Chapitre 7

Les larmes de lamentation

•…•…•…•…•


Ça faisait deux longues semaines que la troupe cherchait désespérément la sirène mais rien. Il y avait bien des créatures marines que seul les Sorciers connaissaient mais aucunes sirènes en vue et même Luna qui parlaient avec des créatures qu'elle seule pouvait voire était rentrée bredouille. Hermione et Ron avait approché l'hippogriffe qui les avait gratifiées d'un droit de voler sur son dos. Le couple avait cru l'espace d'un instant qu'il les mènerait vers ce fameux quelques choses mais non, un simple vol sur son dos. Quant à l'oiseau Vermillon, Pansy pensait que Fumsec se serait installé sur cette île après d'Harry qui avait montrer un profond dévouement à Dumbledore mais elle aussi ne trouvait pas d'oiseau correspondant à ce fameux oiseau. Quant au dragon, ça par contre, il l'avait trouvé. Et si l'elfe disait qu'il avait été dompté, ce n'était pas totalement vraiment, Neville avait bien faillit y passer si Draco ne l'avait pas protégé.

Allongé dans la très grande baignoire des Black Draco commençait à fatiguer durement de toutes ces histoires de recherches alors que personne ne savait si ce que disait la créature était à proprement parlé vrai. Il se laissa le droit d'enlever le masque du parfait mari et laissa son visage se crisper de douleur. Sa femme allait de plus en plus mal et il ne pouvait pas concilier les recherches et sa femme qui croulait sous le poids de la malédiction. Il posa son regard gris sur les bulles, en se disant que sa femme était aussi fragile qu'elles, il les prit doucement dans ses mains et les regarda crépité et explosées dans le creux de sa paume. Ses larmes tombaient doucement sur son visage. Bientôt il aurait un enfant, bientôt la femme qu'il avait aimée allait le quitter et rejoindre le reste de sa famille. Il ne retint pas plus longtemps ses larmes en se disant qu'elle allait l'abandonner seul mais en même temps qu'il immergea sa tête dans l'eau pour chasser toutes ses mauvaises idées, un chant aussi pur que le diamant se mis à raisonner dans la salle de bain.

Le cristal neigeux créée de mes larmes
apparaisse une après l'autre puis disparaissent
une vie dessinée sur un seul instant de lumière
il n'y a plus rien à dire, donc je scelle ma bouche fermement
le sentiment que tu as mis de côté dans le silence sont en train de gelés

Ses larmes s'arrêtèrent, il commença à comprendre que ce n'était nullement la fatigue qui fredonnait une douce mélopée dans la salle de bain. Il posa son regard sur les lavabos, puis sur le fond marin en face de lui.

La neige banche ne connaissant aucune impureté
disparait après un instant éphémère
la neige blanche ne connaissant aucune impureté
est très facilement blessée.

Il commença à faire attention aux paroles, le prêtant une importance particulière, tout en cherchant la source de la mélodie. Mais le couplet qui suivit le foudroya en comprenant qu'il s'agissait de son histoire qu'on lui chantait doucement, d'une belle voix, faisant ressortir sa vie jonchée d'épine, de haut et de bas et des quelques moments de joie qu'il a pu connaître.

Je suis heureux sans même m'apercevoir
que la fin approche doucement
un léger soupire laisse les traces d'une bouffée blanche
je ne ressens plus la chaleur de cette main
Dans ce monde fermé, il est pétrifié, et se tourne vers la glace

Il plongea et décida d'ouvrir les yeux à la recherche de quelque chose et c'est là qu'il les vit. Au nombre de quatre, chacune tenant un instrument de musique, elles continuaient à lui chanter doucement, de leur voix si belle et si pure.

Naissant sans connaitre la raison
puis disparaitre sans que qui que ce soit le réalise
écrasé par le sourire d'un inconnu
à la fin, celui qui a accroché la solitude à ses mains a souri.

Le blond sorti rapidement de l'eau en séchant autant que possible son corps avant de sortir de la salle de bain et de montrer rapidement les marches de marbres en essayant de ne pas glisser malencontreusement.

La neige tombante, brille d'un blanc pur,
ne laissant aucune trace de son existence

Au loin, sa voix,
Trace des pas sur la neige immaculée.

Arrivé dans le salon, essoufflé, une serviette qu'il tenait fermement autour de la taille il posa son regard sur l'assemblée. Astoria se leva légèrement inquiète et s'approcha de lui en lui posant un peignoir qu'elle avait fait apparaitre.

- J'ai trouvé les quatre sirènes.

