Bonjour à tous !
Treize ans après avoir publié sur ce site le premier chapitre de cette fic, et ne supportant plus de voir cette histoire ici (on m'a interdit de la supprimer et je ne remercie pas ceux qui me l'ont interdit lol). Je vous annonce que j'ai décidé de réécrire intégralement cette histoire (bah quoi, je n'ai pas supprimé l'histoire, juste les chapitres vous ne pouvez rien dire lol) ! Mais, au lieu d'en faire un crossover avec d'autres personnages d'autres mangas, je l'adapterais avec les personnages que j'ai inventé pour mes autres fics (Alice, Jonathan, Stan, Clary, etc.) ! Ça promet d'être aussi drôle (voir plus) que Réunions d'anciens élèves avec ce que j'ai en tête...
Ah oui... Info ! Il y a treize ans, Brotherhood n'existait pas encore, ne soyez donc pas étonnés si l'histoire s'imprègne plus du premier anime (du coup, Roy n'a pas appris l'alchimie auprès du père de Riza et Riza n'a pas fait Ishval) que du second avec cette réécriture. Et encore, s'imprègne-t-elle seulement de l'histoire !? On est plutôt dans la vie de tous les jours de la chère "Team Mustang", sans Homoculus pour venir leur pourrir l'existence ! *émoji clin d'œil*. Histoire de pouvoir en rire comme il se doit !
Dernière chose, je garde les mêmes formats de chapitres que l'ancienne version, donc ils seront beaucoup plus court que ceux que je fais habituellement aujourd'hui. Mais également un style d'écriture similaire, du coup, vous pourriez sentir quelques différences avec ma façon d'écrire habituelle (comme avec L'été où je t'ai rencontré). J'aime les défis lol.
Bonne lecture.
Sei.
Un supérieur attentionné.
Chapitre 1 : L'invitation.
Aujourd'hui à Central City, la Capitale du pays d'Amestris, c'est une journée comme les autres qui se déroule au Quartier Général de la ville. Tout est calme et paisible, sous une matinée ensoleillée. Enfin calme et paisible... Pas vraiment ! Car dans l'un des bureaux de central la paix et le calme ne sont pas au programme...
- Colonel ! S'écrit une voix tonitruante, faisant sursauter tous les soldats marchant à proximité, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur du bureau, dans un rayon de cinq cent mètres. Quand est-ce que vous commencerez à vous comporter comme un adulte responsable ! Vocifère-t-elle, agacée. Remettez-vous au travail... IMMÉDIATEMENT !
Le dernier mot avait été prononcé à la limite de l'hystérie. Pour parvenir ainsi à faire sortir de ses gonds cette personne, ce "Colonel", n'avait pas dû y allait de main morte...
- Puis-je me permettre de vous signaler lieutenant Hawkeye, s'élève ensuite une petite voix de derrière un bureau, comme si son occupant s'y était caché pour fuir la foudre qui venait de s'abattre sur lui. Que je suis Général de Brigade maintenant...
Mais la voix se tut aussi vite que la foudre revint à la charge.
- Général de Brigade ou Colonel, tempête de nouveau la voix du lieutenant Hawkeye. Avec vous je ne vois pas la différence ! S'agace-t-elle en tournant les talons, épuisée.
Tout à coup, elle en a marre de cette situation. Aujourd'hui, elle n'a même pas sorti son arme de service pour le menacer. À quoi bon ? Tirer juste au creux de son oreille ne le fait même plus sursauter...
- De toute façon que ce soit l'un ou l'autre ça ne sert pas à grand-chose puisque vous ne faites jamais rien ! Grogne-t-elle, en ouvrant la porte qui sépare le bureau du Général de Brigade de celui de ses subordonnés, prête à sortir.
Au grincement de la porte, le militaire se redresse pour faire face au lieutenant.
- Vous y allez un peu fort lieutenant, se vexe-t-il, faisant s'arrêter sa subordonnée au passage. Je pourrais vous sanctionner pour outrage à votre supérieur ! Ajoute-t-il d'une voix qui se veut autoritaire. Qui vous a permis de me parler sur ce ton !? Lance-t-il avec un regard dur.
Le lieutenant se retourne et regarde son supérieur, incrédule. Il se moque de lui ? C'est exactement ce que déchiffre son regard ahuri.
- Attendez que je réfléchisse ! Rétorque-t-elle, la voix pleine d'ironie. VOUS ! Scande-t-elle en le fusillant du regard.
