Harry Potter et l'Enfant Sans Nom
par Le Chat Noir
Chapitre cinq : Les Pendentifs
"C'EST ABSOLUMENT INADMISSIBLE ! JE N'AI
ENCORE JAMAIS VU CA ! ON CROIRAIT RËVER !" Le Professeur McGonnagal fit
irruption telle une tornade dans le bureau de Dumbledore, le visage rougi de
colère, et, signe d'agitation suprême, (^_^) quelques mèches de cheveux
dépassant de son chignon. Le vieux directeur leva la tête de ses papiers, et
elle jeta sous son nez un morceau de parchemin à moitié froissé qui portait une
page d'une écriture à l'encre verte foncée, d'une main régulière, mais
tremblante en de certains endroits.
"C'est ce nouvel élève de Serpentard,
cet Enfant Sans Nom qui au lieu de
prendre des notes pendant le cours, s'amusait à écrire ça ! D'un sujet que les
autres personnes osent à peine aborder ! Il faut un culot ! Vous-Savez-Qui
!" Dumbledore répondit d'un ton calme, fronçant les sourcils pendant la
lecture du parchemin.
"Il faut dire Voldemort, Minerva. Cette
appellation stupide ne sert qu'à augmenter la peur qui hante déjà notre
communauté." McGonnagal se raidit.
"Voldemort, bien sûr." Elle avait
prononcé le mot du bout des lèvres, comme s'il lui brûlait la langue. Une
minute de silence s'écoulât, pendant laquelle les rides sur le front du vieux
sorciers se creusèrent encore plus, et McGonnagal se tenait dans un coin de la
pièce, attendant le verdict. Soudain, sans bruit, la porte s'ouvrit sur un
nouvel arrivant. C'était le professeur Snape. Il regardât McGonnagal d'un air
froid, comme il le faisait toujours, et les deux Professeurs se saluèrent d'un
bref signe de tête, avant qu'il ne fasse son chemin sans un mot vers le bureau
de Dumbledore, s'asseyant sur un fauteuil qu'il tirât vers lui, et posât devant
le visage soucieux du Directeur une feuille de papier, que McGonnagal eût le
temps d'identifier comme semblable à celle qu'elle avait elle-même apportée,
avec la même encre et écriture. Dumbledore la prit, et passât la feuille de
McGonnagal à l'autre professeur, qui se mit à la lire toujours sans parler.
La pièce fût replongée dans le silence
pendant un certain temps, et quand les deux hommes eurent fini de lire, et
Dumbledore se passât une main sur les yeux.
"Qu'en pensez-vous, Severus ? Fantaisies
d'enfant ou réalité ?" demanda-t-il à voix si basse qu'on aurait dit qu'il
craignait que quelqu'un ou quelque chose ne les entendit. Snape soupira
profondèment, et se pencha en avant.
"Je suis persuadé que c'est vrai. La
Marque Des Ténèbres. Personne n'est censé savoir. Sauf Fudge, maintenant, mais
cet imbécile a probablement eût si peur qu'il n'osera en souffler mot. Tout
correspond. Un enfant de onze ans n'aurait jamais pût savoir tout ça."
répondit-il sur le même ton.
La conversation continuât si faiblement que
McGonnagal ne pouvait presque pas les entendre. Elle était souvent ponctuée de
soupirs de la part de Dumbledore, et de gestes de la main de Snape. Mais en les
voyant comme ça tous les deux, elle eût soudain conscience de combien
Dumbledore avait l'air fatigué, combien il semblait avoir vieilli en deux mois,
lui qui en cinquante ans n'avait pas pris une ride de plus. Et voyant Snape
devant lui, les yeux brûlants et haineux contre l'autre parti, elle comprit
brutalement, pourquoi Dumbledore avait mis sa confiance en cet homme, que
pendant quinze ans elle avait considéré comme indigne de la recevoir. Ils
semblaient avoir complètement oublié sa présence, et elle se garda bien de la
leur rappeler.
« James ! »
Harry regarda autour de lui, étonné. Une jeune fille d' à-peu-près 14 ans et
qui ressemblait un peu à Ginny Courait vers lui à toute allure, et pourtant
elle n'avait pas l'air de se rapprocher du tout. Un sourire heureux éclairait
son visage, qui était rouge sous l'effet de la course, et elle l'appelait du
nom de son père. L'écho de ses pas ressortait dans le silence absolu qui
régnait dans le couloir … mais, un instant, se dit Harry, il n'y avait pas de
couloir. Leurs pieds ne touchaient pas le sol, et il n'apercevait ni mur ni
plafond, pourtant l'écho était bien là, présent, envahissant, obsédant. Une
obscurité qui semblait claire les envirronait, mais la jeune fille ne semblait
pas s'en formaliser. Et Harry se rendit compte avec horreur et émerveillement
qu'il savait qui elle était, qu'il l'avait su depuis toujours, dès qu'il avait
posé les yeux sur son visage rieur …
« Maman ? »
Lily, car c'était elle, était alors soudainement arrivée devant ui, il n'aurait
pu dire comment, et riait ouvertement.
