(Chapitre 17)
Samedi, 10h. Appartement de Regina Mills.
Emma se réveilla doucement, les narines titillées par l'odeur du café. Elle se releva sur ses coudes, la chevelure totalement ébouriffée, les muscles courbaturés et la bouche un peu pâteuse mais un large sourire se dessina sur ses lèvres. Elle détailla la pièce à la lumière du jour, la chambre de Regina était belle, spacieuse, les murs peints d'un joli violet cendré, les fenêtres habillées de rideaux couleur lilas, une tête de lit en tissu capitonné de la même nuance et une parure de drap beige qui étaient cependant tout en désordre ce matin. Elle remarqua un accès à un dressing et une salle de bain attenante.
Elle trouva au bout du lit, un peignoir blanc et elle l'enfila, pensant à juste titre que Regina l'avait laissé là pour qu'elle se couvre en sortant du lit. Elle passa dans la salle de bain, admirant quelques secondes les effets personnels de la brune, ses produits de beauté, son nécessaire de maquillage, ses parfums, ses serviettes de toilette moelleuses, puis elle se rinça avec du bain de bouche à la chlorophylle et tenta de se recoiffer un minimum avant de sortir de la chambre. Elle piétina dans le salon, elle vit ses vêtements de la veille pliés et posés sur le dossier d'un fauteuil puis porta son regard vers les immenses fenêtres dont elle avait admiré la vue cette nuit.
Elle s'avança pour y découvrir la vue de jour, c'était presque aussi beau mais Emma retiendrait à tout jamais dans sa mémoire la vue de nuit avec le souvenir de l'étreinte des bras de Regina autour d'elle. Elle se retourna et trouva Regina, en nuisette noire, qui s'avançait vers elle en lui tendant une tasse de café. Elle se figea devant sa beauté au petit matin, sans artifice, les cheveux un peu en désordre, les jambes dénudées… elle était splendide. Regina lui fit un sourire et vint déposer un baiser à la commissure de ses lèvres, Emma ferma les yeux et soupira de bien-être.
« Bien dormi ? »
« Le peu que tu m'as laissé dormir, oui ! »
« Hm, plains-toi… » Susurra Regina.
Elle retourna en cuisine, finissant de préparer le petit déjeuné et Emma laissa vagabonder son regard sur ce corps qui s'éloignait d'elle avant d'observer le reste de l'appartement qu'elle n'avait pas vraiment eu le loisir de découvrir la veille, dans le noir. Il y avait une belle cuisine équipée séparée de l'immense pièce principale par un long comptoir en pierre lisse une grande table à manger trônait au fond de la salle le salon comportait deux grands canapés en cuir et une table basse impressionnante qui faisaient face aux baies vitrées sur les murs étaient affichées des photographies d'architecture moderne et tout au fond, il y avait une immense bibliothèque encastrée remplie de livres et d'objets de décoration semblant tous plus authentiques et précieux les uns que les autres, des souvenirs de voyages et des objets d'antiquaire probablement. Et sur le côté, elle aperçut une alcôve avec un large bureau et une console avec des dossier bien rangé. Cet appartement était de toute beauté, et bien à l'image de la propriétaire, ordonnée, raffinée et majestueux.
« C'est joli chez toi. »
« Hm, merci… certain dirait que c'est prétentieux voir…pompeux. »
« Ce sont des idiots. Tu as du goût c'est tout… et ce n'est pas donné à tout le monde de savoir l'apprécier. »
Regina lui fit un immense sourire. Elle avait justement eu peur que son style de vie soit un peu trop guindé pour plaire à Emma, ou bien qu'elle ne se sente mal à l'aise devant les moyens et les biens qu'elle possédait et qui se reflétaient dans cet appartement luxueux mais de toute évidence Emma était plus intelligente que ça.
« Tu as faim ? »
« Oh que oui ! » Répondit Emma en se frottant les mains.
Regina posa une assiette avec une pile de pancakes sur le comptoir et invita Emma à s'installer près d'elle. Elle avait mis à disposition du café, du jus d'orange, du sirop d'érable et un ramequin de fruit rouges pour accompagner les pancakes.