Ce qui est totalement véridique car le Général de Brigade Mustang a autorisé le lieutenant Hawkeye à lui tirer les bretelles quand celui-ci manquait d'énergie et ne travaillait pas assez...
Devant la réponse de la jeune femme, le supérieur déglutit difficilement. Comment va-t-il faire pour se sortir de ce pétrin ?
- Effectivement... Marmonne-t-il, confus. Dans ce cas, je suis désolé d'avoir émis de vous sanctionner... Se confond-t-il en excuse, tout penaud. Mais ce n'est pas une raison pour le faire à tout bout de champs ! Dit-il enfin en se rattrapant, cherchant à garder un minimum d'autorité devant sa subalterne.
Derrière celle-ci, les quatre gaillards qui se trouvent à leur poste, assistent à la scène avec des yeux ébahis. Aucun d'eux n'a prononcé le moindre mot depuis que la porte s'est ouverte en grand, quelque instant auparavant. Ils ne sont pas assez fous, ils ont plus peur de se prendre une balle perdu qu'un retour de flamme.
Le lieutenant Hawkeye quant à elle, reste un instant bouche bée. Elle ne s'attendait pas à une telle répartie de la part de son supérieur.
- À tout bout de champs !? Répète-elle, incrédule, sa main serrant la poignée de la porte qu'elle tient toujours, beaucoup plus fermement que nécessaire. À. Tout. Bout. De. Champs. Renchérit-elle en articulant chaque syllabe.
La jeune femme inspire et expire un grand coup. Les cinq hommes qui l'entourent, comprennent que la foudre va de nouveau s'abattre sur l'un d'entre eux. Plus personne ne bouge.
- Vous étiez en train de dormir... Commence-t-elle beaucoup trop calmement au gout des autres. Mais je fais ça à tout bout de champs !? Vocifère-t-elle avec plus de colère. Non mais c'est une blague ! Cri-t-elle alors avec tellement de force que tous les occupant des bureaux voisins en sursautent de frayeur, ainsi que tous les oiseaux nichés dans les arbres environnant qui s'envolent de frayeur.
Les hommes de Mustang sont légèrement paniqués, juste avant, ils se sentaient protégés par la porte close, mais cette fois-ci, la jeune femme libère sa colère entre le bureau de leur supérieur et le leur. Et si elle se rend compte de leur présence ? S'en prendra-t-elle à eux également ? Bien qu'ils ne soient pas aussi tir au flanc que leur boss, on ne peut pas dire que les sous-lieutenant Jean Havoc et Heymans Breda soient d'une grande discipline... L'un passe son temps à fumer et l'autre à manger...
Mustang lui, il essaye de se faire tout petit derrière son bureau. Son bras droit, lasse de cette situation, s'apprêtait à quitter son bureau, sans demander son reste ET en lui laissant la vie sauve... Et lui, qu'est-ce qu'il a fait ? Il l'a provoqué par pur fierté, n'admettant pas l'idée qu'elle puisse avoir le dernier mot sur lui... Il se retenait de se gifler pour avoir de nouveau ramené ses foudres sur sa personne.
- Vous avez peut-être oublié quelque chose mon Colon... Je veux dire... Mon "Général de Brigade", se reprend la jeune femme avec un sourire faux, lorsqu'elle se rend compte elle-même de son erreur. C'est que tout le travail que vous ne faites pas pendant vos heures de boulot, c'est moi qui dois le terminer en heures supplémentaires après mon propre travail, pendant que VOUS, vous sortez avec je ne sais qu'elle nouvelle conquête... Grogne-t-elle.
Rêvent-ils tous, ou l'on peut sentir une pointe de jalousie dans la voix du lieutenant lorsqu'elle prononce cette phrase ? Mais de quoi est-elle jalouse au juste ? Que leur supérieur se distrait pendant qu'elle travaille ? Ou que leur supérieur se distrait avec une autre femme qu'elle !? Des petits regards en coin s'échangent dans le bureau. Tout cela ne signifie qu'une seule chose. De nouveaux paris vont bientôt voir le jour.
- Alors maintenant, vous vous remettez au travail au lieu de rêvasser, parce qu'aujourd'hui, je n'ai aucunement l'intention de faire la moindre minute supplémentaire ! COMPRIS !? Hurla-t-elle, de nouveau à la limite de l'hystérie.
