Assis sur la plage, Luke regardait tranquillement les familles jouer et passer du bon temps ensemble. Un sentiment de nostalgie l'envahit.
Lui aussi il y a longtemps avait apprécié ses vacances en famille. Il adorait jouer au cerf—volant avec Phil et se remémora les parties de cache—cache avec Claire, et Alex.
Mais désormais, tout était bien fini. Alex venait de terminer son cursus universitaire, lui allait entrer en deuxième année. Ils étaient désormais trop vieux pour jouer à de pareils jeux.
Adèle s'approcha de lui.
—Ça va ?
—Pas trop. Tu sais, quand j'étais plus jeune, j'adorais venir en vacances avec ma famille. J'aurais aimé que cela ne finisse jamais.
—Je te comprends. Je viens d'une famille sportive et on partait souvent en vacances ensemble. Mon père et mon frère dirigeaient une colonie de vacances, ma mère travaillait dans un centre et maintenant…
—Maintenant ?
—Maintenant, on mène chacun des vies séparées. Mais ça ne veut pas dire que tu ne pourras pas t'amuser, crois—moi. Elle passa un bras autour des épaules du jeune homme.
Au même moment, Ringo se trouvait à l'accueil. Il discutait avec Amandine.
—OK, lui dit—elle en lui montrant une carte. Ici, tu as tout un sentier c'est très utile si tu veux te balader, en vélo ou même à pieds. C'est très joli.
—Merci, Amandine. C'est chouette de pouvoir explorer la région de Martigues. Et puis j'espère que cela plaira à Shelly.
—Sans indiscrétion, vous êtes mariés tous les deux ?
—Oui, depuis quelques années. Mais je la soupçonne d'infidélité.
— D'infidélité ?
—Oui, reprit—il sur le ton de la confidence. Je la sens distante depuis quelques temps. Elle est moins présente, elle me confie moins de secrets.
Amandine posa sa main sur le bras de Ringo.
—Tu sais, cela ne veut pas forcément dire qu'elle te trompe.
Elle lui sourit gentiment. Il lui rendit son sourire.
—Elle a peut—être des soucis à son travail, reprit—elle. Ou c'est peut—être autre chose. Mais je ne pense pas qu'elle te déteste réellement ni qu'elle te trompe, précisa t—elle.
Ringo la remercia et partit. Tom arriva peu de temps après. Audrey le suivit.
—Dis—donc, les occupants du bungalow Jasmin sont très gentils, mais ils sont bavards
—Ah, ça, renchérit Audrey, mais au moins, on sait quoi faire si on veut planter des tomates.
Puis elle partit dans la réserve pour ranger pendant qu'un homme arrivait. Il portait un sac à dos en toile et une valise bleue et blanche.
—Bonjour dit—il. J'avais réservé le bungalow Lavande.
—Lavande, confirma Amandine. Ah oui, voilà c'était pour une personne. Elle lui tendit les clés. Il paya et partit.
Au même moment, Audrey sortit. Il ne la vit pas, elle si. Son cœur s'accéléra. Elle se sentit défaillir.
— Audrey ça va ?
Elle s'appuya presque sur le bureau. Tom courut lui apporter une chaise pour qu'elle puisse s'asseoir.