« Est-ce qu'il te faut quelques choses d'autres ? » Demanda Regina en réfléchissant à ce qu'elle aurait pu oublier.
« Non c'est parfait… quoique, en y réfléchissant bien… »
« Oui, quoi ? Que veux-tu ? »
« Un baiser. » Répondit Emma avec un petit air malicieux.
« Hm, alors ça, c'est tout à fait faisable. » Dit-elle en se penchant pour lui offrir ses lèvres.
Leur baiser fut doux et tendre puis un brin malicieux quand Emma passa sa langue sur celle de Regina, puis elle coupa l'étreinte et planta sa fourchette dans la pile de pancake avec un regard vorace qui fit rire la brune, tout en laissant une petite vague de désir la parcourir.
« Oh punaise, ils sont supers bons ! » S'exclama Emma, en prenant sa première bouchée.
« Qu'est-ce que tu crois ! Ce n'est pas de la pâte industrielle ! »
« Parce que tu cuisines en plus ? »
« Hm, hm. » Répondit Regina en avalant son café.
« Mince… mais tu es une vraie perle rare, ma parole ! »
Regina étouffa un rire, levant les yeux au ciel alors que le rose lui montait tout de même aux joues.
« Je ne plaisante pas… tu es belle à s'en damner tu es intelligente, ça, ce n'est plus à prouver tu as du goût, de l'élégance, de la conversation, tu es altruiste et dévouée, tu cuisines … tu es, pardonne-moi les mots qui vont suivre, mais tu es une putain de déesse au pieu… alors il est où le vice caché ? Elle est où l'entourloupe ? »
Regina ne put contenir son rire plus longtemps, la frivolité et le franc parlé d'Emma lui faisait énormément de bien mais elle sentit aussi son cœur fondre un peu plus pour cette femme, car personne, depuis bien longtemps, ne lui avait dit des choses aussi gentilles, car pour beaucoup de gens, Regina Mills était froide, autoritaire, passablement désagréable et indéniablement hautaine mais Emma avait su voir par-delà le masque.
« Je ne sais pas. » Répondit Regina après avoir calmé son rire.
« Tu me semble parfaite. » Murmura Emma, plus sérieusement.
« Je ne le suis pas Emma, personne ne l'est. »
« Pour moi, tu l'es. »
« Ce sont les endorphines de cette nuit qui coulent encore dans tes veines et qui te rendent aveugle, alors. »
Emma gloussa.
« Peut-être, mais ça me va très bien comme ça. » Dit-elle en se penchant pour embrasser sa joue, puis son cou, si tendrement que Regina en laissa échapper un soupire.
Elles finirent leur petit déjeuné en plaisantant dans une bonne humeur légère et sereine, à peine timide. Leur relation était pourtant toute récente, elles avaient attendu tellement de temps pour être ensemble qu'elles auraient pu se sentir mal à l'aise et impressionnées mais ce n'était tout simplement pas le cas, elles étaient juste naturelles et rayonnantes à l'aube de leur histoire. Puis Regina remarqua qu'Emma avait le regard lointain depuis quelques minutes.
« Emma, tu as pris tes médicaments ce matin ? »
Emma tilta d'un coup, toute cette douceur et les souvenirs de cette nuit lui avait presque fait oublier la dure réalité de sa vie quotidienne. Elle courut vers sa veste de costume pliée sur le fauteuil et en sortie une petite boite ronde en métal qu'elle secoua pour faire comprendre à Regina qu'elle avait ce qu'il fallait sur elle. Elle avait toujours cette petite boite de secours sur elle et avala ses cachets avec son restant de jus d'orange, puis elle embrassa Regina avec tendresse.
« Ça y est, je ne sais déjà plus ce que je fais, tu me fais perdre la tête… mais heureusement que tu es là ! » Ironisa Emma.
Samedi, 15h. Appartement de Regina.
Allongées, lovées dans le canapé, elles profitaient d'un moment agréable. Regina lisait un livre intitulé « Psychanalyse des contes de fées » de Bruno Bettelheim et Emma la tenait dans ses bras en effleurant lentement son avant-bras, rêvassant ou bien en lisant de temps en temps par-dessus son épaule. Par moment Emma détaillait encore l'appartement des yeux comme pour mieux apprendre à la connaitre.
