Bonsoir à tous et à toutes. Déjà, un grand merci à celles et ceux qui ont mis l'histoire en Favoris ou la suive. Ca fait super plaisir lorsqu'on est à moitié bombardé par les messages. (Non Vraiment. c'est comme si c'était Noël et Pâques en même temps.

Reviews :

- lesaccrosdelamerceri : Merci. Et la suite va certainement plaire ^^

- Vryst : Alors, Nàmo est le second nom de Mandos dans les livres de Tolkien. J'aime utilisé ces noms pour les elfes. Nàmo veut dire "Juge" alors que Mandos signifie "prison forteresse". Les deux noms lui vont bien lorsque l'on regarde.

- lala : C'est Monsieur Mère Poule. ... Enfin ^^ On verra.

Alors, les mondes sont issus des ouvrages de J.K. Rowling et de Andrzej Sapkowski !

N'oubliez pas la petite Reviews et la petite case à cocher ^^


Chapitre 02 : les jardins de pommiers

Iorveth se réveilla, entendant un cri perçant dans le silence. Il grogna, laissant sa tête reposer sur le tissu du coussin avant qu'il ne décide d'aller voir. Il marcha jusqu'à la pièce à coté qu'était l'infirmerie. Il arriva dans ce qui avait été improvisé comme un berceau et se pencha devant le petit elfe qui était assis dans son lit, semblant avoir le poids du monde dans ses pleurs. Et en le voyant, le garçon pleura encore plus fort, obstruer clairement. En mettant la main contre le front, l'ancien sentit la fièvre et marmonna contre le froid. Le feu de la pièce s'était éteint et Aylah avait autant le droit de dormir que les autres. Cependant, si les blessés savaient garder les couvertures contre eux, un enfant de peut-être un an et demi ne le savait pas.

Les yeux regardèrent, sans savoir vraiment quoi faire. Puis, une petite main attrapa son doigt. Le brun-roux baissa les yeux, voyant alors la petite tête se posant contre sa main, comme demandant que lui, le console, le protége. L'enfant ne savait pas ce qu'il était. Qui il était. Ce qu'il avait abandonné, il y a longtemps. Néanmoins, il ne pouvait pas non plus tourner les yeux. Ce petit être était la dernière chose qu'une sœur pouvait donner alors que la mort se préparait à la prendre. Il attrapa doucement le garçon ainsi que la couverture. Ses hommes n'avaient pas besoin d'être réveillé par les hoquets et les cris d'un bambin.

Iorveth fut surpris lorsque la petite tête s'appuya en toute confiance contre son torse. La couverture fut mise par-dessus l'enfant doucement et ce dernier s'enfonça encore plus contre la chaleur qu'offrait le plus ancien. Iorveth ajusta sa prise doucement, passant son bras sous le garçon et la seconde soutenait la tête. Il se dirigea vers l'un des foyers où plusieurs veillaient ou se préparaient pour les longues journées jusqu'au printemps.

- Commandant... vous nous amenez un nouvel écureuil ?

Si un regard pouvait tuer, l'elfe serait mort sur place. Iorveth s'assit, laissant alors le garçon contre son genou et attrapant le bol avec le lait trait du matin. Le garçon regarda le bol, son doigt dans la bouche, toujours enfoncé contre la tunique. Il tourna même la tête, disparaissant presque dans la couverture et le tissu. Plusieurs se mirent à rire alors que Iorveth s'agaçait de pareille situation. Non pas parce qu'il détestait l'enfant. Mais qu'il ne savait pas quoi faire actuellement. Le garçon était bien trop jeune et avait déjà perdu sa famille. Et lui, Iorveth, restait un Scoia'tael. Il ne pourrait protéger le garçon avec le risque que les humains le tuent simplement pour être affilié à lui. Il avait vu trop de fois la mort des familles car la haine était aveugle. Il posa le bol sur le côté, prenant l'un des lembas que lui tendit son voisin.

Le garçon était sage et s'endormit contre lui. L'elfe regarda la petite main le tenant comme si sa vie en dépendait. Mais, la fièvre avait baissé. Il passa les doigts contre le front avant de prendre l'enfant doucement, sans le réveiller, pour le poser dans une caisse qui avait été rempli de tissus.

Il s'écarta, ordonnant à plusieurs de surveiller l'enfant et de s'occuper de lui. Il ne pouvait rester simplement pour le protéger. Sa sœur avait peut-être eu un souvenir de son nom mais... il ne pouvait pas. Il n'était pas sans cœur. Il savait juste qu'il ne pouvait pas condamner à la vie qu'il menait le garçon. Lorsque l'hiver ferait place au printemps, il trouvera une famille qui prendra le garçon et l'élèvera comme le sien. Il le verrait de loin et c'était peut-être mieux pour tous.

