traîne dans les couloirs? Dit une voix sur ma droite. Je ne m'y attendais pas et ça me fit sursauter.

Putain, murmurais je en me tenant la poitrine. Je me penchais directement vers le couloirs ou les voix discutait mais… Personne. Merde!

Décidément, vous n'avez pas changé même après quelques jours de vacances… Grimaça t elle avec dégoût. Vous pourriez faire un effort nous sommes dans un lieu rempli de jeunes.

Je haussais les épaules, elle venait de me faire perdre un temps précieux. maintenant j'allais devoir faire des recherches pour être sûre de ne pas me planter sur ces voix.

Qu'est ce que vous voulez? Demandais je presque agressivement.

Elle parut surprise mais continua de me répondre. Eh bien vous deviez résoudre mon problème de session avant les vacances… J'aurais voulu savoir si c'était fait.

Ouais, je vous glisserais le papier dans la matinée dans votre casier.

Alors quoi, vous allez m'évitez maintenant? Elle haussa un sourcils, perplexe, en croisant les bras.

Je n'étais vraiment pas d'humeur et je n'avais pas envie de prolonger la conversation. Voila, vous allez être contente c'est comme un cadeau de Noël un peu en retard. Bon désolé je dois y aller… Et je n'attendais pas sa réponse, la plantant la pour rejoindre mon "bureau" et recopier le nom et le code de sa session. Plus vite je lui filerais ça, moins elle viendrait me prendre la tête.

[PDV Tim Riggins le lendemain]

Bientôt 3 semaines que tout était plus ou moins revenu à la normale. J'avais passé une partie des vacances en visite chez ma tante quelques fois, mais généralement nous étions avec mon père et quelques fois son mentor des AA. Enfin, sa mentor puisque c'était une femme. Ce qui était un peu bizarre au début parce qu'on aurait pas vraiment dit qu'elle était une ancienne alcoolique…

Grâce à Virginia la situation s'améliorait pour mon père. Et de mon côté, je devais remercier la prof d'éco droit. Parce qu'elle s'était vraiment démenée pour m'aider durant la période difficile. Je savais que rien n'était acquis, mais je n'étais plus tout seul et c'était un poids en moins.

Hey salut! fit une voix dans mon dos. Je me retournais pour sourire à Alexis. Avec tout ça, j'avais pu sympathiser avec elle de plus en plus. Véronica avait carrément abandonné et nous avait laissé tous les deux. Du coup, nous avions commencé à discuter un peu plus souvent à la fin de ces cours d'aide. Régulièrement je la raccompagnais devant chez elle et une ou deux fois nous avions été prit par le temps à force de trop discuter. C'était vraiment très rare pour moi de parler autant. Mais la situation à la maison s'améliorait et beaucoup plus de monde était au courant et m'aidait. Enfin… Seulement deux personne, et c'était déjà bien assez!

Je n'avais encore rien dit à Alexis, elle pensait juste que mon père était trop pris et qu'il n'avait pas de temps pour moi. Ce n'était qu'un demi mensonge, mais je n'étais pas encore assez à l'aise pour discuter de tout ça.

Salut. Ça à été ta journée?

Tu veux dire le sport dans la neige avec monsieur Booth? Super. Dit elle en grimaçant.

Ah ouais… On à eu la même chose hier. Vivement la fin de l'hiver.

T'es partit en vacances? Me demanda t elle tout en s'installant à notre table. Nous étions moins nombreux, les vacances semblaient en avoir découragés quelques uns. À moins que ça ne soit les maladies…

Je secouais la tête. Non. Et puis je sais même pas ou on serait allés.

Au ski? proposa Alexis en enlevant son écharpe.

Je ne crois pas non… Grimaçais je. Je n'ai jamais été sur des skis de ma vie. Je suis pas sûr que ça me brancherais de toute façon.

On est parties avec Jane, Maura, Abby, Callie et Arizona pendant les vacances… Je crois que tu te serais entendu à merveille avec Callie la dessus. Me dit elle avec un sourire.

Elle aime pas le ski?

Je crois qu'on à réussi à la dégoûter… Me dit elle sous le ton de la confidence.

Je ne pu m'empêcher de sourire largement tout en échappant un petit rire. Je te savais pas du genre tortionnaire…

En réalité c'est plutôt Jane qui la poussait à bout. J'ai passé mon temps à lui demander si tout allait bien et si elle se sentait prête à faire les pistes. Mais je crois que ça l'a agacé aussi…

Mais sinon c'était bien? En dehors de Callie, je veux dire.

