Bonjour et bienvenue dans cette histoire qui avance une fois tous les milles ans !
Désolée pour l'attente, c'est compliqué d'écrire en ce moment. Le chapitre est un peu plus court que d'habitude mais tout aussi intense.
Bonne lecture :)
- Je n'ai pas le temps de t'expliquer Ginny !
- Mais cinq minutes seulement !
- On doit rentrer !
- Tu es chiante quand tu t'y mets c'est incroyable !
Hermione jeta un regard froid à Ginny qui était plantée au milieu de la chambre, les poings vissés sur ses hanches en signe de protestation.
- Je t'expliquerai quand on sera rentrées, lâcha alors Hermione en signe de compromis. Maintenant s'il te plait, fait tes bagages, on s'en va.
- Tu comptes rentrer sans rien dire à Romanov ?
- Bien sûr que non ! C'est pour ça que nous devons partir rapidement, je ne veux pas m'éterniser ici.
Hermione agita sa baguette en prononçant la formule « Spero Patronum ». Une loutre argentée en jaillit et fila hors de la chambre en un éclair alors qu'Hermione était à présent en train de rassembler toutes ses affaires dans sa valise. Elle s'apprêtait à la refermer quand elle vit Ginny assise sur le bord du lit, immobile.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- J'attends que tu ais terminé pour te dire au revoir, répondit Ginny en regardant devant elle.
- Comment ça ?
- Figure toi que mon voyage au nom de la Fédération n'est pas terminé. Il me reste des visites à faire et je ne peux me permettre de rentrer en Angleterre pour une affaire qui ne me concerne pas, et pire, que je ne comprends pas.
- Ginny, soupira Hermione en s'approchant d'elle. Je t'expliquerai tout en rentrant je te jure. On doit se dépêcher de partir.
- Tu ne m'as pas entendue ? répliqua Ginny d'un ton glacial en se tournant vers elle. Je reste. Je ne peux pas rentrer avec toi. Tes explications devront attendre mon retour dimanche.
Hermione ne répondit rien. Elle regardait à présent Ginny avec un mélange d'incompréhension et d'angoisse, comme si la conversation qu'elles venaient d'avoir sonnait le glas d'une vie sans elle. Mais Hermione n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps qu'on frappait déjà à la porte.
- Entrez ! lança Ginny avant qu'Hermione n'ait pu répondre quoi que ce soit.
Maximus entra dans la chambre et se présenta devant Hermione qui lançait des regards noirs à Ginny.
- Mrs Romanov m'a informé que vous souhaitiez quitter le pays plus tôt que prévu.
- Absolument, répondit Ginny à nouveau. Elle est prête d'ailleurs.
- Parfait, dans ce cas, suivez-moi, je vous accompagne jusqu'au portoloin qui vous attend.
Maximus ressorti de la chambre et laissa Hermione et Ginny seules, dans un silence de mort.
- Alors… murmura Hermione en regardant Ginny qui observait toujours la fenêtre devant elle. A dimanche ?
- Je ne sais pas si on se verra dimanche, répondit-elle d'un ton sec qui ne laissait aucune place à l'interprétation. Je t'écrirai pour te dire quand je serai disponible.
- Ginny, tu ne vas pas me faire la gueule parce que je n'ai pas le temps de t'expliquer quand même ?
- Non. Tu peux rentrer l'esprit tranquille. J'ai à faire ici.
Hermione voulait la prendre dans ses bras, la serrer fort contre elle et lui dire à quel point elle l'aimait, mais tous les mots restèrent coincés dans sa gorge sans qu'elle ne puisse esquisser le moindre geste. C'est Ginny qui bougea et se tourna brusquement vers elle.
- Je croyais que tu étais pressée ? lâcha-t-elle dans un souffle.
- Tu as raison. J'y vais. A bientôt alors.
Lorsqu'Hermione arriva dans son bureau quelques heures plus tard, elle ne prit même pas le temps de se changer et déposa simplement ses affaires avant de retrouver Harry à son bureau. En ressortant dans le couloir, elle tomba nez à nez avec Drago qui ne sembla absolument pas surpris de la voir.
- Déjà ? demanda-t-il sans autre forme de politesse.
- Drago… soupira Hermione. Des phrases complètes s'il te plait !