Dans le bureau, les cinq hommes hochent la tête avec obéissance, même si ces mots ne sont valables que pour le plus gradés d'entre eux. Quand elle se met en colère, elle est tellement terrifiante que personne n'ose s'interposer et tout le monde obtempère.
Mustang se remet donc au travail immédiatement, trop mortifié pour oser formuler la moindre parole. Il sait qu'au moindre mot de travers, elle serait capable de l'achever.
Un silence pesant pèse pendant quelques minutes en travers des deux bureaux. Le lieutenant a laissé la porte volontairement ouverte, pour faire comprendre à son supérieur qu'elle ne tolèrerait aucun écart. Tout le monde travail et seul les plumes grattant le papier se font entendre.
Quand le calme semble revenir, le Sous-lieutenant Havoc s'étire en baillant avant de sortir une cigarette de son paquet. Au bruit de ce dernier, le Lieutenant Hawkeye tourne un regard noir en direction de son collègue.
- Le discours est valable pour vous également Sous-lieutenant Havoc ! S'exclame-t-elle d'une voix sombre. Je trouve que le Colonel...
- C'est le Général de...
Fuery, par réflexe, avait voulu corriger l'erreur de sa collègue, mais lorsque son regard meurtrier se tourna vers lui, il déglutit avec frayeur et se fit tout petit derrière sa radio. Il bredouille quelque chose au sujet de boitier électrique à aller vérifier à l'extérieur avant de prendre ses jambes à son cou et de fuir hors du bureau.
Le bougre, ils auraient tous voulu faire la même chose.
- Je vois que le "Général de brigade" donne de mauvaises habitudes à ses hommes... Reprend finalement la blonde, en soupirant, agacée. La pause cigarette, c'est pendant l'heure du déjeuner, pas quand bon vous semble ! Reproche-t-elle au Sous-lieutenant qui devient tout pâle.
Ce dernier lance un bref regard dans le bureau de son supérieur, pour savoir s'il viendra à sa rescousse, mais l'alchimiste se contente de lui lancer un regard navré, lui faisant comprendre que s'il veut survivre, il ferait mieux d'obéir à la jeune femme qui semble aujourd'hui être d'une humeur exécrable.
- Votre rapport de ce matin est rempli de fautes d'orthographes ! Renchérit-elle alors en tendant vers lui une feuille de papier rempli de rature et de gribouillis de la part de la jeune femme. Vous avez intérêt à vous appliquer si vous voulez sortir d'ici à l'heure !
Le fumeur ne se le fait pas répéter deux fois. Il récupère avec vitesse la feuille que lui tend la jeune femme et s'empresse de recopier au propre et sans faute, le rapport en question. Il n'a jamais aimé la paperasse, mais il sait également qu'il ne peut pas y échapper. Un peu comme son supérieur.
Le silence reprend sa place dans le bureau, jusqu'au retour du jeune Fuery qui s'avance vers le bureau de sa collègue, une lettre dans la main.
- Lieutenant Hawkeye, s'exclame-t-il, nerveux, sûrement par peur que cette dernière ne s'énerve sur lui. Nous avons reçu une lettre vous étant adressée mais l'adresse qui y figure et celle de votre ancien appartement de L'est, donc on nous l'a renvoyé ici, bafouille-t-il d'une traite, toujours aussi mortifié. Tenez, renchérit-il en posant ladite lettre sur le bureau de la jeune femme avant d'aller se cacher derrière le sien, à l'autre bout de la pièce.
La blonde est tellement abasourdie par l'arrivée d'une lettre à son intention qu'elle en oubli de répondre au jeune homme. Elle en oubli carrément la présence de ses collègues. Elle scrute la lettre des yeux. Elle ne contient que son ancienne adresse, mais pas d'expéditeur. Logique, sinon l'enveloppe lui aurait été retournée. L'écriture et fine est délicate et ne lui est pas étrangère. Mais pour l'instant, impossible de se souvenir d'où elle connait cette écriture. Elle se demande alors qui peut bien lui avoir envoyé une lettre, surtout à son ancienne adresse... Généralement, quand quelqu'un veut lui parler, on l'appelle.
La jeune femme commence à ouvrir sa lettre sans remarquer que cinq paires d'yeux sont fixés sur elle. Car oui, au lieu de travailler, le Général de Brigade Mustang et le reste de son équipe, sont concentrés sur les faits et gestes de la seule femme présente dans la pièce. Tout le monde se demande ce que contient l'enveloppe.