D'un mouvement rapide tout le salon se leva et suivit Draco descendre jusqu'à la Grande Salle de bain sous-terraine. Faite de bois, et de faïence, elle était aussi grande que la véranda où que la salle de bain des préfets, et Hermione était quasiment certaine qu'elle était basée sur le même modèle. Elle possédait une baie vitrée qui donnait une vue sous-marine des fonds marins de la baie. Les poissons étaient tous plus colorés que jamais et donnait vie à la pièce, la baignant d'une douce atmosphère. Pour des Black, tous les résidents étaient incroyablement surpris qu'une telle pièce existe, bien que Luna l'avait découverte involontairement après s'être perdu dans la maison.

Tous entrèrent dans le bain et plongèrent la tête dans le bain encore chaud et mousseuse mais rien ne se passa, il n'y avait ni chanson, ni sirènes juste un épais coquillage dessiné dans un coquillage. Neville le regarda, lui demandant s'il était certain d'aller bien. Mais Luna compris rapidement et fit signe à Hermione de la rejoindre pour lui exposer sa version de l'histoire.

- Dis-moi, que faisais-tu dans le bain ? demanda Hermione un peu hésitante.

- J'étais en train de cuir un poulet, répondit-il avec sarcasme.

- Draco Lucius Malfoy ! sois sérieux une seconde veux-tu.

- Donnes du sens à ta question et je le serais Granger ! qu'est-ce que tu crois qu'on fait dans un bain ? cracha le blond avec dédain.

- Tu pleurais ? demanda gentiment Luna qui aurait préféré qu'il l'avoue lui-même.

Il se pinça les lèvres avant de les humidifier d'un coup de langue bref et rapide, avant de détourner le regard, le posant sur le fond marin à côté de lui.

- J'ai peut-être lâcher une larme oui, concédait-il à avouer après un long moment d'hésitation.

- Tu saurais dire ce qu'elles t'ont chanté ?

- Mais Luna, y a pas de sirène, lâcha Ron qui ne comprenait pas le raisonnement.

- Si… mais dans le coquillage. Elles n'apparaissent que pour réconforter les cœurs meurtries car ce sont des Sirènes de Yule.

- Je saurais pas chanter ce qu'elles disaient, il posa son regard meurtri sur sa femme qui lui pris doucement la main.

Astoria le prit doucement contre elle, ses yeux se remplir de larmes alors qu'elle embrassait tendrement les cheveux blonds de son mari, coulant doucement, tombant dans l'eau, se liant à celle de son mari qui embrassait doucement les épaules de sa femme. Le bébé dans le ventre tapait gentiment, comme pour les encourager. Des voix s'élevèrent dans l'air de la salle de bain, Neville accompagné du reste de la troupe mirent la tête sous l'eau, accompagné quelques instants après de Draco et d'Astoria.

Longue nuit, le soleil est sombre,
Le vent est froid, l'année se termine
Dans la longueur de la nuit, faisons face à la noirceur.
Le vent froid nous éloigne.

Nuit de Soleil, le soleil monte dans le ciel azuré
Sombre Vent, ton travail est fini
Ô soleil de renaissance, redevient sauvage.
Ô Renais.

Neville s'excusa auprès du blond qui laissa ça de côté en préférant se demander ce qu'il devait y trouver. Une clef ? une chanson qui permettrait d'ouvrir quelque chose ? des réponses mais comment. Alors Luna sorti de l'eau rapidement, après avoir lancer une exclamation et interdisant quiconque de sortir de l'eau, laissant l'ensemble des personnes assez perplexe connaissant la jeune femme.

Elle revient rapidement en manquant de tomber au sol après avoir rater la marche du bain, une fiole dans la main et Astoria comprit ce qu'elle allait faire. A a base, elle avait recueilli les larmes d'Harry pour peut-être les mettre dans une pensive s'il parvenait à utiliser celle de Poudlard mais finalement personne n'y avait retoucher depuis et elles étaient resté dans une partie de la maison. Elle vida la fiole qui contenait les larmes que le brun avait versé la fois où il était possédé. Puis en se mélangeant dans l'eau, celle-ci se teinta de noire avant de disparaitre.

Hermione ordonna le silence tandis qu'elle demandait à chacun de retenir et décrire chacun tout ce qu'il pouvait. Les Sirènes réapparurent heureuses de pouvoir montrer leur voix avant de devenir pour le moins mélancolique, l'une d'elle se mis à chanter alors qu'une larme perlait sur sa joue.

J'approcherai mes mains
qu'est-ce que tu y vois ?
Mon trésor perdu.
Pourquoi hésites-tu ?