- Tu es déjà rentrée ? Je pensais que tu resterais jusqu'à dimanche.
- Tu n'as pas lu la Gazette ? s'étonna-t-elle en prenant le chemin du bureau de Harry. Je suis surprise.
- Bien sûr que je l'ai lue, répondit Drago en lui emboitant le pas. Mais je pensais que tu profiterais plus longtemps de tes vacances avec Ginny.
Hermione lui jeta un regard mauvais mais ne répondit pas. Elle n'avait pas envie d'avoir cette conversation avec Drago, si rationnel pouvait-il être dans ce genre de moment.
- Bon, je ne sais pas où tu vas là, mais annule. Viens avec moi voir Harry, je vais avoir quelque chose à te demander.
- Ok.
Une minute plus tard, tous les deux étaient installés dans le bureau de Harry, et attendaient que ce dernier soit disposé à les recevoir.
- Désolé c'est un peu le foutoir, s'excusa-t-il en rangeant des papiers. J'en ai pour une minute.
Hermione lança un regard complice à Drago qui semblait se faire violence pour ne pas quitter la pièce sous le coup de l'énervement.
- Potter ! On aimerait pouvoir rentrer chez nous avant demain matin.
- La ferme Malefoy ! cracha Harry sans lui accorder un regard. Voilà j'ai fini. Bien. Que fait-on ?
Il venait de s'assoir et observait à présent Hermione avec l'air d'un enfant qui attend des instructions pour un jeu très intéressant.
- Drago, répondit Hermione en tournant la tête. Je voudrais que tu lance une enquête, discrète, sur Embit. Je veux savoir comment elle obtient ces informations, d'où elle vient et pourquoi elle m'en veut autant. Prends le temps qu'il te faut mais je veux savoir.
- Ok, approuva-t-il en hochant la tête.
- Harry, je veux que tu détaches un groupe d'auror, une petite équipe de trois ou quatre, maximum, qui se rendront à Seattle pour assister le Macusa dans l'enquête sur le sabotage de la sécurité sur le chantier du stade. Qu'ils partent immédiatement.
- C'est tout ?
- Pour l'instant oui. Il faut que je réfléchisse à un communiqué de presse pour répondre à la Gazette.
Drago quitta le bureau, laissant Harry et Hermione seuls. Très rapidement, une atmosphère pesante empli le bureau et entoura Hermione d'une vague de culpabilité. Elle savait ce qu'il allait lui demander et redoutait cet instant comme l'explosion d'un scrout à pétard.
- Vas-y, lâcha-t-elle face à un Harry muet. Pose ta question.
- C'est… c'est vrai ? Ce qu'a raconté Embit dans la Gazette ?
- Oui, avoua Hermione en soutenant son regard.
- Hermione… comment as-tu pu te laisser aller à ce point ?
- Ne me fais pas la leçon s'il te plait.
- Ce n'est pas le cas ! Je te mets simplement en garde. Si nos relations avec le Macusa ne se maintiennent pas, tu risques ta carrière ! Et Taylor peut très bien y mettre fin en un coup de baguette.
- Comment a-t-elle pu avoir vent de cette conversation ? marmonna Hermione pour elle-même, mais suffisamment fort pour que Harry l'entende.
- Rita Skeeters.
- Quoi Rita Skeeters ?
- Elle pourrait savoir elle ! précisa Harry. Elle a bien passé une année entière à nous espionner.
- Tu crois qu'un animagus non déclaré serait derrière tout ça ?
- Disons que c'est une idée.
- Je vais en parler à Draco. Je te laisse, j'ai du travail. N'oublie pas pour l'équipe d'aurors s'il te plait.
- Je m'en occupe tout de suite.
En retournant à son bureau, Hermione demanda Nathalie, son assistante, de convoquer Titus DeWit, le journaliste du Chicaneur. Elle voulait qu'un démentit soit publié rapidement suite à l'article dévastateur paru dans la gazette. Celui-ci arriva donc en début d'après-midi et, comme la fois précédente, s'installa dans le petit salon pour réaliser l'interview.
- Madame La Ministre, commença-t-il. Pouvez-vous commencer par clarifier à nos lecteurs et lectrices les raisons de votre voyage aux Etats-Unis ?
