Ce texte répond au défi n°187 de la Bibliothèque de Fictions : Votre personnage doit garder l'enfant de ses amis. Comment va-t-il survivre à cette journée ?


Debbie n'arrivait pas à le croire, elle allait devoir garder les enfants de son amie Tammy parce que celle-ci avait plusieurs rendez-vous importants. La brune n'aimait pas beaucoup les enfants, elle était surtout habituée à cambrioler des choses ou faire des arnaques, entre quelques passages en prison, mais pas à s'occuper d'enfants ! Tammy lui avait laissé des recommandations, mais Debbie sentait que ça n'allait vraiment pas être sa tasse de thé. La brune arriva donc dans la maison et vit les enfants qui étaient assis dans le canapé. Ils la regardaient avec leurs yeux de poissons morts, et... oh non elle rêvait ?! L'un d'eux avait même la morve au nez ! La brune soupira :

-Bonté divine, tu ne sais pas utiliser un mouchoir ?

-C'est Maman qui me mouche normalement.

-Tu as quel âge déjà ?

-J'ai 6 ans.

-Alors tu es largement en âge de te moucher seul ! Attrape un mouchoir et essuie donc cette morve ! Et vous sentez toujours aussi mauvais ?

-C'est toi qui sens mauvais, on dirait que tu t'es mise toute la bouteille de parfum sur toi !

La brune soupira et leva les yeux au ciel :

-Toi morveuse je t'aime pas et je te conseille de pas me chercher sinon il va t'arriver des bricoles !

La fille aînée de Tammy plongea son regard dans celui de la brune :

-Tu crois que j'ai peur de toi ? Pas du tout !

-Bon, on va jouer à cache-cache, je compte et vous allez vous cacher !

Les petites sautèrent de joie et partirent se cacher pendant qu'elle faisait semblant de compter. Au bout d'une heure elle se décida enfin à les trouver, car elle savait pertinemment où chacun s'était dissimulé. Après ça elle inventa un jeu où elle imaginait des crimes parfaits avec les enfants. Ces derniers se montraient particulièrement originaux dans la façon de s'enfuir avec le butin et sur la façon de cacher ce dernier. La brune s'amusait bien finalement, et lorsque Tammy revint enfin, elle eut l'impression que le temps était passé à une vitesse acceptable. Elle les avait trouvés moins pénibles à la fin de la journée, mais elle était tout de même plus que ravie de pouvoir partir pour rentrer chez elle. Son seuil de patience avait été largement dépassé avec ces choses étranges appelées enfants. La brune rentra chez elle et se délecta du silence qui régnait dans son appartement miteux. Ici pas d'enfant braillard et morveux, aucun enfant qui ne l'appelait que pour qu'elle vienne l'essuyer aux toilettes... ici il n'y avait qu'elle et le silence... ainsi que le bruit des voisins car les murs étaient aussi fins que du papier à cigarette. D'ailleurs, elle entendait les voisins du dessus qui se disputaient encore, et ceux d'à côté qui s'envoyait en l'air. Ce n'était pas l'idéal, mais elle préférait encore ça aux enfants, au moins là, elle savait qu'elle était à New York !


Fin.