J'approcherai mes mains.
Qu'est-ce que tu y vois ?
Ma clef perdue
Pourquoi hésites-tu ?

Es-tu prêt à aller sur le champ de bataille ?
Es-tu sur de vouloir ouvrir la porte ?
le pouvoir de la lumière à la pleine lune
le futur peut toujours changer, personne ne le connait.

Es-tu prêt à aller sur le champ de bataille ?
Es-tu sur de vouloir ouvrir la porte ?
le pouvoir de la lumière à la pleine lune.
tu sais ce qu'il te reste à faire,
Sauveur de l'Eternel.

- J'ai rien compris. Enfin si… non… fin je sais pas c'est bizarre comme chanson. Vous êtes sûr que c'est ce qu'il fallait faire ? demandait Ron en s'enfonçant dans le bain, faisant des bulles à la surface.

- Personne ne sait réellement ce qu'il faut faire Ron… déclarait Pansy en levant les yeux au ciel et remarqua que le plafond avait une magnifique mosaïque.

- J'ai juste pensé que ce serait le moment de les utilisé, comme il semblerait qu'on se lave dans une sorte de pensive.

- Ce sont les sirènes qui lise le cœur des gens, les Sirènes de Yule ont le pouvoir de lire et de chanter l'âme des personnes qui les voient. Harry devait le savoir parfaitement. Cette salle de bain est beaucoup trop décalée du reste de la maison, c'est forcément lui qui l'a créée.

- Mione… je ne remets pas en doute les talents d'Harry mais c'est une salle de bain…

Elle souffla longuement en s'adossant contre la paroi du bain, sentant la pierre dans son dos elle se demanda si chaque couplet avait une signification ou si ce n'était qu'une chanson pour calmer le cœur du jeune homme. Non, pas comment les paroles étaient formulées, pas comment elles étaient adressées. Elle se leva du bain, bien décidé à comprendre les raisons d'une telle chanson Ron la suivit jusque dans le salon. Les quatre autres suivirent en laissant Astoria et Draco seul dans la salle de bain.

Il les remercia d'un regard puis le posa sur sa femme qu'il embrassa doucement, l'eau du bain se retira tandis qu'il retirait les vêtements de sa femme, un à un. Puis il fit de nouveau couler l'eau chaude et pur qui les entourait les réconfortait alors que leurs baisers laissaient présager une fin proche et réelle. Le blond laissa ses larmes couler, encore et encore, les sirènes chantèrent à nouveau la chanson qu'elle lui avait chanter quand il était seul, au tout début. Astoria pu écouter, la peine la plus profonde qui peuplait le cœur de son mari. Elle ne voulait pas mourir, mais elle ne pouvait rien contre. Elle ne voulait pas le quitter, mais elle savait qu'il irait bien. Elle ne voulait pas ne rien laisser de son passage sur terre, elle lui laissait le plus cadeau qu'une femme amoureuse de son mari pouvait lui offrir, la vie.

Il l'aima, en toute innocence alors que son cœur se serrait doucement comprenant que c'était peut-être la dernière fois qu'il pourrait lui faire l'amour. Ils évitaient tout rapport pour ne pas blesser le bébé, mais l'amour est plus fort parfois et ils s'autorisaient à se toucher plus que d'habitude. Mais sa peur grandissait de jour en jour, sa femme était le plus beau cadeau qu'on ait pu mettre sur sa route. Elle l'avait aidé, conseillé, le temps d'une soirée il s'était parlé, se rencontrer, se dévoiler. Le temps qu'il avait passé à lui faire la cours, le temps qu'il avait passé, à ses côtés, le temps qu'il avait passé à l'aimer. Sans elle, qui représentait sa moitié, il ne savait pas comment il allait faire pour l'enfant. Il ne savait pas qu'elle éducation serait la meilleur ni même s'il deviendrait un bon père. Non, rien de tout ça.

Elle était allongée dans leur lit endormi, enveloppé dans un rêve, dans une des nombreuses chambres qui peuplaient la maison. Personne n'était venu les trouver pour leur dire que le diner était prêt, personne ne les avait dérangées pour leur demander comment ils allaient, savoir s'ils voulaient manger avec eux. Non. Par ce que tout le monde savait que Draco voulait passer les deux derniers mois avec sa femme. Il passait doucement ses mains dans ses cheveux, sa tête sur sa poitrine il pouvait sentir son souffle sur ses pectoraux. Il lui embrassa les cheveux, et remonta lentement la couette sur leur corps, ayant peur qu'elle prenne froid.