Il marcha dans les couloirs, trouvant alors Cédric qui fixait le vide, comme perdu bien loin. L'ancien était parfois envahi par des visions qui pouvaient être horrible comme utile. Iorveth approcha de Cédric et racla sa gorge, indiquant sa présence. Toucher pouvait être dangereux parfois et Iorveth avait appris très rapidement à éviter plusieurs gestes autour de Cédric.

- Oh … Iorveth. Pardon, perdu dans mes pensées.

- Une vision ?

- … une étrange. Habituellement, je suis... envahi par les morts. Mais là, je vois des pommiers en fleur de la vallée de Dol Blathanna plus belle que jamais. Et lorsque la noirceur s'en rapproche, une ombre immense se met devant en protection, protégeant la lumière des pommiers.

Il était vrai que c'était étrange comme vision. Puis, Cédric lui donna ce que les éclaireurs avaient trouvé autour. Pour l'instant, aucune patrouille n'avait rapporté que des humains étaient présent. Les pilleurs étaient arrivés par chance, selon ce qu'avaient trouvé les elfes dans leurs affaires.

Seulement, après une heure à travailler dans le camp, on put entendre un cri strident et des larmes. Iorveth ignora, avec les autres, laissant ceux en charge s'en occuper. Seulement, les cris ne se stoppèrent pas.

Aylah arriva avec la petite terreur et un sourire en coin de la bouche. Et l'ancienne ne laissa pas vraiment le choix en mettant alors dans les bras du commandant le garçon qui s'arrêta net de pleurer.

Un soupir de soulagement résonna autour.

- … Aylah...

- Tu as l'odeur de sa mère. Et il se sent en sécurité. Alors, ton neveu, ta charge.

- Aylah !

Le son de sa voix agacée fit sursauter le garçon qui repartit en larme. Iorveth paniqua, reprenant le garçon et berça ce dernier doucement. Le hoquet de larmes s'arrêta presque aussi rapidement qu'il était apparu. Et l'ancienne donna un sourire au commandant, satisfaite de la situation.

Elle se pencha vers le garçon qui la fixait en reniflant doucement.

- Bon wedd. Ton oncle est un idiot.

- Aylah...

L'ancienne releva juste les yeux vers le plus jeune, mettant les poings sur les hanches.

- Prouve-moi le contraire.

Et elle ne laissa pas une seule possibilité de réponses de la part du commandant qui souffla d'agacement en baissant la tête vers le garçon. Ce dernier mit la main dans sa bouche, le fixant avec les yeux remplis de larmes.

Il nota Riordain qui mordait son poing pour ne pas exploser de rire et Iorveth colla le garçon dans les bras de son ami afin d'avoir les mains libres un instant. Riordain paniqua, entendant alors les cris reprendre car il tenait mal le plus jeune. Iorveth termina de ranger ses armes avant d'attraper le garçon et le monter face à lui.

- C'est bon. Tu as fini ?

Le hoquet fut la réponse. Les yeux verts le regardaient intensément puis chercha autour. Il cherchait clairement ses parents. Et il devait un peu ressembler à sa sœur. Ça devait aider un peu.

Mais, au bout d'un moment, il avait un peu du mal à ne pas être inquiet pour le garçon. L'hiver allait être dur et il était trop jeune. Ils n'avaient pas non plus vraiment de quoi s'occuper d'un enfant en bas âge dans des ruines. Sans oublier les nuisibles qui pouvaient venir. Les rats pouvaient être encore plus vicieux que des humains parfois.

Le garçon était aussi anxieux, selon la soigneuse. Anxieux car il avait perdu beaucoup en trop peu de temps. Et il avait été attaqué. Iorveth comprit de quoi parlait l'ancienne lorsqu'il observa le garçon.

Nàmo, comme il l'avait appelé, pouvait être laissé seul. Mais, le garçon vérifiait que lui était là. il avait aussi commencé à être rassuré par la présence d'autres membres de l'unité. Cédric ou encore Riordain en faisait partie. Il y avait aussi l'ancienne Aylah avec deux autres jeunes elfes de l'unité qui s'étaient très rapidement attachées à l'enfant. Mais ce dernier était bien plus calme, seulement, lorsqu'il était présent.

