Chapitre 3
Ton prénom sur mes lèvres
Deux longues semaines étaient passées depuis la cérémonie de pré-mariage et il avait obtenu quelques nouvelles peu encourageante pour les Nobles, le Ministère se réservait le droit de choisir les prétendantes, les mariages de sang et les naissances. Les décrets devraient être pris très prochainement, mais beaucoup étaient contre de tel mesure. Pansy avait beaucoup échanger avec le blond concernant la famille Greengrass, et lui avait donné beaucoup d'information précieuse, mais le blond n'avait pas osé demander l'adresse d'Astoria.
Le calme avait repris place dans sa vie ranger, il n'avait peut-être pas l'éternité mais il avait dix ans de solitude avec un mort pour seul compagnie. Il souffla longuement, il n'allait pas rester ne rien faire plus longtemps mais il n'avait aucune idée de comment s'y prendre chez les Moldus.
Alors que le livreur lui donnait un colis trois fois plus gros que d'habitude, le blond compris que quelque chose n'allait pas. En déballant, il fit face à un sortilège de protection qu'il brisa après de longues minutes d'acharnement mais découvrit une lettre et un stock important de potions médicinales. La lettre provenait de Pollux – alias d'Hermione.
—••A mon très cher petit fils Regulus,
Ayant malheureusement constatée que Mère Nature s'acharnait sur mes plantes, je suis dans l'obligation de t'envoyer tout mon stock afin d'être sûr que tes plantations à toi ne s'affaissent pas. Mais j'ai peur que Mère Nature ne veuille la fin des tiennent aussi... fais très attention mon petit-fils, je n'aimerais pas entendre de mauvaise nouvelle.
T'embrassant tendrement,
Pollux Black.••—
Malfoy soupira longuement, ce genre de lettre soi-disant crypté ne l'était pas pour un sou, au contraire, elle le prenait pour un imbécile à formuler ainsi ses phrases mais il comprenait ce que ça signifiait et la tournure des choses ne laissait rien de bon à présager. Il brûla la lettre comme à son habitude et fit monter le carton dans la chambre de Potter.
Il se laissa tomber dans le petit salon de la chambre du brun et le regarda. La journée était magnifique, le soleil brillait merveilleusement irradiant le ciel bleu, le vent soufflait doucement dans la chambre, l'une des fenêtres était ouverte tandis que les voilages voltaient doucement. Ceux du lit à baldaquin chatouillaient le visage pâle de l'endormit, ses cheveux avaient encore grandit et Draco se demanda s'il devait les couper lui-même ou faire venir quelqu'un mais il préféra le laisser ainsi, il choisirait à son réveil ; si réveil il y avait bien. Edwige se posa sur son épaule, elle commençait à prendre l'habitude de se poser sur le blond et de l'écouter. Elle avait fini par l'accepté bien que leur début avait été houleux.
Il parcourait la bibliothèque, la chouette toujours sur l'épaule mais la porte de sa maison sonna quelques rapide coups, n'attendant personne, il actionna le sortilège de protection autour de la chambre de Potter avant d'y apposer des scellés puis ouvrit prudemment la porte. Il rangea rapidement sa baguette en reconnaissant mademoiselle Greengrass et la laissa s'installer dans le grand salon encore surpris pas sa venue si soudaine.
- Veuillez m'excuser, j'espère sincèrement que je ne vous dérange pas, sinon je peux repasser à un autre moment, l'assurait-elle confuse.
- Il n'y a aucun problème, vous êtes la bienvenue, je suis surpris, d'habitude mes journées sont toujours les mêmes, je m'assois et lis un livre mais personne n'est là pour me tenir compagnie.
- Ne sortez-vous pas ? le questionnait-elle en appréciant la douceur du thé, serait-ce un thé à la rose ? il est délicieux, rajoutait-elle dans un léger sourire avant de s'excuser.
- Je n'apprécie pas réellement le monde Moldu, disons que j'ai du mal à sortir de ma sphère de confort, avouait-il en se faisant couler une tasse de thé. Et oui, en effet, c'est un thé à la rose, les aromes se libèrent rapidement si bien que son infusion ne doit pas être trop longue.