« Ne fais pas
l'imbécile, James, j'ai quelque chose de très important à te dire. »
Et maintenent elle ne riait plus, et plongea ses yeux couleur d'émeraudes
dans ceux d'Harry, lui interdisant tout mouvement, ou réaction coordonnée. Il
se sentit instantanément perdu et se demanda w\si ses propres yeux avaient
cette même teinte que pour un instant il avait cru inégalable au monde. Il
voulait tendre les bras, lui dire combien il aurait voulu qu'il en soit
autrement, combien souvent il pensait à elle, il aurait voulu lui dire qui il
était, ce qu'il savait, et de se méfier, de se méfier … des millions de pensées
lui traversaient la tête en même temps, mais il ne pouvait rien faire, rien
dire, immobile et muet par le pouvoir envoûtant de ces yeux. Il était
litéralement tétanisé, abattu, enivré, on venait de lui administrer un coup de
poing dans le ventre, quelqu'un avait joué au basket avec sa tête, et il avait
l'impression qu'il allait s'évanouir dans l'instant qui suivait. Devant son air
probablement idiot, Lily fit une petite moue, puis passât les deux mains
derrière son propre cou, soulevant une masse de cheveux roux, et détachât ce
qui avait l'air d'être une chaine, puis la passât au cou d'Harry.
« Tu peux garder ça,
s'il-te-plait ? C'est très important. Je ne peux rien te dire maintenant,
mais tu le saura en temps voulu. Il faut absolument que tu le garde, tu me
comprends ? Surtout ne le perds pas ! Si certaines personnes
mettaient la main dessus … » Sa voix semblait douce, lointaine et flutée,
et Harry eût du mal à reconnaître celle qui criait et plaidait pour la vie de
son fils. Et un regard de ses yeux persuadât Harry qu'elle aussi, elle avait
pour une seconde entrevu, ou avait cru entrevoir, sa véritable identité. Mais
cet air grave ne durât que le temps d'un éclair, et ce fût un petit bisou
coquet qu'elle déposât sur sa joue, et son rire des milles cloches et sources
s'élevât bientôt dans l'infinité.
« Bon, je vais être en
retard pour la Transfiguration, on se verra à dîner ! Et souviens-toi
de ce que je t'ai dit ! » Et elle partit en courant, ses longs
cheveux roux flottant derrière elle comme une cape, ses pas légers toujours
résonnant dans le couloir invisible. Harry la suivit des yeux jusqu'à ce
qu'elle disparut de sa vue, comme enveloppée de brume et avalée par les
ténèbres.
Au moment où elle s'évaporât
dans la nuit, un rire perçât le silence. Ce n'était pas un rire d'adolescent,
un des rires joyeux et innocents qui peuplaient la vie d'Harry, mais pourtaant
il ne lui était pas inconnu. C'était un rire creux, cruel, un rire qui n'a plus
rien à perdre, qui a tout vu, un rire qui savait. Le rire de quelqu'un qui
vient de dé couvrir la chose qu'il avait cherché toute sa vie. Un rire froid,
haut perché, qu'il avait souvent entendu, mais cette fois, plus triomphant que
jamais …
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Harry Potter s'assit en sursaut sur son lit,
dans le dortoir des cinquièmes années Gryffindor de Poudlard, projeté dans le
monde réel. Des perles de sueur froide lui coulaient à grosses gouttes sur le
front.Il enfouit son visage dans ses mains. Haletant, et essaya de se
convaincre que ce n'était qu'un rêve, que tout était calme autour de lui, et de
se débarrasser de l'horrible écho du rire inhumain dans sa tête, mais il fut
bientôt clair qu'il n'y parviendrait pas. Il se rappelât la jeune femme dans le
miroir d'Erised, la voix fière et obstinée s'abaissant à supplier pour la vie
d'un autre, la voix du sacrifice, et de nouveau apparût l'image de la jeune
fille qui courait dans le couloir.
Il sentit alors quelque chose de tiède lui
peser sur la poitrine. Il y portât la main, et ses doigts se refermèrent sur ce
qui lui semblât être une pierre, mais qui pourtant n'était pas froid et donnait
il ne savait quelle impression de n'être pas mort. Il cherchât dans le noir sa
baguette, mais il n'en eût pas beoin, car quand il ouvrit la main, ce qui
reposait sur sa paume n'avait esoin de nulle autre source d'éclairement
extérieure pour être vu. C'était solide, et pas plus grand qu'une cerise au
toucher, mais il en émanait une lumière diffuse, tendre et pure, une lumière blanche
qui avait quelque chose de triste et de désespéré. On ne pouvait pas vraiment
voir la pierre, tant elle était éclatante, mais il savait qu'elle était là, au
cœur de la lumière, et il était captivé par ce reflet de la Lune, par cet éclat
de Soleil, par ce fragment de lumière captif dans un crystal.