Une fois l'enveloppe ouverte, la blonde en sort un petit carton semblable à un carton d'invitation. Dans le bureau, tous se lancent des regards effarés. Le lieutenant Hawkeye invitée quelque part ? Il faut absolument qu'ils apprennent où ! Encore de nouveaux paris en perspectives ! Et parmi ceux-là, le Général de Brigade sera certainement de la partie !
Riza Hawkeye se lance dans la lecture de l'invitation, insensible à la présence de ses collègues dans la pièce. Si au départ, son regard est dépourvu de la moindre expression, ce n'est plus le cas par la suite. Il passe de la surprise au fou rire, discret certes, mais qui n'échappe pas aux regards des cinq hommes qui constitue son équipe.
Une fois le carton d'invitation entièrement lu, Riza secoue la tête, un sourire idiot et moqueur sur les lèvres, puis range l'invitation dans son enveloppe et se remet au travail, comme si de rien était tandis que les autres la regardent tous avec un regard perplexe.
- Euh... Lieutenant ? Bredouilla finalement Havoc, prenant son courage à deux mains et prenant la parole au nom de l'équipe.
Tous savent que si leur supérieur dit un mot de plus, il n'en sortira pas vivant. Le Sous-lieutenant a plus de chance que lui. Le mieux aurait été que ce soit le jeune Fuery qui s'y lance. Mais ce dernier n'a pas assez de courage pour un tel affront dans la vie privée de sa collègue.
Le lieutenant relève la tête vers lui en fronçant les sourcils.
- Oui ? Demande-t-elle simplement.
- Qui vous a envoyé cette lettre ? La questionne-t-il d'une voix timide.
Après tout, il n'a aucune idée de la manière dont elle va réagir. Il préfère rester sur ses gardes.
- Puis-je savoir en quoi cela vous regarde ? Répond-elle en le fusillant du regard, puis en balayant le reste de la salle de la même manière, faisant déglutir le reste de l'équipe qui fait mine de se replonger dans son travail en cours.
- Ça ne me regarde en rien... Réplique-t-il totalement gêné, en déglutissant.
- Vous avez donc votre réponse, rétorque-t-elle en se remettant au travail, sans plus un regard pour personne.
Le Sous-lieutenant n'ose plus parler et se concentre de nouveau sur la réécriture du son rapport. Du moins, il essaye, car tout à coup, les frères Elric débarquent dans le bureau.
- Bonjour tout le monde, déclare joyeusement l'imposante armure.
- Bonjour Alphonse, répond le Lieutenant d'une voix douce et presque maternelle à l'intention du cadet.
Edward marmonne un vague "salut" avant de se diriger vers le plus haut gradé de la pièce.
- Je vous apporte mon rapport sur les modes et fonctions de vie, que vous m'aviez demandé de faire sur la ville de Yusmïtsh, balance-t-il naturellement en posant le rapport sur le bureau de son supérieur.
Ce dernier relève la tête de son travail et observe le blond qui lui fait face.
- Et bien jeune Fullmetal, rétorque-t-il pince sans rire. Vous ne prenez même plus la peine de faire un salut militaire à vos aînés ?
Le jeune alchimiste rougit de rage face à la remarque de l'alchimiste de flamme à son égard. Derrière, Alphonse s'excuse honteusement du comportement de son aîné.
- Argh... Grogne Ed. C'est bon... Renchérit-il en détournant les yeux.
L'attitude du plus jeune amuse le plus vieux. Néanmoins, il n'insiste pas, car il sait qu'à tout instant, sa subordonnée peut perdre patience. Du coup, il se saisit du rapport et le parcours du regard. Il constate des fautes, mais n'ose pas en faire la remarque, il sait que son Lieutenant ne le ratera pas et ce n'est pas le moment de se faire remettre à sa place par sa subordonnée devant l'alchimiste de métal. Sinon, il perdra à jamais le peu d'autorité qu'il a sur lui.
- Parfait ! S'exclame-t-il. Pour une fois que tu me ramènes un rapport avec seulement deux jours de retard...
Là, il sait que le Lieutenant ne pourra rien dire. Certes, il baille aux corneilles et laisse parfois, souvent même, sa subordonnée finir la paperasse inutile. Mais, jamais Ô grand jamais, il n'a rendu un rapport en retard.