Le soleil était radieux, assise dans un fauteuil elle capta le regard vert émeraude qui semblait se réveiller doucement de son long sommeil. Luna lui avait retirer le tube respiratoire pour essayer de voir s'il pouvait respirer par d'autre moyen et surtout de son propre chef. Elle lui sourit doucement et s'approcha de lui lentement, ne cherchant pas à le brusquer. Son mari arriva un livre à la main et regarda d'un œil vif ce qu'il se passait. De l'index il fit signe à Ron devenir avec eux sans faire de bruit.

- Bonjour, Harry, bien dormi ?

Le brun posa un regard sur elle, avant de regarder lentement autour de lui, cherchant à savoir où il se trouvait.

- Je suis mort… sa voix était presqu'éteinte quand il prononça sa phrase, et cet effort l'exténua.

La jeune femme lui sourit tendrement en posant sa main sur son front plongeant ses yeux saphir dans les siens.

- Non, on est sur ton l'île. Au Paradis, s'enquit-elle de précisé dans un petit rire.

Le brun lui sourit doucement, avant de poser un regard sur Ron puis sur Draco. Il leur souriait timidement, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait mais il semblait être heureux. Hermione arriva à toute vitesse, elle voulait le voir, elle voulait lui parler, elle voulait revoir son meilleur ami plus que tout. Ses larmes tombaient quand elle s'approcha de lui très lentement craignant qu'il la repousse comme la dernière fois. Mais visiblement, il lui sourit longuement sans réussir à parler. Elle le prit doucement, très lentement dans ses bras. Sa poigne fut violente, ses yeux étaient devenus aussi sombre que la nuit. Le visage du brun était partagé entre peur et haine.

- Shhh, Harry. Murmurait-elle alors qu'il la menaçait de mort. Tout va bien, d'accord. Tout va bien.

Il n'avait plus de force, mais elle savait que la magie noire qui enveloppaient leur corps étaient rempli de haine, de douleur, Harry était paniqué, ses mains sur le visage il ne savait pas quoi faire. Astoria passa sa main sur l'avant-bras, doucement, le réconfortant comme lorsqu'un enfant fait un cauchemar. La chanson résonna dans la véranda, et cette fois-ci, tout le monde reconnurent la voix des sirènes chanter l'incantation. Le brun se rendormi alors qu'Hermione commençait à sangloter en se disant qu'elle était surement la cause une nouvelle fois de la rechute du jeune homme.

Les bips s'arrêtèrent. Elle posa un regard plus qu'inquiet puis se fut Draco qui régit en premier comprenant qu'il était en train de mourir. A califourchon sur le corps du brun, il commença les massages cardiaques tandis que sa femme avait attrapés diverses potions. Hermione était enclin à une crise de panique et Ron essayait de la calmer mais sa respiration était difficile, comme une crise d'asthme, ses muscles étaient crispés au possible. Il l'amena dans une chambre, lui murmurant des mots doux avant qu'elle ne se libère enfin.

Au repas du soir, Hermione resta dans la chambre, ne souhaitant pas manger pour l'instant. Elle savait parfaitement qu'Harry n'agissait pas contre elle mais que lui oui. Il connaissait leur lien, il connaissait son statut, il lisait dans les pensé d'Harry, il connaissait tout d'eux. Elle posa son regard encore rouge de larme sur le parchemin où elle avait écrit les mots de la chanson et en les relisant elle comprit une chose, chaque couplet se référait aux Totems et non pas à Harry en particulier. Le trésor perdu résidait dans l'eau, les sirènes la clef était surement le Dragon le futur peut toujours changer se rapportait à Buck qui aurait dû mourir mais grâce au retourneur de temps était sain et sauf et le dernier, le sauveur de l'Eternel faisait surement référence à Fumsec. Elle entra rapidement dans la véranda, jetant un regard inquiet et un peu perdu sur Harry avant de se laisser lourdement tomber sur une chaise en soufflant.

- On est réellement bête… lâchait-elle en soufflant une nouvelle fois.

- Euh… bonsoir Hermione, tenta Blaise en haussant les sourcils.

- Nan mais c'est vrai, on a cherché ce que Harry pouvait cacher, une clef, un trésor mais en fait ! tout est déjà sous nos yeux ! ce sont les Totems qu'il faut comprendre pas ce que Harry aurait pu cacher, mais la chanson parle des Totem.

- Tu peux être un peu plus clair ? par ce que là… fit Pansy en continuant de manger.

Dobby apparut joyeux en apportant des plats à la nouvelle arrivante qu'elle remercia dans un sourire.

