-x-
Les journées de décembre de l'Angleterre étaient toujours glacials. Et cette après-midi n'en faisait pas exception. Il neigeait un peu, mais pas assez pour stopper la vie. Ainsi, dans une voiture à deux chevaux conduit par un valet à la peau de serpent, la comtesse était emmitouflée dans la fourrure. Comme elle ne pouvait plus ramenait de couverture sous l'ordre de Sebastian. Elizabeth avait décider d'acheter de quoi faire du chocolat chaud pour tout l'orphelinat. Mais vue la quantité, ils pourraient aussi compter les fermes aux alentour et le village.
La secousse brusque de la cabine indiqua à la jeune femme qu'ils étaient arrivé. Bientôt Snake vient lui ouvrir la porte puis l'aider à descendre. Malgré l'assistance de son serviteur la boue et la neige tâchèrent le bas de ses jupons. Son nez se plissa légèrement de dégout, mais cela ne resta pas sur son esprit longtemps. Aux moins dix enfants sautèrent sur ses jambes pour lui souhaiter la bienvenue. Elle vacilla légèrement face au poids soudain, mais n'en tomba pas. Comme toujours ils racontaient pleins de chose en même temps. Sautait pour attirer son attention. Et essayaient de lui montrer leurs créations.
Snake entreprit d'enlever quelque enfant en les soulevant puis les plaçant plus loin. Mais dès qu'ils les reposaient leurs petits pieds les dirigeaient de nouveau vers Elizabeth.
Maria ne tenta même pas de s'approcher, et tout en rigolant alla directement chercher dans la voiture les cadeaux de la comtesse.
Voyant les friandises. D'autre enfants sortir du bâtiment pour aider la femme qui s'occupait d'eux.
Finalement la silhouette de Madame Eloie apparut dans l'embrasure de la porte d'entrée et avec trois claquement de sa canne calma les enfants et leur ordonna de rentré.
Ils s'exécutèrent, néanmoins les gloussement ne s'éteignirent pas complétement pour autant.
Le regard lassé par les années, la directrice dirigea ses yeux vers la jeune femme. Elle ce décala assez pour laisser sa supérieur social passer puis de sa main libre l'invita à rentrer. "C'est un plaisir de vous revoir, Madame la comtesse. Ne restez pas dehors dans le froid. Rentrez je vous prie."
Elizabeth sourit, souleva ses jupons pour marcher avec plus de facilitée vers l'orphelina "Le plaisir est partagé. J'ai apporté la meilleur poudre de cacao de Londres. J'ai également amenée des biscuits; ils viennent d'une manufacture française, j'espère qu'ils ne nous décevrons pas."
Tout en rentrant la jeune femme enleva son couvre-chef. Rémi vient l'aider en prenant son chapeau et son manteau. Elle le remercia brièvement, puis suivit Eloïse dans la salle principale.
Quand elle rentra elle vue une vingtaine d'enfants éparpillés un peu partout dans la pièce avec un grand sourire. Ils ne bougeaient ni ne parlaient mais elle pouvait voir qu'ils tremblaient d'impatience. Attendant tous soigneusement qu'on leur donne la permission de s'exprimer.
Elle leur rendit leur sourire et fit un petit coucou de la main. Ils répondirent tous avec plus ou moins d'enthousiasme.
Elle s'approcha de son fauteuil habituelle près de la cheminée. Mais ce dernier étant tournée vers les flammes, Elizabeth jugea cela peu pratique pour parler aux enfants. Alors sans trop de difficulté elle tourna le vieux fauteuil, puis s'assit enfin.
Bien vite, Madame Eloie les rejoins. Tous les yeux se posèrent sur elle. Lentement la vielle dame passa son regard vers les orphelins, puis avertie "Vous pouvez parler. Mais seulement après avoir levé la mains et lorsque la comtesse vous l'autorise. Suis-je clair?"
Ils hochèrent vivement la tête.
"Bien" déclara Eloïse.
Et tout à coup, dans un seul élan pleins de petites mains se levèrent.
La jeune femme rit légèrement face à leurs précipitations. Certain ce mettant sur le bout de leur orteil pour se faire plus grand.
Il fut difficile pour Elizabeth de choisir qui parlerais en premier. Après quelque seconde de réflexion, elle vit une petite silhouette avec de grosse lunette pendu sur son nez debout sur sa chaise prêt à tomber. Pour éviter une catastrophe elle le choisit "Lucas, tu peux parler mais assit toi d'abord."