- Tu progresses pour quelqu'un de ta taille... Ne peut-il s'empêcher de lancer ensuite, avec un petit sourire au coin des lèvres.
La réaction du plus jeune ne se fait pas attendre.
- Ah ouais !? Hurle-t-il aussitôt. Qu'est-ce que vous insinuez ? Que je suis tellement petit que même un gamin de cinq ans est plus grand que moi !?
Edward Elric, s'il n'était pas retenu par son frère, se jetterait volontiers sur le Général de Brigade pour lui refaire le portrait à cet instant présent. Et ça, Roy Mustang le sait. Du coup, il en profite.
- Moi ? Rit-il. Mais je n'insinue rien du tout. C'est toi même qui le dit.
La rage du blondinet redouble de fureur et Alphonse est obligé de prendre les choses en main avant que la situation ne dégénère.
- Bon comme nous avons remis le rapport que vous nous demandiez on va vous laisser ! S'exclame-t-il en entraînant son frangin qui gesticule des bras et des mains depuis ses bras en proférant tout un tas d'insulte à l'encontre du Général de Brigade. Au revoir tout le monde.
- Au revoir, bonne journée.
Puis il quitte le bureau et le calme revient petit à petit au fur et à mesure que les deux frères s'éloignent dans le couloir.
- Lâche moi Al, peut-on entendre Edward crier au loin. Je vais lui montrer à ce colonel qui est le plus fort ! Vocifère-t-il.
- Mais Ed il est Général de Brigade maintenant plus Colonel, essaye de le raisonner l'armure.
- J'm'en Fiche ! Lâche-moi...
Le reste de l'après-midi se passe sans incident supplémentaire. Jusqu'au moment où...
La soirée vient de commencer lorsque Roy Mustang range ses affaires pour rentrer chez lui mais le lieutenant Hawkeye si oppose et se tient de toute sa hauteur dans l'entrebâillement de la porte de son bureau jouxtant celui de ses subordonnés.
- Qu'est-ce qui vous prend Hawkeye ! Grommelle-t-il. Laissez-moi passer.
- Non ! Réplique-t-elle avec assurance.
- Et pourrais-je savoir pourquoi je n'aurais pas le droit de rentrer chez moi ?
Dans le bureau, on entendrait une mouche voler. Les quatre autres membres de l'équipe se sont immobilisés. Trois d'entre eux, ayant terminés leur travail, s'apprêtent à rentrer chez eux. Le dernier, n'ayant toujours pas finit la réécriture de son rapport, n'a pas osé bouger de sa place, pour justement éviter la situation qui fait face sous ses yeux.
- Oh ! Mais bien sûr ! S'exclame le Lieutenant avec un sourire forcé. Je vous signale que vous n'avez toujours pas fini de remplir les dossiers qui sont sur votre bureau et qui sont à rendre aujourd'hui ! Fit-elle remarquer en pointant du doigts lesdits dossier. Et je n'ai pas l'intention de les finir pour vous ! Renchérit-elle en croisant les bras devant sa poitrine, impassible.
L'alchimiste grogne. Il pensait que la jeune femme avait dit ça sur le coup de la colère et qu'elle avait oublié... Mais il s'était trompé.
- Vous n'allez tout de même pas me forcer à rester pour les finir ? S'indigne-t-il avec une tête digne de celle du chat botté. C'est de la torture ! Renchérit-il avec effroi.
Mais son ton n'affecte nullement la jeune femme qui le toise du regard avec mépris.
- Je vous signale que c'est vous qui me torturez le plus ! Lui fit-elle remarquer d'une voix dénuée de toute émotion.
Est-elle en colère en disant cela ? Blessée ? Indignée ? Pour l'équipe, il est impossible de traduire réellement le mystère que dévoile ces paroles prononcées par la jeune femme. Y a-t-il un sens caché ? Doivent-ils refaire de nouveaux paris ?
- Quand vous ne finissez pas votre travail, c'est moi qui le termine et qui reste jusque parfois très tard dans la soirée ! Renchérit-elle, toujours avec la même intonation.
Mustang souffle de dépit. Elle a raison... Il ne lui facilite pas le travail, si jusqu'à présent, elle a obtempéré sans rien redire, aujourd'hui, elle semble en avoir plus qu'assez.
Vaincu, l'alchimiste retourne s'asseoir à son bureau.