- La coupe du monde approchant, il a été convenu entre la Fédération Internationale de Quidditch et la Fédération de Grande Bretagne qu'une représentante se rendrait aux Etats-Unis pour faire une dernière visite protocolaire ayant pour objectif d'apporter des réponses à nos dernières interrogations quant à la candidature du Macusa. Mrs Ginny Weasley a été désignée comme représentante et nous avons convenu ensemble que je serai également présente pour représenter le Ministère. L'intérêt principal de ma venue était bien entendu d'appuyer l'importance de ce voyage et de montrer au Macusa que nous prenons leur candidature très au sérieux.
- C'était la première fois que vous vous rendiez aux Etats-Unis en tant que Ministre de la Magie. Comment ce sont déroulées les rencontres avec le Macusa.
- Très bien. Nous avons été accueillies avec la plus grande diplomatie et nous avons grandement apprécié les efforts de la Présidente Taylor. Nous avons pu rencontrer de hauts-dignitaires et Mrs Romanov, notre interlocutrice sur place, s'est révélée être une excellente guide.
- Donc nous pouvons toujours compter le Macusa dans la liste de nos alliés politique malgré les incidents qui ont eu lieu sur place ?
- Bien sûr ! J'ai confirmé à Mrs Romanov notre volonté de confier l'organisation de la coupe du monde au Macusa et une enquête a été ouverte pour connaitre le réel déroulé des évènements.
- Parlons justement de ces fameux évènements. Que s'est-il passé sur le chantier ?
- Et bien voyez-vous, je ne peux pas vous en dire trop malheureusement. Il s'avère qu'il y a eu une brèche dans la sécurité du site et que les groupes d'accromentules qui vivent dans les forêts alentour en ont profité pour envahir le chantier. Nous ignorons à ce jour la cause de cette défaillance et j'ai demandé à Mr Potter d'envoyer une petite équipe d'auror en renfort pour accompagner le Macusa dans cette enquête.
- Vous pensez donc qu'il s'agit d'un pur hasard si le chantier a été attaqué au moment de votre présence là-bas ?
- Nous ne disposons aujourd'hui d'aucun élément nous permettant d'affirmer le contraire.
- Pensez-vous, suite à cet incident, que le Macusa soit toujours en mesure d'accueillir l'évènement sorcier le plus attendu de l'année ? N'y a-t-il pas de risque ?
- Comme je vous l'expliquais, nous ne pouvons écarter la candidature des Etats-Unis sur ce malheureux évènement. Nous espérons que l'enquête nous en dise plus sur les causes qui ont créé cette faille dans la sécurité du site. S'il s'avère que le Macusa a mal géré les sortilèges de sécurité, nous réfléchirons davantage à leur accorder l'organisation de la coupe du monde. Cependant, nous n'avons aucun autre obstacle à cette attribution. Le Macusa a montré toutes ses compétences en terme d'accueil et toute la bonne volonté du monde quant à la sécurité. Mrs Weasley est d'ailleurs toujours sur place pour approfondir la question avec le directeur des travaux. Je lui fais entièrement confiance pour déceler le moindre problème. S'il y en a, nous en serons informés.
- Vous vous voulez rassurante sur ce sujet et c'est tout à fait normal. La crise avec les géants ayant été réglée avec brio par vos équipes de négociation, n'avez-vous pas peur de vous trouver actuellement dans une volonté d'apaisement à tout prix ?
- Je comprends parfaitement votre question et j'y répondrai de deux manières distinctes. La première c'est que la crise avec les géants a bien été causée par un manque sérieux de communication au sein de mes équipes. Le monde magique a été mis en grave danger par ma faute et je ne souhaite pas aujourd'hui refaire les mêmes erreurs. Les négociations du nouvel accord de cohabitation ont été ma priorité ces deux dernières semaines et je souhaite effectivement aujourd'hui me concentrer sur des affaires plus courantes. Cependant, et j'en viens à la seconde partie de ma réponse, je ne suis pas aujourd'hui en totale confiance quant à la candidature du Macusa. Comme je vous l'ai expliqué, je tiens à avoir les résultats de l'enquête pour donner mon avis, favorable ou non, sur la sélection du futur pays organisateur. Il n'est pas question que je fasse du favoritisme et je sais à quel point mon avis va compter pour la fédération de Grande-Bretagne. Ceci étant dit, je n'ai pas besoin de vous rappeler que Mrs Weasley, qui représente la fédération actuellement auprès du Macusa, est une amie très estimée en qui j'ai totale confiance et je me fierai à son jugement sans aucune retenue.