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Iorveth regarda la carte et entendit alors un babillage. Il tourna la tête, voyant alors le bambin tenant un jouet improvisé sous la forme d'une poupée de tissu. Et Nàmo discutait avec en le tenant entre ses mains. Iorveth, comme d'autres, avait arrêté de bouger pour voir avec un petit sourire.

Lorsque le bambin nota qu'on le regardait, il mit ses mains sur son visage pour le cacher. Un son mélodieux résonna, faisant sourire l'ensemble des Scoia'tael présent. Un rire amusé. Il y avait trois semaines qu'ils s'étaient retrouvé avec le jeune à leur charge. Et c'était la première foi qu'il riait ou jouait réellement. Il n'y avait que la peur et l'anxiété avant. Néanmoins, petit à petit, l'elfe devint plus calme, plus joueur, même si la nuit, il pleurait des cauchemars.

Iorveth se pencha vers le garçon qui se remit à rire comme un diable en mettant la couverture sur la tête et ressortant parfois la tête pour regarder l'ancien.

- Eh bien Nàmo ? Tu t'amuses ?

- Daaaa daaaa.

Iorveth se tendit même si une envie de frapper l'un des hommes qui s'effondra de rire a cette phrase. Il n'était pas un père.

- Non, wedd, je ne suis pas un « adar ».

- Da ?

- Ewythr.

Le garçon pencha la tête, comme réfléchissant à ce qu'il disait. Iorveth répéta plusieurs fois le mot ainsi que son prénom, espérant que le jeune comprenne car il se sentait très idiot pour le coup. Et les autres personnes présentes ricanaient dans leur barbe. La main se posa sur le visage de l'ancien, tapotant la joue avec une grande discussion. Le garçon était attendrissant.

- Il est peut être encore un peu jeune pour faire la différence, Iorveth. Tu t'occupes de lui, et il croit que tu es son père.

- Ce que je ne suis pas. Et au printemps…

- Oui, on sait. Tu lui trouveras une famille qui le protégera mieux que toi.

Cédric parut agacé. Iorveth tenta de donner à nouveau son argument mais fut interrompu par une main qui se saisit de sa tresse. Nàmo tira dessus, riant encore plus fort avant de dire avec sérieux.

- 'wyth !

Le silence fut de plomb et le renard donna un regard très satisfait à son second qui clignait des yeux de surprise. Iorveth attrapa l'enfant pour le hisser dans ses bras et le regarder avec une lueur amusé.

- Oui, je suis ton ewythr Iorveth. Et tu es Nàmo. Une petite fripouille.

- 'wyth veth ! 'wyth veth !

Un roucoulement résonna dans la pièce et plusieurs dangereux Scoia'tael se planquèrent d'avoir émis pareil bruit. Et on les traitait de sanguinaire. Mettez une enfant entre leur main et l'ensemble de la nation elfe devient docile. C'était aussi une raison pour laquelle il ne pouvait pas garder le jeune avec eux. Si le camp était attaqué, Iorveth ne pourrait pas survivre à la mort du seul présent vivant que sa sœur est pu lui donner.

Elle était si petite à l'époque, autant que son fils aujourd'hui, lorsqu'elle avait disparu. Et il l'avait retrouvé trop tard. Elle était vraiment morte cette fois. Il aurait pu réfuter que la femme soit sa sœur. Mais, elle ressemblait à leur mère avec les yeux aussi verts. Et la marque de naissance avec la petite éraflure d'enfance sur le bras qu'elle avait eu en tombant. On ne pouvait pas imiter cela.

Il reposa le garçon. Il ne pouvait pas simplement le garder dans l'unité. Il serait en danger pour être là. Il souhaitait que l'enfant est une chance de vivre une autre vie que de se cacher dans les bois.

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L'hiver passa bien plus vite que l'on pourrait le croire. Et lorsque les premières fleurs apparurent, cela tordit le cœur de renard. Mais surtout, lui rappelait qu'il ne pouvait revenir sur sa décision. Les premiers hommes, chassant dans les bois, avaient attaqués l'une des petites équipes. Cela rappelait durement leur situation alors que l'hiver avait mis en suspend le temps, encore une fois.

Il regarda le bambin lui rapporter des objets qu'il trouvait. Le garçon marchait de mieux en mieux bien qu'encore instable.

- Nàmo, ne mets pas ça dans ta bouche, wedd.

Le rire répondit à l'ancien alors que le garçon se mit à courir avec l'objet dans la main. Très vite, il avait été appris à ne pas laisser d'arme à portée de main. Surtout après un accident en début des premiers pas lorsque le garçon tira un des tissus et que la lame manqua de le frapper. Iorveth n'aurait jamais cru, a ce moment là, avoir aussi peur et gueuler aussi fort après l'un des ses guerriers.