Un sourire apparut sur le visage du blond constatant qu'elle possédait non pas qu'une simple beauté d'apparence mais également des goûts raffinés en plus d'avoir de la conversation.
- Si vous le souhaitez, je peux vous donner quelques indications pour vous faire un nom dans la société Moldu, sous le regard légèrement surpris du blond elle s'empressa d'ajouter, enfin bien sûr que si vous le souhaitez, je ne veux pas vous y contraindre.
- Ça serait avec plaisir, car je ne pense pas que je tiendrais encore neufs ans enfermés dans cette maison.
Elle se mit à lui parler de la famille royale londonienne, lui expliquant que le peuple anglais vénérait la Reine au même titre que les sorciers vénéraient Merlin. Draco ne put s'empêcher de sourire face à la stupidité des Moldus mais se ravisa bien vite en constatant un regard interrogateur sur lui. Il se racla la gorge et lui demanda de poursuivre. Elle se reprit en lui expliquant l'organigramme de la société, la Reine est à son sommet mais ne possède aucun pouvoir juridique, législatif ou même exécutif, elle n'a d'importance que sur le plan symbolique et religieux ; le premier ministre qui est le supérieur du Ministre de la Magie, à toute son importance, c'est lui le dirigeant, le chef de l'exécutif et c'est lui qui gère les affaires aider de son Cabinet. Le parlement, scindé en deux : la chambre des Lords, les Pairs anglais, et la chambre des députés, le peuple. Draco grimaça, mais continuait d'écouté, les mots « pairs anglais » l'avait grandement intéressé. Elle plongea ses iris bleutées dans sa tasse de thé en jouant délicatement avec le rebord de sa hanse et continuait son explication sur la société londonienne, expliquant la particularité de ce monde qui se base sur la croyance en un être supérieur.
Le blond voyait l'apparition d'un mal de tête commencer à pointer le bout de son nez, il avait plus ou moins assister au cours sur les Moldus mais au vu des circonstances de la fin de sa scolarité, il n'avait jamais pu finir tout le programme. On leur apprenait surtout à comprendre le mode de vie pas la société en elle-même, ils utilisaient des instruments Moldus comme une télé afin de comprendre le premier moyen de divertissement, le téléphone portable que Malfoy trouvait affreusement déplaisant car il n'y avait aucune beauté dans l'écriture, ce qu'un Moldu faisait chez lui et surtout comment, leur professeur les trouvait intéressant ce qui avait affreusement déplu au lord Noir. A ce dernier souvenir, Draco réalisa une chose, il devait évoluer pour ne pas lui ressembler.
- Pensez-vous que la médecine pourrait aider ? demanda le blond alors qu'Astoria lui parlait des études possibles qu'il pourrait envisager afin d'entrer dans le « Monde du Travail Moldu ».
- Je pense que oui, après je ne sais pas si vous pourrez finir vos études avant de rentrer dans le monde magique mais cela pourrait être une idée, lui dit-elle heureuse mais surprise par sa soudaine passion. Si je peux me permettre, pourquoi la médecine ?
- Le professeur Rogue m'avait enseigné bon nombre de potion, sa voix était nostalgique quand il se rappela du jour de l'enterrement de son parrain, j'aimerai mettre à contribution ce qu'il m'a appris afin que son enseignement perdure. Et puis, cela pourrait être une forme de rédemption.
Astoria baissa la tête peinée, elle savait que la famille Malfoy avait connu beaucoup de souffrance du moins elle savait que Draco n'avait jamais été consentent à devenir un Mangemort. Elle aussi avait connu quelque souffrance plus récente qu'ancienne et beaucoup moins insupportable que celle subi par le blond. Le jeune Malfoy lui releva le visage d'un air légèrement inquiet et plongea ses iris couleurs tempêtes dans les deux morceaux de saphirs.
- Je suis confuse, je ne voulais pas vous faire remonter des souvenirs douloureux, lui dit-elle en lui prenant la main.