Oh oui! Me dit elle avec un large sourire. On a même fait quelques pistes noires et Jane était à deux doigts de finir à l'hosto à cause d'un type qui ne sait pas ce que veut dire ralentir. On à passé notre temps à le croiser sur les pistes, ensuite. Le pire à été quand il a voulu draguer Maura… Sinon les soirées étaient sympa, surtout celle ou on à fait de la luge le soir. Toutes les pistes étaient fermés et ils ouvraient une piste spéciale pour les luges. En fait, on est monté dans les œufs avec une luge en pleine nuit… Ce qui était bizarre parce que généralement on était encombrée avec nos ski et tout ça… La on avait juste notre petite luge et nos boots… Elle s'interrompit dans son discours et pinça les lèvres. Désolée, je crois que je parle trop.

Non je ne trouve pas. Dis je, sincère. Et donc, quelqu'un s'est prit une bonne chute en luge?

Abby. Elle n'a pas vu la bosse dans le noir… Et puis avec notre lampe torche à la main c'était pas très facile. En fait on aurait du prendre des lampes frontales mais on avait pas prévu de faire ça en fait... Elle se tourna pour fouiller dans son sac. Je crois qu'on à quelques films sur Facebook si tu veux. J'ai le moment ou Abigail fait un vol plané en luge.

Elle récupéra son portable et pianota dessus puis me le montra en se décalant légèrement. Regardes, c'est la.

Je fixais l'écran, concentré. On entendait des cris et des encouragements. Et d'un coup, des faisceaux lumineux faisaient des trace dans la neige blanche. Bon je ne ferais jamais cameraman. Dit Alexis avec une grimace. Je continuais de fixer l'écran et d'un coup j'aperçois la fameuse Abby s'élancer dans les airs en hurlant. Puis plus rien. De la neige et des voix. Et à nouveau je vois la même fille, à coté de sa luge complètement enneigée et morte de rire. L'image se coupe et je me tourne vers Alexis en souriant.

Eh bien, ça à dû être de sacré vacances! Dis je avec malice.

C'est sur! Et puis, mon père n'a pas arrêté d'être sur son portable toutes les vacances… Je crois que je me serais moins amusée si je n'avais été qu'avec lui.

Pourtant, s'il prends des vacances avec toi c'est justement pour etre avec toi non?

Oui enfin là c'était… Elle semblait vouloir dire quelque chose et se ravisa. Enfin bon, j'avais mes amies donc ça à été.

Bon vous deux, si c'est pour mettre des films et parler de vos vies, commença une voix dans notre dos, autant que vous sortiez…

Non non, c'est bon on avait fini. Dit Alexis en rangeant son portable dans la poche de son manteau.

Le reste de l'heure se déroula normalement et une fois que nous avions fini nos exercices je proposais de la raccompagner. Elle accepta, comme toujours, et une fois devant son immeuble nous nous étions mit à discuter à nouveau.

Je te jure! Me dit elle alors que je m'étais mit à rire. Mon père était la… Il hurlait en courant dans toute la ferme, poursuivi par ce dindon… Et l'autre qui courait juste derrière. J'ai jamais aussi rit de ma vie…

L'avoir au quotidien ça doit être vraiment quelque chose… Dis je en soufflant tout en essayant de reprendre mon sérieux. Tu pourrais écrire un bouquin rempli de VDM. Enfin, ton père pourrait le faire.

Et encore, il en a fait d'autre quand j'étais pas née. Le portable d'Alexis se mit à sonner. Elle fouilla directement dans son sac. Oh, désolé… Je crois qu'on a dépassé l'heure. Elle avait son téléphone en main.

Ton père? Ce n'était pas la première fois qu'il lui lui envoyait un sms pour savoir ou elle était. Au début elle m'avait dit que ça changeait un peu les choses pour une fois, elle prenait son temps le soir et il devait l'attendre… Et puis, il l'avait fait plus régulièrement comme si il ne sortait plus le soir et qu'il passait son temps a l'attendre. À croire qu'il le faisait exprès.

Oui… Je vais devoir y aller. On se voit demain?

Il n'y a pas cours de perfectionnement demain soir.

Oh… C'est vrai. Elle fronça les sourcils, cherchant quelque chose. Au déjeuner?

Tu veux qu'on mange ensemble? Demandais je étonné. Et tes amies?

Elle haussa les épaules. Elles ne vont pas m'en vouloir si je les laisse manger toutes ensemble à midi.

Ok, dis je. Alors on se voit demain midi. J'enfilais mon casque alors qu'elle réajustait son sac. Elle s'approcha de moi pour me faire la bises, difficile avec le casque, mais je la laissais faire. Une fois qu'elle rentrait dans son immeuble je montais sur ma bécane. C'était agréable de discuter et de rire avec quelqu'un. Même si mes soucis n'étaient plus trop la, il y avait possibilité de rechute. Et j'étais constamment sur mes gardes. Avec Alexis, j'oubliais un peu toute cette merde.