- Je vous remercie Madame La Ministre.
- Merci à vous DeWit. Vous avez fait un excellent travail la dernière fois, je tiens à vous montrer ma gratitude. Le chicaneur s'est bien vendu et nous avons reçu de nombreuses informations importante pour nos investigations. Je suppose que je peux vous rendre la pareille en boostant un peu vos ventes.
- Mr Lovegood en sera ravi ! Il est persuadé que si le journal s'est si bien vendu la dernière fois, c'était pour son papier sur les Ronflaks.
- Laissez le penser ce qu'il lui plait, tant qu'il nous offre un espace pour nous exprimer !
DeWit se leva et salua Hermione d'un hochement de tête avant de quitter le bureau. Hermione tria quelques parchemins laissés sur son bureau par Nathalie avant de quitter le Ministère en début de soirée. Elle avait besoin de repos, et une bonne soirée tranquille lui ferait le plus grand bien. Elle décida donc de reprendre une chambre dans l'hôtel où elle avait dormi la veille de son départ pour les Etats-Unis. Une fois arrivée dans sa chambre, elle déballa ses affaires et s'allongea sur le lit, les bras en croix.
- Quelle merde ! cracha-t-elle.
Après quelques instants de pensées confuses, elle décida d'aller prendre un bain. Rien de tel que de l'eau chaude pour se clarifier les idées. Elle ouvrit donc le robinet et commença à remplir la baignoire, tout en se déshabillant. Mais au moment où elle allait se glisser dans l'eau brûlante qui lui tendait les bras, on frappa à la porte.
- C'est pas vrai… soupira Hermione en s'affaissant sur elle-même.
Elle enfila un peignoir et se dirigea vers la porte.
- Qui est-ce ? demanda-t-elle en plaquant son oreille contre la porte.
- C'est Drago.
- Qu'est-ce que tu fous là ? s'indigna Hermione qui considérait l'heure bien trop tardive pour être aimable.
- Ouvre moi, j'ai besoin de te parler.
Surprise de ne pas l'entendre lui faire de remarque sur son vocabulaire, Hermione leva un sourcil et tourna la poignée.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
En la voyant dans cette tenue, Drago leva à son tour un sourcil et afficha un petit sourire moqueur.
- Oui, et bien figure toi que j'allais prendre mon bain ! Donc il y a intérêt que ça soit urgent.
- Ça l'est, répondit-il sérieusement. J'ai trouvé des infos sur Embit.
- Entre.
Hermione s'écarta pour le laisser entrer et referma la porte derrière lui. Une fois dans la chambre, elle vit qu'il s'était installé dans le petit salon près de la baie vitrée, et s'assit dans le canapé.
- Alors ? demanda-t-elle impatiente.
- En fait, je t'ai menti. Je n'ai pas trouvé d'infos sur Embit.
- Quoi ?
- Et justement. C'est bien ça le problème. Il n'y a aucune information sur elle. Rien. Pas d'inscription à l'état civil, pas d'enregistrement de baguette, pas de diplôme. Rien.
- Comment c'est possible ?
- Je n'en sais rien. Je n'ai pas encore répondu à cette question. Je penche cependant pour une idée : ce n'est pas sa véritable identité.
- Tu penses qu'elle prend du polynectar ? Depuis tout ce temps ?
- Pas forcément, mais en tout cas ce n'est pas son vrai nom.
- Mais comment a-t-elle pu arriver à la tête de la Gazette ? Elle a été nommée par les membres de la rédaction ! Elle doit bien venir de quelque part non ?
- Comme je te l'ai dit, je n'ai pas eu le temps d'en apprendre plus. Je voulais simplement t'informer de ça, car c'est très suspect.
- Comme tu dis ! lâcha Hermione en détournant le regard.
Sans savoir pourquoi, elle pensa à Ginny, qui s'était trouvée sur ce balcon qu'elle voyait derrière la baie vitrée, moins d'une semaine plus tôt. Elle repensa à ses cheveux qui volait au vent, à ses doigts qui glissaient délicatement dans les poils de Pattenrond, à son visage si radieux.
- Hum hum ! toussota Drago.
- Pardon… Tu avais autre chose à me dire ?