La seule qui avait trouvé hilarant l'affaire fut Aylah. Mais elle, elle trouvait amusant l'ensemble des situations où elle voyait une leçon qui devait être apprise.

Ce fut néanmoins une surprise de voir arriver au petit matin où la neige fondait sous un soleil de plus en plus chaud, un messager. Isengrim, un ami, quasi frère, demandait une rencontre avec d'autres des unités. Peut être que certains souhaitait reprendre la vallée des Fleurs. Iorveth accepta et regarda Nàmo qui jouait actuellement avec un tissu. Les unités avaient chacun des lieux en sécurité. Malheureusement, il ne pouvait, lui, faire confiance aux habitants proche de ses forêts. Par contre, d'autres auraient des solutions.

- Cédric, prépare l'unité, nous partirons à la fin de la semaine. Mais, fais en sorte que l'on puisse compter à nouveau sur cette base.

- Bien Iorveth. Et pour Nàmo ?

- Je vais discuter avec d'autres. Un aura surement un lieu en sécurité.

- Le plus en sécurité, selon tes critères, ce serait avec toi, idiot.

- Il ne le sera pas. Et il sera plus heureux que…

- Tu ne le sais pas. Et je suis sûr qu'il te dira qu'il préfère 'veth si il parlait et te comprenait entièrement.

- Exécution.

L'elfe partit, laissant son officier contempler un peu plus la nature avec le garçon entre ses jambes. Ce dernier se retourna, tentant de mettre des bras autour de l'adulte pour l'enlacer. Iorveth parut touché et peiné. Il attrapa le garçon contre lui, se rappelant encore de cette nuit où il avait tout perdu.

- Tu seras plus en sécurité ailleurs qu'avec moi.

- Moi … 'ité…

Il serra le garçon qui profita de l'étreinte avec joie.

La semaine qui suivit fut assez flou pour l'ensemble. Et le groupe regarda se fermer les ruines qu'ils avaient utiliser durant tout ce temps. Un lieu d'où ils avaient été chassé. Un lieu où reposait leur parents morts pour beaucoup. Et où ils avaient trouvé un petit être innocent, protéger par sa mère dans la vie comme dans la mort.

Iorveth était presque sûr que le regard de sa sœur restait autour de son fils, encore et encore. L'elfe ajusta le tissu qui tenait le garçon dans son dos. Une forme de harnais qui le laissait libre de ses mouvements. Ils avaient une longue route à faire et il était certains qu'ils croiseraient des humains.

Plusieurs elfes se proposèrent pour porter l'enfant mais Iorveth refusera. Jusqu'à ce qu'ils trouvent une personne de confiance et qui a un lieu en sécurité, il était responsable de l'enfant. Riordain lui dit qu'il avait déjà trouvé la personne idéale pour garder Nàmo en sécurité mais Iorveth était têtu.

Ils rencontrèrent au moins deux patrouille durant leur voyage vers le Sud. Et les aedirniens ne purent pas rapporter avoir vu une unité Scoia'tael ou, encore moins, un enfant à leur charge. Iorveth se sentit plus rassuré en voyant au loin les bois et forêt ainsi qu'une queue d'écureuil coincée dans un des arbres proche de ce qui fut un jour une entrée d'une ville. Celle n'était que des ruines. Mais, les hommes avaient évité le lieu à cause des monstres.

Iorveth fit signe de se séparer. Plusieurs partiraient monter un camp dans les bois, lui et d'autres rejoindraient la réunion. Cédric resterait avec l'unité pendant que Riordain l'accompagnait.

Néanmoins, alors qu'ils avançaient vers ce qui fut un jour une salle de théâtre, il entendit un fracas violent. Les deux dégainèrent leurs épées mais trouvèrent l'un des hommes de Isengrim se redressant du sol, l'air d'avoir croisé la faucheuse en personne.

- Louper la marche, camarade ?

- … Je … Je dois aller prévenir le commandant.

Ce n'était pas vraiment la réponse à laquelle ils s'attendaient. Mais, cela fit rire Nàmo dans son harnais. Ce dernier attrapa l'une des longues tresses de son oncle pour la tirer. A force, Iorveth n'y prêtait même plus attention. Il tira le garçon pour l'avoir dans les bras. Ce dernier babilla de nouveau, attrapant l'un des écussons et tentant de le mordre. Iorveth redressa dans ses bras le garçon qui sourit, en parfaite confiance.