Le blond lui sourit délicatement. Elle lui paraissait être une fleur d'une douceur infinie pour une ancienne de la famille Serpentard, elle avait une beauté dans chacun de ses gestes que le blond n'arrivait à s'expliquer hormis la possibilité qu'il ait réussit à trouver une épouse qui soit en tout point ce qu'il souhaitait, douce, tendre, agréable, qui possède une conversation éclairée et réfléchie. Pour lui, c'était sûr et même s'il ne la connaissait que par le biais de deux entrevues, elle était celle qui le comblerait.
- Je pense que cela vous paraîtra étrange car nous ne nous sommes rencontré qu'à deux reprises, mais je dois vous dire que vous êtes exquise, lui révélait-il en baisa sa main.
Il savait au font de lui qu'elle ne serait pas revenue par hasard par ce qu'elle passait dans le quartier, de plus la jeune femme ne savait pas où il habitait, et il en tout point certain qu'elle s'était renseignée auprès de Pansy. Si elle venait vers lui, c'était qu'elle était intéressée par lui plus que par autre chose, ni même la gloire puisqu'il ne pouvait plus retourner dans le monde des Sorciers. Mais il avait cette voix au fond de lui qui lui répétait : Et si elle savait que Potter était dans la chambre du haut ?
Il chassa rapidement cette idée en posant sa tasse de thé et proposa à sa charmante compagnie de sortir par ce temps si radieux. Elle accepta volontiers mais en regardant de plus près sa longue robe bleue sombre, sa cape noire, elle concluait qu'elle n'était pas british pour un sou, enfin elle l'était mais de l'autre côté du miroir.
- Souhaiteriez-vous que nous nous rendions à la première boutique que nous trouvions afin de vous revêtir de vêtement plus « Moldu », finit-il par dire en se pinçant les lèvres après avoir pris sur lui pour dire cette phrase.
Il voulait sortir, il voulait continuer à discuter avec elle, il voulait en apprendre davantage sur elle, il savait, il en était certain même, qu'elle avait dû avoir vent de ses nombreuses conquêtes passé et Draco voulait absolument remédié à ses déboires passés. Son souhait était de se présenter comme un nouvel homme, changer, qui n'avait plus aucune envie de rabaisser quiconque lui passait sous la main.
- Si cela ne vous dérange pas, j'accepterais avec plaisir. Et puis le temps est radieux, il serait dommage de ne pas en profiter.
- C'est vrai, c'est une très belle journée. Si vous permettez, pouvez-vous attendre dans le salon, je reviens tout de suite.
Elle opina dans un sourire et s'assit dans le canapé, admirant les nombreux livres qui peuplaient les étagères du Grand Salon. Draco quant à lui s'éclipsa rapidement, rentrant dans sa chambre il prit la première jacket qui lui passait sous la main et la mit par-dessus son col rouler noir, passant une main dans ses cheveux, il espérait qu'Harry n'ait besoin de rire. Son compagnon fantomatique à qu'il faisait de longue heure de discussion avait eu la bonne idée d'avoir de fortes palpitations trois jours auparavant. Il passa dans la chambre du brun et admira les voilages blancs qui oscillaient fébrilement autour du corps de son ami fantomatique. Son bras sorti et posé sur les draps était rattaché à une intraveineuse qui l'alimentait pour que son corps ne manque de rien. Hermione avait intelligemment lié médecine Moldu et médecine magique, et plus Draco admirait et discutait avec le brun, plus il se disait qu'à sa sortie de coma, même s'il est vieux, âgé, il savait que le brun ne pourrait pas marcher, qu'il faudrait longtemps pour qu'il puisse ne serait-ce avancé sur une ligne droite, descendre des escaliers seuls. Le blond s'était décidé grâce à Astoria qui avait abaissé ses dernières réticences, il avait décidé d'apprendre à concilier magie médicale et médecine Moldu.
Il vérifia les constantes de son ami, analysant rapidement les pulsations de son cœur et caressa doucement ses cheveux bruns. Ça faisait réellement longtemps qu'il n'avait pas vu ses yeux, ni de sourire sur ce visage si lumineux autrefois. Il embrassa sa tempe en lui murmurant de se reposer et quitta la chambre en la scellant, l'elfe de maison toujours dedans afin d'avoir un soutient éventuel pour le jeune homme s'il venait à se réveiller.