- Non, mais… une question à te poser.
Hermione lui jeta un regard méfiant. Elle ne savait pas de quoi il allait lui parler mais le ton qu'il venait d'employer n'annonçait rien de bon. Il se passa une main dans les cheveux pour les remettre en arrière et plongea son regard gris dans le sien.
- Quoi ? demanda Hermione qui voyait qu'il hésitait.
- Il s'est passé quelque chose là-bas n'est-ce pas ?
Hermione sentit une forte chaleur lui remonter le long des joues et se concentra pour rougir le moins possible.
- C'est-à-dire ?
- Ne me la fait pas. Je ne suis pas ton meilleur ami, mais je te connais un minimum.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, menti-t-elle.
- Est-ce qu'il s'est passé quelque chose de plus qu'amical avec Ginny quand vous étiez toutes les deux là-bas ? précisa Drago en la fixant du regard.
Les joues d'Hermione la brûlaient presque à présent. Elle savait qu'il la voyait rougir et ne chercha pas plus longtemps à cacher son état émotionnel.
- Pourquoi tu veux savoir ça ? demanda-t-elle finalement.
- Parce que ça se voit, et que tu n'as pas l'air bien. Déjà, j'ai été surpris de te voir rentrer sans elle, et ensuite je ne sais pas… tu es différente.
Face à l'air interrogateur qu'elle lui lança, Drago se sentit obligé de préciser davantage.
- Tu sembles abattue. Tes épaules sont voutées, ton visage est triste, et tu es tout le temps dans tes pensées. Ce qui ne t'arrives que quand tu réfléchis à quelque chose de manière très intensive, ce qui clairement, n'était pas le cas il y a cinq minutes.
- Depuis quand tu me connais si bien ?
- J'ai toujours été observateur.
La réponse de Drago arracha un petit sourire à Hermione qui se demanda si quand ils étaient à Poudlard, il avait pu sentir à quel point il exaspérait tout le monde, mais préféra ne pas poser la question.
- Oui il s'est passé quelque chose, avoua-t-elle dans un souffle. Mais je pense que ce n'était pas une bonne idée. Ce qu'il s'est passé là-bas y restera.
- Bonne idée, comme ça tu resteras toute ta vie sur un regret stupide.
- Je ne te permets pas de prétendre savoir quoi que ce soit sur ce qu'il s'est passé, et encore moins de me juger. Garde tes prédictions pour toi et vas-t-en si c'est pour me mettre encore plus triste que je ne le suis déjà.
Il lui jeta un regard en biais comme pour s'assurer qu'elle ne blaguait pas, mais en voyant l'air froid plaqué sur son visage, termina de se convaincre qu'il était temps pour lui de partir. Il se leva donc et prit la direction de la porte.
- Tu sais, dit-il avant de quitter la pièce. Ce n'est pas parce que je suis l'archétype du serpentard que je suis incapable de savoir quand quelqu'un fait une erreur. Et là, en décidant de te couper d'elle, je t'annonce que tu fais une erreur. On se voit demain au bureau, je me pencherai sur cette histoire d'animagus non déclaré.
Hermione soupira en entendant la porte se refermer dans un claquement sec. Elle avait besoin de ne plus penser. L'eau du bain l'entoura de toute sa chaleur lorsqu'elle s'y plongea et s'en laissa recouvrir. Elle observa la plafond blanc de la salle de bain, ferma les yeux et se replongea dans les souvenirs de ses nuits avec Ginny.
Le lendemain matin, Hermione était de retour à son bureau pour la gestion des affaires courantes. A onze heure, elle reçut Dolosa qui venait lui faire un rapport sur la situation avec les géants.
- Bref, la situation est stable, conclut-elle son petit exposé.
Elle était assise sur l'un des fauteuils du petit salon dans le bureau d'Hermione, les jambes élégamment croisées devant elle, un dossier posé sur les genoux. Ses cheveux noirs coupés courts laissaient voir son cou élancé et Hermione remarqua à nouveau le tatouage en forme de chaine qui dépassait légèrement de sous sa robe.
- Puis-je te poser une question indiscrète ? demanda Hermione sans réfléchir.
- Euh… oui bien sûr ! bredouilla Dolosa visiblement surprise de la question.
- D'où vient ce tatouage ?
A suivre...