Ils comprirent le souci de pourquoi il devait s'inquiéter de la chute du Scoia'tael. Lorsqu'il passa le pas des escaliers pour descendre, Iorveth entendit la voix de Isengrim qui gueulait en fond.

- Comment ça « un Fils » ?!

Riordain manqua de mourir de rire mais aussi de se faire poignarder par la dague. Le brun regarda avec appréhension la lame a quelques centimètres de sa tête et le regard assassin de son camarade. En revanche, le garçon, dans les bras, frappa ses mains trouvant cela extrêmement amusant.

Iorveth siffla d'agacement, passant alors le seuil et vit bien de nombreux elfes le regarder comme s'il était le cavalier du jugement dernier et ce qu'il avait entre ses mains était l'engeance qu'il avait engendrée. Nàmo vit tous les regards sur lui et se réfugia contre le cou de Iorveth. Oui, définitivement anxieux avec les inconnus.

Isengrim approcha des trois, regardant avec effarement la petite chose qui se réfugiait contre le renard. Iorveth aurait bien ri aux yeux presque exorbités du Loup de Fer si il n'avait pas à l'esprit la sécurité du fils de sa sœur.

- … De tous, toi, un fils ? S'étonna alors un autre officier d'unité.

- C'est inconscient de ta part, gueula alors Yaevinn, un des chefs d'unité de l'est de la Temeria.

Le cri fit alors ce que Iorveth avait réussi à éviter depuis un moment, faire pleurer. Nàmo fondit en larme et son oncle jura de réduire en morceau le responsable. Il coinça le garçon contre lui, tentant d'apaiser le chagrin.

- Merci … on avait besoin qu'il pleure.

- Donne-le à sa mère si tu es incapable de t'en charger, railla Yaevinn.

Iorveth grogna sombrement, donnant alors Nàmo à Isengrim qui ne sut quoi faire et enfonça son poing dans la tête de Yaevinn. On entendit même l'os craquer à l'impact.

- Elle est morte. Et c'était ma sœur ! Alors, si tu ne veux pas que je t'éventre pour chaque mot qui sorte de ta bouche, ferme-la.

Isengrim rendit le garçon, les yeux écarquillés lorsque Iorveth se retourna vers lui. Le Loup de Fer reprit alors conscience de ce qui venait d'être dit par le Renard du Nord.

- Ta sœur… Tu as retrouvé Leliana ? Elle était en vie depuis tout ce temps ?

- J'aurais dû la retrouver avant que son spectre nous guide jusqu'à son fils, lâcha alors Iorveth.

Isengrim était un peu un frère, un membre de la famille. Un des seuls qui savait exactement par quoi Iorveth était passé. Les autres se turent alors que quelqu'un aidait Yaevinn à se relever.

Puis, Nàmo arrêta de pleurer lorsque tout le monde se calma enfin. Il regardait, les mains serrées à la tenue de son oncle, fixant les elfes qui approchaient plus calmement à présent.

Le loup de Fer frotta son visage, marmonnant qu'il était sûr de n'avoir pas bu le matin même. Il se tourna vers Iorveth alors que plusieurs tentaient d'avoir l'attention de l'enfant en faisant des sons bizarres.

- Bien… explique un peu plus que c'est le fils de Leliana. Et comment se nomme-t-il ?

- On l'a nommé actuellement Nàmo… je ne sais pas comment ma sœur l'a nommé. On a … trouvé un spectre dans les anciennes ruines. Et celui-ci protégeait depuis sa mort le petit.

- Attends. Un spectre. Protégeait ce gosse ? et tu penses que c'est ton neveu ?

Riordain donna à son tour un coup à l'arrière du crâne de Yaevinn, faisant rire Nàmo. Iorveth entendit alors un petit rire et tourna la tête vers la femme elfe qui venait de s'assoir, donnant son doigt à l'enfant. Ce dernier regarda la main avec une sorte de jugement profond puis, attrapa les doigts en babillant.

- Toruviel…

- Si tu as besoin de discuter, je peux m'en charger ?

Iorveth pencha le pour et le contre mais Nàmo avait toujours été très sélectif de ceux qui pouvaient vraiment le porter. Avant qu'il ne puisse vraiment répondre, sa camarade attrapa le garçon et le plaça délicatement dans ses bras. Riordain poussa un juron.

- Toruviel. Comment ? Il beugle si c'est pas Iorveth. Moi, il m'a fallu deux semaines voir plus avant qu'il accepte que je le prenne. Et toi, même pas trois seconde ? Comment tu fais ?