Les premières emplettes terminées, Astoria revêtait maintenant un jean et une chemise en satin bleu marine. Elle avait souhaité garder ses chaussures bien que Draco lui ait fait remarquer les rues pavées qu'ils allaient employés mais elle ne se découragea pas et du haut de ses talons haut à plateau, elle marchait élégamment malgré les pavés.
Elle connaissait un peu Londres, notamment son centre qu'elle avait eu l'occasion de fréquenté avec sa famille quand elle était plus jeune. Sa tante, la sœur de sa mère, c'était marié avec un Moldu qui les avait à plusieurs reprises invités à l'opéra, au théâtre et autres distractions que certains Moldus appréciaient beaucoup. Bien que la société des êtres dépourvu de magie ne l'intéressât pas, savoir que la famille de la femme qu'il convoitait était aussi tolérant lui faisait un peu plaisir à savoir. Il se disait que peut-être ainsi il apprécierait et casserait ses réticences vis-à-vis d'eux.
Astoria lui montra le chemin d'un parc, Draco lui présenta son bras et avança vers l'intérieur des barrières. Les pivoines jonchaient le sol dessinant un chemin coloré jusqu'à une fontaine où elle s'assit, lui expliquant qu'elle venait souvent ici avec sa grande sœur et sa mère quand leur père discutait affaires avec certains de ses collaborateurs dans un café non loin d'ici. Elle lui parla de la voilière qui était de toute beauté un peu en contrebas de là où il se situait mais qu'un jour elle s'était mise à pleurer par ce que quelques-uns se disputaient. Le petit rire qu'elle laissa échapper fit sourire Draco.
Arrivé devant la voilière où beaucoup d'enfant jouaient et chahutaient, leur regard se posèrent sur les magnifiques perruches multicolores. Leurs ailes reflétaient d'innombrables nuances tandis que leur regard était vif et se posait sur chaque visiteur. Les colombes et les autres petits oiseaux qui peuplaient la voilière volaient d'un point à l'autre, légèrement stressé par l'afflux de monde autour d'eux. Draco posa délicatement sa main dans le creux du dos de la brune, les petits Moldus qui chahutaient à leurs côtés étaient vraiment détestables et risquaient de blesser sa belle.
Astoria lui sourit avant de se baisser à la hauteur des jeunes qui se criaient dessus des noms d'oiseaux et commença à leur parler d'une voix à la fois gentille toutes en ayant des mots autoritaires. Les petits s'excusèrent après de longues minutes de négociations qui parurent une éternité pour le blond qui n'avait qu'une envie, partir loin d'ici. Mais il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle était réellement douée avec les enfants. Son visage se crispa en repensant aux décrets que la Magenmagot allait prendre prochainement, s'il venait à contrôler le dérouler des naissances chez les nobles alors, Astoria et lui n'y échapperaient pas.
La brune lui pris la main tandis que le blond constatait que le chagrin du plus grand avait enfin cessé. Il souffla longuement avant de reprendre leur marche, elle décida de l'emmener prendre un café. La bâtisse était assez ancienne mais l'air lui rappelait en quelque sorte le chaudron baveur, il s'apprêta à commander une bièraubeurre mais Astoria lui murmura qu'il n'en faisait pas alors il se ravisa et demanda un thé noir avec un nuage de lait, Astoria commanda la même chose mais rajouta du sucre.
Elle avait remarqué que quelque chose n'allait pas depuis leur sortie dans le parc et elle espérait que ce n'était sa conduite qui l'avait rendu inquiet. Elle posa sa main sur celle du jeune Malfoy et d'une voix suppliante elle lui demanda de lui parler. Le blond soupira mais saisit la main douce et pâle qui lui était tendu. Il embrassa les phalanges de ses doigts et un peu embarrassé il détourna le visage en regardant les occupants du lieu.
- Je vous trouve ravissante. Vous êtes d'une beauté sans pareille. J'aime vraiment tout chez vous. Mais j'ai réalisé malheureusement que nous ne pouvons être ensemble.
- Les décrets de contrôle n'est-ce pas ?