- En fait, le trésor perdu c'est la chanson des sirènes qui dévoile le reste de l'énigme, la clef j'ai fini par déduire que c'était le dragon par ce que je vois très bien pour le reste le futur peut toujours changer est pour l'hippogriffe qui aurait du mourir mais que Harry et moi avons sauvé pendant notre troisième années et le dernier couplet l'Eternel doit être Fumsec, c'est un Phoenix qui renait de ses cendres.

- Attends ! toi et Harry vous avez sauvé cet oiseau de malheur ! s'exclamèrent Ron et Draco, l'un d'incompréhension et l'autre de dégout.

- C'est une longue histoire… murmurait la jeune femme ne voulant pas expliquer.

- Et tout ce qui est autour ? la pleine lune, les mains, le champ de bataille, la porte aussi je crois ?

- Je pense que ce sont des indications de quand et où le rituel doit avoir lieu.

- Si ça se déroule à la pleine lune alors il nous reste trois semaines pour trouver le reste…

- Bon, bah on s'y met alors, dit-elle joyeusement.

Ça faisait maintenant une semaine qu'ils avaient commencé à chercher ce que la chanson racontait, mais ni le dragon ni l'hippogriffe ne possédait de clef. Rien ne laissait présager un quelconque indice chef les animaux Totems et tout le monde commençait à croire que tout ça n'avait ni queue ni tête. Hermione était l'une des seule à vouloir y croire, à vouloir persévérer. Après une énième dispute avec Ron elle avait pris ses affaires personnelles et avait décider d'aller dans une autre chaumière, souhaitant complètement être seule, loin de lui qui pouvait être si butter, et loin des Serpentards qui bien qu'elle avait fini par les apprécier étaient du même avis que Ron, seule Luna semblait y croire aussi.

La bâtisse où la jeune femme avait établi son nouveau campement était une autre vieille chaumière plus en hauteur sur la montagne, à quelques mètre d'un petit lac avec un petit ponton où une barque était attachée. La maison, beaucoup plus ancienne que celle où tous les autres résidaient, était entièrement construite de bois, les fenêtres montraient un magnifique panorama sur la montagne et une partie du lac et sur la mer plus bas. La porte d'entrée donnait directement accès sur le salon peuplé d'un long canapé à côté d'une bibliothèque où des livres à la reliure doré, ocre, rouge, se mélangeaient. Hermione s'en saisit d'un tout en époussetant la couverture le contrôle de l'âme, elle commença à l'ouvrir mais Luna le lui interdit formellement lui faisant bien comprendre qu'il s'agissait de Magie Noire et pas n'importe laquelle, la Haute Magie Noire. Si elle venait à essayer d'ouvrir un livre pareil et de le lire sans connaître suffisamment la matière, elle risquait de perdre son âme dans les limbes. La jeune blonde vénitienne souffla en reposant le livre tandis que Luna commença à descendre les escaliers. Une cave à vin se tenait devant elle ainsi qu'une peinture représentant une allée avec une arche de pierre où derrière on pouvait voir une allée de gravier, un petit jardin avec un puit.

- Hermione ! Laisse ce livre et viens voir, vite. Lui criait la blonde en posant sa main sur la peinture.

La jeune femme laissa le nouveau livre qu'elle voulait ouvrir en roulant des yeux puis se pressa à venir.

- Qu'il y a-t-il ? lui demanda-t-elle en admirant les nombreuses bouteilles de vin.

- C'est comme quand j'ai découvert la salle de bain en dessous la résidence, répondit-elle d'une voix rêveuse. Sauf, que la peinture est différente, et puis elle n'est définitivement pas à sa place dans cet endroit.

Hermione tenta de retirer la peinture du mur mais n'y parvint pas. Luna quant à elle appuya sur un des côté et réussi à la décrocher mais en pensant trouver une allée, elles y trouvèrent un bas-relief qui possédait deux Serpents sur le haut. Hermione souffla et tenta de reproduire le son qu'elle avait entendu quand Ron avait ouvert la porte de la chambre des secrets mais ça semblait si faux que même Luna se mit à rire.

La Gryffondor se mis légèrement à bouder mais détailla la porte qui se trouvait devant elles. Deux Serpent chacun avec des cornes et un orbe bleu se faisaient face. Juste en dessous, une femme aux bras ailé et une plume sur la tête regardait une balance, ce qu'Hermione reconnu comme la pesé de l'âme. Luna passa sa main délicatement sur les sculptures en commençant par le bas, avant de remonter doucement sur les serpents.

- Tu te souviens des cours d'Histoire de la Magie, Hermione ?

- Bien sûre… Le relief fait référence à la Haute Magie Egyptienne.

- La pesée de l'âme c'est avant tout le passage dans l'au-delà mais aussi le jugement.