Le susnommé fit comme demandé, et salua tout content "Bonjour!"
La comtesse acquiesça "Bonjour, Luca.". Tout le monde attendait à ce qu'il se remette à parler, mais rien ne vient. Alors la jeune femme continua "Y a-t-il quelque chose dont tu aimerais nous faires part?"
Le petit secoua la tête de gauche à droite. "Non." ses lunettes ayant glissée un peu il les remit correctement.
Contenant son rire, Elizabeth tourna lentement son visage vers les autres enfants "Bien. Qui d'autre?"
Les mains se levèrent à nouveau.
Cette fois elle choisit une fille. "Jane, je t'en prie."
La petite demoiselle blonde se leva du sol. Elle fit quelque pas vers l'invitée, puis une révérence timide et maladroite "Bonjour, Madame la comtesse."
"Bonjour, Jane." la dame Phatomhive resta polie et son sourire tendre ne vacilla pas. Mais au fond elle voulait fondre face au geste polie qui était plus qu'adorable. "Je vois que tu apprends diligemment ton étiquette. Je suis très fière de toi."
Rougissent au compliment, elle dit tout bas "Merci.". Puis après cinq seconde se mit à parler "Est-ce que je peux te- vous poser une question."
"Bien sûr. Je suis tout à toi."
"Qu'est-ce qu'il y a dans les boîtes?"
La canne de Madame Eloie frappa le sol, ne s'attendant pas au bruit soudain tout le monde sursauta. "Jane! Une jeune fille bien élevée ne demande pas la contenance d'un présent. Excusez-vous sur-le-champ!"
"Pardon..."
La comtesse trouvait qu'il était exagéré de lever la voix pour une si petite chose. Il était normale pour un enfant d'être curieux et excité à propos de cadeaux. Seulement elle ne contesterait pas l'autorité de la directrice dans son établissement. C'était elle qui s'occupait des enfants après tout.
Offrant le même sourire qu'elle lui avait donné avant et rajoutant de l'entrain, Elizabeth l'excusa "Ce n'est rien! Je suis moi-même toujours très curieuse. Ce n'est pas très sage, mais pour une fois oublions."
La petite fille sourit à nouveau.
"Bien! Tu m'as posés une question, et mère m'a toujours dit qu'il est impolie de laisser une personne sans réponse. Alors la voici."
La jeune femme se redressa et fit une pause dans son annonce pour ajouter un effet dramatique. Mais la pause ne sembla pas être assez à son goût car elle ajouta "Oh, finalement peut être que je n'aurais pas dû vous l'apporter?"
"Pourquoi?" l'un des enfants cria.
"Bien, je ne sais pas si c'est quelque chose que vous allez aimer." c'est l'un de ses moments où Lizzy aurait aimait avoir le même talent que Astre pour le théâtre car malgré tous ses efforts pour rester avec un visage neutre, un sourire espiègle semblait obstiné à rester.
"On sait que tu joues avec nous!" rigola Tom.
"Qu'est-ce que c'est? Qu'est-ce que c'est?" s'excita un autre.
puis tout à coup rentrant précipitamment dans la pièce avec un grand plateau dans les mains Rémi s'exclama "C'est du chocolat!"
Toutes les petites tête se retournèrent vers la voix de leurs ainées pour regarder les tasses fumantes arriver.
Certain ce mirent directement à tables pour attendre leur boisson tandis que d'autre se précipitèrent vers leurs grand frère. La vieille Eloïse tapa le bout de sa canne de nouveau sur le plancher.
"Calme!"
Plus une respiration ne se fit entendre.
"Allez-vous asseoir. Nous n'avons pas assez de chaise, les plus grand serons par terre. Et je ne veux pas voir une tasse ou un biscuit consommé avant que tout le monde ne soit servi."
Les enfants écoutèrent attentivement et aussi calme que des enfants pouvait l'être à l'annonce de friandise, ils s'installèrent comme ordonné.
Son sourire ne quittant pas son visage, Elizabeth les regardait avec une joie mal contenue. Ne faisant pas attention, elle ne vit pas un petit garçon pas plus haut que trois pomme s'approcher pour lui tirer les jupons.
"Est-ce que c'est toi qui a fait les biscuits?"