Draco souffla en se mordant la lèvre, il savait parfaitement ce qu'Astoria risquait en restant avec lui et en souhaitant un quelconque mariage. Et, même s'il savait qu'il aurait l'appui de son tuteur, Arthur Weasley, il savait que ce dernier ne serait pas entendu parmi ses pairs.
- Je suis en exil forcé vous méritez mille fois mieux que moi, Astoria.
- Mais je suis tombée amoureuse de vous il y bien longtemps, Draco. Je ne pouvais pas résister à l'attraction du Prince des Serpentard. Personne ne le pouvait. Murmurait-elle en baissant la tête souhaitant cacher ses yeux lumineux par les larmes. Je vous aime. Continuait-elle alors qu'une larme tomba sur la table. Ce soir-là, j'ai rassemblé tout mon courage afin de vous parler. Je vous ai observé une bonne partie de la soirée avant de venir vers vous après avoir jugé que mon courage était multiplié par l'alcool. Elle eut un petit rire embrassé alors qu'une autre larme coulait.
- Vos sentiments me vont droit au cœur, Astoria, lui dit-il en embrassant toujours sa main, mais le Magenmagot n'acceptera jamais notre union, il n'acceptera jamais que nous ayons une descendance, et n'acceptera jamais que je trouve une rédemption auprès de vous.
- Alors, il suffit qu'il ne le sache pas.
Le serveur arriva et déposa les commandes sur la table un peu gêné de les déranger. Draco le fusilla du regard lui faisant bien comprendre qu'il les dérangeait avant de reporter son attention la brune qui séchait difficilement ses larmes. Il s'humidifia les lèvres avant de les pincer, il souhaitait qu'aucun mal ne soit causé à la jeune femme, ni même à sa famille. Il ne se pardonnerait jamais d'avoir entrainer la ruine d'une famille innocente.
- Si vous le permettez, j'aimerai en discuter avec des amis de confiances, ceux que vous avez rencontré à la soirée. Je ne veux pas que vous risquiez quoique ce soit.
Elle approuva en prenant sa tasse de thé, elle avait besoin d'enlever l'épaisse boule de stresse dans sa gorge. Le goût n'avait pas changé et elle fut soulager d'avoir rajouter du sucre, elle savait que les Moldu ne connaissait pas vraiment le raffinement du thé. Elle manqua d'avaler de travers face au visage du blond qui venait de prendre une longue gorgée de son thé puis se mit à rire. Le thé était acre et même l'ajout d'un peu de lait n'avait pas changer grand-chose, le blond ne fit que sourire face au visage d'Astoria qui affichait un magnifique sourire. Il en était sûr, il demanderait conseil auprès de ses amis.
Astoria avait dû partir rapidement après leur retour à la résidence Malfoy, mais le jeune homme fut dans un sens soulagé car il savait qu'il avait un invité incongru qui l'attendait dans le salon. Le bandeau rouge et or attaché à sa poignée de porte le lui signifiait à merveille. Il monta rapidement les escaliers après avoir fait un tour rapide dans le Grand Salon qui était vide et trouva Ronald Weasley et Molly Weasley installé confortablement dans son salon. Il souffla longuement en les voyant prendre leur aise chez lui mais demanda à son elfe de leur faire du thé – et un bien meilleure que celui qu'il avait pu goûter -, il sentait les mauvaises nouvelles, surtout si ce n'était pas Arthur qui était venu.
Molly le remercia dans un léger sourire et lui demanda de s'asseoir avec eux, chose que le blond ne se priva pas, c'était chez lui après tout. Elle jetait de long regard vers la porte de la chambre, elle avait très envie de le voir mais elle savait que moins elle le voyait mieux ses souvenirs et surtout la vérité seraient protégé. Ron jetait des regards en biais au blond en se disant qu'il avait vraiment changé, non pas seulement sur ses manières mais sa personnalité avait évolué. Et le léger baiser qu'il avait vu entre Draco et Astoria, même s'il ne s'agissait que d'une simple bise sur la joue, avait fait comprendre au jeune Weasley que même lui était capable d'évoluer, et d'aimer.