- Ça n'a certainement aucun rapport avec ce qu'on cherche Luna… Harry n'y connaissait rien en Haute Magie Antique… et personne n'y a été formé.

- Les serpents par contre je ne sais pas à quoi ils correspondent, c'est surement les derniers à juger l'âme, sa voix s'assombrit tandis qu'elle reposait son regard sur la jeune femme. C'est peut-être de ces dragons dont parlait la chanson ?

- Luna, c'est des serpents, pas des dragons, ils n'ont même pas d'aile !

- Les dragons chinois n'ont pas d'aile n'ont plus.

Hermione se figea en comprenant ce que voulait dire son amie. Et si tout ce qu'ils avaient cherché n'était pas dans la magie qu'ils avaient connu à proprement parlé mais bien plus rechercher que ce qu'ils ne pensaient. Elle se retourna vivement en demandant à Luna de venir avec elle, elle allait avoir besoin de Ronald Billius Weasley très rapidement.

Elle arriva comme une furie dans la véranda alors que Pansy et Blaise revenait d'une de leurs nombreuses plongées plus paniquées que jamais. Les quatre reprenaient difficilement leur souffle tandis que les Malfoy et Neville les regardaient inquiet.

- J'ai besoin de Ron, avait lâcher Hermione en soufflant.

- Ça va attendre Granger par ce que nous on a quelque chose à vous montrer, dans l'eau et tout de suite !

- Et nous on a peut-être trouver le fameux dragon !

- Et nous un cercueil alors maintenant vous rappliquer ! lâcha Blaise en paniquant légèrement et en se tenant la tête.

Dobby était resté près d'Harry avec l'elfe de maison de Draco tandis que tout le monde enfilait son maillot de bain et suivait les Zabini qui affirmaient d'une voix partagée entre la peur et l'euphorie, d'avoir découvert Atlantis. Hermione n'était plus surprise avec ce qu'elle avait découvert dans l'autre chaumière mais Astoria contra rapidement l'idée d'Atlantis car d'après les dernières recherches scientifique Moldus et Sorciers, Atlantis se trouvait dans la méditerranée.

Après avoir jeté un sort leur permettant d'avoir une bulle d'air autour de la tête, les trois couples s'immergèrent et suivirent le chemin qu'avait emprunté les Zabini. Après de longues minutes de nage et avoir traverser plusieurs rocher, des ruines apparurent devant eux baignée d'une faible lumière, le côté mystique du lieu ressortait. Les ruines ressemblaient à un ancien sanctuaire entouré par les rochers et d'innombrable poissons. Mais une créature marine commença à les approcher avant de les repousser. Hermione écarquilla les yeux en les reconnaissants, c'était les quatre sirènes de la salle de bain.

Ayant peur pour le bébé du couple Malfoy, Neville pris la main d'Astoria et l'amena derrière des rochers, lui demandant de ne pas faire de bruit, Draco les rejoignirent, lançant des sorts de protection. Mais Hermione et Luna restèrent devant sans lever leur baguette, joignant leurs mains elles avancèrent vers les sirènes, les dépassant en chantonnant la chanson que les trois sirènes avaient chanté dans la salle de bain. Les Zabini avancèrent en chantonnant également le nouveau couplet, puis ce fut les Malfoy et enfin Ron et Neville qui après quelques secondes d'hésitations quant à se prendre les mains et chanter finirent par le faire. Les sirènes les regardèrent, chantonnant doucement tout en riant et nageaient autour du sanctuaire, comme si elles en étaient les gardiennes.

Draco nagea vers la pierre de cristal qui brillait au fond du sanctuaire avant de reconnaitre le cercueil dont avait parler Blaise. Hermione lança un sort pour que l'eau autour du sanctuaire, reste en dehors.

- Bien jouer Hermione, fit Ron en lui souriant mais le regard qu'elle lui lança le fit grimacer, oui, elle faisait toujours la tronche.

- C'est le corps de Sirius qui est enfermé dans le cristal…

- Donc c'est sûr, c'est Harry qui l'a mis ici…

- Le trésor perdu que protège les sirènes par leur chanson est ce sanctuaire.

- Et l'hippogriffe qui protège un futur qui peut changer, c'est Sirius Black… Affirma Astoria tristement en pointant du doigt l'animal dessiner au plafond.

- Mais oui ! Sirius est parti avec l'hippogriffe d'Hagrid ! C'est pour ça qu'il est sur cette île ! s'exclamait Ron.

- Et Harry aurait dû vivre avec Sirius si Bellatrix ne l'avait pas tué, continuait sa petite-amie.