- Il sait qui n'est pas un idiot.

- Tu m'as pris pour Angus ?

Le sus-nommé par l'affirmation insulta copieusement Riordain pour l'accusation. Et ce dernier répondit qu'il faut être idiot pour courtiser une elfe qui l'a menacé de castration. Iorveth respira, regardant la femme s'écarter en parlant doucement au petit garçon qui buvait ses paroles, comme fasciné.

Il revint à Isengrim, clairement épuisé d'avoir tenté de réfléchir l'ensemble de l'hiver à ce qu'il s'était passé. Il sortit le collier de Leliana et le donna à Isengrim. Le Loup de Fer reconnut les fleurs ainsi que le nom derrière.

- Explique depuis le début. Et ne t'inquiète pas, il ne craint rien parmi les siens.

- Je sais, soupira Iorveth en se frottant le visage de fatigue. Il y avait un spectre dans les ruines d'une femme. Elle m'a attaqué mais quelqu'un a dit mon nom. Ça l'a stoppé net et son visage a changé. Au début, j'ai cru à ma mère. Mais, elle nous a guidé jusqu'à un coin des ruines. Là, on trouve un corps d'un pilleur de tombe mort et le corps d'une elfe qui avait trépassé depuis au moins trois-quatre jours.

- Leliana ? et tu es sûr que c'était elle ?

- Elle ressemblait à ma mère. Même si les yeux n'avaient plus d'étincelles, ils étaient verts comme les miens. Et il y avait la tache de naissance et la marque sur l'épaule. C'était elle. Surtout lorsque l'on trouve le pendentif autour de son cou. Le spectre nous a tiré plus loin dans la pièce et elle a sorti Nàmo, caché. Aller savoir comment, elle est devenue un spectre pour protéger son garçon. Et elle me l'a confié.

Isengrim esquissa un sourire doux, posant la main sur l'épaule de son camarade. Un autre des commandants siffla que c'était peut être une chance pour lui de retrouver un peu de famille à lui. Mais, il n'était pas venu pour cela.

- J'ai amené Nàmo ici car… j'ai besoin de trouver un endroit où il sera en sécurité. Je ne peux pas le garder.

Plusieurs le fixèrent étrangement alors qu'ils étaient assis autour du feu. Toruviel et d'autres personnes s'occupaient actuellement de Nàmo. Iorveth nota du coin de l'œil son neveu utilisant les cheveux de la femme elfe comme jouet à mâcher. Et il regardait fasciner Toruviel. Iorveth pouvait comprendre. Toruviel, malgré sa rage compréhensible contre les humains, avait quelque chose de fascinait, d'attirant.

Isengrim se pencha vers lui, surpris par sa décision.

- Tu… tu viens de retrouver ta sœur et son fils. Certes, ta sœur est morte, mais, elle t'a…

- Leliana est morte en me laissant son fils. Mais, elle ne sait certainement pas ce que son frère est ? Elle ne savait pas. Et le garçon sera certainement continuellement en danger. Comme tous ici, on veut pouvoir vivre sans la peur au ventre du prochain massacre. Retrouver notre vie d'antan avant que les humains ne ravagent tous. Je ne peux pas forcer un enfant innocent à vivre parmi les Scoia'tael.

Les différents elfes présents comprirent de quoi il parlait. Ils avaient tous perdu des frères et sœurs, de la famille. Pourtant, un avait une expression concernée. Isengrim croisa les bras, réfléchissant clairement. Puis, dans un soupir, il se redressa et alla récupérer le garçon. Ce dernier le fixa avec curiosité sans pour autant se sentir menacer par celui que les humains considéraient comme l'un des dangers des elfes. Iorveth récupéra le garçon tendu alors que Isengrim posa la main sur la tête du bambin.

- Je pense que tu devrais réfléchir vraiment… si tu le laisses à quelqu'un et que tu veux que personne ne puisse faire le rapprochement avec toi, Nàmo ne devra jamais savoir qui tu es. Ni même la personne à qui tu confiras ton neveu.

- J'en ai conscience. Et j'ai pris ma décision.

- Si tu es sûr.

Non, il ne l'était pas. Mais avait il le choix ? il regarda le garçon se blottir contre lui, baillant en toute confiance.

- Je te conseillerais alors d'aller en Téméria voir une personne de notre connaissance. il pourra t'aider. bien que si quelqu'un a une personne a proposé ?

- Non. Et je ne pense pas que le confier à ceux de la vallée des fleurs soient une bonne idée, marmonna Fen'Harel.