- Le ministère est contrôlé par une horde d'ancien Mangemort très fidèles à Voldemort, dévoilait la mère Weasley en reposant sa tasse, il souhaite se débarrasser des « traites Mangemorts », elle tremblait légèrement, elle savait que la suite n'allait pas lui plaire, t'es parents sont condamné à recevoir le baiser des Détraqueurs. Mon Mari fait tout ce qu'il peut je t'assure, Draco, soufflait-elle en lui prenant la main, mais le ministère à fait revenir Ombrage et…
Draco comprenait parfaitement le problème, et il serra la main de la vieille femme qui commençait à pleurer pour lui. Il n'avait jamais porter les Weasley dans son cœur mais ces longs jours de solitudes lui avait permis de faire de longues introspections. Il avait jugé que bien qu'il ait toujours eu de bonnes notes une « sang-de-bourbe » était toujours meilleurs que lui, quand bien même il avait la fierté et la noblesse de sang, un sang moins pur que le sien avait défait le Mage Noir, quand bien même il avait une famille de sang pur, la renommée, Ronald Weasley avait une famille qui croyait en lui, qui l'aimait. Et lui, que lui restait-il réellement. Il avait survécu grâce à Harry qui l'avait sauvé à plusieurs reprises, alors que lui avait tenté de le tuer.
- Quand devront-ils recevoir le baiser ? sa voix était cassée, il avait envie de pleurer.
Il s'était dit qu'après toutes ses années passées en exil, il pourrait revivre comme avant bien qu'il espérât avoir une femme et des enfants.
- Ce n'est pas encore décidé, elle le prit dans ses bras, l'odeur du café était imprégnée dans ses vêtement bien qu'un délicat parfum s'échappait d'elle.
- Il faut que tu saches aussi, commença le fils, que ta mère a commencée à montrer de fort signe de démence… Elle va surement être envoyé à Sainte-Mangouste dans les prochains jours. Ton père à l'air de tenir psychologiquement mais on ne sait pas encore combien de temps… j'ai pris contact avec Nott pour qu'il reçoive une aide psychologique comme tu m'avais demandée mais j'attends que ça soit accepté.
Le blond cachait ses larmes en baissant la tête. Et il espérait un mariage et une descendance heureuse avec Astoria ; il ne devait pas rêver, il ne devait pas espérer. Non. Il n'aurait jamais la paix car on chercherait toujours à lui rappeler ses erreurs.
- Hermione ta envoyé tout son stock ?
- Oui je l'ai reçu ce matin… murmurait-il en respirant plus fort pour se reprendre.
- On pense qu'il serait préférable que tu quittes l'Angleterre…
Le blond releva soudaine le visage vers la mère Weasley cherchant à comprendre pourquoi il devrait agir de la sorte. Molly avait le regard peiné mais elle passa sa main sur le visage du blond dont les larmes ravageait sa peau, elle remit une de ses mèches blondes derrières son oreille et plongea ses iris sombre dans les siennes.
- Ta baguette va t'être confisqué prochainement. Ombrage ne voit pas l'utilité que tu en aies une.
- Et pour Harry ?
Le fait que le blond l'appel par son prénom intrigua les deux Weasley mais Molly se rassit et avala une longue gorgée de son thé, réfléchissant à ce qu'elle pourrait dire. Elle-même ne savait pas ce qu'elle pourrait faire pour le jeune homme. Elle secoua négativement la tête, ça faisait un an et demi qu'il dormait. Un an et demi et il avait plus montrer de signe de chute que des signes encourageants.
- Beaucoup on l'espoir qu'il revienne de son sommeil mais avec Voldemort en possesseur de son corps, révélait Ronald en prenant une part de cake.
- Le ministère veut le récupérer et le mettre dans une salle spéciale où il va recevoir une forte concentration de magie noire pour qu'il revienne comme étant le nouveau Mage noir.
- Si je pars, je pars avec lui, affirma de but en blanc le blond.
Il n'allait pas l'avouer mais Potter l'aidait à ne pas perdre la tête. S'occuper de lui, lui faire la conversation, lui raconter ce qu'il lui est arrivé, c'était devenu sa routine, et il savait qu'il finirait par devenir fou s'il n'avait pas Potter avec lui, ou tout autre personne à ses côtés.