- Et l'Eternel ?

La question que lança Draco en s'appuyant sur une pierre suscita la nervosité et l'inquiétude dans les cœurs de chacun.

- Une larme de Fumsec peut-être ? fit Neville en se souvenant comment Harry avait guérit du venin de basilic.

- Ou le cristal qui renferme Sirius ? peut-être qu'il voulait sauver l'âme de son parrain en l'enfermant pour l'éternité, le conservant dans sa plus grande splendeur, tentait Pansy en posant sa main sur le cristal.

- Et si c'était… Et si c'était carrément autre chose, demanda Luna en levant la tête vers le plafond ou une des arches formait un trou.

- La lumière ? tenta blaise où alors… ou alors la lune ! on y fait référence à plusieurs reprises dans la chanson. Il se passe peut-être quelque chose d'important pendant la pleine lune. Et puis la lune nous survie depuis des millénaires, et contrairement au soleil qui va s'éteindre, la lune perdurera au-travers les âges.

- Alors allons-y pour la lune, déclara Luna d'une voix légère et très satisfaite.

Tous semblaient assez satisfait de leur raisonnement mais Astoria nota qu'il manquait toujours le dragon et en cherchant dans le sanctuaire quelque chose qui s'en rapprochait, elle ne trouvait rien.

- Hermione, tu disais que tu avais trouvé quelque chose dans une autre chaumière, tu es sûr que ça pourrait être en rapport avec ça ? lui demanda Astoria d'une voix légère.

- Le dragon garde la porte fermée, il est à la fois le gardien, la porte et la clef.

- Et d'après le bas-relief, la Haute Magie Egyptienne de l'antiquité savait soigner les âmes en peine.

- Pardon ? firent les jeunes présents après avoir écouté les paroles de Luna.

- Autant vous montrer que de vous expliquer, fit Hermione en regardant d'où provenait la lumière. Et si on essayait de remonter par-là ?

Les sorts de respiration furent à nouveau jeté tandis que les jeunes remontaient vers la lumière, et bien qu'elle paraissait proche, le temps qu'ils réussissent à atteindre la surface était colossale. Luna réalisa très vite qu'ils étaient arrivé dans le petit lac près de la chaumière où la porte avait été découverte tandis que Ron cherchait à comprendre comment un lac pouvait être aussi profond avant que lui et Neville ne disent d'une même voix « une distorsion ».

Hermione les guida jusqu'à la cave à vin que Draco dévora des yeux, toutes ses bouteilles devaient valoir de l'or et certaines dataient et devaient être d'un parfum vraiment exquis. Mais Hermione le repris en lui disant que c'était l'héritage de Harry et que le plus important pour l'instant c'était ce bas-relief qu'elle leur désigna. Un regard légèrement hébétée fut jeté sur le relief en pierre, dont des petites exclamations de Pansy et de Neville qui se demandaient où le Gryffondor avait pu apprendre la magie antique. Après avoir demandé le plus poliment possible à son petit ami de bien vouloir dire un mot en Fourchelang, celui-ci obtempéra avant que le regard du serpent de droite ne lance un sort qui ricocha sur un miroir de la cave et arriva dans l'Orbe de l'autre serpent. Le bas-relief se baissa lentement, laissant entrevoir une longue allée faite de pierre, des torches s'allumèrent à leur passage puis une nouvelle porte en bois vieillit se dressait devant eux, un autre serpent à l'orbe rouge sang les observait sur le mur, et le sifflement de celui-ci se faisait entendre contre les parois. Sous le regard d'Hermione qui lui prit la main, elle l'encouragea à recommencer. Le gardien était passé, maintenant c'était la porte qu'il fallait ouvrir. Le rouquin déglutit difficilement mais recommença, et ordonna l'ouverture de la porte. L'orbe rouge s'illumina avant de projeter sur la porte un sort d'ouverture.

Le regard d'Hermione s'illumina quand la porte s'ouvrit, une bibliothèque se dressait devant eux, elle était encore plus grande que celle de la résidence principale mais pas aussi grande que celle de Poudlard, de la végétation et quelques arbres aux longues racines avaient pris place avec les livres. Des fleurs bleues et blanches illuminaient doucement les recoins sombres. Une allée prenait place, les menant à une table en bois massif ou une dizaine de chaise l'entourait, l'allée séparait en deux ranger cinq étagères de chaque côté. En tout, dix étagères de livres, et Hermione sautillait d'excitation et d'émerveillement.

- C'est l'héritage de Potter, Granger, fit Draco dans un sourire narquois mais sa femme lui pinça gentiment les côtes en lui demander de cesser de bouder.