Sentant maintenant la présence de l'enfant, elle baissa le regard sur lui, puis répondit "Non, pas cette fois."
"T'en mieux, car il était pas bon les tiens." et il s'en alla vers sa chaise.
Avec un léger pincement au cœur, la comtesse murmura "Merci pour ta franchise, Oscar."
Snake et Maria entrèrent avec plus de plateau et distribuèrent les chocolats chauds.
La femme avec de l'embonpoint donna sa tasse à Elizabeth, puis à sa maîtresse. Lorsqu'elle se pencha pour offrir les boissons, les manches de sa robe mal ajustée se relevait légèrement. Cela laisser des morceaux de peau apparaître. Ca n'aurait été une grosse histoire si la peau montrée n'avait pas été tachée de bleu. La comtesse ne manqua pas les blessures difformes, la chair violettes et jaunis par les coups. Seulement ce n'était pas sa place de calomnié un marie qui n'était pas le sien. Alors elle baissa les yeux sur sa tasse et détourna le regard.
A présent tous avec leur tasse et biscuit en mains les enfants attendaient sagement l'accord de la matrone.
"Tout le monde à sa tasse?" demanda Maria.
"Oui!" des petites voix répondirent à l'unissons
"Faites vos remerciement." commanda madame Eloie
"Merci, madame la comtesse!"
"Bien, vous pouvez commencer."
Et aussitôt qu'elle leur permis, ils sautèrent dessus.
Le bruit de la céramique et de bouche croquant dans les biscuits emplirent la pièce. Les voyant ainsi occupés, Elizabeth profita de ce moment loin des regards pour s'adresser à la directrice "Madame Eloie?"
"Oui, madame la comtesse?"
Elle avala difficilement sa salive puis se pencha plus près de son amie "Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer qu'il manquait au moins cinq enfant. Sont-ils toujours coucher par la fièvre?"
Ne manquant pas l'inquiétude de la comtesse, Eloïse lui assura "Ils sont bien aux lits, mais ils se portent de mieux en mieux. Ils passeront l'hiver assurément."
La jeune femme se redressa. "Cela est bon à savoir." elle but-elle même une gorgée de sa boisson, puis continua "Ils ont l'air plus robuste cette année. Avez-vous changé leur alimentation pour qu'ils tiennent mieux le froid?"
"Non." la vieille dame faisait tourner la cuillère dans sa tasse "Pour vous dire la vérité Madame la comtesse. Nous avons eu les visites d'un médecin récemment."
"Vraiment! Vous a-t-il fait un prix pour l'orphelina?"
"Non. Il la fait gratuitement." elle pris une gorgé.
A l'entente de cette affaire, Elizabeth deviens inquiète. Personne n'acceptait de travailler pour rien en retour.
La dame à ses côtés ne loupa pas la lueur dans les yeux verts de son invité. "Je sais. Moi aussi je trouvais cela étrange. Puis il m'a dit qu'il était un de vos ami."
Plus elle écoutait, plus la comtesse trouvait cela suspect. Un ami? Médecin? Elle chercha dans toutes ses connaissances et une seul personne lui venait à l'esprit. Seulement elle n'était pas en meilleur terme avec lui en ce moment. Mais passer à une conclusion hâtive n'est jamais la chose à faire.
"Oh, un ami? Quel est son nom?" la jeune femme demanda sans laissé transparaître sa nervosité.
Madame Eloie allez complaire à sa requête de savoir. Seulement les cris d'une petite fille et de pas précipité dans les escaliers se firent entendre.
"Non, non! Tu ne m'arrêteras pas! Il faut que je lui montre avant de mourir!"
Une petite demoiselle au cheveux bouclé et roux rentra dans le salon habillé seulement d'une chemise avec une grosse couverture enroulé autour d'elle.
Dans un souffle dramatique, cette dernière courue vers Elizabeth, s'assit à ses pieds, puis pencha sa tête sur ses genoux.
Ne voulant pas la blesser, la comtesse décala le plus loin possible sa boisson brulante de la fillette. "Que ce passe-t-il Léa? Vue ton état tu devrais être au lit?"
Soupirant, la susnommée s'exclama "Je ne peux pas. Comme tu le vois je suis gravement souffrante. Et avant de mourir je veux te montrer."
La matrone de l'orphelina roula des yeux "Pour la énième fois Léa, vous n'allez pas mourir. Votre fièvre est presque guérie. En revanche vous devriez être morte de honte de vous afficher dans une-t-elle tenue."