« Pourquoi tu travailles à l'hôpital, et pas dans un cabinet privé ? » Demanda-t-elle soudainement en brisant le calme qui les entourait.
« Parce que je n'aurais pas pu te rencontrer. » Charma Regina.
« Hm… » Soupira Emma, touchée.
« Parce que pour l'instant, je préfère être au service des plus démunis, plutôt que de m'enrichir dans le privé. » Répondit plus sérieusement Regina en refermant son livre.
« Mais tout ça ? l'hôpital public ça paie au lance pierre, je parie ? » Demanda Emma désignant de la main la grandeur de l'appartement.
« J'ai les moyens, j'ai grandi dans une famille assez aisée, j'ai hérité d'une belle somme d'argent et d'une rente à la mort de mon père… mais, effectivement, au grand dam de ma chère mère, je pourrais gagner nettement plus dans le privé mais je ne lui ferai pas ce plaisir, en tout cas, pas pour l'instant… Le travail à l'hôpital me convient et je suis consultante pour le tribunal et la prison d'état pour évaluer des criminels dangereux. Je gagne bien ma vie et je fais ce qui me plait. »
« C'est bien ce que je disais ce matin, la perle rare, belle, intelligente et rentière qui plus est ! » Blagua Emma.
« Très drôle ! » Lança Regina en la tapant gentiment sur le bras.
« Qui ne dilapide pas son argent… et dévouée aux autres aussi… tu as fait de l'humanitaire, n'est-ce pas ? »
« Tu te souviens de ça ? »
« Oui. » Sourit timidement Emma, n'osant pas lui avouer qu'elle se souvenait du moindre petit détail personnel que Regina avait laissé échapper lors de leurs entretiens.
« Effectivement, je suis parti plusieurs fois à l'étranger, aider des blessés de guerre souffrant de traumatismes, des survivants de génocide ou de catastrophes naturelles. »
« Waouh, tu es… tu m'impressionnes. » Souffla Emma le regard plein d'admiration pour cette femme qu'elle serrait dans ses bras.
« Je ne fais que mon métier. »
« Et bien c'est très impressionnant, je trouve. » Répéta Emma en glissant ses lèvres dans le cou de Regina après avoir dégagé quelques mèches de ses cheveux.
« Ce n'est pas toujours évidement, je te l'accorde. »
« Comment fais-tu pour écouter à longueur de temps tous les problèmes, les indécisions, les troubles, les névroses et les caprices de tes patients sans que ça te rende folle à ton tour ? »
Regina retint un petit rire amusé.
« Eh bien, il faut savoir écouter et comprendre, il faut savoir les accompagner, sans pour autant s'approprier leurs peines, leurs questionnements ou leurs échecs. Et on a tous un référent, un confrère qui nous suit régulièrement. »
« Parce que les psys voient un psy ?! » Ria Emma.
« Oui. »
« Hm, le tien a dû avoir du boulot ! » S'amusa Emma.
« Je ne l'ai pas vu depuis six mois. » Admit Regina dans un murmure.
« Et jamais aucun de tes patients n'a troublé ton sang-froid et ta rigueur ? » Demanda Emma, comprenant que Regina avait sciemment éviter son référent depuis des mois.
Regina se contorsionna dans les bras de la jolie blonde pour lui faire face, avec un air plutôt grave sur le visage.
« Si, un seul. »
« Oh… moi ? » Répondit Emma grâce au regard insistant que portait Regina sur elle.
« Oui, toi. »
Emma sourit timidement, légèrement gênée.
« Je me rends compte maintenant que j'aurais pu te causer beaucoup de tort à agir comme j'ai agi. » S'excusa Emma.
« Hey, c'était à moi de mettre des limites et je ne l'ai pas fait… pour Dieu-seul-sait quelles raisons, je n'y arrivais pas avec toi… et j'ai failli réduire à néant tous les progrès de ta thérapie… »
« Peut-être parce que tu en pinçais déjà pour moi ?! » Plaisanta Emma pour la détendre de sa culpabilité qui semblait refaire surface.
« Tu … en fait, je crois que tu as raison. » Renchérit Regina.