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Les yeux du vieux sorcier s'agrandirent
d'émerveillement devant le miracle de la pierre, et il remontât ses lunettes
sur son nez, en se murmurant des choses à lui même. Harry, assis devant lui,
avait toutes les peines du monde pour se retenir de gigoter sur sa chaise en
attendant son verdict. Enfin le visage du directeur s'éclairât d'un sourire, et
il déclarât d'une voix basse :
« Le Pendentif Blanc … perdu pendant un
siècle, retouvé un jour, puis disparût de nouveau … » Harry répétât sans
comprendre.
« Le pendentif blanc … ? »
Dumbledore semblât se réveiller d'une longue rêverie et s'apercevoir enfin de
sa présence. Il lui tendit la pierre. Harry la reçut et serrât la forme
lumineuse et réconfortante avec ses doigts. Le visage du Professeur semblât
s'attrister un instant, et son regard se perdit dans le vague.
« Il semble tellement plus brilliant que
la dernière fois … » Et soudain il devint plus vieux de cent ans, ses
rides se creusèrent et ses yeux se ternirent. Mal à l'aise, Harry regardàt ses
chaussures.
« Harry » il sursautât « tu as
été choisi pour le porter, toi entre mille. Sache qu'ainse t'a été donné une
tâche plus importante qu'aucune autre, un devoir pour lequel tu devras donner
ta vie s'il le faut, une mission, qui si elle échoue, ce ne sera plus ton
existence, celle de tes amis qui comptera, mais la survie même de la
Magie. » Le vieux sage était mantenant debout et faisait les cent pas dans
la pièce, tandis qu'Harry le suivait des yeux, assez étourdi par la lourdeur
d'une responsabilité qu'il commençait seulement à entrevoir, et par la
solemnité du discours de Dumbledore. Celui-ci soupira, puis in spirât de
nouveau avant de commencer à parler
« Il y a longtemps, très longtemps, avant la création de Poudlard, aux âges sombres où Merlin était jeune et au faîte de son pouvoir, pendant la grande guerre contre Morgan Le Fay, celle-ci était tellement puissante que bientôt elle mit en danger non seulement la vie des habitants Muggles du pays, mais la Magie blanche elle même. Les sorciers blancs les plus puissants de leur époaque se réunirent alors, et créérent ce pendentif que tu as dans la main. Il referme tous les Pouvoirs de la Magie Blanche, et tant qu'il survivra, elle survivra aussi. Il fut placé sous la garde de Merlin lui même. Quand elle l'apprit, Morgan le Fay fut dans une telle furie et rage qu'elle mit tout son pouvoir dans la création d'un pendentif noir, qui contiendrait tout les pouvoirs des Ténèbres. Voldemort est actuellement en possession du Pendentif Noir» Il fit une pause. « Maintenant, il y a deux façons de détruire les Pendentifs de la Magie. La première, il faut que le Pemdemtif blanc tombe dans les mains d'une personne qui soit du Mal pur, ou que le Pendentif Noir tombe dans les mains d'une personne qui soit du Bien pur. C'est pourquoi Voldemort donnerait tout ce qu'il a pour pouvoir mettre la main sur cette pierre. » Son visage s'assombrit encore plus. « Mais il y a une deuxième façon, et ça, Voldemort ne le sait pas. Il faut que les deux Pendentifs arrivent dans la possession d'une même personne, dans lequel cas leurs pouvoirs conraires se détruiraient l'un l'autre, et la Magie disparaîtra entièrement de ce monde. » Ce fut le silence absolue pendant une minute agonisante tandis qu'Harry essayait de digérer la masse d'information qu'on venait de lui jeter à la figure.
« C'est ce qui arrivera si Voldemort
arrive à s'emparer du Pendentif Blanc. Destruction complète du Mone
magique. »
Lentement, Harry ouvrit ses doigts, un par
un. Puis il regardât cette lumière, pure et légèrement bleutée, et ne put
croire que sur ce genre de beauté calme et constante reposait l'avenir entier
de la Magie.
« Tu n'as jamais vu quelque chose
briller ainsi, n'est-ce-pas ? » Harry leva les yeux. Dumbledore
portait un sourire amère, ironique, quelque chose de nouveau pour lui.
« Il est dit que le Pendentif noir est formé de tous les cris de rage et de haine des Seigneurs des Ténèbres avant d'être vaincu. Le Pendentif Blanc , serait formé des éclats des dernières larmes des innocents avant de mourir injustement. Et bientôt, cette pierre sera plus brilliante qu'elle ne l'a jamais été. »
Il arrêtât ses pas devant un mur et le comtemplât
quelques instants. Sa voix brisée s'élevât une dernière fois.
« N'oublie jamais. » Et Harry sût
que l'entrevue était terminée.
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Il se tint debout devant la statue qui venait
de se refermer sur le bureau de Dumbledore. Il tripotait la Pierre qui était de
nouveau attachée à son cou. Des pensées confuses et floues se pressaient dans
sa tête, se cognaient les unes contre les autres. La seule qui lui était claire
était qu'un nouveau poids venait d'être ajouté à son fardeau …