Hermione le foudroya du regard avant de replonger son regard émerveillé sur les étagères en se mordillant la lèvre. C'est Pansy qui attira leur regard vers un pupitre, dans le fond de la deuxième ranger. Un livre était ouvert à côté d'une chandelle éteinte et un sortilège avait été jeté au pupitre pour empêcher quiconque de le toucher.

- Quelqu'un connait la magie antique ? demanda Blaise en se remémorant ses cours d'Histoire de la magie.

- Mec… C'était censé être ce qu'on apprenait en septième année… au moins ses fondements, fit Neville en grimaçant.

- Moi je sais, fit Astoria qui avait eu la chance de faire toutes ses années. Du moins je connais les bases.

Elle prit sa baguette après avoir fait le clair dans son esprit puis quelques paroles sortirent de sa bouche comme une chanson, ce n'était pas du latin comme habituellement, ce n'était pas un langage parlé, mais celui de la nature. C'était ainsi que leur professeur leur avait appris les choses, écouter votre cœur, écouter la nature, aimer les uns et les autres et les mots vous viendront toujours. Après de longues minutes, la baguette d'Astoria produisit un léger tournoiement de vent autour du pupitre puis Luna approcha doucement pour vérifier que ça avait fonctionner. Elle posa sa main sur le livre et hocha la tête. Mais la tête d'un serpent jaillit du livre ouvert faisant reculer la jeune femme rapidement en tombant. Hermione demanda une nouvelle fois à Ron de prendre son courage à deux mains et de lui demander d'accéder à leur requête.

Haute Magie antique Magie Ancestrale Grec Histoire de la Magie Egyptienne les cités perdues la création du chant sirènique les ondes séléniques chapitre des rites ancestraux égyptien la Haute Magie Egyptienne Libération de l'âme… Luna s'arrêta sur la page en la montrant à Hermione, la première page était exactement comme le bas-relief, elle tourna la page et commença à y lire l'histoire derrière autant de cérémonie.

- Les âmes étaient présentées par Anubis devant un tribunal présidé par Osiris. Le cœur est pesé afin de juger de la conscience, les pensées, et la mémoire. Posé dans la balance sacrée, où la plus de la justice et de la vérité sert de contre poids, si le cœur est jugé impure, il sera dévoré par la grande Dévoreuse, s'il est pur il accédera à la vie éternelle. Elle arrêta sa lecture en posant son regard sur Hermione.

- Mais Harry n'est pas mort… Donc ce n'est pas son cœur qui va être jugé, fit-elle en posant sa main sur son menton.

- Et si on faisait pleurer Harry, et qu'on mettait une pensive sur une balance avec une plume ? fit Pansy en se demandant où ils allaient trouver une balance.

- Et la note elle dit quoi ? demanda Ron en remarquant le parchemin qui dépassait de la page derrière.

Draco la prit dans ses mains et commença à la lire après avoir remarqué que c'était l'écriture d'Harry. Il souffla longuement face à la calligraphie déplorable de son ami le fantôme, mais réussit quand même à le déchiffrer.

- C'est un rituel décrit minutieusement, y a une potion vraiment complexe à réaliser et des paroles que je saurais même pas prononcer. Et visiblement la belle au bois dormant savait qu'on allait passé par là par ce que y a une note qui est adressé à Hermione « la balance provient de l'incantateur des temps anciens » et y a un truc sur la plume mais y a de l'encre qui cache le texte.

- Je pense savoir pour la plume, fit Ron en regardant Draco, c'est celle de Fumsec. C'est le Phoenix qui a sa plume dansla baguette d'Harry, et ce qu'il faudra juger ce n'est pas Harry mais sa baguette qui connait exactement tout ce qu'il a fait. Olivenders le disait Mione, c'est la baguette qui choisit le sorcier, pas l'inverse.

Elle lui sourit gentiment en fermant les yeux, oui elle l'aimait. Elle l'aimait énormément et elle n'arrivait jamais à tenir tête bien longtemps surtout quand il l'impressionnait.

- Maintenant reste plus qu'à trouver l'incantateur et ça sera bon.

- C'est un livre mais où on va le trouver… Blaise retourna dans l'entrer pour commencer à chercher un livre qui pourrait sembler vieux, mais ils étaient tous vieux. Il souffla longuement en commençant à lire les titres.

- Ou c'est peut-être un chapitre de livre… ajouta Neville qui continuait à fouiller le bouquin sur le pupitre, le regard dépité en voyant tous les livres qui s'étendaient devant eux.


En espérant toucher un petit peu,

bien à vous,

Thrishea

•…•…•