Madame Weasley comprenait, tandis que Ron avait du mal à se dire que l'ancien Serpentard avait développé un sentiment affectif pour son meilleur ami. Ron avait cherché à reprendre Harry pour le mettre dans un autre pays mais tout le monde pensait que chez Malfoy, tout se passerait pour le mieux qui se serait douté un seul instant que les deux princes de Poudlard se retrouverait sous le même toit ? Personne.
- J'aimerai savoir… que pouvez-vous me dire d'Astoria Greengrass ? demanda Draco en changeant de sujet, nous aimerions nous unir, rajouta le blond à la surprise générale.
- C'est impossible ! S'exclama madame Weasley en comprenant, je suis très heureuse pour toi Draco mais Astoria va être promise à un autre descendant d'après le nouveau décret. Elle-même n'est pas au courant mais Arthur est rentré du travail la dernière fois en pestant contre sa supérieure qui à organiser les mariages.
- Et moi ? demanda la blond en craignant une autre mauvaise surprise.
- Tu… la rousse se tue, comment allait-elle lui annoncé ça, il faut que tu quittes le pays, les lois magiques ne s'applique qu'ici Draco, elle ne pourra rien te faire si tu élis domicile dans un autre pays…
- Et moi ? répéta le blond en articulant chaque mot et qui sentait la colère montée en lui.
- Elle a décidé que tu éteindrais la ligner Malfoy, révélait Ronald en soufflant longuement la tête dans les mains.
Le blond jeta la tasse en porcelaine à terre. Elle ne pouvait pas faire ça, elle ne pouvait pas contrôler la Noblesse comme elle l'entendait. Elle ne pouvait s'octroyer des droits pareils, seul Merlin pourrait, elle, elle n'était qu'une simple garce qui souhaite plus que tout le pouvoir.
- Est-ce que c'est vrai que Dumbledore a été changé de place ?
- O-Oui… mais je ne vois pas ce que ça à faire.
- Donc ça veut dire qu'ils n'auront pas accès à sa baguette pour l'instant.
- En effet…
- Vous m'aideriez ? sous les regards interrogateurs des deux Weasley, il se pinça les lèvres, devait-il les impliquer dans ça, il ne le savait pas mais il lui faisait confiance pour s'occuper d'Harry, il pourrait bien écouter ses déboires. Comme vous le savez j'ai été à un bal en l'honneur du futur mariage de Pansy et Blaise, beaucoup de personne de la noblesse compte s'insurger prochainement.
- T'es sérieux ? s'ils font ça, ça va causer encore plus de problème ! s'exclama Ron en le regardant dépité.
- Je sais, enfin à ce moment-là, je n'avais pas encore obtenu de droit de visite ni même le droit de recevoir la Gazette du Sorcier ! rétorqua le blond en essayant de tarir la colère en lui. Je sais qu'ils attendront que le mariage soit célébré. Une union entre des Pairs est très importants voir même sacré. Mais une fois l'union célébrée, ils vont très certainement mettre à feu et à sang le monde Magique… j'aimerai profiter de ça pour qu'on puisse fuir vers une autre destination. Au moins pour Potter.
Molly le regarda sans vraiment le voir, elle ne voulait pas d'une nouvelle guerre, elle avait déjà perdu son fils Percy, elle ne voulait pas en voir un autre partir. Elle se rappelait de Remus et Tonks mort pendant la bataille, puis d'Harry qui ne s'était pas relevé, bien qu'il ne soit pas mort, c'était presque la même chose. Elle se mit à pleurer tandis que Ron la prit doucement dans les bras.
Une semaine était passée depuis la visite des Weasley, il repensa à ce aux changes qu'ils avaient eu puis à la lettre d'Astoria où elle lui expliquait que le décret de ses fiançailles avec un autre sorcier avait été annoncée. Draco avait pleuré longuement ce jour-là, il n'avait pas eu le courage de répondre à sa lettre, il savait ce qui l'y mettrait et refusait de briser le futur bonheur de cette femme qu'il chérissait.