- Bon d'accord, je veux bien rester finir mon travail, s'exclame-t-il. Mais à une condition !
À ces mots tous les hommes de Mustang retiennent leur respiration. Qu'elle peut bien être cette condition ? Même Riza Hawkeye elle-même, se met à douter. C'est-à-dire qu'avec Roy Mustang, on peut s'attendre à tout.
- Quelle... Quelle Condition ? Bredouille-t-elle légèrement confuse.
Voyant l'expression d'incrédulité de sa subordonnée, le supérieur se met à sourire.
- Je voudrais savoir qui vous a envoyé ce courrier, rétorque-t-il alors, en reprenant la question du Sous-lieutenant Havoc.
Dans le bureau, tout le monde a le regard rivé sur le Lieutenant, prêt à boire les paroles qu'elle s'apprête à dire. Tout le monde veut connaître la réponse. Quant à Riza, elle ne s'attendait pas du tout à cette question et en reste un instant perplexe.
- Cela vous intéresse tant que ça ?! S'exclame-t-elle, les sourcils légèrement froncés.
Mustang se contente d'hausser les épaules, en bon comédien.
- À vrai dire, non, ment-il. Mais comme vous avez répondu au Sous-lieutenant de se mêler de ses affaires, ça a éveillé ma curiosité.
La jeune femme ne semble pas convaincue, mais ne répond pas tout de suite. Elle prend le temps de la réflexion.
- Ça ressemble plutôt à du chantage, je trouve... Marmonne-t-elle enfin, se rendant compte que si elle ne dévoile pas l'identité du propriétaire de l'invitation, son supérieur refuse de travailler.
- Peut-être... Peut-être pas... Répond l'alchimiste, haussant de nouveau les épaules. Mais bon, cette curiosité m'empêche de me concentrer... Avoir la réponse me permettra de me consacrer à cent pour cent sur mon travail ! Rétorque-t-il alors, avec un petit sourire en coin.
Le reste de l'équipe est impressionnée par l'audace de leur supérieur. Eux, ils n'oseraient jamais formuler de tels propos.
Riza quant à elle soupire.
- Puisqu'il n'y a que ça qui vous intéresse je vais vous le dire... Marmonne-t-elle en levant les yeux au ciel.
Roy Mustang n'en croit pas ses oreilles, et le reste de son équipe non plus. Personne n'ose rien dire, de peur de la faire changer d'avis.
- Seulement si vous promettez de vous remettre au travail une fois que je vous l'aurais dit ! Renchérit-elle avec un regard entendu à l'intention de son supérieur.
- Promis ! S'exclame ce dernier en hochant vigoureusement la tête.
- Il s'agit d'une invitation au mariage d'une amie.
Perplexe, le visage du Général de Brigade passa de l'ahurissement au froncement de sourcil.
- C'est tout ? Réplique-t-il, déçu. Mais vous avez eu un fou rire ! Vous n'allez pas me dire que c'était pour ça !
Il n'en croit pas ses oreilles. Pour lui, une invitation à un mariage ne peut pas la mettre dans cet état. C'est impossible. Puis surtout, qui peut bien l'avoir invité à un mariage ? Sa collègue est un véritable mystère. Mystère qu'il a envie de résoudre.
- Je la connais ? Tente-il, histoire d'en apprendre un peu plus, même s'il se doute que non.
- Pourquoi la connaîtriez-vous ? Rétorque la jeune femme en osant un sourcil.
Bon, ça peut ne pas être impossible quand on connait le passé des deux personnes en question... Mais Riza sait que ce n'est pas possible. Elle l'aurait su par son amie si elle connaissait personnellement le Général de Brigade.
- On ne sait jamais, comment s'appelle votre amie ? Insiste l'alchimiste.
- Alice, lâche-t-elle sans s'en rendre compte.
Mince... Bon après tout tant pis, Alice est un prénom répandu, ça ne veut rien dire.
- Bon, remettez-vous au travail, renchérit-il subitement, clôturant le sujet. Vous aviez promis !
Vaincu, Roy Mustang abdique et se concentre sur son travail, mais il n'a pas du son dernier mot.
To be continued...
Que pensez-vous de cette nouvelle version ? *émoji sourire en coin*. Mine de rien, avec la réécriture, j'ai doublé le nombre de mot de ce chapitre presque ! Ça promet une belle réécriture !
À bientôt.
Sei.