- Pour qu'il se fasse tuer directement ? sur mon corps mort, gronda Iorveth.

- Et une des villes du Pontar ? ainsi, tu pourrais le garder à l'œil…

- Les chasseurs de non-humains pullulent dans ces zones, siffla Riordain.

Plusieurs proposèrent des lieux qu'ils connaissaient être des sanctuaires des non-humains. Mais, beaucoup étaient des ghettos ou encore des réserves avec le risque que les pogroms se multiplient.

Isengrim avait raison. Il y avait une personne qui pourrait l'aider en Téméria pour trouver le lieu parfait.

Par la suite, la raison de l'appel de Isengrim fut donné et les discussions commencèrent. Nàmo dormit sans savoir qu'il avait été peut être le plus jeune participant à la discussion des unités elfiques qui se battaient pour la liberté.

À la fin de la semaine, Riordain et Iorveth partaient pour la Téméria alors que Cédric emmenait le reste de l'unité dans les forêts du nord. voyager en grand groupe posait plus de problèmes et de suspicion. Et en se faisant passer pour des simples voyageurs, ils auraient moins de difficultés à atteindre leur destination.

Néanmoins, avant leur départ, Toruviel, ainsi que d'autres des femmes présents, offrit des petits présents utiles pour un enfant. Iorveth la remercia chaleureusement pour ce qu'elle avait fait pour l'enfant. Riordain jurait avoir vu la pointe des oreilles de la femme rougir violemment.

Ce qui fait qu'il se tournait vers Iorveth alors qu'ils marchaient en direction de l'un des ponts pour traverser la Yagura.

- J'ai une curiosité à assouvir.

- Parle avant que tu ne tentes une connerie.

- Tu penses quoi de Toruviel ?

- Bonne guerrière, un peu trop impatiente néanmoins. Mais un bon fond puisque Nàmo semble l'apprécier.

- … ET toi ?

Iorveth regarda son camarade sans vraiment saisir de quoi il était question. Riordain pinça son nez.

- Metilete donne-moi la patience. Je demandais comment tu trouvais Toruviel en tant que personne …

- Je pense que je lui ferais … confiance ? il faut dire que je la connais déjà de puis un moment. on s'est rencontré lorsque l'on était petit. plutôt jolie aussi à regarder.

- Iorveth. c'est bien la première fois que je t'entends dire d'une femme qu'elle est jolie.

- Baaaaaa !

La discussion fut interrompue par les appels de Nàmo qui s'agitait en regardant quelque chose vers l'eau. Iorveth tourna la tête et regarda la créature qui en émergeait. Les deux Scoia'tael dégainèrent leurs arcs et tuèrent le noyeur et ses congénères qui n'attendaient qu'une seule occasion pour les tuer.

Les deux continuèrent leur route en se concentrant sur leur environnement.

Le premier problème était le pont de la Yagura.

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Il avait fallu deux jours pour atteindre l'un des guets qui traversaient la Yagura. Et ça les rapprochaient dangereusement de Cintra. Si il y a bien un lieu où il était déconseillé d'aller, c'était bien cette région. La reine Calanthe détestait notoirement les non-humains et particulièrement les elfes. L'un des plus gros génocides moderne, était de son œuvre.

La nuit était en leur faveur. Et ils allaient profiter de cela pour rejoindre le territoire de Téméria. Les deux elfes regardèrent le pont de pierre ainsi que les torches se déplaçant dessus. Chacune d'entre elles était un soldat ou un voyageur. Et malgré le début de la nuit, il y en avait plus que nécessaire. À croire que l'on chassait quelque chose.

- On aurait dû remonter part Soddem.

- Nous aurions croisé les mêmes problèmes. Et les soldats sur la route n'auraient eu aucune pitié.

Surtout qu'ils devaient rejoindre Brokilon avant de remonter vers Wyzima. Pendant ce temps, l'unité passerait par Mahakam par les chemins secrets que les hommes évitaient.

Nàmo se mit à pleurer à cet instant et les deux se tournèrent vers l'enfant installé dans le petit campement dans le bois. Iorveth attrapa le garçon, le mettant contre lui alors que Riordain se saisit de son arc. Plusieurs minutes plus tard, plusieurs soldats de Calanthe passèrent sous leur pied alors qu'ils avaient trouvé refuge dans un des arbres.

Ce ne fut qu'un instant de panique. Nàmo aurait pu pleurer une seule fois et ils étaient repérés. Mais, rien, le silence dès que Iorveth prit dans ses bras son neveu. Lorsque les soldats passèrent, ils restèrent dans les arbres encore un instant.