Il caressa doucement la tête de la chouette avant de la reposer sur son perchoir, un livre lui ferait du bien. Mais le cœur d'Harry fit des siennes, il entendit l'encéphalogramme commencé à bipper durement, rapidement. Le blond lâcha le livre qu'il tenait dans sa main et s'avança au pas de courses vers l'endormie dont la respiration devenait saccadée. Il avait le bourdon, trois jours auparavant il avait dû déjà faire face à une crise, Hermione et Weasley ne lui pardonneraient jamais s'il venait arriver quoique ce soit à leur ami. Il attrapa une fiole qui avait réussi à calmer le brun quelques jours avant et avec une seringue qu'il avait appris à manipuler sur le tas, il la plongea dans le cathéter. Il en prit trois autres qu'il posa sur la table de chevet puis il serra fortement la main du brun.
- Allez, fais pas le con mec. T'es un Gryffondor pas un lâche.
Sa main se ferma solidement sur son épaule, ses iris couleur tempête se posèrent sur la cage thoracique du brun qui se soulevait difficilement. Le tuyau respiratoire qu'il avait dans la bouche se remplissait de buée tandis qu'il expirait frénétiquement. Mais son corps s'arrêta de bouger, l'encéphalogramme arrêta d'émettre un son constant, juste un long bip sonore. Le blond écarquilla les yeux et se jeta sur la première fiole et l'injecta dans les veines du brun. L'elfe de maison commença à tenter une réanimation d'abord magique puis Draco arriva et commença à appuyer fermement sur la cage du brun avant d'arrêté à l'annonce d'un bip constant.
- Putain, Harry ! cracha le blond alors que les larmes montaient à ses yeux.
Le stresse était le même à chaque fois et ses nerfs déjà mis à rudes épreuves dans ce monde trop étouffant pour lui finissaient toujours par lâcher dans ses moment-là. L'elfe de maison lui apporta un tissu en papier pour que son maitre essuie ses larmes et le blond se surpris à le remercier. Oui, il avait changé en tout point et même si personne n'était là pour remarquer à quel point il devenait un homme, il était fier de ne pas se mettre au même rang que ces Mangemorts.
Il s'assit sur le lit, tenant toujours dans la main celle d'Harry et se laissa tomber à ses côtés, scrutant le plafond du lit à baldaquin. L'entendre respirer, entendre les bips incessants, sentir l'air dans la chambre, tout ça le rassurait.
- Tu sais Harry, je regrette pas mal de chose. Notamment notre première rencontre. Tu ne connaissais pas le monde des sorciers et les codes et puis moi, j'étais qu'un connard de gosse pourri gâté qui idolâtrait un père Mangemort. Si j'avais mis ma fierté de côté ce jour-là, si j'étais revenu vers toi, peut-être que tout aurait été différent… même si je me suis pas mal amusé pendant les années Poudlard à te faire royalement chier, toi, Weasley et Granger…
Une nouvelle larme commença à couler qu'il essuya rapidement et enlaça ses doigts dans ceux de l'endormi.
- J'ai rencontré une fille vraiment pas mal à la soirée de Pansy, même toi tu l'aimerais bien. En réalisant ce qu'il venait de dire, Malfoy comprit que le brun n'aurait probablement pas de descendance ni même de femme. Il avait entendu Pansy faire mention de fiançailles entre Ginny Weasley et Seamus Finnigan, un ancien Gryffondor de la même promo. Il souffla avant de reprendre d'une voix douce, elle s'appelle Astoria Greengrass, elle est d'une beauté magnifique, elle a des yeux à t'y prendre, une locution plaisante et d'une conversation que je n'aurais pas cru chez une fille. Elle n'a pas d'idée politique arrêté, elle s'inscrit plutôt dans le mouvement progressif et tolérant des enfants né-Moldu. Elle est simplement magnifique.
Une larme coula puis une autre. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait pleuré de son amour perdu. Mais comme si une main invisible le berçait il fut pris d'un grand courage et se mis à rédiger une réponse à Astoria. Il la voulait sienne, et personne ne pourrait contredire les plans d'un Malfoy, Hormis un Potter.
En espérant que ce chapitre vous aura touché,
bien à vous,
•—• Thrishea •—•