Emma se mit à rougir et Regina en profita pour porter ses lèvres sur la mâchoire d'Emma, puis dévier ses baisers dans son cou. Emma bascula la tête en arrière pour la laisser faire en ne pouvant empêcher un soupire de se dégager de ses poumons. Emma glissa ses mains dans les cheveux noirs de Regina alors que cette dernière venait d'ouvrir les pans du peignoir que portait Emma pour y glisser sa bouche le long de sa peau jusqu'à sa poitrine.
« Je l'ai nié pendant longtemps… mais tu m'as fait craquer …le jour où tu as passé la porte… de mon cabinet… » Déclara Regina tout en continuant ses douces attentions.
« Tu l'as bien caché, dis donc ! »
« Mieux que toi, c'est évident ! »
« Hey ! »
« Ose me dire le contraire ? » Questionna Regina en relevant le regard vers Emma.
« Euh… oui, bon c'est vrai, j'ai… J'ai totalement flashé sur toi à partir du moment où mes yeux ont croisé les tiens. »
« Je sais… Je l'ai vu. »
Emma attrapa le visage de Regina pour la rapprocher d'elle et l'embrasser avec une tendresse infinie.
« On a tenu plus d'un an, alors qu'on désirait l'autre secrètement ? »
« Je crois oui. »
« Alors on a beaucoup de choses à rattraper… »
Elles se regardèrent sans plus prononcer un seul mot et l'instant d'après, leurs baisers s'enflammaient d'une passion tendre et ardente à la fois. Regina ouvrit largement le peignoir d'Emma et cette dernière remonta la nuisette de Regina sur son corps et lui passa par-dessus la tête pour l'en délester. Entièrement nues en quelques secondes, en plein jour, allongées sur le très large canapé, Emma et Regina firent l'amour dans un tendresse absolue.
Moins passionnelles que la veille mais c'était d'autant plus significatif, elles partageaient une émotion et une complicité d'une rare intensité. Emma, allongée sur le dos avec une jambe repliée, Regina la surplombant, leurs poitrines et leurs sexes se satisfaisant l'un l'autre, elles se regardaient dans les yeux, sans se dérober. Plus elles sentaient leur désir commun monter, plus elles se dévoraient des yeux, sans pouvoir se mentir, sans pouvoir se cacher quoique ce soit. C'était doux, fort et intense à la fois, c'était presque irréel pour la blonde, son cœur lui échappait, comme s'il allait sortir de sa poitrine tant son émotion était grande.
Regina sentait le cœur d'Emma battre si fort que son émotion en fut décuplée et alors qu'elle sentait leur orgasme approcher dangereusement, elle se pencha à son oreille, elle avait besoin de lui dire, elle ne pouvait plus garder cela pour elle.
« Emma… » Murmura-t-elle, essoufflée.
La blonde bascula la tête en arrière, s'offrant à Regina et laissant les mouvements de son corps s'intensifier encore, augmentant encore leur plaisir commun.
« Emma… Je t'aime… » Souffla alors Regina, la voix cassée par l'émotion.
Emma ouvrit grand les yeux, son cœur cessa de battre un instant avant de redémarrer de plus belle. Dans la nuit d'hier, elle avait confié ses sentiments à la brune et ne s'était pas formalisé qu'elle ne s'exprime pas explicitement à son tour sur le sujet, sachant pertinemment que chacune devait y aller à son rythme dans ce genre de confidence, mais là, sa joie était pleine. Elle redressa Regina contre elle pour retrouver son regard, alors que ses mouvements de bassin s'accéléraient pour les emmener tout droit vers l'orgasme en simultané. Elle ne la lâchait pas des yeux et Regina put y lire combien Emma était bouleversée par ses aveux.
Une forte jouissance les frappa toutes les deux et elles s'écroulèrent dans les bras l'une de l'autre, essoufflées mais le sourire aux lèvres.
« Gina… si tu savais comme je t'aime aussi… » Murmura Emma au creux de son oreille.
Samedi, 19h. Appartement de Regina.