L'obscurité prit plus le pas et la lune commença à se couvrir au dessus de leur tête. les nuages leur offraient de quoi les cacher.

Rapidement, ils descendirent sur la rive. Il fallut plusieurs minutes avant de trouver le navire d'un contrebandier avec la corde qui rejoignait l'autre rive. Et le corps de l'homme, tué clairement par l'un des monstres qui bordaient les bords des fleuves depuis la conjecture des sphères.

La traverser fut plus calme qu'ils n'auraient cru et ils posèrent le pied sur Téméria. Bien qu'ils ne soient obligé de passer par Brokilon afin de remonter plus au nord, loin des fléaux et des fous qui ne rêvaient que de la mort des non-humains.

Une semaine, il fallut, utilisant les chemins méconnus des hommes et le moins fréquenté possible pour atteindre les bois.

Et à l'entrée, deux dryades les attendaient, comme si elles savaient leur venu. Les êtres des bois savaient bien plus de choses que beaucoup des êtres marchant sur ces terres. Et elles restaient plus sages, pour certaines que bien des anciens ou des magiciens qui se pavanaient dans les cours des rois et reines du monde.

- Caedmil, Aens Seidhe. Caedmil, baeg aine y vaer'trouv aen seidh.

Lueur d'Espoir ? l'une des dryades présenta ses mains vers Nàmo et Iorveth se retrouva instinctivement se mettre en protection, relevant un peu son bras pour cacher le garçon. Seulement, la dryade laissa apparaitre une petite lueur au bout de son doigt. et Nàmo se mit à rire, agitant sa main vers la lueur. Puis, ce fut comme sentir l'ensemble des bois chanté.

La seconde dryade regarda sa sœur avec un sourire.

- Il est puissant.

- Et elle est là.

Les deux regardèrent derrière les deux Scoia'tael. Iorveth et Riordain se retrouvèrent à se retourner juste pour entrapercevoir un instant comme une silhouette dans la brume. Iorveth était sûr que Leliana était là, encore.

- Venez, nous allons vous guider là où vous voulez aller.

- Suivez nous.

Riordain marmonna que parfois, les dryades le perturbaient un peu trop. Iorveth était d'accord. bien qu'il respectait ces femmes pour de nombreuses raisons. Ils se mirent à courir alors que les femmes leur ouvraient la route. Ce fut comme si la forêt se pliait devant eux.

Ils traversèrent les bois puis, les deux femmes s'arrêtèrent. En regardant au loin, on pouvait entendre le son de l'eau.

En l'espace d'un instant, ils venaient de parcourir des dizaines de lieux, les amenant à la source de l'Adalatte, au pieds des montagnes de Cremora.

En se retournant les deux dryades leurs présentèrent des montures.

- Un cadeau contre une promesse.

- Saluer notre sœur au marais de la ville entourée par les eaux douces.

- Ce sera fait. Merci dames.

Ils montèrent chacun sur une des montures qui avaient certainement dû être prise à des humains qui avaient eu le malheurs de croiser les dryades.

Riordain bailla à côté, regardant la carte avec de plisser le nez. Les pluies de printemps pouvaient rendre le voyage compliqué même s'ils avaient gagné du temps grâce au bon vouloir des êtres des bois.

- Tu penses que l'on aura assez pour rejoindre Wyzima ? Et que notre petit écureuil sera bien en sécurité et à l'abris ?

- Il ne se plaint pas.

Même si Iorveth avait dit cela avec assurance, une part de lui revoyait le visage dans la brume qui les fixait. Il pencha la tête vers le garçon qui jouait à présent avec les crins de la monture. Il voulait tellement qu'il soit en sécurité. Il ne voulait pas échouer. Il ne voulait pas perdre ce qui devenait le dernier membre de sa famille.


Et voila une fin de chapitre. N'oubliez pas de commenter l'histoire.

Alors, pour celles et ceux qui connaissent un peu le Witcher, Isengrim, dit le Loup de Fer, est l'un des commandants d'Unité plutot célèbre.

Pour ce qui est de la question de la Timeline, nous sommes avant l'affaire de l'enfant Surprise de Géralt ainsi qu'avec les guerres avec le nilfgaard.

J'use du gallois pour faire l'elfique ainsi qu'un traducteur des langues du Witcher sur Internet si vous voulez savoir ce qui est dit ou si j'ai oublié de mettre la traduction. N'hésitez pas à demander si vous êtes perdu. Bon weekend !