La dame de la maison Phantomhive pris la rouquine dans ses bras et l'installa sur ses genoux en faisant attention à ce que tout son corps soit bien recouvert par la couverture. "Que veux-tu me montrer si ardemment que tu ne puisses attendre d'être guérie."
La petite renifla et en poussant quelques mèches en désordre de son visage elle déclara "Mon alphabet."
"Ah... Eh bien je suis prêtes à t'écouter si tu retournes tout de suite te coucher après."
L'orpheline acquiesça vivement la tête, puis d'une petite voix se mit à chanter "A; B; C; D; E; F; G... H... I... J; K; LMNOP; Q-"
Mais elle ne put continuer sa chanson, car une nouvelle personne ce fit entendre.
"Léa, je t'ai dit que tu devais rester te reposer!"
Et au plus grand embarrassement de la comtesse, celui qu'elle voulait le moins voir en ce moment entra.
Le souffle de James se coupa lorsque ses yeux noisette rencontrèrent l'émeraude. "Elizabeth- Madame la comtesse... C'est un plaisir de vous voir." il salua poliment.
Les lèvres pincé, la jeune femme fut assez aimable pour ne pas le laisser sans réponse "Monsieur Connor. Vous étiez donc la mystérieuse bonne âme. Je vous remercie de donner de votre personne pour ces enfants."
"C'est tout à fait normale, madame la comtesse. Je ne mérite en aucun cas vos remerciement."
Le corps raide, Elizabeth reposa la petite fille sur ses deux pieds.
Léa n'en était pas vraiment contente et en fit part "Mais, je parlais! Madame Eloie dit que c'est impolie de couper la parole."
"Je sais, Léa. Tu me chanteras la suite une prochaine fois."
"Je serais morte la prochaine fois."
Tout le monde prétendit ne pas entendre la dernière phrase de la rouquine, trop absorbé par la tension soudaine amené dans la pièce par James et la comtesse.
Snake qui avait aussi eu le droit à sa boisson, la recracha presque lorsqu'il aperçut L'archéologue à la porte. Par la suite, voyant sa maîtresse se lever il en fit de même. Puis sans attendre son ordre, alla chercher les affaires de sa dame.
Elizabeth souris aussi bien qu'elle le put "Bien! J'étais très heureuse de tous vous voir. Seulement j'ai du travail."
"Vous travaillez!" s'étonna Maria avant de pouvoir s'en empêcher.
"Bien vous savez, depuis que je suis devenue l'apprentis de mon époux. J'ai rarement une minute pour moi. C'est un instructeur très sévère." elle raconta cela précipitamment, et d'un ton faussement amusé.
Le valet arriva avec son manteau. Il l'aida à le mettre pendant qu'elle continuait de s'excuser "Je vous souhaite à tous une bonne journée." elle arracha des mains de Snake son chapeau et l'installa d'une façon bancale. Elizabeth s'élança dans le couloir "N'oublié pas de donner leur part de chocolat à ceux qui sont malade."
Ne voulant pas louper ce qui se déroulaient sous leurs yeux. L'orphelina suivit chacun des pas des adultes.
Voulant resté polie mais étant extrêmement pressé d'échapper à cette situation. La comtesse secoua brusquement la main de la directrice de l'orphelina. "Encore merci pour votre accueil chaleureux!" ouvris impatiemment la porte, puis s'enfuie dans sa voiture. "Au plaisir de tous vous revoir."
Snake fit claquer impétueusement les rênes pour que les chevaux avancent. Et aussi vite qu'elle fut apparue elle n'était plus là.
Les yeux froid de madame Eloie se tournèrent vers James "Je comprends mieux pourquoi vous essayez de la voir par notre intermédiaire." et elle retourna à l'intérieur des murs les protégeant des vents de l'hiver.
L'américain resta planté un moment sur place regardant le dernier endroit où il vit Elizabeth. Puis il sentit un tiraillement sur son pantalon. Il dirigea son attention vers le poids.
"Elle serait pas partit si vite si tu m'avais pas coupé la parole."
-x-
You go Léa! Tell him! *claque des doigts comme une pétasse*
Et j'avais dit que je ferais des efforts.
Vous pouvez compter sur moi pour vous donner un chapitre par mois! Sauf pendant mes partiels. Là je serais out.