Quelques heures plus tard, Regina avait proposé à Emma de prendre une douche et de lui prêter un vieux jeans et une chemise à elle pour s'habiller afin d'aller faire un tour à pied et d'aller chercher des plats à emporter pour le diner. Bien sûr, elle y avait mis énormément de diplomatie, tentant de sonder Emma, savoir si la blonde voulait rentrer chez elle ou pas, mais apparemment non, Emma avait accepté sans rechigner, bien au contraire.
Alors elles étaient parties se promener dans le parc face à l'immeuble de Regina avant la tombée de la nuit. Regina trouvait Emma superbe dans son jeans et sa chemise blanche, agrémenté de la veste de costume noir de la blonde. Emma sentait le regard de Regina sur elle, et elle se sentait belle et désirée à un point qu'elle avait rarement connu, voir jamais connu. Elle aussi dévorait Regina des yeux, la brune ayant enfilé une combinaison pantalon et manches courtes de couleur prune, avec des talons et un gilet gris sur les épaules, c'était plus simple que ses tenues habituelles mais elle était sublime quand même.
Se baladant main dans la main dans le parc, elles rayonnaient.
Elles prirent le temps d'admirer le coucher du soleil, assises sur un banc, le bras d'Emma passé sur les épaules de la brune et cette dernière ayant entrelacé ses doigts au siens. Elles regardaient aussi les passants déambuler et Emma instaura un petit jeu entre elles.
« Allez, Madame la psy, dites-moi quel est son problème à celui-là ? » Murmura Emma dans l'oreille de Regina, en désignant discrètement un homme qui marchait d'un pas mal assuré et qui parlait tout seul.
Regina retint son rire en tapant gentiment le bras d'Emma.
« Non, arrête, je ne jouerais pas à ça, voyons ! »
« Allez quoi ! »
Regina secoua la tête comme pour se punir elle-même d'avoir envie de jouer.
« Bon très bien… je dirais… schizophrénie non diagnostiqué et léger penchant pour l'alcool à 90 degrés ! »
Emma étouffa son rire, sachant pertinemment que ce jeu était plutôt mesquin mais, avec Regina, elle se sentait revivre, elle se sentait un peu comme l'ado qu'elle n'avait jamais pu être, juste joueuse, s'amusant de tout et de rien, le cœur palpitant sans arrêt et le ventre tordu de désir.
« Ok, et celle-là ? » Dit-elle en désignant une femme parlant beaucoup trop fort dans le micro de son oreillette.
« Hm ? Des tendances égocentriques exacerbées, un besoin compulsif de se faire remarquer… et un mauvais goût pour les leggings bien trop moulants ! » Répondit-elle avec une mine quelque peu dégoutée alors que la femme passait devant elles.
Emma éclata de rire ce coup-ci et se prit un léger coup de coude de la part de Regina. Emma reprit son sérieux, elle plongea son regard dans celui de Regina et se pencha pour lui voler un baiser. Voler n'était pas vraiment le terme puisque Regina lui accorda volontiers. Elles profitèrent de l'air frais puis à la nuit tombée, elles partirent en quête d'un restaurant où commander leur diner.
Après avoir diné en tête à tête sur le comptoir de la cuisine, Regina buvait une tisane en admirant la vue depuis ses baies vitrées, alors qu'Emma répondait aux messages que Ruby lui avait laissée, un peu paniquée de ne pas avoir de ses nouvelles. Emma la rassura sans pour autant dévoiler sa relation naissante avec Regina, mais sa meilleure amie ayant un sacré flair, elle se douta tout de suite qu'Emma était en train de vivre quelque chose de nouveau, elle en fut ravie pour son amie et lui envoya des sous-entendus bien gratinés auxquels Emma ne répondit plus.
Emma rejoignit Regina près de la fenêtre, elle entoura son corps de ses bras et posa sa tête sur son épaule.
« Gina ? »
« Hm ?
« J'ai envie de toi. » Murmura Emma.
Regina esquissa un sourire, elle posa sa tasse vide sur une petite console près de la fenêtre et se retourna dans les bras d'Emma. Elle déposa ses lèvres sur les siennes puis prit sa main et l'entraina dans la chambre en roulant des hanches d'une manière tout à fait suggestive. Emma se mordit la lèvre en basculant la tête en arrière tout en la suivant docilement.
(…)
